C'est les poumons en feu que Calypso rejoignit son équipe, agrippant son sac avec une férocité digne d'un félin protégeant ses petits. Fière d'elle-même pour avoir surmonté ce fléau (une course par Merlin, qu'il aille bouffer du cyanure ce vieux tyran), elle n'en menait pourtant pas large, se demandant à chaque inspiration si celle-ci n'était pas la dernière. Mais cela en valait bien la peine. Et avoir bousculé cette Poufsouffle n'en est donc que des plus jouissifs. Un accès à la Salle de bains des Préfets. Un rêve pour l'aiglonne, qui était déjà excédée par toute cette histoire. C'est décidé, courir est une torture tout droit provenue des enfers. La Serdaigle parvint tout de même à sourire à la vipère, sans pour autant accorder un quelconque regard à la Gryffondor à ses côtés.

Mais l’allégresse n'est que de courte durée, toutefois. Une nouvelle épreuve s'imposa à eux et, dans un soupir, l'aiglonne relit à plusieurs reprises le parchemin, regrettant quelque peu les charades de ce bon vieux heurtoir. Les marches mouillées... Calypso connaissait la réponse, mais son cerveau refusait de la lui fournir, préférant se focaliser sur le manque actuel d'oxygène dans ses poumons. Saloperie de corps humain. J'aurais pensé à la Salle de bain des Préfets, mais je doute que l'on ait deux fois cette chance. C'est la voix entrecoupée de soubresauts qu'elle répondit du mieux qu'elle pouvait, ne désirant rien de plus qu'un matelas et un chocolat chaud. Il faudra repasser pour de telles frivolités - un tel confort leur étant interdit désormais.

Plus que quinze heures sur les vingt-quatre initiales. Les heures s'écoulaient à vue d'oeil et la Serdaigle désespérait quelque peu de ne pouvoir fournir une réponse quelconque. Piètre représentation de sa maison et de ses valeurs. Reprenons. L'esprit bien plus clair désormais, elle se concentrait sur les mots, son cerveau risquant la surchauffe à chaque instant. L'arrivée en barque, évidemment ! Je pense que c'est effectivement le lac. A y réfléchir de plus près, c'était d'une évidence enfantine. Mais allez dire ça à son cerveau désoxygéné. Quant aux marches mouillées... attendez voir... Une main sur la tempe, elle observait les autres élèves s'affairer autour d'elle, la motivant d'autant plus dans ses méditations. Le hangar à bateaux ? Ca me paraît logique. Vous en pensez quoi ? Même si, en l'occurrence, elle ne s'adressait qu'à Astoria, la Gryffondor n'étant qu'un objet fade et sans couleur dans un décor sans importance. Mais bon, l'esprit d'équipe quoi. As if.

tu as envie de disparaître elsie. d'être partout sauf ici. tu n'as pas envie de réaliser cette situation, de prendre conscience que tu n'as plus le choix désormais. tu ne peux pas simplement rester dans ta chambre sans donner le moindre signe de vie. tu ne peux pas être invisible. désormais forcée d'être en compagnie étrangère et de sentir les regards mauvais que tu essayes encore une fois d'ignorer pour ton propre bien. pas le moindre sourire qui s'affiche sur ton visage lorsqu'elle revient avec le sac calypso. pas le moindre signe de bonheur, de fierté. tu n'arrêtes pas de penser à tes amis. à l'enfer que tu vas vivre. à ce qu'elles vont te faire vivre.

presque une journée entière à chercher où dormir, comment vivre. tu regrettes déjà ton lit. le sourire de nathan chaque matins. tu regrettes absolument tout. et c'est à cet instant que tu réalises que tu n'as pas assez profité du moment présent. de toutes ses petites choses que tu as toujours repoussée mais, qui pourtant t'ont rendu heureuse. que tu n'es plus certaine de retrouver un jour, parce que le stress monte. est-ce que le directeur risquerait la vie de ses élèves ? tu ne sais pas. tu n'as aucune envie de réfléchir à la question. cette énigme que tu continues de répéter dans ton esprit. encore et encore, dans l'espoir de trouver la solution. d'arrêter de tourner en rond et d'enfin te faire une idée sur la suite des événements. tu continues de réfléchir seule.. sans t'inviter dans la conversation de tes deux partenaires. elles te détestent sans aucun doute. pour ton sang, pour ta nature, pour tout ce que tu es. tu doutes réellement réussir à te faire une place dans cette équipe et seulement.. est-ce que tu en as envie ? « le hangar à bateaux me semble être une bonne idée.. » et la plus juste selon toi. bien que tu préfères trop t'avancer sur la question, bien qu'elle n'a pas réellement voulu te poser la question. ouvrir la bouche ressemble déjà à une punition à tes yeux. mais, tu ne peux pas juste rester dans l'ombre. malheureusement. tes partenaires qui s'avancent déjà vers la destination trouvée. toi, qui continue de marcher derrière elles, presque en retrait. jusqu'à redécouvrir avec une certaine nostalgie les lieux sur votre route que tu connais pourtant par coeur après sept années à poudlard. et ton coeur qui s'accélère un peu plus lorsque tu aperçois enfin les bateaux au loin.

tu observes longuement l'endroit. comme un sentiment de nostalgie qui s'empare de ton esprit quelques secondes. ce n'était pas forcément le plus merveilleux des souvenirs. à tes yeux c'était même tout le contraire. le début de l'enfer, le début des critiques, des insultes. toi qui respirait la joie de vivre et qui est doucement tombée comme la plupart des née moldus sans défense. tu as succomber face à tant de haine et tu te doutes bien que la même chose risque de se produire face à tes partenaires. tu n'es pas faite pour ce genre d'épreuve. pas faite pour l'action et le danger. toi, tout ce que tu veux c'est rester derrière un livre et attendre que le temps passe. tu n'as pas ta place dans cette équipe.. ni même dans ce château. le calme absolu alors, que tu poses rapidement ton regard sur tes deux coéquipières. s'en doute qu'il faut commencer à chercher. ce que tu te décides de faire de ton côté, sans rester trop proche de la serdaigle, ni même de la vipère qui t'a quand même offerte un sourire. comme quoi.. peut-être que travailler en équipe est possible ? ton regard qui s'arrête un instant sur la blonde lorsqu'elle commence activement ses fouilles à un endroit précis. tu as dans l'espoir qu'elle trouve du premier coup la solution mais, au vu du long soupire qui s'échappe de tes lèvres tu comprends rapidement que ce n'était pas l'indice. édit dé : tu continues d'avancer, de fouiller la pièce. corde que tu ne sens pas directement en dessous de ton pied mais, qui commence rapidement à s'enrouler autour de tes jambes. tu sursautes sans réellement comprendre ce qu'il ce passe. tes mains qui essayent de toutes les manières possibles de détacher les cordes sans le moindre succès. elles remontent déjà jusqu'à tes cuisses et tout ce que tu arrives à faire, c'est lancer un regard de détresse à la blonde. l'incompréhension qui anime ton visage. « j'arrive pas à me détacher. » et le dire ne va rien changer à la situation. tu es bloquée et sans l'aide de ton équipe, juste bonne à rien. rapidement, ton corps entier termine d ans le piège. jusqu'à tomber sur le sol à force de gigoter comme un asticot. pour une première épreuve, ça commence plutôt bien. les cordes qui continuent de s'enrouler avec plus de force.