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you are my monday (miles x alicia)
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Alicia Spinnet-Bletchey
Alicia Spinnet-Bletchey
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parchemins : 3610
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- clubs et assos : old golden chasers
- (options) ou (cursus) choisis : apprentie-auror
avatar : christina nadin
crédits : av/lionheart, gif/dinspearl, gif/lions/oliver, cs/lionheart + milo <3..

mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
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sorciers adultes

- Sam 19 Mar - 20:42

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Le soleil n'est pas encore levé qu'Alicia est déjà sur le point de partir de chez elle ce matin-là. Elle a peu dormi, ou du moins elle s'est endormie tard et s'est réveillée un peu trop tôt. Si la raison aurait pu être celle des messages intempestifs d'un collègue sans doute alcoolisé et un brin trop audacieux, c'était ses pensées qui la tourmentaient véritablement. Parce qu'elle gardait en tête toutes les attaques qui avaient touché tant de proches à elle ces dernières semaines jusqu'au point final de l'affaire et que malgré elle, Alicia n'avait pas encore lâché prise. Une part d'elle se sentait responsable en composant l'équipe qui avait traité cette histoire réglée bien trop tardivement à son goût, plus encore parce qu'elle avait assisté à la toute première agression par celui qu'elle n'avait pas pu attraper. Si Alicia l'avait fait à ce moment précis, tout le reste ne serait pas arrivé. La sorcière sait pourtant qu'il ne s'agit pas de sa faute mais le poids de l'affaire avait sérieusement pesé sur ses épaules comme sur celles de ses collègues. Ses cernes furent pourtant effacées par sa routine au maquillage léger qu'elle s'appliqua à la sortie de sa douche, appréciant le silence d'un matin qui s'annonçait au sein de l'appartement où seul le chat de Katie vint la saluer en se collant contre ses jambes. Croquettes servies au prince des lieux, Alicia emporte son manteau qu'elle revêt au dessus d'une tenue casual, au jean ceinturé et par un pull à maille noire, son chignon relève ses longs cheveux bruns et une large écharpe de couleur bordeaux entoure son cou. Lorsqu'elle fut prête, elle transplanna dans la cour au dehors de leur immeuble alors que le soleil commençait à peine à se lever. Son arrivée au centre de formation des aurors ne tarda pas et Alicia traversa le Ministère de la Magie qui commençait lui aussi à s'éveiller par les premiers arrivés et ceux qui travaillaient de nuit. Il était plaisant de profiter de cette atmosphère loin d'être étouffante comme en journée, seulement elle ne s'y attardait pas, préférant de loin les locaux du bureau des aurors à ceux du Ministère. Le centre se révèle après avoir pris deux ascenseurs et qu'elle eut passé une gargouille qui sondait chaque venues en ce lieu qu'elle gardait. Tout était encore paisible et c'est jusqu'aux vestiaires qu'elle s'avança afin d'y déposer son manteau. Alicia en profita afin de coller par un rapide sort, les copies des deux photos que Miles lui avait envoyé par hibou hier soir, sur le casier de l'un de leurs collègues, un fin sourire sur les lèvres au moment de réaliser qu'il ne tarderait pas à s'en rendre compte et que ça l'ennuierait peut-être. Parce qu'il fallait dire que ce jeu qui existait entre eux deux lui plaisait bien plus encore qu'elle ne l'admettait, raison d'ailleurs pour laquelle la sorcière commençait pratiquement sa journée en faisant cela. Sa main rechercha l'élastique de son chignon et c'est au moment de s'en défaire pour relâcher ses longs cheveux bruns sur ses épaules qu'elle tenta de traverser la porte des vestiaires mais fut interrompue par l'arrivée d'une nouvelle personne. Son sourire s'étire un instant avant de se mesurer. « Étonnant que tu ne sentes pas l'alcool ce matin. » en guise de salutations alors qu'elle remarquait les mêmes cernes qui étaient cachées sous son maquillage, ne réalisant pas tout de suite qu'elle ne bougeait pas de l'entrée comme si elle lui faisait barrage. Si quelques mois plus tôt son discours avait été différent, Alicia n'était pas si surprise de le voir arriver si tôt, lui aussi. Elle savait que cette affaire leur tenait tous à cœur et qu'ils y mettaient beaucoup de leur énergie, tous, sans exception. Se décalant légèrement afin de le laisser passer, elle se souvint d'un dossier à récupérer dans son casier et s'y attarda à nouveau tandis que le brun prenait possession du sien. « Oublie pas de souhaiter un bon anniversaire à Andrew tout à l'heure. » elle souriait Alicia, évidemment qu'elle souriait. De l'ennuyer en lui rappelant ce qu'il avait fait la veille et les conséquences de ses actes désormais affichées près d'eux, se dirigeant vers la sortie avec la fierté de bien commencer sa journée ainsi.


Miles Bletchey
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- convictions : asshole with feelings. // I'm not totally useless, I can be used as a bad example. // I'll do this my way.
- clubs et assos : former keeper.
- métiers ou études : auror.
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- Mar 12 Avr - 17:35

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Le crâne tambourine assez fort pour lui faire regretter la moindre goutte d’alcool avalé la veille, alors que Milo se redresse pour éteindre ce réveil bien trop tonitruant à son goût. Son regard se pose sur quelques lettres balancées au pied du lit, sourcils qui se froncent quand il s’empare des parchemins avec une certaine confusion mêlée à de l’appréhension. Les souvenirs de la veille étaient flous – il y avait d’abord eu le bar avec Marcus, et lui qui rentre seul, lui qui continue à boire une fois rentré car rien ne parvenait à effacer les images des agressions auxquelles il avait assisté, les visages de Marcus, Vesper et Katie qui s’entremêlent, les émotions qui tentent de l’envahir mais qu’il repousse encore et encore. L’auror ne veut pas s’y confronter, pas maintenant, sans doute jamais, à bien y réfléchir. « Fuck » qui quitte ses lèvres quand il réalise que c’est à Alicia qu’il a écrit, que l’ivresse l’avait poussé une nouvelle fois à abaisser les maigres barrières qu’il s’imposait encore. Peu à peu, les souvenirs lui reviennent, le flirt qu’il avait ignitier et les photos envoyés, et il savait déjà qu’il passera une mauvaise journée. Évidemment qu’elle le taquinera, Alicia, et s’il pouvait apprécier ces instants-là, il était également assez lucide pour savoir que le moindre mot de trop suffirait à engendrer une énième dispute et qu’il était assez fatigué et encore déstabilisé par l’affaire qu’il venait d’affronter pour être celui qui mettra si facilement le feu aux poudres. Soupirant, il relâche les parchemins et file profiter d’une douche brûlante qui l’aide à se remettre les idées en place. Hors de question qu’il se fasse remarquer aujourd’hui alors qu’il ne savait que trop bien à quel point l’instructeur le surveillait et attendait pour lui adresser n’importe quelle remarque, lui qui avait bien trop souvent foiré, ce qu’il admettait volontiers. Pantalon et veste de survêtements enfilés, Miles avale une potion anti-migraine avant d’enfin transplaner. Une fois sur place, les lieux sont encore relativement vides comme bien souvent alors que le serpent, lui, aime arriver assez tôt. Vestiaires en vue, il ne peut toutefois pas y entendre car la silhouette d’Alicia s’en empêche – et ce réflexe idiot qui pousse son regard à s’attarder sur ses courbes désormais familières, avant de se reprendre pour lever les yeux au ciel face à sa réflexion. « Qu’est-ce que tu t’imagines ? Je sais très bien être ivre la veille et beau comme un dieu le lendemain. » dit-il en haussant les épaules avec nonchalance. Si un fin sourire orne ses lèvres, ses sourcils se froncent face à l’évocation d’Andrew et de son anniversaire – c’est suffisant pour esquinter le peu de bonne humeur dont il disposait. Il ferme son propre casier après y avoir déposé sa veste et récupérer le dossier dont il devait s’occuper, s’interrogeant sur ce qui pouvait pousser la brune à l’influencer à aller vers Andrew. Alors qu’elle quitte les vestiaires, il se fige face au casier de leur collègue, mâchoires serrées et énervement qui l’emporte alors que ses photos sont collées sur le métal. Elle avait osé, évidemment. Et s’il aurait pu trouvé cette plaisanterie drôle n’importe quel autre jour, ce n’était pas le cas à cet instant, susceptibilité exacerbée par ce qu’il venait de traverser. D’agacement, il arrache les photos qu’il enfonce dans les poches de son pantalon, sans prêter attention au fait que la texture du papier était différente et qu’il s’agissait donc de copies. Milo presse le pas et rattrape Alicia, main qui attrape son bras pour l’inciter à s’arrêter. « T’es sérieux ? Il a fallu que tu les colles sur son putain de casier ? » Tout se mélange, émotions passées des derniers jours qui le poussent à s’énerver plus qu’il ne le devrait pour une blague. « T’es vraiment… Fuck tu sais pas à quel point tu m’énerves! » Bras qu’il lâche alors que même la proximité d’Alicia ne l’aide pas à le calmer, lui qui avait pourtant su y trouver une certaine forme d’apaisement ces derniers temps. « Tu sais quoi ? J’en ai rien à foutre. La prochaine fois, je les enverrais à une meuf qui les gardera, je trouverais ça facilement. » C’était trop et lui même en avait conscience mais la colère l’emportait sur le reste, sur ce qu’il éprouvait pourtant quand elle était là. Et qu’importait, au fond, s’il n’en pensait pas un mot. Parce qu’il n’y avait eu personne d’autre depuis que leurs lèvres s’étaient rencontrés pour jeter la plus terrible des malédictions sur son cœur, depuis que ses mains sur son corps avaient fini par le rendre encore plus accroc à elle. Il n’y avait personne, parce qu’il ne voyait qu’elle et que chaque sorcière qui s’était approchée avait semblé fade et sans intérêt, alors qu’elle était tout. « Et j’emmerde Andrew. Souhaite lui un bon anniversaire, toi, puisque le sien est si important que ça. » Amertume qui n’avait pas lieu d’être mais qui écrasait son palpitant – lui même avait pourtant oublié son propre anniversaire, trop accaparé par les agressions et s’il s’était convaincu qu’il ne s’agissait de rien de bien important, tout avait fini par s’accumuler jusqu’à le faire exploser, jusqu’à transformer la moindre petite chose en une agression lui faisant perdre le peu de contrôle qu’il exerçait encore sur les émotions qu’il avait muselé jusqu’à présent.

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- Mar 12 Avr - 19:21

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Le retrouver aussitôt au centre n'étonnait guère la sorcière qui appréciait même ce fait malgré ce qu'elle était supposée montrer, ce qu'elle s'imposait d'afficher. Possédant moults sentiments négatifs à l'encontre du sorcier qui n'avait eu de cesse au fil de ces dernières années de l'exaspérer de bon nombre de manières, il était mentir pourtant d'assumer qu'il n'avait pas réussi à se hisser à une place particulière dans le champ de ses affections. Si l'anglaise persistait à s'enfoncer dans le déni de cette réalité, il y avait des souvenirs faits de paroles et de sensations ainsi qu'une confiance paraissant parfois irréelle, qui persistaient à prouver le contraire de son comportement.. ou peut-être même à l'expliquer. Parce qu'elle n'ennuierait pas n'importe quel autre collègue de la même façon dont son attention persistait sur le Bletchey, Alicia avait forcément un soft spot pour l'ancien serpent quoi qu'elle en dise et si ses meilleures amies pouvaient la voir au quotidien au centre, aussi serait-elle aussitôt révélée au grand jour, elle et sa drôle d'affection refoulée pour celui qui était censé être son idiot d'ennemi. Lui qui ne peut s'empêcher de s'envoyer un compliment comme toute première phrase qu'il lui offre en ce jour sans pour autant réussir à l'étonner, le regard de la brune qui s’appesantit sur lui au moment où il passe devant elle et que le parfum de son gel douche vient lui chatouiller familièrement l'odorat. Alicia tique pourtant au moment de quitter la pièce, se demandant si elle rêvait ou pas en imaginant que l'apprenti-auror était possiblement de mauvaise humeur. Elle savait qu'ils étaient capables de s'enflammer relativement rapidement tous les deux et n'eut nul temps de se demander s'il s'agissait de l'un de ces moments là que même en dehors des vestiaires, elle entendit la porte de son casier claquer. Bientôt, ses premiers mots lui vinrent aux oreilles et Alicia fut rattrapée, sa main sur son bras afin de l'inciter à s'arrêter. Son regard s'abaissa au geste tandis qu'une inspiration lui soulevait la poitrine, un court instant, elle se rappela certains souvenirs qu'elle tenta au mieux de réprimer et quelle chance que Miles ait décidé de l'y aider en se comportant, étonnement, comme un idiot. Ses sourcils se haussent à son coup de chaud, Alicia ne s'y était pas attendu. « Moi je t'énerve ? MOI je t'énerve ? » c'était le comble, vraiment, alors qu'elle était persuadée qu'il se réveillait chaque matin avec uniquement l'envie et les idées de l'emmerder elle jusqu'à la faire craquer. Ses sourcils se froncent et ses joues se chauffent, c'était comme retrouver des sensations devenues habituelles, plutôt communes par l'exercice qu'ils pratiquaient quasiment chaque jours à s'engueuler. Et elle semble brûler, par le regard qu'il fait planer sur elle et cette main toujours attachée à son bras, contact dont elle se détache aussitôt eut-il prononcé ses mots suivants arrachant une moue agacée et un regard flirtant avec le plafond à Alicia. « Va la trouver la pétasse qui te répondra aussi tardivement alors que t'es bourré et qui supportera tes humeurs débiles. C'était qu'un prank Bletchey, on dirait que j'ai insulté ta mère là. » elle ne comprend pas Alicia et plus encore, elle déteste l'idée qu'il ait aussi vite impliqué le fait d'aller voir ailleurs et pourtant, pourtant elle devrait n'en avoir rien à faire n'est-ce pas ? Sa jalousie la remue plus que prévu mais jamais elle n'allait s'abaisser à lui dire qu'elle avait apprécié l'échange de la veille, tant pis pour lui. Si il voulait tout foutre en l'air, c'était son choix. Elle commence alors doucement à fulminer elle aussi, plus encore alors que l'idée qu'il reparte à la chasse commence à se répéter dans son esprit, mordue d'un venin désagréable se répandant tout en elle. Le sel entendu ensuite la laisse dans une incompréhension totale, sourcils à nouveau froncés et le regard qui balaie son visage à la recherche de la moindre réponse. What the fuck, se répète, s’enchaîne dans ses pensées tandis qu'elle a l'impression d'avoir un élément manquant et peut-être l'un des plus importants. Se pourrait-il que.. « c'est ton anniversaire aussi ? » une réelle stupeur s'affiche sur son visage tandis qu'elle est à la fois dans la culpabilisation et l'envie de continuer de s'énerver de le voir agir de la sorte. « comment tu voulais que je sache MOI que c'était ton anniversaire aujourd'hui ? » c'était pas comme si ils étaient proches amis après tout. Et elle s'en veut à cet instant, de se radoucir malgré elle, croisant les bras devant elle pour tout de même donner au change, le ton de sa voix est tout de même moins agressif. « c'est cool, j'sais maintenant où tu traîneras ce soir pour fêter ça vu qu'aux dernières nouvelles t'as à tout prix besoin d'une fille. » elle bouillonne mais tente de ne pas le montrer, a juste envie de l'ennuyer un peu plus afin de lui faire regretter son coup de chaud et lui lance alors qu'elle s'éloigne et feint l'indifférence « c'était des copies, au fait. Elles étaient censées s'auto-détruire après que tu les aies vu mais c'est cool de voir ta réaction quand même, ça révèle des choses c'est bien. » Alicia entre dans la pièce vide des bureaux, point crucial où ils se sépareraient sans doute pour différentes occupations. Elle refusait de lui souhaiter un bon anniversaire en ces conditions, le cœur étreint d'une compassion étouffée sous son agacement de ne pas y avoir pensé, elle s'en voulait presque d'avoir autant mis l'accent sur l'anniversaire d'un autre dont elle n'en avait que peu faire quand lui, avait été oublié. Ce n'était pas juste mais d'un autre côté, ses propos l'agaçaient toujours.

Miles Bletchey
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sorciers adultes

- Jeu 21 Avr - 0:24

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Il se sait injuste avec elle, Miles. La plaisanterie d’Alicia n’avait rien de si terrible que cela, mais ses nerfs étaient encore à vifs après ce qu’ils venaient tous de traverser. Il n’avait fait que tout refouler jour après jour, persuadé que ça fonctionnerait – n’était-ce pas ce qu’il faisait depuis des années ? Ignorer ce qu’il pouvait bien éprouver, choisir de tout prendre comme une plaisanterie, y compris les sujets les plus graves. Méthode qui n’a rien d’infaillible, contrairement à ce que le serpent pouvait penser, puisque c’est Alicia qui écope de tout son agacement et de sa frustration. Il n’en démord pas pourtant, alors qu’il a l’audace d’acquiescer quand elle s’offusque face à ses mots. Il s’enfonce, même, sous-entendant à quel point il serait aisé de trouver une autre sorcière quand il n’en a aucune envie. Elle n’avait toutefois pas besoin de le savoir, pas vrai ? Elle n’avait pas besoin de savoir qu’elle était la seule qu’il voulait près de lui, qu’il n’y avait qu’elle qui hantait ses pensées. « C’est ça, parce que t’aurais réagi autrement toi, face à cette blague débile ? » L’anglais ne souligne pas à quel point il aurait été indifférent face à une insulte lancée à sa mère et n’ajoute pas que, si ça avait été le cas, il aurait sans doute renchérit juste par plaisir.  Quand la réalisation tombe et qu’Alicia s’imagine qu’il s’agissait de son anniversaire, Milo est étonné de la voir se radoucir légèrement, ne s’imaginant pas qu’elle puisse en avoir quelque chose à faire. Pourquoi s’en soucierait-elle, quand sa propre mère n’avait pas daigné lui adresser une lettre ce jour-là ? Il a l’impression de détecter quelques points de jalousie dans sa voix sans en être tout à fait certain, lui-même troublé par sa réaction. « Laisse-tomber, c’est déjà passé. » Il sait bien que sa partenaire ne pouvait pas le savoir, puisqu’il n’avait pas vraiment ce genre de relation. Leur relation était… bien trop compliquée pour qu’il ne parvienne à vraiment l’expliquer. Ils n’étaient plus tout à fait ennemis, mais n’étaient pas amis non plus et en dehors de cette étiquette de partenaire octroyée par leur travail, tout était encore trop flou. Il se fige soudain à ses mots, colère qui fond brutalement quand il réalise qu’il s’était emporté pour rien et qu’elle n’avait rien voulu faire d’autre que le taquine, comme lui avait si souvent l’habitude de le faire. Il ne dit pas un mot quand elle le quitte pour le bureau où ils devaient tous les deux travailler alors que lui prend encore quelques secondes pour réaliser. Il glisse une main dans sa poche et n’y trouve plus que des petits morceaux là où se trouvaient les photos, preuve qu’Alicia n’avait pas l’intention de laisser les autres les voir. Un « fuck » qui quitte ses lèvres quand il réalise à quel point il avait été idiot avec elle, une nouvelle fois. Lui emboîtant le pas, il se dirige vers son bureau où il s’installe, dépourvu pourtant de la moindre concentration alors que les regrets viennent lui mordre le cœur. Elle ne méritait pas ça, Alicia, de subir ses humeurs sous prétexte qu’il était incapable de gérer ses émotions correctement. Le dossier qu’il avait sous les yeux et qu’il était supposé boucler lui paraît presque illisible alors que son esprit revient constamment vers sa partenaire. Soupirant, il décide de récupérer le dossier concernant l’agression de Vesper avant de se lever et d’aller vers le bureau d’Alicia, s’asseyant sur la chaise libre à côté d’elle sans lui demander son avis. « Il faut qu’on termine ce rapport. » Ce n’était qu’un prétexte alors qu’il avait bien plus urgent à boucler, Milo, et qu’il aurait très bien pu le terminer seul. Toutefois, l’envie de revenir vers elle s’était manifestée et il n’avait pas trouvé d’autre moyen. Plume en main, il griffonne quelques mots avant que son regard ne bifurque irrémédiablement vers Alicia. « Il est déjà passé. Mon anniversaire, je veux dire. C’était.. Le jour où j’ai trouvé Katie. » Ses yeux se posent à nouveau sur le papier face à lui, ignorant consciencieusement celui de la brune. « Mais c’est rien, on s’en fout. » Il n’était plus un enfant alors il n’était plus supposé accorder autant d’importance à une journée qui, finalement, ressemblait aux autres sur bien des points. Soupirant, le serpent se tourne enfin vers Alicia, ne sachant pas véritablement comment gérer la dispute qu’il avait lui-même causé. « Allez, arrête de bouder. Tu le sais que je suis con, parfois. » Regard qui croise le sien alors qu’il tente un sourire en même temps qu’il pousse sa jambe de la sienne dans un mouvement complice. « … ok, souvent. » admet-il volontiers. La colère n’est plus, terrassée par Alicia et ce sentiment d’avoir été injuste avec elle. L’air de rien, son bras glisse sur le dossier de la chaise de la sorcière, alors qu’il hausse les épaules avec nonchalance. « It shouldn’t surprised you, though. I told you that I’m your pain in the ass. » Et Miles ne sait pas s’il fait bien, d’évoquer cette nuit qui avait été tabou entre eux depuis, alors qu’ils avaient été tous les deux trop accaparés par leur travail. Il ne devrait pas, sans doute, mais tout lui échappe avec aisance quand elle est là – ses mots, sa résistance et surtout, son cœur.

Alicia Spinnet-Bletchey
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sorciers adultes

- Lun 25 Avr - 3:02

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Elle avait merdé, pas vrai ? Du moins c'était ainsi qu'elle ressentait la finalité de la toute première conversation de sa journée, alors que le jour n'était pas même encore levé, une dispute de plus – si on pouvait appeler cela comme tel – à leur si beau palmarès depuis toutes ces années. Et elle ne sait pas Alicia pourquoi elle s'obstine sur ce chemin là, pourquoi elle ne peut tout simplement pas laisser les choses couler, ses paroles passer par dessus sa tête, passer à autre chose sans le moindre soucis comme elle aurait pu le faire avec un autre. Il lui avait toujours été impossible d'ignorer le Bletchey, non pas seulement ces derniers mois mais aussi au fil de ces dernières années. Et qu'importe si la raison se trouvait si facilement dans ce comportement idiot qu'il détenait à son égard, elle savait au fond Alicia, qu'il y avait peut-être une autre raison. Bien plus dissimulée, si peu assumée, celle d'un attachement évident qu'elle n'avait jamais permis et qui pourtant s'était imposé à elle sans lui donner le moindre choix. C'était d'ailleurs sans doute à cause de celui-ci que là, elle se sentait nulle. Idiote d'avoir oublié son anniversaire – même si elle savait très bien qu'elle n'était pas devin, comment aurait-elle pu ? - ennuyée d'avoir blagué sur ce sujet sans même savoir qu'elle mettait les pieds dans le plat. C'était surtout les réponses en demi-teinte de l'aspirant auror qui l'avaient fait tiquer, comme si cet événement n'était pas si important alors qu'il l'était bien évidemment. Si sa famille n'était pas parfaite, Alicia y avait découvert la joie et la reconnaissance liée aux anniversaires, leur importance, la célébration d'une vie qui existe et qui continue, qui s'exalte en la personne concernée. Miles n'avait pas eu droit à tout cela, plus encore, un déni évident avait été mis en place et quelque part, Alicia en était révoltée. Comment donc était-ce possible ? Elle qui croyait que la fête était son second hobby après le fait d'ennuyer la terre entière.

A son bureau, ses pensées fourmillent de toutes ces questions et réflexions à son égard tandis que ses doigts s'activent déjà auprès de plusieurs dossiers ne réussissant pourtant pas à réellement la captiver. Et l'aspirante auror le sait non loin derrière elle, d'autant plus lorsqu'il vient s'installer à ses côtés comme parfois il en avait l'habitude. Quelque chose qui la faisait toujours pousser de profonds soupirs, sauf aujourd'hui où la brune préféra l'ignorer. Elle ne savait pas vraiment comment se positionner à dire vrai, entre la compassion et l'agacement toujours présent face à sa réaction. L'excuse du rapport à terminer aurait pu lui faire relever un sourire, mais elle parvient encore un peu à rester de marbre tout en feintant le feuilletage d'un autre dossier qu'elle tenait toujours en main. Elle avait toujours été plutôt bonne actrice Alicia et comptait sur cela pour ne pas se laisser dérouter et surprendre dans cette attention qui était pourtant entièrement pour lui. Alors qu'il griffonne et qu'elle s'occupe de rechercher elle aussi sa plume, sa main s'immobilise au dessus de sa feuille aux premiers mots qui suivent, entièrement attentive malgré tout. Son cœur s'étreint alors malgré elle, d'une douce compassion puis d'un remerciement encore présent d'avoir été présent lorsque cela avait été au tour de sa meilleure amie de se faire attaquer. Elle se souvient encore du message que Miles lui avait envoyé ce jour-là afin de la prévenir, de la reconnaissance qu'elle avait ressenti et qu'elle ressentait toujours. Alors elle se contient mais de plus en plus difficilement, notamment lorsqu'il semble clamer que l'on peut se ficher de son anniversaire passé. Ses sourcils se froncent, il insiste, lui arracherait presque un sourire à sa première phrase mais réussit à le faire véritablement au moment où son regard croise le sien et que sa jambe pousse la sienne. Son apparence imperturbable se craquelait toujours quoi qu'elle fasse et un soupir dévala ses lèvres, refermant son dossier contre elle d'un geste sec. Lorsqu'il glisse son bras sur le dossier de sa chaise en s'approchant un peu plus d'elle tout en osant rappeler certains mots censés être bannis de leur vocabulaire et souvenirs, sa jambe alors se déplie et son talon percute l'un des pieds de la chaise roulante de Milo afin de l'éloigner d'elle dans une glissade. « Such a pain in the ass, yeah. » insiste Alicia qui dépose ensuite son dossier dans un coin de son bureau avant d'attraper le rapport qu'il avait ramené en lisant les lignes d'informations à remplir qu'il leur restait. « Il va falloir que V. y mette aussi son point de vue, tu lui transmettras. » Ses yeux caramels se relèvent à son adresse afin de trouver l'assurance qu'il le fera avant qu'elle ne s'arrête un instant aux traits de son visage dont elle se surprenait à apprécier leur légèreté nouvelle. « Ça ne pressait pas.. Il n'est même pas huit heures que tu me fais faire de la paperasse. T'es le pire Bletchey. » un sourire en coin craque à la fin de sa phrase avant qu'un air détaché ne tente de s'installer sur ses propres traits au moment de viser à nouveau de son attention le papier. « Et je ne suis pas d'accord, on ne s'en fout pas, des anniversaires. » cette fois, le ton de sa voix était implacable et s'il avait à redire là-dessus, elle saurait sans le moindre soucis assurer son point et l'en convaincre. Terminant de compléter par sa signature le dernier paragraphe du rapport sous ses yeux qu'elle avait déjà prérempli le soir-même de l'affaire dont il était question, Alicia finit par lui refiler sans attarder son regard sur lui. « Essaie de ne pas finir le café ce matin. » elle ne voulait pas plus sourire, pas plus craquer alors qu'il la déconcentrait déjà dans sa journée professionnelle. Tout de même amplement soulagée que l'abcès se soit aussi vite crevé, laissant son regard discrètement planer sur lui au moment où il se leva afin de retrouver sa place. Elle souriait désormais derrière son dossier repris Alicia, finalement plus détendue et apaisée malgré cet idiot de Bletchey avec qui il n'était pas toujours si compliqué de travailler.



( 12:30 )

« Attendez ! » s'exclame Alicia au moment de glisser sa main sur la porte de l’ascenseur du ministère, entrant dans la cage de velour rouge dépassé et pas de très bon goût, de façon in-extremis. Soulagée de ne pas l'avoir raté alors qu'elle aurait du attendre une bonne dizaine de minutes son retour – le rush de cette heure du déjeuner rendait les déplacements compliqués – elle s'engouffra dans l'étroitesse bien connue de l'engin tout en reconnaissant les têtes de ses collègues. Alicia se faufile sur la droite, à la seule place restante et se satisfait à l'idée qu'elle pourrait bientôt convenablement respirer en ce lieu bondé parce qu'elle quittait généralement l’ascenseur à un étage peu fréquenté – celui la menant au passage jusqu'aux rues de Londres où elle pourrait aller acheter son déjeuner dans son café préféré. Seulement en trouvant sa place, ses yeux caramels rencontrent le brun clair de ce collègue qu'une heure plus tôt, elle avait déconcentré d'une boule de papier froissée en plein milieu d'une présentation auprès de deux autres de leurs team. Un sourire coupable vint tisser ses lèvres, sourire qu'elle tenta pourtant d'effacer dans un « Bletchey. » plus ou moins sérieux. Se mettant de dos à lui, le coin de ses lèvres continuait à creuser ses joues sans qu'il ne puisse la voir, ressentant sa présence dans son dos tandis que la magie activait la cage dans laquelle ils étaient enfermés pour le moment.

Miles Bletchey
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- Dim 1 Mai - 13:27

( fin-novembre 1998, 6:45 am.)

Avec Alicia, il y a toujours cette crainte qui persiste, celle d’être allé trop loin. Miles se connaît, il sait à quel point il peut être injuste quand l’agacement prime sur le reste. Et s’il ne se soucie pas vraiment des mots qu’il peut utiliser avec certains sorciers revêtant peu d’importance à ses yeux… C’est différent avec la sorcière. Alors forcément, il cherche à se rattraper, à effacer cet air impassible qu’elle se donne pour faire naître ce sourire qu’il aimait tant. Quand il voit ses lèvres s’étirer et qu’elle l’éloigne de lui en faisant rouler son fauteuil, il ne peut que rire, considérant alors qu’il s’agissait d’une victoire pour le futur auror ayant réussi à effacer l’agacement qu’il avait généré en agissant comme un idiot. Un simple hochement de tête quand elle évoque Vesper, il ne peut que rire alors qu’il ne croit pas un instant en ses mots. « Tu dis n’importe quoi, on sait tous les deux que tu t’ennuierais sans moi. » L’inverse était plus que vrai alors qu’il ne pouvait s’imaginer meilleure partenaire à ses côtés, même si des différents les opposaient parfois  -ils parvenaient toujours à les mettre derrière eux et à travailler ensemble avec efficacité, ce qui n’était pas donné à tous les duos. L’anglais est surpris par la fermeté avec laquelle Alicia appuie sa position sur les anniversaires, ne s’attendant pas véritablement à ce qu’elle se soucie du sien quand sa propre mère ne l’avait pas fait. « Je savais pas que les anniversaires étaient une fête sacrée pour toi. » dit-il, ne désirant pas se disputer avec elle sur un sujet aussi ridicule alors que c’était déjà celui-ci qui avait provoqué un premier désaccord entre eux ce matin-là. Une fois le dossier signé, Milo le récupère et se relève. « Essaie de pas trop penser à moi. » lance-t-il avec un clin d’œil, soulagé de voir que tout était réglé entre eux avant qu’il ne retourne vers son bureau pour cette matinée de travail.


( 12:30)


Comme toujours, l’heure du déjeuner arrive rapidement. Il s’immisce dans l’ascenseur desservant le ministère, décidé à déjeuner dans l’espace cafétéria réservé aux employés. Comme toujours, l’ascenseur est bondé, ce qui rend l’anglais indifférent… Du moins jusqu’à ce qu’Alicia n’entre à son tour et ne s’installe devant lui. « Spinnet. » offre-t-il en retour alors qu’il voyait là l’occasion idéale de se venger de la distraction qu’elle lui avait offerte quelques heures plus tôt, alors qu’elle lui avait envoyé une boule de papier pour le déconcentrer. La proximité générée par l’étroitesse de la cabine allait lui servir alors qu’un sourire malicieux n’étire ses lèvres. Sa main droite s’approche pour venir effleurer les doigts de sa main. En apparence, pourtant, il reste concentré sur le mur de la cabine face à eux, veillant à ne pas éviter les soupçons même si de toute façon, il était convaincu que chacun était trop plongé dans ses propres occupations pour prêter attention aux autres. Le serpent offre une légère pression à la main de sa collègue avant de venir cette fois descendre sa main pour venir effleurer sa cuisse. Deux arrêts plus tard,  la cabine s’arrête si brutalement que tout le monde s’agite en son sein, alors qu’il rattrape Alicia de ses mains entourant sa taille. Il en profite pour se pencher un peu. « C’est incroyable, quand même, que tu me tombes toujours dans les bras comme ça... » murmure-t-il contre son oreille avant de rire quand elle se redresse. Seulement la sorcière quitte l’ascenseur à l’arrêt suivant et il faudra à peine deux secondes pour que Miles décide d’en faire de même, quand bien même il était supposé s’arrêter plus loin. « Spinnet attends, t’as oublié quelque chose ! » dit-il alors que la cabine repart et qu’il presse le pas pour la rattraper. Il tend la main vers elle, poing fermé comme s’il contenait un objet. Quand elle finit par tendre sa main vers lui, Milo en profite pour ouvrir sa main, vide, et s’emparer de la sienne pour l’attirer vers lui. Sans lui laisser le temps de protester, le futur auror dépose ses lèvres contre les siennes, débordant d’une audace qui n’avait pas lieu d’être ici, sur leur lieu de travail… Mais le couloir était vide et l’occasion trop belle pour qu’il ne la saisisse pas, peu importe les conséquences. Son autre main glisse sur sa joue alors qu’il s’accorde quelques secondes de plus contre ses lèvres, à profiter de cet instant qui sera assurément trop court. Quand il s’écarte, il fait quelques pas en arrière, affrontant son regard avec un sourire amusé. « Tu pouvais pas partir sans ça alors que t’en mourais d’envie... » Ce qui était plutôt son cas à lui mais elle n’avait pas besoin de le savoir, pas vrai ?

Alicia Spinnet-Bletchey
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- Sam 14 Mai - 3:31

( 12:30 )

Se placer devant le Bletchey au sein de cette si étroite cabine n'était pas la chose la plus stratégiquement intelligente à faire et si Alicia le savait, rien n'avait pourtant pu l'empêcher de s'y positionner. Parce qu'elle appréciait ces jouxtes éternelles entre eux depuis un nombre de temps devenu incalculable, gardant bien en tête -et jusqu'à son sourire discret- la malice qui s'emparait d'elle au souvenir de l'expression qu'avait revêtu l'anglais au moment où une boule de papier lui était littéralement atterrie sur le haut de sa tête en pleine présentation. Évidemment que c'était bas et même plutôt enfantin, mais n'était-elle pas en train de prendre des notes à cet instant précis et donc hors d'accusation ? Alicia sourit au moment de sentir les doigts de l'auror effleurer les siens et son regard s'abaisse au sol en tentant de chasser la culpabilité du plaisir et du jeu s'affichant sur ses lèvres. Elle avait parfois l'impression d'être revenue à l'époque de l'adolescence quand elle était avec lui, sauf qu'ils étaient collègues désormais et même absolument pas censés s'entendre, ni même autant apprécier se toucher. Mais la main chaude de Miles sur sa cuisse ne réussit pourtant pas à l'alarmer sur le fait qu'ils allaient trop loin, elle qui pourtant aurait du sortir dès le premier arrêt possible afin d'éviter l'imprudent agaçant, se voyait désormais attrapée dans ses bras dans la pire des fausses excuses qu'il ait pu inventer jusqu'ici grâce à l'intervention d'une secousse de l’ascenseur. Seulement ses sourcils se froncent et ses mains se posent sur les siennes pour aussitôt s'en défaire parce qu'elle remarque un regard furtif à leur encontre au moment où il semble croire qu'il est malin de dire de telles choses à voix haute. N'était-il pas temps qu'elle arrête de craquer pour l'interdit et reprenne plutôt ses esprits ? « C'est incroyable toutes les excuses que tu trouves pour ce soit pour une fois le cas. » siffle t'elle entre ses dents en capturant son regard un instant avant de s'extirper de lui, de la cage d'ascenseur, de ce désir de plus qu'il avait éveillé et qu'elle laissait bien volontiers entre ses mains seules. Derrière elle et très loin – elle l'espérait – Alicia commence à traverser l'un des longs couloirs du Ministère en quête de sa sortie quand la voix de son agaçant collègue la ramène à lui.. un peu trop vite. Son jeu la fige alors qu'elle l'observe et s'agace de son fichu sourire arrogant. « J'ai rien oublié. » se bute t'elle même si sa main finit par se relever afin d'attendre, impatiente, de ce qu'il s'agissait. Lorsque la sorcière est alors attirée à lui dans un subterfuge sournois afin de l'embrasser en plein couloir du Ministère, ses barrières flanchent premièrement et elle pourrait avouer qu'elle ne sait absolument pas pourquoi, seulement témoignent alors le flot de sensations retrouvées et appréciées pour elle de son envie évidente, la trahissant totalement. Les doigts du Bletchey glissent même sur sa peau avant qu'elle ne réalise soudain de plein fouet l'existence de ce baiser impromptu dans ce lieu absolument pas propice. Alicia se sépare alors de ses lèvres d'un mouvement hâtif en le fusillant du regard lorsqu'elle a enfin reculé, le cœur battant si fort qu'elle tente également de le faire taire. « Mais par Merlin ça va vraiment pas toi ?! Faire ça, ici ? Comme ça ? » elle s'insurge, comme si ce n'était pas la première fois qu'il lui volait un baiser, comme si elle n'en avait profité et n'avait pas envie qu'il recommence. « Ugh, tu m'agaces. » elle semble abandonner, soupirant de frustration et d'agacement, tournant les talons tout en le menaçant. « T'avises pas de recommencer, la prochaine fois tu te prendras un coup que tu regretteras. » et par cela, Alicia avisa d'un bref mouvement du bout de son index son entrejambe avant de continuer sa route, se frottant les lèvres de sa manche tout en tentant de calmer son rythme cardiaque éveillé et excité par l'échange qui venait de s'acter. La vérité était que de jour en jour ses barrières s'abaissaient en sa faveur et elle ne savait pas comment faire pour l'empêcher, ni même si au fond elle le désirait. Preuve étant qu'Alicia sait pertinemment que Miles la suit tout de même jusqu'à sa pause déjeuner et que quelque part, ça ne la dérange pas alors qu'une part d'elle lui rappelle que cela le devrait. « J'te préviens Bletchey, si tu critiques le meilleur café de tout l'arrondissement car monsieur a des goûts pas terribles, plus jamais tu me verras traîner avec toi à Londres. » ils sont dehors à présent et Alicia resserre son long manteau contre elle à la sensation du froid d'un hiver bientôt présent s'infiltrant, ils avancent alors dans les rues du quartier du Ministère en s'en éloignant. Côte à côte, le duo traverse une route puis descend dans une ruelle pas aussi fréquentée que toutes les autres par leurs collègues. « T'étais obligé ? De m'embrasser je veux dire. On aurait pu se faire voir et avoir des ennuis et tu le sais. » elle le rappelait à l'ordre mais ne venait pas tout à fait lui reprocher l'acte intime dans sa première nature ce qui la fit songer à autre chose. « Tu te dis pas parfois que m'embrasser juste pour la blague est un peu extrême ? » parce qu'il ne s'agissait que de ça évidemment et non pas d'une possible réelle affection démontrée de la part de l'auror, c'est ce dont elle se convainquait pour rassurer un cœur qui n'était pas encore prêt à l'éventualité qu'un autre veuille s’amouracher de lui. Ils n'étaient pas destinés à plus de toute manière et les rares dérapages qu'il y avait bien pu avoir entre eux ne voulaient absolument rien dire. C'est en entrant dans son café habituel qu'Alicia relève son regard vers lui et est frappée par combien il est tout aussi beau dans cet autre contexte et environnement qu'elle appréciait, écharpe soulignant sa mâchoire, le brun de ses yeux dont elle détourne rapidement le regard de peur de s'y perdre. « Tu perds rien pour attendre, tout ça parce que t'es pas capable de garder ta concentration quand une boule de papier te vole dessus.. Et ça se dit auror vigilant.. » la taquinerie reprend, le sourire en coin également tandis que la sorcière coupe court à la conversation en commandant son menu du jour. Elle s'adresse avec familiarité au vendeur, conseille à Milo dans le creux de son oreille une autre option meilleure à celle qu'il avait pris au hasard. « Ca m'étonnerait presque de ne pas te voir engloutir trois bières comme déjeuner. »


Miles Bletchey
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- Mar 31 Mai - 23:03

( 12:30)


Forcément la remarque d’Alicia le fait sourire, parce qu’il pouvait bien dire ce qu’elle voulait encore et encore, lui savait qu’elle aimait autant que lui ces étreintes qu’étaient les leurs. Elle l’avait dit elle-même à sa demande, lui avait avoué qu’elle le voulait et si elle pouvait aisément accuser l’alcool, lui pouvait aussi facilement rétorquer qu’elle avait déjà cédé sans ça. Il ne le fait pas, toutefois, conscient que l’équilibre entre eux était encore précaire et que le moindre mot mal interprété pouvait tout détruire. Milo n’en avait pas envie, d’autant plus maintenant qu’il avait probablement accompli le rêve du Miles adolescent qui ne rêvait que d’un baiser d’elle, obtenant bien plus, tellement plus. Et même s’il ne devrait pas, même s’il aurait du prendre sur lui, il y a cette impulsivité qui est la sienne et le pousse à suivre ses envies sans se soucier des conséquences véritablement alors qu’il retrouve Alicia, usant d’une ruse pour pouvoir l’embrasser. Le baiser ne dure pas plus de quelques secondes mais c’est suffisant à renverser sa journée pour en faire une des plus agréable, lui qui s’était pourtant levé passablement agacé. C’est la sorcière qui le rompt, fusillant du regard un Milo amusé et fier, chassant ses interrogations d’un mouvement de la main. « T’oserais pas. Imagine si tu me frappes tellement fort que tu me la casses pour toujours… Non vraiment, ce serait un sacrilège de priver le monde d’une telle merveille. » Forcément il en fait des tonnes Miles, lui qui avait toujours tendance à faire l’imbécile, plus encore quand Alicia était là et qu’il pouvait lui arracher quelques sourires. Lui emboîtant le pas, il y a ce sourire un peu idiot qui éclot sur ses lèvres quand elle l’avertit, parce que c’est la preuve qu’elle ne le rejette pas tout à fait et même accepte sa compagnie pour le déjeuner, ce qui aurait été impossible à peine quelques mois plus tôt. « Wow je te permets pas, tu apprendras que je suis un excellent cuisinier et que mes goûts sont impeccables, merci bien. » Ce qui n’était pas tout à fait faux – il était capable de se débrouiller assez bien quand il s’en donnait la peine et faisait l’effort, ce qui arrivait quand il recevait… Et qui arrivait donc assez rarement car il ne prendrait pas la peine de cuisiner pour n’importe qui. Quand il était seul, l’envie n’était pas là, impression de perdre du temps alors que des plats moins élaborés faisaient l’affaire. Le froid mordant vient l’agresser soudainement, arrachant à l’anglais quelques frissons. Alicia capture pourtant rapidement son attention, le poussant à hausser les épaules. « Il y avait personne. Et dans le pire des cas, il suffirait de dire que c’est de ma faute, il sera bien trop ravi d’accepter sans protester et de me blâmer. » Yeux qu’il lève au ciel à l’évocation de leur instructeur, relation des plus tendue entre eux depuis des mois, depuis cette mission qui avait échoué et l’agression de Marcus n’avait rien arrangé. Il refuse d’y penser plus longtemps, préférant plutôt profiter de cette pause près d’Alicia. Regard qui va vers elle alors qu’elle assimile son geste à une blague – et il valait mieux ça, pas vrai ? Il valait mieux qu’elle s’imagine qu’il était détaché. Elle n’avait pas besoin de savoir que parfois, ses pensés divaguaient vers elle alors même qu’il était occupé à tout autre chose, elle n’avait pas non plus besoin de savoir qu’il était incapable de trouver une autre sorcière attirante depuis que ses lèvres s’étaient appropriées les siennes. « J’ai déjà connu pire comme blague. » Autant prétendre, autant faire comme si ce n’était rien de plus plutôt que d’assumer une vérité qu’il préférait encore enfouir. Quand ils pénètrent dans le café, le futur auror observe les lieux et ne peut s’empêcher de repérer la sortie de secours, réflexe gagné à travers cette formation qui le poussait à être prêt en toute circonstance. « Wow t’es vraiment obsédé par moi, t’arrêtes pas d’en parler... » Sourire amusé aux lèvres, il suit Alicia jusqu’au comptoir, la laissant commander tout en consultant les différents menus sans être réellement inspiré et demandant le premier plat venu jusqu’à changer d’avis quand la brune vient le conseiller en murmurant près de son oreille. « Pour qui tu me prends ? Je suis un être raffiné ! » Il en était plutôt loin, à vrai dire, sans en être l’exact opposé non plus. « En fait je garde les bières pour le dîner, ça passe mieux. » Regards échangés avec Alicia avant que les commandes ne se retrouvent déposées face à eux, Miles qui dépose quelques pièces pour régler les deux avant de récupérer la sienne. Il suit Alicia jusqu’à une place libre et s’installe face à elle, avec cette drôle de sensation qu’il s’agissait là d’une situation inédite, d’eux deux qui se retrouvaient à déjeuner ensemble, sans personne pour les entourer. Il observe un peu plus en détail l’endroit, appréciant l’ambiance chaleureuse qui s’en dégageait et à quel point sa partenaire semblait être à l’aise. « Tu viens souvent ici ? » Probablement, étant donné la façon dont elle s’était adressée au serveur. Son regard tombe sur elle alors que les rayons du soleil traversent la vitre et viennent illuminer son visage, ne la rendant que plus jolie encore. Il y a son cœur qui s’emballe face à cette vision des plus enchanteresses comme à chaque fois que sa beauté le frappait et il ne comprend pas vraiment, l’anglais, comment elle pouvait lui couper le souffle si aisément, sans rien faire d’autre qu’être elle-même. S’emparant de ses couverts, il attaque son plat et la première bouchée ne fait que lui confirmer qu’il a eu raison d’écouter Alicia. « Je dois avouer que c’est pas trop mal. » Ses pensées qui dévient vers toute autre chose, vers cette envie d’étirer le moment d’une autre façon, audace qui s’empare de lui et qui est alimenté par le bien-être qu’il éprouve quand il est près d’elle. « Tu fais quelque chose après le boulot ? Je voulais boire un verre pour fêter… tout ça. » Son anniversaire mais aussi et surtout la fin de cette enquête si longue et fatigante qui avait jouer avec leurs nerfs à tous. Il y a son cœur qui tambourine soudain et le pousse à se dégonfler alors qu’il avale quelques gorgées de son soda pour se donner une certaine contenance. « Enfn rêve pas, c’est pas un date évidemment. Il y aurait pas que nous, je vais demander aux autres après. » Miles qui ajoute ces quelques mots en haussant les épaules, feignant une certaine indifférence alors même qu’il ne désirait véritablement que sa présence à elle, la seule qu’il voudrait supporter jusqu’au bout de la nuit et plus encore.

Alicia Spinnet-Bletchey
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- Mer 15 Juin - 3:33

( 12:30 )

« You wish. » lâche Alicia d'un air faussement agacé, comment dont pouvait-elle être celle qui était obsédée par lui lorsqu'il était celui qui l'avait suivi pour l'embrasser ? Elle avait envie de le lui rétorquer d'ailleurs mais elle savait très bien que la conversation ne ferait que tourner en rond, de plus, pour une fois, elle n'était pas contre sa compagnie durant un temps de pause. La lionne qui pourtant devrait se méfier comme à son habitude, l'ignorer ou même le congédier, se dit que pour une fois, cela pourrait être intéressant. De partager un bout de son quotidien, l'inviter un peu dans le sien, espérant qu'elle ne regretterait pas de lui présenter ce café qui lui était cher depuis ces dernières semaines. Et elle ne peut s'empêcher de pouffer d'un léger rire malgré son expression désabusée à sa remarque sur les bières pour le dîner, elle pensait le cerner entièrement Alicia et puis parfois, comprenait qu'elle se trompait sur toute la ligne. Ce n'était uniquement qu'à cause de cela que son intérêt se réveillait à son sujet, curiosité naturelle et non pas parce que ses lèvres s'étaient invitées dans le dernier rêve qu'elle avait fait à son sujet. « La prochaine fois, c'est moi. » qu'elle lui glisse en le voyant payer avant de venir s'asseoir à une place libre, parfait endroit qu'elle occupait à chaque fois lui valant d'avoir un accès visuel sur toutes les entrées et sorties possibles, sur les grandes fenêtres donnant sur les rues alentours également, ne réalisant pas qu'elle venait d'insinuer qu'il y aurait une prochaine fois à ce moment particulier dans lequel ils étaient aujourd'hui. « Tous les midis, ou presque. Tu manges où toi ? » curieuse, Alicia attrape sa serviette et ses couverts et les replace bien droits et alignés, dans un réflexe qu'elle n'avait pas tout le temps, seulement lorsqu'elle se sentait un peu stressée. Pourtant, la présence de l'auror face à elle avait aussi le don de l'attiser et de l'apaiser. Drôles de sentiments et sensations se battant en duel tandis qu'elle tente de les oublier en commençant son repas. « Rien à voir avec le kebab de l'autre fois. » glisse t'elle dans un sourire détendu après l'aveu de Miles, regrettant bien vite de rappeler ce souvenir qui avait fait d'elle un électron libre alcoolisé et au verbe un peu trop libéré. Alicia l'observe lui, lorsqu'il lui propose de prendre un verre après le travail et analyse son comportement, avec un peu trop de réflexion tandis qu'elle remarque son léger malaise, sa façon d'attraper son soda afin de boire quelques gorgées destinées à l'aider. Sa tentative de compléter ses propos aussi qui finalement fait hisser un sourire aux lèvres d'Alicia. Elle réalise ce qu'il vient de lui demander et dans quel état cela l'a mit, surement serait-elle dans le même embarra si elle avait été à sa place mais elle ne l'était pas, parce qu'elle ne considérait pas ce genre de choses n'est-ce pas ? Un verre avec Bletchey après un rendez-vo.. un repas, simple, entre collègues, le midi ? Un peu audacieux de sa part de lui demander. « donc je suis la première à qui tu demandes.. » elle en joue Alicia, adorant le piquer quand elle le sentait un peu faiblir sans même réfléchir pourtant à la raison de son malaise. Seulement elle attrape elle aussi son soda – du même type que le sien alors qu'elle est toujours la seule qui le choisit lorsqu'elle sort avec ses amis – en boit une gorgée avant d'annoncer « je peux pas ce soir, il me fait finir tard. » et par il, elle entendait bien évidemment leur instructeur qui avait le don de les agacer ces temps-ci sans même qu'ils aient à se le dire. Et quelque part, elle en était un peu déçue de ne pas pouvoir le rejoindre afin de boire un verre. Se penchant un peu sur la table dans un air de mystère et secret partagé, elle dévie la conversation. « trois façons de s'échapper d'ici sans alerter les moldus et sans passer par la porte d'entrée. » un jeu entre aurors qu'elle appréciait et auquel elle le défiait, étincelle d'engouement dans le regard avant qu'elle ne se lève. « je reviens. » son porte-monnaie en main, Alicia alla récupérer un dessert. Une pâtisserie sucrée avec de la crème et des choux, le dessert qui paraissait le mieux et le plus adéquat pour la bougie qu'elle ajouta dans le secret de sa main recourbée et du bout de sa baguette sur le gâteau. En revenant vers lui, elle déposa la pâtisserie devant lui tout en glissant une main sur son épaule, debout à ses côtés, croisant son regard dans un air entendu. « tu peux faire tous les vœux possibles maintenant. » et que surtout, il ne dise pas aux autres combien elle avait été tendre et si faible envers lui en cet instant, malgré le brun clair de son regard qu'elle accrocha du sien avec plaisir, le sourire aux lèvres de savoir le ravir par son cadeau sucré, parce que finalement, il le méritait Miles. Plus encore que cela, mais elle n'était pas encore prête à l'avouer. « t'imagines si ça avait été une demande de date ? les réactions de Flint et des filles ? non vraiment c'est presque comme si l'un de nous deux avait perdu un pari.. » un sourire sur les lèvres, elle se rassoit face à lui et joint ses mains sous son menton tout en l'observant, sans même réaliser être revenue sur le sujet du date parce qu'il lui restait en tête, sans même comprendre que si elle tentait de croire que l'idée était ridicule pour eux deux d'imaginer bien s'entendre jusqu'à carrément partager un rendez-vous, peut-être qu'au fond elle aurait bien voulu partager ces bières en tête à tête ce soir.

Miles Bletchey
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- Jeu 16 Juin - 21:52

( 12:30)


La prochaine fois. Alicia imaginait qu’il y aurait une prochaine fois, et l’idée fait naître un sourire idiot sur ses lèvres. Il ne relève pas, pourtant, conscient que de toute façon elle nierait probablement avoir utilisé ces mots. « Ça dépend. Quand on a le temps, je vais manger avec Marcus. Sinon je reste au bureau et j’en profite pour m’entraîner direct après avoir mangé. » Miles ne rentrait jamais chez lui, préférant de loin rendre ce temps le plus profitable possible. Il esquisse un sourire alors qu’elle évoque une soirée qui lui avait permis de la découvrir sous un jour nouveau alors qu’elle se montrait bien plus démonstrative et spontanée quand elle était ivre – et qui lui avait permis de retrouver son corps un peu plus tard, aussi, même s’il tente de faire taire ces souvenirs qui n’avaient fait que peupler ces rêves pendant des jours. « Hm je suis pas sûr… Je veux dire, si je me trompe pas, t’as quand même qualifié ça du meilleur plat ayant été inventé. » L’occasion était trop bonne pour qu’il s’abstienne de la taquiner, même s’il ne reste pas à l’aise bien longtemps, Milo. Il y a cette envie de passer un nouveau moment avec elle qui se manifeste et le pousse à l’inviter et même s’il prétend que l’invitation est générale, il n’est pas tout à fait sûr qu’Alicia n’ait pas de doute à ce sujet. « C’est le hasard. T’es là alors c’est pratique, c’est tout.. » C’est peu convaincant alors il se concentre sur son plat parce que c’est bien plus facile qu’affronter son regard sans se trahir. Il ne peut que lever les yeux au ciel, parce qu’évidemment c’est leur instructeur qui vient gâcher l’instant comme c’était trop souvent le cas ces dernières semaines. Il faut dire que l’anglais n’était pas le plus objectif à ce sujet, lui qui avait déjà à de trop nombreuses reprises subi les remontrances de leur supérieur. Il ne dit pas un mot à ce sujet toutefois, par désir justement de ne pas gâcher un peu plus ces quelques instants volés à la brune en parlant de cet imbécile. L’envie de boire un verre s’estompe aussi maintenant qu’il sait qu’elle ne sera pas là mais ça aussi, Miles se garde bien de le lui avouer. Heureusement, alors qu’il finit son plat, Alicia parvient à le distraire par ce jeu qui l’amusait et qui le pousse aussitôt à réfléchir. Tellement concentré, il se contente de hocher la tête quand elle se lève. Quand il parvient à trouver les différentes sorties, il sent sa main sur son épaule et voit le gâteau et la bougie, ce qui le pousse à lever la tête vers sa partenaire, surpris. Il ne s’attendait pas à un tel geste et déjà, il sent son palpitant se serrer sous le poids d’une tendre affection éprouvée face à cette attention qu’elle venait d’avoir. Un sourire sincère orne ses lèvres alors qu’un « merci » les franchit, avant qu’il ne ferme les yeux et souffle sans même hésiter. C’était elle, son vœu, celui qu’il avait formulé sans s’en rendre compte et sans l’assumer totalement – mais il était évident qu’il ne pourrait jamais obtenir plus précieux et important qu’elle. Il n’en a pourtant pas tout à fait conscience tant la pensée s’était imposée à lui avec une spontanéité qui l’effrayait. « J’ai souhaité d’être toujours aussi beau, ce serait trop dommage de devenir moins canon en vieillissant ! » plaisante-t-il en riant alors, avant de se souvenir de leur jeu. « Oh et je prendrai d’abord la sortie du personnel, évidemment. Ensuite… Je suppose qu’il y a une fenêtre dans les vestiaires et enfin, je passerai par la sortie dans la cuisine. » Tout restait hypothétique – Miles ne connaissait pas l’endroit mais il s’agissait de déductions logiques faites avec ce qu’il avait observé et ce qu’il connaissait des cafés et lieux de restauration en tout genre. Alors qu’il coupe un morceau de son dessert, l’auror est surpris par le sujet vers lequel se tourne à nouveau Alicia, s’imaginant que l’idée avait été abandonnée et qu’ils ne reviendraient plus sur celle-ci. « Ça vaudrait presque le coup qu’on tente juste pour voir leur tête. Les filles seraient sans doute au bord du malaise et Marcus… Marcus me croirait probablement pas au début. » Peut-être que Milo exagérait un peu mais il était persuadé qu’il ne devait pas être loin de la vérité. « En tout cas je note que t’as encore l’idée en tête. » Sourire arrogant aux lèvres, il ne pouvait que souligner ce fait puisque c’était elle qui l’avait évoqué à nouveau. Il glisse la moitié de son dessert vers Alicia. « C’est non négociable. » se contente-t-il alors de dire tandis qu’il glissait un des choux entre ses lèvres. Il aurait pu juré n’avoir jamais mangé meilleure dessert mais il savait que l’impression était dû au contexte si particulier. Milo n’était pas vraiment habitué aux petites attentions de ce genre alors, nécessairement, il en éprouvait une certaine joie difficile à cacher. Dessert terminé et café quitté, il y a toujours ce sourire idiot qui étire ses lèvres et qu’il ne parvient pas vraiment à maîtriser. « C’était plutôt sympa comme endroit. Peut-être que tu me croiseras par le plus grand des hasards ici de temps en temps. » Mots lancés alors qu’il la pousse doucement de son bras dans un mouvement complice, amusé. Et alors qu’ils pénètrent à nouveau dans le bâtiment du ministère, Milo réalise que cette journée n’était pas si désastreuse, finalement.


( 18:30)


La réunion semblait s’éterniser, comme bien souvent. Milo était soulagé d’avoir décidé de s’installer au fond, s’éloignant le plus possible du regard de l’instructeur. Il n’avait été qu’à moitié étonné quand Alicia s’était installée à côté de lui – et même si elle prétendait que c’était uniquement en raison du manque de place, le serpent savait qu’il s’agissait d’un prétexte et qu’elle ne cherchait qu’à profiter de la présence de l’auror le plus agréable et drôle de leur équipe. Ils étaient assis depuis quarante-cinq minutes déjà quand l’anglais sentit une pression contre son épaule. Tournant légèrement la tête, son regard se posa sur Alicia qui s’était alors endormie, tête retombant contre lui. Il aurait pu la réveiller mais elle lui semblait bien trop apaisée alors il ne dit rien, se contentant de sourire et de reporter son attention sur l’instructeur – plus pour s’assurer qu’il ne remarquait pas que sa partenaire s’était endormie plutôt que pour suivre véritablement. De là, il pouvait sentir son parfum l’embaumer, fragrance dont il se rappelait de toute façon à la perfection alors que son cœur s’emballe à cause de cette proximité davantage appuyée. Une trentaine de minutes et enfin, l’instructeur met un terme à la réunion alors que rapidement, les aurors autour d’eux se lèvent pour quitter la pièce. Milo se tourne vers Alicia, toujours endormie. Sa main se dirige d’abord vers son visage alors qu’il s’imagine la réveiller d’une tendre caresser avant de se raviser – ils n’avaient pas ce genre de rapport, après tout. Ils n’étaient que des collègues alors il ne pouvait pas se laisser aller de la sorte, pas vrai ? « Hm hey Alicia.. » murmure-t-il en venant exercer une légère pression sur son épaule. La brune bouge un peu avant de se réveiller et il y a cette partie de lui qui continue à s’émerveiller de la voir aussi jolie peu importe les circonstances. « C’est dingue comme tu profites de la moindre occasion pour te rapprocher de moi, quand même. » plaisante-t-il alors qu’elle se redresse et que Miles en fait de même, se levant de sa chaise. « T’avais l’air d’en avoir besoin alors je t’ai pas réveillé. T’inquiètes, t’as rien loupé. » Rien si ce n’était les paroles inutiles habituelles. Finalement, le seul élément intéressant de cette réunion restait l’instant où Alicia s’était endormie contre lui, générant ainsi chez lui une tendresse sans égale.

Alicia Spinnet-Bletchey
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- Mer 22 Juin - 3:05

( 12:30 )

Tout se passait étonnement particulièrement bien, en la compagnie de l'auror que longtemps elle s'était mis en tête de se méfier. Plaisanteries échangées autour d'un repas et répartie toujours au rendez-vous, la lionne passe finalement un bon moment en ce lieu que pourtant, elle aimait garder pour elle. Comme l'impression que ce n'était peut-être pas si mauvais si elle lui abaissait certaines barrière afin de l'inviter un peu plus dans son monde, l'envie aussi, qu'il le fasse si il le désirait. Elle se rend compte alors qu'elle aimerait secrètement en apprendre plus sur lui et sait que cette idée aurait paru saugrenue à la Alicia d'il y a quelques mois. Lorsqu'elle arrive à lui faire la surprise de son gâteau d'anniversaire, un tendre sourire étire ses lèvres d'une arabesque qu'elle n'offre que si peu à ses collègues ou quiconque autre que sa fratrie ou ses meilleures amies. Une nouveauté de plus qui l'étonne, la fait soudain réfléchir à propos de l'idée saugrenue qu'ils puissent avoir un rendez-vous un jour. Amusement au bord des lèvres mais réelle attention à sa réponse afin de savoir ce qu'il en pensait, elle acquiesce à son ajout avant d'hausser les épaules. « c'est notre rôle d'éluder toutes les hypothèses et éventualités, non ? » réponse évasive qui ne voulait ni affirmer qu'elle y avait sérieusement songé, ni dire l'inverse tandis que la moitié du dessert lui est soudain proposé. Ses caramels se relèvent en sa direction quand il lui annonce qu'elle n'a guère le choix alors elle incline légèrement la tête d'un remerciement poli et silencieux, attrapant sa cuillère afin de goûter au met sucré. Le choux fondant entre ses lèvres, elle commente toutefois « t'as vraiment gâché ton vœu sur quelque chose d'inévitable, c'est dommage quand même.. » afin de le taquiner un peu avant de se servir une nouvelle cuillerée de crème. Il lui est étrange et à la fois plutôt familier de rebrousser ce chemin jusqu'au ministère avec lui et elle ne réussit pas très bien à dissimuler son contentement Alicia tandis qu'à sa phrase, l'auror tente de feindre l'indifférence. « ugh, il va falloir que je me trouve un nouveau lieu favori alors.. » relevant son regard brillant d'un éclat complice en sa faveur, elle gardera une arabesque de satisfaction sur ses lèvres durant un bon moment après cela.


( 18:30 )

Elle s'est endormie Alicia et ce, sans même s'en rendre compte. La tête plutôt lourde finissant par reposer sur une épaule confortable à ses côtés, elle réalise qu'il ne s'agit pas de n'importe laquelle quand enfin ses yeux papillonnent. Il s'agit bien de la voix du collègue qu'elle semble bien trop croiser en ce jour et situations s'enchaînant aujourd'hui, se redressant soudainement avant d'en avoir la tête qui tourne. Les sourcils froncés et la bouche pâteuse, ses mains venant arranger ses mèches rebelles avant de passer sur son visage. Elle relève son regard sur la salle de réunion et son cœur s'emballe tandis que sa main se relève en l'air d'un air de whatever qu'elle offre à la première remarque du dernier auror resté en cette pièce, avec elle. Pourquoi donc? Ah oui, elle lui avait monopolisé l'épaule. Alicia se relève et une urgence lui fait tambouriner le palpitant. « Pourquoi tu ne m'as pas réveillée ? » et ses explications ne lui suffisent pas, elle tourne en rond un instant en essayant de voir s'il restait des informations écrites sur le tableau ou des papiers distribués, en vain. « Mais bon sang, tu n'aurais pas du me laisser dormir. Il a dû le remarquer en plus, j'suis pas censée dormir en pleine réunion. » elle n'était pas censée être imparfaite surtout et c'était ce que l'urgence de son regard, de ses gestes et de ses mots exprimaient tandis qu'elle quittait la salle avec Miles à sa suite. « J'ai dormi beaucoup de temps ? Tu penses qu'il m'a vu ? » elle commence à doucement paniquer, cherchant Vesper par un regard lancé dans une pièce adjacente afin d'avoir son point de vue. Il fallait dire que ces temps-ci ils étaient tous de plus en plus épuisés à cause de l'affaire actuelle et qu'après sa nuit chaotique, cela ne l'étonnait même pas qu'elle avait fini par céder aux caprices de son sommeil en demande. De plus, il serait mentir de dire que la chaleur et le confort apportés par l'auror ne lui avait pas été réconfortantes. « Spinnet, dans mon bureau dans cinq minutes. » la voix de l'instructeur raisonna dans le couloir derrière eux, les faisant se retourner et hocher la tête à Alicia qui sentit son anxiété prendre de nouveaux niveaux. L'homme les avisa tous les deux d'un regard avant de repartir à ses préoccupations et que ses caramels à elle se tourne en direction de Miles, blême. « Prends une bière en plus ce soir en mon honneur, je ne vais sans doute pas quitter le bureau avant demain soir. »

Miles Bletchey
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- Mer 29 Juin - 23:00

( 18:30)


« Parce que t’avais besoin de dormir. » Réponse désarmante de simplicité qu’il lui offre toutefois en haussant les épaules, fronçant les sourcils en voyant à quel point Alicia se mettait dans tous ses états. Si Miles n’est pas réellement étonnée de la voir s’affoler de la sorte, il s’abstient de tout commentaire, conscient que ce n’était probablement pas le moment de la chercher à ce sujet. « Et il n’est pas censé t’assommer de travail au point que tu ne t’endormes pendant une réunion, et pourtant... » Il n’est pas véritablement objectif, le serpent, lui qui en voulait encore à leur instructeur pour cette mission qui avait failli coûter la vie d’Alicia et le traitement offert après celui-ci. Toutefois, il estimait qu’il visait juste. Ils étaient tous épuisés après cette affaire compliquée qu’ils venaient de boucler, et plutôt que de relâcher un peu de leste pendant quelques jours pour leur permettre de récupérer, leur supérieur s’acharnait à faire comme si l’urgence était toujours là, ne leur laissant aucun réel répit. « T’en fais pas, il t’as sans doute pas vu. » Le peu de certitude qu’il affichait n’était sans doute pas très rassurant mais il ne tenait pas à lui mentir en lui affirmant qu’il n’avait rien vu. Quand Alicia continue à chercher autour d’eux, à s’affoler, Milo s’avance et l’attrape par les épaules. « Ali, sérieux, faut que tu te calmes. Respire un peu et arrête de paniquer. Il y a pas mort d’hommes, ok ? T’étais exténuée et t’avais besoin de dormir. S’il t’emmerde à cause de ça, c’est que c’est un véritable con. » Ce qu’il était, si on lui demandait son avis, mais là n’était pas la question. Quand la voix de l’instructeur raisonne, il la lâche brusquement et se recule d’un pas. Ce n’était pas qu’il désirait s’éloigner… Seulement, il savait qu’il ne l’appréciait pas véritablement et il craignait qu’Alicia ne soit injustement attaquée pour cette proximité apparente. Son regard se dirige à nouveau vers celui de sa partenaire, n’aimant pas véritablement l’inquiétude qu’il y lisait. « Si tu veux j’y vais et je l’énerve telleeeement qu’il finira par oublier ton nom pendant au moins deux semaines ! » offre-t-il en souriant. Si l’offre semblait être une plaisanterie, il en serait capable, pour elle en tout cas. Toutefois, il voit bien qu’Alicia ne plaisante pas alors, en levant les yeux au ciel, il abandonne. « Bon ok, je vais rien faire. » Simplement parce qu’elle n’en avait pas envie, à vrai dire. Chaque occasion était bonne à prendre pour provoquer celui qu’il ne supportait plus et qu’il avait hâte de moins voir une fois la formation achevée. « T’inquiètes, ça ira. Mais au cas où, c’est promis, je vais boire environ cinq bières pour toi. » Dernier sourire offert avant qu’Alicia ne remonte le couloir vers le bureau de l’instructeur. Et s’il était supposé rejoindre le bar, Miles n’en a pas envie et finit par s’installer sur son bureau, face à des parchemins qu’il était supposé terminer le lendemain. Il n’avait pas hésité un instant – une soirée sans elle ne valait pas véritablement la peine, après tout.

Quand il entend les pas d’Alicia vers lui, Milo se redresse brusquement alors qu’il était sur le poing de s’endormir, visage appuyé contre son poing. Il cligne des yeux à plusieurs reprises pour se ressaisir et se défaire de cette sensation d’engourdissement qui s’était fait sienne, tout en se tournant vers la brune. « Ouais alors en fait… J’avais du travail à finir. » Il hausse les épaules avec nonchalance tandis qu’il explique sa présence tardive en ces lieux alors qu’il était supposé profiter de la soirée pour se détendre avec quelques collègues. Mais il y avait eu ce besoin, celui de s’assurer qu’elle allait bien et que l’imbécile qui leur servait de supérieur ne l’avait pas trop importuné. Il était tout bonnement incapable de s’amuser alors qu’il savait que sa partenaire risquait de se faire réprimander pour s’être endormie lors d’une réunion barbante, ce qui était évidemment l’inquiétude normale éprouvée par n’importe quel collègue pour sa partenaire, pas vrai ? Guettant le moindre indice dans le regard de l’auror sur ce que l’instructeur a bien pu vouloir lui dire, il finit par s’impatienter, besoin évident d’obtenir des réponses. « Alors ? Ça a été ? » S’il tente de ne pas avoir l’air trop inquiet alors qu’il se relève pour être à sa hauteur, il ne peut retenir cette lueur préoccupée brillant dans ses pupilles alors qu’il l’observe, espérant par miracle que l’entretient n’avait porté sur rien de négatif.

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- Dim 3 Juil - 19:48


( 18:30 )


Elle panique légèrement Alicia – un peu plus que juste légèrement d'ailleurs, son rythme cardiaque s'emballe, ses pensées s'entrechoquent à la crainte d'avoir été vue par son instructeur en train de dormir – mais étrangement, elle ne s'affole pas plus. Et la raison réside en son coéquipier qui pour une fois, réussit à totalement calmer ce qui l'agite. Ses yeux se plissent d'ailleurs à ce fait, le regardant quelques instants d'un scepticisme traitant de ses propres pensées, incapable de savoir comment Miles Bletchey réussissait à cet instant précis à canaliser aussi bien et aussi vite l'angoisse qui la secouait. Ses yeux caramels s'attardent au contact de ses mains sur ses épaules avant de relever le regard vers lui, haussant celle de droite tout en acquiesçant silencieusement. Il n'avait pas tord, pour une fois. Mais l'instructeur intervient soudainement et elle remarque aussitôt qu'il se recule brusquement et le ton employé par le premier. Plus inquiète encore, elle n'arrive pas à faire poindre de sourire sur ses lèvres malgré le sien et sa tentative d'alléger ses pensées, la lionne lui offrant un froncement de sourcils bien connu et voulant bien signifier qu'il n'avait pas intérêt à se sacrifier de la sorte. Miles avait déjà assez de problèmes avec cet homme figure d'autorité de leur instruction, ils n'avaient plus beaucoup de temps à tenir sous son radar incessant et Alicia espérait sincèrement qu'ils arrivent à ne pas envenimer la situation. Et c'est à son sourire et ses dernières paroles encourageantes qu'elle attache son attention, acquiesçant une nouvelle fois en silence alors qu'un petit sourire pointait sur ses lèvres à l'évocation des bières en son honneur. Elle serait bien sortie avec lui ce soir, du moins eux, dans un bar à tout oublier et quérir un peu de divertissement. Qui aurait cru que la compagnie de Miles Bletchey puisse un jour être une solution aussi appréciable ? Elle prend son courage à deux mains Alicia, évite d'avoir un air trop coupable et n'attend guère longtemps avant de rejoindre le bureau qui la rendait tant craintive. Au sein de celui-ci, l'apprentie-auror est invitée à s'asseoir face à lui et passera la prochaine heure à partager avec l'homme ses informations et son rapport oral d'un dossier en cours, peu préparée à l'idée d'avoir à le faire sans dossier mais connaissant son sujet par cœur, elle se demande à un moment si il ne l'a pas fait exprès. Afin de la tester, comme il l'avait d'autres fois fait avec plus de régularité ces dernières semaines. Comme si elle était celle qui devait prouver ses capacités alors qu'il était celui qui l'avait mené dans une mission quasi-suicide. Alicia retient ses commentaires et agit avec professionnalisme, tant qu'il n'a rien à redire à sa transmission et qu'une forme d'adrénaline victorieuse et fière l'emplit au moment de prendre congé de lui après ce qui lui semble avoir été à la fois quelques minutes à peine mais aussi une éternité.

La sorcière doute du temps qu'elle a pu passer dans le bureau, d'autant plus lorsqu'en arrivant près des bureaux, son regard surprend la présence de quelqu'un qui ne devrait pas se trouver ici. Malgré tout, un sourire tisse ses lèvres et l'espace de quelques secondes, elle se demande Alicia si il est resté pour elle. Alors la même chaleur qui avait élu domicile au sein de sa poitrine à d'autres moments partagés avec lui s'impose à nouveau mais se diffuse avec douceur, la même tendresse qui dessine ses lèvres au moment de le voir cligner des yeux et se justifier. « Mh mh. » répond seulement la brune tout en s'approchant de son bureau non loin du sien en s'asseyant à moitié dessus, jambes tendues et bras croisés. « Non, c'était terrible. Dans une semaine je dois partir, il me vire. » lui annonce alors Alicia d'un air grave malgré une étincelle amusée au fond du regard, penchant sa tête tout en le regardant. Il était mignon quand il était à peine réveillé. Mais elle sursaute presque à cette pensée, dérivant son regard sur le reste de son bureau où un dossier était véritablement étalé. « il a essayé de me coincer pour un résumé sur un dossier que, malheureusement pour lui, je connaissais par cœur. » une certaine arrogance se tisse au ton de sa voix, elle n'allait pas cacher la fierté d'avoir réussi à défier son jeu. Alicia se détache alors de son bureau en se relevant et croise une nouvelle fois ses yeux tout en avançant vers le sien, un ton détaché éclairant ses lèvres mais son regard suggestif planant sur lui. « dommage que tu aies du travail finalement, apparemment il y avait une soirée et des bières de prévues ce soir, on a raté ça. » elle ne comptait pas aller au bar à cette heure-ci, pas dans l'état de fatigue dans lequel elle était même si l'adrénaline continuait encore de teinter son esprit mais quelque chose la poussait à le taquiner à ce propos, cette éventualité qu'ils auraient pu continuer sur un moment plus sympa pour cette fin de journée. Une fois à son bureau, Alicia commença à ranger ses affaires, classeurs et parchemins parfaitement alignés et prêts pour le lendemain. Esquissant quelques bâillements qu'elle essaie de tenir discrets, son regard brillant de fatigue se tourne en direction de son collègue avant qu'elle ne lui fasse un léger mouvement de tête en direction de la sortie. Ils n'avaient pas à tarder ainsi au bureau, peut-être était-il le temps qu'ils gagnent enfin en repos, surtout avec ce mois prenant dans lequel ils étaient.


Miles Bletchey
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- Dim 3 Juil - 21:30

( 20:30)


Sa justification n’a rien de crédible et il le sait, Milo, mais son cerveau est encore un peu endormi et surtout, son inquiétude pour Alicia reprend un peu vite le dessus. Sa tête tournée vers elle, il se fige pendant quelques secondes face à ses mots, peur qui saisit son palpitant à l’idée que tout soit vrai et qu’elle ne soit plus là. L’injustice aussi, celle de la voir renvoyée alors qu’elle était à ses yeux l’auror la plus douée de leur formation (avec toute l’objectivité dont il faisait preuve dès qu’elle était concernée bien entendu) juste parce que cet imbécile qu’était leur instructeur avait décidé de s’acharner sur elle. Puis, il perçoit cet éclat amusé au fond de ses iris et il est soulagé de voir que ce n’était qu’une plaisanterie et rien de sérieux. « T’es sérieuse ? Blague pas avec ça, j’étais à deux doigts de… Non rien. » A deux doigts de retourner son bureau jusqu’à ce qu’il retrouve un semblant de raison, ce qu’il retient de lui avouer évidemment, même s’il s’agissait là de la réaction normale qu’aurait n’importe quel collègue. Miles se redresse un peu et un sourire fier étire ses lèvres en voyant qu’elle avait réussi à éviter le piège ridicule de l’instructeur. « Vivement qu’on soit débarrassés. » dit-il en levant les yeux au ciel, de plus en plus agacé par l’homme. Lui qui avait toujours eu du mal avec les figures d’autorité s’étonnait même d’avoir tenu aussi longtemps – même s’il sait pertinemment que s’il tient, c’est parce que c’est ce travail qu’il désire et pas un autre. Sans ça, il y aurait bien longtemps qu’il aurait fini par exploser. « Je dirais que ce n’est que partie remise. » lance-t-il alors qu’il reste surpris de la voir évoquer cette soirée, lui donnant l’impression qu’elle n’esquivait plus autant sa compagnie, douce chaleur qui entoure son cœur alors face à cette idée. L’anglais reporte finalement son attention sur son dossier, y apportant quelques touches finales avant de le fermer et de se tourner vers Alicia au moment où celle-ci lui indique la sortie. Il se contente d’acquiescer et de se lever, récupérant ses affaires au vestiaire en même temps qu’Alicia. Puis, côte à côte, ils quittent enfin le ministère après une journée un peu trop longue. « Je viens avec toi. » lance-t-il subitement, se surprenant lui-même. Toutefois, un regard vers elle et vers l’air fatigué qu’est le sien le convainc qu’il fait le bon choix. « Je veux dire que je t’accompagne jusque chez toi. T’as l’air vraiment épuisée et je veux être sûr que tu rentres bien. » Il n’utilise pas de faux semblants, cette fois, ni de prétexte ridicule. Il est bien trop épuisé pour ça et de toute façon, son comportement lors de certaines missions n’avait-il pas déjà trahi qu’il tenait à son bien-être en dépit de leur relation compliquée ? Ne lui laissant pas vraiment le choix, Milo glisse sa main dans la sienne avant qu’elle puisse protester et transplane au pied de son appartement. Quand ils arrivent, l’anglais est de suite interpellé par quelques éclats de rire et un peu de musique semblant venir d’au-dessus d’eux au point d’en oublier de la lâcher. En levant les yeux, il réalise que le bruit vient de la fenêtre ouverte de l’appartement d’Alicia, où ses colocataires avaient probablement invitées quelques amis. S’il ne comptait rien dire à ce sujet, un regard vers sa partenaire et il réalise que l’idée d’affronter d’autres sorciers qui voudront certainement discuter avec elle n’avait pas l’air de l’enchanter. « Tu peux venir chez moi, si tu veux. » Le futur auror hausse les épaules avec nonchalance alors même que son regard restait rivé sur elle. « Pas pour des trucs sexuels, je te vois venir, t’es tellement obsédée…. » Sourire amusé qu’il lui offre parce qu’il était bien incapable de s’empêcher de la taquiner, même quand ils étaient tous les deux épuisés. « Juste pour dormir. Ce sera plus calme qu’ici, c’est promis. » Le seul qu’il aimait vraiment inviter chez lui était Marcus  mais ils n’avaient rien de prévu ce soir-là. Encore une fois, Milo refuse de lui laisser véritablement le choix – il serait idiot qu’elle perde du précieux temps de sommeil alors même qu’elle pouvait se reposer véritablement chez lui.

Une fois qu’elle accepte, Miles se concentre et c’est au sein même de son salon qu’ils transplanent cette fois. Réalisant qu’il tient encore sa main, il la lâche et se tourne vers la sorcière. Même si ce n’était pas la première fois qu’elle venait chez lui, les circonstances étaient différentes et l’idée même qu’elle puisse venir dormir chez lui réveillait une drôle de nervosité chez lui, un peu comme celle qu’il pouvait éprouver quand il était adolescent et tentait d’aborder une fille – elle, en l’occurrence – pour la première fois. « Tu veux prendre une douche ? Je peux te prêter de quoi dormir si tu veux. » Et l’idée qu’elle puisse dormir avec ses vêtements lui plaisait un peu trop, ce que Miles tente d’ignorer. Il file vers son frigo pour l’ouvrir et en sortir une bouteille d’eau, récupérant ensuite deux verres. Il en glisse un vers Alicia avant de boire quelques gorgées. « Je peux aussi nous préparer un truc à manger si t’as faim. Et sinon… Tu peux prendre ma chambre et je vais prendre le canapé. » Ce qui était assez ridicule étant donné les rapports charnels qu’ils avaient déjà entretenus, au fond. Seulement, il tenait à ce qu’elle se sente à l’aise, volonté de ne pas tout foirer cette fois alors que pour une fois, tout semblait bien se passer entre eux. Alors même s’il ne désirait que dormir avec elle dans ses bras, il était prêt à se faire violence. Pour elle.  

Alicia Spinnet-Bletchey
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- Dim 3 Juil - 22:33


( 20:30 )


Il y a sa main dans la sienne et une chaleur réconfortante qui se répand en elle par ce simple fait, sans même qu'elle n'en soit habituée, sans même qu'elle ne le réalise aussi. Cela faisait tellement de temps qu'elle n'avait pas tenu ce genre de geste avec qui que ce soit, depuis George à vrai dire et c'est à cette pensée que son regard se relève en direction du profil de l'auror qui prend soin d'elle d'une certaine façon.. comme ils sont censés le faire entre collègues, pas vrai ? Elle en douta un long instant, les filles sauraient lui prouver tout l'inverse mais avait-elle ne serait-ce envie que d'y penser ou de le réaliser ? Tout ce qu'elle désirait Alicia, c'était de profiter du positif, des sensations ressenties et bientôt, d'un bon lit. Seulement son dernier souhait semble compromis quand elle relève ses yeux en direction de son appartement, la nuit avancée et les lumières du lieu allumées, les voix de ses meilleures amies riant en compagnie des invités. Elle se projetait d'avance dans l'effort social qu'elle aurait à déployer, ces heures à attendre avant d'aller se coucher et une inspiration tirée de sa fatigue lui soulève la poitrine, hésitante. Ses doigts toujours contenus par ceux de Miles, sa proposition apparaît comme une solution lui offrant un certain soulagement malgré ses vieilles réticences à autant fraterniser avec l'ennemi. Seulement, l'était-il encore à ce jour ? Lui qui prenait à nouveau soin d'elle en faisant cela, Alicia découvrait des pans de sa personnalité qu'elle appréciait plus qu'elle ne voulait l'admettre et son regard brillant de fatigue et de remerciement se tourne en sa direction quand il tente de préciser l'impensable. Un sourire tout aussi amusé que le sien tisse ses lèvres et ses doigts se pressent aux siens ce qui a le don de lui rappeler qu'ils ne devraient peut-être pas autant se tenir par la main. « comme si j'étais celle de nous deux qui passait son temps à y penser.. » et elle acquiesce, accepte d'entrer dans l'antre du grand méchant loup transformé en bienfaiteur inattendu. Après leur dispute de ce matin, jamais Alicia n'aurait cru finir sa journée chez Miles Bletchey et pourtant, elle y est, lorsqu'ils transplannent directement dans son salon et que son regard balaie aussitôt la pièce. Rien n'avait changé depuis la dernière fois, du moins, aucun détail n'affirmant que Marcus ou une indésirable hantait les lieux. Trop fatiguée pour penser au fait qu'elle n'avait pas même ses affaires pour dormir chez lui, Alicia se tient debout dans son salon et l'observe évoluer chez lui comme une spectatrice, invitée peu habituée chez le serpent prêt à lui offrir une part de son nid. Alors la sorcière acquiesce à sa question et proposition, posant son sac dans un coin de la pièce tout en enlevant son manteau. « Moi j'ai pas très faim, mais tu peux manger pendant que je prends une douche peut-être.. » entonne t'elle, trouvant cela un peu étrange de se faire à la dynamique nouvelle d'habiter chez lui, même si ce n'était que pour quelques heures. L'idée qu'il dorme sur le canapé ne lui effleurant pas encore l'esprit par la fatigue qui est la sienne, Alicia ne tarde pas avant de retirer ses chaussures et de les poser dans un coin tout près de son sac. Comme si elle tentait de ne pas trop empiéter sur son espace, par respect pour son hôte tandis que c'est en chaussettes et retirant déjà son pull pour rester en top à bretelles noires qu'Alicia s'éclipsait en direction de la salle-de-bain non sans lui laisser quelques derniers mots. « j'espère que t'es pas de ceux qui utilisent un gel douche et un shampoing deux en un Bletchey. » plissant les yeux tout en souriant en sa direction, elle glisse sous l'eau quelques courtes minutes plus tard. L'eau a le don de lui détendre les muscles et lui faire oublier une part des tensions qui avaient été les siennes aujourd'hui et c'est en se séchant qu'elle remarque combien désormais, elle sent comme lui. Savon au parfum qu'elle reconnaissait aussitôt qu'elle amena son bras sous son nez, un léger sourire sur les lèvres tandis que d'un sort elle démêlait et coiffait ses cheveux humides. Les vêtements de Miles devant la porte, Alicia enfila un short dont elle tira l'élastique avant de le nouer afin de l'adapter à sa taille menue avant d'enfiler un simple t-shirt trop grand pour elle mais qui sentait bon, encore une fois, Miles. Et son odeur l'envoûtait, ne l'aidait guère à rester bien éveillée par la fatigue qui était la sienne, prête à rejoindre Morphée et de doux songes où celui dont elle portait pratiquement la fragrance y figurerait. C'est un sourire aux lèvres et plus fraiche qu'elle ressort alors de sa salle-de-bain et passe par sa chambre pour revenir au salon non sans encore une fois s'empêcher de tout discrètement observer. « Ok t'as gagné des points, ton shampoing sent bon. » avoue Alicia tout en s'approchant de lui, tirant le short de l'auror un peu plus vers le haut afin de lui éviter de glisser sur ses jambes. « Merci pour les vêtements, même si il ne veut pas tenir.. » elle a un léger rire, qui atteste autant de son amusement que de sa fatigue. Elle aurait pu penser à lancer un sort afin d'adapter l'habit à sa silhouette après tout. Accrochant son regard au sien quelques instants de trop, surement, par cet éclat aussi fatigué que d'une intensité particulière évoquant ce lien qui existait entre eux et qu'aucun ne comprenait, Alicia finit par se racler la gorge et continuer la conversation. « tu as mangé ? » s'enquiert-elle alors tout en s'approchant de sa cuisine et recherchant des yeux un verre. « attend laisse moi trouver toute seule.. » comme si il ne s'agirait pas de la seule fois où elle viendrait chez lui, comme si cette recherche lui serait utile, plus tard. Alicia ouvre alors un placard puis un autre, remarque combien tout semble plutôt bien rangé et un sourire satisfait étire ses lèvres avant d'attraper ce qu'elle recherchait pour se servir un verre d'eau. Se tenant d'une main contre l'évier, elle l'observe derrière son verre et repense alors à sa proposition de dormir sur le canapé. Allait-il vraiment tenir cette résolution-là ? Quelque chose en elle lui fit remarquer combien il s'agissait d'une proposition honorable en réalisant qu'il le faisait par respect pour elle et c'est ce qui la fit craquer pour un nouveau sourire tout en déposant son verre.

Quelques minutes plus tard, la lionne avançait en direction de son lit pendant que le bruit de l'eau s'entendait dans la salle-de-bain à la porte fermée. Elle pensait alors à Miles sans réussir à attacher son attention sur autre chose, oubliant son sac dans le salon et faisant un aller-retour, retardant l'échéance avant de se coucher. Comme si, malgré la fatigue, elle ne désirait pas le faire tout de suite alors que la raison était qu'elle ne désirait pas le faire seule. Elle est pourtant assise sur ses draps quand il sort à son tour de la salle d'eau et traverse la chambre non sans qu'un « Goodnight. » un peu hâtif ne traverse ses lèvres à son adresse. Ses iris s'attachant à sa silhouette quittant la pièce, elle se sent bien seule soudainement en le sachant de l'autre côté de la porte. Et la jeune femme s'allonge, les pensées enchevêtrées de 'et si' qui ne la quittent pas quand son corps lui, aimerait trouver le repos. Quelques minutes passent quand finalement, Alicia se relève et fouille dans son sac à la recherche d'un bout de parchemin et d'un stylo. Elle n'avait guère réfléchit à ce qu'elle allait écrire ni comment le joindre, mais ses mots s'alignent et un sourire se dessine.
Tu te souviens de la barrière de coussins qu'on avait fait en Ecosse ?


Comme une invitation subtile à ce qu'il la rejoigne, sa baguette qui s'agite et envoie frétiller puis voler son parchemin à l'apparence d'un oiseau - comme lorsqu'ils étaient adolescents - glisser sous sa porte puis s'envoler jusqu'à lui. Et sous ses couvertures alors, Alicia regarde le côté gauche laissé instinctivement de libre pour lui, saisit le confort dans lequel elle était, cette chambre qui était la sienne et qu'elle occupait exceptionnellement. Dans une autre vie peut-être alors, aurait-elle pu s'en habituer et cette simple pensée lui fit rougir le haut de ses joues avant de tenter de se ressaisir. Si Miles passait le pas de la porte, hors de question qu'il ne la voit rougir.

Miles Bletchey
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- Dim 3 Juil - 23:49

( 20:30)


Il n’avait pas l’habitude d’avoir des invités Miles, en dehors de Marcus qui venait souvent ou Stella qui était déjà venu pendant les vacances pour lui rendre visite. Il évitait même de faire venir les conquêtes qu’il avait pu avoir par le passé, parce qu’il était plus facile pour lui de partir alors. Mais là, il y a Alicia qui s’approprie peu à peu les lieux et l’idée lui plaît suffisamment pour qu’il sache qu’il n’aura clairement pas envie de la voir partir le lendemain. C’était comme si elle apportait quelque chose de supplémentaire à son appartement, un élément qui lui avait cruellement manqué jusqu’à présent. Et s’il ne sait pas vraiment mettre de mot là-dessus, il sait que la sensation éprouvée lui plaît véritablement et il espère que c’est réciproque. Acquiesçant alors, il sort quelques ustensiles alors qu’Alicia se met un peu plus à l’aise. « Bien sûr que non. Je suis quelqu’un de goût, moi. » dit-il en levant les yeux au ciel alors même qu’un sourire étire ses lèvres. Ce même sourire qui ne le quitte pas car l’idée qu’Alicia Spinnet était chez lui en train de prendre une douche se répète en boucle alors même qu’il s’empare de quelques légumes qu’il coupe rapidement. Ingrédients réunis avant de lancer la cuisson de ceux-ci, il en profite alors pour se rendre dans sa chambre. Fouillant dans son armoire, il cherche ce qui pourra aller au mieux à la brune même s’il était conscient que leur différence de carrure n’allait pas lui permettre de trouver quelque chose d’adéquat. Milo arrête son choix sur un short et un tee-shirt assez simple qu’il dépose alors devant la porte de la salle de bain, entendant l’eau de la douche couler ce qui lui arrache un nouveau sourire. Quand il revient dans la cuisine, il termine la préparation de son plat avant de s’installer pour enfin manger. Son repas sera avalé en quelques minutes à peine, sort lancé pour laver les ustensiles utilisés avant de les ranger. Et alors qu’il vient tout juste de terminer, Alicia fait son retour et le serpent se fige brièvement en la voyant arriver. Si les vêtements sont un peu trop grands pour elle, ce sont quand même les siens qu’elle porte et cette simple idée fait battre son cœur un peu plus vite. Il apprécie sans doute un peu trop cette image qui ravie évidemment ses instincts possessifs, la trouvant plus jolie que jamais, surtout grâce à ce sourire détendu qui étire ses lèvres. Quand enfin il se ressaisit, il rit légèrement en entendant sa remarque sur sa tenue. « Wow vraiment ? J’étais sûr qu’on avait la même carrure... » Son regard capte alors le sien, rendant ce moment un peu plus particulier. Il était rare, finalement, qu’ils partagent des moments aussi paisibles tous les deux. C’était arrivé de temps à autre ces derniers mois mais il était bien plus normal pour eux de se hurler dessus ou de se chercher et pourtant… Pourtant, il se sent incroyablement bien, même s’il est décontenancé par la facilité avec laquelle il s’était habitué à cette dynamique qu’ils apprivoisaient tous les deux encore. « Oui oui » se contente-t-il d’avancer quand elle semble s’inquiéter un peu. Il la laisse faire quand elle tente de trouver toute seule un verre, la suivant du regard alors qu’il aimait la voir ainsi évoluer chez lui et surtout, être si à l’aise en dépit de leur relation encore souvent tendue. C’était tout ce que voulait l’anglais, au fond. Qu’elle se sente en sécurité, à l’aise, avec lui.

C’est à son tour de la quitter et de se rendre dans la salle de bain après avoir récupéré un short et un débardeur. Miles s’empresse de retrouver une douche brûlante après cette longue journée, fermant les yeux alors qu’il apprécie sentir l’eau chaude soulager ses muscles. Il ne traîne pas, toutefois, bien trop épuisé pour faire durer le moment. Il s’empresse de se sécher avant de s’habiller et de se brosser les dents. Enfin prêt, il quitte la pièce et son regard se pose sur Alicia, installée sur son lit, image à laquelle il pourrait si facilement s’habituer. Une fois près de la porte, le sorcier se tourne vers elle pour lui offrir un « Goodnight. » lancé alors que son regard accroche le sien une dernière fois. Finalement, Milo rejoint le fauteuil sur lequel il s’allonge sur le dos, regard rivé sur le plafond. Lui qui était pourtant exténué trouve le sommeil un peu trop long à venir, sans doute parce que toutes ses pensées sont tournées vers Alicia qui dort dans son lit, vers cette seule cloison qui les séparait alors. Il serait si facile de se lever et de la retrouver… Mais il avait promis. Et même s’il pouvait souvent tout gâcher, il se refusait de trahir une telle promesse. Pourtant, un papier lui rappelant ses années à Poudlard vient le sortir de ses pensées. Quand il le récupère et lit les quelques mots qui s’y trouve, un véritable sourire orne ses lippes. N’était-ce pas là l’invitation qu’il avait voulu sans même l’admettre ? Il hésite pourtant quelques secondes. Et s’il avait tout faux ? Et si elle ne voulait que discuter car le sommeil ne venait pas ? Et si… Miles se lève soudainement, chassant toutes ces interrogations. Depuis quand doutait-il autant ? C’était Alicia, après tout, et il la connaissait un minimum. Il avait parcouru son corps de ses lèvres et de ses mains, alors par merlin, pourquoi se montrait-il si hésitant ? Parce que c’était elle, justement. Alors, le cœur tambourinant, il va jusque la porte et frappe deux petits coups. « Mais pourquoi je frappe sérieux ? » peste-t-il contre lui-même. Quand il entre dans sa chambre, son regard retrouve instinctivement celui de sa partenaire. « Pas de barrière de coussins, cette fois ? » Il lui offre un sourire amusé alors qu’il avance jusqu’au lit, remarquant alors la place qu’elle semblait avoir volontairement laissé pour lui. Miles ne dit rien à ce sujet et se contente de s’allonger à côté d’elle, regard à nouveau posé sur le plafond. « Well… Goodnight again. » Et pourtant, le sommeil ne daigne toujours pas venir. Il sent la présence d’Alicia près de lui et c’est trop pour qu’il puisse se retenir véritablement. Tant pis si cela finit par poser problème mais il lui était impossible de se contenter d’être là, près d’elle, sans pouvoir la serrer contre lui. Quand il se retourne sur le côté, son regard croise celui de la lionne, nouvel échange si particulier entre eux. Sans dire un mot, sa main remonte jusque sa joue alors que doucement, il s’empare de quelques mèches qu’il vient glisser derrière son oreille. Il tarde un peu alors que son pouce redescend sur sa joue dans une tendre caresse. Incapable de se retenir plus longtemps, l’anglais s’approche et glisse une main sur sa taille pour l’attirer à lui et la serrer contre lui. Ses doigts glissent naturellement sur son dos dans un rythme qui cherche à l’apaiser et à l’attirer vers ce sommeil dont elle avait tant besoin, alors que ses lèvres se posent sur son crâne. « Is this ok ? » Ce n’est qu’un murmure qu’il lui offre alors que c’est tout son être qui se retrouve apaisé par cette étreinte. Et il ne comprend pas, Miles. Comment Alicia pouvait si facilement transformer son être en un volcan au bord de l’irruption un instant, en faire un brasier qui ne veut que satisfaire le moindre de ses désirs et, enfin, l’apaiser comme jamais personne n’avait réussi jusqu’à présent ? Questions qui se bousculent jusqu’à ne devenir que des murmures qu’il oublie parce qu’elle est là, contre lui, et que rien ne compte plus que cela. Alors, peu à peu, bercé par le rythme de sa respiration, il se sent sombrer dans un sommeil doux et apaisé, peuplé de rêves dont elle est la protagoniste principale.

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sorciers adultes

- Dim 10 Juil - 17:15


( 22:30 )

Elle a le cœur qui tambourine comme celui d'une adolescente Alicia et se fustige elle-même pour cela, tentant de calmer son rythme cardiaque qui s'emballait évidemment pour rien. C'était normal, après tout, de parler un peu avec son hôte chez lui avant de s'endormir, ne pas vouloir au fond qu'il se sacrifie à dormir sur le canapé alors que leurs journées étaient si longues et fatigantes. Elle s'efforçait de se convaincre qu'elle ne pensait qu'au bien de Bletchey et non pas à la possible proximité qu'ils pourraient avoir si il était là, tout près d'elle, à combler ce vide et froid laissé à la place à sa gauche, celle qui lui revenait, pas vrai ? Il ne se passe alors que quelques secondes, une minute tout au plus avant que l'auror ne vienne toquer à la porte de sa chambre en grommelant quelque chose qu'elle n'entend pas tout à fait en entrant. Alicia le regarde de haut en bas, habillé de sa tenue pour dormir tandis que même si ils avaient passé des nuits ensemble à échanger de manière bien charnelle, elle se rendait compte qu'il s'agissait d'une toute nouvelle forme d'intimité. Et ce n'était finalement pas si mal, de découvrir cela. Elle sourit alors la lionne à sa question et au souvenir qu'il rappelle tandis que sa tête se secoue. « Pas cette fois, sauf si tu le veux évidemment. » conclut alors Alicia tout en laissant son regard planer à son adresse lorsqu'il contourne le lit pour venir s'installer à cette place qui l'attendait, vrillant son attention sur le plafond elle aussi quand il lui souhaite bonne nuit. « Goodnight. » elle ne s'exprimait que si rarement avec autant de douceur envers lui mais il n'y avait pas d'autre sentiment pouvant l'envahir à cet instant, emportée par la chaleur qu'il apportait sous la couverture qu'ils partageait, le confort de son lit qu'elle réalisait enfin maintenant qu'il était là. Alicia était épuisée mais appréciait ce moment et luttait encore un peu, le sentant finalement se tourner vers elle alors elle en fit de même, ses deux mains glissées sous sa joue pour s'en faire oreiller. Leurs regards se rencontrent et la brune ne sait pas trop quoi en penser, elle retrouve le brun clair de ses iris, celui qu'elle avait accroché il y a longtemps déjà, bientôt dix ans, au bord du Poudlard Express. Celui qui savait l'exaspérer en un rien de temps mais aussi la conforter, l'encourager et la rassurer. Regard épris d'une intensité qui lui fait peur d'une certaine façon mais qui l'appelle dans un apaisement qu'elle ne sait justifier. La main de Milo venant replacer quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille dans un geste tendre auquel elle ne s'était pas attendu, son pouce bientôt, tout contre sa joue. Et elle en ferme les yeux Alicia, sous le doux contact qu'elle apprécie plus qu'elle ne se l'autorise. Son corps soudain rapproché du sien par cette main qu'il glisse sur sa taille et qu'elle cède facilement, si naturellement pour trouver le confort des bras de celui qu'elle était censée détester. Etreinte dans laquelle elle se perd aussitôt, les yeux fermés et son être entier apaisé comme si peu il était capable de l'être. Alicia ne comprend pas le pouvoir que Miles a sur elle, ne murmure qu'un « Yes. » quand son bras entourant sa taille à lui se raffermit un peu plus. Elle s'endort Alicia, pour l'une des meilleures nuits de sa vie, dans les bras de son ennemi, du seul au monde qui savait avoir cet effet surnaturel sur elle d'apaisement et de sécurité. Celui qu'elle recherche depuis toujours, sans même le réaliser.

FIN

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