Le manteau de la nuit se couche sur l'Ecosse et tout particulièrement sur sa capitale dont les lumières du château surplombant la ville aux pavés anthracite illuminaient les passants se pressant de se mettre à l'abri à cause de la fine pluie les ayant pris de court. Alicia se tient dans la pénombre d'un renfort situé à l'arrière du plus grand hôtel de la ville, les mains dans les poches de son long manteau noir, elle est patiente, invisible et surtout aux aguets. Face à elle se présentent les allées et venues des serveurs et prestataires de l'hôtel dépêchés spécialement pour l'événement de ce soir. Il faut qu'elle choisisse le moment approprié, alors elle compte judicieusement le nombre d'employés et le rythme effréné avec minutie. Lorsqu'il est temps, le bout de sa baguette glisse de son porte-baguette attaché à son avant-bras droit et elle tapote du bout du bois les pans de ses vêtements se métamorphosant en la tenue – bien trop courte et non appréciée – des serveuses du soir. A croire que l'événement n'accueillerait que des goujats de première n'attendant que de se rincer l'œil sur les quelques présences féminines de la soirée, la sorcière se fait la remarque qu'elle n'est guère étonnée qu'il ait été choisi, lui, pour les infiltrer. « Tu vas adorer ma tenue Bletchey. » lui confie t'elle en glissant son index du côté de son oreille droite où se situait l'oreillette sorcière qu'ils possédaient tous les deux. Officier cette mission en sa compagnie ne la dérangeait pas autant que leur formateur ne l'eut cru. Alicia savait qu'elle pouvait faire confiance à Miles une fois sur le terrain pour l'avoir déjà vu à l'œuvre en sa compagnie, à vrai dire, c'était dans ces moments là qu'il l'avait le plus épaté. Evidemment, elle s'était toujours retenue de le lui confier parce qu'une fois le rideau baissé, l'arrogance réapparait et la magie n'est plus. Qu'en serait-il à présent que les choses étaient légèrement différentes entre eux ? Et par légèrement, voulait-elle vraiment définir l'entièreté de tous ces échanges bien trop chauds qui s'étaient passés entre eux au cours de leurs deux dernières rencontres ? Timing imparfait tout autant qu'important selon les points de vue, le duo avait été envoyé dans une mission de surveillance, à priori rien de plus. Lorsqu'Alicia quitta l'ombre de son abri, elle entra dans la danse en attrapant les plateaux à sa disposition et pénétrant dans les grand couloirs lumineux du bâtiment. Foulant de ses talons noirs le parquet et n'offrant que peu d'attention à la décoration luxueuse du lieu, elle suit les directives parce qu'elle est parfaitement associée et infiltrée. Trois heures plus tard, l'apprentie-auror n'a eu de cesse de faire des aller-retours en direction des cuisines et du bar afin d'apporter des rafraichissements à tous ces hommes réunis dans leur plus chers costumes trois pièces afin de discuter de sujets plus ou moins sérieux. Evidemment elle repère Bletchey et à vrai dire, elle l'a un peu trop sous ses yeux lorsqu'elle l'aperçoit entretenir une conversation un peu trop de temps avec une blonde peroxydée ennuyée de son mari. « Concentre toi. » lui glisse t'elle alors qu'ils savaient tous les deux qui était leur cible. Celui-même qui la surprend au moment de glisser une main dans son dos lors de seulement quelques secondes de pause dans son service. L'homme âgé d'une soixantaine d'années lui sourit de son meilleur apparat charmeur – et surtout lubrique – et ses doigts pressent un peu plus la chute des reins d'Alicia en insistant. « Je dois reprendre mon service. » tente d'elle de s'excuser en lui souriant poliment. L'homme dont elle connaissait le profil par cœur, infidèle et homme à femmes mais surtout influent et bien trop rusé se penche alors tout près d'elle et glisse à son oreille une seule phrase. « J'espère effectivement retrouver vos services très prochainement. » Alicia relève ses yeux caramels à son adresse et comprend aussitôt le sous-entendu, il lui faut quelques secondes de battement avant qu'elle ne réagisse véritablement en inclinant sa tête respectueusement. Son sourire est faussement chaleureux et attendu alors que les doigts de l'homme commencent à glisser sur sa jupe. Elle s'extirpera à temps en croisant le regard de Miles qu'elle n'arrivera pas à déchiffrer à cause de la colère qu'elle-même ressentira à ce moment précis. Quittant la salle de réception pour se rendre aux cuisines, son index viendra flirter avec son oreille discrètement. Si Miles avait sans doute tout entendu, Alicia confirma pourtant les faits. « Contact établi. » Et c'est là qu'ils comprennent tous les deux que Miles n'avait finalement jamais eu le rôle le plus important dans cette mission malgré le choix de son apparence. Elle était l'appât, la jeune femme prête à être croquée par le prédateur qu'ils devaient manipuler. Mission établie sur plusieurs jours par le renouvellement de ces réceptions durant toute la semaine, Alicia savait qu'elle était sauve pour ce soir mais pour combien de temps encore ? Sa main glisse le plateau en argent à sa place et elle quitte les cuisines, le regard dur. Son long manteau noir se métamorphose au dessus de sa tenue de serveuse qu'elle n'a que la hâte de dévêtir une fois rentrée à leur planque – un hôtel non loin du lieu de l'événement. Le plan était clair, suite à la réception, ils devraient s'y rejoindre de façon séparée et ne pas s'attarder ailleurs. Seulement lorsque Alicia traverse la rue arrière du bâtiment, elle remarque du coin de l'œil l'ombre d'une silhouette familière la suivre. « On est censés rentrer séparément. » lui glisse t'elle à l'oreillette sorcière sans se retourner. Le ton de sa voix est plutôt lointain, tout comme le sont ses pensées à cet instant, bien trop troublée par la direction que prenait cette mission, elle ne pense même pas à le lui reprocher vraiment. Elle se demandait jusqu'où son formateur désirait qu'elle aille, si elle arriverait à se défaire de cette sensation désagréable toujours ressentie dans le bas de son dos par le geste imposé par cet homme. Et la lionne a la gorge un peu nouée, d'agacement principalement. Un regard à l'horloge de la ville et elle sait qu'ils n'ont plus que deux minutes pour rentrer à leur planque.

Partir en mission procurait à Milo un frisson dont il ne se lasserait jamais, frisson qui lui était vital. C’est lors de telles occasions qu’il réalise qu’il a fait le bon choix, n’en déplaise à sa famille. Il ne se sent jamais plus vivant que lorsqu’on lui confie une mission, quand le danger le pousse à agir vite, adrénaline dont il avait désespérément besoin. La soirée n’avait pourtant rien de bien extraordinaire pour celui qui, toute sa vie, n’avait fait qu’être traîné dans des soirées de la haute société sorcière. Il ne connaissait que trop bien ces réceptions horriblement luxueuses, où gallions sont dépensés sans compter, et où les plus riches profitent de chaque instant pour mettre en avant leur fortune. Ce monde l’avait toujours écœuré par ses faux-semblants, par son hypocrisie quand faux sourires se rencontrent avant que les mots poisons ne quittent les lèvres aussitôt l’autre sorti du champ de vision. C’est pourtant vêtu d’un costume hors de prix et de son éternel arrogance qu’il se tient au milieu de cette salle de réception. L’œil est vif, détaillant chaque invité, alors même qu’il se pavane comme si le monde lui appartenait. C’est ce qu’ils aiment, ces requins. L’impression d’être au sommet du monde, de savoir ce qu’on vaut. Et, une chance pour eux, pour leur mission, Milo est particulièrement doué quand il s’agit de prétendre qu’il valait mieux que tout le monde. Il avait passé l’essentiel de sa vie à mentir, à se faire passer pour plus arrogant qu’il ne l’est réellement, au point que le masque était devenu seconde peau ne le quittant jamais. Ou du moins… Jamais, sauf quand Alicia l’approchait d’un peu trop près. La nouvelle tournure prise par leurs échanges ne l’aidait pas, bien au contraire. Le sorcier ne peut que repenser à son parfum chatouillant ses narines, à sa peau sous ses doigts et à ce regard brûlant d’un désir qu’elle ne savait dissimuler. Entendre sa voix au creux de son oreille est diablement distrayant, et il doit faire preuve d’une concentration hors du commun pour jongler entre ces pensées qui ne le lâchaient plus et l’objectif fixé par leur formateur. Quand son regard tombe sur elle et sa tenue beaucoup trop courte, il perd pied quelques secondes, déglutit alors qu’il murmure un « fuck Spinnet » qu’elle seule peut entendre alors qu’il baisse la tête en faisant mine d’aller chercher un petit four près du buffet. C’est un effort surhumain qui le pousse à ne pas constamment la fixer, alors qu’il souffle et retourne vers les invités avec qui il discutait, une flûte de champagne à la main. Le serpent est trop rapidement abordé par une sorcière un peu plus âgée que lui, qui avait déjà échangé avec lui en début de soirée et qui, visiblement, semblait trouver un intérêt tout particulier en cette vie qu’il prétendait avoir. Il joue le jeu, Bletchley, à merveille même. Il lui offre sourires charmeurs, autorise cette main qu’elle pose sur son avant-bras alors qu’elle penche la tête en riant de manière exagérée. Peut-être qu’en temps normal, il aurait pu éprouver un minimum d’intérêt, mais comment pouvait-il éprouver ne serait-ce qu’une once d’attraction pour elle alors même qu’Alicia était dans la pièce et éclipser toutes ces bourgeoises d’un seul regard ? Il réprime un sourire et une remarque sarcastique quand il entend la voix de l’ancienne lionne dans son oreille, alors que son regard se pose sur elle à nouveau, à l’autre bout de la pièce.

Sourire qui disparaît quand il remarque leur cible proche d’Alicia, trop proche. Miles ne peut que remarquer cette main au creux de ses reins, ces lèvres proches de son oreille. Il entend chaque mot et la remarque lubrique lui fait serrer la mâchoire et les poings, flûte qui se brise alors ce qui le pousse à sortir de sa transe quand la blonde à ses côtés s’exclame. Il ne lui faut que quelques secondes pour retrouver son charme naturel alors même qu’il continue à sentir cette colère se répandre vicieusement dans ses veines, sourire adressée à la sorcière. « Je suppose que c’est ce qui arrive quand on a trop de force! » Et presque aussitôt, l’accident est oublié quand elle rigole bêtement et qu’un serveur ne vienne lancer un sort pour débarrasser les débris. Miles le repousse d’un mouvement de la main, se contente d’essuyer sa main contre son costume. « J’ai bien peur de devoir vous abandonner. Madame. » dit-il en saisissant sa main et en déposant un baiser sur celle-ci, avant de tourner les talons. Il ne pouvait décemment pas rester ici et de toute façon, le contact était établi, alors c’était auprès d’Alicia qu’il voulait retourner. Alors qu’il avance dans la salle, il croise la cible et se fait un malin plaisir de le pousser, épaule qui percute la sienne. « Excusez-moi, je suis affreusement maladroit ce soir. » L’homme marmonne entre ses dents avant de l’envoyer balader d’un geste de la main. Il ne peut retenir ce regard noir, Milo, alors qu’il repense à ses mains posées sur Alicia, colère qui gronde et le pousse à se montrer moins prudent que prévu. Il savait qu’il devait retourner à l’hôtel seul mais… Il ne pouvait s’y résoudre. Alors l’ancien gardien s’empresse de rejoindre l’arrière du bâtiment. S’il garde une certaine distance, il attend tout de même qu’Alicia sorte avant de la suivre. « Je m’en moque. » Son ton ferme ne laissait place à aucune négociation, ni protestation. Étrangement, la brune n’en a aucune, ce qui ne fait que confirmer qu’elle est probablement troublée par ce qui vient d’arriver. Milo ne se soucie plus de rien si ce n’est d’elle, regard rivé sur sa silhouette qu’il rêvait de sentir contre lui pour une toute autre raison cette fois – élan de possessivité, besoin viscéral que ce soit lui, qui ne la touche, et pas un sorcier bien trop vieux et certainement pas assez bien pour elle. Le reste du trajet se passe en silence, Milo bien trop occupé à ruminer cette colère qui saisissait son cœur depuis cette scène à laquelle il avait assisté. Ce n’est qu’une fois près de l’hôtel qu’il l’interpelle. « Spinnet. » Pas de réponse – il ignore si c’est volontaire ou si elle est trop perdue dans ses pensées pour réaliser qu’il l’appelle. L’anglais presse le pas alors qu’ils pénètrent dans l’hôtel, calme en raison de l’heure tardive. « Alicia !» Nouvel appel et cette fois c’est son bras qu’il attrape. C’est moins brutal que lors de cet épisode partagé dans les couloirs des vestiaires mais il reste ferme, volonté de croiser à nouveau son regard. Quand elle se retourne vers lui, son palpitant s’emballe trop facilement quand ses pupilles s’ancrent aux siennes. « Je vais m’occuper de lui. » Ton ferme, flammes brûlantes dans son regard, symbole d’une détermination que rien ne saurait ébranler. « On trouvera une autre façon. Il y a forcément quelque chose que l’on peut faire mais je ne veux pas… » Il hésite, une fraction de secondes, mots qu’il cherche car il sait bien à quel point tout avait de l’importance, à quel point chaque mot compte. Ses mains viennent entourer son visage, comme pour appuyer la force de ses propos en l'empêchant de se soustraire à son regard et à cette promesse qu'il lui ferait. « Il ne te touchera plus. Je te le promets. » Et s’il fallait saboter cette mission, s’il devait foirer pour qu’elle n’ait pas à subir les envies de ce sorcier sans honneur, alors, il était prêt à s’y résoudre. A vrai dire, il n’hésiterait pas parce qu’il réalisait, avec le temps, qu’il serait prêt au meilleur mais surtout au pire pour elle.

outfit:

Elle a ses doigts qui tirent le bas de sa robe bien trop courte sur ses cuisses avec nervosité puis ses mains qui finissent par attirer les pans de son long manteau tout contre elle afin de trouver une forme de consistance, de protection après cette rencontre qui ne lui laisse qu'une sensation amère d'avoir été quelque part salie. Perturbée par l'écho de ses pensées tumultueuses, elle n'entend que si peu l'accrochage de Milo avec autrui alors que déjà, Alicia parcourt le chemin inverse qu'elle avait pris en premier lieu afin d'entrer dans son rôle sous couverture. Elle tente au mieux de se délester de sa mascarade, forçant son esprit à se concentrer uniquement sur le fait de ses prochaines actions et non pas sur celles passées juste quelques secondes plutôt, il lui faut faire preuve d'une force particulière pour ne pas transplaner devant tout le monde et revenir en Angleterre ce soir. Seulement il y a Milo et elle était incapable malgré tout, de lui faire défaut. Ni à lui ou à la mission, le laisser seul n'était pas une option envisageable. Alors elle prend sur elle, lui offre une remarque distraite au moment de repérer sa silhouette non loin derrière elle. Le ton qu'il emploie pour lui répondre lui offre un sentiment éphémère de sécurité parce que lorsqu'elle traverse la rue pavée lors de cette nuit noire, la lionne se sent accompagnée. Seulement le silence l'entoure le long du trajet jusqu'à l'hôtel, cela suffit à la perdre dans ses pensées les plus troublées, agacées et résignées. Ce n'est qu'à son prénom qu'elle remarque être appelée et d'autant plus lorsque, à présent au sein des longs couloirs de l'hôtel où leur planque avait lieue, son bras est retenu par son partenaire. Alors elle se retourne vers lui et c'est son regard toujours troublé sans qu'elle ne réussisse à en éteindre les lumières vacillantes qu'elle lui offre malgré elle. Ses sourcils ne sont pas froncés mais sur l'expression de son visage, la lecture de son sentiment d'impuissance se lit. Elle est si préoccupée qu'elle ne compare pas son approche à celle de cette autre incartade au sein du couloir adjacent à leur salle d'entraînement, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle ressent, c'est l'intensité avec laquelle il la regarde et ça a le don de la faire revenir à elle. Par le frisson qu'il lui offrait via la teneur de ses propos mais aussi sa façon à lui de réussir à attirer son attention, apaiser un temps le chaos de ses pensées. Elle ne savait guère comment Miles y arrivait, mais les faits étaient là. Ses propos réussissent à la toucher parce que jamais elle n'avait pensé entendre cela, reconnaître derrière ses proclamations cet investissement de sa part à son adresse et sa poitrine se soulève un instant par l'effort d'une inspiration plus forte, salvatrice, il l'aidait à reprendre contenance. Il lui promettait bien plus qu'il ne le devrait également. Par ses mains encadrant désormais son visage, son regard s'illumine de profondeur en s'ancrant au sien et pendant un moment, elle décide de le croire. Elle décide de reprendre espoir à la mesure qu'un faible sourire commence à esquisser ses lèvres et son sentiment s'amplifie lorsqu'une vague attendrie et reconnaissante l'étreint, grâce à lui. Seulement la réalité reprend le dessus, elle n'a le temps de se complaire dans cette dimension-là qu'elle est ramenée à terre par un bruit non loin d'eux l'arrachant à ce moment particulier. Son visage quitte ses mains pour observer derrière son épaule une possible présence arriver dans leur couloir et si vite, le sens de leur mission reprend le dessus en réalisant qu'ils ne doivent pas être vus ensemble. Alors elle le quitte au milieu du couloir en pressant le pas jusqu'à la porte de leur chambre.

Ses pensées s'emmêlent à nouveau, entre ce que son devoir lui sous-entendait de faire par l'implication que son instructeur voulait, peut-être, qu'elle ait mais aussi parce que désormais, la sorcière ne peut se défaire de l'intensité du regard et des promesses que Miles venait de lui offrir. A quoi jouait-il au juste ? A lui promettre liberté lorsqu'il n'en avait pas les plein pouvoirs, à lui offrir cette intensité nouvelle et réussir à lui faire ressentir un nouveau sentiment qu'elle ne savait nommer. Cela ne pouvait être que de la reconnaissance, rien d'autre.  En entrant dans la chambre aux lumières éteintes, Alicia se défait de ses hauts talons à l'entrée et accroche son manteau en ignorant l'entrée de Bletchey à sa suite. Sa baguette levée et des sorts de dissimulation et verrouillages sont aussitôt lancés sur les murs, portes et fenêtres avant qu'elle ne lui annonce de but en blanc « tu ne peux pas me promettre ça.. » elle se sentait salie, du seul geste que cet homme avait osé lui imposer depuis sa remarque remplie de sous-entendus, sa robe semble brûler chaque parcelle en contact avec son épiderme dans ses pensées. « on pensait que c'était toi qui devait établir le contact mais tu as lu son profil, c'est moi qu'ils visaient. c'est moi qui l'intéressera, pas toi. » le ton était résigné mais assuré parce qu'elle était persuadée de ce fait et ses doigts se relèvent à sa haute queue de cheval afin de l'en défaire de l'élastique. Ses cheveux retombent avec souplesse sur ses épaules, elle avait plus que besoin de retirer cette robe à présent. Alors Alicia s'approche de Miles tout en l'écoutant réagir et ses mains se posent sur ses épaules ce qui a le don de le faire se stopper un instant. Son regard ancré dans le sien, elle admire un instant son visage à la lueur des astres pénétrant par la fenêtre de leur chambre et finalement, elle le fait pivoter sur lui-même afin de l'intimer à se retourner. Ses doigts accrochent sa fermeture éclair qu'elle tente de faire descendre au plus vite mais dans la précipitation, celle-ci se coince. « fuck » s'énerve t'elle soudainement en tirant dessus avec insistance et de plus en plus d'agacement. Il ne lui en faut pas plus pour que cette contrainte s'ajoute à ces sentiments injustes ressentis alors elle continue Alicia « fuck fuck fuck » elle s'énerve, à perdre la contenance qu'elle avait tenté de reprendre pour donner au change devant Bletchey mais cette moindre frustration réussit à elle-seule à trahir ses véritables ressentis. Lorsque Miles pivote vers elle, Alicia tourne son regard à son adresse, il n'est pas rempli de larmes mais une lueur rarement transmise à son partenaire s'y lit. Une frustration sans nom, injustice à la conscience et indignation à peine permise, elle a envie en cet instant qu'il revienne tout contre elle glisser ses mains sur ses joues à nouveau, lui faire sentir combien elle était unique à ses yeux et dans son monde. Elle a besoin de lui plus qu'elle ne l'admet, plus que ce qu'elle ne s'autorise et enfin, une brèche se fait dans ce bouclier incessant relevé entre lui et elle au moment où elle finit par se retourner afin de lui demander silencieusement son aide. Tacitement, Alicia lui offre sa confiance, dans l'intimité de cette mission et de cette planque, elle qui avait mis des années à le détester trouvait ce soir – et depuis quelques temps – en lui, un peu plus qu'un partenaire, un véritable allié. Seulement son corps se souvient de son toucher, de ses caresses, de ses lèvres sur elle et c'est lorsqu'elle se détourne de lui et fait glisser ses cheveux sur l'une de ses épaules que la mémoire de sa peau contre la sienne ravive des sensations désirées oubliées. Ce n'était pas aussi simple, pas lorsqu'elle était à la merci de ses doigts et qu'elle n'attendait que cela, qu'il les fasse glisser sur cette robe afin de l'aider à s'en débarrasser. Sa présence dans son dos, elle ferme les yeux Alicia au moment de réprimer un frissonnement parce qu'elle le ressent comme une ombre derrière elle, protectrice, prédatrice, elle pourrait sentir la chaleur de son corps sans même qu'il ne la touche. Et c'est ce qu'il se passe alors que la brune attend patiemment qu'il ne la libère de ce tissu souillé par le regard des hommes et la main de celui qui mettait en péril son bien être, il n'y a qu'à Milo qu'elle confierait cette tâche, cette demande et confiance afin de l'aider. « N'en profite pas pour te rincer l'œil, je te connais. » ajoute t'elle avec fausse assurance alors qu'une légère anxiété s'entend dans le ton de sa voix, elle avait peur de s'embraser à son contact, de s'oublier au moment où il la toucherait et pourtant, Alicia savait qu'il était le seul à pouvoir lui offrir ce répit.

Quand Milo saisit son bras, il n’y a cette fois aucune volonté lubrique, aucun désir de vengeance ni vœu de la provoquer.  Il ne veut rien de plus que la réconforter, qu’effacer ce qu’elle venait de vivre. Il n’a pas l’habitude de la voir aussi démunie, aussi impuissante. Leurs affrontements sont pourtant nombreux, mais même lorsqu’il va loin et qu’il la cherche un peu trop, elle n’est pas aussi abattue. Au contraire, même. Leurs échanges semblent toujours réveiller le volcan en elle et là, alors qu’il lui fait face, il ne voit rien, pas la moindre étincelle et il n’aime pas ça. Pourtant, peu à peu, alors qu’il n’y croyait pas, elle revient à elle. La faible lueur qu’il détecte dans son regard couplée au sourire naissant sur ses lèvres suffisent à le soulager. Il sait bien que rien n’est réellement réglé, qu’il ne fait que promettre ce qui semble pourtant impossible, mais Miles y croit. Il croit être capable d’empêcher ce qu’on semble attendre d’elle alors même qu’il n’était qu’un pion de plus aux mains de leur instructeur. Il le sait pourtant, qu’il ferait tout ce qu’elle lui demande et pire encore, pour avoir ne serait-ce que la chance d’effacer cette soirée de ses souvenirs. L’instant est brisé quand un bruit les rappelle au monde extérieur. Milo réalise qu’il avait été inconscient, imprudent en agissant comme il l’avait fait, qu’il aurait pu mettre gâcher leur couverture. Et pourtant.. Il ne regrette pas un instant, convaincu que ce moment avait apporté un peu de baume au cœur de la brune. C’est toutefois sans un mot qu’il la suit jusqu’à leur chambre, endroit qu’ils devront partager le temps de leur mission. Et à peine s’assure-t-elle de leur sécurité, de leur intimité que déjà, elle rejette cette promesse murmurée, celle qu’il était pourtant prêt à réitérer sans hésiter. Il serre la mâchoire alors qu’elle fait preuve d’une rationalité qui l’insupporte. Il le sait, au fond, qu’elle a raison. Milo n’intéressera pas le vieux sorcier qui était leur cible, c’était elle qui avait capté son regard, elle qui avait suscité son intérêt. Et par Merlin, il pouvait le comprend, Milo. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il fallait être aveugle ou complétement idiot pour ne pas être fasciné par Alicia. Sa simple présence dans une pièce attirait tous les regards et réveillait toutes les envies. La cible n’avait pas été immunisé à ses charmes, alors même qu’elle n’avait rien fait pour provoquer son désir. Pourtant, l’anglais refuse l’évidence, s’obstine à désirer une autre issue que celle qui semble être inévitable. « Et alors ? Il y a forcément une autre solution. Tu ne peux pas faire ça. Ils ne peuvent pas exiger de toi que tu… » Mots qui s’agitent et le quittent sans qu’un réel contrôle ne soit possible – ce n’est pas qu’elle ne peut pas le faire, c’est que lui, ne le veut pas, nuance qu’il n’avouera pas. Miles ne peut pourtant pas terminer sa phrase, coupée par les mains d’Alicia sur son épaule. Son regard lui permet de calmer temporairement cette tempête qui fait rage, cette colère qui menace de gronder à la moindre contrariété.

« Vraiment, Spinnet ? » Il soupire mais obtempère toutefois quand elle lui intime de se retourner. L’ancien gardien croise les bras sur son torse, inspirant profondément pour retrouver un minimum de contrôle. Et bien malgré lui, ses pensées voyagent vers elle, vers la lionne si proche de lui alors qu’elle se change, et il doit se faire violence pour ne pas laisser ses pensées déraper. Il en profite pour retirer son nœud papillon et retirer sa veste de costume qu’il pose sur le porte-manteau à l’entrée. Alors qu’il déboutonne sa chemise, il l’entend jurer, ce qui le pousse à froncer les sourcils. L’anglais se retourne après une nouvelle salve de jurons, intrigué. Et quand il croise son regard, il sait, Milo. Il sait que ce n’est pas la robe, le problème, mais toute cette situation inconfortable, tout ce qu’ils avaient découvert ce soir concernant son rôle éventuel à jouer. Sans un mot, il s’approche alors qu’elle lui tourne le dos. Il pose une main sur sa fermeture, l’autre dans son dos, et sa remarque lui arrache un sourire. « Justement, tu me connais. Alors ne me demande pas l’impossible. » Volonté de la faire sourire, de l’agacer peut-être un peu aussi, même si c’est bien un fond de vérité qu’elle peut détecter dans ses paroles. Elle le connaît et elle sait, désormais, les désirs qu’il éprouvait pour elle, ceux-là même qu’il avait toujours désiré cacher. Sa main tire légèrement sur la fermeture qui se débloque enfin, et il la fait glisser lentement, trop lentement pour que ce soit involontaire. Ses yeux se posent sur cette peau qui se dévoile peu à peu à lui, pulpe de ses doigts frôlant sa colonne centimètre après centimètre. Et il n’avait pourtant aucune intention en rentrant dans leur chambre, Milo. Il ne voulait rien de plus que veiller à son bien-être. Mais là, alors que son parfum vient chatouiller ses narines, qu’elle est bien trop proche de lui dans cette robe qui en dévoile trop et pas assez, résister se révèle incroyablement compliqué. Il passe sa langue sur sa lèvre inférieure alors que la fermeture finit sa course dans la chute de ses reins. Ses doigts, eux, restent pourtant là. Il approche son visage du sien, souffle qui vient s’échouer sur sa nuque dévoilée. Lentement, il y dépose un baiser alors qu’au même moment ses mains glissent sur ses hanches qu’il maintient dans un geste possessif. Il le sent, ce désir primaire, ce besoin presque viscéral de la faire sienne, de combler cette jalousie éprouvée un peu plus tôt. « Alicia.. » Son prénom qui se veut soupir quittant les lèvres entrouvertes encore posées sur la peau nue, lèvres qui tracent un sillon enflammé jusque son oreille. Il sait bien qu’il n’a aucun droit sur elle, qu’il n’a pas à agir comme il le fait, mais sa proximité efface toute trace de bon sens. Les images des derniers moments qu’ils avaient partagé reviennent le heurter de plein fouet, comme si le désir éprouvé pour elle n’était pas suffisamment pressant, comme s’il n’était pas suffisamment perturbé par la proximité de son corps. Ses mains appuient sur ses hanches pour venir plaquer son corps contre le sien, ne laissant aucun espace entre eux. « Dis-moi que tu n’en as pas envie. » Nouveau murmure au creux de son oreille, alors même qu’il sentait son être s’agiter face à leurs corps à nouveau si proches. Baiser qu’il dépose derrière son oreille, parfum qu’il hume au passage. Il se délecte de chaque sensation, Milo, convaincu qu’à chaque moment, tout peut brutalement s’arrêter. Il ne devrait probablement pas se laisser aller comme il le fait, pas après la soirée qu’ils venaient de vivre. Ce n’était peut-être pas le bon moment sauf qu’il est incapable d’avoir la moindre pensée cohérente. Il n’existe plus rien, plus rien si ce n’est eux, enfermés dans cette pièce loin du monde – et la terre entière pourrait bien prendre feu qu’il ne s’en soucierait pas, pas quand Alicia est là, bien présente sous ses doigts. « Dis-moi que tu n’en as pas envie et j’arrête. » Une main reste fermement sur sa hanche tandis que l’autre glisse jusque sa cuisse gauche à la peau dévoilée tandis qu’il s’agrippe à elle comme un noyé cherchant désespérément à reprendre une bouffée d’air. Il espère, Milo. Il espère qu’elle n’optera pas pour le rejet, parce qu’il ignore comment il pourrait bien le supporter. Et surtout… Comment pourrait-il tenir sa promesse et tout arrêter, alors que son être entier la réclamait ?

Il n'y avait rien de pire que de devoir partager une mission avec un ennemi de longue date mais il n'y avait rien de mieux que de la faire avec lui, finalement. Parce que dès lors que leurs esprits se joignent à la mission, leurs compétences se complètent. Miles et Alicia savaient parfaitement travailler ensemble et ce, parfois même à leur dépend alors que rien jusqu'à cette formation n'avait présagé leur complémentarité unique. Alors la lionne a confiance, peut-être trop si les filles savaient les détails de cette mission jusqu'à la vérité de cette planque qu'ils devaient partager ensemble, mais quelque chose était différent lorsqu'ils travaillaient ensemble en dehors des cours dans leur centre de formation. Comme si finalement, il était digne de confiance, comme si peut-être, il n'était pas si détestable. Elle n'oubliait pas ses tords et ses travers – il ne pouvait de toute façon pas s'empêcher de les lui délivrer ponctuellement – mais les deux aurors s'apprivoisaient à leur manière. Si Alicia fut touchée par sa concerne à propos de son rôle dans la suite de cette mission, elle préféra couper court, oublier, remettre à plus tard pour mieux faire taire ses premières émotions pouvant bien trop influencer ses futures actions.

Ses doigts tirent sur la fermeture de sa robe avec frustration et elle sait que ses injures ne sont pas entièrement destinées à l'agacement survenu par son incapacité à s'en dévêtir, parce que le long de ses membres glisse une sensation électrique et désagréable, une emprise désagréable toujours au bas de son dos au même endroit où la main de l'homme s'était posée. Elle s'énerve contre elle, contre lui, contre ces détails qui ne devraient pas être mais qui en rajoutent un peu plus à sa charge mentale et elle en aurait presque suffoqué Ali si elle avait été seule à ce moment précis. Seulement il est là, Milo. Et en moins de temps qu'il ne lui a fallu pour se retirer d'elle afin de commencer à lui aussi se dévêtir, le voici de nouveau si près de son corps qu'elle ressent sa présence sans même qu'il ne la touche. Tandis qu'elle lui commande de ne pas se rincer l'œil, sa franchise lui est répliquée et provoque chez elle un sourire en coin qui lui permet de faire taire ses dernières pensées par cette légèreté qu'il lui apportait. Elle le connaissait effectivement, plus qu'elle ne le voudrait parfois et plus qu'elle ne l'admettait aussi, depuis des années maintenant par leurs destins qu'elle pensait enfin différents à la sortie de Poudlard mais qui n'ont fait que se lier d'avantage depuis. Il était Miles Bletchey, Milo pour les intimes comme elle se plaisait à l'imaginer alors que jamais le surnom n'avait dépassé ses propres lèvres jusqu'à ce jour. Si Alicia s'efforçait de croire en cette barrière entre eux inébranlable depuis des années, elle savait pourtant au fond que celle-ci s'était brisée, balayée par le tourbillon de la passion qui s'était immiscée entre eux d'abord après un entraînement puis à la soirée de crémaillère. N'était-elle pas allée trop loin pour oublier l'effet que procuraient ses mains sur son corps et ses lèvres aux siennes ? Il était trop tard pour la lionne afin qu'elle puisse toujours résider de marbre et elle avait beau donner au change, se comporter professionnellement irréprochable lors de leurs missions, il demeurait au fond de sa mémoire ces instants uniques qu'elle n'arriverait probablement jamais à oublier. Qu'on l'oubliette avant qu'elle ne craque à nouveau, c'était l'une des pensées qui s'était imposée à son esprit dès le lendemain de cette soirée scandaleuse.

Seulement il y a ses doigts qui glissent le long de son dos à mesure de son aide, son souffle qui dévale le long de sa peau et des images qui lui reviennent aussitôt en tête au moment où elle clôt ses paupières Alicia. Elle sait, depuis cette dernière soirée que le désir de Milo est pour elle et que chaque caresse compte. Ses pensées ne sont plus paralysées par l'urgence éthique de leur mission car il s'y fait place, prince dont le charisme n'a d'égal que cette passion qui revient s'insuffler en elle et dans chaque parcelle de son corps, elle inspire lentement Alicia, profite de chaque instant avec un goût d'interdit. Lorsque Miles termine enfin sa course jusqu'au bas de ses reins, ils la savent libre tous les deux et pourtant aucun ne fait de geste afin de se séparer. Son cou s'étire légèrement lorsque ses lèvres s'y déposent comme pour mieux le lui offrir et profiter de ces instants où l'atmosphère était devenue si facilement plus intime, tension particulière grisant ses membres, il n'y a plus que son empreinte à lui qu'elle ressent et qu'elle désire sur son corps. Les mains de l'auror sur ses hanches, les siennes y glissent aussitôt et s'y superposent mais contre toutes attentes, ne s'en libère pas car elles ne font que s'y accrocher, comme pour mieux en ressentir leur appropriation, leur présence sur elle. De nouvelles flammes éveillent son regard au moment où son prénom est soupiré et c'est naturellement que sa silhouette aimantée par la sienne réduit un peu plus l'espace de son corps contre le sien, fermant ses paupières et réprimant un soupire de désir derrière ses lèvres au moment où ses lèvres se pressent à nouveau contre sa peau. Elle ne comprenait pas comment il arrivait à avoir autant d'influence sur elle, elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait aucune envie d'avoir froid à nouveau sans ses mains sur son corps mais surtout, elle ne savait pas pourquoi lui. Bletchey l'arrogant, Bletchey l'agaçant, Miles l'emmerdeur. Celui qu'elle avait tant aimé détester au fil des années, celui qui aujourd'hui la détenait sans qu'elle ne veuille s'échapper. Ses mains appuyées sur ses hanches, son corps revient à ce qu'il semble être sa juste place en ce moment précis, tout contre lui et ce puzzle déjà connu au sens inverse le jour où Alicia avait osé onduler ses hanches pour mieux le faire craquer sans savoir que cela signerait également sa propre fin. A son murmure, ses lèvres sont dans l'obligation d'être subtilement mordues, parce qu'elle se sait piégée à cette question. Tant pas le ton de sa voix qui la trahirait si elle venait à lui répondre, tant par cette part de raison en elle qui la poussait à tout arrêter avant que cela ne soit trop tard, elle se tait Alicia, emportée dans l'intensité du moment alors que son corps vibrait déjà tant contre le sien. Tout était en subtilité dans leurs caresses sauf la passion qui grandissait entre eux, reprenant place là où ils avaient tenté de l'étouffer au dernier acte. Et elle inspire d'une nouvelle bouffée d'air qui ne restera surement pas inaperçue à l'attention du serpent, « Miles.. » s'expire de ses lèvres dans un soupire qu'elle ne peut réprimer plus alors que ses doigts ressentent la pression de ses mains contre ses hanches. Seulement lorsqu'il en détache une afin de la faire glisser vers sa cuisse, elle s'immobilise Alicia, un peu plus jusqu'ici quand elle se retenait seulement de répondre à ses avances, elle s'oublie sous sa caresse et dans le bas de son ventre se propage un feu qu'elle ne sait contrôler. Alors elle sait, Alicia, que tout son corps parle pour elle, qu'il est presque vain que les mots glissent sur ses lèvres afin de délivrer cette vérité que Miles attendait avec impétuosité. Elle sait que ses mains chaudes reposant sur les siennes depuis ces longs instants ne font que lui confirmer à la même mesure que ses hanches n'arrivent à se détacher des siennes combien elle aussi, elle le désire.

Alors qu'elle se retient de se retourner afin de se laisser capturer ses lèvres et non plus sa peau seulement, sa poitrine se soulève au passage d'une énième inspiration soutenue et dans un seul et si grand effort, Alicia réussit enfin à se décoller entièrement de Miles. Elle avance d'un pas et au cours de celui-ci, pivote vers lui en retenant les pans de sa robe de chuter au sol en lui dévoilant sa silhouette habillée de sa seule lingerie. Son regard caramel attaché à ses iris, la lionne se confronte à ces mêmes flammes qu'elle avait déjà tant aimé embrasser des siennes. Lorsqu'il s'avance vers lui alors elle s'échappe d'un sourire en coin, grimpant sur cet épais lit double composant la chambre et qui serait le leur. Debout sur les couvertures, elle s'éloigne Alicia en se reculant de lui sans jamais le lâcher véritablement du regard. « tu pensais vraiment que ce serait aussi facile ? » de m'avoir, de créer ce 'nous' qui n'avait jamais été une évidence avant.. Ses mains retiennent sa robe mais jouent avec son extrémité alors que pieds nus sur le lit, elle se sent libre et plus légère que durant toute cette soirée partagée. Il était à l'origine de ses sourires, à l'aube de ses soupires et pour cela, elle lui en voulait autant qu'elle le désirait. Alors l'une de ses mains retire la bretelle de son épaule droite non sans jouer avec du bout de son index, d'un mouvement joueur et sensuel, faisant attention à ce que toute l'attention de l'auror soit pour elle et uniquement elle. « comme si.. » commence t'elle, abaissant lentement sa bretelle le long de son bras. La robe déjà défaite glisse peu à peu de son corps et elle n'a que sa poitrine pour la retenir de tomber à ses pieds à présent. « .. tu étais autorisé.. » continue t'elle dans un ton plus bas mais pas moins charmée, glissant désormais ses mains sur sa silhouette au mouvement similaire de son vêtement tombant désormais à ses pieds. Désormais habillée uniquement de sa lingerie dont les détails de dentelle noire mettaient ses courbes en valeur, ses joues s'empourprent mais dans son regard, une lueur de fierté et de défi s'adresse au brun à quelques pas d'elle qu'elle surplombait par sa tenue sur le lit. Les mains sur les hanches, sa lèvre inférieure une nouvelle fois mordue, elle craquerait presque sous le regard enflammé qu'il lui renvoie à cet instant et par lequel son corps s'embrase. « .. après tout ce que tu as pu faire. » et par là, il savait très bien ce qu'elle entendait alors que Milo s'approche dangereusement du lit et qu'elle ne sait comment elle réagirait si il posait à nouveau ses mains sur elle, Alicia attrape un coussin et s'en arme, lui offrant le premier coup au moment même où il la rejoignait sur le matelas. Elle rit Alicia, d'un rire unique et joyeux, plus léger qu'elle ne l'aurait cru alors que son corps entier irradiait de cette envie irrépressible qu'il ne la possède à nouveau. Et elle contemple son regard chaud sans réprimer ses propres flammes, s'approchant finalement de lui une fois debout sur le lit afin de poser ses mains sur ses épaules comme elle l'avait fait précédemment. Seulement cette fois, elle ne l'amène pas à se retourner, en sous-vêtements devant lui, il y a ses mains qui descendent de ses épaules jusqu'à son torse d'un mouvement lent qu'elle s'autorise presque avec timidité avant de déboutonner les derniers boutons de celle-ci afin de voir apparaître son marcel. « je te préfère moins guindé. » une façon à elle d'avouer qu'il ne la laisse pas indifférente elle non plus alors que ses doigts font lentement glisser sa chemise de sur ses épaules. Son regard lui, fuit le sien désormais, parce qu'elle sait qu'elle serait incapable de le soutenir sans qu'un feu incandescent ne la consume à tout jamais. Seulement sa poitrine se soulève lorsque ses mains glissent sous le dernier tissu faisant rempart entre elle et sa peau et que les abdominaux du serpent deviennent son terrain de découverte. Le bout de son index trace les reliefs de ses muscles avec délice quand ses lèvres se mordillent une nouvelle fois de retenue. « pauvre blondie, elle doit être désespérée de rater tout ça ce soir.. » le rappel sort de ses lèvres sans même qu'elle n'y réfléchisse réellement, en lien avec cette femme bien trop idiote pour Miles – et oui même pour lui – qui n'avait fait que rire à ses blagues les plus idiotes, bien sûr qu'elle avait été jalouse Alicia à chaque fois que ses ongles à la manucure sortie du mauvais côté des années 50 s'étaient posés sur son bras. Et comme une piqure de rappel, sa main s'immobilise dans ce ballet qu'elle effectuait avec délectation quand l'autre, accrochée à la ceinture de Milo se retire aussitôt afin d'attraper l'un des coussins à leurs pieds pour le placer entre eux deux. Dernier rempart fait de plumes et de coton, dernier rempart pour ne définitivement pas craquer alors que c'était elle qui s'était mise à demi nue devant lui dans la seule volonté de le voir succomber le premier.

Il peine à réaliser la nouvelle tournure que semble prendre leur relation, Milo. Il en a souvent rêvé, sans réellement oser l’admettre. C’était notamment le cas à Poudlard, quand l’envie de la faire sortir de ses gonds s’était naturellement imposée à lui. Il ne comprenait pas pourquoi elle, au début, prétendait que son statut de lionne suffisait à justifier un tel acharnement. Et puis… Il y a eu les premiers désirs, ceux qui l’ont réveillé au beau milieu de la nuit en le laissant plus confus que jamais. Il y a eu les effluves de son parfum qui lui donnaient envie d’enfouir son visage dans son cou, cette envie soudaine de la faire taire en l’embrassant. Il y a eu le palpitant qui s’affole quand elle le frôlait un peu trop, les rêves dont elle était la protagoniste principale, et qui ne faisait que torturer un peu plus le serpent. Ce n’est qu’en sortant de Poudlard et en la rencontrant à nouveau au centre de formation qu’il avait accepté ce désir virulent qu’il éprouvait envers elle, remarques lubriques lancées sans la moindre honte, convaincu qu’il pourrait toujours faire passer ça pour une nouvelle façon de la troubler et non comme étant cette vérité qui avait le don de le troubler. Mais maintenant… Maintenant, Alicia savait à quel point il la voulait, colère froide qui n’avait fait que le trahir après ce rejet qu’il avait eu du mal à accepter. Alicia savait, et lui se retrouvait partagé entre la crainte qu’elle n’utilise cette connaissance pour parvenir à réellement le blesser, et le soulagement quand il n’avait pu que constater à quel point ses désirs étaient réciproques. Peut-être qu’elle ne les acceptait pas encore totalement, mais son corps ne pouvait pas lui mentir. Et ce soir, encore, alors que Milo se laisse aller à des caresses et baisers de plus en plus pressants, il ne peut que remarquer l’effet qu’elle lui fait. Que ce soit ce souffle qui semble se couper ou son corps qui se presse naturellement contre le sien, tout l’encourageait à poursuivre. Quand ses mains se déposent sur les siennes, il craint un instant qu’elle ne le repousse, qu’elle ne décide de mettre fin à ce jeu qui causerait probablement leur perte. Alicia ne le fait pas, et quand il la sent s’appuyer sur ses mains, une vague de désir l’envahit à nouveau, satisfaction éprouvée à la voir ainsi s’accrocher à lui, comme si elle aussi était malmenée par un raz-de-marée de sensations à la fois délicieuses et effrayantes. Pourtant, l’anglais réclame plus, réclame un aveu qui lui permettrait de continuer sans qu’elle n’exprime le moindre regret par la suite. Rien ne sort, si ce n’est son prénom expulsé en même temps que ce souffle qu’elle semblait retenir. Et par merlin, jamais entendre son nom prononcé ne lui avait fait un tel effet jusqu’à présent – déjà, l’envie d’entendre Alicia prononcer son nom de bien des façons à cause de ce qu’il lui ferait irradie son être d’une nouvelle vague de désir.

Il a pourtant soudainement froid, Milo, parce qu’Alicia s’éloigne. Et pendant un instant, son corps se tend, son souffle semble se couper en même temps que son cœur se serre alors qu’il s’imagine qu’elle a retrouvé raison. Sans doute avait-elle réalisé que c’était de lui, dont il s’agissait. Qu’il n’était rien d’autre que ce tortionnaire qui avait fait de sa scolarité un enfer, rien d’autre que ce sorcier à l’arrogance insupportable, rien d’autre que cet héritier dont on n’attendait plus rien désormais, et sans doute aussi qu’elle ne devrait rien attendre de lui, non plus, si elle ne tenait pas à être nécessairement déçue. Pourtant, ses doutes s’évaporent quand son regard croise le sien et qu’il réalise que les flammes dansantes au fond de ses iris sont toujours là, plus incandescentes que jamais. Il se fait prédateur avançant vers sa proie alors même que celle-ci se recule, jusqu’à grimper sur le matelas qu’ils devront partager. Le serpent s’arrête au pied du lit, sourire ornant ses lippes avec arrogance. « T’as vu mon corps ? Évidemment, que ça devrait être facile. » Remarque dont il aurait pu s’abstenir mais il ne peut s’en empêcher, besoin viscéral de provoquer, d’attiser des flammes déjà brûlantes. Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse-t-il paraître, Alicia Spinnet parvient à rendre Miles Bletchley sans voix. Aucun son ne sort de sa bouche, alors qu’elle se montre plus séductrice que jamais. Les yeux de l’ancien gardien sont rivés sur elle, chaque geste est observé et mémorisé, comme s’il craignait que plus jamais il n’aurait le droit à une telle image. Ses iris suivent le trajet de ses doigts faisant glisser la bretelle de sa robe, et l’héritier fait preuve d’un self-control insoupçonné alors qu’il laisse Alicia faire sans réagir. Ses mots ne sont que murmures à ses oreilles alors que la bretelle glisse et que la robe tombe un peu. Il n’a d’yeux que pour elle, Milo, regard qui s’assombrit sous l’effet du désir qu’elle s’amusait à réveiller chez lui de la plus délicieuse des façons. Enfin, le malheureux vêtement termine aux pieds de la brune et Miles ne le voit pas terminer sa course, tandis que son regard reste focalisé sur le corps enfin dévoilé, vêtu de lingerie en dentelle. Comment pouvait-il rester de marbre face à un tel spectacle ? Ses doigts se resserrent sur ses pantalons, cuisses qui souffrent de l’empreinte de sa main mais ça lui permet de garder pieds quelques instants alors que son regard détaille chaque centimètre de peau dévoilé. Et il pouvait jurer sur Merlin qu’il n’avait jamais vu sorcière si jolie, qu’il n’avait jamais éprouver un tel désir pour qui que ce soit. A ce moment-là, l’Angleterre pouvait bien être à feu et à sang, la communauté magique pouvait bien souffrir d’une invasion de prisonniers échappés d’Azkaban qu’il n’aurait pas la moindre réaction. Plus rien ne compte si ce n’est Alicia, eux et cet instant si particulier, elle et ce corps qu’elle lui dévoilait. Bien sûr, le Bletchley l’avait souvent vu peu vêtue lors de leurs entraînements, brassière et shorts qui suffisaient jusqu’alors à réveiller ses envies les plus primaires. Mais là, vêtue de cette lingerie… C’était totalement différent, impression qu’elle lui faisait assez confiance pour lui offrir un tel privilège. Cette lèvre qu’elle mord ne fait rien pour calmer ses désirs, besoin d’être celui qui viendrait la mordre, désormais. Milo ne tient plus et s’avance à nouveau, grimpe sur le matelas, se trouvant désormais face à elle à genoux. Il ne remarque le coussin que lorsqu’il vient la percuter, et le rire qui quitte les lèvres de la lionne lui réchauffe le cœur d’une drôle de façon – comment un tel son pouvait-il procurer autant de joie ? Interrogation sur laquelle il ne préfère pas s’attarder, alors qu’il rit à son tour avant de récupérer l’oreiller pour le lancer plus loin. « C’est lâche, d’attaquer un adversaire distrait par la plus délicieuse des visions. » Il n’y trouve pourtant rien à redire quand ses mains se posent sur ses épaules, quand elles glissent et déboutonnent sa chemise. Il ne la lâche pas du regard, Milo, hypnotisé, subjugué par cette beauté sans pareille. Seul un sourire étire ses lèvres à l’aveu qui quitte les siennes. Sa chemise le quitte enfin alors que l’envie qu’aucun bout de tissu ne les sépare se fait de plus en plus pressante.

De nombreux frissons parcourent sa peau quand il sent les doigts d’Alicia sur elle, et si ça n’est pas assez, ça suffit toutefois à le faire patienter, quand bien même le brasier qu’il était devenu n’en était que plus attisé encore. Un sourcil s’arque à la remarque de la brune, jalousie qu’il détecte alors avec une certaine satisfaction. « Qui ne le serait pas ? Imagine, louper un corps si parfait.. Vraiment, je la plains. » Ton taquin utilisé alors même qu’il avait jusqu’à oublié l’existence de cette blonde un peu trop collante. Soudainement, Alicia se fige et pendant un instant, il se dit qu’elle va renoncer, qu’elle préféra en rester là… Ce qu’il ne saurait accepter. Du moins, pas sans lui donner envie de plus alors même que lui était obnubilé par l’idée d’enfin la posséder. C’est alors lui qui reprend les choses en main, dans une volonté de lui faire oublier cette soirée et, aussi, de faire en sorte qu’elle se focalise sur lui et uniquement lui. « Jalouse ? » Sourire en coin avant qu’il n’attrape l’oreiller qu’elle avait imposé entre eux pour, celui-ci aussi, le balancer plus loin. Il retire ce débardeur cachant encore son torse, dévoilant ses muscles à la jeune femme. Sans tarder, Milo glisse une main derrière ses cuisses, tire pour l’attirer à lui et la faire basculer sur le dos sur le lit. L’auror se penche vers elle, torse se collant à sa poitrine alors qu’il tente de ne pas se laisser déconcentrer. « Tu devrais pas. » Ses lèvres viennent flirter avec les siennes, souffles qui se croisent et se mêlent alors que leurs regards s’accrochent à nouveau. « Il a suffi que tu n’arrives pour l’éclipser totalement. » Et là, alors qu’Alicia était ainsi si peu vêtue sous lui, il pouvait jurer ne se souvenir d’aucun visage féminin qu’il avait croisé plus tôt, pas même celui de cette femme qui n’avait eu de cesse de le coller.



(fin sous hide)

Elle se pose beaucoup de questions Alicia, quotidiennement, sur maintes choses à la fois. Préférant la réflexion juste à l'impulsivité pure, la lionne qu'elle était n'appliquait pourtant pas toujours cette règle là qu'elle tentait de s'imposer depuis la fin de ses études. Parce qu'elle avait compris combien les choses pouvaient se retrouver mises à mal quand les pulsions irréfléchies prenaient le contrôle, elle préférait réfléchir. A son futur, à ses amies, à la façon dont les autres percevaient les choses, à combien ses choix auraient des conséquences. La brune réfléchissait à sa mission, aux volontés sous-jacentes de son instructeur et enfin, à son partenaire. Miles qu'elle voyait différemment depuis maintenant quelques temps sans vraiment savoir depuis quand, Miles qui devant elle, l'observait d'un regard enflammé par lequel le sien s'animait d'autant plus des mêmes flammes. En ce qui le concernait, elle ne réfléchissait pas – ou du moins, plus. Parce que ce qu'ils vivaient présentement, de ses regards à la moindre de ses caresses, par ses mots jusqu'à son engagement, était bien plus fort que les craintes inondant ses réflexions quotidiennes et elle était fatiguée Alicia de réfléchir jusqu'à en avoir mal à la tête, jusqu'à rater ce qui la faisait se sentir la plus vivante. Ce soir, la lionne s'éveillait face à son plus redoutable et inlassable prédateur et son impulsivité était sienne et moteur de ce moment qu'elle désirait partager avec lui. Sans que l'alcool ne joue un rôle dans l'échange qui s'opérait entre eux, Alicia en était confiante et soulagée mais aussi terriblement consciente car dès le lendemain, elle n'aurait plus aucune excuse. Il savait qu'elle le désirait tout autant qu'elle savait que c'était réciproque. Et là dans cette chambre isolée dans le centre d'Édimbourg se vivait alors cet énième acte entre eux qui semblait déjà si différent de tous ceux qu'ils avaient pu connaître jusqu'ici. L'arrogance de Miles est toujours présente et quelque part, cela la rassure, parce qu'il ne change pas, parce qu'il reste celui qui a réussi à attirer son attention et si évidemment elle s'était déjà reprochée de craquer pour ce trait et cette attitude chez lui – qu'elle n'apprécie absolument pas chez autrui – il y avait ce quelque chose en plus, chez Miles Bletchey, qu'elle ne saurait pas définir mais qui faisait qu'aujourd'hui, même ses sourires les plus taquins lui donnait envie de l'embrasser. Il lui avait volé sa raison, elle voulait devenir la sienne.



(fin du rp sous hide)

(rp sous hide)

(début en hide)
Il y a la peau moite de son bras tout contre le sien et toutes ces sensations qui se meurent petit à petit en elle mais qui persisteront merveilleuses et éternelles dans sa mémoire, l'écoute de son souffle reprendre petit à petit un rythme normal comme le sien et un réel silence qui s'impose entre eux sans qu'elle n'en soit pourtant gênée. Finalement, Alicia décide de se relever et se tourne vers lui une fois assise, ses cheveux glissant délicatement dans son dos, toujours aussi nue et cette fois, un sourire taquin sur les lèvres. « tu veux prendre une douche ? » elle avait les jambes fatiguées, l'impression d'avoir été vidée de toute énergie après avoir contenu si longtemps son désir enfin expié et en ressent la légère faiblesse dans ses muscles en se relevant. « à moins que tu n'aies pas envie d'économiser l'eau et préfère attendre ici car tu es trop.. fatigué. » autrement dit, Alicia sous entendait une faiblesse découverte suite à leur exploit afin de mieux l'ennuyer, lui faire comprendre au fond, que rien ne changeait pour elle, le cœur battant silencieusement que ce soit également le cas pour lui. Bercée dans la douce illusion qu'ils sauraient reprendre là où ils avaient laissé le cours de leur relation alors que tout changerait à partir d'aujourd'hui pourtant. La lionne s'enfuit en direction de la salle-de-bain et entre en première dans la douche en activant l'eau qui est bien plus froide que prévu et lui fait s'écrier de légers cris aigus avant de se mettre à rire, croisant ses bras devant sa poitrine, peut-être parce que plus le temps passait et ce malgré la brûlure laissée par l'auror, redevenait-elle quelque peu timide face à son corps dénudé et celui de Miles qu'elle tentait de ne pas trop longtemps observer. C'est pourtant un regard complice et amusé qu'elle relève vers lui, les lèvres mordillées, jouerait-il le jeu ?

(début sous hide.)


Quand Alicia se redresse, Milo réalise qu’en dépit de ce qu’il désirait, ils ne pouvaient rester ainsi éternellement. Son regard s’attarde pourtant sur elle, encore, ne pouvant s’empêcher de l’admirer et de la trouver chaque instant un peu plus belle encore. Et il ne comprend pas – n’était-il pas supposé se sentir plus apaisé ? Le désir ne devait-il pas s’estomper, maintenant que celui-ci avait été consommé ? C’était ce qu’il avait toujours connu, les désirs éphémères qui meurent sitôt l’acte accompli et pourtant, alors qu’Alicia est près de lui, il réalise que c’est tout l’inverse qui se produit et qu’il ne fait que la vouloir un peu plus fort encore. Pourtant, il se retient de faire parcourir ses doigts le long de son dos comme il le voulait tant, se surprenant alors à craindre les secondes qui allaient suivre – et si elle regrettait ? Et si la brune réalisait l’erreur qu’il était ? Celui qui agit habituellement avec spontanéité se surprend à se poser milles et une questions, questions qui s’effacent pour laisser place à un léger sourire quand enfin, le silence se brise et qu’elle se montre taquine, aucun regret ne semblant alors se manifester dans ses iris. « Tu ne le sais pas encore mais je suis un grand défenseur de l’environnement alors je n’ai pas le choix que d’économiser l’eau, tu comprends ? Et pour le reste… Tu verras qu’il en faut bien plus pour me fatiguer. » Sous-entendu qui n’a rien de subtil quittant ses lèvres alors qu’il se redresse tandis que sa partenaire s’enfuit en courant vers la salle de bain, ne manquant pas de faire rire le serpent qui se sent bien plus léger alors. A son tour, il se lève, riant aux éclats en entendant les rires de la lionne. Il quitte le lit pour la rejoindre, regard qui continue à parcourir son corps, incapable d’être totalement rassasiée d’elle. Il ne sait pas ce qui les attend, Milo. Il ignore tout du lendemain, de ce qu’ils feront une fois qu’il leur faudra retourner vers leur quotidien. Pourtant, il parvient à se convaincre qu’il peut supporter que tout redevienne comme avant, douces illusions dans lesquelles il choisit de se bercer par crainte de ce qu’il adviendrait s’il venait à interroger Alicia. Il choisit le déni, Milo, alors qu’il prend place sous la douche avec elle et que l’eau vient parcourir leurs deux corps. « Besoin d’aide pour te réchauffer ? » Il voit bien à quel point elle semble soudainement plus réservée, comme si leurs corps ne venaient pas de se rencontrer dans une étreinte passionnée. Il sait que les questions qu’il se pose doivent être partagées et pourtant, il refuse de s’y attarder. « Je ne veux pas savoir ce qu’il se passera demain. » avoue-t-il alors qu’il laisse ses doigts parcourir ses mèches tandis que l’eau les éclabousse. Il ignore si elle comprendra ses interrogations, si elle les partage ou si au contraire, elle préfère ne pas s’y attarder. « Ce que je sais, pour l’instant... » Il marque une courte pause alors que ses doigts parcourent sa joue dans une caresse légère avant de glisser dans son cou, main l’entourant pour venir l’attirer un peu plus plus contre lui. L’anglais pose son front contre le sien, se perdant dans ce regard noisette pour lequel il pourrait si aisément se damner. « C’est que je te veux toi, pendant quelques heures encore. » Ses mots sont scellés d’un nouveau baiser, plus léger et tendre cette fois, alors qu’il ne fait qu’espérer qu’ils pourront se consumer encore un peu plus alors que lui est déjà prêt à laisser les flammes qu’elle génère chez lui le brûler totalement. Il ne peut que vouloir qu’ils se perdent dans cette bulle avant qu’elle n’éclate et que la réalité ne revienne les heurter. Que leurs corps ne se rencontrent à nouveau jusqu’à épuiser cette passion qui vibre encore entre eux, qu’elle se fasse ancre à laquelle il s’accrochera jusqu’aux premières lueurs du jour.

Il y a son rire qui s'entend en écho au sien derrière elle et ce sourire qui s'ancre sur ses lèvres par la plus belle harmonie vécue de la soirée. Parce qu'il ne s'agissait plus du temps des cris et remontrances, ni même de celui des regrets ou des remords, mais bien de ce qui jaillissait en elle à lui chatouiller le ventre quand son regard s'imposait à elle et qu'elle était soudainement tout autre. Alicia ne se rappelait pas avoir vécu ce genre de sensations avec George, celle du manque ressenti avant même de se séparer de l'autre, ce besoin urgent de retrouver la chaleur de ses bras alors qu'elle venait à peine de s'en détacher. Pour peu, tout son monde basculerait qu'elle ne s'en rendrait pas compte, elle accepterait volontairement de danser éternellement de rires et de corps entremêlés dans cette chambre isolée de tout par la simple envie de profiter plus encore de cette plénitude qu'elle ressentait. Et si elle justifierait ce sentiment au lendemain à propos des endorphines l'ayant empli suite à son orgasme, Alicia sait à cet instant présent que c'est bien différent, plus profond et important qu'elle n'ose l'assumer. Le jet d'eau froide la pousse à s'écrier légèrement avant que de nouveaux rires ne dévalent ses lèvres et l'auror comprend alors que la surprise ne parvient pas à lui faire oublier la chaleur que son corps ressentait depuis leurs ébats, celle qu'elle avait envie de ressentir par son simple toucher, celui qu'elle s'autorise d'ailleurs en décalant l'un des bras plaqué à sa poitrine afin de faire glisser un index curieux sur la courbe du bras musclé de Miles. Légèrement plus timide au fil des minutes, elle entend Alicia, à la porte de ses pensées, toutes ces remises en question qui essaient de s'immiscer en elle et tente de les repousser comme elle le peut, joignant son regard à celui du serpent, un long frisson remontant sa colonne vertébrale. Elle continuait de réaliser ce qu'il se passait, de réaliser leur manque de vêtements, d'entendre encore ses râles en souvenirs brûlants dans sa mémoire. Elle réalisait et acceptait, d'une certaine manière, l'évidence qu'elle avait voulu tout cela, qu'elle le désirait toujours encore, lui et seulement lui. Comme une évidence qui tord les entrailles et réchauffe le cœur par sa sincérité, comme un secret qui offre un nouvel éclat à son regard relevé vers lui.

L'eau se déverse sur eux et ses lèvres se pincent, de timidité et de malice, pour réprimer aussi, de lui voler un baiser. Parce qu'elle ne sait pas si elle peut se le permettre à nouveau et c'est tout à fait inédit comme réflexion alors qu'elle était entièrement nue devant lui, alors qu'il y a encore quelques minutes, ils atteignaient l'extase ensemble. N'avaient-ils d'ailleurs pas été dans la plus parfaite des harmonies ? Un nouveau frisson la secoue et Alicia choisit de l'écouter silencieusement, entendant ses aveux alors que son expression devenait plus curieuse, à la recherche de ce qu'il pouvait bien penser et.. ressentir. Ressentait-il lui aussi, ce rush particulier de retrouver ses lèvres alors qu'il y a encore quelques heures cette simple idée aurait été à bannir ? Cette peur agaçante qui empêche le cœur de correctement battre, de crainte que tout ne s'arrête soudainement, que tout n'ait été également qu'une blague idiote ? Ses doigts caressant sa joue la ramènent à eux et lui rappellent la surprise déjà ressentie un peu plus tôt de réaliser combien Miles pouvait démontrer autant de tendresse, doigts qui glissent jusqu'à son cou et son souffle qui s'accélère à nouveau alors que leur front se collent. La lionne a du mal alors à soutenir son regard, par l'intensité qu'elle y lit, par cette intimité si nouvelle et, normalement, impossible. Ses mots pourtant, la transcendent, l'emmènent un peu plus loin dans cette contrée qui n'appartenait qu'à eux, ce monde tout juste créé ou plutôt, enfin découvert. Parce qu'elle réalise que tout cela existait depuis un bon nombre de temps mais qu'ils se l'étaient toujours refusé. Des questions alors se mirent à peupler son esprit. Jusqu'à quand ce monde existera ? Comment fera t'elle pour ne pas en subir le manque une fois expulsée ? Son regard se fait plus fébrile et ses paupières battent de cette même vulnérabilité. Pourquoi paraissait-il à cet instant comme la seule chose dont elle avait le plus besoin en ce monde ? Leurs lèvres se scellent alors à nouveau, avec plus de tendresse que précédemment et Alicia a l'impression de l'embrasser véritablement pour la première fois à cet instant. Ses mains glissent derrière la nuque de l'auror et son corps se colle au sien, son cœur bat, fort, peut-être plus fort que jamais, jusqu'à en perdre délicatement le souffle à ces lèvres dont elle finit par se séparer. « Quelques heures encore. » répète Alicia en toute simplicité, le regard brillant de complicité, une première pour eux. Savon en main, la voici appréciant s'inviter sur son corps d'un regard interrogateur afin de lui demander sa permission, jusqu'à ses mains parcourant le haut de son corps. De longues caresses parcourant le haut de ses épaules jusqu'au torse aux muscles définis face à elle, la sorcière apprécie ce qu'elle redécouvre et plus encore, par les sensations exacerbées par l'eau et le passage de leurs mains sur la peau de l'autre. Expérience hors du réel et d'une intimité si particulière qu'elle ne peut s'empêcher de rompre légèrement par une remarque légère « il va falloir travailler un peu mieux ça à la salle, 0 effort et 0 muscles, je comprends mieux pourquoi je te bats facilement.. » taquinerie évidente offerte depuis son sourire en coin et le regard amusé, une inspiration plus forte lui soulève la poitrine au passage de ses mains à lui, de son audace prévisible en réponse. Et si Alicia désirait ce moment léger, elle ne pouvait que remarquer combien l'entreprise du corps de l'autre à travers la mission de le savonner était motivée avec bien plus de respect et d'un sentiment si délicat et précieux qu'elle n'aurait pu imaginer. Ils n'étaient pas n'importe qui l'un pour l'autre et cela s'en ressentait dans leur façon de se regarder et de s'appréhender. L'anglaise n'a à ce moment, que l'envie de lui voler un baiser, elle qui ne l'osait pourtant pas, préférant se lever sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres tout près des siennes. Ils s'embrassent néanmoins à nouveau par l'impulsion menée par Miles et son ventre subit une nouvelle ondulation des sensations en éveil, sous le jet d'eau coulant inlassablement sur eux, Alicia s'oublie une nouvelle fois tout contre lui. Elle est pourtant la première à quitter la douche et attrape une serviette pour s'y enrouler. « j'te préviens, je compte prendre toute la place dans le lit.. maintenant que c'est dit, t'as pas le droit de t'offusquer si tu tombes par terre en pleine nuit. » et combien était-il étrange de rire à ce propos et de songer à ce simple fait alors que quelques heures plus tôt il n'en aurait jamais été question. Sa baguette lui sert à attirer des sous-vêtements propres jusqu'à elle et à sécher son corps et ses cheveux tandis qu'elle enfile les premiers, de dos à Milo.

Lorsqu'ils retrouvent la chambre, ils remarquent enfin combien celle-ci est sans dessus-dessous, le lit principalement, défait de ses draps attestant la passion qui s'y était actée.  « what a mess » les insécurités jamais très loin, une vicieuse pensée s'insérant parmi toutes les autres lui souffle que c'est à l'image de ce qu'ils seraient si.. si cela venait à se poursuivre. Alors elle réalise aussi par cela Alicia, que l'idée de vouloir réitérer l'échange s'était trop naturellement fait. Elle réalise qu'elle se brûle les ailes, qu'elle entre dans la gueule du loup avec un peu trop d'aisance, elle qui relève son regard en direction de Milo à ce même instant qui ne comprendra sans doute pas la complexité de ce qui se lit à son regard. Elle secoue brièvement la tête, revient poser son attention sur le lit qu'elle refait d'un coup de baguette avant de se glisser sous la lourde couette. Une fois couchée, étrangement, tout lui revient. La volonté de leur instructeur, la rencontre de la soirée, ses craintes et les mots de Milo, la mission, mais aussi leurs échanges suivant et elle est tant plongée dans ses pensées qu'elle ne prête pas attention quand il se couche à ses côtés. Ses doigts frôlent les siens et c'est à ce moment précis que son regard troublé arrête de fixer le plafond pour se retourner vers lui. Le bout de ses doigts flirtent avec les siens, il est si étrange d'être à ses côtés dans une telle situation, sa tête sur l'oreiller juste à côté du sien. « C'est un peu étrange non ? » un discret sourire étire ses lèvres alors que naturellement et ce malgré le flot de ses pensées, son corps se rapproche du sien, épaule contre épaule. Comme un besoin de renouveler le moindre contact qui saurait l'apaiser, l'assurer que ce n'était pas une erreur, appuyer sur la vérité de ce qu'elle ressentait à ses côtés en cet instant et dont elle n'avait pas l'envie de se défaire pour le moment. Pour quelques heures encore, s'étaient-ils dit. Et peut-être que cela suffirait pour toute une vie, peut-être que ce moment se fera souvenir secret et chérit et qu'ils sauront reprendre leur vie après cela. Seulement si Alicia apprenait à mieux écouter et reconnaître les signes, aussi saurait-elle qu'à partir de ce soir, son être entier était prêt à se damner pour et avec lui jusqu'à la fin de tout.

Tout paraît encore surréaliste, comme si à n’importe quel moment, il allait se réveiller, réaliser qu’il n’avait fait qu’imaginer les sourires d’Alicia, qu’imaginer sa peau chaude contre la sienne, ses gémissements au creux de son oreille. Combien de fois s’était-il réveillé au beau milieu de la nuit depuis qu’ils s’étaient embrassés, s’imaginant qu’elle était à ses côtés pour au final ne rencontrer que des draps froids ? Pourtant, cette fois, Milo ne rêve pas. Alicia est là, face à elle, ce que confirme ce nouveau baiser qu’ils échangent. Il aimerait ne plus avoir à s’en passer, ne plus devoir prétendre que c’était ce qu’il voulait d’elle, ça et pas leurs disputes incessantes, pouvoir enfin cesser de faire comme si elle ne comptait pas. Le serpent refuse de penser à tout ce qui arrivera quand le quotidien les rattrapera et s’il craint la réaction de la brune face à sa proposition, il ne peut qu’être soulagé quand elle accepte cette parenthèse qu’il propose pour eux. Un hochement de tête offert à sa partenaire et voilà cette dernière qui glisse ses mains sur ses épaules, sur son torse, et ô combien c’était difficile pour lui de ne pas fondre sur ses lèvres pour laisser libre court à sa passion pour elle une nouvelle fois. Il se retient, toutefois, car l’instant lui semble trop précieux, trop intime pour le gâcher par des envies lubriques toujours plus présentes quand Alicia est si près de lui. Son rire raisonne entre les parois de la douche, amusé par cette plaisanterie qui n’a rien des remarques piquantes qu’ils peuvent s’envoyer ordinairement mais qui trahit plutôt une complicité nouvelle. « Hm, t’as raison… Je suppose que je vais devoir redoubler d’efforts lorsqu’on retournera à la salle… Tu pourras juger toi même si c’est suffisant. » Taquinerie lancée alors que c’est à son tour, de s’emparer du savon et de glisser ses mains sur le corps d’Alicia. Le sorcier prend son temps, s’appliquant avec attention alors que chaque centimètre de peau est découvert d’une nouvelle façon cette fois. Quand la lionne se penche pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, Miles estime que ce n’est pas assez – et que ça ne le sera probablement plus jamais. Lâchant le savon qui se retrouve sur le carrelage de la douche, il glisse une main sur sa nuque pour l’attirer avec lui et l’embrasser jusqu’à ce que le souffle lui manque, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien entre eux que cette passion qui les lie et qu’ils ne cherchent plus à cacher. C’est Alicia qui se détache de lui en premier et qui quitte la douche. « Si je tombe, je t’emporte avec moi. » Et n'était-ce pas déjà ce qui était en train de se produire ? Amusé, Milo se retourne et évidemment, qu’il ne loupe pas une miette du spectacle face à lui alors que son regard reste uniquement concentré sur la silhouette de sa partenaire. L’apprenti-auror finit par quitter la douche à son tour, se séchant rapidement à l’aide de sa baguette avant d’enfiler un nouveau caleçon noir.

Quand il retourne dans la chambre, il ne s’attarde pas vraiment sur le désordre qui y règne, mais le regard échangé avec Alicia lui fait comprendre que rien ne sera facile. S’il ne sait pas déchiffrer ce qu’elle peut bien avoir en tête, il comprend qu’elle se pose sans doute beaucoup trop de questions et il ne sait pas quoi faire pour faire en sorte qu’elle les oublie. Ce qu’il peut faire, en revanche, c’est s’installer sous les couettes, près d’elle. S’il n’ose pas vraiment trop s’approcher de peur de la perturber davantage, son corps reste près du sien, flirtant dangereusement avec le sien. Leurs doigts se frôlent et Milo ne peut s’empêcher de venir caresser sa main du bout des doigts alors qu’il tourne la tête vers elle. « Un peu. » admet-il. Toutefois, un léger sourire s’installe sur ses lèvres pour tenter de la rassurer tandis que leurs regards se croisent à nouveau. « Mais c’est bien, non ? » Et peut-être que c’est lui qu’il cherche à rassurer cette fois, peut-être qu’il cherche à voir s’il est le seul à se sentir aussi bien en dépit de toutes les questions qui restent sans réponse. Se tournant entièrement vers Alicia, ses doigts glissent désormais le long de son bras. « En tout cas… Je me sens bien, là. » Près de toi, se retient-il d’ajouter. Et parce qu’il n’a pas forcément envie de savoir ce qu’Alicia pourrait bien répondre à cet aveu, il se penche et déposer un léger baiser sur ses lèvres, avant de s’allonger à nouveau, un peu plus proche d’elle cette fois. « Si tu ronfles, je promets de te le rappeler chaque jour jusque la fin de ma vie. » dit-il avec le plus grand sérieux du monde, avant de rire. C’est tourné vers Alicia que Milo finira par s’endormir, bien plus rapidement que d’ordinaire. Son bras s’enroule naturellement autour d’elle pour lui offrir un sommeil plus paisible, songes emplis d’elle et d’elle seulement. Et s’il ignore toujours tout de ce qu’il adviendra d’eux dès le lendemain, il s’estime chanceux, Miles. Parce que si Alicia venait à ne plus vouloir de lui de cette façon, il aura eu la chance de partager cette nuit avec elle. Et n’était-ce pas déjà plus que ce qu’il pensait pouvoir avoir un jour ? Il sait déjà qu’il se contentera de ce qu’elle lui donnera – lui sait déjà qu’il est prêt à se donner entièrement à elle, cœur qui ne répond déjà plus qu’à elle et elle seule.