— l’air glacial qui lui fouette le visage, déambulant sur la plage de sable noir, elle admire le monde. son immensité et sa beauté qui l’ont toujours époustouflée, flora qui a besoin d’être entourée par la nature pour enfin se sentir respirer. cette huitième et dernière année scolaire qui s’avère la plus compliquée de toutes, la flamme vacillante de son âme qui semble de plus en plus vive, qui refuse de se laisser souffler. des années de contrôle ferme, de rigueur autodestructrice, et pourtant. des émotions brûlantes qui ne cessent de remonter à la surface, une énergie ardente qui lui attire des frissons. ses propres pouvoirs qui semblent échapper à son contrôle, flora qui serre les dents en revoyant les regards surpris et intrigués de ses camarades lors d’un simple sortilège de désarmement qui s’est avéré bien trop démesuré. la vision de son adversaire blessé qui la ramène bien des années plus tôt, les gouttes de sang sur le beau tapis immaculé qui n’ont jamais quitté son esprit depuis. épuisement à son apogée alors que le sommeil se fait maintenant aussi si rare qu’elle peut compter ses heures de sommeil sur les doigts d’une main. les cauchemars qui emplissent ces quelques heures et qui l’empêchent d’en obtenir un repos suffisant. l’impression d’être un fantôme errant dans le monde, des trous de mémoire qui s’invitent dans ses journées qu’elle tente désespérément de cacher à ses proches. isis à l'œil bien trop vif qui semble pourtant voir à travers ses mensonges répétés, et elle sent qu’elle part en vrille flora. sautes d’humeurs fulgurantes qu’elle n’arrive plus à dissimuler, des mots durs lâchés avant même d’avoir été pensés, l’image de princesse des glaces qui commence à fondre. des heures entières passées à courir pour évacuer toute cette tension fiévreuse qui s’accumule, les limites de son corps qu’elle repousse un peu plus à chaque fois alors qu’elle finit par s'effondrer en rendant le contenu de son estomac. état pitoyable dans lequel elle se trouve, et elle redoute les vacances de noël, confrontations habituelles avec le père et le frère qui viendront faire déborder la lave rugissant dans ses entrailles. le voyage en islande plus que bienvenu, l’occasion de sortir de l’atmosphère du château qui semble empirer son quotidien un peu plus chaque jour. le regard qui se promène sur le lagon depuis un temps qu’elle ne parvient plus à mesurer. elle s’est échappée dans l’après-midi flora, faussant compagnie à caïn pour venir se perdre du côté du lagon, intriguée par les grottes naturelles qui se trouveraient non loin. sauf qu’elle est pas habituée au rythme de vie islandais flora, le soleil qui a déjà entamé sa descente dans le ciel depuis qu’elle est là, coucher de soleil en plein après-midi. les icebergs qui semblent soudain dériver de manière peu naturelle tandis que les contours de sa vision deviennent flous. énième vertige qui s’empare d’elle, obligée de s’asseoir sur le sable pour ne pas chuter. bocal contenant une flamme ensorcelée pour la réchauffer qu’elle serre dans ses bras, le regard sur le glacier à l’horizon. ça lui déplairait pas de rester ici flora, que l’univers l’oublie et qu’elle soit balayée par le vent froid qui lui rougit les joues. mais elle entend des pas dans le sable derrière elle flora, âme qui vient lui rappeler son existence.

@Seamus Finnigan  

— emmitouflée sous son pull épais et sa lourde cape doublée de fourrure par dessus, elle tremble quand même flora, et elle s’en rend même pas compte. l’impression de trembler en permanence depuis quelques semaines, la fatigue bien plus coupable que le froid. l’esprit accaparé par ses propres pensées, le regard tantôt perdu dans le vide, tantôt admiratif de la splendeur se trouvant devant elle. elle sursaute lorsqu’elle sent une main se poser sur son épaule, se retourne presque violemment vers celui qui ose troubler sa tranquillité. flora qui aurait pu rester assise là pendant des heures, jusqu’à ce qu’il fasse bien trop noir pour qu’elle parvienne à retrouver son chemin jusqu’à la chaleur du manoir. le lion qu’elle aperçoit peut-être son sauveur finalement. « oui ça va, désolée. » la vipère clairement pas dans son bon esprit pour lâcher aussi facilement ce mot qu’elle exècre. ce sursaut dont elle a pourtant honte, la brune qui a laissé quelqu’un l’approcher d’aussi près sans même qu’elle ne s’en aperçoive, et c’est si contraire à ses instincts qu’elle ne peut qu’hurler contre elle-même en son for intérieur. bien trop lasse cependant pour se fustiger plus longtemps, elle revient à sa position d’origine, le menton posé sur ses bras entourant ses genoux. le regard qui se repose sur les glaciers scintillant presque à la lumière déclinante du soleil. l’existence du lion déjà oubliée, prête à retourner dans le gouffre qui habite son âme. surprise alors que la voix s’élève à nouveau, flora qui pensait que le lion serait parti depuis longtemps déjà. « la flamme n’est pas prête de s’éteindre, crois moi. » c’est même le coeur du problème, brasier qui s’éveille un peu plus chaque jour, chaleur qui échappe à tout contrôle. glace qui fond et qui brûle toutes les barrières érigées depuis son enfance au passage. bientôt il ne restera plus rien de flora, la flora que tout le monde connaît ou croit connaître. les flammes qui brûlent dans son regard quand elle n’y prend pas assez garde, fournaise qui détruit tout sur son passage alors que la mémoire lui fait ensuite défaut. et ça serait si facile de tout lâcher et de s’y abandonner, prendre par la main les démons qui l’habitent depuis toujours. les dents qu’elle serre pourtant, toute distraction la bienvenue pour échapper à son funeste destin. regard qu’elle relève en direction du lion à ses côtés. « qu’en est-il de la tienne finnigan ? tu viens la tester au milieu des glaciers ? » le sorcier qui n’a pas l’air plus réchauffé qu’elle et qui vient pourtant se balader tranquillement autour du lagon, peut-être par simple défi. et pourtant elle semble apercevoir plus que cela dans le fond de ses iris, le garçon à l’accent irlandais qu’elle ne connaît guère, mais cette lueur qu’elle reconnaîtrait partout. la nature qui a toujours été la réponse pour elle, elle repose son regard sur le clapotis de l’eau à seulement quelques mètres de ses pieds. l’univers seul qui comble le silence qui les étreint, il serait si facile de s’assoupir sur le sable noir et de ne plus se relever, berçée à jamais par le son des icebergs se séparant de leur glacier.

@Seamus Finnigan  

— le vent qui vient souffler dans ses cheveux, les mèches qu’elle observe voler dans l’air mordant. le regard éteint posé sur les merveilles de l’islande, l’âme incapable d’apprécier à sa juste valeur ce qui l’entoure. flora qui se réjouissait pourtant de ce voyage, la perspective de quitter les murs du château qui semblent l’enfermer ces derniers temps. le cœur de la nature qu’elle avait hâte d’observer et d’explorer, l’espoir de libérer son esprit de ses tourments le temps d’une semaine. oublier les flammes dévorant son coeur, oublier les émotions déterminées à l’inonder combien même elle tente de les repousser. les ignorer qui ne suffit plus, toutes ces années de barricades qui ne font plus le poids pour lutter. la vipère qui espère toujours se réveiller un beau matin avec l’esprit apaisé et le monstre évanoui. mais il est bel et bien là, jour après jour, tapi au creux de son estomac. bien déterminé à ne pas lui laisser de répit. l’air glacial qui lui permet au moins de l’endormir, flora qui songe à rester prostrée ici pour toujours. libérée de ses démons mais l’esprit et le cœur engourdi, le prix à payer pour la liberté. les mots à ses côtés qui lui font dresser l’oreille, qui l’arrachent enfin à sa contemplation morose. l’esprit qui se réveille à l’entente de mots si semblables à ce qu’elle ressent. la vipère qui perçoit enfin le froid, maintenant que le lion est venu doucement la sortir de sa torpeur. un frisson qui la parcourt alors qu’elle se détourne du lac et pose le regard sur son compagnon du moment. elle l’observe flora, le soucis du détail toujours présent. car ses mots font écho à ses propres pensées, et les entendre prendre vie qui font naître un sentiment inconnu en elle. « je ne pensais pas partager un jour les pensées d’un lion. » le mot placé là pour jouer le jeu de l’insulte habituelle entre leurs maisons, mais le ton et le cœur qui n’y est pas. l’âme en réalité curieuse et heureuse de trouver un être semblable, capable de comprendre ce qu’elle peut ressentir et éprouver. le regard qu’elle reporte sur les glaciers qui semblent prendre vie sous la lumière du soleil couchant. l’esprit plus alerte cette fois, enfin capable d’apprécier les merveilles qu’elle est venue chercher ici. le mouvement qu’elle aperçoit du coin de l'œil et auquel elle ne prête pas plus attention que ça, jusqu’à ce qu’il se rapproche d’elle, et elle accueille avec surprise le manteau sur ses épaules. ses doigts qui viennent ajuster le vêtement sur ses épaules, la chaleur qui tente de se frayer un chemin jusqu’à son cœur gelé. l’envie d’être responsable de l’hypothermie d’un camarade qui ne la tente guère, aussi tend-elle sa lanterne contenant la flamme bleue salvatrice à celui qui a décidé de se la jouer son sauveur le temps d’un après-midi. l’espoir que cela compensera un minimum le prêt de son manteau. geste qu’elle ne comprend guère, alors qu’elle n’obtient pas de réponses à ses interrogations sur le visage du lion. « le problème de la glace, c’est qu’elle a tendance à nous piéger jusqu’à ce qu’on ne veuille plus la quitter. » car elle a tenté l'anesthésie flora, et ça a marché. le cœur qui ne ressent plus rien à ce moment précis, les flammes qui semblent recroquevillées bien loin, se protégeant de la glace qu’elle a laissé l’envahir. sensation bienvenue mais qui l’effraie, le vide laissé par l’absence du brasier bien trop abyssal. quelconque instinct de survie qui se réveille soudain, la poussant à abandonner sa position. la main qu’elle tend au lion alors qu’elle se relève enfin. « we should go back. » le soleil qui ne tardera pas à terminer sa descente, le monde qui se drapera dans les ténèbres et la glace. leur chemin qui sera ensuite bien difficile à retrouver. et malgré tout ça flora, le désir de retourner à la vie qui l’anime.

@Seamus Finnigan  

— l'atmosphère si particulière de cette fin d’après-midi qui ressemble tant à une soirée, la lumière scintillante du soleil couchant qui émerveille son âme. cette dernière qui se fait fragile, la fatigue qui prend le dessus et les barrières qui tombent. elle aurait pu rester là, perdue sur le plan physique et mental au milieu de la nature, pendant encore des heures. l’impression de peut-être, ne jamais se relever et de se laisser emporter par le vent. mais le lion qui a semble-t-il intercepté ses pensées et qui est venu la sauver d’elle-même. intimité presque déconcertante qui s’est installée, flora qui laisse le lion apercevoir bien plus que ce qu’il ne devrait, bien plus que ce qu’elle est capable de montrer à hestia ou caïn. la honte au creux de l’estomac qui l’empêche de se révéler ainsi, seamus qui représente l’inconnu à qui il est si facile de se confier. et pourtant il semble faire face à ses propres démons, le lion aux paroles qui font si aisément écho à ses propres pensées. et encore une fois, ses mots qui la touchent, comme s’il savait exactement quoi pointer du doigt. « c’est malheureusement vrai. » leurs regards qui se rencontrent franchement, échange intense de par leur connexion intime à ce moment donné. l’impression d’enfin rencontrer quelqu’un qui comprend chaque parcelle de son être, sans qu’elle n’est besoin d’en dire plus. « ma propre expérience me le prouve ces derniers temps. » révélation offerte, alors que cette carapace glaciale dans laquelle elle s’enferme qui craquelle effectivement récemment, le visage inexpressif et froid qu’elle offre au monde qui semble révéler bien plus de sa flamme intérieure. tant de révélations énoncées à ce lion qu’elle ne connaît au final pas, et alors qu’ils prennent doucement le chemin du retour, elle ne peut s’empêcher de l’observer du coin de l'œil. soudain bien intriguée par ce gryffondor qu’elle côtoie depuis des années dans les couloirs de poudlard, sans jamais lui prêter attention. nouveau mystère qui se forme devant elle, curiosité éveillée et la perspective d’une nouvelle enquête à mener qui l’enchante. plaisir secret découvert il y a quelques années lors de ses nombreuses investigations et manigances organisées pour déjouer les plans de mariage arrangés de son père. plaisir ravivé il y a peu alors qu’elle s’est efforcée de découvrir ce que son meilleur ami lui cachait, mettant alors le doigt sur une relation amoureuse secrète qu’elle n’aurait sûrement pas soupçonné de prime abord. ces mystères à résoudre qui la distraient tant de ses démons et angoisses qu’elle en recherche sans cesse de nouveaux. ses mains qu’elle plongent dans les poches du manteau offert, à la recherche de la moindre chaleur, et l’une d’elle qui se referme sur objet froid dans la poche droite. ses doigts qui le triturent machinalement pendant quelques minutes, qui essaient de reconstituer sa forme dans son esprit, curiosité mêlée au moindre challenge qui s’offre à elle. elle n’oublie pas pour autant d’observer la place du village, déserte et si silencieuse à cette heure-ci. douce mélancolie qui s’installe dans son cœur, alors que son regard s’attarde ensuite sur la statue trônant en son centre. « il en aurait été bien capable. » l’envie presque irrésistible de goûter à cette eau aux propriétés magiques hasardeuses, la vipère qui n’a encore jamais osé le faire depuis son arrivée ici. incapable de s’exposer à des effets aussi aléatoires et imprévisibles avec tant de témoins autour d’elle. ses doigts qui s’agitent, qui épousent la forme de l’objet présent dans la poche du manteau de seamus, et finalement, elle croit reconnaître une forme reptilienne. l’objet qu’elle sort doucement, et son bracelet en forme de serpent qu’elle reconnaît immédiatement. et pourtant ses yeux qui se bloquent quelques secondes supplémentaires sur le bracelet, choc auquel elle ne s’attendait pas. « you… » presque un murmure, avant qu’elle ne relève le regard pour détailler le lion en face d’elle, à la recherche de celui avec qui elle a partagé quelques minutes passionnées lors de la soirée clandestine. la détective en herbe qui ne s’est pas activée sur ce mystère depuis la soirée clandestine, l’impression que découvrir l’identité du guerrier gâcherait ce moment hors du temps vécu dans le placard. et pourtant elle avait été tentée de porter ce bracelet à poudlard un jour, voir ce qu’il se passerait si elle attirait le destin vers elle. et c’est là qu’elle s’est rendue compte qu’il avait disparu. finalement non pas égaré, mais gardé par seamus tout ce temps. « i guess we just found out each other ? » elle se souvient du pari lancé au moment de se séparer, à celui qui retrouverait l’autre en premier. pari qu’aucun des deux n’a finalement honoré, et elle pensait ne finalement jamais découvrir l’identité de cet inconnu, le mystère entourant ce moment à jamais.

— révélation qui sonne, les pièces du puzzle qui se mettent parfaitement en place. et sans doute qu’elle aurait pu le deviner plus tôt si elle l’avait voulu flora. sans doute effrayée par la réponse pour la première fois de sa vie, le mystère de la question qu’elle a préféré laisser intact. son regard qui n’a pas pu s’empêcher de se balader sur les élèves dans les couloirs du château, essayant de reconnaître une stature ou une forme de lèvres. elle croyait que ce serait simple d’identifier le guerrier en croisant son regard les jours suivant la soirée. la couleur qui lui semblait si particulière, et pourtant ce souvenir qui s’estompe au fur et à mesure des jours. plus qu’une silhouette floue en mémoire, l’alcool bien trop présent dans son sang ce soir-là. tout comme ses souvenirs des moments passés avec theodore ensuite, bien présents mais obscurcis à certains passages. la sensation globale de sécurité et de chaleur qu’elle retient, cet ami qu’elle a eu l’impression de retrouver après toutes ces années distantes. de bons souvenirs qu’elle garde de cette soirée, même si elle a dû s’efforcer d’ignorer les quelques remarques de ses camarades sur sa performance sur la piste de danse. le lion qu’elle observe alors qu’elle tente de superposer ses souvenirs du placard sur ce visage. la remarque qu’elle accueille avec un sourire presque imperceptible. they should have known. légère déception qui vient s’installer de ne pas l’avoir trouvé avant, conséquence directe de son choix presque inconscient de ne pas chercher. « you kept it ? » si étrange de retrouver son bracelet ici, dans la poche de son manteau. surprise flora, qu’il s’accroche à ce souvenir alors qu’elle pensait qu’il avait oublié ces quelques minutes lors de la soirée, puisqu’elle n’avait également pas été trouvée. son rire qu’elle écoute, surprise également qu’il reste aussi avenant après la découverte de son identité. les deux sorciers qui ne se sont jamais fréquentés auparavant, lui qu’elle sait un fier lion rugissant, et elle connue en digne vipère froide. mais ça semble pas le freiner seamus, qu’elle observe métamorphoser deux cailloux en coupes pour les tremper dans la fontaine du village. le défi qui résonne dans la place vide et dans son âme. le bracelet qu’elle replace dans la poche du manteau afin de se saisir de la coupe et de ce qu’elle implique. le regard qui se pose sur le contact bref de leurs doigts, avant de se replanter dans celui du lion. sensations qui se rappellent à elle de ce simple toucher de leur peau. « always. » sourire plus perceptible qui vient teinter ses lèvres alors qu’il fait référence au suçon qu’il a savamment laissé sur son cou lors de leurs quelques minutes dans ce placard au milieu des étoiles. « ne jamais douter de mes talents de dissimulation. » que ce soit une simple marque sur sa peau à recouvrir de maquillage, ou de ses émotions les plus sincères et violentes à camoufler sous un sourire froid. maîtresse de l’artifice flora, elle cache tout aussi bien le léger stress qui l’envahit alors qu’elle porte la coupe à ses lèvres pour goûter l’eau magique de la fontaine, puis qu’elle en attend les effets. ceux de seamus qui ne tardent pas à faire leur apparition, flora qui croit d’abord que la lune a fait son apparition dans le ciel pour éclairer le lion de toute son intensité. mais elle réalise que cela n’a rien à voir avec l’astre, la peau du lion qui devient de plus en plus pâle. métamorphose qu’elle détaille du regard avec intensité, elle ne loupe pas un seul détail alors que la couleur de ses iris qu’elle peut enfin superposer sur les yeux de son guerrier du placard, s’efface pour un rouge sang. ses iris à elle qui se déposent sur sa bouche alors qu’il semble prendre conscience de canines allongées. métamorphose complète opérée devant elle, le sorcier à peine reconnaissable. apparence similaire même si modifiée, mais l’aura de gentillesse qui incitait la vipère à accorder sa confiance à un inconnu qui a disparu pour quelque chose de bien plus sombre. elle ignore les battements accélérés de son coeur flora, incapable de résister à l’envie de poser le bout de ses doigts sur la joue du semblant de vampire. la peau qui est glacée, et ses doigts qu’elle retire précipitamment. et elle ne peut s’empêcher de se demander si l’eau n’affecte que l’apparence du sorcier, ou si elle réveille également des envies de sang chez lui. la vipère qui s’empêche de reculer d’un pas et d’écouter son instinct qui lui chuchote de s’enfuir. « les effets de cette eau sont… impressionnants. » le ton de sa voix qu’elle contrôle, comme toujours, même si une sonorité plus rauque qu’à l’habitude s’y invite. son regard qui s’assombrit avec l’adrénaline, et elle découvre qu’elle aime ça flora. la sensation de son sang qui bout dans ses veines, la chaleur qui semble l’envahir de la tête aux pieds, l’envie d’enlever le manteau posé sur ses épaules et de s’exposer aux éléments. sa main qu’elle tente d’utiliser pour s'éventer sans grand succès, et c’est là qu’elle remarque qu’elle flamboie. lueur dorée et chaude qui semble s’échapper de sous sa peau, elle se demande bien à quoi elle ressemble flora. l’impression que l’univers lui envoie un message alors que la chaleur qu’elle dégage semble s’attaquer à toute la glace qu’elle essaie d’accumuler en permanence. la vipère qui se retrouve libérée de toutes les chaînes qu’elle s’impose depuis des années, incapable de savoir ce que cette situation va bien pouvoir provoquer.