De nombreux jours déjà séparaient celui du temps présent à l'autre, plus terrible, qui signa le point d'entrée de tant d'étrangers – pas si inconnus pourtant – dans la salle commune des serpentards. Et Theodore ne s'était jamais senti aussi agacé dans sa propre maison que depuis leur arrivée tandis que chaque jours, ses yeux se levaient jusqu'au plafond dès lors qu'il attestait d'une stupidité comme une autre attitrée à l'un des clandestins ou la moindre réaction déséquilibrée que pouvait avoir l'un des siens à leur égard. Il n'y avait rien de grandiose dans cette guerre attisée par l'envahissement non désiré, il y avait surtout des soupirs par milliers et si peu d'avancées significatives. Et il était toujours aussi étrange que de croiser des personnes connues d'autres maisons, nez à nez le matin au soir de façon inopinée, un Leo les yeux posés sur sa sœur, une Hermione au regard analysant toujours la salle commune avant de rejoindre son nouveau dortoir. C'est au moment où Theodore est en train de revenir à la salle principale de sa maison qu'il croise alors la lionne faisant le chemin inverse pour rejoindre sa porte de dortoir. Isolés temporairement dans ce long couloir aux nombreuses portes ouvertes – donc laissant la possibilité aux oreilles curieuses de les repérer – Theodore se fait discret mais présent. Par un sourire en coin, toujours aussi étonné de la conceptualiser dans cet environnement là. « Granger. » le sourcil se relève, joueur et amical tandis qu'il la dépasse dans son avancée avant de s'arrêter, les pensées lui rappelant un sujet. Sa main se pose alors sur son avant-bras afin de la retenir un instant avant de l'en écarter, se penchant légèrement à son oreille. « Let's do this, tonight. » accrochant son regard pour s'assurer qu'elle comprenne ce dont il parlait, il recherche la moindre reconnaissance d'une étincelle négative, d'un possible refus ou report de sa proposition pourtant si attendue depuis la dernière fois que ces deux-là avaient échangé à ce propos. Ce n'est qu'une fois l'accord d'Hermione que Theodore recule d'un bref mouvement de tête affirmatif, revenant à ses priorités du jour tout en gardant en pensée combien sa soirée sera sans doute bien plus agréable que le reste de ce jour particulièrement agaçant.

- quelques heures plus tard -

« finite incantatem » les plans imagés d'une magie pratique et fidèle à leurs idées s'effacent d'une brise d'air soufflant sur le secret qu'Hermione et lui partageaient. Après y avoir passé plus d'une heure et demi à débattre et peaufiner les derniers détails afin que tout soit parfaitement applicable et appliqué le jour-j, le duo s'en était bien sorti, plus même qu'à l'époque où Theodore avait du faire équipe avec autrui. Un partenariat qui lui était favorable pour cette soirée clandestine qui se profilerait d'ici peu mais dont personne ne connaissait les détails ni les organisateurs. Sur la table en bois vieilli des Trois Balais où ils se sont tous les deux installés peu après le dîner, traînent le carnet et ses mille idées, quelques schémas dessinés sur des parchemins mais aussi des bièraubeurres vidées et d'autres presque terminées. « i wonder what it's like.. » s'exprime Theodore au moment d'attraper la choppe d'Hermione sous son regard, d'un geste rapide et le sourire amusé avant de la vider devant ses yeux en une gorgée audacieuse. Lui piquant la fin de sa bière sans même le lui avoir demandé, il repose la boisson terminée et affronte son regard en s'exprimant d'un léger rire. « Fais pas cette tête, c'est moi qui paie les prochaines. » les deux référents étaient des plus détendus ce soir, alors qu'ils étaient de sortie en plein soir de semaine malgré les cours au lendemain. Ils savaient qu'aucun huitième n'avait prévu de sortir ce soir, qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter du moindre regard curieux ou ennuyé par leur association. Ils étaient libres ce soir, libres de comploter pour ce projet particulier qui les reliait tous les deux, libres de se détendre autour de bièraubeurres dans une échoppe à moitié remplie, libres d'être juste Hermione et Theodore et non pas toutes les étiquettes auxquelles ils étaient associés chaque jours. Et il fallait dire que cela se voyait sur son visage et dans son attitude chez Theo, qu'il se sentait bien et passait un moment agréable. Comme des airs d'avant, du temps de leur colocation quand ils avaient pu développer leur amitié sans s'agacer du regard d'autrui, il avait l'impression de véritablement retrouver cette amitié qui lui avait manqué d'une certaine façon. De nouvelles bièraubeurres furent servies après le signe que Theodore fit en direction de la serveuse et il se cala un peu mieux sur sa banquette, un bras longeant son rebord tout en observant Hermione lui faire face et organisant leurs notes. « Je crois qu'on a tout et qu'on peut enfin faire une pause pour ce soir.. » le serpent était particulièrement fier du travail accompli ensemble en si peu de temps, impressionné par les idées et la justesse qu'avait apporté la gryffondor. C'était comme si leurs idées s'étaient complétées et associées à la perfection et quel autre sentiment peut être supérieur à cela lorsque comme eux on aime le travail bien fait ? Peut-être celui de se dire qu'il va enfin pouvoir passer une soirée tranquille, possiblement sans cauchemars ou insomnie, en compagnie d'une véritable amie. Véritablement plus détendu et léger grâce aux bières, au sentiment satisfaisant du travail accompli et les sourires d'Hermione, il était différent ce soir Theo, peut-être enfin plus lui-même.

Il était encore étrange de ne pas avoir à monter sept étages pour retrouver sa salle commune et plutôt, de descendre dans les cachots sombres et froids du château. C’était pourtant son quotidien depuis le début du mois et celui des nombreux lions et aiglons ayant rejoints l’antre des serpents pour une durée indéterminée. Les quelques jours se transformaient en semaines et si Hermione se sentait plus à l’aise quand elle rejoignait la salle réservée aux huitièmes années – là ou en plus elle pouvait passer du temps avec les Gryffondors envoyés chez les Poufsouffles ainsi que son petit-ami – elle avait trouvé une certaine quiétude dans les dortoirs partagés avec Bea, Stella ou même Ginny qui dans cette situation étaient devenues de véritables repères pour la référente. Elle ne pouvait pourtant pas nier que la présence de Theodore était tout aussi rassurante dans cette pièce qui rassemblait les sorcières et sorciers qui la méprisaient le plus à Poudlard. Eviter leurs regards insolents et leurs remarques médisantes pendant sept ans n’avait pas toujours été mince affaire puisqu’ils partageaient de nombreux cours ensemble cependant la difficulté était logiquement montée d’un cran après cette nouvelle répartition des plus improbables. Elle se demandait pourquoi le directeur avait choisi ce schéma pour elle, pour Bea et les autres nées-moldues quand il aurait été plus simple – pour tout le monde – de les rassembler dans un endroit autre que la maison des plus conservateurs d’entre eux mais hormis le hasard ou une folie passagère de Dumbledore pour croire que tout se passerait bien, elle n’avait pas d’explication. Si Hermione n’avait pas eu à se confronter directement à ses ennemis pour l’instant en dehors du premier soir, elle n’en restait pas moins méfiante pour autant. L’œil attentif, toujours, à l’affut du moindre geste suspect, elle savait, la brune, quand le clan de vipères de son année parlait d’elle, se moquait, la jugeait sans aucun scrupule ou discrétion et si ce genre de comportement lui faisait généralement lever les yeux au ciel en signe d’ennui, il y avait cette fois l’envie de leur tenir tête, de ne pas baisser le regard et leur montrer qu’elle n’avait pas peur. Malgré tout l’appréhension était bien là, la crainte d’un nouveau coup bas aussi, raison pour laquelle elle restait sur ses gardes. L’accueil réservé par les verts et argent était une preuve suffisante pour qu’elle ne se sente pas la bienvenue en ses lieux ; et c’était totalement le cas. Mais il y avait quelques exceptions et le regard bienveillant de Theo en était une, sinon la seule. Petit sourire aux lèvres impossible à dissimuler en le croisant dans le long couloir menant aux chambres, elle avait le même ton joueur dans la voix quand elle répondit « Nott » avec un signe de tête. Si la lionne savait, depuis pas mal de temps, que le sorcier serait son meilleur allié à l’avenir, elle constatait avec joie que même aujourd’hui, elle pouvait compter sur lui. Et pas uniquement pour garder ses secrets. Mais désireuse de ne pas le mettre dans une situation trop délicate, elle gardait néanmoins ses distances lorsqu’ils n’étaient pas seuls. Ses iris s’accrochaient aux siennes parfois, quand ils étaient tous plus ou moins réunis près de la cheminée et une empreinte de sourire se formait souvent sur les lippes de la Gryffondor, comme un moyen de s’assurer que leur complicité secrète restait malgré l’indifférence en public. Et ça lui suffisait, à la Granger, pour tenir un peu plus longtemps au milieu de ses reptiles. Les quelques mots prononcés à son oreille et elle releva la tête, surprise. « Tonight ? » Il voulait vraiment faire ça ce soir, en pleine semaine, quand elle avait évidemment déjà prévu de passer sa soirée le nez plongé dans les révisions ? Programme intéressant certes… mais rien qu’elle ne puisse repousser au lendemain si c’était pour retrouver le sang-pur et discuter plans, pas vrai ? Elle se laissa un temps minime de réflexion avant de répondre par la positive et chuchoter un « See you later then » complotiste comme si ce qu’ils s’apprêtaient à faire était illégal – et d’une certaine façon, ça l’était. « If I give you the autorisation, of course » ajouta t’elle en haussant un sourcil avant qu’il ne s’éloigne et qu’elle n’entre dans sa chambre pour attraper des livres. Les référents étaient eux-mêmes les détenteurs des autorisations de sortie pour les huitièmes et pour cette fois, Hermione était prête à en profiter. Le sourire aux lèvres après cette petite interaction, elle quitta son dortoir en secouant la tête et se dépêcha de rejoindre la salle de cours de justice magique même si bien sûr, fidèle à elle-même, l’étudiante était loin d’être en retard – au contraire. Les élèves n’étaient d’ailleurs pas nombreux dans les couloirs si bien qu’elle fut étonnée d’entendre du bruit près d’une statue. Un tintement rapidement révélé par la présence d’un niffleur derrière Gregory le Hautain. Connus pour leur ruse et surtout leur manie de voler des objets brillants, la référente se baissa dans un geste lent pour ne pas l’effrayer mais déjà, la créature fila en quatrième vitesse en laissant son butin. « Hé ! Reviens ici ! » s’exclama t’elle d’un ton autoritaire, le même fréquemment utilisé pour réprimander ses camarades. Evidemment celle-ci semblait dotée du même esprit rebelle que certains et ne se retourna pas, disparaissant totalement de son champ de vision. Un soupir ennuyé, la brune ramassa le petit sac posé à terre : résultat de la petite escapade du niffleur, et fronça les sourcils en attrapant la fiole à l'intérieur, remarquant le liquide transparent maintenant dans ses mains. Rares étaient les potions incolores et plus que ça, indolores comme elle le constata en ouvrant le bouchon pour sentir. Vérisaterum aisément identifié, Hermione hésita pendant une seconde à redescendre les étages jusqu’au bureau du professeur Rogue mais l’heure avancée en plus du fait que sans doute, il ne croirait pas à son histoire de niffleur et l’accuserait de vol, la jeune femme glissa le flacon dans la poche de sa robe et l’oublia pour le restant de la journée. Elle confierait sa trouvaille plus tard au professeur McGonagall.


Une lueur fière dans le regard, c’était une partie de ce qu’on pouvait lire dans les yeux de la lionne, tranquillement installée à une table des Trois Balais depuis quelques heures. Fierté mélangée à l’amusement, la brillance se reflétant dans ses iris était aussi clairement une indication du nombre de bièraubeurres que les deux organisateurs anonymes de la prochaine soirée clandestine au château avaient bu depuis leur arrivée. Tous deux majeurs, madame Rosmerta n’avait pas rechigné à les servir tandis que devant eux, des parchemins recouvraient le bois avec écries à l'encre, leurs idées les plus lumineuses. La dernière fête en date remontait à plusieurs mois et si avant septembre, elle n’avait jamais été consciente de l’implication de son ami dedans, la promesse de l’aider lui avait été faite et la Granger ne pouvait donc plus se défiler. La sorcière avait le sentiment que ses festivités seraient parfaitement bien reçues par les plus âgés, pour qui les cohabitations forcées représentaient tout sauf une partie de plaisir. Une main se posant trop rapidement sur celle de Theo qui attrapait la bièraubeurre plantée devant elle, celle-ci n’empêcha pas le brun d’en avaler le contenu sur le champ, laissant une Hermione la bouche grande ouverte, outrée – bien qu’amusée – par son attitude si détendue. C’était là la garantie que le sang-pur se sentait assez bien à ses côtés, presque dans son élément, et à cette pensée elle secoua la tête, attendrie. « Et moi les suivantes alors. Enfin, si on est encore là » Il se faisait tard, la nuit était tombée il y a longtemps, malgré tout elle ne ressentait pas l’envie ni le besoin de rentrer tout de suite. Peut-être parce que ça lui faisait du bien d’être à l’extérieur pour une fois plutôt que sous les yeux inquisiteurs des serpents prêts à bondir à la moindre attaque. Ou peut-être qu’il s’agissait de la personne face à elle et ce rire, léger mais naturel, qu’elle adorait voir envahir le visage du sorcier comme lorsqu’ils cohabitaient dans les appartements de préfets-en-chef. Privilège qui leur aurait sans doute été très utile cette année aussi d’ailleurs et une jalousie à l’égard du Rowle et sa consœur qu’elle ne cachait pas toujours. Hochant la tête à sa remarque tandis qu’elle regroupait les feuilles pour les ranger dans un ordre précis, elle releva les yeux vers lui une fois sa tâche terminée. « Tu as raison » Et parce que ce genre de réflexion demandait toujours une précision quand elle s’adressait à Theo, elle ajouta avec un sourire. « Pour la pause. Et aussi pour tout ça » Elle montra les parchemins d’un coup d’œil. « Du moins pour la théorie. Maintenant, il va falloir mettre tout en place » Une partie du travail était faite mais ils devraient rapidement s’atteler au reste. « Tu as d’ailleurs oublié le plus important… tu ne m’as pas dit l’endroit où se déroulait la soirée » Un détail qui avait auparavant été au cœur de toutes ses interrogations et que le Nott avait – habilement et volontairement, elle en était persuadée – évité de parler tout au long de leur collaboration. « Alors ? Vas-tu élucider le mystère une bonne fois pour toutes ou va-t-il falloir que je te tire les vers du nez ? » demanda t’elle en croisant les bras sur la table, avançant inconsciemment son visage sur lequel apparaissait un air d’investigatrice professionnelle – ou pas – avant qu’un éclair de génie lui traverse le crâne. « Ou peut-être que je n’en aurais pas besoin » A cette réplique, elle enfonça une de ses mains dans sa poche pour en sortir la fiole trouvée le matin-même – et dont elle cacha le contenu avec ses doigts. « Tu ne devineras jamais ce que j’ai confisqué à un niffleur ce matin » Certes, les choses ne s’étaient pas vraiment déroulées de cette façon mais Theo n’était pas obligé de le savoir. Et il devinerait certainement qu’elle ne disait pas vrai, d’abord parce que les niffleurs n’étaient pas réputés pour donner leurs affaires et ensuite parce qu’il la connaissait. Mais l’alcool dans le sang ne lui permettait même pas de réaliser qu’elle tenait dans les mains une potion normalement interdite et réglementé par le ministère de la Magie. Dévoilant le flacon au jeune homme tout en gardant une prise dessus, elle le lui montra et retint difficilement un rire à la tête qu’il faisait. « Non, tu ne rêves pas » lui assura t’elle, un peu trop euphorique à l’idée de posséder du véritaserum. Vraiment, elle blâmait volontiers la bièraubeurre pour cette réaction.  
 

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C'est par leurs pouvoirs en fonction de référents que les deux étudiants possédaient le meilleur timing qui soit afin de préparer cette activité surprise pour la totalité des étudiants – et surtout ceux des années supérieures. Si le secret de l'organisation de ces soirées clandestines avait perduré de promotion en promotion au fil des années, il était hors de question que ce soit sous leur supervision qu'on puisse découvrir quoi que ce soit et Hermione et lui s'entendaient parfaitement sur ce point tout comme tous ceux qu'ils ont pu évoquer afin d'en construire tous les futurs détails. Il était plutôt soulagé qu'elle ait découvert son secret, finalement, malgré ce jour où il avait bien cru que ce serait la fin de tout par ce regard rempli de flammes qu'elle avait pu avoir. Qui aurait cru que quelques semaines plus tard, Theodore serait en train d'enchaîner les bièraubeurres en compagnie d'Hermione aux Trois Balais sans le moindre soucis ? Il avait l'impression que depuis le déménagement de ceux sans-maisons les tensions étaient plus fortes encore mais ce soir, ils se savaient seuls à être sortis de Poudlard et tant pis pour les autres, les référents ne seraient pas là pour leur donner l'autorisation de quitter le château. Et sa main attrape la pinte de la lionne pour la faire sienne, avec jeu et ses lèvres s'étirant d'un sourire amusé, il en descend les dernières gorgées devant l'air outré de la gryffondor qui finit par le faire légèrement rire derrière son verre. Tout était si simple une fois en dehors du château ou lorsqu'ils étaient à deux, comme quand ils partageaient leurs appartements de préfets-en-chef ce qui semblait à Theodore être il y a une éternité. Une éternité également qu'il n'avait pas passé un moment aussi léger en sa présence sans se soucier du regard des autres, où ses épaules n'avaient pas été aussi détendues, aussi, car il dormait de plus en plus mal ces derniers temps. « On part quand tu veux. » la rassure t'il parce qu'il ne souhaitait pas non plus qu'elle se sente coincée ici avec lui alors que leur travail était terminé, bien conscient qu'Hermione avait peut-être ses meilleurs amis à rejoindre ou encore son petit-ami. Il n'était pas le plus important dans sa vie, mais la place qu'elle lui cédait lui convenait malgré tout, lui qui pourtant était habitué aux privilèges. Tout était différent avec Hermione, de la façon dont ils avaient noué leur lien comme avec personne d'autre il ne l'avait fait à ce sentiment-soulagement en étant simplement en sa présence à apprécier un bon moment, il le savait au fond Theo, sans vraiment s'y attarder, que ce serait l'un des meilleurs moments de sa semaine. Il l'observe alors ranger les parchemins et un nouveau sourire s'esquisse à sa première phrase rapidement précisée par la lionne qui savait très bien que ses trois premiers mots éveillaient en lui une satisfaction bien précise et dont il était prêt à se servir avec fierté. Et le brun finit par acquiescer avant d'être pris de court encore une fois sur la question du lieu de la soirée. C'était sans doute le secret le plus précieux et le mieux gardé de tous vis à vis de leur organisation, même dans le carnet son lieu n'était pas renseigné parce qu'il s'agissait d'une transmission qui se montrait et qui ne se dévoilait surtout pas par écrit. Theodore comme ses prédécesseurs savaient combien il serait dangereux de laisser un tel secret comme celui-ci aussi libre d'accès. Et il l'observe, de son air investigateur, avancer un peu plus son visage et croiser ses bras sur la table. « Mh je sais pas si.. » il n'a guère le temps de terminer sa phrase qu'elle semble avoir trouvé quelque chose, une parade peut-être, un moyen de pression ? Et ses yeux d'un bleu sombre ce soir tombent sur cette main qui attire son attention par son mouvement, dégainant une fiole transparente qui fit aussitôt froncer les sourcils du serpentard. Cela ne pouvait pas être du.. « Je rêve.. » - « Non, tu ne rêves pas. » ses yeux s'écarquillent tandis qu'à son tour il se penche en avant afin de mieux observer le liquide qui par sa transparence totale attestait qu'il y avait de fortes possibilités que ce soit bien du véritaserum. De nombreuses questions lui viennent à cet instant, de savoir si cela appartenait au professeur Rogue, quel était l'idiot qui avait réussi à se le faire confisquer alors qu'il s'agissait d'une potion vraiment compliquée à avoir mais surtout.. « Qui êtes-vous et qu'avez vous fait d'Hermione Granger qui à cet instant baigne tant dans l'illégalité sans le moindre soucis ? » il s'en amuse forcément Theo, parce qu'en plus de l'avoir rejoint pour l'organisation de cette soirée interdite, le simple fait qu'elle détienne la potion sans l'avoir rendu à leur ancien professeur de potions ou à une autorité compétente l'épatait. Plus encore, l'air si enjoué et léger qui trahissait ses traits l'amusait plus que mesure. Il ne jugeait pas la présence de la fiole comme une menace, peut-être avec un peu trop de naïveté, Theodore ne releva pas la menace sous-entendue à quelques phrases de la dernière énoncée tant il était focalisé sur l'inédit de la situation. A tel point que lorsque la serveuse leur sert une nouvelle bière et non deux, il ne le remarque pas tout de suite mais finit par faire le calcul. « Quand je reviens, tu me racontes tout et qui est l'idiot qui l'avait sur lui. » il s'appuie sur la table et se relève, le sourire toujours aux lèvres tandis qu'il part en direction du bar afin de récupérer la seconde boisson et de la placer face à la lionne. En s'asseyant à nouveau, il est bien ravi que la conversation ne soit pas restée sur le lieu de la soirée et attaque aussitôt sa boisson en buvant deux gorgées. « Je suis bien content que tu aies lâché le morceau avec le lieu de la soirée car c'est super délicat. » que venait-il d'avouer ? Ses yeux s'écarquillent soudainement, sur la surprise d'un aveu qui, même s'il n'était pas le plus terrible qui soit, l'avait totalement pris de court. Il ne comprend pas le serpent comment cela a pu lui échapper même en étant un peu éméché et son regard vogue de sa boisson jusqu'à la sorcière. « Ne me dit pas que.. » alors il ne sait pas très bien ce qu'il ressent à cet instant, dans un mélange de stupéfaction et d'interdit, il est impressionné par son audace. « T'as pas osé ? » continue Theodore qui cette fois plonge son regard dans le sien à la recherche d'une vérité qui contrairement à elle, il ne pouvait pas lui extirper. « Par Merlin, Hermione ! T'as osé. » stupeur et finalement amusement par son rire qui s'échappe de ses lèvres, il se savait en très mauvaise posture et peut-être que s'il n'avait pas été un brin éméché cela aurait pu lui faire peur. Mais c'était elle et quelque chose lui disait qu'il pourrait éventuellement lui faire confiance, malgré cette sournoiserie. « Je ne te pensais pas autant capable de sournoiserie, à croire que tu traînes trop avec un serpent.. Bloody hell, je suis foutu. » et ses lèvres s'emparent à nouveau de sa boisson pour se forcer à se taire, lui qui savait généralement se contrôler sentait bien qu'il serait capable d'être un vrai moulin à paroles sous les effets de cette potion qu'il expérimentait pour la toute première fois et contre son gré.

Leurs cerveaux connectés – comme souvent – il n’avait pas fallu beaucoup de temps aux deux référents pour se mettre d’accord sur les détails de la prochaine soirée clandestine. Des idées en vrac qui s’accordaient et se complétaient, Hermione ne pouvait pas être plus fière de l’équipe qu’ils formaient ensemble et d’une certaine manière, cette collaboration et leur facilité à échanger la confortait dans sa vision de l’avenir. Un avenir professionnel qui la faisait douter parfois et une voie à suivre qu’elle questionnait pourtant, avec Theo à ses côtés, elle avait l’impression d’être capable tout affronter. Ses rêves devenaient plus concrets, ambitions réelles de changer le monde magique un jour, de changer les mœurs. Mais l’objectif de ce soir s’en trouvait loin et leur raison de se réunir autour d’un verre – de plusieurs verres même – plus légère que les problèmes de leur société. Non, ce soir, les rires accompagnaient la discussion et le mot d’ordre était plutôt détente. Et pas une seule fois, Hermione s’était retournée vers les autres tables pour voir si on les observait. Ils n’avaient pas besoin de se cacher puisqu’aucun étudiant n’avait le droit d’être là et s’il y avait toujours des petits malins pour transgresser les règles, ce détail lui avait totalement échappé. Ils n'avaient pas besoin de mesurer leurs paroles, de prétendre uniquement se tolérer quand il était évident que leur lien était plus profond. Parfois, elle se demandait comment ses proches ne l’avaient-ils pas remarqué, eux qui la connaissaient si bien. Puis elle réalisait que c’était mieux comme ça, mieux pour eux qui n’avaient pas à répondre aux questions, ni à recevoir les regards surpris, incompréhensifs voire mauvais. Cette amitié était leur secret, au même titre que cette sortie pour couvrir un événement plus secret encore. Et c’était beaucoup de choses à cacher, elle en avait conscience, mais ça en valait la peine. « J’ai annulé mes rendez-vous avec politique et justice magique pour être avec toi, j’ai tout mon temps » répondit-elle avec un sourire qui se voulait rassurant. Elle était bien ici malgré l’heure tardive et le noir qui les reconduirait au château quand ils seraient prêts à quitter la chaleur des Trois Balais et surtout, quand ils seraient prêts à abandonner ce moment qui lui paraissait hors du temps pour le confort de leurs dortoirs. Il était inutile de préciser que moins de temps elle passait dans la salle commune des Serpentards et mieux c’était pour elle. Si elle venait tout juste de refermer et trier les parchemins contenant leurs différentes listes pour la soirée clandestine, Hermione n’en oubliait pas le principal détail qu’il avait omis de parler et elle ne savait pas s’il s’agissait de l’alcool ou seulement l’envie de s’amuser un peu mais elle avait choisi cet instant pour sortir de sa poche le flacon de véritaserum ramassée plus tôt dans les couloirs. Et la réaction du brun la fit rire avant qu’évidemment, elle réalise la portée de ses mots et le fait qu’elle soit en possession d’une potion interdite sur le marché. Elle écarquilla les yeux à son tour, les méninges tournant à plein régime mais ce n’était pas suffisant pour l’inquiéter de ses activités illicites. Peut-être avait-elle été droguée finalement, allez savoir. « Shhhhh ! Ne parle pas si fort ! » s’exclama t’elle en chuchotant – ou en essayant du moins – et ajouter : « Maintenant que tu es dans la confidence, tu es mon complice alors si je me fais arrêter, tu tomberas avec moi » On aurait pu croire qu’elle parlait d’un meurtre plutôt que la détention illégale de potion permettant à celui qui en buvait de ne dire que la vérité… un peu comme les détecteurs de mensonge utilisés par les autorités moldues. Sa fiole toujours en main et le contenu indétectable parce qu’elle était encore assez lucide pour le cacher de la vue de tous, elle hocha distraitement la tête lorsque Theo s’éloigna vers le bar pour prendre la biéraubeurre manquante et tourna le liquide entre ses doigts quelques secondes avant de l’ouvrir et en verser dans le verre qui attendait le retour de son propriétaire. Elle savait que c’était interdit mais combien de fois les étudiants avaient réussi à s’en procurer pour leurs soirées sans que personne ne soit mis en danger ? Cette potion n’allait pas tuer le Nott et c’était sans doute sa seule consolation face à ce geste irréfléchi. Quand le sorcier reprit sa place, elle tenta de ne pas se trahir par un sourire mais elle avait le sentiment que de toute façon, ses actions pouvaient se lire sur son visage. Elle devait forcément avoir les joues rougies et ce, même si elle pouvait blâmer l’alcool présent dans son sang. Un « Merci » à cette nouvelle boisson devant elle, la brune n’attendit pas pour en avaler une gorgée, se cachant en réalité derrière le grand verre tandis que le serpent comprenait maintenant – et rapidement – ce qu’elle avait fait. « Je – » commença t’elle, prête à se défendre avec des arguments qu’elle n’avait pas mais le rire de Theo eut effet de la soulager et elle mêla le sien après avoir lâché un long soupir. « Je suis désolée, j’aurais dû la rendre à Rogue mais tu sais comment il est, il m’aurait très certainement accusée de vol et je ne voulais pas avoir de problème aujourd’hui » Pas quand ils avaient prévu de se voir. Visiblement Hermione elle, n’avait pas besoin de potion pour déblatter une vingtaine de mots à la seconde – c’était elle tout craché. « Mais tu as raison, je crois que ce serpent a une mauvaise influence sur moi » plaisanta t’elle en reprenant ses mots. « C’est de ta faute, il fallait me dire pour le lieu de la soirée, je n’aurais pas été tenté ! » Rejeter la faute sur les autres, ce n’était pas très joli miss Granger mais c’était la seule parade qu’elle avait trouvé pour ne pas qu’il lui en veuille. Si elle savait que Ron ou Harry en auraient forcément ri, elle n’était pas sûre qu’il en soit de même pour le sang-pur mais heureusement, il n’avait pas l’air énervé. « Je te promets de ne pas trop en abuser » dit-elle en pinçant les lèvres et levant la main droite – celle avec la fiole – devant lui en signe de serment. « Et de ne pas poser de questions personnelles » Il y avait des choses dont le vert et argent ne lui avait jamais parlé, notamment sur sa famille, et elle n’était pas assez stupide pour en profiter. De plus, ce n’était pas vraiment le mood de cette soirée n’est-ce pas ? « Et si je le fais par erreur, tu auras droit d’en verser quelques gouttes dans mon verre aussi » C’était un bon marché, pas vrai ? A croire qu’elle était née pour les négociations ! « Alors… comment tu te sens ? Je veux dire, la potion, est-ce que tu peux ressentir les effets ? » Un mystère pour celle qui avait lu – bien sur – au sujet du véritaserum dans les livres et manuels scolaires et qui, malgré la situation, trouvait encore le moyen d’assouvir sa soif de connaissance. Et il comprendrait certainement, il était pareil. Il fallait voir ce petit tour comme une expérience – ou comment essayait-elle de rassurer intérieurement. « Je propose qu’on teste maintenant si elle fonctionne… est-ce que tu penses réellement être meilleur que moi en arithmancie ? » Evidemment qu’elle sauterait sur l’occasion pour remettre sur le tapis leur rivalité scolaire… d’une part parce que c’était un sujet dit safe et surtout parce que c’était tout à fait divertissant.
 

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Du temps, ils en avaient et ils savaient également que c'était plutôt rare. Eux qui avaient un quotidien généralement plutôt chargé entre leurs études et tout le travail qu'ils faisaient afin de les compléter, la vie sociale qu'ils entretenaient mais aussi différents hobbies, Theodore ne connaissait personne de plus occupé que lui si ce n'était la lionne qui était assise face à lui et quelque chose lui disait que c'était un train de vie qui les suivrait sans doute une fois partis du château. L'ancien duo de choc de l'an dernier – pas à un seul moment dissous néanmoins – profitait donc de ce moment hors du temps comme un cadeau à point nommé, une pause dans la valse de tout ce qui les entourait et reposait sur leurs épaules. Et à la vue de leurs sourires, il semblerait bien que cela leur fasse du bien. « Ça commence à devenir quelque chose de récurrent chez nous, non ? » répond le serpent, qui s'était déjà levé pour aller en direction du bar, à l'insistance émise sur le fait qu'il devienne à présent son complice. Il était plutôt rare qu'il utilise ce pronom là quand il s'agissait d'eux, peut-être même l'évitait-il parfois. Non plus parce qu'il la liait symboliquement un peu plus encore à elle, la née moldue qu'il n'était pas censé fréquenter, mais bien parce qu'une dimension différente l'associant à elle en tant qu'Hermione se faisait. Le serpent respectait l'envergure de leur amitié avec application, il ne faudrait tout de même pas qu'il ose penser à autre chose.. Et pour avoir les idées changées, ça, Hermione avait su parfaitement y faire tandis que le sang-pur réalisait soudainement la tromperie qu'elle venait de lui offrir sans qu'il ne s'y soit attendu. Faux sentiment de trahison mais véritable de douce panique quant à ce qu'il pourrait lui révéler, ses yeux s'écarquillent, il regarde sa boisson d'un œil critique puis l'observe tenter de se justifier. Evidemment que Rogue ne l'aurait pas raté, mais cela n'expliquait pas en quoi elle avait eu l'idée de lui faire ce piège. « hey remets pas la faute sur le serpent, il t'a jamais proposé de le piéger que je sache. » un air mi-outré mi-amusé s'affiche sur son visage lorsqu'ensuite, Hermione l'accuse. « comment ça c'est ma faute ? Mais quel culot Hermione. J'allais tout de même pas te révéler que la soirée se déroulait dans la s-alle sur demande » sa main droite formée en poing se plaque sur ses lèvres quand ses sourcils se froncent, camouflant sa voix à la fin de cette phrase bien trop révélatrice. Si elle fait le serment de ne pas en abuser, Theodore a du mal à la croire mais la proposition qui vient ensuite vint le calmer sur cette injustice vécue, le contenter aussi. L'idée de pouvoir lui offrir la même expérience était plus alléchante que quoique ce soit d'autre après tout. Très certainement d'ailleurs parce que quoi qu'il se passe, il lui faisait toujours confiance, lui qui était d'un naturel pourtant si méfiant. Par quelle magie Hermione avait donc réussi cette prouesse ? Il ne le savait pas et ne l'avait jamais su. C'était juste.. évident. « Deal. Uniquement parce que je sais que tu vas en faire.. » un sourire en coin en guise de réponse remplie de provocation, il serre sa choppe entre ses doigts et ose en reprendre une gorgée malgré tout. Theodore comprit ensuite aussitôt l'envergure des questions de sa camarade aussi curieuse que lui sur ce point là. Pour une fois, il ne prend pas vraiment le temps de réfléchir à sa réponse, tout semble sortir tout seul. « Je ressens pratiquement rien de différent, je me sens détendu et plutôt bien mais c'était déjà le cas avant d'en prendre car on passe un bon moment. Je ressens surtout la différence quand ma bouche s'active toute seule et en dit bien plus que je ne le voudrais comme maintenant, j'ai l'impression de n'avoir aucune barrière ni besoin de réfléchir avant de répondre et c'est assez flippant en fait. » son langage devenait de plus en plus familier, il était si léger ce soir Theodore et la raison - en plus de l'alcool - venait de fuiter durant son monologue. Il espérait qu'Hermione ne tique pas trop sur ces révélations, qu'il n'y en aurait pas d'autres qu'il ne soupçonnait pas d'ailleurs. Comme l'unique fois où il s'est vanté d'avoir eu mieux qu'elle a un devoir de runes alors que c'était faux, cette autre fois où il s'est porté garant pour lui éviter des remontrances sans qu'elle ne le sache. Ses lèvres au bord de sa boisson dont il avala une nouvelle gorgée, Theodore l'avisait de son regard et commençait à avoir un peu chaud dans ce bar malgré les températures extérieures. Une mèche de cheveu brun particulièrement rebelle flirtant avec la joue de la brune lui attira le regard un bref instant avant qu'il ne l'écoute lui poser sa première vraie question audacieuse. Ses yeux s'écarquillent au moment où la vérité éclate. « Je pense qu'on est la plupart du temps égaux et qu'en arithmancie on diffère seulement en fonction de notre niveau de fatigue ou de notre spécialité. Mais il est possible que tu me dépasses quand même en moyenne quand moi je le fais en études de runes. » Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, avouer d'une traite sans pouvoir s'en empêcher la vérité à ce sujet lié à cette compétition éternelle. « C'est vraiment pas sympa d'attaquer sur ça en premier. Franchement tu mériterais de prendre quelques gouttes maintenant.. » le brun l'avise d'un air un brin mauvais joueur même si son sourire s'efface derrière une nouvelle gorgée. Il n'avait pas envie de dévoiler absolument tout – et surtout pas ça, pas vrai ? - mais une part de lui appréciait être soumis à la vérité avec elle. D'une certaine façon, ça le changeait entièrement des relations qu'il avait avec l'élite dans leur milieu, le masque se brisait un peu plus, peut-être était-il enfin lui-même sans jeux de mots et de vérités pour ne pas tout assumer. « tu comptes me faire un interrogatoire entier pour tester ? » le sourcil se relève et le sourire se fait en coin, il la provoque un peu sans savoir jusqu'où elle pourrait aller. « allez craque, rejoins moi. On sera ensemble comme ça et tu pourras voir les effets par toi-même.. à moins que les gryffondors ne fassent que miauler ? » Theodore glissa sa main jusqu'à celle où ses doigts renfermaient le flacon, confrontant ses phalanges aux siennes pour doucement lui extirper le contenant au liquide transparant qu'elle possédait. Il attendait évidemment son consentement entier – même si elle ne le méritait pas entièrement, lui soufflait une voix – et garda son regard ancré au sien jusqu'à ce qu'elle cède, superposant la fiole au dessus de sa boisson pour en verser quelques gouttes. Attrapant sa boisson afin de trinquer avec elle, Theodore bu quelques nouvelles gorgées en attardant ses yeux bleus à son adresse afin de s'assurer qu'elle ne triche pas. « quel a été ton meilleur moment dans les appartements l'an dernier ? Et j'ose espérer que ç'en est pas un avec Weasmoch-ley. » il eut un léger rire à son rattrapage tandis qu'il accusait son regard atterré qu'il ait osé une question plus importante. « tu peux pas m'en vouloir, t'as essayé de m'extirper le fait que je te considérais meilleure Hermione.. après toutes ces années.. come on. » il en riait cette fois, lui rendant sa fiole à moitié consommée au creux de sa main où ses doigts s'attardèrent un instant avant qu'il ne les reculent pour ne pas risquer d'en apprécier la chaleur.

« Les secrets, tu veux dire ? » demanda t’elle de ce sourire complice qui ne la quittait plus depuis quelques temps dès lors qu’elle accrochait le regard du brun. En cours de médicomagie comme dans la salle commune où Hermione avait dû poser ses quelques affaires – le reste, toujours en quarantaine dans les étages – elle cherchait peut-être un peu trop naturellement les yeux de Theodore pour une approbation ou plus surprenant encore, du soutien. Ce n’était pas quelque chose qu’elle aurait pu deviner des années auparavant quand son seul but était de le battre pour la première place pourtant, ces deux-là avaient défié toutes les règles imposées, toutes les convenances en devenant amis et si elle trouvait un peu déconcertante l’idée d’être posée là, dans ce bar avec lui, alors que leur tâche principale était terminée, les bièraubeurres déjà vidées lui permettaient finalement de ne pas trop y penser pour le moment. Tout comme celles-ci semblaient avoir un effet dévastateur sur son jugement puisqu’après lui avoir confié l’existence de la potion de vérité, c’était dans sa chope qu’elle en avait versé quelques gouttes non sans rapidement avouer son geste au principal intéressé. Peut-être devait-elle vraiment songer à arrêter l’alcool, Hermione, parce qu’entre ce soir et la pyjama party récente avec les filles, il y en avait des choses à dire sur son attitude influencée par la boisson… Préférant accuser Theo par mauvaise foi, elle ouvrit grand la bouche à sa révélation, choquée par l’efficacité imminente du véritaserum et amusée de le voir tenter de reprendre ses paroles ou en tout cas les camoufler avec son poing seulement il était trop tard et le Nott le savait. « La salle sur DEMANDE ?! » répéta t’elle, volume de voix bien trop fort pour ne pas attirer l’attention sur eux. Un regard désolé, elle posa à nouveau les yeux sur le référent. « Attend, donc si j’ai bien compris, la pièce-va-et-vient existe vraiment ?! » Elle avait bien sûr lu à son sujet dans plusieurs bouquins de la bibliothèque mais jusqu'à maintenant, Hermione n’en avait pas eu connaissance. « J’aurais dû m’en douter, nous vivons entourés de magie après tout ! » ajouta-t-elle en secouant la tête, visiblement déçue de ne pas l’avoir trouvé avant. Ce n’était pas faute d’avoir essayé pourtant mais même la carte du maraudeur n’avait pas pu l’y aider. Et maintenant que Theo avait craché le morceau, elle n’avait plus qu’une idée en tête : lui réclamer tous les détails. Elle aurait voulu déjà tout savoir sur la pièce secrète, tout connaître cependant et si le serpent ne semblait pas furieux de cette petite plaisanterie qu’elle souhaitait sans conséquences désastreuses, Hermione lui promit de ne pas être intrusive avec ses questions. Pas quand il ne contrôlait rien du flux de paroles qui sortait de sa bouche même si de ce fait, n’importe laquelle de ses interrogations aurait trouvé une réponse. Mais gagner la confiance de Theo avait pris du temps et la lionne se sentait incapable de la trahir de cette façon – et même de la trahir tout court. Il comptait bien trop à ses yeux pour gâcher ces deux dernières années par un simple moment d’insouciance. Croisant les bras devant elle à sa réponse, elle releva la tête, faussement vexée. « Je ne vois pas pourquoi tu dis ça » Elle faisait rarement des erreurs, en réalité, elle tentait même d’en faire le moins possible et il était bien placé pour le savoir ! Seulement si elle s’appliquait en cours ou avec ses devoirs, elle manquait encore cruellement de logique lorsque les gens étaient concernés. Elle ne voyait pas toujours ni facilement ce qui était pourtant devant son nez. La brune retint difficilement un sourire en l’écoutant exprimer ce qu’il ressentait grâce à la potion, étonnée de l’entendre en dire autant. Theo n’était pas un grand bavard et elle l’avait compris il y a longtemps ; une chose qu’elle appréciait bien que contrastant terriblement avec sa propre personnalité. Il ne parlait pas pour ne rien dire, pas comme elle. « Je ne croyais pas voir le jour où tu parlerais autant que moi, c’est assez étrange mais… intéressant » commenta t’elle en attrapant son verre entre ses deux mains. « Ce qui ne veut pas dire que tu ne l’es pas d’habitude ! » rectifia t’elle une fois les mots énoncés, réalisant la manière dont il pouvait les avoir interprétés. « Tu es intéressant, bien sûr » Visiblement, elle n’avait pas besoin de la potion pour se mettre elle-même dans l’embarras. Elle avait bien entendu le fait qu’il pensait passer un bon moment mais décida de ne pas le relever pour l’instant, bien trop impatiente de tester les effets du sérum de vérité avec une question tout à fait innocente ! Et sa réponse ne fut pas décevante, elle resta même à le regarder d’abord en haussant un sourcil et ensuite en lui offrant un sourire tendre. « Je pense pouvoir vivre avec cette réponse des plus satisfaisantes, merci Theo » s’amusa t’elle doucement avant de s’empresser d’ajouter avec un clin d’œil : « Je ferai donc plus d’effort en runes à l’avenir » C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas s’en empêcher. La compétition serait toujours une variante de leur duo et rien ne pourrait y changer – du moins elle l’espérait. « Hé ! » protesta t’elle ensuite à sa remarque, étrangement pas d’accord avec lui. « C’était certainement la question la plus révélatrice que je pouvais poser. Sans ça, tu n’aurais jamais avoué que j’étais parfois meilleure que toi » Non, sans ça, il aurait dit le contraire parce qu’il était Theodore, qu’elle était Hermione et que c’était leur manière de fonctionner. « Peut-être bien que oui. Et peut-être suis-je déjà en train de trier intérieurement tout ce que j’ai à te demander avant que les effets ne s’estompent » Le ton conspirateur, Hermione ne s’attendait pas du tout à ce qu’il l’incite à la rejoindre mais quand il posa sa main sur la sienne – et surtout sur la fiole – elle garda les yeux sur celles-ci pendant quelques secondes avant de retrouver ses iris et d’hocher la tête en soupirant bruyamment.  « Provoquer les gryffondors, ça c’est bien un truc de serpents » se plaignit-elle tandis que déjà, il s’occupait de mélanger la potion et la bièraubeurre. Elle en but quelques gorgées sous la supervision de Theo et lorsque la première question tomba, la jeune femme le fusilla du regard. Pour l’information demandée déjà mais aussi pour le nom de famille volontairement modifié bien qu’il se rattrapa à la dernière seconde. La fiole récupérée qu’elle glissa dans sa poche – c’était mieux ainsi – elle se racla la gorge, incapable de se taire et devinant qu’il s’agissait du véritaserum qui lui empêchait tout mensonge mais aussi toute dérobade. « Tu sais que je ne suis plus avec lui, n’est-ce pas ? » Rhétorique évidemment puisque tout le monde le savait, de la même manière que le château était au courant pour elle et Michael. « Ronald n’est quasiment pas venu dans nos appartements de préfets-en-chef et chaque fois, il était avec Harry » Elle n’avait pas profité de l’intimité de cet endroit comme le sang-pur avait pu le faire avec d’autre ; et pas le temps non plus puisque leur relation avait vite pris fin cette année-là. « Je ne peux pas en choisir qu’un et ce que je trouve être la meilleure partie a été de partager cet endroit avec toi. Toutes nos soirées révisions qui ont fini en débat étaient géniales même – et surtout – quand tu n’étais pas d’accord avec moi » Mentir était tout bonnement impossible. « Et aussi le jour où je t’ai montré ce qu’était un puzzle moldu et que tu as passé des heures à essayer d’assembler les pièces sans utiliser la magie, tu te rappelles ? » C’était surtout le fait qu’il lui laisse découvrir un jeu appartenant à son monde à elle sans faire de résistance. Et il y en avait d’autres des moments dont certains incluaient son petit-ami et qui dataient d’avant l’été mais Theo n’en avait demandé qu’un après tout et même le meilleur ; mais incapable de ne penser qu’à un seul, elle lui en avait offert deux le concernant. Dissimulant son visage derrière son verre, elle en profita pour boire de nouvelles gorgées. « Hm… dis-moi une chose que tu regretteras ici quand on aura quitté Poudlard ? » Ce ne serait pas avant quelques mois évidemment ; et heureusement même, mais c’était pertinent.
 

(c) mars + (c) lionheart (crackgif)

Il avait beau avoir tenté d'étouffer la réponse qui n'aurait jamais du dépasser ses lèvres, Theodore s'était vendu, lui et l'information la plus importante au sujet de cette soirée au secret pourtant si bien gardé. Et ses yeux s'écarquillent légèrement malgré un amusement teintant ses iris au moment où la voix d'Hermione se fait bien trop forte, l'incitant d'un regard à baisser d'un ton alors qu'à chacune de ses questions il lui était impossible désormais de se taire ou même d'éluder. « Évidemment qu'elle existe ! » le château recelait de mille secrets et les préfets-en-chef en avaient bien découverts de nombreux au fil de cette dernière année mais il était vrai que la réalité de cette pièce dépassait bon nombre d'attentes du serpent qui avait seulement eu la grâce d'être choisi afin de pouvoir s'en servir lors de ces soirées exceptionnelles. En dehors de ce moment, Theodore n'avait encore jamais osé en faire un autre usage mais peut-être pourrait-il s'y essayer un jour.. du moins avant son départ du château. Hermione l'avait bien eu et s'il restait plutôt soulagé que ce soit elle et pas un autre, le brun était déterminé à lui rendre la monnaie de sa pièce au fil de cette soirée. Parce que sous l'effet de ce véritaserum non-désiré, la langue se déliait jusqu'à déstabiliser celui dont la neutralité lui avait toujours été imposée au fil de son éducation, masque imperturbable brisé premièrement par les sourires et la bonne humeur de la soirée, mais également par cette potion qui savait délivrer un tout autre aspect de lui. Hermione en serait la seule témoin, il y tenait. Et son sourire attire son regard tandis qu'un soupir dévale ses propres lèvres, il parlait bien trop, n'est-ce pas ? La lionne le lui souligna par ailleurs, se mêlant dans un embarra qui amusa Theodore au moment de mélanger ses mots, le sourcil se relevant à son adresse d'un regard la jugeant avec jeu. C'était qu'elle restait particulièrement adorable dans ces moments là mais il s'agissait d'une pensée qu'il avait tout intérêt à enfouir le plus loin possible dans sa tête. « Vivement que je redevienne silencieux et chiant alors ? » vivement, en effet, parce qu'encore une fois la lionne réussissait à le coincer sur une question qui à ses yeux a tout du piège. Celle académique et sur sa véritable pensée qui s'énonce alors entre eux devant le sourire victorieux de la brune qu'il effacerait bien volontiers d'une manière bien particulière s'il se le permettait. « Ça ne suffira pas, on le sait tous les deux. » l'égo piqué malgré tout, il ne comptait pas la laisser passer devant lui et il poursuivrait ses efforts, il n'y avait pas d'autre voie possible. Il en profite alors pour changer les choses et renverser les cartes Theodore, l'incitant à boire également de sa farce un peu trop puissante à son goût. « J'ai pas dit ça déjà. » insiste t'il alors d'un léger rire avant d'ajouter « et peut-être que je fais ma propre liste de mon côté aussi alors tu devrais faire attention.. » c'était faux, pourtant, parce qu'en ce temps présent Theo peinait à se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que son rire et la bonne humeur entre eux pour réfléchir à comment coincer la gryffondor. Et il aurait du, tel le serpent sournois qu'il peut se révéler être mais comment alors que ses mains se rencontraient et qu'une drôle de chaleur caressa son épiderme dans une légère brise des plus agréables ? Haussant les épaules à sa plainte, il ne répond pas plus Theodore et se concentre à verser dans le verre de la gryffondor quelques gouttes. Ex-equo là encore, un fin sourire teinté d'une arrogance bien à lui fleurissait sur ses lippes. « C'est si facile quand on voit combien vous craquez si vite. » il était fier Theo, de la voir dans la même situation que lui à présent et qu'elle ait pu craquer, de sa question aussi. Et si la remarque qu'elle lui offre ensuite sur Weasley ne fait que lui faire hausser son épaule, il a besoin d'amener la pinte à ses lèvres pour se désaltérer afin d'oublier ce que cela lui rappelait de façon plus générale. Il se concentre aux propos qui l'intéresse le plus et un sourire étire ses lèvres sans même qu'il n'y songe ou ne tente de le mesurer. Ca avait été ce qu'il avait préféré également en y pensant et il se souvenait de tout Theodore, de ces soirées à débattre et apprendre à se connaître aux matins où le calme de leur appartement et des révisions ravissait l'érudit. Leur dynamique avait été bénéfique pour chacun et si il était satisfait d'avoir retrouvé ses proches amis depuis, cela lui manquait. A l'évocation du puzzle, il acquiesce et ses iris se parent d'un soupçon de nostalgie qu'il ne maîtrise pas. Au delà de l'activité qui lui avait plu malgré la patience à employer, cela avait pu lui vider l'esprit et lui permettre de passer un bon moment avec la Granger en des temps qui étaient pourtant compliqués, à l'époque. « C'est bien que ça ait été l'année dernière, c'est là que j'en avais le plus besoin je pense. » un aveu qu'il lui discerna sans même que le véritaserum s'impose, la boisson remontant à nouveau à sa bouche pour en boire de nouvelles gorgées dans l'espoir de changer de sujet assez rapidement pourtant. « Ne plus te voir au château si souvent. » lui échappa sans même qu'il ne le réalise, se redressant soudainement, ses phalanges se resserrèrent à sa boisson. « Enfin, je veux dire, mes proches en général, une lourde inspiration lui souleva le torse, il tentait de toutes ses forces de ne pas dire ce que ses lèvres brûlaient de préciser en insistant, mais toi aussi. » esquissant une moue agacée contre lui-même, il secoua la tête en observant sa boisson, un sourire désabusé naissant. « foutu véritaserum.. » Il aurait pu réponre n'importe quoi d'autre Theodore, la bibliothèque qu'il aimait tant, son dortoir, la proximité avec ses amis, le château et sa magie.. mais c'était sa vérité la plus forte qui avait parlé à ce moment précis et d'une certaine façon, ça lui fit peur de le réaliser. Terminant sa boisson, Theodore se relève de la table et vient se positionner à côté d'elle en lui tendant une main. Il n'était pas hésitant – l'était si peu finalement, seulement il ne s'offrait pas de nombreuses actions spontanées telles que celle-ci. « Allez viens, on va danser. » loin des bals du château ou de l'élite, sous une musique bien plus populaire que celles auxquelles il était habitué, la foule se mouvait déjà au centre de la pièce pour danser au son des divers instruments s'animant de magie. C'était une danse qui impliquait de lier leurs mains, de la faire tournoyer et de s'amuser avec légèreté sans les pas imposants de rigueur des valses et autres danses de salon qu'il connaissait et cela ne lui faisait pas peur. Évidemment qu'il serait possiblement un peu gauche, mais sa main tendue en direction de son acolyte, Theodore n'avait aucune autre ambition que de s'amuser, pour une fois. Le clap du public autour d'eux, le duo rejoint les autres couples formés sur la piste et suit alors le mouvement d'une chorégraphie à la fois simple et rythmée. Ses sourcils se froncent légèrement lorsqu'à un pas particulier, sa partenaire de danse se voit volée par un autre, se retrouvant aux bras d'une sorcière à qui il n'adresse qu'un bref regard car ses yeux bleus persistent sur le profil d'une Hermione joyeuse. Il en sourit, le cœur qui s'emballe sans même s'en rendre compte, la récupérant dans ses bras dans la suite de la chorégraphie tandis que ses phalanges s'accrochent aux siennes et c'est à son visage que son attention persiste, un sourire qui perd en mesure quand il se rend compte combien elle est belle, là, sous les lumières tamisées du bar, à danser et rire aux éclats. Son myocarde semble bien plus léger malgré la course effrénée qu'il emploie contre sa cage et il tente de se ressaisir Theo en l'éloignant de lui dans un pas la faisant tournoyer en rythme avec la chorégraphie tout autour d'eux. Seulement elle revient sans cesse Hermione, contre lui, avec son sourire et son regard pétillant, dans ses pensées et là où il n'osait nommer sa place.

La mine surprise mais le regard pétillant à cette révélation concernant l’un des secrets les mieux gardés de Poudlard, un de ceux qu’elle avait cherché dès son arrivée, sans grand succès alors que même la carte de son meilleur ami ne montrait cette salle sur demande, elle ne pouvait cacher son impatience, Hermione, à l’idée de connaître son emplacement et surtout, le fonctionnement de celle-ci. « Et c’est vraiment comme on dit ? » s’empressa t’elle de demander avant d’ajouter : « Si je pense fort à un endroit, si tous les deux, on pense fort à la décoration qu’on veut pour la soirée, la salle va nous l’offrir ? » Elle savait que la magie avait ses limites même si certains semblaient de l’oublier. Être dans la confidence de l’organisation de la soirée à venir l’emballait déjà beaucoup plus qu’elle n’osait l’avouer mais découvrir cette pièce avait une dimension plus grande encore. Peut-être parce qu’elle était en dernière année et que son départ du château approchait ou peut-être parce qu’elle le partageait avec Theo, la jeune femme n’aurait su le dire. Tout comme il lui était difficile de parler sans bégayer quand naturellement, elle avait parlé sans réfléchir, mêlant compliment et possible offense, tout ça en seulement quelques mots. Elle aurait pu se frapper le front si le regard joueur du Nott, preuve qu’il n’était pas vexé, ne l’avait pas rassurée. Elle secoua la tête, incapable de faire à nouveau confiance à sa langue mais plus incapable encore de la mettre dans sa poche. « Non, enfin – » Sourcils froncés à cette situation dans laquelle elle s’était elle-même plongée, elle reprit plus doucement. « Tu es très bien comme tu es. Je veux dire, potion ou pas potion » Et elle était sincère avec ses paroles, chose qu’elle espérait qu’il comprenne. S’il leur avait fallut plusieurs années pour entamer une vraie conversation et encore deux autres pour se rapprocher et devenir aussi importants l’un pour l’autre – pour elle, en tout cas, il l’était – la référente l’appréciait tel qu’il était. Avec ses nombreuses qualités et sans doute des défauts qu’elle voyait pourtant moins. Il lui avait longtemps paru inaccessible pour diverses raisons et d’une certaine façon, sans doute l’était-il encore. Lui faire dire qu’elle était meilleure pour lui en cours lui paraissait plus amusant que n’importe quelle autre question et si la réponse n’était pas réellement celle qu’elle avait voulu entendre, Hermione s’en contentait, sachant qu’il s’agissait déjà d’un effort de la part du fier serpent et de cet égo qui avait toujours eu comme don de la faire sourire. Arrogance qu’elle partageait sans vraiment s’en rendre compte surtout lorsque ses résultats académiques étaient en jeu et elle tira simplement la langue à sa remarque – ce qui était digne d’une jeune femme de dix-neuf ans, il fallait le souligner. « Excuse-moi, c’est ce que j’ai entendu pourtant » dit-elle en haussant les épaules, lueur taquine dans le regard tandis qu’il se défendait déjà. Se penchant légèrement vers la table comme si elle allait lui confier un secret que personne ici ne pouvait entendre, elle ajouta dans un murmure « Tu ne me fais pas peur » En effet elle aurait pu être effrayé par les questions qu’il préparait peut-être pour elle non plus si – mais quand – elle serait soumise au même véritaserum. Il n’y avait plus aucun doute sur le fait que oui, Hermione aurait dû rendre la potion au professeur Rogue ou à un tout autre adulte mais les idées n’étaient plus très claires à cette heure tardive, surtout après cette longue session de brainstorming et les bièraubeurres qui l’avaient accompagné. Elle l’accusa d’ailleurs au moment de le voir verser quelques gouttes parce qu’évidemment que pour y parvenir, le brun l’avait provoqué. Elle croisa les bras devant elle, habitude qu’elle avait depuis toujours et qui lui avait pourtant attiré pas mal de moqueries. « Ça vous amuse surtout beaucoup plus que vous n’osez l’admettre » conclut-elle, sûre d’elle-même. Et elle se fichait bien d’avoir raison sur ce point parce que bientôt, les effets de la potion se firent ressentir. Elle qui n’avait généralement aucun mal à montrer ses émotions et à dire trop facilement ce qu’elle pensait se sentait tout de même différente. Livre ouvert disait toujours sa mère et à cette pensée, elle dut retenir la vague de tristesse de l’envahir, celle lui rappelant que ses liens avec les Granger n’étaient plus les mêmes qu’auparavant. Au lieu de ça, elle répondit sans mal à l’interrogation de son homologue référent ex-préfet-en-chef en évoquant ces moments passés ensemble l’an dernier dans ses appartements maintenant habités par d’autres. C’était le jeu et les règles bien sûr, seulement elle était nostalgique de cette période, plus encore ce soir alors que pour la première fois depuis Halloween et l’emménagement dans les cachots, elle avait l’impression de retrouver cette complicité qui leur était propre. Sa confession apporta avec elle un flot d’affection pour le sang-pur qu’elle savait présente mais qui parfois, l’étonnait encore. « Ravie d’avoir pu t’aider à surmonter tout ça. Enfin, en quelque sorte » Elle n’avait pas été la seule et elle en était consciente, Hermione. Elle regrettait d’ailleurs de ne pas avoir pu faire plus pour lui en supposant ce qu’il vivait chez lui au manoir. Il y avait des choses pour lesquelles elle ne pouvait rien faire malheureusement et elle détestait ce sentiment d’impuissance. Elle voulait être utile, la sorcière, toujours, et elle comptait bien y dédier tout son avenir. En attendant, ils étaient encore à Poudlard et elle était curieuse de savoir ce qui manquerait le plus au Nott dans cet endroit qui les avait vu grandir pour devenir les adultes, sorcière et sorcier qu’ils étaient. Un aveu qui la laissa sans voix pendant de longues secondes, à seulement le regarder tandis qu’il évitait tout contact visuel avec elle. Et elle ne savait pas pourquoi ça la déstabilisait autant – ou si, elle le savait parce que Theo n’avait jamais été aussi expressif avec elle dans les paroles, sur ce qu’il éprouvait ou sur leur relation. Et ça lui convenait, qui était-elle pour lui forcer la main de toute façon ? « Tu me manqueras aussi » dit-elle avec un sourire de manière plus explicite encore, presque telle une traduction littérale de ce qu’il venait de dire. Elle ne voulait pas penser à l’après-Poudlard lorsque ça les concernait, sachant qu’il serait peut-être difficile de rester en contact. Ne leur était-il pas déjà compliqué de se voir, de se parler, sans devoir user de malice pour ne pas être remarqués ? Qu’en serait-il du monde qui les attendait, le monde adulte, et les formations choisies qui les sépareraient forcément ? Qu’en serait-il de leur compétition constante, celle-ci même qui avait alimenté et pimenté chacune de ses devoirs et examens ? Des pensées qui teintèrent ses iris précédemment étincelantes mais une mine triste rapidement remplacée par une beaucoup plus confuse en voyant la main tendue de Theo dans sa direction. Elle n’avait pas remarqué qu’il s’était levé et se tenait à côté, une simple demande du bout des lèvres qui lui firent hausser un nouveau sourcil. « Que – » Se pouvait-il qu’il soit totalement sérieux, lui qu’elle ne se rappelait pas avoir vu danser avant ce soir hormis peut-être lors des bals pour des chorégraphies plus formelles que celles des sorciers sur la piste – ou ce qui s’en rapprochait le plus. « Tu plaisantes ? » Mais Hermione n’eut pas besoin d’attendre confirmation ou pas que déjà, il l’entraînait vers les autres, leurs mains liées. Sourire naissant sur les lèvres de la lionne, c’est un éclat de rire qu’elle laissa échapper en secouant la tête à l’instant même où ils se retrouvèrent à danser au milieu de ses inconnus. Et c’était une sensation particulière que d’être entouré de ces gens qu’elle n’avait jamais vu mais tous semblaient emportés par l’ambiance et elle en oublia ses piètres talents de danseuse. Plus douée avec son cerveau que ses mains et ses pieds, elle tentait de suivre le mouvement et rythme du corps de Theo, les yeux rivés sur leurs jambes pour être sûre de ne pas lui marcher dessus avant de relever le regard vers lui et attester de ce sourire et cette bonne humeur qui lui réchauffait le cœur. C’était tout ce qu’elle désirait pour lui, la née-moldue, après les malheurs qui avaient chamboulés une grande partie de sa vie. Il méritait tellement de connaître la joie et le bonheur qu’elle fut incapable de faire autre chose que l’observer, sourire et rire avec lui, danser et tournoyer, se retrouvant même nez-à-nez avec un inconnu à un moment de la chanson, celui-là même qui lui murmura que son ami - Theo - ne semblait pas adepte de ce changement soudain de partenaire. Et elle ne put s’empêcher de rire encore, Hermione, ne comprenant qu’à moitié le sens de ses mots, bien trop enivré après les multiples bières et l’atmosphère qui se dégageait de cette soirée spéciale. Quelques secondes suffirent à ce qu’elle tombe à nouveau dans les bras de Theo, sa tête tournant légèrement. Elle sentit les iris du brun sur elle et y accrocha les siennes, étincelle au fond de celles-ci qu’elle ne reconnut pas – ou que peut-être, elle ne souhaitait pas reconnaître. Palpitant aux battements démesurés sous l’effort physique et un énième tournoiement qui l’acheva, elle posa la tête contre le torse du garçon un instant afin de contrôler les tourbillons. « J’ai la tête qui tourne, sorry » lui expliqua t’elle entre deux petits rires, se sentant idiote. « Je comprends mieux pourquoi tu ne voulais pas que je danse dans ta peau au banquet d’Halloween… tu avais peur que je détruise ta réputation d’excellent danseur… en duo, en tout cas » s’amusa t’elle avec un clin d’œil. « Je ne savais pas que tu aimais ça » Et elle le devinait par la gaité se lisant sur son visage, ignorant tout des tourments intérieurs qui remuaient actuellement le sang-pur. Inconsciente diraient certains, naïve diraient d’autres, la sorcière n’avait rien d’autre en tête que le fait de passer un bon moment avec lui. « Tu crois que le véritaserum fait encore effet ? » Dans ses souvenirs, quelques gouttes ne devaient pas donner le pouvoir de vérité durant des heures mais la chaleur ambiante empêchait les réflexions de s’immiscer dans son esprit, en plus de l’alcool, certainement, et de la journée qui avait été longue. « Si j’ai la gueule de bois demain en cours, je dirais que c’est ta faute » le taquina t’elle en lui donnant un petit coup sur l’épaule même si bien sûr qu’elle ne pourrait dire que Theo en était le responsable. Ce serait trop de questions, d’interrogations pour une soirée dont elle-même n’aurait jamais pu imaginer en premier lieu mais plus encore, il y avait l’envie de garder cette escapade secrète, rien que pour eux.
 

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Les épaules se haussent et le mystère persiste aux multiples questions de la lionne, réponses que garde encore Theodore malgré son envie de tout lui révéler à celle qui aimait tout autant que lui le savoir. Parce qu'il ne saurait proprement expliquer la merveille de cette magie, parce qu'aussi, il aimait avoir ce pouvoir sur la lionne désirant en savoir plus, il ne préféra pas trop se répandre sur ce sujet et lui fit grâce de ne pas répondre à son ajustement à propos du potion ou pas potion. Et les rivaux devenus amis, même bons amis, poursuivent la soirée de jouxtes habituelles et autres marques d'affections leur échappant malgré eux. L'aveu du manque s'énonce alors, celui futur qui interviendra lorsque tout sera différent en quittant le château. Époque que Theodore n'attendait pas vraiment avec impatience, lui qui avait fait de Poudlard son foyer sécurisant lors de sa construction, lui qui y retrouvait de nombreuses personnes qu'il n'aurait jamais croisé – ni aimé – sans l'expérience de sa scolarité. Solitaire en mal d'avance du manque de ceux qui se feront plus rares ensuite, comme celle assise en face de lui dont il capture le regard en le lui avouant malgré lui et sa volonté première. Sa réponse est pourtant l'une des choses dont il se souviendra le plus par l'impact que cela a sur lui. Aveu retourné d'une sincérité qu'il remarque à son regard et comprend jusqu'à son palpitant qui s'offre un salto comme il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Et si son regard se fait plus intense le temps de quelques instants, Theodore le remarque et le détourne forcément aussitôt non sans lâcher un sourire qu'il ne peut réprimer. Il ne dira rien à ce sujet, ni de la chaleur qui l'étreint depuis qu'il sait qu'il lui manquera aussi, ni sa satisfaction de l'avoir en tant qu'amie. C'était pourtant flagrant, plus encore lorsqu'il se leva afin de lui proposer de venir danser avec lui. De la façon la plus spontanée possible et dérogeant à sa tenue réservée habituelle, il se sent plus libre ce soir avec elle, la main tendue et un léger rire sur les lèvres en secouant la tête à sa question. « Non. » confirme le sang-pur en attendant patiemment qu'elle le suive. Le rire d'Hermione lorsqu'ils arrivent sur la piste, entourés de tous ces inconnus, l'emporte dans un sourire qui ne le quitte pas tout le long de la danse qu'ils partagent. Ses mains s'accrochant aux siennes et son corps se mouvant en rythme avec la musique et la foule autour d'eux, il remarque sa concentration et bientôt, elle lui échappe Hermione. Dans les bras d'un autre tandis qu'une jeune femme se confiait dans les siens, son regard pourtant rivé sur l'autre duo depuis ses sourcils légèrement froncés, soulagement de la retrouver elle et son rire, sa bonne humeur, cette légèreté qui l'emporte aussi pour ce moment qui l’enivre d'un si bon sentiment. L'impression que sa vie prend enfin le pas de le laisser être heureux d'une certaine façon, de pouvoir exister pour de bon après tant d'années sous le joug paternel. Sang-pur il restait et resterait, mais plus libre enfin il était. Libre d'apprécier ce moment et même libre de faire le choix d'oublier ses origines ou du moins ce qui était problématique aux yeux du cercle duquel il venait. Il ne se posait plus aucune question Theodore, ne craignait pas en regardant derrière son épaule et Hermione lui tombait dans ses bras après une énième vrille quand la musique changea pour une autre.

Sa tête contre son torse, le tempo ralentit et un sourire attendri étire maintenant ses lippes à l'aveu de la lionne. Il essaie alors d'omettre ce qu'il pense réellement de leur proximité actuelle, du confort que c'était de l'avoir tout contre lui, ses mains se posant sur ses hanches avec retenue et respect, sans le moindre geste déplacé. « it's ok.. » lui confie alors Theodore, écoutant sa théorie suivante. « c'est exactement ça.. content que tu le saches pour la prochaine fois.. » parce qu'on ne savait jamais, à Poudlard. Une épaule se hausse à sa réalisation qu'il aimait danser. Ce n'était pas qu'il aimait tout spécialement cela, mais bien le partage du moment avec la partenaire qui était la sienne lorsqu'il le faisait. Echange l'emmenant hors du temps dans un moment privilégié qu'il appréciait tout particulièrement, quelque chose qu'il n'irait pas lui avouer cette fois. « Non je pense que c'est bon. » et pour sûr, il aurait lâché de sacrées bêtises si ça avait été le cas. Légère fierté lue sur son sourire à sa petite tape, il ajoute ensuite « toujours à se servir de moi comme excuse, ça commence à devenir une habitude non ? » - « on va rentrer de toute façon, tu tiens bientôt plus debout. » surtout, il y avait cette envie nouvelle qui le démangeait à en faire se pincer les lèvres. Envie réprimée du mieux qu'il le pouvait, lui qui était encore un peu plus maître de ses actions malgré l'alcool ingéré, plus habitué sans doute. Affection prenant presque le pas sur ses règles et sa retenue, proximité avec la lionne qui finit par lui faire tourner la tête, la chaleur de son corps contre le sien mais surtout le sublime de ses sourires et yeux pétillants. Il a besoin de s'écarter Theodore avant qu'il ne craque pour de bon et fasse l'irréparable, l'interdit, ce qui trahirait ce qu'il ne s'avoue pas encore lui-même. Reculant d'elle et attrapant leurs affaires, il est le premier à mettre le pied dehors après l'avoir aidé à remettre son manteau sur ses épaules.

Le vent frais mord leurs joues et lui permet de le réveiller un peu plus des effluves de l'alcool ingéré, les rires résonnant encore dans son esprit malgré tout. Et son regard glisse à son profil afin de s'assurer qu'elle allait bien, toujours. Chemin de retour vers le château se ponctuant d'une longue conversation sur le thème de la soirée alors que les étoiles les surplombaient déjà d'avance. Il s'interrompt au niveau du hall d'entrée et ne descend pas jusqu'aux cachots Theodore, au lieu de cela, une idée lui vient. « tu es fatiguée ou je peux te montrer une dernière chose ? » le sourcil se relève et il l'observe Theodore, à la recherche du moindre détail lui attestant qu'elle pourrait être bien trop fatiguée pour monter les sept étages qu'ils affrontent ensuite. Quelques pas seulement et Theodore a ce sourire en coin en lui demandant « ça ne te rappelle rien ? » mis à part la proximité avec le début des tours dont la sienne, impossible d'accès. Ils étaient exactement à l'endroit où les étudiants arrivaient pour avoir les yeux bandés sauf que cette fois-ci, Hermione verrait de ses propres yeux la façon d'accéder à la salle-sur-demande. Sa main tendue en sa direction, Theodore continue « pense aux détails que tu aimerais retrouver dans cette salle, ce dont tu as besoin actuellement. » et il relève son regard au niveau de l'endroit qu'il avait repéré comme étant le point de départ aux différents aller-retours, l'attirant avec lui dans ces derniers en imaginant lui-même cette nouvelle salle, temporaire, qu'ils créaient tous les deux ce soir. Sa main dans la sienne, le brun lui dévoile l'un des plus grands secrets qu'on a pu lui confier à ce jour et marche à ses côtés afin de créer ce qu'ils désiraient à ce moment précis, sans même savoir à quoi cela allait ressembler, la porte se matérialise alors devant eux.

Elle était curieuse, Hermione, après cette révélation sur la salle sur demande ; curieuse aussi de savoir tout ce que Theo lui cachait à ce sujet. S’il avait été un organisateur de ces soirées pendant plusieurs années, il devait en avoir des anecdotes à raconter en plus de lui donner des noms d’anciens étudiants qu’elle aurait aimé démasquer durant leur scolarité. Mais malgré la potion de vérité qu’ils avaient tous deux ingurgités, ce n’était pas la question qui lui avait traversé l’esprit, plutôt nostalgique ces temps-ci de constater que leur temps à Poudlard était compté. Il l’était depuis le début seulement c’était différent cette fois parce que la date de fin approchait à grands pas et que ça signifiait dire au revoir à cette seconde maison mais aussi à ceux qu’elle perdrait de vue lorsque sa vie d’adulte commencerait. Et Theo faisait partie de ces personnes qu’elle ne souhaitait jamais perdre ni oublier – ou que lui l’oublie – plus que ça, il était de ceux qui lui manqueraient vraiment de ne pas croiser tous les jours. Ils ne s’arrêtaient peut-être pas pour se parler quotidiennement mais parfois, un seul regard lointain ou un sourire caché suffisait à Hermione. S’il n’était pas des plus éloquents à étaler ses sentiments facilement, elle ne s’était pas non plus attendue à ce qu’il l’invite à danser, là, au milieu des Trois Balais et de ces gens qu’ils ne connaissaient pas, mais son expression était assez pour qu’elle se relève et attrape sa main, légèreté et insouciance dans les iris du serpent qui la touchaient particulièrement. Il semblait aussi détendu qu’elle, Theodore, et c’était de ce genre d’image qu’elle souhaitait se nourrir le plus ce soir. Sur la piste de danse elle ne pouvait prétendre être la meilleure, la lionne, loin de là, pourtant à cet instant et pendant ces quelques minutes, ça lui importait peu tant elle s’amusait à bouger les hanches et virevolter autour de lui, d’un autre sorcier inconnu qui aurait pu être son père, et encore de lui parce que n’était-elle venue profiter avec le Nott avant tout ? Un simple rendez-vous pour discuter qui prenait une autre direction tandis qu’elle ignora volontairement cette pensée pour revenir au présent. L’alcool pourrait elle blâmer plus tard lâchement quand elle ne pouvait nier apprécier ce moment. La tête qui commença à lui tourner, elle posa celle-ci contre le torse du brun un peu trop naturellement ; son parfum qu’elle tenta de ne pas sentir, ni reconnaître et se contentant simplement de respirer doucement sans fermer les yeux. Ce serait pire sinon, elle le savait. Retenue par les mains sur ses hanches de ne pas perdre l’équilibre, elle n’avait pas idée de la vision qu’ils devaient renvoyer de l’extérieur, uniquement focalisée sur les battements plus réguliers de son cœur et cette remarque amusante qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de dire en relevant les yeux vers lui. Il était un bon danseur et si elle ne doutait pas de ses talents en valse – les sangs-pur ne recevaient-ils pas ce genre d’éducation ? – elle était plus étonnée de le voir à l’aise dans un enchaînement plus souple. Réponse qui la fit sourire avant de s’inquiéter des effets du véritaserum qui, heureusement, semblaient s’être dissipés au même moment que la chanson s’était arrêtée, Hermione l’accusait déjà de l’état dans lequel elle serait le lendemain, chose qu’il ne manqua pas de relever. « Je préfère alibi. Et on est amis non ? Pour le meilleur et pour le pire ; et les amis ça sert d’alibi parfois… » se justifia t’elle en haussant les épaules comme si son explication était la plus logique qui soit. Se détachant finalement de lui, réfutant cette pensée qu’elle n’était pourtant pas si mal auprès de Theodore Nott, il impliqua leur départ prochain du bar, elle secoua la tête, incapable d’avouer que les quelques biéraubeurres avaient suffit à la mettre dans un état second. « Je vais bien » Fière lionne qui à cette remarque releva la tête et tout le haut de son corps dans le but d’attester ses propos et contester les siens, elle ne mit que quelques secondes avant de tout relâcher et de remettre son manteau avec l’aide du référent, le remerciant d’un sourire. En quittant l’établissement à sa suite, elle ne put empêcher un dernier coup d’œil vers la table qu’ils avaient partagé puis la piste de danse, soupir au bout des lèvres en espérant se souvenir des moindres détails malgré l’alcool. Il le fallait.

Froid qui s’engouffra bien trop vite et facilement sous ses vêtements, elle remonta le col de son manteau pour se protéger du vent, preuve ultime que l’hiver serait bientôt là. Les mains impossibles à garder dans ses poches et le regard au loin se perdant à l’horizon, il y avait autant l’envie de rentrer se mettre au chaud que celle de prolonger cette soirée hors du temps et dont elle était consciente qu’elle ne se reproduirait pas dans l’immédiat. Parce qu’il y aurait les préparatifs de la fête à concrétiser et que c’était en premier lieu ce qui les avait menés jusque-là, elle était prête à parier que sans ça alors jamais Theo et elle n’auraient initiés ce genre de rencontre ; et ça la peinait un peu mais elle garda pour elle ses quelques réflexions, décidée à se satisfaire de ce moment pour aujourd’hui sans avoir à trop y penser. N’avait-elle pas de toute façon laissé une partie de son cerveau au château ce soir, dans son dortoir temporaire du côté des cachots ? Direction qu’ils auraient d’ailleurs du empruntés alors que le sorcier les stoppa dans leur marche avec une interrogation. « Et qu’est-ce que c’est ? » Répondre par une question, typiquement Hermione. Mais il en attendait une vraie et elle se dépêcha d’ajouter « Je suis en pleine forme » qu’elle souhaitait convaincant. Elle s’écroulerait certainement dans son lit dès lors qu’elle aurait passé la porte de sa chambre mais pour l’instant, tout allait bien. Escaliers qu’ils empruntèrent, elle vit les étages défiler sans rien dire – pour une fois – mais évidemment trop curieuse pour ne pas le suivre. Elle fronça ensuite les sourcils, pas certaine de ce qu’elle devait se souvenir, la bouche s’ouvrant et se refermant plusieurs fois, visiblement sans mots jusqu’à ce qu’il ne tende la main vers elle et qu’elle l’attrape sans une once d’hésitation. « Oh ! » sorti lorsqu’elle comprit enfin le sens de sa phrase. « OH ! Tu veux dire que c’est ici ? A quelques pas de ma propre salle commune ?! » Elle manquait de discrétion sur ce coup là mais quand même, cette salle était juste à côté de l’endroit où elle dormait depuis sept ans et elle n’avait rien remarqué ?! C’était incroyable. « Ce n’est pas… » Elle avait lu à ce sujet, elle avait entendu des rumeurs comme tout le monde mais est-ce que leurs seules pensées suffiraient à faire de cette salle ce qu’ils imaginaient ? Elle fit juste ça pourtant, Hermione, les yeux fermés et une profonde inspiration, images des endroits les plus réconfortants à ses yeux lui venant immédiatement en tête avant que Theo ne resserre sa main et que son regard chocolat ne tombe sur la porte devant eux. Une porte qui n’était pas là avant et qu’elle approcha sans méfiance aucune, vérifiant tout de même que personne ne les avait suivis à cet étage et elle entra, ne réalisant pas qu’elle n’avait toujours pas lâché le serpent. Et elle manqua de mot quand ses iris parcoururent l’endroit, là où elle pouvait retrouver une partie des couleurs propres à la salle commune des gryffondors – qui lui manquait finalement beaucoup – mais où de grandes bibliothèques semblaient s’être ajoutées sur tout un pan de mur voire deux, un piano semblable à l’instrument chez elle, à Londres, alors que le coin salon ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui qu’ils avaient partagé l’an dernier dans les appartements des préfets. D’autres détails attirèrent son attention, des détails et décors qui ne lui appartenaient pas et qui, sans doute, venaient tout droit de l’esprit du brun. Et c’était intéressant de les découvrir, fascinant même de voir que la pièce avait mélangé leurs deux envies avec harmonie. « C’est… Je n’arrive pas à croire que c’est possible. Comment est-ce que c’est possible ? » Mais la réponse était simple, c’était la magie. Ses prunelles s’arrêtèrent sur le canapé, les coussins rouge et or ainsi que l’énorme tapis au sol représentant le lion de son emblème et elle tourna à nouveau la tête vers le Nott. « Désolée pour ça » Mais elle ne l’était pas du tout et il pourrait bien évidemment le lire dans son regard. « Est-ce que c’est réel ? » Ça semblait l’être de là où elle était mais il fallait qu’elle vérifie et elle fit quelques pas vers l’une des étagères pour attraper un livre. C’était réel. « Tu viens souvent ici depuis que tu as découvert son existence ? » fut l’une des premières questions qu’elle posa au garçon tandis qu’elle en avait des dizaines d’autres, des centaines. Cette salle avait-elle des limites, par exemple, ou quel autre genre d’endroit avait-il déjà imaginé si sa réponse à la question était oui. Les yeux émerveillés par ce qui l’entourait, elle en avait oublié sa longue journée, Hermione, et la fatigue dissimulée il y a encore plusieurs minutes. Elle n’avait aucune envie de quitter cet endroit maintenant, ni la compagnie, elle s’y sentait trop bien.

 

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Elle a les yeux qui brillent et c'est finalement tout ce qui compte et ça lui fait presque peur à Theo de réaliser ça. Parce qu'il n'avait jamais pensé ça pour quiconque autre si ce n'est sa meilleure amie et il commence doucement à comprendre qu'Hermione commençait à prendre une place peut-être bien trop importante dans le champ de ses affections. Pourtant il ne peut retenir le sourire qui pointe sur ses lèvres en la voyant réagir à la découverte qu'il lui offre, il n'arrive pas à rebrousser chemin et passer à autre chose tout de suite, comme l'envie voir le besoin de poursuivre encore un peu ce moment avec elle. Quand la pièce se matérialise, il y a forcément des éléments qui lui appartiennent à elle comme ce tapis rouge ou le confort environnant, le piano dans un coin également. Mais il est persuadé Theo qu'ils ont invité tous les deux la magie à former un salon ressemblant à leur ancien appartement, les bibliothèques aussi. Il repère un fauteuil confortable en cuir qui venait de son imagination à lui, la table basse d'une matière noble et des lourds rideaux gris au liseré vert. Il était même étonnant de réaliser combien tout s'harmonisait finalement si bien. « C'est la magie.. » laisse échapper le sang-pur alors qu'il sait que cette réponse semble assez niaise mais il s'agissait de la vérité. « Non tu l'es pas. » ajoute t'il alors en étant amusé, son regard se confrontant au sien tandis qu'il continuait de tout observer, des meubles à la décoration, de son sourire aux lueurs de son regard émerveillé. Si elle se déplace jusqu'aux étagères pour attraper un livre, il vient près des coussins et en attrape un entre ses doigts pour découvrir leur texture et confort. « Tout est réel. » confirme t'il avant d'ajouter « c'est vraiment d'une grande aide dès qu'on façonne la soirée, tu verras.. » parce qu'elle était dans le coup pour de bon, surtout maintenant qu'elle connaissait le secret de ces soirées. Et sa question lui fit relever le regard mais hausser une épaule. « Pas vraiment, je devrais peut-être. » trop habitué à suivre les règles, à ce que ce soit un secret à oublier après les fêtes pour ne rien risquer. « puis t'aurais vite compris quelque chose si j'avais arrêté de venir à la bibliothèque. » à cette place qu'il hantait bien souvent quand elle en prenait une autre, ils savaient parfaitement et par habitude quelles étaient les préférences de l'autre et la régularité de leurs révisions. Theodore repose le coussin et continue d'observer les détails autour d'eux avant de revenir à son sujet. « tu vas souvent y revenir maintenant que tu sais comment faire ? » curieux et attentif, il remarque un bâillement chez elle qui fatigue son propre regard de l'attester. « on va rentrer, il est temps. » annonce t'il avec plus de douceur que ne devrait le faire le sang-pur envers elle et pourtant, il ne peut s'empêcher. Elle lui était importante Hermione et encore une fois ce soir, cette vérité s'était imposée à lui et bientôt ne pourrait-il plus l'ignorer avec autant d'aisance.

Il y avait quelque chose de grisant dans le fait de découvrir cette pièce secrète avec Theo ; ou peut-être que c’était simplement Hermione qui en faisait trop, s’impliquant beaucoup plus qu’elle ne le devait. L’un ou l’autre, le résultat était le même et elle se souviendrait de cette soirée comme d’un moment particulier passé avec le garçon qui l’avait longtemps intrigué. Il l’intriguait toujours d’ailleurs, de ses objets éléments qui lui appartenaient et sur lesquels elle aurait voulu l’interroger pendant des heures. Sa curiosité était sans limite et plus encore quand ça concernait ses amis. Peut-être aurait-elle montré moins d’intérêt avec un autre mais le Nott avait ce petit truc qui lui donnait envie d’en savoir plus, toujours plus. Les yeux émerveillés par tout ce qui les entourait, il lui semblait impossible de détourner le regard sous peine de manquer un quelconque détail mais la réponse du serpent à ses excuses la fit rire et elle haussa les épaules, culpabilité loin de l’envahir. « Non, je ne le suis pas » répéta t’elle à sa suite, tout de même heureuse de voir à nouveau les couleurs de sa salle commune, de sa maison, quand le vert et l’argent faisaient partie de son quotidien depuis plusieurs semaines. Livre qu’elle reposa pour revenir vers lui et poser une main sur le coussin qu’il tenait entre les siennes, la lionne lui offrit un sourire avant d’être attirée par le fauteuil en cuir et s’asseoir dedans, jugeant rapidement de son confort et se demandant si, par hasard, c’était le genre de mobilier qu’il y avait dans son manoir. Un château là où elle vivait dans une maisonnette de quartier ; l’une des nombreuses différences entre eux qui jusque-là, n’avait fait que lui effleurer l’esprit quelques fois, quand elle pensait aux raisons les empêchant d’être amis au grand jour. « C’est absolument génial » Et si peut-être, cela enlevait-il le charme de préparer eux-mêmes les décorations, elle n’était pas contre l’idée de gagner du temps et de l’énergie. « J’ai vraiment trop hâte de voir ça » Et de participer, évidemment, parce que c’était bien de faire des listes et prendre des notes, maintenant il fallait mettre tout en place. Fauteuil qu’elle quitta après quelques minutes non sans lui avoir posé une énième question sur la salle sur demande, elle hocha la tête avec un sourire espiègle au coin des lèvres. « Je t’aurais certainement suivi jusqu’ici pour savoir pourquoi je ne te voyais plus » Ils n’étaient pas inséparables comme elle avait eu l’habitude de l’être avec Harry et Ron mais ils étaient proches à leur manière. Et c’était rassurant de le voir s’installer à sa table même si ce n’était pas la même que la sienne ou de savoir qu’elle n’était pas la seule à prendre ses études à cœur. « Je plaisante, ne me regarde pas comme ça » Il allait la prendre pour une harceleuse à ce tarif-là. « Je ne sais pas… et puis la salle commune des serpentards n’est pas si mal finalement… enfin, temporairement et si on ne compte pas Malfoy, Parkinson et toute leur clique » Elle préférait bien évidemment celle des lions, le rouge et l’or de ses anciennes cravates et écharpes, la chaleur apportée par les rires de ses amis mais elle avait moins de mal qu’au début. « C’est-à-dire tard le soir quand presque tout le monde est couché » Elle comprenait que c’était surement là où Theo lui se sentait bien et peut-être qu’inconsciemment, c’était là la raison de ses efforts et de cette pensée. Parler de dormir avait engendré un bâillement non-dissimulable et Hermione hocha la tête bien que partagé entre l’envie de s’allonger dans son lit et celle de prolonger cette journée. « Sauf si je pense à mon lit et qu’il se matérialise juste là devant moi » s’amusa t’elle à sa suite, pointant du doigt le canapé mais se relevant quand même soudainement. Sortir de la salle puis faire le moins de bruit possible pour rejoindre les sous-sols de l’école fut moins difficile que précédemment à cause de la fatigue les secouant tous les deux et ce fut le calme qui les accompagna, prenant chaque fois soin de ne croiser aucun professeur ou pire, Rusard et sa chatte. Nuit complètement tombée et un château silencieux, le duo dépassa sans mal le mur menant à la salle des descendants de Salazar, vide de toute présence. Un regard vers le brun au moment de prendre le couloir pour les chambres, Hermione l’arrêta d’une main sur son bras qu’elle observa un instant avant de se raccrocher à ses iris. « Merci pour cette soirée. On a du travail qui nous attend » Les heures avaient défilé sans même qu’elle le réalise et elle s’était vraiment amusée. « Je te dois quelques bièraubeurres » ajouta t’elle avec un sourire en repensant au nombre de verres qu’il avait payé à sa place. Elle lui devait aussi un super moment, ce qu’elle se retint de dire mais qu’elle n’oublierait pas. Relâchant doucement son bras, elle lui adressa un tendre « Bonne nuit Theo » tout en s’empêchant un autre geste comme un baiser sur la joue qui n’avait pas lieu d’être, pas vrai ? Un dernier regard et elle s’éloigna pour rejoindre sa chambre, son lit, et profiter par le sommeil du reste de la nuit avant que son réveil ne sonne et que les cours ne commencent.  

 

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Ils se baladent dans cette pièce qu'ils ont créé par leurs seules envies, leurs seuls besoins, et Theodore ne peut empêcher son sourire de pondre sur ses lèvres une arabesque appréciative. Il réalisait combien tout semblait si bien aller ensemble, s'harmoniser tandis qu'il ne l'aurait peut-être pas parié en premier lieu à cause de l'héritage compliqué que le mélange de leurs maisons respectives possédait. Et un léger rire dépasse ses lèvres désormais, parce qu'une Hermione légèrement alcoolisée restait l'une des choses les plus marrantes et intéressantes qui lui avait été donné de voir ces dernières heures, elle lui manquerait d'une certaine façon. Elle et sa façon de s'enfoncer les pieds dans le plat ou d'annoncer des vérités justifiées bancalement par la plaisanterie. « J'étais sûr que t'étais une fouineuse de toute façon. » ajoute t'il le sourcil relevé de défi qu'elle ose lui dire le contraire, l'écoutant qualifier sa salle commune d'un commentaire bien plus agréable qu'il ne l'aurait cru, acquiesçant finalement en saisissant ses précisions. « Forcément. » affirme t'il en sachant pertinemment ce qui posait problème à son amie lionne et qui plus est, née moldue. La réalité-même qu'ils appartenaient à deux mondes à la pensée si différente bien plus exacerbée depuis leur emménagement si près d'eux, elle si près de lui. Il s'en était presque entièrement réhabitué Theodore, à la croiser aussi vite et d'aussi près tous les matins en allant petit-déjeuner aux mêmes heures, à reconnaître sa silhouette au sein de sa salle commune plus vide une fois le soir venu. Ses boucles brunes lui passant sous le regard, léger froncement de sourcil qu'il reconnaissait entre mille dès que quelque chose qu'elle entendait ou voyait ne lui plaisait pas, sa façon de se mordiller le coin de ses lèvres quand elle se concentrait dans sa lecture alors assise dans un fauteuil. Des détails qu'il avait déjà noté à l'époque de leur cohabitation dans leur appartement mais qui lui attirait un peu plus l'attention cette année, sans même qu'il ne sache pourquoi. Bâillement réprimé, sa mâchoire se contracte mais ses yeux se mettent à briller légèrement de fatigue tout en écoutant la lionne évoquer l'apparition d'un lit. « Oh i wish. » ajoute t'il tout en passant sa main sur le rebord du canapé, lâchant un rire. « Enfin, pas le tien. Le mien évidemment. » et pourquoi donc s'était-il senti obligé de préciser ? Ils étaient tous les deux assez intelligents et fins d'esprit pour comprendre ce qu'il avait voulu dire mais ce n'était pas sa logique qui avait tenu à préciser mais bien ce palpitant bien loin d'être fatigué comme celui qui le possédait. Lui ouvrant la porte en toute politesse et bonnes manières, Theodore la suit à travers les étages et jusqu'aux cachots et pour peu, cela aurait pu ressembler à l'une de leurs énièmes balades nocturnes où l'épingle fièrement apposée sur le torse brillait l'an passé à la lumières des astres. « J'ai un air de déjà vu, sauf que ce soir c'est nous qui devons nous faire discrets. » lui glisse finalement le serpent en lui tendant sa main pour l'aider à mettre pied sur l'une des marches de l'escalier mouvant, réflexe qu'il n'avait pris à ce jour qu'avec sa meilleure amie et qui pourtant se révélait également avec Hermione. Quelques minutes plus tard, ils pénètrent ensemble dans la salle des serpentards – et quel étrange sentiment de le faire alors qu'il pensait être habitué à la voir ici – plus vide que jamais, s'arrêtant près de la dernière porte qu'ils emprunteraient avant de se séparer. Sa main est sur son bras et son remerciement à ses lèvres et il ne sait premièrement pas proprement quoi dire. Car Hermione avait le don de lui couper tout sens de ses pensées quand son regard brillait ainsi, de fatigue mais aussi et surtout de complicité, étincelle particulière obtenue après de belles heures passées ensemble, deux orbes chocolatées tournées vers lui et rien que vers lui. Alors il acquiesce et esquisse un dernier sourire amical en écho au sien et l'idée qu'elle lui devait encore quelques bièraubeurres. « Je n'oublierai pas. » autant le dû que ces heures qu'ils s'étaient offerts, sa main dans la sienne et la splendeur de ses sourires émerveillés dans la salle sur demande. Et ses yeux bleus s'attardent sur elle comme pour profiter jusqu'au bout de l'harmonie de ses traits, du tableau qu'ils étaient, beauté sans pareille que possédait son amie. « Bonne nuit Hermione. » sourire en coin et le palpitant qui obtient un beau salto à l'entente de son surnom sur ses lèvres, il l'avait senti cette fois-ci et bien trop fort pour l'ignorer pour une fois. Dans un dernier regard sur sa silhouette avant qu'elle ne s'efface, il ne bouge pas tout de suite le serpent qui encore était dans l'univers de ses souvenirs récents partagés avec la lionne. Il ne savait pas très bien mettre de mots sur tout ce que lui inspirait cette soirée mais une chose était sûre, Hermione lui était importante et ces prochaines semaines seraient les plus intéressantes.