narration inutile de la nuit:

Spoiler:

Sa nuit a été courte, trop courte, pour que l’aiglonne ne se sente pas épuisée en cette nouvelle journée. Les heures lui semblent longues, jusqu’à ce que retentisse le signal annonçant la troisième épreuve du tournoi. Enfin, qu’ils en finissent. Comme un automate, l’adolescente suit le mouvement des autres équipes jusqu’au quatrième étage. Elle est tendue, encore, mais elle s’efforce de ne pas trop le faire subir à Nathan. Lorsque leurs noms retentissent, Padma sent soudainement l’adrénaline envahir ses veines, et échange un regard avec le lion qui se tient à ses côtés. Ils peuvent le faire. Ils ne sont plus que deux, certes, mais ils sont unis. Enfin. Une fois la porte franchie, la serdaigle laisse, comme à son habitude, ses prunelles inquisitrices analyser la pièce qui s’étire devant eux. Irrémédiablement, son regard effleure la silhouette de celle qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, alors qu’une sensation de soulagement presque viscérale s’empare du corps de l’indienne. Parvati est là. Elle va bien. Si l’étreinte qu’elles partagent ne parvient pas à alerter l’esprit de Padma, le fait qu’elle ne prononce aucun mot fait poindre le doute dans son esprit. Parvati, muette ? Cela n’a strictement rien de normal, mais l’aiglonne se laisse pourtant distraite par l’épaisse malle qui trône à côté d’elles, et dont l’ouverture révèle mille trésors. Les étoffes colorées, les épices parfumées, les bijoux dorés et les lettres rédigées avec soin. Tous ces éléments familiers font appel à ses souvenirs les plus tendres, et elle ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire béat en effleurant toutes ces choses du bout des doigts. Elle croit rêver, Padma. Elle croit rêver, et elle oublie, l’espace d’une poignée de minutes, que le tournoi bat encore son plein et que la troisième épreuve fait rage. Ce n’est qu’après de multiples appels que l’indienne revient enfin à un semblant de réalité, et que le son de la voix de son coéquipier parvient enfin à ses oreilles. « Y’a une autre porte, imagine ce qu’elle cache ! ». Son enthousiasme fait difficilement le poids face à la valise emplie de trésors qu’elle continue à fouiller, et elle pince les lèvres en jetant un bref regard à la porte les séparant de la salle suivante. L’illusion est puissante, très puissante, et ce n’est qu’à contrecœur que la jeune femme parvient à s’arracher à la malle ensorcelée et à sa sœur pour suivre Nathan dans la pièce suivante.

Alors qu’elle s’engouffre dans la pièce, le lion sur ses talons, le regard de Padma est instantanément attiré par une silhouette plus que familière. Sa silhouette. Le sourire que lui adresse le métisse lorsqu’il l’aperçoit pousse son cœur à rater un battement, et elle esquisse quelques pas dans sa direction, irrémédiablement attirée par une illusion plus vraie que nature. Qu’est-ce qu’il peut bien faire là alors qu’il devrait, lui aussi, affronter la troisième épreuve du tournoi, la serdaigle n’en sait rien. Et elle ne se pose même pas la question, en réalité. Le rêve est bien trop fort, bien trop enivrant, pour que toutes les questions qui s’emparent d’ordinaire de son esprit cartésien ne parviennent à la ramener à la réalité. Lorsque le rouge et or effleure sa joue afin de remettre en place l’une de ses longues mèches brunes, l’aiglonne frémit, tandis que son visage tout entier se teinte d’un rose soutenu. Elle sait que ce n’est pas normal, Padma. Que Dean n’oserait jamais avoir un tel comportement avec elle, qu’il n’est et ne restera qu’un ami, que même ses rêves les plus fous ne se permettent pas de tels fantasmes. Mais elle se laisse emporter, pourtant, elle se laisse enivrer par son souffle, par cette odeur qu’elle pourrait reconnaître entre mille. Elle se sent bien. Et pourtant, elle se perd. « J'ai cru que ma petite-amie ne me rejoindrait jamais… ». Une vague de chaleur s’empare de son corps, et elle ne réalise pas tout de suite que les quelques mots qu’il vient de prononcer sont lourds de sens. Sa petite-amie. Un terme qu’elle n’aurait jamais cru l’entendre prononcer à son égard. Un terme qu’elle trouve particulièrement séduisant lorsqu’il franchit la barrière de ses lèvres, bien qu’elle ne parvienne toujours pas à se l’avouer pleinement. « Je… » elle balbutie, parvenant difficilement à mettre des mots sur l’intense confusion qui trouble son âme. Elle veut lui demander s’il parle bien d’elle, Dean, si tout cela est bien réel. Si elle n’est pas tout simplement en train de rêver. « Je suis tellement contente de te voir ». Ses mains viennent se glisser dans les paumes chaudes du lion cher à son cœur, et ses prunelles se noient dans le regard envoûtant du jeune homme. Elle sait, au fond, que quelque chose cloche dans la situation qui se présente à elle. Que Dean ne peut pas réellement être dans la pièce, qu’elle n’est pas soudainement devenue sa petite-amie, que tout cela ne peut pas être réel. Mais à cet instant, elle s’en fiche. Sur un petit nuage, l’aiglonne d’ordinaire si prudente semble incapable de faire preuve de la moindre lucidité. L’illusion est trop belle, bien trop réelle, pour qu’elle ne parvienne à s’en détacher. Elle veut rester ici, et continuer à profiter de ses bras jusqu’à ce que les doutes se soient définitivement envolés de son esprit. Pour une fois, pour l’une des toutes premières fois de sa courte vie, elle arrête de se poser un milliard de questions, Padma. Elle lâche prise.

Spoiler:

Dès que vous passez le pas de cette porte scintillante tu peux sentir sa présence, sa chaleur te glisser entre les doigts. Ton premier regard n’est pas pour cette pièce qui se dresse face à toi et où quelque chose t’attend probablement mais bien Padma ; Padma dont le sourire irradie et qui fait apparaître le tien dans un tendre pincement du coeur. Le tournoi ne s’est pas contenté de mettre vos corps à rudes épreuves – il a brutalisé vos âmes, joué de votre patience et épuisé votre bravoure. Première fois pour toi que tu la vois avec un tel sourire, indéniablement heureuse. Et peut-être es-tu trop méfiant Nathan, trop sombre, mais c’est ce qui te fait penser que tout ça sonne comme un cadeau un peu trop beau. Pas de combat ni de sorts, aucune logique dans tout ce qui est en train d’arriver. On vous demande simplement de passer des portes. Le doute s’immisce en toi comme un poison mortel jusqu’au moment où tu te détournes d’eux pour saisir les lettres qui te sont destinées et t’attendent dans le bec de ce hibou inconnu. Tu ne saurais pas dire quoi mais quelque chose te touche au plus profond de toi lorsque la texture du premier parchemin que tu déroules te caresse les doigts. Un sentiment enivrant qui te pousse à te hâter pour en commencer la lecture, confortablement installé dans un de ces canapés en cuir, alors que quelques secondes auparavant tu te résignais à l’idée que cela soit plausible. Sous tes yeux bientôt rougis d’émotion défilent des lignes écrites des mains de tes parents, éclairées des lueurs d’un feu qui te réchauffe le coeur en pleine tempête. Il n’y a rien d’extraordinaire dans cette lettre, rien qu’ils ne t’aient jamais dit par le passé parce qu’ils n’ont pas cette pudeur qui te colle à la peau lorsqu’il est question de sentiments. Ils sont heureux et fiers, des mots que tu lis sans pouvoir t’y reconnaître. Des mots qui scindent ton être en deux dont l’une, la moins égoïste, se réjouit aux larmes tandis que l’autre embrasse ce nuage noir te murmurant que tu ne les connaîtras jamais. Tu penses à leurs visages, à la maison modeste mais cerclée d’un par-terre de fleurs que tu retrouves en été. Inconsciemment tu serres le parchemin entre tes doigts pour faire le vide dans tes émotions, oublier ce sentiment trop vif qui te rend anormalement émotif. La fatigue peut-être, le manque, l’incompréhension. Ce connard de russe à qui t’aimerais foutre ton poing dans la gueule qui te soulagerait sans le pouvoir. Tu prends une grande inspiration et fermes les yeux en songeant à ces visages familiers qui te permettent de renouer avec la réalité : Elsie, Stelian, Olivia, Aella, Uzziel. Eve et désormais Padma, aussi. De ta manche tu essuies le creux de tes yeux humides et renifles avant de déposer la lettre à côté de toi et saisir la seconde. Tu n’as pas besoin de lire le nom de son auteur pour en connaître l’identité car il y a ce parfum que tu as appris à aimer et qui te manque au quotidien ; parfum qui se révèle également être un composé de ce puissant charme d’amour dont vous avez tous entendu parler un jour. Aleska. Pendant une fraction de secondes ton coeur se serre à nouveau mais de façon inédite. L’anxiété meurtrit tes membres jusqu’à ce que tu trouves le courage d’en découvrir le contenu – un rendez-vous donné sous les étoiles. Et tu n’y crois pas Nathan – ou plutôt si mais cela te semble invraisemblable. Cette blairelle au fort caractère, la même t’ayant envoyé balader d’une froideur sans précédent, proposant de planter la hache de guerre ? « Some people call me.... » Tu murmures dans un songe pour ne pas te laisser noyer dans la lecture et cette envie que tu as d’y croire. Tu me manques. Aurait-elle osé écrire ces mots et pire encore, te les faire parvenir ? Aleska l’impétueuse, la caractérielle. Cette beauté universelle qui te fait vriller le coeur rien qu’en battant des cils. Tu me manques. Tu te révoltes dans un bond qui te fait hisser sur tes jambes. Tes yeux fous parcourent la fenêtre, les canapés puis la cheminée à tour de rôle pour comprendre. « the space cowboy. » Tu te ferais bien griller une clope là – celle qui t’apporterait la connaissance infuse et te dirait à qui te fier. Ton coeur ou ta tête ? Parce que t’es rien qu’un gosse apeuré à ce moment précis, Nathan. Un gosse qui aimerait qu’on lui dise « oui » ou « non » pour voir tout ça se terminer d’une fois façon ou d’une autre. « Il faut que je la trouve. » T’as pas conscience de l’heure qu’il est ni du temps que vous avez du passer ici mais ce que tu sais c’est qu’il faut que tu te prépares. Ce rendez-vous tu ne sais pas ce qu’il va donner, juste qu’elle vous laisse une seconde chance comme ce n’est encore jamais arrivé. Peut-être que c’est l’occasion, votre occasion. Oui Nathan il est temps que tu sortes et plus encore : il le faut. « Padma ! » Tu t’éloignes de ce coin reposant pour te diriger vers la nouvelle porte qui signe ta sortie prochaine, t’en es certain. L’impatience te ronge les veines en imaginant la belle brune patienter pour toi quelque part dans cet immense parc. « Venez par ici, j’ai besoin de conseils d’un couple sain et respectable. » T’as déjà la main sur la poignet, prêt à passer en les invitant tous les deux à te suivre parce qu’après tout pourquoi ne le pourraient-ils pas ? Et sans que tu t’en aperçoives tu passes déjà le pas de cette porte que tu imagines être la dernière, quittant des yeux ton passé pour les tourner vers ton avenir – Aleska.

NB pour @padma patil : je tends une perches pour donner une raison à padma de passer ou non, à toi de voir si tu préfères qu'elle reste coincée à ce niveau.

Depuis qu'elle est entrée, et depuis que leurs regards se sont croisés, le temps semble presque s'être arrêté. Elle et lui, lui et elle. Plus rien n'existe en dehors de leurs doigts entrelacés, de ce rêve qui parait encore irréel tout en ayant l'air terriblement réel. L'esprit d'ordinaire rationnel de l'aiglonne apparait soudain déconnecté, comme si les doutes, les drames et les épreuves traversées pour en arriver là l'avait trop affaibli pour qu'il soit finalement capable de faire face à l'évidence. Il ne s'agit que d'une illusion, lui soufflerait sa raison, si toutefois elle finissait par faire le poids face à la puissance des émotions et de ce coeur qui tambourine dans sa poitrine. Alors qu'il lui sourit encore, la réponse aux quelques mots qu'elle vient de prononcer semble être une évidence. Il est heureux, lui aussi, heureux de la savoir à ses côtés, heureux de profiter de cet instant coupé du monde et du reste des étudiants. « Padma ! ». Le son de la voix de Nathan, qui crie son prénom avec force, lui soudainement arrache un vif sursaut. Perdue dans l'instant qu'elle partageait avec le métisse si cher à son coeur, Padma en avait presque oublié la présence de cet autre lion désormais tout aussi précieux à ses yeux. Quant au tournoi, il semble désormais à mille lieues des préoccupations de l'aiglonne. « Venez par ici, j’ai besoin de conseils d’un couple sain et respectable ». Les quelques mots prononcés par le garçon lui arrachent un froncement de sourcils, et elle le contemple de ses prunelles emplies d'une profonde confusion. Un couple. Si l'affirmation lui semblait exquise lorsqu'elle sortait de la bouche de Dean, le fait que Nathan la prononce à son tour achève de la perturber. Elle ne s'est jamais sentie aussi apaisée, l'indienne, mais elle ne peut empêcher son esprit de prendre peu à peu conscience de l'étrangeté de la situation. Comment pourraient-ils soudainement former un couple alors qu'ils n'ont tous les deux jamais été capables de s'avouer ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre ? Ce n'est que parce qu'elle estime Nathan, que parce qu'elle lui accorde désormais une forme de confiance plus que sincère, que l'aiglonne se décide enfin à répondre à l'appel de sa voix. Sa main ancrée dans celle du métisse, l'indienne darde ses prunelles sombres sur la silhouette de son coéquipier, qui semble trépigner d'impatience devant la porte donnant sur un lieu dont ils ignorent encore tout. Reportant son attention sur le sorcier à la peau chocolatée, Padma hésite, terriblement. Une part d'elle-même, puissante, ne rêve que de se laisser bercer par cette douce illusion encore quelques précieuses minutes, et refuse de revenir à la réalité. L'autre part, tout aussi forte, brûle d'une curiosité intense, celle d'aller voir ce qui se cache derrière la porte que Nathan semble tant vouloir ouvrir. Pensive, l'aiglonne se mordille nerveusement la lèvre inférieure. « Qu'est ce que tu ferais à ma place ? » elle souffle pour elle-même, sans réellement s'attendre à ce que Dean, ou plutôt à ce que cette exacte réplique du lion, ne s'attache à lui répondre. Elle croit lire dans les noisettes du métisse cette flamme qu'elle a toujours tant aimée, celle qui a toujours rêvé d'aventure et de découvertes. L'inciterait-il à continuer, à suivre le lion jusqu'à la prochaine pièce ? Elle n'a aucunement envie de s'éloigner de lui, Padma, mais elle songe qu'à sa place, les êtres auxquels elle tient le plus - à savoir sa soeur jumelle et le lion qui se tient à ses côtés - ne se seraient pas contentés de rester les bras croisés dans une pièce alors que l'inconnu les attend dans une autre. « Ok » elle finit par souffler, cédant à l'appel de Nathan et esquissant quelques pas dans sa direction. Elle serre toujours avec force la main de Dean au creux de la sienne, et ils finissent par arriver tous les deux au niveau de la fameuse porte.  « Tu peux peut-être nous suivre » elle lâche à l'intention du métisse d'une voix teintée d'espoir. « Je ne sais pas ce que tu t'attends à trouver derrière cette porte » elle lâche alors que ses prunelles croisent celles emplies d'impatience et d'excitation de ce lion que le tournoi lui a donné la chance d'apprendre à connaître. « Mais j'espère vraiment que ça en vaut la peine » elle murmure en direction de son coéquipier, un soupçon de reproche dans la voix. Elle est à la fois confuse et frustrée d'avoir à quitter ce petit paradis, l'indienne, même si elle sait, au fond, que le lion a raison de l'entraîner vers la pièce suivante, de la tirer de toutes ses forces hors de cette illusion vénéneuse qui ne pourrait que finir par la consumer. Il peut s'agir d'un piège, ou d'une découverte encore plus belle que la précédente. Elle ignore s'ils prennent la bonne décision, Padma, mais qu'elle qu'en soit l'issue, ils la devront à la ténacité de Nathan et à sa capacité de conviction.

Après quelques secondes d’hésitation tu entends leurs pas qui te suivent, approchent à leur tour de la porte et tu t’en satisfais. T’as besoin d’eux mais tu sais que c’est pas ici qu’ils pourront t’aider. Il faut que vous sortiez de là et trouviez une table où vous installer, du papier pour écrire, une plume à emprunter. Faut que tu répondes à cette lettre que t’aurais jamais cru lire un jour et que Padma t’aide à trouver les mots justes alors que Dean te ferait déstresser avec des blagues tirées de ces saga moldues que vous connaissez tous les deux par coeur. T’as besoin de réunir tes idées mais c’est plus fort que toi : ton cerveau est en feu et toi, impulsif crétin jusqu’au bout, tu t’élances par cette porte sans même réfléchir à ce qu’elle peut cacher. Tu réalises d’ailleurs pas bien l’avoir fait, continuant ton chemin d’un pas déterminé jusqu’au moment où tu traverses un nuage de fumée violette qui te paralyse sur place. Dans un premier temps tu tousses et tentes de protéger ton nez et ta bouche mais c’est déjà trop tard. La panique qui te prend à la carotide alors que tu tournes sur toi-même à plusieurs reprises pour trouver Padma ; tu abandonnes jusqu’à l’idée de te préserver en tendant les bras et cherchant à tâtons l’indienne ainsi que le métis avec qui elle a du passer la porte. « Padma ? » Peu à peu la fumée se dissipe et tu commences à entrevoir une silhouette vers laquelle tu t’avances en pensant te confronter à ta coéquipière : « Putain, j’ai bien cru que je t’avais per... » Tu fronces les sourcils, Nathan, en détaillant le visage de profil. Une peau plus claire, un visage légèrement ovale et ce point de beauté sur la pommette qui ne t’est que trop familier. Une fois encore tu t’immobilises en gardant la bouche ouverte tel un parfait imbécile. Tu n’as pas à croiser son regard émeraude pour comprendre qu’il s’agit d’Olivia bientôt installée sur les genoux d’un Stelian plus quiet que jamais. T’as envie de demander ce que c’est que ces conneries et ce qui se passe mais au lieu de ça « I…..Miojzhefojlksq ? » un pâté incompréhensible, un peu à l’image de ton cerveau au même moment. La surprise te prend aux tripes mais ne s’étend pas ; tu te sens emporté par cette atmosphère calme et heureuse qui les entoure, pas seulement eux mais Uzziel et Aella un peu plus loin s’enlaçant devant une cheminée et, enfin, Elsie dont le sourire laisse le tien rêveur. Ton coeur bondit dans ta poitrine et tu t’approches d’eux sans plus te poser de questions, envoûté. « C’est pas trop tôt. » que tu lâches à proximité des premiers que tu croises en leur adressant un sourire mi amusé mi comblé de les voir l’être. Tout semble si naturel, de leurs mains enlacées aux regards qu’ils te lancent tour à tour. Tu observes le tableau encore un peu, de loin, pas parce que tu n’en fais pas partie mais que tu as besoin de le voir, de t’imprégner de cette image d’eux. Ils sont ta famille et à cet instant tu les aimes d’un amour si pur et dévoué. Comme à son habitude Aella t’accueille d’un sarcasme perçant mais qui ne trouve toutefois pas de réponse ; tu es si profondément heureux que tu ne trouves pas la force de la charrier, même si ce n’est que pour blaguer. Tu t’approches cependant d’eux et te joins à leur étreinte le temps d’un instant, déposant sur chacun de leur front un bref baiser – et ce malgré leurs réactions de (faux ?) dégoût. « Faites pas chier. » Tu les gardes près de toi encore quelques instants en les serrant fort, trop peut-être avant de les relâcher. T'entends le rire étouffé d'Uzziel sous ton bras et ça te donne envie de rire aussi. Un conseiller, un ange-gardien aussi, parfois, voilà ce qu'il a été pour toi. Quant à Aella, le regard que vous échangez est suffisant pour vous faire comprendre l'essentiel : c'est réciproque.« On est trop bien là. » A la fin de tes mots ton regard est déjà happé par celui océanique de la dernière de la bande mais première dans ton coeur. Elle te tend la main et tu ne te fais pas prier pour la rejoindre et la saisir dans la sienne avec fermeté bien que tendresse. Ses doigts qui se mêlent autour des tiens te procurent une allégresse toute particulière alors que tu l’invite à se blottir contre toi. Tes bras se resserrent autour de son corps frêle et l’une de tes mains vient se mêler à sa chevelure dorée une fois fait ; tu fermes les yeux, profites de son parfum tout autour de toi et souris aux chatouilles procurées par quelques mèches de ses cheveux contre ton visage. « J’suis si content de te voir El. » Tu murmures avec sincérité alors que ton coeur semble à la fois s’alléger et s’alourdir à la fois. « Tu m’quittes plus maintenant hein ? » Tu la serres davantage tout en veillant à ne pas lui faire mal. Tu sais pas pourquoi ça éveille autant d’émotions en toi mais c’est le cas. Saveur d’infini au bord des lèvres c’est avec regret que tu te détaches légèrement d’elle lorsque la Fawley reprend la parole. Chacun y prête attention et confirme tour à tour leurs prochaines vacances…. Ensemble. Vient ton tour et tu restes silencieux un moment, les regardant l’un après l’autre. Ils ont l’air si heureux et toi, au fond, tu sais que tu l’es aussi. Il a l’air si loin ce temps où le doute t’accaparait sans cesse l’esprit. Si loin ces pensées sombres et sans perspective d’avenir. Si loin le Nathan cassé. Ils t’ont réparé. Eux tes meilleurs amis, tes frères et tes sœurs, ta famille. Ils t’ont rendue cette flamme représentant à la fois vie et espoir en même temps qu’ils t’ont offert leur confiance et leur soutien inébranlable. Tu les aimes, putain ce que tu les aimes. Et tu ne les quitteras pour rien au monde. « Bien sur qu’on le fait ! »

@padma patil
(mentions spéciales : @olivia sargent @stelian selwyn @elsie gallagher @hermione granger )
en gros: nathan refuse de quitter l'illusion.