« Fuck. » Juron qui quitte ses lèvres quand son regard se pose sur l’horloge située à quelques mètres d’elle. Ophelia se passe une main sur le visage, soupirant. Une heure trente. Le couvre-feu des huitièmes années était déjà dépassé. C’était de sa faute, au fond. C’était elle qui avait voulu s’isoler, choisissant de lire l’ouvrage conseillé par le professeur de politique magique dans la salle de repos dédiée à leur année. C’était un refuge vers lequel elle se tournait plus souvent depuis que leur salle commune avait été envahie par des sorciers d’autres maisons. La situation durait un peu trop à son goût. Ce n’était pas tant le fait de devoir partager son espace avec les autres maisons qui la dérangeait, mais plutôt le bruit qui en découlait. Les tensions étaient nombreuses, également, souvent à cause de membres de sa propre maison, ce qui n’avait rien d’étonnant. La sorcière osait espérer que tout ne se règle rapidement, pour le bien-être de tous les étudiants. En attendant, elle appréciait la paix offerte par la salle de repos, s’y reposant souvent, au point qu’elle s’était sentie bifurquer vers le sommeil sans réussir à se contrôler. Le réveil en sursaut fut moins agréable – être surprise par Rusard le serait encore moins. Se redressant, Ophelia arrange un peu son chignon et lisse ses vêtements, enfilant sa cape par-dessus son pyjama noir, s’assurant ainsi qu’on ne remarquerait rien de cette sieste si elle venait à croiser quelqu’un… Ce qui n’était pas supposé arriver, mais elle était persuadée qu’ils avaient tous, un jour ou l’autre, bravé le couvre-feu pour des raisons en tout genre alors elle ne serait pas étonnée de voir quelqu’un arriver. La brune récupère ses bouquins, enfile ses chaussures et quitte la salle de repos silencieusement. Elle tend l’oreille à chaque détour, veillant à ne pas entendre le concierge ou sa chatte, sachant très bien qu’il s’amusait un peu trop à patrouiller dans les couloirs à la recherche d’élèves à surprendre et à sanctionner. Baguette éclairant son chemin grâce au Lumos qu’elle avait prononcé du bout des lèvres en quittant la salle de repos, son attention est attirée par un drôle de bruit un peu devant elle. Elle se fige, serrant ses bouquins contre sa poitrine et attendant le passage éventuel du concierge. Devant elle, pourtant, se trouve un chat qui ne ressemble en rien à celui du concierge et qui vient plutôt se frotter à ses jambes en ronronnant. « Qu’est-ce que tu fais là, Rhea ? » demande-t-elle en s’agenouillant pour venir caresser la tête de l’animal. Elle n’était pas étonnée de voir sa chatte se promener dans les couloirs, elle qui allait et venait comme bon lui semblait. Soudain, un tout autre bruit se fait entendre à l’autre bout du couloir et cette fois, elle n’a plus aucun doute. Rusard n’est qu’à quelques mètres d’elle. « Nox » murmure-t-elle alors qu’elle prend Rhea par la taille, l’emmenant avec elle alors qu’elle rebrousse chemin. Elle se repère comme elle peut dans l’obscurité, Ophelia, s’éloignant un peu et tournant vers un autre couloir avant de choisir de se cacher le temps que le concierge ne passe par là. Elle tente d’ouvrir la première salle de classe venue et fronce les sourcils en constatant que celle-ci est déjà ouverte, persuadée qu’elle aurait du user de magie pour y pénétrer. Toutefois, la sorcière ne s’interroge pas plus, choisissant de saisir l’opportunité pour entrer dans la pièce et refermer derrière elle délicatement pour ne pas faire de bruit. Cœur battant à vivre allure, ce n’est qu’en entendant Rhea cracher dans ses bras qu’elle se doute qu’elle n’est pas seule. Elle se recule, regard qui se pose sur un autre élève – elle ignorait s’il était venu chercher refuge loin du concierge également ou s’il se trouve dans la pièce pour une toute autre raison. « Shh »lance-t-elle, sans doute à la fois à la chatte et à l’élève en question. Le concierge allait passer près de la pièce d’un instant à l’autre et hors de question qu’elle ne fasse perdre des points à sa maison.

La faible lumière émanant de sa baguette magique pointée dans une direction après l’autre, Padma parcourt inlassablement les couloirs. Elle entend les tableaux râler sur son passage, mais elle n’en a que faire. Ce qui la dérange, en revanche, c’est de voir l’heure avancer inexorablement. Le couvre-feu des huitièmes années a beau avoir été repoussé de quelques heures, il n’en reste pas moins là et l’irlandaise n’a pas vraiment l’habitude de se balader dans les couloirs en plein milieu de la nuit. Ça lui est déjà arrivé, bien sûr (probablement comme l’immense majorité des adolescents ayant effectué leur scolarité dans ce château), mais c’était parce qu’un défi lui avait été lancé par Lavande à l’époque. Aujourd’hui, les raisons de ses errances nocturnes sont plus importantes, mais ça n’empêche pas son palpitant de s’emballer. Et dès qu’une heure du matin est dépassée, Padma se tient sur ses gardes. Elle fait le moins de bruit possible et est à l’affût du moindre son, espérant de tout son coeur ne rencontrer personne en chemin. Pourtant, elle ne regagne pas pour autant les sous-sols et la Salle Commune de Poufsouffle. Elle continue à marcher et à regarder dans chaque coin, pour la simple raison qu’il lui reste de l’espoir. Juste avant qu’elle prenne la décision de s’éclipser des sous-sols, un aiglon - lui aussi présent chez les blaireaux - lui a affirmé avoir croisé Chips dans un couloir du troisième étage, à proximité de la salle de classe du professeur Flitwick. En théorie, c’est très improbable. Depuis la dégradation de la Salle Commune de Serdaigle - quelle qu’en soit la cause réelle, les théories sur le sujet continuant à fleurir allègrement dans la bouche des uns et des autres -, Chips est censé être en quarantaine, pas se balader tranquillement dans les couloirs du château. Mais en pratique, n’est-ce pas possible qu’il ait réussi à s’échapper ? Son chat tout noir peut être très futé quand il en a envie. Et comme la brune ne l’a pas vu depuis déjà trop longtemps à son goût, c’est peut-être uniquement l’espoir de retrouver son précieux ami à quatre pattes qui parle. Chips lui manque beaucoup, au point qu’elle soit précipitée pour sillonner les couloirs du troisième étage à sa recherche. Elle entre dans chaque pièce en murmurant le prénom de son chat et est précisément dans une salle de classe qui semble être désaffectée quand la porte de celle-ci s’ouvre à nouveau. « Nox » souffle-t-elle immédiatement en s’immobilisant, sentant son myocarde palpiter dangereusement fort dans sa poitrine. Ses yeux tentant de s’habituer à l’obscurité, la bleue et bronze comprend assez vite que les ennuis ne sont pas directement présents dans la salle. Comme elle, la personne entrée à sa suite semble plutôt vouloir se faire discrète. Padma n’en comprend peut-être pas la raison, mais elle est au moins soulagée de ne pas se retrouver en présence d’un représentant de l’autorité au sein de Poudlard. Sourcils légèrement froncés, elle s’entend intimer le silence en même temps qu’elle croit discerner la présence d’un animal : serait-ce Chips ? Dans le but de vérifier, l’aiglonne s’approche silencieusement et discrètement. Mais en dépit de l’obscurité, elle voit bien que ce n’est pas un chat noir et une moue de déception s’affiche sur son visage. Puis elle se tourne vers la jeune femme se trouvant à quelques mètres d’elle, bien incapable de la reconnaître sans un minimum de lumière. Elle attend un bon moment - comprenant qu’un danger rôde - avant d’ouvrir la bouche. « Qu’est-ce qui se passe ? » Elle murmure le plus doucement possible. « T’aurais pas vu un chat tout noir par hasard ? »

Tout est sombre au point qu’il était compliqué de discerner quel autre élève pouvait bien être présent dans la salle de classe. Elle sait seulement qu’il s’agit d’une autre fille, étant donné la voix qui lui parvient dans un chuchotement. « Rusard est pas loin. » se contente-t-elle de répondre à voix basse, consciente que si elle faisait le moindre bruit trop sonore, on pouvait les surprendre. « Non » dit-elle simplement alors qu’il lui semble entendre une présence se rapprocher de leur salle. La porte s’ouvre et le coeur d’Ophelia bondit dans sa poitrine alors qu’elle s’imagine déjà que le concierge venait de la surprendre. Toutefois, c’est plutôt la silhouette d’un élève qui semble se dessiner face à elle, même si elle ne parvient pas à l’identifier. La voix qui lui parvient lui confirme ses soupçons et une vague de soulagement l’envahit alors. Elle ne relève pas sa première remarque, décidant qu’il valait mieux éviter de faire trop de bruit. « Rusard est derrière toi ? » murmure-t-elle, même si elle n’en doute pas alors que des pas se font entendre dans le couloir. La vipère grimace un peu à l’idée de s’enfermer dans un placard avec deux inconnus alors que le sorcier leur indique une porte se trouvant au fond de la classe. Toutefois, les pas semblent se rapprocher à chaque seconde qui passe et un regard vers la silhouette de la première inconnue lui fait comprendre qu’elle semble hésiter, elle aussi. Pesant le pour et le contre, Ophelia décide que finalement, elle ne risque pas grand-chose et que, de toute façon, elle avait toujours sa baguette si jamais les choses dégénéraient pour une quelconque raison. Faisant un pas vers l’étudiante, elle l’incite à avancer en glissant une main dans son dos pour l’inviter à avancer. « Viens, on y va. Ce sera toujours mieux que de se faire attraper par Rusard. » Elle laisse la jeune sorcière passer devant elle, l’incitant à entrer en première dans le placard alors que la brune ne la suive pour y entrer, toujours avec Rhea dans les bras. L’étudiant entre en dernier et ferme la porte derrière eux, glissant au passage une plaisanterie qui fait lever les yeux au ciel de la vipère. « Si tu tentes quelque chose, je te balance mon genou entre les jambes. » se contente-t-elle de murmurer avec fermeté. S’il était plus grand qu’elle, l’américaine ne doutait pas qu’un coup bien placé lui suffirait à s’en débarrasser. Dos tourné au sorcier, celui-ci ne trouve rien de mieux à faire que de les interroger sur leur présence dans la salle de classe. Voulant le faire taire,  elle lève un bras, percutant au passage le corps de la sorcière devant elle. « Désolée. » s’excuse-t-elle, même si c’était plutôt la faute de l’espace confiné dans lequel ils se trouvaient. Se tournant légèrement, elle pose sa main sur la bouche du sorcier pour la faire taire. « Il est là. » chuchote-t-elle alors que les pas se font plus audibles et semblent s’arrêter au niveau de cette salle de classe. Ophelia reste silencieuse, main toujours sur sa bouche tandis que l’autre garde Rhea contre elle. Le temps semble s’étirer alors que l’instant ne dure qu’une dizaine de secondes et, qu’enfin, Rusard reprend sa route et a l’air de s’éloigner. Poussant un soupir de soulagement, elle laisse sa main retomber contre son corps et, au même moment, Rhea commence à s’agiter et à feuler. La brune tente quelques caresses, ce qui parvient habituellement à l’apaiser, mais la proximité d’inconnus et l’enfermement semble mettre les nerfs de la chatte à rude épreuve. « Shh… Désolée, elle aime pas les gens. » se contente-t-elle d’expliquer à ses compagnons d’infortune alors qu’elle tente d’apaiser l’animal.

Pair : les feulements de Rhea ont attiré Rusard qui revient vers leur salle de classe et, éventuellement, pénètre dans la salle de classe.
Impair : les feulements de Rhea ne sont pas parvenus aux oreilles du concierge et ils sont à l’abri… Pour l’instant.

L’évocation du concierge raidit Padma. Elle est loin d’être irréprochable en pratique, mais en apparence elle a toujours fait partie des élèves modèles et ne s’est surtout jamais fait surprendre la main dans le sac. Si ça pouvait continuer, ça l’arrangerait bien… Alors pour ne pas faire de bruit, elle se contente de hocher la tête en réponse à l’autre jeune femme, bien qu’elle ne soit pas certaine de pouvoir être vue. Déjà, les rouages de son cerveau se mettent en marche pour trouver une solution, ne serait-ce que temporaire. Mais à ce moment-là, la porte de la salle censée être déserte s’ouvre brusquement et la bleue et bronze pose une main sur la bouche parce qu’elle a bien cru qu’elle allait laisser échapper une exclamation. Le soulagement se répand dans ses veines quand elle comprend qu’il s’agit d’un autre élève : décidément, combien sont-ils à se balader dans ces couloirs, en toute illégalité ? Contrairement à elles, le jeune homme en question n’a pas l’air trop paniqué par la situation, comme semble le démontrer sa plaisanterie. Mais il est pourtant bien conscient du problème tel qu’il l’exprime clairement. « On a le temps de s’échapper ou pas ? » Mais il semble que non. Et déjà, l’étudiant propose une solution temporaire : un placard à balais, une armoire, peu importe ce que c’est. Padma comprend qu’ils n’ont pas vraiment le choix et l’appel masculin, sans compter la main douce de l’autre fille dans son dos, l’incitent à se presser. Sans se poser davantage de questions - ce n’est pas comme si la situation s’y prêtait -, l’irlandaise se glisse la première dans le placard. Elle est rejointe par l’étudiante puis par le jeune homme, lequel referme la porte derrière eux. Aussitôt, Padma est happée par une véritable obscurité. Plaquée au fond du placard, elle a l’impression qu’elle pourrait à peine bouger un petit doigt car elle est littéralement collée à ses compagnons d’infortune. Elle n’aime pas beaucoup être enfermée et coincée ainsi contre deux autres humains qu’elle ne (re)connaît pas, mais elle ne doute pas qu’ils sont tous aussi mal à l’aise. La nervosité semble diriger les paroles du garçon et elle-même en est exactement au même stade. « T’aimerais bien hein, qu’on ait été en train de se… Galocher. » Heureusement, l’autre étudiante paraît avoir davantage la tête sur les épaules. Sa fermeté et une aura dégageant une certaine classe - même dans le noir - impressionnent favorablement l’aiglonne. « Pas de souci » souffle-t-elle au moment où celle-ci l’effleure. Ça lui semble inévitable dans cette situation et l’espace semble encore plus étroit quand les pas de Rusard se font entendre dans la salle de classe. Retenant son souffle, Padma a l’impression d’être à deux doigts d’étouffer. Mais les bruits se font plus lointains, signe qu’ils sont temporairement sauvés. L’indienne pousse un discret soupir de soulagement. « C’est pas grave » glisse-t-elle à l’autre étudiante. Mais dans sa tentative de laisser un peu d’espace au félin mécontent, Padma marche sur un des pieds du jeune homme et, si elle recule aussitôt, il faut dire qu’elle n’a guère de place pour ça. « Désolée, désolée » souffle-t-elle, espérant ne pas lui avoir fait mal. D’un point de vue extérieur, ça pourrait avoir l’air comique… « Vous pensez qu’il faut laisser passer combien de temps avant qu’on puisse espérer regagner les cachots en toute sécurité ? » Elle ne sait pas à quelles maisons appartiennent ses compagnons de la nuit, mais de toute façon tout le monde dort dans les sous-sols en ce moment. « Par hasard, t’aurais rien dans ton sac qui pourrait nous aider ? » demande-t-elle au garçon.

Elle lève les yeux au ciel, Ophelia, murmurant un simple « ugh men » quand l’étudiant évoque le fantasme que serait le fait de trouver deux sorcières en train de s’embrasser dans une salle de classe vide. Elle ne s’attarde toutefois pas là-dessus alors qu’elle est convaincue que Rusard n’est pas très loin, allant jusqu’à poser sa main sur la bouche du sorcier un peu trop bavard. Quand elle laisse son bras retomber le long de son corps, un sourire amusé étire ses lèvres à ses mots. « Try me. » Elle tient tête et défie, la vipère, comme toujours. Cependant, c’est Rhea qui s’impatiente, probablement agacée par l’espace clos qui la pousse à être en contact avec bien trop de monde à son goût. Elle avait toujours été solitaire, Ophelia faisant office d’exception… Du moins jusqu’à ce qu’elle n’assiste à une scène qu’elle ne voyait pas tout à fait mais qui parvient tout de même à l’impressionner. En à peine quelques secondes, il arrive à la calmer, ce qui réveille aussitôt l’intérêt de la sang-pure qui n’avait jamais vu Rhea se laisser dompter de la sorte. « Comment t’as fait ? » murmure-t-elle même si, au fond, ce n’était pas vraiment le moment de s’interroger à ce sujet. La sorcière les interroge sur la présence de Rusard qui devait encore les chercher dans le couloir, juste derrière la porte de la salle de classe. Le brun répond avant elle, enchaînant sur ce qu’il possède dans ce sac qui, visiblement, ne leur sera d’aucune utilité. Quand il l’interroge, elle arque un sourcil, peu convaincue que ce serait la meilleure des options. « Je préfère éviter. » Mais s’ils n’avaient pas le choix… Alors elle s’y résoudrait. Un nouveau bruit attira l’attention de la sorcière alors que le sorcier s’agite, l’effleurant au point qu’elle ne se recule et se cogne contre Padma. « Ugh désolée, on a vraiment pas de place ici ! » râle-t-elle alors que la situation s’éternise un peu trop à son goût. Mais parce qu’évidemment, les choses ne sont pas assez catastrophiques comme ça, l’étudiant reprend la parole. « T’es sérieux ? » Et évidemment, qu’il était sérieux. Elle ne perd pas de temps en réflexion et couvre Rhea en dessous de sa cape, avant de glisser sa main devant ses yeux pour se protéger au mieux. La bombe de peinture explose et elle sent un liquide épais venant la recouvrir de toute part, ce qui était assurément de la peinture. Quand elle enlève sa main, elle abaisse les yeux vers son corps mais discerne mal ce qui vient désormais salir sa cape et son pyjama. « Vous allez bien ? » demande-t-elle toutefois, espérant qu’aucun d’entre eux n’avait reçu de la peinture dans les yeux. Ophelia s’empare de sa baguette pour lancer un « recurvite » qui n’a évidemment aucun effet, ce qui ne l’étonne pas. Le but de ces farces était toujours d’embêter au maximum ceux qui les recevaient et un tel sortilège était bien trop facile à utiliser pour régler ce souci. « C'était vraiment une idée géniale de se balader avec une bombe à peinture, vraiment. » râle-t-elle. Soupirant, elle comprend alors qu’elle n’a d’autre choix que d’utiliser Rhea pour sortir d’ici et passer par les toilettes de Mimi pour se débarrasser de toute cette peinture. « Bon… Je vais envoyer Rhea faire diversion. » Elle glisse sa main vers la poignée de la porte, se faufilant entre les deux corps pour enfin quitter le placard. La salle de classe lui paraît soudainement bien plus agréable après ces quelques instants passés dans un espace si restreint. La vipère s’approche de la porte, collant son oreille sur celle-ci. Si Rusard n’était pas loin, il était suffisamment éloigné pour qu’elle puisse ouvrir discrètement la porte sans se faire remarquer. Prenant son temps, elle tourne la poignée avant d’entrouvrir la porte. Elle s’abaisse, offre une caresse à la chatte avant de la laisser partir dans le couloir. Aussitôt, elle ferme la porte et tend l’oreille à nouveau. Elle entend rapidement Rhea cracher et Rusard jurer. « Je crois que ça marche… Il faut juste attendre un peu. » informe-t-elle ses camarades d’infortune. Et après quelques instants, les pas s’éloignent alors que le concierge semble chasser l’animal qui a eu le malheur de s’en prendre à lui. « Je pense qu’on peut y aller… Mais va falloir qu’on s’arrête en chemin pour se débarrasser de cette peinture. Les toilettes de Mimi sont la meilleure option, si ça vous va. » C’était le choix logique, puisqu’ils devaient de toute façon retrouver les sous-sols, donc autant passer par le deuxième étage, qui était sur leur chemin. La brune ouvre la porte à nouveau, plus grand cette fois. Elle passe sa tête dans le couloir et tente d’observer de chaque côté, même si la pénombre l’empêche de discerner grand-chose. « La voie est libre. » Elle se faufile en dehors de la salle de classe, attendant que les sorciers en fasse de même, le cœur battant à tout rompre – et si la vipère n’était pas prête de l’admettre, elle trouvait cette situation assez amusante… Du moment qu’ils ne se faisaient pas prendre.

Dès l’instant où le jeune homme réplique avec une franchise pour le moins désarmante, Padma regrette d’avoir plaisanté. Ses joues pourtant déjà mates se colorent encore davantage, tandis qu’elle marmonne entre ses dents d’inintelligibles paroles. L’autre jeune femme, quant à elle, pousse un soupir d’exaspération. Au moment où ils pensent tous les trois que Rusard s’est éloigné, les deux sont en train de chuchoter à voix basse pendant que la bleue et bronze colle du mieux qu’elle peut son oreille contre la porte. « Pas de souci » glisse-t-elle à la fille qui l’a involontairement cognée. Elle-même a l’impression qu’au moindre mouvement, elle pourrait être accusée de caresser allègrement ses compagnons d’infortune, sans compter qu’un léger sentiment de claustrophobie commence à s’emparer d’elle. Mais à choisir entre ça et se retrouver nez-à-nez avec un concierge trop heureux de distribuer des punitions, c’est vite fait. C’est d’autant plus vrai quand le seul garçon parle d’expulsion si le contenu de son sac était découvert. À ces mots, elle se fige. « Quoi ? » s’affole-t-elle à voix basse, même si elle n’est pas la propriétaire du sac. La situation semble aller de mal en pis, surtout quand une petite catastrophe s’annonce. Pendant que l’autre étudiante s’empresse de protéger son chat, Padma a seulement le réflexe de se retourner du mieux qu’elle peut, cachant sa tête derrière le gabarit costaud du jeune homme. Une main agrippée à la veste de ce dernier, elle se dit qu’ils n’en sont de toute façon plus à ça près ce soir… Heureusement, ce n’est pas la bombabouse qui se déclenche. L’indienne aurait mal supporté de sentir mauvais, même si elle n’est pas non plus ravie de découvrir ses longs cheveux bruns tout gluants et colorés. « Oui, ça va. » Elle tient à rassurer la jeune femme, même si aucun d’entre eux ne doit être particulièrement ravi. « J’imagine que ça aurait pu être pire… Mais qu’est-ce que tu fabriques avec ce genre de choses ? » ne peut-elle s’empêcher de demander, curiosité piquée. Ce n’est pourtant pas vraiment le moment de discuter. L’autre fille ouvre discrètement la porte pour envoyer son chat faire diversion. Attentive, Padma entend Rusard râler et ça la fait sourire. Ils sont dans une situation épineuse, mais peut-être que d’ici quelques jours, ça deviendra un souvenir cocasse ? Comme la voie est libre, ils s’extirpent tous les trois du petit placard. Et même si son cœur bat à tout rompre, la brune doit bien admettre en son for intérieur qu’il y a quand même quelque chose d’amusant à la situation. « Tu as raison, il faut se débarrasser de ça d’urgence. Alors direction les toilettes de Mimi ! » Sans s’attarder davantage, Padma se faufile à la suite de l’étudiante à l’extérieur de la salle de classe. À la lueur des torches du couloir, elle distingue enfin le visage de ses interlocuteurs et elle se rend compte qu’effectivement, les voix sont plus ou moins familières : ils sont tous les trois en huitième année, rien de plus normal donc. « Grimshaw ? J’aurais dû me douter que c’était toi. » Car y en a-t-il vraiment d’autres, depuis que les jumeaux Weasley ne sont plus là et que Dingle a quitté le château, pour se balader avec une collection d’objets hétéroclites pouvant mener tout droit à l’expulsion ? Mais ce n’est pas le moment d’en parler et l’aiglonne se contente de suivre le plus silencieusement possible Ophelia Burgess, la sœur de Leo, en direction du deuxième étage. « Dépêchez-vous, il y a du bruit dans le coin… » Le mouvement s’accélère et ils trouvent refuge dans les fameuses toilettes que les filles prennent soin d’éviter durant toute leur scolarité. Padma pousse sans ménagement Connor à l’intérieur. « Si Mimi vient menacer de nous dénoncer, t’as plus qu’à user de tes charmes pour qu’elle nous laisse tranquilles » lui souffle-t-elle avec un léger sourire, avant de se diriger vers les miroirs. Une grimace se forme sur son visage : on dirait qu’ils reviennent d’une fête délurée dont le but était de s’envoyer mutuellement le plus de peinture possible. Maintenant, il faut trouver une solution. Le Récurvite lancé par Ophelia n’a pas fonctionné, alors l’irlandaise essaye autre chose. « Tergeo. » Sans succès non plus, comme elle le craignait. « D’autres idées, peut-être ? »

Forcément, une fois à la lumière, Ophelia reconnaît facilement ses camarades de promotion. Si elle est étonnée de voir Padma face à elle, elle ne l’est nullement de découvrir que Connor faisait partie de ceux qui traînaient dans les couloirs – même si elle était visiblement mal placée pour juger qui que ce soit, étant donné sa présence à une heure si tardive en dehors de son dortoir. Elle ne s’attarde pourtant pas sur la composition de cet étrange trio qu’ils formaient, désirant plutôt se débarrasser de cette peinture qui la recouvrait et retrouver sa salle commune avant de faire perdre des points à sa maison. C’est forcément vers les toilettes de Mimi que le trio trouve refuge, salle qui était la plus facile d’accès pour eux. La réflexion de Padma arrache un sourire à la vipère, qui pose alors son regard vers Connor, d’humeur taquine. « Encore faudrait-il que tu parviennes à faire preuve de talent dans ce domaine. » Réflexion lancée alors même qu’elle avance vers les miroirs – si elle ne doutait pas que Connor devait avoir un succès certain auprès des sorcières grâce à son physique des plus avantageux la vipère trouvait bien plus amusant de prétendre le contraire. Un soupir quitte les lèvres d’Ophelia quand elle réalise l’ampleur des dégâts. Elle s’en était doutée, évidemment, mais elle ne s’imaginait pas qu’il y avait eu tant de peinture que cela. Padma tente un sort qui échoue alors que le blaireau leur explique que la magie ne les aidera pas, au plus grand désespoir de la sorcière. La démonstration qu’il apporte achève de la convaincre et elle réfléchit déjà à la manière la plus pratique d’utiliser l’eau pour retirer toutes les tâches quand Mimi ait irruption dans la pièce. Si son intérêt semble totalement porté vers Connor, fantôme bien trop ravie de trouver un garçon dans ses toilettes, il change bien vite face aux dégâts causés involontairement à travers cette peinture qui s’était répandu un peu partout. « Mimi c’est pas... » Elle n’a pas le temps d’expliquer quoi que ce soit qu’elle se met à hurler encore et encore, à tel point qu’il était impossible de tenter de la calmer. Le trio est alors obligé de battre en retraite et de quitter les toilettes, conscient qu’à tout moment, le vieux concierge pouvait être attiré par tant de bruit. « Faut croire que finalement, tu l’auras ton plongeon. » Du moins c’était la seule option qui se présentait à eux. A nouveau, ils circulent dans les couloirs en tentant d’être les plus discrets possibles. Chaque bruit suspect les pousse à se figer avant de reprendre leur route. Cœur battant à vive allure, Ophelia est soulagée quand ils arrivent devant la porte de la salle de bain des préfets. Sans dire un mot, c’est tout naturellement que la sorcière s’écarte pour laisser passer Connor, consciente qu’il était probablement le seul parmi eux à détenir le mot de passe. Elle le suit ensuite, ravie par cette ambiance différente qui se dégageait de l’endroit – qu’elle avait déjà côtoyé grâce à Theodore, évidemment. Quand la brune arrive près de la baignoire, elle tourne les robinets puis c’est vers Connor qu’elle se tourne. « Ferme les yeux. » Elle croise les bras sur sa poitrine, attendant patiemment qu’il obtempère, ne désirant pas réellement se dévêtir devant lui – mais n’ayant pas véritablement le choix puisque la peinture collait à la fois sur ses vêtements et sa peau. Quand le blaireau daigne obtempérer, la vipère s’empresse de retirer son pyjama, gardant une certaine distance avec les deux autres sorciers notamment Padma, se concentrant sur ses propres vêtements pour ne pas la déranger. Une fois en sous-vêtements, elle se glisse dans l’eau, soupir de satisfaction la quittant alors que l’eau chaude vient l’englober. « C’est bon, tu peux regarder ! » Bras qu’elle frotte pour retirer les tâches de peinture, elle ne peut que constater que Connor avait raison. Elle fait de son mieux pour ne pas le regarder même si, malencontreusement, son regard se pose pendant de brèves secondes sur lui avant de réaliser et de se concentrer à nouveau sur l’eau. Quand les trois sorciers sont à l’eau, la satisfaction d’être sortie des couloirs et de pouvoir se débarrasser de la peinture apporte assez d’apaisement à la sang-pure pour qu’elle se détende un peu, s’amusant à arroser d’abord Padma, puis Connor. « Je fais ça pour vous rendre service, évidemment. » Yeux pétillants, c’est pourtant un peu plus d’eau qu’elle envoie vers eux.

Si au cours de sa scolarité, Padma n’a jamais côtoyé de près Ophelia Burgess ni Connor Grimshaw, elle connaît en revanche évidemment leur identité et leur maison respective. Camarades de promotion, elle partage des cours avec eux depuis toujours et connaît un peu leur réputation. Néanmoins, elle n’aurait jamais imaginé se retrouver avec eux deux, à rôder dans le château après l’heure du couvre-feu et à se serrer les coudes pour s’en sortir. Étrange trio composé ce soir, la jeune Patil se dit que la vie à Poudlard réserve décidément toujours des surprises et les marquera assurément de souvenirs indélébiles. Salle de bain de Mimi Geignarde atteinte, Padma soulève un léger problème en précisant que Connor pourrait y remédier, mais la répartie de ses deux compagnons nocturnes continue à la surprendre. Adressant un sourire énigmatique au jeune homme, elle préfère pourtant ne pas répondre pour ne pas risquer de s’enfoncer, restant sur la remarque bien placée d’Ophelia. Se détournant d’eux pour se regarder dans le miroir, la bleue et bronze laisse échapper une exclamation de dépit. Elle a beau aimer la peinture, le résultat sur sa propre personne n’a évidemment rien du tout d’esthétique. Ça a même l’air dégoûtant, au moment où elle passe la main dans ses longs cheveux. Mais les sortilèges lancés par les étudiantes ne produisent aucun effet et le Poufsouffle précise alors qu’il faut de l’eau. Retenant un soupir (autant ne pas rendre la situation plus désagréable), Padma ouvre un robinet et commence à essayer de se laver. C’est sans compter l’arrivée de Mimi Geignarde, d’abord enchantée de voir un garçon (beau en plus), avant de se mettre à hurler parce qu’ils salissent les lieux. Si Ophelia tente de calmer le jeu, ils comprennent tous les trois rapidement qu’ils sont littéralement obligés de s’enfuir pour éviter les ennuis. Le souffle court, l’indienne se glisse dans la salle de bain des préfets derrière ses acolytes, grâce à Connor qui pour une raison lui étant propre connaissait le mot de passe. Soupir de soulagement, elle profite du fait qu’Ophelia ait demandé au jeune homme de fermer les yeux pour commencer à se dévêtir à son tour. Elle ne s’estime pas particulièrement pudique, mais elle s’empresse de se glisser dans l’eau moussante derrière la verte et argent. « C’est vrai que ça fonctionne. » Frottant sa peau bronzée, Padma constate que la peinture s’en va (presque comme par magie). Elle pourra retourner dans la Salle Commune des blaireaux dans un état à peu près normal, souriant en imaginant la réaction de Seamus et de Lisa s’ils étaient encore debout et la voyaient rentrer à une heure indue en compagnie de Connor. « J’apprécie le geste ! » plaisante-t-elle à l’adresse d’Ophelia qui a commencé à les éclabousser. Et bien sûr, l’aiglonne se prête très vite au jeu. Elle finit par plonger la tête sous l’eau à la fois pour se laver et éviter les éclaboussures (logique). Elle s’approche même d’Ophelia pour lui effleurer les jambes et lui faire peur (ou au moins la surprendre), avant de refaire surface pour tenter vainement de faire couler Connor. C’est seulement ensuite qu’elle se rappelle que comme elle ne les connaît pas très bien, il vaudrait peut-être mieux ne pas agir comme avec son groupe habituel d’amis. Mais elle est quand même surprise de réussir à s’amuser de la situation qui, au départ, lui semblait si mal partie. « Je crois qu’on a tous retrouvé notre apparence normale. » C’est en tout cas le cas de ses deux comparses, ça doit donc aussi être vrai pour elle. « Et je crois qu’on se souviendra longtemps de cette soirée. » Peut-être que Connor est un habitué de ce genre de péripéties, mais ce n’est pas son cas à elle et Padma pense qu’il en est potentiellement de même pour Ophelia.

Elle ne s’attendait pas véritablement à s’amuser au cours de cette expédition Ophelia et pourtant, c’est bel et bien le cas alors qu’elle s’autorise à baisser la garde. Elle ne côtoyait pas régulièrement Padma ou Connor mais avoir échappé à Rusard avec eux était suffisant pour qu’elle parvienne à se détendre quelques instants. Alors qu’elle fait couler de l’eau le long de ses bras pour se débarrasser des quelques traces de peintures qu’elle y trouvait encore, elle sent quelque chose la frôler ce qui la fait sursauter avant qu’elle ne rit en voyant qu’il s’agissait en réalité de Padma. Elle profite d’ailleurs de cet instant où l’aiglonne tentait de couler Connor pour les observer avec amusement tandis qu’elle continuait à se débarbouiller. Elle ne peut qu’acquiescer aux mots lancés par la brune, regard posé sur elle au point de ne pas avoir fait attention à la présence du blaireau dans son dos. Quand elle sent une main se poser derrière son épaule et l’autre sur son genou, elle n’a pas le temps de réagir qu’elle est embarquée sous l’eau avec lui, attrapant une de ses mains pour tenter de s’en défaire sans succès. C’est toutefois un éclat de rire qui quitte ses lèvres quand elle retrouve la surface, se tournant vers la blaireau pour frapper son épaule doucement. « Cette trahison ! Je vous faisais confiance à tous les deux... » Relativement, bien entendu. Suffisamment pour se retrouver en sous-vêtements avec eux dans la salle de bain des préfets, en tout cas. L’avantage d’avoir été coulé de la sorte était qu’elle s’était probablement débarrassée d’à peu prés toute la peinture. « Je sais pas toi, Padma, mais je suis sûre qu’à nous deux, on pourrait facilement faire couler Connor.. » Regard entendu échangé avec l’aiglonne, elle se rapproche de Connor en même temps que Padma ne le fait. Elle commence par l’éclabousser et profite de la présence de Padma qui l’embête également pour plonger dans l’eau et tenter de venir attraper les jambes du blaireau. Quand elle ressort de l’eau, elle s’appuie sur son épaule pour essayer de le faire couler, riant sans retenue jusqu’à entendre un bruit qu’elle n’identifie pas venant visiblement des couloirs. La vipère se fige alors et tend l’oreille mais rien ne semble se rapprocher d’eux. Il s’agissait sûrement d’une fausse alerte mais c’était suffisant pour qu’elle ne réalise qu’ils étaient encore en dehors de leur dortoir et que s’amuser sans prendre garde au bruit n’était pas la meilleure des idées. « Je suppose qu’on ferait mieux de s’en aller avant que Rusard ne débarque et ne se fasse des idées en nous trouvant ici. » dit-elle alors qu’elle lâche le blaireau et ne retrouve le bord pour sortir de la baignoire, cherchant sa baguette pour se sécher avant de se rhabiller.

« C’est vrai que rien que pour ça, beaucoup voudraient être préfets. » Baignoire ressemblant plus à une piscine qu’autre chose, robinets permettant de se retrouver avec de l’eau moussante, possibilité de se prélasser et même de nager… Pour une courte durée, Padma en profite un peu. Et finalement ils commencent à s’amuser tous ensemble, comme les adolescents qu’ils sont toujours et ce pour encore quelques mois au moins. Et elle rit, l’aiglonne, en se retrouvant finalement face à Connor, pas du tout embarrassée de se retrouver contre lui tellement leurs jeux aquatiques semblent naturels. Retenant son souffle au moment où elle est entraînée sous l’eau, Padma voit des bulles d’air s’échapper. Sourire éclatant quand elle remonte à la surface, la brune comprend que c’est désormais au tour de l’autre sorcière de se retrouver sous l’eau. Ambiance bon enfant, elle s’amuse d’entendre Ophelia évoquer une trahison à la confiance qu’elle leur portait. Mais en réalité, elle se dit qu’un tel moment de partage crée forcément un souvenir complice. Et après leurs frayeurs nocturnes, il faut dire que ça fait du bien de se détendre avec ses compagnons du moment. « J’en suis sûre aussi… » Proposition lancée par l’autre sorcière, Padma s’arme d’un sourire qui n’a rien de mystérieux. Regard complice échangé avec Ophelia, solidarité féminine de mise, elles commencent toutes les deux à s’approcher de Connor en même temps. Ce dernier ne se laissera sûrement pas faire, mais n’est-ce pas précisément le plus amusant ? La Burgess déjà sous l’eau, la Patil continue à éclabousser le Grimshaw en riant. Puis elle se place de l’autre côté et s’appuie sur son épaule en même temps qu’Ophelia, espérant qu’à deux elles soient suffisamment fortes pour faire couler le jeune homme costaud. Et elle continue à s’amuser, riant aux éclats jusqu’à ce que la vipère semble se figer, soudain à nouveau attentive. « Oui, tu as raison. Et il pourrait s’en faire, des idées » ne peut-elle s’empêcher de sourire, la suivant pour sortir à son tour de la baignoire. Il s’agit maintenant de se sécher avant de se rhabiller, ce qui heureusement est très pratique quand on dispose de la magie. « Attends, la mienne est plus proche » glisse-t-elle en voyant Ophelia chercher sa baguette. Et d’un simple coup, les voilà tous secs. Quelques instants plus tard, ils se retrouvent aussi bien au chaud dans leurs vêtements, chacun aux couleurs de sa propre maison. « Je m’en souviendrai, de ce bain. » Et surtout de leurs rires, elle qui n’aurait pas pensé partager un jour ce genre de moment avec Ophelia et Connor. Nuit qui semble finalement plutôt bien se finir, il s’agit à présent d’éviter de se faire prendre en regagnant les cachots. Oreilles tendues et yeux grands ouverts, le trio progresse lentement mais sûrement vers les étages inférieurs, jusqu’à atteindre les sous-sols. Parfois alertés par des bruits, ils arrivent pourtant sans trop d’encombres. C’est le moment de se séparer et Padma adresse un sourire à Ophelia. « Merci encore de nous avoir aidés. La nuit sera courte, mais bonne nuit quand même ! » Et elle continue avec Connor jusqu’à regagner la Salle Commune des blaireaux, demeure temporaire depuis que la sienne est inaccessible. « J’espère que ça te sera pas trop préjudiciable d’avoir perdu ta peinture, ou… Ou enfin, ce que c’était avant que ça n’explose. » Peu importe ce que c’était, l’indienne se doute que c’est pire pour lui que de ne pas avoir retrouvé son chat errant dans les couloirs en pleine nuit. « Dors bien, Connor. » Et elle file vers son dortoir, se demandant si elle va raconter toutes ses péripéties à Lisa ou pas.