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war of hearts (malicia)
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Miles Bletchey
Miles Bletchey
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- convictions : asshole with feelings. // I'm not totally useless, I can be used as a bad example. // I'll do this my way.
- clubs et assos : former keeper.
- métiers ou études : auror.
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crédits : lionheart (av), sial. (sign), lionheart (cs)

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- Jeu 30 Déc - 1:15


(10 octobre 1998)



« Que s’est-il passé ? » Tête haute, mains jointes derrière son dos, Milo fixe le mur face à lui alors que son instructeur attend qu’il ne se justifie. Il savait que ce moment viendrait et s’il s’efforçait de se contrôler, la colère qu’il éprouvait depuis des jours déjà, depuis qu’Alicia s’était effondrée dans ses bras, ne parvenait pas à se calmer totalement. « J’ai merdé. Je n’ai pas réussi à me contrôler et j’ai foiré la mission d’Alicia. » Il sent le regard inquisiteur de l’auror se poser sur lui, semblant le toiser et juger s’il dit la vérité. Il a déjà eu le rapport de Miles, celui dans lequel il explique qu’il est le seul fautif. Il ne fait pas mention de la dispute qui l’avait poussé à s’emporter au point de vouloir expier chaque émotion par la violence. Il ne fait qu’y raconter ce qu’il a mal fait, en vantant les qualités professionnelles d’Alicia qui, elle, avait fait de son mieux pour sauver ce qu’il avait gâché. « Et c’est tout ? Alicia n’a rien à voir avec l’échec de cette mission ? » La mâchoire se serre alors que l’apprenti-auror pose enfin le regard sur l’instructeur, détermination brûlante animant ses pupilles. « Elle a fait tout ce qu’il fallait. Je suis le seul responsable de ce désastre. » Il savait qu’il y aurait forcément des conséquences. Il ne pouvait décemment pas laisser sa témérité impunie, surtout pas alors qu’elle avait causé un incendie ravageant un bâtiment et que ça les avait envoyé à l’hôpital, tous les deux. Il gardait encore en tête l’image de sa partenaire, allongée dans ce lit, par sa faute. C’était à cause de lui – et n’était-ce pas ce qu’elle lui avait dit, avant qu’ils ne partent ? Qu’il allait tout foirer ? « Vous devriez songer à grandir et à apprendre à vous contrôler, Bletchey. Les conséquences auraient pu être bien plus graves encore. Vous êtes suspendu une semaine, peut-être que ça vous permettra de réfléchir à votre comportement. » Ses poings se serrent et, avant qu’il ne parviennent à contrôler quoi que ce soit, c’est le venin qui se répand vers sa cible. « Et vous alors ? » L’auror relève la tête vers lui, rapport entre les mains. « Quoi, moi ? » « Quelle sera votre sanction pour l’avoir mise en danger ? » Le silence se fait le temps de quelques secondes. Il la sent, Milo, cette tornade qui menace, qui gronde en lui et qui réclame une confrontation dont il ne sortira rien de bon. « Fais attention à ce que tu vas dire, Bletchey. » L’avertissement gronde mais il refuse d’écouter, Miles. Il laisse la colère l’envahir pleinement alors qu’il la voit encore et encore s’effondrer. « C’est votre faute. Elle n’aurait jamais du se retrouver seule pour une mission aussi dangereuse et vous le savez. » « Bletchey...» Il devrait arrêter. Il le sait. « If something happened to her, it would have been on you. I may be the one who screwed up the mission, but you’re the one who send her on a fucking death trap. » « 2 weeks. » « I don’t give a shit. Punish me all you want, you know damn well that you’re just a fucking moron who.. » Le rapport claque sur le bureau avec force. « Shut up. Ça sera trois semaines. Assume tes erreurs au lieu de chercher à trouver un responsable. C'est ta faute et la tienne seule, les risques font partie du métier et vous le savez tous. Et si tu l’ouvres encore une fois pour remettre mes compétences en doute, je ferais en sorte que tu puisses dire adieux à ta formation. » Et si l’envie de continuer jusqu’à tout ruiner est dévorante, celle de conserver le seul métier qui l’ait jamais intéressé l’est davantage encore. Serrant les dents au point que sa mâchoire en devienne douloureuse, il se tait, Milo, première réaction intelligente de la journée. « C’est ce que je pensais. » Le reste de l’entretien se déroule dans un silence tendu alors que l’instructeur termine les différentes formalités, jusqu’à ce que l’apprenti-auror ne signe son rapport avant de quitter le bureau. Son regard croise celui de Vesper, patientant pour remettre son rapport à son tour. « See you in 3 weeks, Millers. » Salut militaire du bout des doigts avant qu’il ne transplane jusque son appartement.

(1 week later) Ses poings frappent le sac de boxe encore et encore, jusqu’à ce que le souffle lui manque et qu’en dépit des gants portés, ses mains ne deviennent douloureuses. Quand il s’arrête, le sac se balance encore alors que le serpent balance ses gants à l’autre bout de la pièce. Rien ne parvient à calmer le tumulte qu’il semble éprouve depuis sa mise à pied – être loin du terrain, de la formation ne l’aide pas, lui si habitué à se dépenser. Il tente de faire au mieux avec le matériel qu’il a installé dans un coin de son salon, sans succès. Rien ne suffit à véritablement l’apaiser, frustration qui lui colle à la peau. Soupirant, il file jusque sa salle de bain pour se glisser sous une douche brûlante. Ses pensées vont naturellement vers la formation, se demandant si les choses avaient changé, si leur mission avait eu des conséquences sur la suite de leur formation. Et, surtout, c’est Alicia qui vient envahir ses pensées trop aisément – espoir qu’elle va mieux, qu’elle est entièrement guérie et c’est son sourire qui s’impose à lui avant que son poing ne vienne s’abattre sur le carrelage de sa douche. Milo refuse de se laisser aller à ces pensées qui viennent accélérer les battements de son cœur. Et alors qu’il tente de se ressaisir, il entend frapper. Coupant l’eau, il se sèche rapidement et enfile un pantalon de jogging gris et un débardeur noir alors qu’à nouveau, des coups retentissent. « C’est bon, j’arrive ! » Traversant le salon, il ouvre la porte et c’est Alicia qui apparaît devant lui. « Alicia ? » Fronçant les sourcils, le sorcier peine à comprendre ce qu’elle fait là. Il l’imaginait toujours agacée par son comportement et par cette dispute qui raisonnait encore en lui. « Tu t’es perdu ? Sauf si je te manquais trop. Je comprends, vraiment. Ton quotidien doit être si terne sans moi. » Sourire supposé être arrogant mais qui sonne faux, il ne se défait pas de son comportement habituel, Milo. Et sans le remarquer, il aura suffit d’un regard sur elle pour qu’il se sente plus apaisé qu’il ne l’a été depuis leur mission.

Alicia Spinnet
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- (options) ou (cursus) choisis : apprentie-auror
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mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
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- Lun 3 Jan - 15:22


(10 octobre 1998)

Une myriade de fausses raisons explique la présence d'Alicia devant la porte de l'appartement de Miles en ce jour. Dossier rempli de feuilles volantes et plus ou moins importantes pressé tout contre elle, l'aspirante-auror fixe le bois vieilli et ses rainures dans un silence rempli de réflexions diverses. Croira t'il ne serait-ce qu'au fait qu'elle avait été dépêchée pour lui apporter ces papiers importants ? Ou devait-elle trouver d'autres raisons à lui offrir, au cas où, juste pour parer à toutes éventualités ? C'était nouveau, comme envie et besoin, de se retrouver là et aujourd'hui à lui parler alors que si longtemps elle n'avait fait que le fuir et accepter sa présence seule au bureau. Alicia était nerveuse et ne savait pas trop pourquoi, elle qui se pensait pourtant si détachée de l'avis de l'ancien serpent à son adresse se voit interdite face à l'entrée de son antre dont elle n'entend pas le moindre bruit. C'est pourquoi elle trouve l'impulsion de toquer trois coups distincts, presque soulagée de voir que personne ne lui répond. Puisqu'après tout elle ne s'était pas annoncée et qu'à cette heure-ci il pouvait être n'importe où dans Londres et ses alentours, Alicia esquisse un discret sourire soulagé avant de frapper à nouveau à la porte plus par mesure que par conviction. Si Miles n'était pas chez lui, elle n'aurait pas à lui faire face à nouveau alors qu'elle était emplie de doutes et de questionnements. Elle pourrait retourner à sa vie et son esprit tourmenté dont elle tentait d'éviter les tornades aléatoires de pensées tout droit dirigées vers lui. Remplies de pourquoi et de comment, d'informations glissées par Vesper mais surtout de souvenirs lui brûlant encore autant l'esprit que la chaire, Alicia aurait très bien pu faire semblant que tout cela ne l'atteignait pas plus que mesure une semaine de plus.. si Miles n'avait pas ouvert à l'instant où elle s'était reculé d'un pas.

C'est son regard qu'elle croise en premier et qui, par une force incroyable qu'elle ne sait nommer, réussit à la rendre interdite. Silencieuse, presque intimidée, elle ne sait plus ce qu'elle fait là à ce moment précis. Il n'y a que le brun clair de son regard auquel elle s'accroche, les derniers mots qu'ils s'étaient échangés qui s'impriment au fer rouge dans son esprit et qui se répètent. Ses lèvres s'entrouvrent puis se referment, mais ses doigts se raffermissant au dossier qu'elle porte tout contre elle lui rappelle la raison de sa présence. « Oui. » ne trouve t'elle qu'à sortir, se fustigeant aussitôt pour l'idiotie de cette réponse tandis qu'une main trahissant sa nervosité balaie sa longue chevelure. Et la lionne a l'impression de respirer à nouveau au moment de l'entendre lui confier ses premiers mots commentés par son sourire arrogant – sonnant étrangement différent, presque faux. Ses sourcils se froncent à cette pensée, mais elle joue le jeu, avançant d'un pas en sa direction sans pour autant entrer dans son antre. Il la surplombe mais la force de son regard donne au change alors qu'elle s'y ancre avec une presque-férocité bien connue chez elle. « j'ai un dossier pour toi, c'est pas car t'as décidé de te prendre des vacances que tu dois les laisser seuls dessus. » tout n'était qu'invention et cela pourrait se comprendre dans la façon dont elle avait tourné sa phrase. Parce qu'Alicia savait très bien que ces semaines n'étaient en rien des vacances ni même un réel repos, parce qu'elle-même n'avait pas repris depuis et parce que le groupe n'avait pas spécialement besoin d'une aide supplémentaire sur un dossier loin d'être urgent. Alicia s'était imposée ce matin au bureau, comme la veille et depuis trois jours en vérité, juste assez de temps avant de passer sous le regard de leur instructeur la renvoyant chez elle. Aujourd'hui avait été différent, débarquant dans les bureaux avec un objectif clair en tête : se débarrasser de ces doutes lui mordant la chair et le cœur et l'empêchant de dormir. Et si Vesper avait raison ? Et si Miles était sur le point de tout abandonner ? Son cœur de lionne rugit au simple retour de cette pensée et Alicia s'invite d'elle-même dans l'appartement de l'aspirant-auror mis à pied, d'un mouvement d'épaule afin d'ouvrir son passage, elle observe les lieux avant de venir plaquer le dossier contre l'ilot de la cuisine de l'auror, premier plan de travail trouvé devant elle. « j'aurais juré retrouver mille bières et un Flint décuvant quelque part.. » annonce t'elle d'un ton lointain en observant toujours les lieux avant de faire tomber ses yeux caramel à son adresse, remarquant un peu mieux la tenue dans laquelle il se trouvait, l'humidité de ses cheveux. Elle était soulagée quelque part, qu'il ne se laisse pas aller. Peut-être était-il plus mûr qu'elle ne l'imaginait.. Sans le moindre doute, son sacrifice lors de leur dernière mission faisait toujours vibrer son être d'une frustration mêlée d'un respect sans nom.

La lionne enlève sa veste en cuir pour la poser repliée près du dossier, relevant brièvement une main nerveuse dans ses cheveux afin de les lisser, les ombres laissées par les brûlures lui ayant léché les bras se discernent au niveau de ses mains et poignets. Alicia attend qu'il soit près de lui pour croiser les bras devant sa poitrine et ancrer son regard dans le sien. Elle a le cœur qui bat un peu plus vite, surement bien mieux, dès qu'il est plus près d'elle mais jamais elle ne l'admettra. « Tu m'expliques ? » l'approche est peut-être un peu brutale, comme si Miles allait comprendre de quoi elle parlait et ce qui la tourmentait depuis des jours, depuis son réveil d'ailleurs. Il n'avait pas été près d'elle et pas une seule fois elle ne l'avait vu. Lui en voulait-il ? « V. m'a dit que tu t'étais engueulé avec lui, que t'aurais pu te casser de la formation du jour au lendemain. » un mélange de reproche et de crainte a coloré le ton de sa voix qui finit par baisser légèrement d'un ton à l'aube de sa prochaine phrase. « j'aurais même pas pu le savoir, t'étais déjà parti à mon réveil. » et tu n'es jamais venu, a t'elle envie d'ajouter mais dont seul son regard exprime le ressenti. Et elle a les entrailles qui se resserrent, le ventre qui lui fait mal à nouveau à cette simple idée qu'il puisse lui annoncer son départ là, maintenant. C'était l'une des réponses qu'elle venait chercher aujourd'hui mais par merlin, combien elle n'était ni prête ni dans la volonté d'entendre une explication qu'elle ne supporterait pas.


Miles Bletchey
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- Lun 3 Jan - 22:19


(10 octobre 1998)



Il y avait une drôle de sensation qui venait se nicher au creux de sa poitrine en voyant Alicia, là, si hésitante, sur le pas de sa porte. Il n’a pas besoin de réfléchir pour savoir qu’il n’aime pas la voir ainsi, préférant de loin la voir rugir, même après lui, plutôt qu’être ainsi rongée par des hésitations qui n’avaient jamais eu leur place entre eux. Alors il tente, Milo, se paraît d’une arrogance qui était plus faible que celle qu’il affichait à tout va et il réprime de justesse un sourire en la voyant retrouver un peu de son aplomb. Il lève les yeux au ciel face à l’excuse présentée, peinant à croire réellement qu’on ait eu besoin de lui pour un dossier – ou pour quoi que ce soit à vrai dire, car il n’avait rien d’indispensable. « Je m’absente quelques semaines et vous êtes tous paumés, c’est incroyable ! » Absence forcée, certes, mais Alicia devait probablement le savoir. Il n’a pas besoin de l’inviter à entrer qu’elle le fait d’elle-même, s’infiltrant dans l’appartement qui était heureusement rangé – c’est qu’il avait eu le temps, se retrouvant avec un excès d’énergie à brûler ces dernières semaines. Fermant la porte derrière sa – non, la lionne, il hausse les épaules avec nonchalance même si un léger sourire étire le coin de ses lèvres à la réflexion lancée. « Fallait venir hier si tu voulais le voir. Je savais pas que t’appréciais autant sa compagnie. » Sauf que le serpent était à peu près sûr qu’il l’agaçait autant que lui, ce qui était déjà un exploit qui méritait d’être souligné quand bien même il se plaisait à remporter le titre dans cette catégorie. Et alors qu’il s’imaginait que sa visite ne serait qu’éphémère, Alicia se défait de sa veste. Il sent son cœur se réchauffer quelque peu à l’idée qu’elle voulait passer du temps avec lui, habitué à ce qu’elle ne le fuit. Et puis, surtout, les derniers mots qu’ils ont échangé, ceux qui l’ont poussé à rechercher la violence, l’avait poussé à croire qu’elle en avait finalement eu marre de lui. Peut-être n’était-ce pas réellement le cas, mais Miles n’était pas encore décidé à totalement rayer cette éventualité. Elle serait possible, parce que n’avait-elle pas énuméré vérité après vérité ? Chaque mot s’était frayé un chemin jusqu’à laisser une trace indélébile, jusqu’à venir envahir ses songes d’images cauchemardesques, d’elle lui hurlant encore et encore ce qu’il pouvait bien rater.

Quand la question raisonne dans la cuisine, Milo arque un sourcil, incapable de comprendre où elle voulait en venir. « T’expliquer comment je fais pour être aussi beau ? Désolé, c’est 100 % naturel chez moi. » dit-il alors en arquant les sourcils, fier de sa plaisanterie. Toutefois, toute trace de sourire s’évapore alors qu’il s’appuie sur le plan de travail derrière lui et que ses mots l’atteignent. Vesper. Évidemment, elle lui avait raconté ce qu’elle avait pu entendre ce jour-là. Il serre les lèvres et garde le silence jusqu’à ce que d’autres paroles, pleines de reproches qu’elle ne dit pas cette fois, viennent le tourmenter. Il ne sait pas quoi dire, Miles, perdu entre la volonté de se préserver et celle de tout dire là, maintenant, pour se soulager de ce poids qui le pesait depuis des semaines maintenant. « C’est rien. Vesper a exagéré. » Sans doute pas. Parce qu’il savait à quel point il avait senti le contrôle lui échapper encore une fois. Et ça semblait être récurrent, dès lorsqu’Alicia était concerné. Il était incapable de se contenir, explosions d’émotions prêtes à tout dévorer sur leur passage. Si sa formation n’avait pas été menacée, il aurait sans doute continuer jusqu’à se vider du moindre oxygène, prêt à rugir à sa place parce qu’elle n’avait pas mérité ce qui était arrivé, parce qu’encore maintenant, il estimait que l’erreur venait de leur hiérarchie. « Il m’a suspendu et j’ai pas trouvé ça juste, rien de plus. » Bras croisé sur son torse, il a la désagréable impression qu’elle ne le croira pas, sans doute parce qu’à force de travailler ensemble, lui mentir devenait plus compliqué. « Je voulais pas te déranger alors que tu devais te reposer. Je sais que je peux être…. Épuisant. » Et ce n’était pas tant qu’il n’avait pas voulu la déranger – c’était plutôt que l’anglais ignorait si elle voulait de sa présence, et qu’il n’avait pas eu la force nécessaire d’essuyer un refus. Son regard est attiré par ses bras et il y remarque les traces laissées par les flammes qui ont léché sa peau. Il la sent, Milo, cette colère qui gronde à nouveau, celle d’avoir été incapable de la protéger tout à fait, celle qui le poussait à vouloir se débarrasser de toute âme ayant l’audace de s’en prendre à elle. Il fait quelques pas vers elle sans dire un mot et, sans lui laisser le loisir de protester, ses mains saisissent sa main droite. Ses doigts viennent parcourir les ombres qu’il y voit et c’est comme s’il y était, encore. Comme s’il se retrouvait coincé au milieu des flammes, comme s’il la voyait à nouveau s’effondrer contre lui jusqu’à devenir inconsciente, comme s’il se revoyait l’appeler encore et encore sans obtenir le moindre résultat. Il n’avait jamais ressenti une telle peur avant ce soir-là et il espérait ne jamais avoir à revivre une telle situation – espoir ridicule, au fond. Ils étaient de futurs aurors. Le danger faisait forcément partie de leur quotidien, et si c’était une variable qu’il avait facilement accepté pour lui, le sorcier réalisait à quel point c’était plus compliqué quand il s’agissait d’Alicia. « Ça te fait mal ? » Sa voix n’est qu’un murmure qui s’échoue contre elle tandis que ses doigts tracent les formes sur son poignet et remontent jusque sa main. Ses yeux se relèvent vers ceux d’Alicia, orbes noisettes qui le capturent en même temps que ses doigts s’enlacent aux siens. C’est un moment hors du temps qui les lie – il n’y a plus rien, plus de rivalité, plus de formation ni de mission périlleuse. Il n’y a qu’eux, Alicia et Miles, astres voués à s’attirer à jamais et il sait qu’il est prêt à graviter autour d’elle aussi longtemps qu’elle le lui permettra – tout comme il sait, alors que leurs regards s’accrochent, qu’il a fait le bon choix. Il ne regrette rien. Il ne regrette pas le poignard venu s’enfoncer entre ses côtes parce qu’il cherchait à l’aider, il ne regrette pas les semaines de suspension pour avoir tenté de la défendre à sa façon. S’il devait être honnête, il réaliserait qu’il serait prêt à bien pire pour elle si elle le lui demandait. Vérité qu’il n’assume pas totalement et qui pourtant l’effraie suffisamment pour venir s’agripper à son cœur et le pousser à s’écarter. « Tu veux boire quelque chose ? » Premiers mots qui lui viennent alors que le serpent se racle la gorge et qu’il se retourne. Ouvrant le réfrigérateur, le sang-mêlé reste immobile face à celui-ci quelques instants. « Je savais pas si tu voulais me revoir. » La vérité quitte ses lèvres brutalement alors qu’il lui fait toujours dos – et ô combien c’était plus facile que d’assumer cette crainte qui l’avait dévoré des jours durant quand il ne devait pas affronter son regard. « Je pensais qu’après tout ça… » Qu’après tout ce qu’on s’est dit. Qu’après les mots devenus maux, j’étais devenu qu’un parasite dont tu voudrais te débarrasser. « Je comprends. Si tu veux changer de partenaire, je veux dire. Je comprends. J’ai merdé. J’ai merdé, vraiment, tu aurais pu.. » Ses mots s’étouffent alors que c’est elle qui s’effondre qu’il revoit, qu’il pense encore et encore au pire alors que ses doigts serrent la porte au point que ses phalanges ne deviennent blanches sous la pression exercée. Et la vague qu’il avait tenté d’étouffer revenait le heurter, culpabilité qui faisait son apparition au pire des moments.

Alicia Spinnet
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- Dim 16 Jan - 0:09


(10 octobre 1998)

Il y a quelque chose de particulier au fait d'être de retour en ces lieux qu'elle n'a finalement que si peu connu mais à chaque fois, vécu intensément. Par les mots plus hauts que d'autres qu'ils ont pu se dire, les regards parlant bien mieux que ce que leurs lèvres étaient capables de faire ou ces retours de ces rares – mais uniques – soirées partagées au fil de ces dernières semaines, Alicia connaissait cet appartement. Assez pour savoir qu'en ce jour il était peut-être plus rangé qu'à l'ordinaire et que ce sac de boxe dans un coin de la pièce centrale ne trônait généralement pas là. Elle observe tout, assez pour tenter de découvrir ce que Miles a bien pu faire au fil de ces longs et silencieux derniers jours, savoir si il allait bien malgré tout, c'était sa seule concerne en ce temps précis. Et Alicia ne tourne pas autour du pot pendant longtemps, le confrontant directement à l'information qui était bien assez vite parvenue à son attention peu de temps après son réveil. Elle refusait qu'il quitte la formation, qu'il abandonne après cette mission, qu'il les laisse et ne fasse plus partie de leur quotidien, du sien. Et c'était une concerne qui n'avait fait que la ronger intérieurement depuis que Vesper lui avait parlé des derniers mots qu'elle avait échangé avec lui avant qu'il ne quitte Ste Mangouste pour de bon. Inquiète, elle ne peut pas attendre plus longtemps et ses sourcils se froncent, sa tête se penche légèrement sur le côté à sa tentative d'humour, l'anglaise ne voulait pas plus attendre et jouer avec lui sur les mots. Alors elle observe chacune de ses réactions pour mieux tenter de percer la carapace du serpent car elle a besoin de la vérité. Lui en voulait-il ? Était-il toujours aussi certain de ne plus jamais vouloir faire équipe avec elle ? Elle comprenait, d'une certaine façon.. de là à l'accepter, c'était une autre histoire. La jeune femme baignait dans l'inquiétude, l'incertitude et les regrets et cela ne lui était jamais arrivé jusqu'ici au sein de sa formation, surtout pas avec lui. Miles Bletchey qu'elle était supposée haïr mais chez qui elle se trouvait aujourd'hui, le cœur battant d'une crainte qu'elle ne savait nommer réellement.

Alors elle observe, silencieusement malgré son attitude entièrement tournée et dédiée vers lui, sans dissimuler son attention, elle analyse ses gestes et paroles car elle refusait qu'il lui mente. Comme à cet instant où les bras croisés contre lui ses mots ne semblent pas à la hauteur de ce que Vesper lui avait partagé, ses lèvres s'entrouvrent afin de objecter mais elle se coupe en l'entendant continuer. Epuisant, c'était le mot qu'il avait utilisé pour se qualifier et une nouvelle fois, les sourcils de la lionne se froncent. Depuis quand Miles assumait quoi que ce soit d'aussi négatif chez lui sans même en blaguer ? Alors que le brun tente de ne pas faire de la situation quelque chose de confus, ses réponses ne font que mener Alicia sur le fait que quelque chose clochait et cette dernière ressentait ce jenesaisquoi de bouillonnant en elle, d'un sentiment injuste et hâtif, inconnu et désagréable. L'impression qu'il leur échappait lui serrait la gorge et si ce n'était pas pire que de le voir tituber à cause d'un poignard, la sensation lui tordait pourtant tout autant les entrailles. « tu ne l'aurais pas été. » ajoute t'elle d'une voix basse, presque tel un murmure tant l'auror se sentait déroutée. Plus encore lors qu'elle sent son regard la sonder et remarquer ces ombres sur ses bras, sa main qui tente dans un premier temps de les cacher en passant ses doigts dessus avant qu'elle ne se fasse attraper par celles de Miles. Son regard se relève jusqu'à son visage qu'elle remarque concentré à ses marques et les traits de son visage se durcissent d'une crainte liée au souvenir de ce qui a pu lécher leurs peaux et y laisser des traces. Sans s'en rendre compte, elle retient son souffle et le contact chaud lui procure un bien auquel elle n'aurait jamais songé, un peu de lui pour apaiser son tourment, de ses doigts et de sa chaleur, la douceur au passage de sa peau contre la sienne qui la connecte à lui et qui le connecte à elle. Aussi simplement que cela pouvait être, le toucher entre en jeu et rabat de nouvelles cartes dans l'échange qui s'officiait entre eux. Alors ses iris caramels recherchaient l'attention son regard et elle resta déstabilisée au moment où elle l'eut. C'était l'un de ces moments qu'elle n'expliquait pas, similaires à ceux uniques qu'elle partageait avec lui depuis quelques semaines, ces instants rares mais tout de même existants où tout était éclipsé si ce n'est eux. Et combien cela lui plaisait. Alicia secoue la tête brièvement à sa demande, consciente que sa gorge nouée ne lui permettrait aucun son à cet instant, elle inspire à nouveau et laisse les frissons l'envahir au moment où les doigts de Miles tracent des formes sur son poignet, peut-être lui avait-il trop manqué pour qu'une fois, elle s'autorise réellement un peu plus de lui, d'eux deux. Pour une fois, elle acceptait qu'il n'était plus l'ennemi et peut-être bien plus. Un ami, peut-être. Qui sait ?
Seulement le raclement de gorge commun que les deux s'offrent au moment de s'éloigner l'un de l'autre évoque possiblement plus, toujours plus lorsqu'il s'agissait de l'un et de l'autre. Ne s'était-il pas sacrifié pour elle dans la pièce annexe et ne s'était-elle pas vidée de son énergie afin de le soigner ? Alicia se passe une main dans les cheveux au moment où Miles se recule jusqu'au frigo. « Mmh oui ? » suppose t'elle, sans vraiment savoir ce qu'elle faisait à rester aussi longtemps chez lui. Elle n'avait pas eu de réponse véritable mais ce moment tendre avait eu le don de la désorienter, elle qui était généralement si sûre de comment se comporter – et ce, surtout avec lui. Miles réussit pourtant à la dérouter une nouvelle fois à l'aveu de ses prochains mots et Alicia relève son regard sur sa silhouette de dos à elle, observant son dos à défaut de ce que ses yeux auraient pu révéler. Son pouls s'accélère, parce qu'elle sait, Alicia, combien cela doit lui coûter de lui révéler cela, combien la suite paraît si sincère que cela réussit à la déstabiliser elle aussi. Et ses mots raisonnent en elle en écho avec ce qu'elle-même avait pu ressentir et penser ces derniers jours. Quelque part, cela l'inquiète mais la rassure également, ils pensaient à la même chose, ils regrettaient tous les deux. Seulement Miles continue et instinctivement, Alicia se rapproche de lui, le cœur battant un peu plus fort, elle ne parvient pas à se retenir et à afficher cette distance qu'elle s'imposait depuis des années. Il n'était plus n'importe qui, ni même l'ennemi. Il était aussi celui qui lui avait sauvé la vie, et elle refusait tout simplement qu'il se sente aussi mal. C'était une sensation d'urgence qui lui tordait les entrailles, ce besoin puissant d'effacer ses incertitudes, le poids pesant sur ses épaules, cette tension qu'elle refusait qu'il porte de cette façon jusqu'à le rendre aussi vulnérable. « Non, non je- » sa main repose sur son épaule puis son bras dont elle ressent aussitôt toute la tension et son regard retombe sur ce t-shirt qu'il revêtait, soulignant la musculature de l'auror toujours de dos à elle. Alicia ne le force pas à se retourner vers elle, ce qu'elle se sait capable d'exprimer à tout moment lui est aussi compliqué que lui à révéler et il lui faut inspirer, sans jamais rompre ce contact avec lui. « j'ai pas envie de changer de partenaire. » sa voix s'était faite plus petite, intimidée d'une certaine façon par son propre aveu, sa propre volonté qu'elle n'avait jamais osé exprimer à voix haute. Elle comprend par ses mots qu'il s'en veut et pense que tout est de sa faute et c'est ce qui la motive à ne pas se taire, cette fois. « On a merdé, tous les deux. » le ton de sa voix se fait plus courroucé, culpabilité qu'elle supporte plus encore que les blessures qui lui ont été infligées. « On aurait jamais du en arriver là. » par les mots, les actes et le dénouement, par cette situation actuelle qui mettait Miles en position délicate et elle-même en convalescence. Alicia croise désormais ses bras contre elle, non pas dans une tentative de l'éloigner d'elle et de faire barrière, mais bien afin de s'enlacer pour mieux se contenir. Car son palpitant et ce qu'elle ressent lui chamboule l'être, comme ces derniers jours passés à ruminer sur tous les souvenirs qui peuplaient ses pensées. Son souffle se fait plus court. « Tu m'as sauvé la vie Miles, si t'étais pas venu.. » une vague d'une émotion indescriptible la submerge et sa gorge se resserre, parce qu'elle revit tout lorsqu'elle ferme les yeux, l'angoisse, la panique, les enjeux dangereux, elle sait qu'elle avait eu tord et ce même depuis le début. « t'avais raison, je suis juste têtue et j'en suis arrivée à un point où j'ai.. j'ai pas compris que je merdais puis, j'aurais du mieux te prévenir de tous les détails de la mission et, je, je n'aurais jamais du te laisser aller dans l'autre pièce tout seul et puis, j'aurais du mieux gérer ces flammes et.. » seulement elle commence à suffoquer Alicia, à mesure que sa vérité se libère de ses lèvres et qu'une chape de plomb émotionnelle ne s'impose sur ses poumons, elle perd son souffle parce que ses angoisses lui reviennent. L'adrénaline n'est plus là pour l'aider à tenir ferme, elle vrille doucement mais aussi si brutalement qu'elle ne se rend pas tout de suite compte de ce qu'il se passe. Seulement qu'elle manque d'air, comme ce jour où la fumée leur emprisonnait la trachée, seulement cette fois c'était ses émotions qui lui offraient l'impression d'imploser. « tu aurais pu mourir, plusieurs fois.. » ses mains s'aplatissent sur ses épaules par deux fois, sans réellement frapper, peut-être même plus pour s'y accrocher tandis qu'elle lui en veut, quelque part, de lui avoir fait aussi peur. Se reculant finalement en détachant ses mains de ses épaules, la sorcière a les yeux brillant et le souffle qui continue de lui échapper à la mesure que ses angoisses remontent, une main tremblante sur sa gorge tandis qu'elle se rend compte qu'elle dérape. Que tout ce qu'elle a pu accumuler au fil de ces derniers jours – et même de ces semaines sous couverture – surgit à cet instant ou la fébrilité l'emporte, où elle ne peut pas être plus faible et à la fois plus vraie devant lui. « tu aurais pu mourir. » insiste t'elle une dernière fois, relevant son regard vers lui ayant l'air de lui en vouloir mais trahissant la hauteur de son affection à son sujet. L'idée qu'elle présentait à voix haute la terrifiait au plus haut point, elle s'en rendait compte à cet instant.




Miles Bletchey
Miles Bletchey
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- Jeu 20 Jan - 23:32


(10 octobre 1998)



Il ne sait pas comment faire, Miles, pour s’excuser véritablement. Il n’a pas pour habitude de regretter quoi que ce soit et surtout, il n’a jamais eu envie de s’excuser pour les mots blessants qu’il peut avoir quand il va trop loin. Cette fois, pourtant, tout avait dérapé au point que lui même était conscient des erreurs commises, ce qui était chose rare. Alors il choisit la lâcheté, ce qui ne ressemble pas au sorcier téméraire qu’il est. Il n’est toutefois pas prêt à affronter le regard d’Alicia alors qu’il s’ouvrait à elle, encore persuadé que si lui avait menti pour la blesser, elle n’avait fait qu’énoncer des vérités pensées par de nombreuses personnes. Non pas que les autres importent, finalement. La terre entière pouvait bien le haïr qu’il en rigolerait en trinquant à leur santé. Ce qu’Alicia pense, toutefois, compte vraiment. Parce qu’elle était sa partenaire, qu’elle ne devait pas s’imaginer qu’il doutait de ses capacités et pour aucune autre raison… Pas vrai ? Son corps se tend en sentant sa main se poser sur son épaule et son bras dans l’attendre d’un verdict qui pourrait être fatal, s’il venait à matérialiser cette crainte qu’elle veuille véritablement ne plus travailler avec lui. Sa voix se fait presque murmure et Milo aurait pu manquer ses mots, s’il n’était pas si concentré sur elle. Un poids semble quitter ses épaules et son cœur quand la brune admet ne pas vouloir changer de partenaire. Des jours déjà qu’il craignait que ça n’arrive, qu’il craignait que son retour au centre ne se traduise par l’affectation d’un nouveau partenaire et enfin la vérité se fait, venant lever le voile sombre qui teintait ses jours. Et soudain, l’aveu d’une culpabilité partagée vient étonner le serpent qui estimait être le seul coupable. Seulement, le ton de la voix d’Alicia ne trompe pas et aussitôt, il ferme la porte du réfrigérateur et se tourne vers Alicia, sourcils froncés. « Non. Tu n’as rien fait de mal, Alicia. » Pourtant, il ne peut rien ajouter, Miles, car déjà les choses prennent une tournure à laquelle il ne s’attendait pas et, paradoxalement, il remarque chaque détail, chaque mouvement différent chez elle qui montrait que quelque chose n’allait définitivement pas. Il remarque cette poitrine qui se soulève soudainement avec de plus grandes inspirations, ces mains qui cherchent à s’agripper à sa propre peau pour ne pas perdre pied, ce regard qui se perd peu à peu et s’éloigne de lui.

Et les paroles, celles qui viennent lui briser le cœur alors qu’il constate à quel point cette mission l’avait touchée. Le sorcier ne sait pas tout de suite comment réagir et il s’en veut d’être aussi maladroit dès lorsqu’il s’agit des émotions, il s’en veut d’être incapable de trouver dans la seconde les mots qui lui permettraient d’aller mieux. Il fait un pas vers elle alors que son regard ne la quitte pas, alors que chaque détail de la scène face à lui semble se graver derrière sa rétine pour devenir un souvenir indélébile. Il refuse, Milo, qu’elle soit à nouveau un jour secouée par un tel chagrin et l’envie de la protéger de tout ce que ce monde a de néfaste – lui compris – se fait plus plus forte encore. Alicia ne méritait pas ça, elle ne méritait pas ce traumatisme certain qui la secouait entièrement, elle ne méritait pas de s’en vouloir comme elle le faisait. « Mais ça n’est pas arrivé. » répond-il aussitôt. Pourtant, il a l’impression qu’elle ne l’entend plus, qu’elle est bloquée dans ces souvenirs qui la hantant possiblement autant que lui. Et à quel point fallait-il qu’il soit égoïste, ces derniers jours, pour ne pas être allé la voir ? Quel degré d’égoïsme l’a poussé à s’imaginer qu’elle ne souffrait pas des mêmes hantises que lui, à croire qu’elle gérait forcément mieux que lui ? Franchissant l’espace les séparant alors qu’Alicia lève les yeux vers lui après cette dernière remarque, Milo glisse ses bras autour d’elle et la serre contre lui avec force. « Je suis là. » Lèvres déposes contre son crâne, humant son parfum alors qu’il glisse une main dans son dos pour tenter de l’apaiser par de douces caresses. « Ça va aller.. » Mais rien ne semble vraiment la calmer et l’impuissance le gagne en même temps que sa détermination à l’aider à aller mieux ne fait que se renforcer. Le sorcier s’écarte et vient encadrer son visage de ses mains, caressant sa joue gauche à l’aide de son pouce tandis que son regard capture le sien. « Je suis là, Ali et je vais bien. Je suis en vie, tout va bien. » Il se répète pour être sûr qu’elle ne retienne que ça, qu’elle oublie tout de l’angoisse qui gangrène son cœur. Sans réfléchir, il franchit l’espace les séparant et ses lèvres se posent sur les siennes avec une tendresse à laquelle il est peu habituée mais qui prend tout son sens avec Alicia. Et si c’est elle qu’il veut réconforter, elle qu’il veut raccrocher au monde qui l’entoure, c’est pourtant lui qui sent son palpitant s’apaiser. C’était tout ce dont il avait eu besoin sans le réaliser – elle, prêt de lui ; elle, dans ses bras et l’assurance qu’elle allait bien, elle et rien qu’elle, seule solution à tous les maux qu’il pourrait éprouver. Il quitte ses lèvres à regret alors que son front vient se coller au sien. « Je suis désolé. Je ne pensais rien de ce que j’ai dit, Alicia, je voulais.. j’étais énervé et je sais rien faire d’autre que blesser les autres quand c’est le cas. Alors.. Je suis désolé, vraiment. » Une main reste sur sa joue alors que l’autre se glisse sur sa taille pour la garder près de lui – pour la réconforter et parce que lui aussi en avait désespérément besoin. « C’est derrière nous, d’accord ? Je vais bien et toi aussi, le reste… Ça n’a pas d’importance. » Sa partenaire n’avait pas à s’inquiéter des blessures dont il avait pu souffrir. Et s’il ne lui dit pas, il était prêt à tout recommencer, à subir encore et encore les tortures les plus terribles pour elle. Mais c’était ce que tout auror était prêt à subir pour sa partenaire, pas vrai ? Rien de plus, évidemment, ça ne pouvait pas être plus que cette relation particulière qui liait deux collègues risquant leur vie ensemble. Dans une volonté de rendre l’atmosphère moins pesante, un sourire étire ses lèvres en même temps qu’il se recule d’un pas. « Et puis, tu me connais. C’est beaucoup plus difficile que ça de se débarrasser de moi. » Miles ne s’éloigne pas trop, toutefois, laisse retomber sa main le long de son corps mais l’autre reste sur sa taille, incapable de totalement se détacher d’elle. Il n’en a ni l’envie, ni la force. Parce qu’il sait ce que son être tout entier réclame – un peu plus d’elle, aussi longtemps qu’elle le voudrait – que les minutes deviennent heures, les jours semaines, jusqu’à ce que sa vie entière ne soit faite que de moments illuminés par ses sourires.

Alicia Spinnet
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- Sam 19 Fév - 2:30


(10 octobre 1998)

Elle panique Alicia, comme si peu de fois cela lui était arrivé jusqu'à ce jour. Là dans cet appartement et tout près de son collègue – et autrefois ennemi – elle revit les scènes de chaos qui ont été celles de sa mission échouée. La menace des hommes et l’agression des flammes, cette sensation d'étouffer qui lui avait paralysé la trachée et bloqué le souffle à cause de la fumée accumulée sauf qu'en ce jour, il s'agissait de ses angoisses et seulement d'elles. Et la brune s'en veut de défaillir ainsi, à la fois car elle se sent si vulnérable et faible, à la fois car elle n'a pas envie que quiconque la voit ainsi. Seulement elle ne peut que se concentrer sur ce qu'elle ressent à cet instant, sur cette vague d'émotion qui la submerge et qu'elle a tenté des jours durant de mettre de côté, en vain. Sur sa peau étaient marquées les stigmates qui malmenaient aussi son esprit et depuis ses lèvres, la vérité de ses craintes s'exprime. Et si Miles était mort ? Et si tout avait dérapé au point qu'elle le perde ? Alicia s'en voulait énormément en s'attachant au pire, parce que le meilleur s'était envolé. Celui qu'ils partageaient et faisaient vivre en côtoyant le centre ensemble, au cours des entraînements et diverses opérations, elle réalisait que cela faisait tant de temps que tous les deux n'avaient juste pas passé un moment ensemble dans l'indifférence feinte ou un sourire en coin sur les lèvres. Au lieu de cela, il y avait encore les mots qu'ils s'étaient adressés qui malmenaient son esprit – et pas que – et cette impression d'étouffer sous le poids de la culpabilité et de ses craintes. Rien ne s'était passé comme elle l'avait imaginé, tout comme cette rencontre prenait un tournant auquel elle ne s'était pas attendue. Suffoquant tout près de lui, la lionne ne réalise que de moitié qu'elle perd en calme et en oxygène, car bloquée dans ses souvenirs, Alicia vogue entre eux et sa réalité où pourtant Milo parvient progressivement à la ramener. Par ce bras qu'il passe autour d'elle et la force qu'il insuffle à sa façon de l'enlacer, par ses mots qui l'impactent plus puissamment que d'autres s'étant répétés inlassablement jusqu'ici. La brune s'autorise à fermer les yeux à l'instant où les lèvres de l'auror se posent sur son crâne. Scène irréelle pour deux collègues censés se détester ou du moins ne pas pouvoir se supporter. Deux collègues ayant failli perdre la vie il y a quelques jours de là à cause de leur fierté et peut-être un peu plus d'importance qu'il n'y paraissait à propos de l'avis de l'autre sur eux-mêmes. Et c'est en repensant à leur jouxte verbale que son souffle lui échappe à nouveau, impuissante face à ce qu'il lui arrivait et frustrée de ne pas réussir à se contrôler, elle peine à respirer, à reprendre pied. Il aurait pu mourir et ses derniers mots pour lui auraient été horribles. Son visage pris en coupe entre les mains de Milo, son regard cille d'une fébrilité qui ne lui est pas habituelle tout comme cette douceur étonnante de la part de l'anglais à qui ses yeux caramels s'attachent d'un air impuissant. Elle avait envie de reprendre pied, elle avait envie que ça s'arrête, mais il aurait pu mourir et, et son souffle lui manque, de plus en plus, jusqu'à cet instant où tout s'arrête, tout s'éteint un long moment avant de se rallumer. Ses yeux papillonnent quelques instants avant de se fermer au monde extérieur parce qu'il y a désormais les lèvres de Milo sur les siennes sans même qu'elle ne s'y soit attendue et que plus rien n'existe le temps de ce baiser. Ses craintes se font plus silencieuses et son cœur à défaut de subir une cavalcade angoissée se rythme d'une mélodie plus tendre mais toute aussi curieuse. Parce qu'elle sait à ce moment précis qu'entre collègues, ils ne sont pas censés s'embrasser pour faire taire les angoisses de l'autre et pourtant, cela fonctionnait. Alors une question s'impose et une voix s’énonce en elle, et si ce n'était pas tout simplement parce qu'il s'agissait de lui ? Troublée, Alicia chasse ces nouvelles interrogations en se rendant compte que son rythme cardiaque est bien plus doux et elle ne sait pas la lionne, comment il a pu faire cela. Quand il quitte ses lèvres et que son front se colle au sien, son cœur s'étreint particulièrement en l'entendant s'excuser à son tour, parce qu'elle comprend combien cela a pu lui peser à lui aussi, elle le voit d'ailleurs plus encore dans son regard qu'à ses mots pourtant suffisamment explicites. Et si un soulagement l'étreignait progressivement au fil de ses mots, son regard refusait de quitter le sien de peur d'y croiser la moindre étincelle regrettée et traitant du choix de son futur départ. Et le reste n'avait pas d'importance, à ses mots à lui mais aussi à sa raison à elle qui en cet instant était plus que d'accord avec le Bletchey. Elle acquiesce alors Alicia, tandis qu'il se recule d'elle et tente un sourire et un ton plus léger mais ses bras se resserrent contre elle. Par le souvenir des siens l'entourant et le froid qu'elle ressent en le sentant s'éloigner à nouveau. Si la brune sait qu'ils se devaient réciproquement une certaine formalité et distance, elle le regrettait à cet instant. Une main sur sa taille, c'est tout ce qu'il leur reste et qui réussit à la rendre aussi fébrile que ces regards qu'ils peuvent s'échanger tandis qu'elle n'a encore rien dit – et combien est-ce flagrant en ce sens qu'elle n'allait pas totalement bien. « le jour où on se débarrassera de toi c'est parce que j'aurais perdu patience car tu m'auras ennuyé pendant que j'aiguisais mes couteaux.. » elle tente d'ajouter, même si ce n'est pas encore ça, elle paraît encore fragile et ça l'ennuie clairement de l'être. Faible sous son regard et à son toucher dont elle ne sait ni ne veut se défaire même si là n'était pas le sens que leur relation devait prendre. « je rêve ou tu m'as embrassé ? » le sourcil se relève et l'air se fait sérieux, inquisiteur un long instant avant qu'un sourire en coin n'éclaire ses lippes. « on peut dire que t'aimes jouer avec le feu.. ou c'est trop tôt ? » la plaisanterie n'est pas loin, enfin, même si son souffle revient à peine à la normale et qu'elle ressent Alicia que son toucher lui permet une stabilité certaine. Ses doigts d'ailleurs se promènent le long de son bras, de pas curieux imagés par son index et son majeur, diversion pour tenter de lui dissimuler les dernières traces de craintes étreignant son cœur et s'imageant à son regard. Une vérité persiste pourtant, plus criante que son besoin-même qu'il la touche alors qu'ils ne sont que collègues, pas vrai ? « Merci, en tout cas. Sans toi tout aurait été différent. » et une part d'elle n'en revient pas d'un jour remercier Miles Bletchey avec autant de sincérité et sans la moindre pointe de sarcasme. Les choses changeaient pour les aurors mis à pied et en convalescence et si Alicia ne savait pas si c'était pour le meilleur ou pour le pire, aussi, une chose était sûre : elle ne comptait pas quitter ses côtés de si tôt.



Miles Bletchey
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- Sam 19 Mar - 20:56


(10 octobre 1998)


Il faut qu’Alicia soit là devant lui pour que Milo ne réalise qu’elle était ce qui lui avait fait cruellement défaut ces derniers jours, qu’elle était la raison pour laquelle il ne parvenait pas à passer outre ce qui était arrivé. Il s’était imaginé que c’était normal, qu’il lui fallait du temps mais l’instant partagé lui faisait comprendre qu’il n’avait besoin que de sa présence pour se sentir un peu plus lui-même. Ça ne réglait pas tout, évidemment. Cette mission avait laissé des séquelles importantes aux deux futurs aurors, aussi bien physiquement que mentalement. Les images s’étaient ancrées au point de devenir cauchemars criant de réalisme, chamboulant suffisamment Miles pour qu’il mette quelques instants à reprendre pied au réveil. Les conséquences sont d’autant plus frappantes alors qu’il voit Alicia sombrer dans une angoisse qu’il ne parvient à faire fuir que grâce à un baiser. Il n’avait jamais vu la lionne dans cet état là, pas même quand il s’évertuait à jouer avec ses nerfs, quitte à aller parfois un peu trop loin. A bien y réfléchir, il préférait de loin la voir s’énerver contre lui et ses idioties que la voir en si mauvaise posture. Le baiser offert est la seule solution trouvée pour qu’elle s’accroche à lui, pour qu’il ne se fasse ancre au sein de la tempête qu’elle traverse. Et si elle n’est pas tout à fait elle-même, Milo parvient à voir dans son regard que l’angoisse s’est apaisée au moins un minimum, suffisamment pour qu’elle ne revienne à lui en tout cas et c’était tout ce qu’il demandait à cet instant précis. Il est même assez confiant pour tenter une plaisanterie, pour s’éloigner un peu de ces paroles rassurantes qu’il n’a pas l’habitude de dire contrairement aux idioties qui lui permettent si souvent de gérer les situations compliquées. Alicia lui répond avec un trait d’humour similaire au sien et si ce n’est pas aussi mordant que ce qu’elle peut dire habituellement, le sorcier trouve l’effort rassurant. La brune est de retour, près de lui, et l’angoisse semble peu à peu s’éloigner. Haussant les épaules, c’est un sourire qui orne le coin de ses lippes, amusé par ses mots. « Je suis pas sûr que ce soit très efficace, je suis assez résistant aux couteaux.. » Peut-être qu’il n’aurait pas du utiliser cette comparaison aussi tôt mais l’envie de retrouver un semblant de normalité était trop forte, et cela passait nécessairement par ses plaisanteries parfois déplacées. Il ne peut pourtant que lever les yeux au ciel face à sa question, comme si le fait de l’avoir embrassé était le plus surprenant et non pas le fait qu’il reste si proche d’elle, une main entourant toujours sa taille, alors même qu’elle n’avait plus véritablement besoin de lui. Ils étaient collègues, ennemis par moment, mais aucune de ces relations ne justifiait une telle proximité. Il en retire pourtant une certaine satisfaction qu’il ne s’explique pas et si Milo tente de se convaincre qu’il reste là pour s’assurer qu’elle ne sombre pas à nouveau, l’excuse paraît bien faible à côté de ce palpitant qui ne s’apaise pas tout à fait à ses côtés. « Wow, tu viens seulement de capter ? T’es sûre que t’as aucune séquelles neurologiques ? J’ai mes doutes là... » C’est Alicia qui parviendra à le faire réellement rire depuis plus d’une semaine par ce jeu de mot catastrophique mais probablement représentatif d’eux, eux prêts à rire du trauma par lequel il venait de passer et qui continuera à les secouer pendant un moment encore. « Loin de là. Je veux dire, si on peut pas utiliser une mission qui finit en véritable catastrophe pour blaguer, c’est que notre boulot devient vraiment terrible. » Peut-être que sa façon de gérer ce qu’il pouvait affronter n’était pas la plus saine qui soit, mais le serpent ignorait comment faire différemment et n’en avait pas vraiment envie, de toute façon. Tout fonctionnait très bien pour lui jusqu’à présent, pas vrai ? Il n’avait aucune raison de remettre en doute ce mécanisme utilisé depuis toujours. Les doigts de la sorcière parcourant son bras lui arrachent de légers frissons alors qu’il se fait violence pour ne pas à nouveau l’attirer totalement à lui, pour ne pas enfouir son visage dans ses cheveux et se contenter de rester ainsi, apaisé par son parfum et sa présence. Les mots sincères de la lionne viennent le déstabiliser alors qu’il ne comprenait pas comment on pouvait le remercier lui, pour sa présence, alors même que celle-ci n’avait jamais été véritablement désirée, alors qu’on cherchait plutôt à s’en préserver habituellement. Les mots viennent réchauffer le palpitant de l’anglais qui se surprend à apprécier un peu trop cette sensation. C’est pourtant un haussement d’épaules désinvolte qui accueille ses propos, moyen de se débarrasser de la gène qu’il éprouve alors qu’en même temps, son pouce caresse dans un geste automatique sa taille. « Pas besoin de me remercier. » Il était son partenaire alors il avait été normal qu’il soit là, n’est-ce pas ? « Et je vois ce que tu veux dire… Sans moi, tout est tellement moins drôle. » Et Bletchey n’était pas tout à fait Bletchey s’il ne plaisantait pas et ne se vantait pas à outrance, ce qu’Alicia avait forcément compris année après année. Songeant à l’arrivée surprise de la brune et du prétexte utilisé, un nouveau sourire vient s’installer sur ses lèvres. « Sinon… T’avais vraiment besoin de me déposer un dossier ou c’était juste pour me voir ? » L’envie de se pencher et franchir les quelques centimètres les séparant est là, l’obsédant alors que sa proximité reste bien trop enivrante et que son être réclamait un peu plus d’elle pour guérir encore un peu. Il ne peut pas, toutefois. Il sait, Milo, qu’il a déjà encore une fois franchi certaines limites en utilisant sa crise d’angoisse comme prétexte, il sait qu’il ne se comporte pas comme n’importe quel collègue tout comme il sait qu’embrasser n’importe quel autre auror ne lui serait pas venu à l’esprit. Il n’y avait qu’avec Alicia que les actes tendres devenaient réflexes dont il peinait à se débarrasser. A contre-cœur, il fait un pas en arrière et se détache d’elle parce que le serpent sait que s’il reste ainsi, à subir le ballet de ses doigts sur sa peau, il ne répondrait plus de rien. « C’est comment au centre ? Je sais que tu es en convalescence mais je suppose que tu y es forcément passée une fois… ou dix. » Qu’elle le veuille ou non, Miles la connaissait assez pour savoir qu’elle n’avait pas utilisé cette semaine de convalescence pour se reposer totalement et qu’elle était sans doute passée à plusieurs reprises voir leurs collègues. Il se retourne et ouvre le réfrigérateur pour récupérer deux bières, en déposant une sur le plan de travail près d’Alicia sans savoir si elle restera véritablement. « Tu peux rester si tu veux. J’allais me faire livrer à manger, je suppose que je peux te tolérer quelques instants encore. » Comme s’il ne mourrait pas envie de passer des heures près d’elle, en permanence.

Alicia Spinnet
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- (options) ou (cursus) choisis : apprentie-auror
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mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Multicomptes : war of hearts (malicia) 77494eb6b83974716c519708de6a783c war of hearts (malicia) 1d186a0d1b29ad61dd89c9b38cc86b64 war of hearts (malicia) APCCptMs_o
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sorciers adultes

- Mer 30 Mar - 2:21


(10 octobre 1998)

Tout était différent ce temps présent et pourtant, tout lui paraissait familier. De la façon dont la main de Miles Bletchey restait superposée à sa hanche à ces regards qu'ils se renvoyaient tous les deux qui attestaient quelque chose de nouveau que l'ennui, l'agacement profond ou la colère. Les mots qui avaient percuté violemment l'autre il y a quelques jours perdaient de leur ampleur, de cet écho qui n'avait eu de cesse de la malmener en plus des conséquences d'une mission ratée et de dégâts physiques et moraux. Les craintes se chassent petit à petit et Alicia ne peut qu'en venir à l'évidence que c'est grâce à lui. Celui qu'elle n'avait eu de cesse de considérer comme son rival et ennemi, agaçant, idiot et toujours bien trop présent dans son quotidien malgré ses efforts. Après sept années à devoir le supporter au château, d'autres qui s'en étaient suivies depuis leur arrivée au bureau. Et enfin, ce moment, dans la cuisine de l'apprenti-auror dont le regard pesant sur elle réussit à éclipser ses craintes mais aussi cette animosité habituelle dont elle se pare envers lui. Alicia relève son regard au sien avec une fébrilité toujours présente mais le rythme cardiaque bien plus apaisé. C'était grâce à lui, il n'y avait aucune autre explication pouvant surpasser cette vérité et elle devait y faire face, pour une fois. « Mh, too soon.. » glisse d'entre ses lèvres à l'évocation de sa résistance aux couteaux alors qu'elle se souvient encore de la violence qui avait bouleversé son cœur et son être entier au moment de se rendre compte à quel point Miles était mal – et fou – mais surtout, sur le point de mourir. Il aurait pu y rester, elle se le répétait et le ferait sans doute encore ces jours à venir et peut-être plus. Seulement l'usage de l'humour semble les sauver de ce moment où la lionne avait trébuché sur un état d'anxiété bien trop appuyé et quoi de mieux, que d'utiliser des blagues afin d'alléger l'atmosphère et amoindrir les faits ? Alicia se laisse convaincre d'un sourire en coin tandis que son réflexe est de lui reprocher physiquement d'un léger coup au niveau du bras ce qu'il implicite sur l'état de ses réflexions. Il oubliait peut-être derrière cette tentative de changer le sujet qu'il l'avait embrassé mais elle, elle ressentait toujours l'impression de ses lèvres chaudes sur les siennes et combien cela l'avait apaisé. Elle n'en avait pas le droit pourtant, alors pourquoi est-ce que c'était si bien, lorsqu'il le faisait ? A cette pensée, elle ressent son palpitant enfin un peu plus s'alléger de ce qui s'imposait à lui, acquiesçant sur sa remarque. « puis la psy des aurors aurait plus de travail si on gérait nos traumas nous-mêmes, vraiment on lui préserve son job en faisant ça. » ajoute Alicia, se sentant petit à petit revigorée, par sa présence, son énergie, ce qu'ils étaient tous les deux quand tout se passait bien et qu'elle se permettait ces moments là. Ceux hors du temps lui faisant se demander si Miles Bletchey n'était pas finalement bien mieux qu'elle l'imaginait, bien plus fréquentable, bien plus intéressant que cette image qu'elle lui décernait depuis des années. Sans oublier toutes ces fois où il a pu l'exaspérer et toutes celles où il continuait de le faire, il y avait ces moments calmes durant la tempête surplombant leur relation depuis des années. Et finalement, ça faisait du bien. Ses doigts parcourant son bras se font d'un geste naturel, peut-être un peu trop sans qu'elle ne le mesure, sans qu'elle ne réalise encore que deux collègues ne devraient pas se comporter ainsi ensemble. Lui avec sa main sur sa taille et elle appréciant un peu trop qu'elle y soit. Ses remerciements lui prouvent qu'elle dépasse une nouvelle fois ces barrières entre eux qu'elle avait érigé à force d'idioties de la part de l'ancien serpent et c'était comme si ses lèvres brûlaient après coup, le regard préférant fondre sur le tissu recouvrant ses bras, elle n'allait tout de même pas soutenir son attention par ces mots qui la trahissaient un peu plus. Seulement Alicia cille finalement, lorsqu'il lui répond sans en faire des tonnes, sans que son arrogance ne revienne au galop. Sans lui tout serait moins drôle et surtout moins intéressant mais cela, Merlin lui-même ne réussirait pas à le lui arracher comme confession. « Surtout plus calme. » soupire la brune avant d'être prise de court par sa question. Ses sourcils se froncent alors légèrement, il tentait de lui dresser un piège et elle n'avait aucun moyen de lui assurer l'inverse à moins que.. « pourquoi je répondrais à ta question alors que tu as évité la mienne quand je t'ai souligné que tu, son doigt se planta sur son torse à l'aube d'un sourire en coin, m'as embrassé. » par cette tournure, Alicia implicitait une vérité qui ne franchirait pas ses lèvres mais qu'il comprendrait parfaitement à son grand malheur. Son index appelant le reste de sa main à se plaquer sur le torse de l'auror, elle observa son propre geste et sa place confortable sur lui avant de retirer aussitôt qu'il en fit de même avec ses doigts planant toujours sur sa taille.
Ils n'avaient pas à être aussi proches physiquement, ils ne le devaient pas, ou plus du moins.
Sa main revenue tout contre sa cuisse ne peut pourtant s'empêcher de recourber ses doigts dans une caresse, profitant inconsciemment de la chaleur de Miles y persistant. Pourquoi donc avait-elle ce besoin de lui ? Ne pouvait-elle pas tout simplement continuer à le détester ? La porte de sortie qu'il lui offrit lui permit de remettre les pieds sur terre tandis qu'elle récupérait sa bière d'un léger sourire le remerciant. « Je crois qu'ils en ont marre de moi, tu peux imaginer ça ? Quelqu'un en avoir marre de moi alors que je suis la plus adorable ? » évidemment qu'elle en plaisante, sachant très bien que Miles était bien la personne qui devait sans doute le plus régulièrement être exaspéré par elle. « ils travaillent sur les attaques mais n'ont pas de piste solide, ça commence à chauffer un peu apparemment. » le ton n'était pas grave mais son regard l'exprima quelques instants, son instinct lui soufflant qu'ils n'avaient pas encore vu la couleur entière de toute cette affaire. Elle était en train de boire ses premières gorgées lorsque la proposition de l'auror vint la dérouter. Ce n'était pas la première fois qu'Alicia était chez lui mais jamais cette dernière était restée ici pour simplement.. profiter. Et cette idée restait pour elle à la fois comme une blague et une éventualité totalement incongrue, mais aussi finalement bien tentante. Elle se demanda alors ce qui était la meilleure chose à faire, laissant son regard courir sur le salon de l'auror en l'analysant une nouvelle fois. Elle réussissait à s'imaginer passer du temps ici et cette idée lui fit peur tout autant que cela l'excita. Duel éternel entre sa raison et son cœur qui ne cessaient de la torturer. Était-ce seulement une bonne idée alors qu'Alicia avait tenté d'oublier ce qu'il s'était passé en Écosse quelques semaines plus tôt ? Et pourquoi donc pensait-elle à cela alors qu'il ne s'agissait que d'une invitation à manger et passer un moment tranquille ? L'anglaise réalisa alors qu'elle avait passé beaucoup de temps au bord de sa bouteille afin de ne pas répondre et la sépara alors enfin de ses lèvres avec un air d'excuses à cause du long silence. « Depuis quand c'est à toi de me tolérer ? C'est depuis tes quelques heures à Ste Mangouste que t'as perdu toute logique ? » le sourcil se relève, elle n'avait toujours pas répondu et cela aussi, elle y pensait. Mais au lieu de tergiverser plus, son regard glissa une nouvelle fois sur le salon de Miles et enfin, elle prit sa décision. « j'ai une heure devant moi. » une sorte d'appréhension la remplit au moment d'accepter, se demandant si ça se passerait bien, si elle faisait le bon choix, si d'ici quelques instants elle n'aurait pas envie de s'enfuir. Quelque chose lui disait pourtant que non, que depuis ces derniers et si longs jours elle n'avait fait qu'attendre une opportunité similaire pour s'assurer qu'il aille bien. Et à ses côtés, assise sur son canapé à regarder l'épisode d'une série policière peu sérieuse, Alicia se met à rire entre deux bouchées d'un repas commandé. Son regard rivé sur le téléviseur de Miles glisse jusqu'au sien d'un air pétillant au moment de réaliser qu'elle passe un bon moment et qu'entendre son rire lui fait du bien. Parce que son collègue, se portait bien, Miles était le plus vivant possible et elle enfin, l'était à nouveau. Remplie de souvenirs positifs de tous ces moments passés avec sa famille face à des séries comiques, elle se rend compte que cela lui a manqué depuis toutes ces années et revit ces sentiments particuliers avec lui, ne sait pas même comment le remercier pour ce moment hors du temps qu'il lui offre sans le savoir. A l'aise auprès de Miles – bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé – Alicia oublie le temps qui passe jusqu'à ce que le second épisode se termine sur l'écho de leurs commentaires. L'écran grésille à la fin de la dernière scène tout comme de la leur tandis que la brune relève son regard sur lui, Miles dont le corps était pratiquement tout contre le sien désormais sur ce canapé partagé. Un sourire sincère étira ses lèvres avant qu'elle ne regarde ailleurs afin de mesurer du mieux qu'elle le pouvait toutes ces émotions positives qui l'emplissaient pour ne pas trop se dévoiler. La lumière d'un lampadaire s'allumant dans la rue et éclairant soudain légèrement plus le salon plongé dans une semi-obscurité la réveilla de ce moment et la fit se redresser légèrement. Alicia ne sait pas vraiment quoi dire, elle perd ses mots maintenant qu'ils ne sont plus que tous les deux, un peu plus encore que lorsqu'ils étaient concentrés sur la télé en face d'eux. « je vais y aller.. » peut-être, aurait-elle voulu rester plus. Mais se le permettre ? Alicia n'oserait pas. Pas alors qu'il allait falloir qu'elle analyse pourquoi et comment elle se sentait aussi bien avec lui et de quelle façon ses barrières ne cessaient de s'abaisser. Sa main glissa alors sans réfléchir sur la sienne et elle se pencha tout près de lui afin de lui embrasser la joue. D'un baiser simple mais d'une affection qu'elle ose et qui lui fait sursauter son cœur par l'audace employée tandis que sa raison s'était endormie, ses lèvres se pincent de malice puis sourient en se décalant. « See you soon Bletchey. » lui lancera Alicia avant de se volatiliser après avoir récupéré sa veste, un dernier regard pour ce salon où l'auror hantait encore le canapé et ces nouveaux souvenirs partagés. Ce soir là, ses meilleures amies ne comprendront pas comment son soi-disant kiné avait réussi à établir un aussi apaisant sourire sur ses lèvres toute la soirée qui continua. Alicia, elle, ne comprenait pas non plus comment elle avait pu l'espace de longs instants avoir une affection aussi forte pour celui qu'elle était censée détester.

FIN



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