« J’espère que tout s’arrangera vite pour qu’on puisse retrouver notre salle commune. » Soupire l’aiglon alors que Michael et lui doivent se séparer de leur meilleur ami. Il n’en revient toujours pas, Terry, qu’après sept années à être constamment ensemble, il se retrouve séparé d’Anthony. Une chance qu’il soit dans la même salle que Michael même si ce dernier était loin d’être enchanté. Au fond, il sait qu’il devrait voir la séparation temporaire de leur trio comme une préparation à ce qui les attendrait une fois qu’ils quitteront Poudlard. Ils ne pourront plus se voir aussi souvent et finiront par prendre chacune une voie qui ne fera que les séparer un peu plus. Pourtant… Pourtant, il n’a pas envie de se confronter à une telle idée. Il n’a toujours connu que ça, que leur présence éternelle à ses côtés et cette année, plus que toutes les autres, ils étaient ceux qui lui avaient permis de maintenir la tête hors de l’eau quand sa vie menaçait de s’effondrer. Soupirant, il s’estime toutefois heureux de pouvoir croiser Anthony lors de leurs cours, dans la salle de repos mais également pendant les repas comme ça avait été le cas ce soir-là. Après un dernier salut, il quitte Anthony mais également Michael qui repoussait, comme souvent, le moment de rejoindre leur salle commune temporaire. Si au début, le dégoût de son meilleur ami pour les poufsouffles l’amusait, il ne pouvait que comprendre ses réticences à partager leur salle après les tensions générées par leur première soirée auprès d’eux – même si cela n’était pas véritablement de leur faute et qu’ils avaient tout fait pour les accueillir convenablement. S’emparant d’un bouquin qu’il doit lire pour son cours de médicomagique, Terry revient s’installer vers un fauteuil vide près du feu. Alors qu’il reprend sa lecture, son regard tombe sur la silhouette d’Eris, située à quelques mètres de lui seulement. Elle n’est pas seule, la brune, mais en dépit de la compagnie à ses côtés, le sorcier ne peut s’empêcher de remarquer que quelque chose semble ne pas aller. Il le voit à ce regard qui semble distant et, ce qui l’inquiète, c’est que ce n’est pas la première fois qu’il le remarque. C’était déjà le cas lors de cette bataille de peinture improvisée, quand il avait remarqué les fissures dans cette carapace qu’elle arborait. Il connaît la blairelle suffisamment pour savoir qu’elle n’aime pas imposer ce qui la trouble à ses proches. Il le sait parce qu’il est comme elle, au fond. Terry préfère prendre sur lui, cacher ce qui peut bien le dévorer et se parer d’un sourire supposé effacer les interrogations qu’on pourrait avoir sur son bien-être. Seulement, il n’avait pas envie qu’Eris s’impose un tel calvaire alors, sans réfléchir, l’anglais se redresse et file déposer son livre sur le lit qu’il occupe provisoirement. Il fait demi-tour et presse le pas jusqu’Eris, installée sur un canapé avec ses amis. « Tu te souviens que tu me dois un service ? » Il se doute que ses camarades risquent de s’interroger mais il s’en moque, Terry, alors que son regard reste posé sur la brune, un léger sourire aux lèvres. « J’veux l’utiliser maintenant. » Il tend sa main vers elle jusqu’à ce qu’elle s’en empare, l’aidant à se relever avant de l’attirer avec lui hors de la salle commune. « J’sais qu’on a pas le droit mais pour ce service on va DEVOIR courir, on a pas le choix, ok ? » Et sans laisser à Eris le temps de protester, l’anglais se met à courir dès lorsqu’ils quittent les sous-sols et se retrouvent dans les couloirs, sans pour autant lâcher sa main. Il entend Rusard protester au loin mais déjà, ils atteignent les portes les menant à l’extérieur en ignorant le concierge. Dehors, la pluie ne laisse aucun répit et tombe à grosses gouttes. Il ne s’en soucie pourtant pas et c’est bien sous l’averse qu’il amène Eris, s’arrêtant uniquement une fois qu’ils sont arrivés à la cour de Métamorphose. Il finit par lâcher sa main précipitamment quand il réalise qu’il la tenait encore, alors qu’il lui fait face, souriant en dépit de cette météo qui vient tremper ses vêtements. Il a toujours aimé la pluie, Terry, alors il n’est pas dérangé par l’humidité ambiante. « T’avais pas l’air d’aller bien. J’sais que t’as pas envie d’en parler mais… Mais j’aime bien rester sous la pluie quand j’ai besoin de penser à autre chose et j’me suis dit que peut-être, ça t’aiderait aussi. » Rien ne garantissait qu’elle trouve la pluie aussi apaisante que lui mais il fallait bien essayer, pas vrai ? « Alors c’est ça, mon service. J’veux que t’essayes de te vider la tête, que tu penses à toi et rien qu’à toi pour une fois. » ajoute-t-il avec un léger sourire. Elle méritait bien ça, Eris, cette parenthèse qui n’avait rien d’éternel mais qui lui permettrait de reprendre son souffle après trop de temps passé en apnée.

 

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« Je sais. T’es une vraie rebelle. » Sourire taquin au coin des lèvres, Terry se doutait toutefois qu’Eris n’était pas tout à fait cette sorcière innocente que certains pouvaient percevoir en la voyant. Il la connaissait, suffisamment pour savoir qu’elle était toujours partante pour n’importe quelle aventure proposée, même si cela impliquait de devoir briser quelques règles au passage. Alors il se doutait que le suivre sous la pluie ne poserait pas de problème, surtout pas quand l’aiglon décida sans tarder de lui expliquer ce qui l’avait poussé à l’amener ici. Pendant un instant, il craint que cette attention ne soit en fait une certaine maladresse – peut-être qu’elle n’avait pas envie de parler de ce qui pouvait la miner, peut-être qu’elle prendrait mal cette irruption dans sa soirée sous le prétexte qu’il pensait avoir remarqué que quelque chose n’allait pas. C’est que ça lui arrive, parfois. Il pense bien faire mais ça se retourne contre lui, parce qu’il agit parfois maladroitement, parce que sa spontanéité n’est pas toujours bien perçue. Ce n’est pourtant pas le cas avec Eris et il aurait du le savoir, parce qu’elle n’avait jamais rien mal pris venant de lui, parce qu’elle semblait le comprendre, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Le bouclé hausse les épaules comme si ce n’était rien – évidemment, qu’il voyait quand elle allait mal. Comment pourrait-il en être autrement, quand son sourire d’ordinaire si radieux semblait faner, quand son regard trahissait tout du combat qui semblait l’habiter ? Il savait bien que cet instant n’apaiserait probablement tout ce qu’elle pouvait traverser, mais s’il lui permettait de se sentir plus légère ne serait-ce que quelques minutes, alors Terry estimait que ça en valait la peine. « J’suis d’accord. Puis, l’avantage avec la pluie c’est qu’il y a personne d’autre. » En général, les personnes qui se rendaient volontairement sous la pluie étaient peu nombreuses, ce qui était idéal pour s’isoler, se vider la tête et tenter de profiter de l’instant présent sans se soucier des préoccupations habituelles. La demande de la blairelle le fait sourire, apportant une chaleur inattendue à son cœur. S’il ne comptait pas forcément la laisser seule, le brun ne s’était pas imaginé qu’elle viendrait jusqu’à imposer sa présence comme condition. « Évidemment. Tu pensais pas te débarrasser de moi si facilement, si ? » Mots lancés alors que si Eris lui avait déclaré vouloir être seul, il l’aurait laissé. Arquant un sourcil, l’anglais finit par rire quand la brune vient agiter ses boucles déjà trempées. Ce n’était pas lui qui irait se plaindre de la pluie et des conséquences logiques de celle-ci, se moquant bien d’être déjà mouillé par cette petite averse. « J’vais prendre le risque. » Déclare-t-il avec un large sourire aux lèvres. Parce qu’Eris en valait la peine, ce qu’il ne prend pas le temps de lui avouer. Alors qu’il fronce les sourcils, l’incompréhension qui règne dans l’esprit du bouclé ne dure pas bien longtemps quand il comprend que la blairelle fait référence à ce moment partagé quelques temps plus tôt. « Désolé, enfin… Non, pas vraiment. » Comment pourrait-il être désolé alors qu’ils avaient ri encore et encore ? Même s’il avait causé un certain désordre dans la salle d’arts, nettoyer était un prix bien faible à payer, d’autant plus que la magie lui avait permis de s’en tirer assez rapidement. « Ils sont plutôt habitués tu sais alors à force… On me pose plus vraiment de questions. Et toi, ça a été ? » Même si quelque chose lui disait que les amis de la brune étaient habitués, eux aussi, à ses retours dans un drôle d’état parmi eux. Pendant un instant, Terry s’interroge, se demande s’il devrait rentrer sur le terrain risqué qu’il veut évoquer… Avant de renoncer à toute prudence. Il n’a pas envie de faire semblant, de se contrôler auprès d’Eris. « J’ai entendu parler de toi et Caleb… J’suis désolé pour vous, pour toi. » Lui-même était passé par une rupture quelques mois plus tôt et si la relation n’avait pas duré bien longtemps, il n’empêche que chaque lien compte et qu’il est parfois compliqué de s’en défaire. « Enfin, j’le sais à cause de ces rumeurs de troll… Ils disent vraiment n’importe quoi ! » L’aiglon avait lu chaque rumeur par curiosité mais avait accueilli chacune d’entre elle avec un certain recul, peu convaincu par leur véracité. C’était notamment le cas pour celle concernant Eris. Elle n’était pas celle qu’on décrivait lors de cette rumeur idiote. Il fallait forcément ne pas la connaître pour lui faire de telles reproches. Tournant la tête, son regard se pose sur des flaques situées à mètres d’eux. Se mettant à courir, Terry saute à pieds joints dans la flaque la plus proche d’eux, riant comme un enfant fier de ses bêtises. « Tu penses faire mieux que ça Goldstein ? » demande-t-il en levant la voix pour qu’elle l’entende, la défiant amicalement. Non pas que son saut ait quoi que ce soit de bien extraordinaire – mais tout est bon pour la faire sourire, à croire qu’il s’en était fait une mission personnelle.  

 

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Il n’était pas si étonné que ça par le côté rebelle qu’Eris lui affichait aujourd’hui. S’il était habitué à cette douceur qu’elle dégageait en permanence, il savait aussi qu’elle était la première à le suivre dans ses idées farfelues – ou qu’elle n’hésitait pas non plus à suivre ses propres impulsions. Seules les personnes qui la connaissaient peu pouvaient s’imaginer qu’il n’y avait rien de plus que ce visage doux qu’elle offrait. Ils étaient perdants aux yeux de Terry qui estimait que la jeune blairelle était bien plus que ça. « Tant pis pour eux. J’vais garder ce côté là de toi pour moi, alors. » lança-t-il en haussant les épaules. Et c’était loin de le déranger. Il voulait bien garder ça secret, si ça signifiait qu’il pouvait partager plus de moments de ce genre avec la brune. Un large sourire étire ses lèvres quand elle admet aimer passer du temps avec lui, ce qui était plus que réciproque. Quand il était avec Eris, il y avait ce quelque chose d’apaisant qui venait enlacer son palpitant, comme si, l’espace de quelques instants, le négatif s’éclipsait pour ne laisser rien d’autre qu’eux, profitant de la présence bénéfique de l’autre. « Tant mieux. J’vais pouvoir continuer à t’embêter quand j’en ai envie comme ça ! » Non pas que le serdaigle s’en privait. Maintenant qu’ils avaient fini par se retrouver après s’être un peu éloigné à cause des chemins différents empruntés, le sorcier ne comptait pas se priver de ces moments qu’il appréciait particulièrement. Leur dernière escapade qui est d’ailleurs évoquée, celle-là même qui avait permis à Terry de retrouver un peu de son enthousiasme habituel, lui qui avait passé une journée compliquée. Au fond, le sorcier peinait encore à accepter ces moments où il était incapable d’être lui même, quand la tristesse semblait l’engloutir totalement. Eris avait été cette bouffée d’oxygène qui lui avait permis de sortir la tête hors de l’eau sans même qu’elle ne le réalise. Haussement d’épaules désinvoltes, le bouclé est persuadé que couper les cheveux de la blairelle n’aurait pas été catastrophique, loin de là. « J’suis sûr que même comme ça tu serais jolie. » Mots qui lui échappent peut-être un peu trop vite sans qu’il n’en prenne conscience. Il ne s’agissait que de son avis, après tout, rien d’autre. A l’annonce de la déception de June, Terry ne peut qu’imaginer une nouvelle partie mais, cette fois, regroupant bien plus de sorciers. Si le ménage qui en résulterait serait conséquent, il était aussi convaincu qu’ils passeraient un très bon moment. « Rien ne nous empêche de recommencer si d’autres veulent se joindre à nous ! » Même si quelque part, il avait cette envie de garder ce moment rien que pour eux, instants uniques partagés où ils pouvaient être eux mêmes sans avoir à jouer de rôle ou à faire semblant que tout allait pour le mieux. Et si le moment semble plus léger, le sujet évoqué ne l’est pas forcément. Il avait lu les rumeurs, Terry, même si d’après lui, il ne s’agissait que d’idioties sans importance. Il savait ce qui était arrivé à la brune et à Caleb et il ne peut qu’imaginer ce qu’elle devait ressentir. Une rupture n’était jamais facile à gérer, mais voir ses affaires sentimentales ainsi exposées en plus du reste n’aidait pas à gérer cette situation compliquée. Si Eris tente d’assumer la responsabilité seule de cette rupture, l’anglais secoue la tête, peinant à croire qu’elle se soit montrée égoïste ou irrespectueuse vis-à-vis du serdaigle. « J’te connais assez pour savoir que si tu l’as quitté, ce n’était pas pour lui faire du mal. Au contraire… J’pense que t’as voulu faire ce qui était juste pour toi et pour lui et tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. » Il tente de la rassurer même si, pour le coup, il était loin d’être un expert dès lors qu’il s’agissait de relations sentimentales. C’était un domaine dans lequel il avait peu d’expérience – et la dernière en date avait été catastrophique alors ses conseils étaient à prendre avec précaution. « Il finira par voir que t’as grandi…. Laisse-lui une vingtaine d’années et ça devrait le faire ! » S’il se moquait un peu de son meilleur ami, ce n’était rien de méchant. Il pouvait même comprendre que ce soit compliqué de réaliser que sa petite sœur n’avait plus rien de l’enfant qu’elle fut un jour, du bébé qu’il avait pu voir grandir peu à peu. Dans une volonté de faire rire la blairelle, Terry n’hésite pas à sauter à pieds joints dans une flaque, ne manquant pas de provoquer Eris dans une compétition amicale. Il ne peut que rire à la confusion de la brune – même s’il s’intéressait de près à la culture moldue, lui même n’était pas à l’abri des erreurs tellement ces deux mondes étaient différents. « Moi ? Toujours ! » De toute façon, il n’a pas le choix puisque déjà, Eris court vers lui et saute dans une flaque proche de lui. Il se retrouve éclaboussé ce qui n’a pour conséquence que de le faire rire un peu plus, avant qu’il ne se mette à applaudir la prestation de la sorcière. « D’accord, j’admets que tu es la championne toute catégorie du saut dans des flaques, je me prosterne devant tant de talent ! » lança-t-il avec une fausse révérence plutôt bancale. Il ne peut refuser la proposition lancée, tendant sa main à son tour vers elle jusqu’à serrer sa main dans la sienne. Prenant son élan, il saute à ses côtés en riant, atterrissant dans une grosse flaque qui ne fait que les mouiller davantage. Il retombe en enfance, Terry – même s’il n’est pas sûr d’en être vraiment partie, à bien y réfléchir. S’il est surpris quand Eris commence à s’emparer de sa main libre pour danser sous la pluie, il la suit bien volontiers, enthousiasme que peut prouver le sourire qui orne ses lèvres et le rire qui ne s’interrompt pas un instant. Sans doute que certains se moqueraient en les voyant s’amuser sous la pluie battante mais il ne s’en souciait pas et il savait que c’était le cas de la blairelle également. Il la suit dans ses mouvements, dansant d’une manière ridicule qui le fait plus rire qu’autre chose. S’arrêtant net, il tente de reprendre son sérieux, ce qui est peine perdue au vue de ce sourire qui ne peut s’empêcher d’étirer ses lèvres. « Si Milady veut bien m’accorder cette danse.. » dit-il avec un faux accent noble assez peu crédible. Puis, Terry glisse une main sur sa taille alors que l’autre reste dans sa main pour la guider dans une valse assez bancale. Il manque indéniablement de l’élégance dont cette danse faisait preuve habituellement mais il s’en moquait, ne cherchant qu’à faire rire Eris encore et encore. Enfin, il fait tourner la brune sur elle-même, souriant en la voyant ainsi s’amuser. Et c’est alors qu’il veut reprendre cette valse avec un pas en arrière qu’il se loupe et tombe, entraînant la sorcière avec lui. Son dos heurte le sol trempé tandis qu’il tente d’amortir la chute de sa partenaire de danse en la gardant contre lui. « Ouch. » proteste-t-il même s’il avait connu bien pire. Il éclate de rire, Terry, quand il réalise à quel point d’un œil extérieur la scène devait avoir l’air ridicule. Une moue désolée adressée à la brune située au-dessus de lui, il ne regrette pourtant rien de cet instant. « J’sais pas toi mais… J’pense qu’après un tel effort, on mérite un chocolat chaud. » Et quoi de mieux qu’une boisson sucrée pour continuer à profiter de la compagnie de l’autre ?

 

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Il était heureux, Terry, de voir que ce désir de passer plus de temps ensemble était réciproque, à en juger par les mots de la brune. Il était convaincu qu’ils ne laisseraient plus les différentes activités qui emplissaient leur quotidien leur faire se perdre de vue à nouveau. Eris lui apportait ce rayon de soleil dont il avait tant besoin, cet air qui lui manquait parfois, quand tout semblait se refermer sur lui pour tenter de l’engloutir. Alors forcément, il se voyait mal se passer de la brune à nouveau, maintenant que leur amitié semblait reprendre de plus belle. Un léger rire secoue le torse de l’anglais, alors qu’il devient soudainement pensif. « T’es sûr ? Non parce que imagine tout ce qu’on pourrait faire si t’étais chauve… On pourrait dessiner sur ton crâne, t’aurais toujours les jours un motif différent ! » Même si pour le coup, il n’était pas sûr que le faire de pouvoir se dessiner sur le crâne était un argument qui suffirait à convaincre la brune de devenir chauve. Dommage.. L’expérience aurait été intéressante, même si au fond, il préférait de loin la voir garder ses cheveux, la trouvant bien plus jolie comme ça. « Pas faux… J’suppose qu’il nous reste plus qu’à garder ces moments-là pour nous. » Ce qui ne le dérangeait pas, loin de là. Terry préférait encore conserver ces instants privilégiés avec la blairelle pour pouvoir être le seul à profiter de sa présence. Proposer de recommencer avec d’autres camarades n’était qu’une façon de s’assurer qu’ils passeront à nouveau du temps ensemble – et s’il se disait que même au sein d’une foule de cent sorciers, elle serait celle avec qui elle voudrait partager ces moments-là, il garde ces pensées-là pour lui, ne sachant pas véritablement quoi en faire. Les choses deviennent plus sérieuses, toutefois, alors que le sujet de sa rupture avec Caleb est évoqué. Devoir gérer un tel évènement n’était pas facile, mais si on y ajoutait les rumeurs qui s’étaient propagés avec une vitesse affolante, alors tout devenait forcément plus compliqué. Tout le monde commençait à se faire son avis sur le sujet alors même que cela ne devait regarder que les deux principaux intéressés de cette histoire. Les autres sorciers n’avaient pas à se mêler d’une relation qui ne les concernait pas mais, comme bien souvent, de nombreux élèves finissaient par discuter à voix basse de ces rumeurs, ce qui n’aidait pas les deux concernés à tourner la page. « J’pense qu’avec un peu de temps… Vous devriez pouvoir retrouver un peu de votre amitié, au moins. » tente-t-il d’ajouter pour la réconforter, même s’il n’était pas tout à fait sûr que ses mots seraient suffisants. Que pouvait-il dire, de toute façon, alors que la situation ne pouvait être réglée qu’avec un peu de temps ? Les relations étaient toujours compliquées et c’était d’autant plus vrai quand il s’agissait d’une rupture. Et puis… Terry n’était pas vraiment le mieux placé pour donner des conseils à ce sujet, loin de là.  Les deux sorciers ont toutefois vite fait de s’amuser à nouveau ensemble, cette fois en sautant d’une flaque à l’autre, moment sans doute assez immature mais qui emplissait l’aiglon d’une joie non dissimulée. Il ne savait plus vraiment quand était la dernière fois qu’il avait sourit autant alors qu’il avait l’impression qu’il ne s’arrêtait plus depuis qu’il était avec Eris. La pluie ne venait en rien gâcher ce moment, le rendant même d’autant plus mémorable. Et alors qu’ils dansent sous la pluie, Terry se surprend à réaliser qu’une douce chaleur englobe son cœur à l’idée qu’il était responsable de ce sourire qui orne ses lippes, de cette légère qu’elle manifestait alors. Et c’est peut-être ce même sourire qui le déconcentre suffisamment pour trébucher et tomber, entraînant Eris dans sa chute. Heureusement, il parvient à limiter les dégâts en faisant office de coussin pour la brune qu’il tient fermement pour empêcher qu’elle ne glisse. S’il sent une légère douleur le long de son dos, il sait que ce n’est rien, lui qui a connu bien pire lors des matchs de Quidditch. « Tout va bien, t’en fais pas. Et toi ? » La situation le fait plus rire qu’autre chose et le pousse, aussi, à se dire qu’il était peut-être temps de rentrer avant de se faire véritablement mal. « Hm… Bon, d’accord, j’te l’offre mais c’est uniquement pour te récompenser de ton titre de championne du saut de flaques ! » Comme si c’était vraiment lui qui allait servir le chocolat alors que les elfes de la cuisine s’en chargeraient, comme toujours. Glissant sa main dans celle de la blairelle, Terry se lève et se met à courir en la suivant sans jamais se départir de son sourire. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur qu’il lâche la main de la sorcière qui en a de toute façon besoin pour leur lancer un sort leur permettant se retrouver secs à nouveau. « Merci. » dit-il simplement avant qu’ils ne se dirigent vers les cuisines, sans manquer de passer, nécessairement, devant la salle commune où l’aiglon vivait depuis quelques jours maintenant. « Elle me manque un peu. Enfin, ce qui me manque le plus c’est de pas pouvoir être plus souvent avec Mika et Antho. On a moins souvent l’occasion d’être à trois… Et j’aime pas savoir Antho chez les serpents. » Il y avait bien d’autres inconvénients, évidemment, mais c’était ce qui lui importait le plus et, ce qu’il espérait bientôt pouvoir retrouver. « Mais votre salle commune est vraiment cool, ça compense. Et toi ça va, pas trop compliqué de devoir vivre avec autant de monde ? » s’interroge-t-il, sincèrement intéressé par sa réponse. S’il était compliqué pour les aiglons et les lions de perdre leurs dortoirs ainsi que les salles communes, il se doutait bien que devoir partager son espace de vie avec d’autres n’était pas évident non plus. Enfin, ils franchissent les portes des cuisines et les sorciers s’installent à une table. Sourire qu’il ne contrôle pas, Terry, quand Eris pose une main sur la sienne, ignorant les sensations qu’un geste si anodin peut réveiller chez lui. « T’as pas besoin de me remercier. » D’autant plus que les instants passés auprès de la brune n’étaient pas une corvée, loin de là. Ils lui étaient même bénéfiques également, l’aidant à garder le moral. « Fais gaffe à ce que tu dis. J’vais finir par croire que j’peux t’embarquer avec moi dès que j’ai envie de faire une connerie parce que tu me suivras forcément. » Sourire taquin qu’il lui adresse alors qu’il chercherait plutôt à la préserver qu’à l’entraîner avec lui vers des ennuis certains. Il est toutefois surpris par les questions qui quittent ses lèvres et il ne faudra que quelques secondes à l’artiste pour comprendre que tout était lié à ce qui semble la troubler depuis un moment déjà. L’anglais n’a pourtant pas le temps de répondre qu’une nouvelle question s’enchaîne, comme si Eris avait réalisé ce qu’elle avait dit et qu’elle tentait d’effacer ses mots par d’autres interrogations. « J’ai pas mal volé car j’sais que bientôt le temps sera moins clément..  Et j’ai passé beaucoup de temps dans notre salle de repos, aussi, pour pouvoir retrouver Antho aussi. » S’il répond à ses dernières questions il n’a pas oublié qu’il y avait d’autres sujets à évoquer avec la brune, ce qu’il comptait faire sans la brusquer. « Et Michael… Tu le connais. Il soupire et râle encore un peu mais il finira par s’y faire… Faut juste lui laisser une dizaine d’années. » plaisante-t-il alors qu’il était convaincu que Michael ne s’habituerait jamais à l’idée côtoyer la salle des blaireaux. « Ça m’arrive. De plus rien contrôler, de faire tous les efforts possibles pour que tout fonctionne sans que ça ne soit le cas. » L’anglais admet bien volontiers ce que beaucoup pouvait percevoir comme une faiblesse sans que ça ne soit son cas. Sa main se tourne pour venir glisser ses doigts entre les siens dans un geste qui se valait réconfortant. « T’as le droit, tu sais. De pas toujours tout contrôler, de retirer un peu de cette pression qui pèse sur tes épaules. » Il ne sait pas vraiment de quoi il s’agit, Terry. Il sait seulement qu’il veut l’aider au mieux alors qu’elle semble traverser des moments compliqués. Il serre ses doigts entre les siens en lui offrant un petit sourire en même temps que les tasses de chocolat chaud sont déposées devant eux. Terry remercie l’elfe de maison avant de poser à nouveau son regard sur son interlocutrice. « Tu peux m’en parler si tu veux. » Il était prêt à l’écouter des heures durant, si c’était ce dont elle avait besoin à ce moment-là. « J’te promets pas de donner les meilleurs conseils du monde… En fait, j’risque même de dire n’importe quoi à un moment ou un autre, c’est sûr. » Le sorcier se connaissait suffisamment pour savoir qu’il risquerait d’enchaîner les gaffes maladroites. Sa main quitte à regrets celle d’Eris pour s’emparer de sa tasse de chocolat, en avalant quelques gorgées. « Mais j’suis là, peu importe ce que tu choisis de faire. » Qu’elle en parle, qu’elle garde ça secret. Les possibilités étaient nombreuses et n’appartenaient qu’à elle alors il ne cherchera pas à la convaincre davantage à se livrer, si elle n’en avait pas envie. Lui se contenterait d’être là et de profiter de chaque instant qu’elle voulait lui accorder.

 

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« Dommage… Si j’avais eu une cicatrice, j’aurais inventé une excuse pour faire croire à tout le monde que c’est arrivé alors que j’faisais un truc vraiment héroïque. » Pas sûr que les autres ne finissent par le croire. Après tout, sa maladresse était presque autant connu que ses envies d’expérimenter qui menaient à bien des catastrophes. Toutefois cette chute n’a pas réellement d’importance ce qu’il réalise quand il suit Eris jusqu’à l’intérieur du château et qu’un sort leur permet d’être sec à nouveau. Si cela signifiait faire rire Eris, il était prêt à chuter encore et encore, aussi longtemps que cela viendrait illuminer son visage d’un sourire. La situation actuelle pousse les sorciers à s’interroger sur Anthony, coincé dans le dortoir Serpentard, qui était loin d’être peuplé des sorciers les plus accueillants. Sourire esquissé à la mention de Leo, Terry était soulagé de savoir son meilleur ami en aussi bonne compagnie. « Ils s’entendent bien, oui, heureusement ! » Plus que bien, même, mais il s’agissait d’un autre sujet dont il n’avait pas à discuter avec la brune. Le bouclé devait avouer qu’il était soulagé de s’être retrouvé chez les blaireaux, non seulement parce qu’ils étaient bien plus accueillants mais aussi et surtout cela lui permettait de passer plus de temps avec Eris. « Hésite pas si jamais tu trouves qu’il y a trop de monde, parfois. J’suis sûr qu’on pourra s’occuper loin des autres, au calme ! » Il ne disait pas ça seulement pour elle mais aussi parce qu’il en avait besoin, impression qu’il parvenait à penser à autre chose quand elle était là, quand il s’accrochait à ses sourires parvenant à éclipser le monde entier. Une fois installés dans la cuisine, il y a ce sourire un peu niais qui étire ses lèvres à l’aveu de la sixième année, soulagement éprouvé quand il réalise qu’elle aimait autant que lui ces instants passés à deux. « J’espère aussi.. Ce sera l’occasion de faire un concours de bonhomme de neige ! » Activité pouvant paraître enfantine et pourtant, l’excitation qu’il éprouvait à l’idée de se livrer à un tel concours avec Eris était réelle. Il ne voyait pas le mal à se laisser aller, préférant profiter et agir comme bon lui semblait plutôt que de réfléchir à ce que les autres pouvaient bien penser. Et puis… Il était certain qu’elle le suivrait, elle qui semblait tant apprécier ces moments spontanés qui étaient les leurs. Il sait bien qu’elle tente de faire diversion, de faire comme si ces interrogations n’avaient pas quitté ses lèvres mais il ne veut pas la brusquer, préférant la suivre plutôt que d’insister tout de suite sur ce qui pouvait bien la perturber. « J’ai toujours l’impression que rien ne peut m’atteindre quand j’vole. Puis.. Ça m’aide à me concentrer, parce que j’suis obligé de faire attention et c’est pas toujours le cas. » C’était d’autant plus vrai quand il s’agissait de Quidditch, activité qui lui manquait depuis que les cours avaient repris. Il se retrouvait alors privé de ces instants particuliers, qu’il avait, en plus du reste, toujours partagé avec ses meilleurs amis. Sourire en coin étirant ses lèvres à la confession de la brune, il espérait qu’Anthony y parvienne pour faire plaisir à Eris, qui semblait véritablement tenir à découvrir leur salle commune. « S’il y a bien quelqu’un qui peut réussir à t’y faire entrer, c’est Anthony ! » Confiance absolue qu’il avait en son meilleur ami, il le savait assez malin pour ruser et faire pénétrer sa sœur chez eux. Toutefois, il fallait encore attendre pouvoir y retourner… Ce qui était encore assez flou.

N’oubliant pas la question posée par la sorcière à peine quelques minutes plus tôt, il enchaîne, Terry, en tentant de lui faire comprendre qu’il était là pour elle si elle en éprouvait le besoin. Doigts qui serrent les siens avec une tendresse certaine avant de lâcher sa main pour pouvoir s’emparer du chocolat chaud qui venait de leur être servi. Enfin, elle semble prête à expliquer un peu ce qui peut la chambouler alors l’anglais l’écoute attentivement, concentré sur elle et elle seule. Son cœur se serre quand il réalise qu’il avait vu juste et qu’elle ne se sentait pas bien – il n’avait jamais autant souhaité avoir tort. Quand elle accuse la fatigue, il peine à y croire véritablement alors il ne dit rien. Ses sourcils se froncent – si son sommeil était aussi agité, c’était qu’il y avait forcément une autre raison qu’une simple fatigue liée à la période ou aux cours. Il n’aime pas cet éclat qui brille dans son regard et qui contredit ce sourire qu’elle tente de lui offrir, lui qui n’a que l’envie de la voir heureuse. « Promis, ça reste entre nous. » Hors de question qu’il ne trahisse sa confiance en allant tout raconter à Anthony. S’il faisait ça, elle ne se confierait jamais à lui à nouveau et il détestait cette idée. « J’peux t’aider pour les cours si tu veux. Bon, j’suis aussi distrait que toi mais j’peux essayer si t’as besoin ! » Il n’était pas certain d’être le meilleur des professeurs mais le bouclé était prêt à essayer pour elle, même si ça ne réglait pas tout. « J’vais pas t’embêter avec ça pendant dix heures, ça sert à rien. » Commence-t-il alors qu’il pose sa tasse sur la table, regard qui vient capturer le sien. Inutile qu’il insiste et cherche à en savoir plus. Il partait du principe qu’Eris lui confiait ce qu’elle désirait et que le reste ne le regardait pas forcément. « Juste… Fais attention, d’accord ? N’essaie pas de trop en faire et repose toi au maximum. » Ce qui était plus facile à dire qu’à faire. Terry n’était pas le mieux placé pour parler, lui qui avait tendance à en faire beaucoup ces derniers temps pour ne pas avoir à trop penser. « Et promets-moi que si ça ne va pas mieux tu en parleras à quelqu’un. Pas forcément à moi évidemment, tu fais comme tu le sens… J’veux juste être sûr que tu traverses pas ça toute seule. » Parce qu’elle ne l’était pas, seule. Elle avait Anthony, elle avait Michael et elle l’avait, lui aussi. Sans omettre qu’elle était entouré de nombreux amis qui feront de leur mieux pour la soutenir, il en était persuadé. L’éclat malicieux qu’il retrouve dans son sourire et au coin de ses lèvres le soulage quelque peu alors qu’il s’empresse de terminer d’une traite son chocolat à ses mots. « J’avais pas confiance… J’savais que t’allais juste me le voler. » Il se met à rire alors que sa demande suivante le surprend mais il est forcément partant aussitôt. Après tout, si ça lui permettait de passer plus de temps avec elle… Il n’en était que trop ravi. Posant sa tasse sur la table, il se redresse et sans réfléchir, lui tend sa main. « Tu viens ? » Et peut-être qu’il cherchait un peu trop ce contact de sa main dans la sienne alors que ce dernier lui apportait une vague de sentiments qu’il ne cherchait pas à comprendre.

Quand Eris se lève et prend sa main, Terry l’attire avec lui à travers les couloirs. Rapidement, ils arrivent vers la tour d’Astronomie, gravissant les escaliers ensemble. Un coup d’œil à la fenêtre lui permet de réaliser que la pluie a enfin cessé, ce qui était parfait pour l’endroit où il désirait l’amener. Enfin, ils arrivent au sommet de la tour, vent qui vient alors s’engouffrer dans ses boucles quand ils mettent un pied à l’extérieur. « J’suis pas quelqu’un de vraiment calme, j’pense que t’as remarqué. » L’intégralité du château l’avait probablement remarqué alors que l’aiglon se moquait bien d’être peu discret et parfois trop bruyant. « Mais parfois, même moi j’ai besoin d’être loin de tout le monde et ici, c’est parfait pour ça. » Regard qu’il tourne vers Eris alors qu’il lui offre un léger sourire avant de se tourner à nouveau vers l’horizon. « J’sais, c’est pas très original mais j’m’en fiche. C’est juste que… Tout paraît plus beau vu d’ici. » Il indique du menton le soleil qui est en train de se coucher, offrant une teinte orangé au ciel, offrant un spectacle à couper le souffle – spectacle qui, pourtant, lui offre des sensations bien minimes en comparaison à sa main dans la sienne.

 

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