La salle commune qu'ils connaissaient n'existait plus, ou du moins plus comme dans leur souvenir. Lorsque certains clamaient qu'il faudrait la purifier au feu après le passage de tous ces invités non-désirés, d'autres se plaisaient avec cette nouvelle configuration. Car les secrets amicaux et amoureux ne savaient guère se taire très longtemps avec cette nouvelle façon de faire, il y avait des regards qui ne trompaient pas, des duos surpris à la nuit tombée. Le serpent y trouvait une certaine satisfaction à pouvoir connaître la réalité de liens formés autrement que dans le cercle de l'élite, car il n'était pas le seul à dévier, ils étaient plein, si seulement ils pouvaient l'assumer.. Son amitié avec Granger encore passée au nom d'une alliance sous le signe des responsabilités dans leur autorité partagée de référents et feu, préfets-en-chefs, il remarque d'autres surprises autour de lui. N'était-ce d'ailleurs pas l'un de ses camarades de chambrée qui portait son regard un peu trop de temps sur l'une des rouges et or ? Un discret frémissement étire ses lèvres en un sourire au moment de s'en rendre compte lorsque de passage dans la salle commune – qui ne ressemblait plus vraiment à ce qu'ils avaient connu à cause du dérangement occasionné par les nouveaux venus – il croise certains de ses amis. Ne préférant pas s'arrêter à cause du monde hantant ce qui, fut une époque, était un lieu de repos plutôt silencieux et tranquille pour l'élève studieux qu'il était, Theodore préfère partir en direction de son dortoir qui pour l'occasion avait vu s'ajouter deux lits. Peu d'étudiants des autres maisons avaient décidé de venir cohabiter avec le groupe de serpentards qu'ils formaient lui et ses camarades depuis huit ans et cela leur arrangeait, préférant voir le plus d'étrangers – pas si inconnus pourtant – occuper les autres dortoirs. En entrant dans la pièce, Theodore glisse ses livres sur l'un des bureaux où ses affaires étaient parfaitement alignées et feuillète légèrement ses notes à la recherche de l'une d'elles en particulier. Seulement une bourrasque d'un vent inconnu s'engouffre dans le couloir à en faire claquer les portes dont la leur, trahissant le calme habituel des lieux et venant balayer plusieurs dortoirs dont celui où il se trouve. Les couvertures se soulèvent et il lui faut apposer sa main sur les manuels et parchemins des bureaux près de lui afin de les retenir de s'envoler. Ses sourcils se froncent, une nouvelle et énième farce avait du surgir non loin et cette habitude commençait à franchement l'agacer à dire vrai. Tandis que certains camarades de chambrée à lui arrivent – la plupart les cheveux ébouriffés et un air agacé au visage – Theodore remarque alors enfin un nouvel élément. Positionné au centre de la pièce et à l'évidence de tous, un morceau de parchemin arraché dont la calligraphie d'une inconnue avait pris la peine d'écrire de simples mots. I'm pregnant. Ses yeux s'écarquillent légèrement et ses sourcils se froncent, en relevant son regard sur chacun de ses camarades, ses méninges s'activent avec urgence. « Guys.. » les interpelle t'il en leur faisant relever leur attention à son adresse, le morceau de parchemin en évidence en relevant sa main. « Je crois que l'un de nous ne va pas tarder à avoir de gros problèmes. » le ton est aussi sérieux qu'inquiet bien qu'un peu amusé par le sentiment abasourdi qui en résulte et il ne sait pas, Theodore, lequel de ses camarades est condamné par ce papier non-signé, il ne sait pas s'il s'agit d'une blague, il ne sait même pas comment réagir ni même si finalement.. ça pourrait lui être adressé. Et si.. ?

Si la direction avait volontairement omis de donner une date précise pour le retour des lions et des aiglons dans leurs salles communes respectives, Caïn faisait partie de ceux qui priaient Merlin pour que ce moment arrive le plus rapidement possible. Il ne pouvait pas négliger le fait de voir sa petite-amie plus souvent et le sourire qui menaçait d’orner ses lèvres à chaque fois que son regard se posait sur elle cependant, il était devenu plus difficile de s’absenter au même moment sans attirer l’attention de leurs camarades. Le Flint était clairement ennuyé et s’il avait appris à masquer ses émotions derrière un masque depuis son plus jeune âge, il semblait avoir de plus en plus de mal à cacher son agacement face à l’invasion de sorciers et sorcières des autres maisons. Ce qui était à prévoir finalement quand on savait que Potter, Granger et Weasley fille étaient de la partie et que la dernière plaisanterie des copains de Merlin l’avait traumatisé en changeant son apparence pour celle du survivant. Celui-là qui, par sa simple présence et sa manière de graviter autour de Bea, réussissait à le contrarier plus que de raison. Il abusait, clairement, jalousie mal placée qui, peut-être, n’avait pas lieu d’être avec cette personne en particulier mais cela lui permettait de ne pas affronter ses vraies inquiétudes. Comme cette rumeur – qui n’en était pas une – sur son infortune et l’espoir que cette information ne parviendrait pas aux oreilles extérieures. Comme la pression de plus en plus forte sur ses épaules de par les lettres reçues de son paternel ou encore ses échanges épistolaires récents avec Marcus. Une énième interdiction à ajouter à sa liste d’ailleurs ; laquelle semblait s’allonger un peu plus chaque jour. La réalisation de se sentiments était sans doute l’un des plus gros points et tandis qu’une nouvelle fois, il laissa ses iris courir en direction de la lionne assise avec ses amis, c’est le souffle d’un vent soudain qui le sortit de ses songes et le conduisit naturellement vers les dortoirs et les portes qui claquaient dont la plus familière d’entre elles. Accompagné de certains de ses colocataires depuis plus de sept ans maintenant, une moue agacée et le même regard incertain dans leurs yeux, Caïn entra le premier dans leur chambre en fronçant les sourcils. « Tout va bien ici ? » Rassuré par son référent d’un signe de tête, il se dirigea naturellement vers son lit d’où les couvertures étaient défaites. « Encore un coup de ses plaisantins de malheur » râla t’il en remettant ses oreillers en place, presque certain qu’il s’agissait de cette bande anonyme de fauteurs de trouble. Des pensées balayées par l’intervention de Theo et le Flint qui haussa un sourcil étonné. « Qu’est-ce que c’est ? » Intéressé par les détails, il attrapa le papier que le Nott avait trouvé pour le lire à son tour et écarquilla les yeux face aux trois petits mots écrits dessus avant de laisser un petit rire échapper de sa bouche, à la fois moqueur et nerveux. Il aurait sans doute aimé s’éliminer tout de suite des possibles concernés mais c’était impossible et à en voir la tête de Theo, il n’était pas le seul. « Il n’y a pas de nom » Et la calligraphie avait l’air forcée comme si la personne qui l’avait écrit l’avait fait exprès pour éloigner les pistes. « Et par problème, il veut dire que l’un d’entre vous a déjà son héritier en route » expliqua le Flint en tendant le bout de parchemin pour qu’ils attestent tous de ce qu’il y avait d’inscrit. « Alors Malfoy, à laquelle de tes prétendantes as-tu finalement dit oui ? » osa t’il sans aucune honte, le blond avec qui il n’avait jamais eu d’atomes crochus. Bien sûr, il préférait se dédouaner de toute cette situation, après tout, personne n’était censé savoir qu’il avait bel et bien une fille dans sa vie… Et que son air amusé n’était qu’une parade parce que dans sa tête et dans sa cage thoracique, c’était actuellement la confusion et la détresse qui l’emportaient. Il fallait absolument qu’il voit et parle avec Bea. Parce que ce n’était qu’une grosse blague, pas vrai ? Et Caïn ne pouvait pas être le destinataire de ce message… n’avaient-ils pas été prudents tous les deux ?

interactions avec @Theodore Nott @Draco Malfoy

Une mine dégoûtée s’installe sur le visage de l’italien alors que ses lèvres s’étirent en un rictus de dégoût. Son regard se pose sur un gryffondor mâchant bruyamment un gâteau, se demandant où il avait été élevé pour avoir si peu de manières. Vraiment, cette cohabitation avec ces sauvages était tout bonnement insupportable. Les nouveaux venus avaient d’ailleurs un peu trop pris leurs aises au goût de Blaise qui supportait difficilement cette intrusion de leur salle commune. Heureusement, aucun d’entre eux n’avait eu l’envie de partager le dortoir des serpents – ils avaient eu le bon sens de se servir des dortoirs ajoutés spécialement pour eux pour éviter des tensions supplémentaires. Soupirant, il referme son livre en le claquant bruyamment, faisant sursauter le lion qui continuait à déguster son gâteau la bouche ouverte. Alors qu’il se lève pour rejoindre son dortoir, une bourrasque de vent fait claquer les portes, vient agiter légèrement sa chemise avant de partir aussi vite qu’elle n’était arrivée. Conscient qu’il ne s’agissait clairement pas d’une manifestation naturelle, le serpent ne peut que s’interroge sur les raisons d’une telle farce. Quand il arrive dans le dortoir, Caïn les interroge tous et il se contente d’acquiescer, peu inquiété par cette soudaine arrivée du vent. Levant les yeux au ciel à la suggestion du Flint, les sorciers responsables de ces plaisanteries commençaient à l’agacer. Retrouvant son lit sur lequel il s’assoit, il dépose son livre à ses côtés. « Je suis prêt à parier qu’il s’agit d’un poufsouffle. Après tout, ils ne font rien d’autre de leurs journées que manger alors ça leur laisse le temps de préparer ces farces ridicules. » Dédain évident ressenti pour les blaireaux, c’est tout naturellement que ses accusations se portent sur cette maison qu’il estime si peu. Theodore récupère alors ce qui semble être un vulgaire bout de parchemin. Et si Blaise s’apprêtait à classer l’évènement comme sans importance, les mots quittant les lèvres du référent viennent tout changer. Fronçant les sourcils, il se redresse, désormais intrigué. Caïn vient approfondir cet intérêt soudain par cette bombe qu’il lâche alors. Il se relève alors, regard qui se pose sur le mot annonçant la terrible nouvelle. Une grossesse. Quelqu’un, présent dans les murs du château, attendait apparemment un enfant et le père était parmi eux. Son cœur loupe un battement alors que l’inquiétude le saisit. Ça ne pouvait pas venir de Leanne… Pas vrai ? Le doute ne reste pas, pourtant. Parce que la lionne n’est plus dans le château et qu’il était persuadé que si elle était enceinte, elle aurait plutôt fait irruption en alarmant toute l’école au passage. Pour le reste… Il n’avait côtoyé personne de la sorte, surtout pas récemment, alors il était quasiment sûr qu’il n’était pas concerné par ce mot. Léger souffle amusé quittant ses lèvres à l’accusation portée par Caïn, qui ne perd pas un instant pour accuser Draco d’être à l’origine de cette grossesse. « Il y en a peut-être plusieurs. Il ne te reste plus qu’à trouver laquelle est la mère du futur Malfoy. » Haussement d’épaules désinvolte, Blaise s’éloigne du papier et s’appuie plutôt contre son lit, préférant continuer à s’imaginer être à l’abri de cette accusation. « En tout cas, je ne sais pas qui est l’heureuse future mère mais elle a une façon plutôt… originale d’annoncer la nouvelle. » Ironie certaine alors qu’il ne comprend pas comment une sorcière pouvait s’imaginer qu’envoyer un vulgaire bout de parchemin dans un dortoir peuplé de plusieurs sorciers était la meilleure façon d’annoncer une grossesse. « Il faudrait peut-être que Dumbledore pense à instaurer des cours d’éducation sexuelle, puisque certains semblent ne pas comprendre l’importance de se protéger. » Et par certains, c’est évidemment Draco qu’il accuse – tout était bon pour le critiquer, après tout.

Affalé dans l’un des canapés de la salle commune aux teintes vertes, Leo lâche un profond soupir qui lui attire un regard à sa droite. Il esquisse une grimace vers le jeune sorcier l’air de dire « tu veux quoi ? » puis s’enfonce un peu plus dans son fauteuil avec un air renfrogné. Bercé par l’ennui, il joue avec une petite balle qu’il lance en l’air et rattrape ensuite sans toutefois arriver à trouver ce geste divertissant. Il soupire à nouveau, s’attire un nouveau regard noir et se fait soudain la réflexion que les vipères ne savent vraiment pas s’amuser. Maintenant plus que jamais, il regrette de ne pas avoir été réparti chez les Poufsouffle – on raconte que là-bas l’ambiance y est toujours drôle et joviale contrairement à celle des Serpentard où ne règne qu’un sentiment de froideur qu’il commence à détester. Même Ophelia passe le plus clair de son temps à l’ignorer, ce qui ne l’aide pas à se sentir accueilli dans cette nouvelle salle commune. Le seul point positif de celle-ci, c’est Theodore. Après toutes les complications de l’an dernier, ils sont réunis aujourd’hui et à nouveau amis. Leur relation est certes différente, mais pas moins forte aux yeux d’un aigle qui le considère toujours comme l’un de ses plus proches alliés. Il remarque d’ailleurs celui-ci se glisser dans son dortoir, lequel Leo à provisoirement intégré le temps de la cohabitation, rapidement suivi de Flint, Malfoy, puis Zabini. Il hésite un instant et sa jambe tressautant rapidement trahi sa réflexion. Une main passée dans ses cheveux en bataille, Leo cesse de réfléchir et décide de rejoindre les garçons dans le dortoir, espérant que l’ambiance y serait plus fun que dans la salle commune. « Yo, c’est quoi ce rassemblement ? » Arrivé juste à temps pour entendre Theo parler de problèmes et Flint surenchérir en leur montrant le bout de papier, Leo le prend entre ses doigts. Une sombre histoire de grossesse. Un pli apparaît entre ses sourcils, signe d’une profonde réflexion mais le constat est rapide, il est impossible qu’il soit le père d’un quelconque enfant, lui qui n’a plus touché le corps d’une fille depuis… bien trop longtemps. Et si la magie peut sans doute faire des miracles, il doute que ce message ait été écrit pas Anthony, même pour rigoler. Il ne peut alors pas s’empêcher de rire. « Je jure que c’est pas moi » dit-il sur le ton de la plaisanterie en levant les mains devant lui en guise de défense. Mais finalement, les garçons accusent aussitôt le blondinet du groupe. Leo ne le connaît pas bien si ce n’est au travers de quelques rumeurs entendues ci-et-là dans les couloirs. Pourtant, les deux serpents s’acharnent un peu trop sur le Malfoy pour ne pas attiser l’intérêt et la curiosité du seul aigle de la pièce qui se demande s’il s’agit d’une vengeance, ou une simple façon détournée pour eux de ne pas penser à la pire éventualité ; qu’un d’eux soit le père. « Hé détendez-vous les mecs, ça va aller hein. » il part s’installer dans son lit complètement défait et s’échoue dessus comme une baleine. « Enfin, j’veux dire ça ira pour trois d’entre nous ici. Le dernier par contre… On risque de lui demander de l’argent pour nourrir le petit. » il se retient de rire une nouvelle fois et darde un regard qui se veut sérieux sur chacun des garçons présents. Son nouveau divertissement est plutôt sympa ; deviner lequel est le plus mal-à-l’aise et lequel est le plus susceptible d’être le père d’un éventuel bébé. « Par contre le vieux Dumby, proposer des cours d’éducation sexuelle ? Tu veux rire ou quoi, j’suis sûr qu’il trouverait ça cool que les élèves se mélangent enfin. » ricane-t-il, plutôt fier de sa blague. « Enfin, si ça vous inquiète autant, on peut p’t’être trouver un moyen de pister le parchemin non ? »

« Il faudrait déjà qu'ils en soient capable. » répond d'un air distrait le référent qui sous-entendait quelque chose de plutôt grave au sujet des membres de cette maison avec qui il n'avait aucune affinité mais peu importait à vrai dire. La conversation change rapidement de sujet au moment où le parchemin déchiré est découvert et il ne peut s'empêcher, Theodore, de se demander depuis combien de temps il est parmi eux. Il avait suffi d'une bourrasque de vent pour le dénicher, ne devraient-ils pas tous s'inquiéter ? Son regard aussi suspicieux qu'un brin inquiet balaie l'assistance et il remarque le même air sur le visage de ses comparses. L'un d'eux aura besoin d'un bon somnifère cette nuit et de comprendre que la pimentine ne réglera pas l'arrivée du futur avorton-furoncle dans sa vie. Évidemment, ils nient tous et le serpent aurait pu cent fois le prévoir. D'un naturel silencieux, il laisse ses amis s'exprimer en premier après avoir alerté lui-même sur la situation et il note silencieusement la façon dont les yeux de Caïn s'écarquillent, la réflexion poussée de Blaise et enfin, à l'arrivée du nouveau venu parmi eux, le rire d'un Leo s'écartant aussitôt des ennuis. Seul le faux prince reste silencieux et semble plus qu'agacé aux sous-entendus des deux premiers qui ne se privent pas de le pointer aussitôt du doigt. Il reconnaît là une vieille technique non-arbitraire afin de lever toute possible attention sur eux mais n'en dit rien, se suffit dans un sourire discret mais ravi au moment de pouvoir observer Draco Malfoy agacé dans toute sa splendeur. Même du haut de leur huitième année ils continuaient à se chahuter et peut-être que cela lui manquera une fois tous sortis de Poudlard, tout deviendra incroyablement plus sérieux après tout. « On se doute bien que cela doit être une relation plus qu'interdite si elle s'est sentie obligée de le révéler ainsi. » Seule observation faite et peu utile, si ce n'est pour observer la réaction de ses colocataires. Si Theodore savait beaucoup de choses sur eux et vice-versa, la question de leurs fréquentations intimes était pourtant si rarement évoquée, il avait envie de les tester quelque part alors que lui gardait son secret en péril par la présence de Leo dans la pièce. S'il venait à se savoir qui était la dernière étudiante dont Theodore avait épousé le corps, aussi serait-il forcément bien détesté de ce dernier. Le blond quitte la pièce non sans râler en bonne et due forme et il ne reste qu'eux quatre, alors ses épaules se détendent forcément, décrochant sa cape afin de la faire léviter par un sort rapide jusqu'à leur porte-capes. « Je n'ose pas imaginer si ces cours étaient réellement donnés par lui.. » lâche t'il alors, attrapant à nouveau le parchemin afin de procéder à l'exécution de l'idée du serdaigle. Du bout de son bois, le papier frémit et ondule d'une magie hésitante et réfractaire, ses sourcils se froncent. « C'est étrange, ça ne veut rien révéler. » Alors forcément son pouls s'accélère un minimum, parce qu'il sait que Ophelia est suffisamment intelligente pour penser à fausser cette information-là sur ce papier par prévention des regards indiscrets. Mais ça ne pouvait pas être elle, pas vrai ? Ses doigts se déplient discrètement, un, deux, trois. Il ne précise pas quoi sous le regard de ses amis mais relève son attention vers eux, une mine en pleines réflexions sur le visage. « Il faut généralement deux semaines minimum pour savoir alors vous pouvez éliminer celles vues durant ce laps de temps. Et toutes celles qui dépassent trois mois, je pense que d'ici là ça se serait su. » Il préfère agir de façon logique, laisser sa réflexion prendre le pas sur sa propre anxiété. Il n'était pas entièrement certain de ce qu'il avançait mais préférait s'attarder sur ses brefs souvenirs à ce sujet plutôt que d'éluder des hypothèses sans sens. Devant le regard de ses amis, il ajoute « Me regardez pas comme si personne n'avait été actif ces derniers mois, on est entre nous ici, on s'en fiche. » on s'en fiche car on sait qu'aucun ne trahira les autres auprès de l'élite, on s'en fiche car il y a plus urgent à penser que de préserver sa réputation d'intouchable et ils le savaient tous. Les révélations étaient peut-être de mise même et Theodore fera sans le moindre doute tout pour y échapper. « Même toi tu peux t'inquiéter. » lance t'il à Leo qui était pourtant le plus tranquille d'entre eux-tous. Après tout, qui savait exactement quelle était l'activité sexuelle de jeunes adultes au statut prestigieux et enfermés dans un internat ? « Ophelia va adorer être tante. » lâche alors enfin Theodore dans un léger rire, se permettant tout et ce, même d'ennuyer les Burgess et leur haine-amour légendaire.

La petite remarque de Blaise sur les jaune et noir lui arracha un sourire en coin, lui non plus ne portait vraiment pas les membres de cette maison dans son cœur. Ou plutôt, c’était l’indifférence qui régnait quand la plupart de ses amis appartenait de toute façon aux serpents ou aux aigles. Exception faite pour la lionne au cœur de ses pensées, Caïn ne put que replonger dans les moments qu’ils avaient passés ensemble à la lecture du mot parce qu’il n’y avait qu’elle depuis des mois et que son cœur, épris, voulait croire qu’il n’y aurait qu’elle jusqu’au bout. Et il savait que ce n’était pas le moment de se trahir, pas au milieu de ce dortoir et ce, même si la moitié des garçons présents étaient ses amis. Il était en plus à peu près certain que Bea n’utiliserait pas de ce genre de stratagème pour le prévenir si tel était le cas et la seule explication plausible à ses yeux était qu’il s’agissait d’une farce avec Malfoy comme unique cible. Si le Flint trouvait ridicule la manière dont les filles de ce château avaient de se pâmer devant l’héritier blond, il n’en restait pas moins populaire auprès de la gent féminine – et sans doute aussi masculine. Une grimace déformant les traits de son visage à cette réflexion, il regarda le sorcier rester silencieux et leva seulement les yeux au ciel en guise de réponse. Ce garçon n’avait visiblement aucun humour, pensa t’il, avant que Leo n’intervienne pour plaisanter. Lui en avait au moins et si jusqu’à aujourd’hui, Caïn n’avait jamais eu l’occasion d’échanger avec le Burgess, il pouvait maintenant affirmer que l’aiglon n’était pas si mal. « Relation interdite… » répéta t’il doucement, pas suffisamment fort pour que les autres l’entendent malgré tout, il se racla la gorge, se traitant mentalement d’idiot de réagir aux moindres mots du Nott. « Et moi je ne veux absolument rien imaginer qui inclue sexe et Dumbledore dans la même phrase » Et il était sans doute devenu blanc à cette simple image. Il ne doutait pas du fait que les professeurs de ce château ne soient pas des êtres innocents et irréprochables sur tous les tableaux cependant, valait peut-être mieux vivre dans l'ignorance quand même. « S’il venait à organiser ce genre de cours, j’espère au moins qu’il le confierait à l’une des nouvelles professeurs » Pas que cela arriverait néanmoins, comme ses amis, il pensait que certains en avaient effectivement besoin. Les yeux rivés sur le papier dans les mains de Theo qui tentait maintenant une incantation pour lui faire révéler ses secrets – et peut-être l’identité de l’auteure du message – il crut reconnaître une familiarité dans l’écriture avant de secouer la tête pour chasser cette idée stupide. « Au moins on sait que la sorcière qui a écrit est intelligente » Il retint le ça devrait réduire le champ de possibilités mais il n’avait pas vraiment besoin de le dire à voix haute pour que les autres le comprennent. Aux prochains mots du référent, tous eurent le même réflexe que de se tourner vers lui pour l’observer et Caïn ne put réprimer un sourire à l’entendre parler grossesse comme un spécialiste. « On te regarde surtout comme ça parce que tu as l’air d’en connaître beaucoup sur le sujet » plaisanta t’il en haussant les épaules d’un air distrait. Distrait puisque s’il affichait cette mine décontractée, le serpent n’en restait pas moins concerné pour autant. Il vivait dans cette chambre après tout. « C’est donc ça que vous étudiez en médicomagie ? Si j’avais su, j’aurais choisi cette option moi aussi » ajouta t’il sur le même ton amusé, façon tout à fait ingénieuse de détourner l’attention de lui et de son activité en termes de relations intimes comme l’avait si joliment formulé son ami. « Le commerce me semble bien fade à côté » Il en faisait trop, beaucoup trop, et ne le réalisait même pas. Parfois, il fallait apprendre à se taire et si c’était un conseil qu’on lui avait souvent donné, il manquait clairement de discipline sur ce coup. Heureusement Theo pris le relai en cherchant Burgess et Caïn lança un regard en coin, incertain, à Blaise. Il n’était pas proche de Leo mais il connaissait Ophelia depuis pas mal de temps et il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer que la relation entre le frère et la sœur était compliquée. C’en était presque rassurant à ses yeux, au vu de sa propre relation avec le sien. « Donc vous croyez que c’est sérieux, ce message ? » lâcha t’il plus sérieusement lui aussi, plus très sûr de savoir quoi en penser.

@Theodore Nott @Blaise Zabini @Leo Burgess + draco

Il a trop rapidement éliminé Leanne du tableau, Blaise, et ça le frappe d’autant plus quand Theodore évoque une relation interdite. Et si finalement, elle avait choisi de passer par ce biais pour être sûre qu’il aurait son message alors qu’ils n’étaient plus en contact depuis leur rupture ? L’hypothèse ne lui paraît plus aussi ridicule et le pousse à s’intéresser un peu plus au message pour y déceler une écriture pouvant être familière, sans succès. Draco quitte la pièce alors que l’italien se retient de justesse de lâcher un bon débarras qui ne calmerait en rien les tensions les liant. L’idée que Dumbledore lui même n’anime des cours d’éducation sexuelle parvient à arracher une grimace de dégoût au serpent, qui se passerait bien qu’un sorcier aussi vieux que l’invention du préservatif ne vienne lui enseigner les rudimentaires en la matière. « Avec de la chance, Miss Clarke se porterait volontaire. » Haussement d’épaules faussement désinvoltes, un sourire amusé étire ses lèvres alors qu’il ne pouvait qu’imaginer le trouble qui s’emparerait de certains sorciers si c’était la médicomage qui s’occupait de ce cours. Quand le parchemin ne daigne pas révéler ses secrets, un soupir quitte les lèvres du sorcier, frustré par l’impasse dans laquelle ils se trouvaient tous, désormais. Il tente pourtant de feindre une légèreté qui n’était plus tout à fait la sienne depuis qu’il avait réalisé pouvoir être concerné, lui aussi, par ce mot. Les calculs de Theodore le poussent à réfléchir, lui aussi, regard qui se pose sur ses doigts alors qu’il liste les mois – et, évidemment, ça pourrait coïncider. Trois mois… C’était incroyablement court et affreusement long en même temps, surtout dans ces circonstances qui impliquaient que leurs vies pouvaient être changés à tout jamais. S’il reste silencieux, Blaise observe, regarde qui file de Theodore à Caïn puis à Leo, avant de revenir vers Caïn qui est étrangement loquace. « Tu es bien bavard, d’un coup. Tu penses que c’est une de tes admiratrices ? » S’il taquine le serpent, il sait aussi qu’il devait se sentir aussi peu à l’aise que lui. Ils en avaient discuté brièvement il y a quelques mois, tous les deux, de ces relations interdites qui venaient chambouler leur vie. Alors si c’était lui le concerné… Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ne se sente pas à l’aise. Leurs regards se croisent quand la sœur de Leo est évoquée, incertitude concernant la réaction du serdaigle quand, à peu près le château entier, savait que leur relation n’avait rien de celle pouvant lier des jumeaux habituellement. « J’ai l’impression. C’est ça, ou alors c’est une plaisanterie de mauvais goût jouée par une sorcière qui n’a visiblement rien de mieux à faire de ses soirées. » Mais qui pouvait bien s’amuser à jouer une telle farce, étant donné l’inquiétude réelle que le sujet pouvait générer chez les sorciers. Son regard se pose sur chacun d’entre eux avant de soupirer tandis qu’il s’assoit sur son lit. « Je pense que vous pouvez m’éliminer. » ose-t-il alors. Il hausse les épaules alors que lui même n’est pas tout à fait convaincu. « Le laps de temps pourrait concorder mais… Elle n’est plus à Poudlard. Alors je doute qu’elle ne me fasse parvenir la nouvelle par ce biais. » Leanne aurait trouvé un autre moyen… Pas vrai ? Blaise n’avait de cesse de se répéter encore et encore cet argument, comme si cela suffirait à ce qu’il y croit totalement. « Et vous alors ? Vous avez fait vos calculs ? » Plus vite ils s’élimineraient, plus vite ils pourront souffler à nouveau… Du moins, il l’espérait.

Amusé par toute cette foutue situation, Leo regarde tour à tour chacun des garçons pour essayer de percer leurs secrets. L’entreprise est bien sûr vaine, mais il s’éclate à imaginer qui pourrait devenir père prochainement, et qui pourrait bien être la mère de ce rejeton non-désiré. Alors que Malfoy sort du dortoir sous le regard sceptique de Leo qui se demande si ce n’est pas là une diversion mais oublie bien trop vite le blond quand les cours d’éducation sexuelle sont évoqués. « Pas sûr qu’les élèves écoutent bien ce que dise Miss Clarke si elle se portait volontaire. » ironise-t-il en pensant à tous ces adolescents avec les hormones en feu qui seraient plus que troublés si la professeure de médicomagie venait à leur parler de sexe. Nonchalamment allongé sur son lit emprunté pour la cohabitation, Leo se redresse avec intérêt quand son meilleur ami tente de percer à jour les secrets de ce bout de papier, sans succès. Ses sourcils se froncent et alors, il se lève de son lit pour rejoindre les trois garçons au milieu de la pièce. « Elle veut vraiment pas qu’on sache qui elle est. » commente-t-il en glissant son regard vers les serpents, à la recherche d’une réaction. S’il croit apercevoir un certain trouble sur certains visages, il se contente de froncer les sourcils et reporter son attention sur Theodore et ses grandes explications, comme s’il était devenu expert en grossesse de femme. « Dis donc Nott, t’en connais vachement sur le sujet ouais. On est juste admiratifs. » il s’interrompt, lève les mains en l’air pour paraître innocent et poursuit, une mine espiègle sur le visage. « Enfin moi j’veux surtout savoir si c’est grâce à Miss Clarke que tu sais tout ça où si ça t’es déjà arrivé, tu parais bien calme et bien renseigné » un sourire adressé à son meilleur ami en guise de taquinerie, il joue à l’innocent pendant qu’à côté, Caïn tente de détourner l’attention. Sourcil mi-amusé mi-curieux levé en sa direction, il retient un ricanement à la remarque de Blaise qui tente de le déstabiliser et hausse les épaules. Impossible de dire à qui est destiné ce bout de papier et chacun semble y trouver un signe pour lui, sauf Leo qui est plutôt serein au milieu de tout ça et qui n’a aucun doute. Comme s’il avait entendu ses pensées, Theodore l’attaque ce qui n’a pour effet que de faire sourire Leo. Puis il y a cette réflexion sur Ophelia, et son sourire s’affaisse quand son cœur, lui, rate un battement. « Vaudra mieux qu’il ressemble à sa mère alors parce que s’il a ma tête elle va moins aimer être tata. » tente-t-il de rigoler, bien que sa plaisanterie sonne un peu faux. Peu certain que ses amis aient capté son changement de ton, Leo n’insiste pas mais offre tout de même un sourire sincère à Theodore accompagné d’un haussement d’épaules alors que Blaise, près de lui, ramène la discussion à  lui et son expérience. « T’sais que t’es pas très convaincant ? » ose-t-il dire au métis en jetant un coup d’œil aux deux autres garçons pour voir s’ils sont du même avis que lui. Il a envie de le taquiner encore plus sur cette fille qui n’est plus à Poudlard, ne désire que se moquer gentiment en tentant d’obtenir quelques informations mais il se mord finalement l’intérieur de la joue pour se retenir – après tout ils ne sont pas encore très proches et il serait bête de le braquer. « En tout cas j’suis sûr que c’est pas moi, sauf si… » il se retient au dernier moment de finir sa phrase. Sauf si la médecine sorcière a créée un moyen pour deux hommes de se foutre en cloque. Mais par respect pour Anthony et le secret de leur relation, il se retient. « Enfin tout c’que j’peux dire c’est que c’est pas moi, j’ai pas couché avec une fille depuis au moins 1 an. » il élude, reste mystérieux sur son « sauf si », s’amuse à leur laisser la chance de se triturer les méninges et fronce les sourcils en tentant de se rappeler la dernière fois qu’il a flirté avec les courbes d’une sorcière, sans y arriver. A trop être obsédé par Anthony et par leur relation du chat et de la souris et du « fuis moi je te suis, suis moi je te fuis », il n’a plus posé le regard sur une autre personne depuis un bon moment et peut donc être exclus de cette petite compétition. « Et vous alors ? » dit-il en montrant Theodore et Caïn du menton. « Vous ignorez un peu trop les questions, pas vrai Zabini ? » une esquisse de sourire retrouvée et taquinerie à nouveau présente pour mettre ses amis dans l'embarras, Leo se lève et rejoint Theodore encore en possession du bout de papier. « J’sais pas si c’est sérieux en vrai. » il passe une main dans ses cheveux ébouriffés et poursuit sa réflexion. « Est-ce que vous avez mis une fille en rogne récemment ? Ça pourrait être une blague pour se venger. » suggère-t-il en songeant que c’est quand même vachement limite comme vengeance. « Ou alors le message est arrivé dans le dortoir par hasard, c’était peut-être pas du tout  pour nous. » après tout, d’après ce qu’il a pu comprendre en entrant dans le dortoir, le message était arrivé à eux par un coup de vent, n’est-ce pas ? Alors peut-être que ce n’est que ça, une inquiétude factice et qui n’a pas lieu d’être.

Il comprend aux regards que lui lancent ses amis que ses connaissances le trahissent cette fois d'une façon à apporter le doute à son encontre, l'éventualité que peut-être il s'y connaissait si bien parce qu'il l'avait déjà expérimenté mais que Merlin l'en garde, jamais Theodore n'avait mis d'étudiante enceinte à ce jour, et jamais ne le fera. « faut bien se renseigner pour quand tes amis font les idiots.. » glisse t'il à Leo et Caïn principalement tandis que la conversation se redirigeait sur le second qui était bien loquace comme le soulignait Blaise. Un amusement certain sur les traits et le regard posé à l'attention du sang-pur qui répondait comme il le pouvait, la remarque de l'italien à propos d'une blague à leur encontre comme la plus probable – et souhaitée – des hypothèses. Leo renchérit pourtant à la défense de Blaise dans cette histoire qui se met aussitôt hors de cause pour une fille hors de Poudlard. Quand c'est au tour de Leo d'apporter son propre point de vue, Theodore fronce légèrement les sourcils. Bien des choses lui échappaient, il s'en rendait compte. A la fois parce que ses proches amis savaient se faire discrets – même Leo étonnement – mais aussi parce que ce n'était pas naturel pour lui de fouiner ce genre de choses au sujet des autres. L'était-il, lui, discret ? Theodore ne remarque pas le subtile à comprendre dans la réponse de son meilleur ami, à plusieurs miles de comprendre que l'implicite évoquait des ébats échangés avec un étudiant du même sexe que lui, trop ancré dans sa bulle de traditions pour y songer. Et si même avait-il eu envie d'y réfléchir, Leo le prend alors de court, lui mais aussi Caïn en leur rappelant leur silence. Un sourcil se soulève, comment dire à Leo que les dernières courbes féminines qu'il avait eu le luxe de parcourir étaient celles de sa sœur et qu'il avait aimé cela au point de penser encore à elle ou de ne pas hésiter une nouvelle fois si l'occasion se représentait ? Ses lèvres se pincent légèrement avant d'hausser les épaules et d'ancrer son regard sur Caïn plutôt que Leo afin de répondre. « Celle à qui je pense n'aurait jamais fait ça et on l'aurait deviné depuis. » son regard bleu se posa sur Blaise cette fois, persuadé qu'il était celui qui les avait interrompu une fois lui et Ophelia sous les douches du dortoir. « et je dirais rien de plus. » avertit le sang-pur d'un sourire en coin en s'adressant cette fois à Leo et sa curiosité qu'il savait évidente par le regard qu'il lui lançait déjà. Il ne valait mieux pas qu'il le sache, pas maintenant en tout cas, peut-être dans de très longues années quand il y aura eu prescription. « Non. Enfin je reste éduqué quand je réponds à celles qui testent ma patience. » la vérité était que Theodore pouvait effectivement s'être mis à dos certaines personnes pour son manque de patience, son arrogance, sa fierté, son sarcasme envers ceux qui l'agaçaient au mauvais moment – c'est à dire, à peu près à toute heure de la journée. S'il était connu pour savoir user de son charisme lorsqu'il le désirait, beaucoup s'étaient confrontés à un mur de glace comme première approche et ce tout au long de sa scolarité et ses amis le savaient très bien pour en être les premiers spectateurs. « Repérez qui nous observe étrangement ces prochains jours et assurez-vous que vos excuses soient vraies. Ce n'est pas ce soir que nous saurons la vérité de toute façon.. » Theodore replia le papier entre ses doigts en le froissant, s'installant sur son lit avant d'attraper l'un de ses manuels, déjà prêt à faire l'impasse sur tout cela pour se replonger dans ses révisions en médicomagie. « de toute façon c'est très certainement une blague et si ça ne l'est pas.. » ses sourcils se froncent et son regard se perd sur le bois du lit d'en face avant qu'il ne conclut d'un haussement d'épaule. « j'imagine qu'il y a des solutions. » son regard se releva en direction de ses amis, ils savaient tous de quoi il parlait sans vraiment qu'ils ne l'évoquent. L'élite avait pour usage de se charger de ce genre de problèmes, dans le secret de tous et afin de perdurer la splendeur de leur réputation, les garçons étaient à l'abri par leurs privilèges et c'était un fait. De là à trouver les pratiques moralement acceptables, il s'agissait d'une autre question que des jeunes adultes d'à peine dix-huit ans n'étaient peut-être pas capables d'y répondre facilement.

Un sourire aux remarques de Blaise et Leo concernant miss Clarke qui lui font également hocher la tête. Plaisanter semblait être la meilleure des solutions face à ce message des plus intrigants et pourtant ô combien pas amusant s’il s’avérait ne pas être une blague. Et si Caïn se sentait à première vue aussi détendu, c’était parce qu’il était certain que Bea n’utiliserait pas un simple petit bout de parchemin pour lui annoncer une possible grossesse. Elle était intelligente, la lionne, et plus que ça elle pouvait avoir confiance en lui n’est-ce pas ? C’était en tout cas ce qu’il croyait – naïvement peut-être ? – et il n’y avait de toute façon aucune chance que ce soit une autre personne puisqu’à part elle, il n’avait eu de relation intime avec personne. Ce qui n’était visiblement pas le cas de tout le monde dans cette pièce alors qu’un instant, son regard se posa sur l’italien qui lui posait une question. Lui-même, le seul à savoir que oui, il y avait bien eu quelqu’un mais qui pensait peut-être que tout était terminé depuis vu que le sujet n’avait pas été remis sur le tapis. « Je sais que je suis vraiment très beau – commença t’il en lançant un clin d’œil à son camarade de dortoir – mais je n’attire pas autant les foules que toi ou même Theo » finit-il en détournant les yeux pour les accrocher à la silhouette du référent. Puis dans une énième envie de les embêter, il s’adressa finalement à Leo en haussant les épaules : « C’est le côté mystérieux et inaccessible qui fait ça » C’était évident pour lui alors qu’il avait vu plus d’une sorcière se retournait sur le passage de l’un des deux – ou même des deux ensemble. Ca l’amusait, Caïn, tout autant que de faire remarquer à tous à quel point le Nott s’y connaissait en bébé. « Tu devrais changer d’amis alors » se contenta t’il de répondre à son accusation pourtant bien mérité. Ne venait-il pas de le faire passer pour un spécialiste en matière de sexe et surtout de conception devant le reste de la chambrée ? Avec Draco parti comme un voleur, il n’y avait plus qu’eux de toute façon et c’était certainement la raison pour laquelle le Flint ne voyait pas de problème à parler comme il le faisait. Il avait confiance en eux et étonnamment même en le Burgess qu’il connaissait mieux uniquement parce qu’il partageait leur chambre. « Dommage, les détails auraient pu être intéressants » osa t’il en haussant un sourcil à l’attention de Theo qui évoquait la présence réelle d’une fille mais qui préférait garder pour lui cette histoire. C’était compréhensible après tout, n’étaient-ils pas censés être exemplaires à tous les points de vue ? Caïn en était loin et en même temps, il était difficile de contenir grand nombre d’adolescents aux hormones en cavale dans un même endroit sans que certaines associations se produisent. Leo se défendit ensuite à son tour, assurant aux autres qu’il n'avait pas couché avec une fille depuis près d’un an et il ne questionna pas cette information, le Flint, ne réalisant pas du tout ce qu’il impliquait réellement par là. « Je ne dis pas que ça ne peut techniquement pas être moi » répondit-il aux questions successives de Blaise et Leo concernant le calcul puis le silence ; parce qu’en matière de semaines et de mois, oui, c’était possible. « Mais elle ne ferait pas ça alors je suis plutôt enclin à croire que c’est une blague de mauvais goût » Lorsque Theo reprit la parole de manière si solennelle, il put clairement voir l’ancien préfet-en-chef maintenant référent parler d’une façon qui forçait le respect et inconsciemment, il hocha la tête. Se pouvait-il qu’une ancienne conquête du quatuor soit finalement derrière tout ça ? Il n’en savait rien, le bouclé, et les derniers mots du sang-pur attirèrent à nouveau son attention. Des solutions avait-il dit, ce qui lui resta quelque peu en travers de la gorge même si, évidemment, il n’avait aucunement l’intention de devenir père maintenant. Simplement, ce genre de plan leur semblait normal, à ces enfants de l’élite, et si plus d’une sorcière se serait révoltée de les entendre parler, c’était pourtant la réalité, leur réalité. « Espérons qu’on n’en arrive pas jusque-là » s’entendit-il dire un peu trop naturellement. « Les Flint me tueraient » se sentit-il obligé d’ajouter en riant légèrement. En effet, il y avait fort à parier qu’Helena serait furieuse et qu’Augustin le blâme de les enfoncer encore plus – et les ruiner puisqu’évidemment, l’argent en plus de l’influence étaient essentiel dans ces situations. « Si l’un de nous est finalement concerné par cette histoire… alors qu’il n’hésite pas à le dire, d’accord ? » Il y avait cette volonté de s’entraider chez Caïn parce que peut-être, égoïstement, en avait-il assez de garder tous ses secrets pour lui – de Bea à ses échanges avec Marcus en passant par l’état des finances des Flint – tout ça devenait lourd à porter. Il ne cherchait pas leur approbation, il leur montrait son soutien.

@Theodore Nott @Blaise Zabini @Leo Burgess

« On y peut rien, nous, si elles sont toutes folles de nous.. » se contente de dire l’italien en haussant les épaules, loin de chercher à jouer la carte de la modestie. Blaise en était loin, de toute façon, et ce n’était pas en étant auprès de ses amis qu’il comptait s’y mettre. Qui pouvait-il s’il était tellement séduisant que toutes les sorcières l’admiraient ? Au final, c’était même un fardeau que d’être si beau et de devoir constamment repousser ces admiratrices qui ne l’égalaient en aucun point. Finalement, Leo écarte la possibilité qu’il soit concerné par un calcul qu’aucun d’entre eux ne pouvait discuter. Si sa dernière relation remontait vraiment à un an alors il ne pouvait être concerné. Il n’y a rien d’étonnant à ce que Theodore admette à son tour que lui aussi, il était loin de rester dans la voix de la pureté exigée par leur statut. Ils étaient tous des adolescents, après tout, alors pouvait-on vraiment imaginer qu’ils parviendraient tous à ne pas céder aux sirènes attisées par les hormones se battant en eux ? La tentation était trop grande et Blaise estimait qu’il sacrifiait assez au nom de son statut pour se permettre ces quelques écarts quand l’envie lui prend. Son regard croise celui de son ami mais l’italien reste silencieux sur l’identité de la sorcière évoquée alors, conscient que l’un d’entre eux ne sera probablement pas des plus ravis en apprenant de qui il s’agissait. La question de Leo est plus que légitime. Après tout, il pouvait s’agir d’une sorcière leur en voulant… Et si c’était le cas, la liste pouvait être plus longue que prévue, n’étant pas véritablement un adepte du tact. Il réfléchit alors que Theodore est le premier à répondre, léger sourire étirant ses lèvres alors que les mots employés par le serpent l’amusaient toujours quand il devait éconduire une énième prétendante. « Il y a bien cette gryffondor qui n’a pas vraiment aimé quand je lui ai dit que je préférais encore subir un sort impardonnable que d’accepter de boire un verre avec elle, je crois qu’elle l’a un peu mal pris... » Fronçant les sourcils, il réfléchit et soupire quand il réalise qu’elles pouvaient être nombreuses à lui en vouloir. « J’ai peut-être aussi dit à une serdaigle que même si nous étions les derniers sorciers encore en vie je n’aurais pas envie de la fréquenter... » Face aux regards de ses camarades de dortoir, Blaise hausse les épaules avec désinvolture. « Je n’y peux rien si je suis franc, je ne vais quand même pas faire semblant de me soucier d’elles. » Elles n’avaient pas assez d’intérêt pour lui pour qu’il fasse le moindre effort, de toute façon. Se redressant légèrement aux mots de Theodore, il ne peut qu’approuver les conseils donnés alors. Et puis… Comme il le soulignait, une grossesse ne signifiait pas pour autant la fin de leur vie. D’autres avaient rencontré ce problème par le passé et étaient parvenus à s’en sortir, alors il leur suffirait d’en faire de même s’il devait véritablement affronter un tel évènement. S’emparant d’un parchemin et d’une plume, il acquiesce aux mots de Caïn – le seul avantage d’avoir reçu un tel papier dans le dortoir était que le père éventuel ne sera pas entièrement seul. « Et en attendant d’en savoir plus, essayez de vous retenir de mettre une autre sorcière enceinte, même si ça aurait au moins le loisir de créer un double scandale à Poudlard. » Dernier sourire amusé lancé à ses camarades alors qu’il se concentre sur ce parchemin sur lequel il griffonne quelques notes pour le cours de justice magique, il se sentait moins inquiet qu’à l’arrivée du papier, aidé par la présence de ses amis.

Amusé par cette situation pour le moins cocasse, Leo est presque trop excité pour l’occasion et ce en dépit de la gravité de la situation. S’il croit de plus en plus à une blague idiote faite par un(e) camarade sur un défi, la situation aurait pu être bien réelle et mener à la perte de l’un d’eux mais à mesure que les doutes s’effacent et que la vérité est rétablie, il prend la chose avec légèreté et amusement et ose même jusqu’à aller taquiner ses compagnons de dortoir provisoires. « Hé mais j’trouve que y’a beaucoup trop de secrets dans ce dortoir les gars » lâche-t-il d’un ton faussement excédé en se relevant subitement quand, tour à tour, Theo, Caïn puis Blaise évoquent leurs histoires avec quelques inconnues. Piqué par la curiosité, il ouvre la bouche à plusieurs reprises pour questionner ses camarades mais se trouve à chaque fois coupé ou empêché de satisfaire cette curiosité insatiable. Boudant le sourire en coin de son meilleur ami, Leo lève les yeux au ciel, hausse les épaules et se laisse glisser par terre, jambes étendues devant lui pour continuer de suivre la conversation alors que tous semblent enfin s’accorder sur un point : tout n’est probablement qu’une vaste blague. Aux révélation de Blaise, Leo se laisse tomber par terre dans un éclat de rire si violent qu’il lui arrache même une larme malgré lui, le genre incontrôlable, pas vraiment justifié et sûrement excessif, une réaction qui lui va bien, finalement « Attends t’as vraiment dit ça à des filles ? » un nouvel éclat de rire vient chatouiller son ventre avant qu’il ne se calme et tente de reprendre son souffle « Damn, comment t’as fait pour pas t’être pris un sort encore ? » il offre un regard en coin à Caïn, puis Theo et hausse les épaules nonchalamment « C’est le côté beau gosse ça, j’suis sûr qu’elles espèrent que tu changeras d’avis » il s’adosse au lit le plus proche et écoute les garçons débattre un instant et s’il n’est pas totalement d’accord avec leurs avis, une part de lui peut comprendre le besoin urgent de trouver des solutions et régler les choses. « D’toute façon y’aura pas besoin de ça, j’vous dis c’est juste une blague débile, pas besoin de stresser » intervient-il finalement en se relevant, incapable de tenir en place plus de deux minutes. Il marche vers son lit, attrape sa trousse de toilette dans sa malle et commence déjà à se diriger vers les salles de bains. Sur le pas de la porte, il s’arrête et se tourne vers les serpents alors qu’un sourire fleurit sur ses lèvres « Heureusement que j’suis là maintenant, vous faites trop de bêtises sans moi, vous attirez les ennuis » il mime de loin un long baiser amoureux avec sa main et dans un dernier éclat de rire, file se glisser sous la douche en mettant derrière lui toute cette histoire.