L’impression de souffler et d’être au bord d’un rêve. L’idée de découvrir une toute nouvelle culture ne serait-ce que pour la semaine avait enchantée Victoire, celle qui rêvait constamment d’aventure et de nouveauté. L’Islande, le Pays de Glace. Nouveau pays coché sur la carte du monde qu’elle tenait dans sa chambre et c’est avec une grand sourire qu’elle avait préparé ses valises pour monter dans les calèches. Un dernier voyage pour sa dernière année au sein des murs du château, qu’est-ce qu’elle pouvait demander de mieux ? Moyen idéal pour oublier le reste et profiter tout simplement de l’instant présent. Chaque payes avait une histoire a raconter et ce pays nordique de dérogeait pas à la règles. L’aiglonne n’allait aucunement se restreindre, tandis qu’elle allait tirer partie de chaque seconde ici. Sortant de l'heure de cours de la journée dans l’amphithéâtre, désormais libre de faire ce qu’ils leur chantent, elle se retrouve au côté d’Hannah, et l’aiglonne lui souris. « Dit. Tu viens visiter le village avec moi pour le reste de la journée ? » La blairelle semble accepté sans réfléchir et c'est tout naturellement que muni de son gros manteau, Victoire enlace ses doigts dans les siens pour la tirer vers l’extérieur du manoir. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait passé un moment avec la blonde et cela lui manquait. Leurs moments de bavardages pour se raconter les dernières histoires de leur vie, les derniers commérages tout en mangeant des cookies. Ces épisodes sans prise de tête qui leur faisait du bien. Il n’y avait rien de mieux. Le froid de l’Islande fouettant leur visage, tandis qu’elles avancent sur le chemin, l’aiglonne attrape le bras de sa camarade et se blotti un peu plus dans son chaud manteau. « C’est magnifique. » La vue sur le petit village plus bas était une pure merveille, apercevant les lac, les glaciers et tout ce qui faisait le charme de ce petit coin reculé de l’Islande. Victoire était encore plus heureuse de pouvoir partager cela avec ses camarades et ses amis. Poudlard leur offrait une nouvelle chance incroyable de se faire des souvenirs et de passer des moments tous ensemble avant de rentrer dans la vie active et de s’éloigner naturellement. Leurs pas qui marquent la neige sur leur passage, la chevelure flamboyante de la belle qui contraste parfaitement avec le blanc immaculé du paysage, et c’est la sensation tout de suite de se sentir à sa place au côté de son ami. Voyage leur offrant la possibilité de partager un moment unique l’une avec l’autre et le sourire de Victoire ne quitte pas son visage un centième de seconde. Arrivant près des habitations, le soir qui tombe déjà au vu de l’heure, et c’est les lumières du village qui commencent à scintiller dans le ciel pour les éclairer, donnant un charme en plus au lieu qui aux yeux de la musicienne sonnait déjà comme un enchantement. Même pas un jour qu’il arrive en cet endroit magique et Victoire rêve déjà ne plus le quitter. « Je te propose une boisson pour se réchauffer les miches et on fait le tour ? » Proposa-t-elle en pointant du doigt ce qui semblait être un genre de café restaurant un peu plus loins. Flottant sur un nuage en si belle compagnie, deux amies qui allaient enfin se retrouver pour partager un moment unique autour d'un chocolat et de découverte.
Les sourcils légèrement froncés, Hannah tient sa plume en l’air. Ça fait presque trois heures qu’elle entend parler de traditions et autres mythes nordiques en prenant des notes, son cerveau commence donc à fatiguer. Pourtant, c’est très intéressant de découvrir une nouvelle culture. Il faut néanmoins avouer que dès qu’elle a entendu parler de l’Islande, ce n’est pas du tout aux cours que la jeune Abbot a pensé. Elle s’est immédiatement imaginée partir à l’aventure : marcher sur un glacier, découvrir une grotte de glace, parcourir une plage de sable noir, essayer le patinage, observer la faune locale, manger des spécialités (ou l’occasion de tester un strudel), se baigner dans des sources chaudes et, évidemment, s’émerveiller devant une aurore boréale. Le côté scolaire du voyage (alors que c’est précisément le but) a quelque peu été occulté par son esprit, ne lui laissant que l’envie de profiter pleinement des environs en compagnie des personnes qu’elle apprécie le plus : de quoi ragaillardir tout le monde, et peut-être effacer temporairement le spleen dont certains peuvent être victimes à l’approche des fêtes. Hannah a donc cette idée bien en tête au moment où le cours s’achève, coïncidant également avec la proposition de Victoire qui sort de l’amphithéâtre à ses côtés. C’est un enthousiasme débordant qui s’empare d’elle. « Avec grand plaisir ! Laisse-moi juste le temps d’attraper de quoi m’emmitoufler. » Bien couvertes et main dans la main, les deux étudiantes sont prêtes pour affronter le froid de l’extérieur. Assez frileuse, la Poufsouffle appréhende les températures et ses effets sur son corps, mais elle est persuadée que rien ne saurait gâcher son plaisir de se retrouver en Islande avec ses amis. « Oui, c’est vraiment trop beau. » Comme le manoir surplombe le village, elles descendent toutes les deux, en direction des chalets et de la grande place pavée autour de laquelle s’étendent des ruelles sinueuses. La fontaine, les petits commerces, le ruisseau, et évidemment la vue sur les montagnes environnantes complètement merveilleusement le tableau. « Un chocolat chaud serait bien mérité ! » Ni une ni deux, elles s’engouffrent dans un café et s’installent pour commander. À la fois pour se réchauffer et pour se faire plaisir, Hannah se retrouve à boire une tasse de chocolat chaud débordante de chantilly. « On dit que quand il fait froid, il faut manger plus que d’habitude, hein ? D’ailleurs, je vais demander s’il y a une pâtisserie dans le coin, j’adorerais en découvrir et en rapporter à mon père, peut-être pour essayer de reproduire aussi. » Se tournant vers une table voisine, la blonde s’adresse à un habitant du village pour lui demander où elle peut déguster des pâtisseries locales. Elle est évidemment incapable de s’exprimer dans la langue locale, heureusement que la leur est parlée. « Merci beaucoup ! » Hannah se tourne à nouveau vers Victoire, le sourire aux lèvres. Mains débarrassées de ses gants mais posées autour de sa tasse bien chaude, elle se sent prête à tout voir et à tout découvrir. « Qu’est-ce qui te tente le plus ? Je viens d’apprendre qu’il y a une confiserie pas loin. Le marché m’intéresse beaucoup aussi, je me dis que je pourrais y faire quelques achats de Noël. » Elles ne risquent pas de s’ennuyer, c’est une certitude : le problème, c’est surtout qu’il faudra rentrer avant de finir congelées sur place. « Et sinon, qu’est-ce que tu me racontes de beau ? Ça fait un petit moment qu’on n’a pas eu l’occasion de papoter. Tu as des projets pour les vacances ? »
Son nez légèrement rougi par la température glaciale du pays et ce malgré qu’elle ne craigne pas vraiment la froid, Victoire a cependant un sourire figé sur son visage de poupée. Depuis leur arrivé et ce malgré les longues heures passé à suivre un nouveau cours, l’aiglonne se sentait plus libre. Pourtant même s’ils avaient la plus part du temps des moments de liberté, ce voyage restait scolaire. Ils n’était pas totalement libre de faire ce qu’ils leur passaient par la tête mais malheureusement pour les professeurs, la rouquine n’allait sans doute pas se restreindre pour des questions de règles. Elle contait en profiter pleinement, se ressourcer et s’amuser à en perdre le sommeil. Décident de commencer en douceur et voulant scruter où ils se trouvaient tous, c’est tout naturellement que la jeune femme avait demandé à Hannah Abbot de l’accompagner. Amitié sans difficulté, qui semblait couler de source. Deux jeunes femmes qui s’appréciait énormément, qui adorait passer du temps ensemble sans se prendre la tête. Il en fallait, des amitiés ainsi. Où tout était naturel, où tu te sentais directement calme et apaisée en présence de l’autre. Une amitié sans prise de bec, sans chamaillerie. Un amitié sincère. C’était leur relation, aux deux demoiselles. Et Victoire ne changerais rien au monde. Malgré tout elle donnerait tout pour la blonde, la comptant comme une proche, elle lui en avait raconté des choses sur sa vie. Elle avait confiance, parfois plus en Hannah que d’autre personne de son entourage. Se posant alors dans le petit café du coin le temps de boire une tasse de chocolat chaud débordante de chantilly et ainsi se réchauffer légèrement, l’aiglonne pose ses mains autour de la tasse et soupir de bien être. « Si j’appliquais cette règle je crois que je vais prendre le double de mon poids ici. » Après tout Victoire était une bonne mangeuse, loin de se restreindre dans les temps habituelles. Elle aimait tout et aimer découvrir de nouvelles choses, de nouvelles spécialités. « Si j’aime les pâtisseries d’ici et que tu arrives à les refaire, je vais pas te quitter pendant un petit moment » rigole l’aiglonne envers son amie. Déjà qu’elle appréciait particulièrement la cuisine d’Hannah si en plus elle lui ressortait des spécialités … Victoire ne ferait qu’en prendre tous les jours. Trempant ses lèvres dans l’élixir chocolaté, elle écoute attentivement la blairelle avant de réfléchir un instant. En vérité, si elle le pouvait Victoire ferait tout en un instant, enchaînant les différentes propositions pour en sortir avec le plus de souvenirs possible. Il y avait tellement de choses à faire dans une vie. Tellement de chose pour si peu de temps en vérité. Alors Victoire s’était promis de faire un maximum avant de se retrouver sous terre. Poudlard leur offrait une possibilité inouïe et elle voir le plus possible. « J’te suis. Je veux en découvrir le max mais effectivement je pense que le marché peu être sympa pour faire petites emplettes. » Ramener des spécialités d’ici pour sa famille et puis noël n’était pas loin et Victoire n’avait encore aucun cadeau de préparer. Regardant par la fenêtre, la musicienne admirait la vue de ce petit village sorcier. Celui-ci brillait de mille feu et l’aiglonne se pensait à rester ici pour la vie. « Boh écoute … rien de bien intéressant. Juste qu’on est déjà au quatrième mois et dans six on est plus ici. » Elle voulait parler de Poudlard bien évidemment, de cette endroit magique. Dans six mois elles devront quitter les murs du château pour enter dans la vie d’adulte et même si elle le montrait pas, cela terrifiait la serdaigle. « Et toi ? » Buvant sa tasse encore un peu, elle avait hâte de savoir ce qu’Hannah allait lui dire avant de partir visiter le petit village qui les attendait patiemment.
« N’importe quoi, je suis sûre que tu prends jamais rien. » Hannah a beau être la première à se plaindre de quelques prétendus grammes tombés sur ses hanches, elle n’en reste pas moins intraitable quand il s’agit de ses amies. Car Victoire est tout simplement magnifique, avec des proportions de rêve et une chevelure à faire frémir de jalousie les rageuses. « Et puis on est là pour en profiter, non ? » Telle est en tout cas sa devise de la semaine, probablement comme tous les étudiants étant donné l’opportunité unique leur ayant été offerte. « Écoute, je demande que ça, à ce que tu ne me quittes plus ! » Dans un éclat de rire, la jeune Abbot se dit qu’elle apprécie décidément beaucoup la compagnie de la rousse. Elles ne se côtoient pas au quotidien, à Poudlard (même si le fait de fréquenter le même étage et d’avoir une salle de repos en commun aide) ; mais à chaque fois qu’elles se retrouvent, c’est toujours aussi agréable. « D’ailleurs, on devrait en tester une maintenant. Qu’est-ce que tu dirais de Kleinur ? Enfin, ailes d’ange, histoire de ne pas massacrer leur langue. Il paraît que ça se consomme beaucoup en hiver avec du chocolat chaud, alors si on avait besoin d’une excuse c’est l’idéal. » Pâte frite traditionnelle en Islande et dans toute la région scandinave, la kleina est aussi décrite comme une sorte de petit doughnut parfumé au zeste de citron, à la vanille ou à la cardamome. Et en bonne pâtissière-amatrice, Hannah a forcément envie d’essayer ça. Commande passée, elle n’est que trop heureuse de manger une spécialité islandaise. « C’est trop bon. Je comprends pourquoi c’est si apprécié ici ! Et ça n’a pas l’air trop difficile à reproduire. » Pensées déjà tournées vers les fourneaux, la Poufsouffle se force pourtant à revenir à l’instant présent. Car il y a les projets immédiats faits avec Victoire, et les nouvelles échangées en même temps. « Le maximum, tu l’as dit. Je rêve d’aller voir les aurores boréales systématiquement et je me dis que tant qu’on échappe à un blizzard, ça devrait être faisable. » En tout cas, Hannah comprend tout à fait le désir de Victoire de profiter autant que possible des environs et d’enchaîner les activités. Elle-même a du mal à tenir en place, même si être posée dans un café à boire et à manger en très bonne compagnie est tout aussi agréable. « Six mois… Tu as raison, ça passe à une vitesse folle. » Et forcément, la londonienne appréhende. Elle ne veut pas quitter Poudlard et n’est pas pressée de se retrouvée projet dans la vie active. Mais ainsi va la vie et tout ce qu’elle espère, c’est réussir à garder le contact avec les amis de l’école en dépit des changements. « Oh, ça va. Rien de spécial à signaler. J’étais censée travailler pendant ces vacances, mais je crois que c’est un peu raté. Quand on rentrera, ce sera le moment de célébrer Noël. Et après ça, Calder voudrait me faire découvrir un peu la France. » Avoir un cousin français est assurément un avantage, car il connaît la langue et certains endroits du pays, en plus d’être probablement la seule personne en qui ses parents auraient suffisamment confiance pour la laisser. « J’aimerais bien passer un peu de temps avec Neville aussi, on a prévu de se retrouver à Londres pour se voir. » Et comme c’est son territoire, Hannah est absolument impatiente à cette idée. Oui, elle n’a peut-être pas grand-chose à raconter, mais elle a l’impression que quoi qu’il en soit elle est dans une période à la fois agréable et tranquille de sa vie et que c’est tout ce qui compte. « De toute façon, je te raconterai. » Terminant sa part des ailes d’anges, Hannah repose en même temps sa tasse. « Alors, prête à ressortir ? »
« Tu as raison ! Mais je ne voudrais pas perdre cette silhouette de rêve » Un rire qui transperce ses lèvres, tandis que ces mains vient machinalement se poser sur ses hanches afin de mieux marquer sa taille. Il était vrai que Victoire était loin d’avoir des rondeurs, sans doute son hyperactivité qui l’empêchait de se poser. Cependant, jamais elle ne s’était restreinte et s’il fallait qu’elle prenne quelque kilo en trop tout en goutant toutes les spécialités de l’Islande et bien soit. Après tout, l’aiglonne ne savait quand elle pourrait remettre les pieds sur cette terre de feu et de glace, pas avant un bon moment, opportunité unique offert par l’école. Pâtisserie commander et c’est une Victoire heureuse qui croque à pleine dents. Enfournant ce genre de beignet dans sa bouche, elle hoche de la tête en accord avec Hannah. Délice qui vient se répandre dans ses papilles, elle profite de chaque seconde. Elle pourrait rester des heures ici à dévorer cette nourriture frit mais elle se force à revenir à la conversation, à profiter de son amie. « Les sources chaudes aussi, ça doit être une vraie pépite. » rajout-elle aux paroles de la blairelle. Tout semblait magnifique en ces lieux, tellement de chose à découvrir, que Victoire avait peur de ne pas pouvoir tout visiter, se promettant un jour qu’elle reviendrait pour finir le reste de sa liste. Elle ne se reposerait qu’une fois de retour à Poudlard, où pendant les vacances lors du retour chez sa mère. « C’est bien aussi de profiter au lieu de travailler ! Et puis la France ? Je veux que vous me racontiez tout par lettres avec Calder. » Un jour peut-être son meilleur ami l’emmènera visiter son pays mais en attendant c’était le tour de sa cousine et Victoire était plus ravie pour elle. L’aiglonne avait déjà visiter pas mal de pays, une chance qu’elle savait inestimable car beaucoup n’en avait pas les moyens. Elle n’avait jamais manqué de rien, l’aiglonne. « D’ailleurs comment ça se passe avec Neville ? » Raprochament qu’elle avait su distinguer et encore plus ses derniers mois, voir apparaître des sentiments du côté de sa camarade et Victoire, romantique dans l’âme, ne pouvait qu’être heureuse. Vivant de roman et rêvant d’une histoire d’amour idyllique, elle n’attendait que patiemment son tour sans pour autant forcer le destin. Plus que quiconque, Victoire savait que le coeur pouvait jouer des tour, elle en était la preuve formel alors qu’elle commençait à ressentir des sentiments pour une personne qui ne la voyait que comme sa meilleure amie. Alors elle fait semblant, se voilant les yeux et faisant taire son myocarde. Dernière gorgée de chocolat chaud, et les deux jeunes femmes se rhabillent un peu plus chaudement. « Tu as dit que ça s’appelait comment ? » Pointant la dernière part d’ailes d’anges sur la table. « Klarhur ? Kleinuqye ? Fin bref » Elle prend le morceaux dans la mains pour le monter au serveur et lui demander d’en remettre dans une boîte. « C’est pour la route. » Si jamais elles avaient faim, si jamais elles voulaient en reprendre, ou pour pleins d’autres raisons qui pourrait leur en faire manger encore un peu. Sortant dans le froid hivernal du petite village, Victoire laisse des traces de pas derrière elle tout en se dirigeant vers les petits chalets qui semblent composer le marché. La tête dans les nuages et le regard scintillant, la bleu et bronze point le premier petit chalet semblant vendre de vêtement originaire d’ici « On commence par celui-ciiii » dit-elle tout en marchant sur une plaque de glace qu’elle n’avait pas vu. Son pied partant en avant, elle essaye de se rattraper à Hannah juste à côté pour se stabiliser mais c'est sans surprise que les deux demoisselles glissent ensemble pour finir les pieds en l'air, en pleins dans la neige. Victoire garde les yeux fermés quelque seconde avant de souffler brusquement, sentant la fraicheur des flocons mouiller ses habits. « Shit » mais avant de pouvoir dire quoique ce soit d'autre, elle détourne le regard vers la pâtissière avant de glousser de rire. Son coeur qui s'était emballé dans sa poitrine du à l'adrénaline de la chute, elles étaient bien belle toutes les deux étalés vulgairement sur le sol enneigée de la place centrale, à la vue de tous. Et pourtant aucune honte, juste un fou rire qu'elle a du mal à éteindre. « Oh my good i'm so sorry » Toujours allongée sur le sol, elle se relève pour se retrouver sur les fesses. Ebouriffant son manteau pleins de neiges à l'aide de ses mains, Victoire n'avait plus en tête sa boîte de biscuit tomber à deux mètres d'elle. « Rien de cassé ? » Elle souffle de nouveau pour contrôler son fou rire, le regard amuseur en direction d'Hannah qui semble tout aussi surprise qu'elle. C'était Victoire dans toute sa maladresse et malheureusement c'était Hannah, aujourd'hui, qui en faisait les frai. Dans la joie et la bonne humeur.
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Pair : Hannah tombe avec Victoire Impair : Victoire tombe seule
Choixpeau
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« Même si c’était le cas, tu serais toujours aussi belle ! » Sujet quelque peu délicat pour les filles, Hannah s’exprime pourtant avec sincérité en ce qui concerne Victoire. Elle-même se préoccupe souvent pour ça, raison pour laquelle en dépit du fait qu’elle est souvent derrière les fourneaux, elle ne mange pas tant que ça. Mais le sujet est balayé d’un geste de la main pour se concentrer sur des choses bien plus intéressantes, à savoir les activités à découvrir dans les parages. « Oui, tu imagines se baigner avec de telles températures dehors ? Ça doit être quelque chose ! » La blairelle n’est pas particulièrement tentée par l’idée, mais elle veut quand même essayer avant de s’en aller, histoire de ne rien louper. Son programme s’avère de toute façon bien différent de celui prévu à la base pour ses vacances. « C’est sûr que c’est mieux de profiter que de travailler, on est d’accord. Je voulais surtout donner un coup de main à mon père parce qu’il y a beaucoup de commandes pendant la période des fêtes, heureusement qu’il a ma belle-soeur pour le seconder. Et mes dernières économies risquent de flamber pour les cadeaux de Noël et le voyage avec Calder, tu vois le genre. » Ayant travaillé tout l’été passé et ne dépensant pas tant que ça à Poudlard, Hannah avait réussi à bien économiser. Mais bientôt, elle n’aura plus grand-chose et elle comptait un peu sur le travail pendant les vacances pour renflouer ses caisses plutôt que de demander de l’argent de poche à ses parents. « On te racontera tout sans faute, c’est promis. » Perspectives réjouissantes, la jeune Abbot est toujours contente de parler non seulement de ce genre de projets mais aussi de ses proches et, forcément, du garçon qui a volé son coeur. « Ça se passe bien » affirme-t-elle, sourire un peu niais aux lèvres. « Je suis toujours un peu sur mon petit nuage, je pense. » Et si ça ne tenait qu’à elle, Hannah en parlerait pendant des heures, romantique dans l’âme. Mais elle a beau savoir qu’elles sont sur la même longueur d’ondes, elle ne veut pas pour autant embêter Victoire avec ses histoires de coeur. « Kleina au singulier, Kleinur au pluriel, si j’ai bien saisi. » Mais l’essentiel est effectivement que le goût est délicieux, alors ce n’est pas elle qui va protester quand la rousse en prend pour la route. De son côté, elle s’occupe de sortir le bocal dans lequel une flamme ensorcelée est enfermée et, quand elles sortent se promener dans le froid, elles peuvent se réchauffer avec. À l’extérieur, le marché organisé autour de chalets ne ressemble heureusement pas à un capharnaüm. Mais peut-être lunaire pendant quelques instants, Victoire marche sur une plaque de glace et comme elles sont accrochées l’une à l’autre, elles finissent toutes les deux étalées au sol devant tout le monde. Trop surprise pour se relever tout de suite, la blonde garde les yeux fixés vers le ciel, avant de rejoindre l’éclat de rire de son amie. « J’ignorais que j’étais destinée à te servir d’exutoire ! Plus sérieusement, non rien de cassé. Et toi, ça va ? » Toujours au sol, Hannah en profite pour ouvrir la bouche pour attraper des flocons sur le bout de sa langue. Ça l’amuse toujours autant, elle faisait déjà ça petite avec Calder à Godric’s Hollow. « Ça me donnerait presque envie d’aller faire des anges dans le sol et des batailles de boules de neige plutôt que de faire les courses. » Mais ça dépendra peut-être aussi de la météo et des températures, se dit-elle au moment où elle se redresse enfin, tendant une main à l’aiglonne pour l’aider à faire de même. « Allez viens, on va découvrir ta boutique ! » Et elles s’amusent à essayer des vêtements traditionnels dans la joie.
« Fait toi plaisir pour une fois ! » Victoire connaissait la blairelle et savait comment elle pouvait travailler dure et comment elle venait toujours en aide. Certes, travailler dans la pâtisseries avec son père lui faisait plaisir, mais tout comme l’aiglonne, elles en oubliaient parfois qu’elles avait à peine dix huit ans, que les portes de la vie s’ouvraient tout juste devant elles. Qu’elles devaient en profiter un maximum avant de tomber dans cette routine d’adulte qu’était le travail. C’était maintenant où jamais pour voyager, découvrir ce que la vie avait de mieux à leur offrir. Elles étaient en pleins dans la passerelle entre leur passé d’enfant et leur futur d’adulte. « Tu vas adorer la France, j’en suis certaine » Pays qui semble magnifique pour sa culture, ses monuments mais ce qui intéressait plus particulière Victoire s’était sa musique. La vie en Rose d’Edith Piaf était une chanson qu’elle adorait particulièrement et qui touchait le romantisme de la musicienne directement au coeur. Et il y en avait tellement d’autre. Souriant encore plus au moment ou Hannah évoque Neville, ou elle voit ses joues s’empourprer de rose et ses yeux scintillant à l’annonce du lion. Connaissant les même sensations, celle d’être sur un nuage, d’être encore gênée, ou l’on tombe petit à petit amoureux de son partenaire. Elle connaissait l’aiglonne, pour l’avoir déjà ressentit. Alors elle vient serrer la main de la blonde, son visage de poupée arborant un sourire léger. « Je suis vraiment heureuse pour toi. » Et j’espère que vous irez loin. Du plus profond de son être car le bonheur que pouvait ressentir Hannah était resplendissant. S’envolant pour visiter le village, se n’est sans compter sur la maladresse de Victoire qui fini par les faire chuter toutes les deux dans la neige qui vient les amortir. Toujours assise sur le sol enneigée de l’Islande, Victoire pousse un long soufflement comme exutoire afin de calmer les battements de son coeur. Les palpitations qu’elle ressent dans sa poitrine et la souffle encore courtLa chute bien que s’en doute drôle d’un point de vue extérieur avait malgré tout donner un coup sur les fesses de la belle qui s’était vu accompagnée de son amie. « Non rien de cassé » Elle observe la blonde ouvrir la bouche pour attraper des flocons et c’est tout naturellement que l’aiglonne l’accompagne. Retomber en enfance, profiter de l’instant présent comme si rien d’autre n’avait plus d’importance. Garder cette innocence, cette naïveté et regarder la beauté du monde avec les yeux d’avant. Rien ne les pressait actuellement, libre de leur temps et de leur occupation, elles étaient redevenues des gamines l’espace de quelque seconde. Un bien fou pour calmer l’ardeur de la rouquine, l’air frai fouettant son visage, elle ferme les yeux et profite de la neige qui tombe sur le bout de sa langue avant d’enfin se relever et de tendre la main à sa camarade. « Alors on se garde une place dans la planning pour faire cela » un sourire taquin, leur main qui s’accrochent et Victoire qui tire pour aider Hannah à se remettre sur pieds. L’idée de faire une bataille de boule de neige n’était pas déplaisante bien au contraire et sans doute que d’autres de leurs camarades voudront se joindre à elles ? Plus on est de fou plus on rie comme on disait. Récupérant son baquet remplis de pâtisserie, la musicienne se dirige avec joie vers la première boutique du marché présent sur la place centrale. Les lumières illuminant les maisonnettes, les yeux de la belle scintilles face à ce qu’elle observe. Des vêtements typiques du pays se trouvaient devant elle, les regardant un par un, elle passe ses doigts sur la douce laine dont ils sont tricotés. « wouah » Il y avait de tout : des pulls, des vestes ou encore des bonnets, chacun dans des teintes différentes. Et d’un seul coup sont regard plonge dans celui du vendeur et elle lui souris. « Hello » dit-elle avec un signe de la main avant de chuchoter près d’Hannah. « pour bonjour, c’est Hallo ou Hello ? » Dialecte dont elle ne parlait absolument pas, l’islandais, heureuse de savoir que l’anglais était parlé dans ce village et qu’elle pourrait dans tous les cas se faire comprendre malgré tout. Pourtant elle s’y intéressait, voulant en découvrir plus, ne serait-ce que quelques mots par si et par là. « ma soeur devrait adoré ce jolie bonnet. » dit-elle en prenant l’habit dans ces mains. Il était d’un rouge flamboyant avec les tricots typiques du pays, la laine toute douce. Victoire tendit alors quelque gallons en direction du marchant pour le lui acheter, le remerciant. « Tu en penses quoi ? » Elle montre son nouvel achat sur le marché à sa camarade et se retourne vers le reste du marché qui s'offrait à elle. tellement de choses à découvrir et désormais c'était à Hannah de choisir, chacune leur tour. « Tu veux regarder quelle boutique ? »
« J’en suis certaine aussi ! » Même si elle n’a pas énormément voyagé au cours de sa vie, Hannah adore ça. Et Victoire a raison : c’est sans doute le moment ou jamais, avant d’être pris dans le travail, les responsabilités et autres crédits à rembourser. Plus tard, ce sera peut-être trop tard et elle s’en voudrait alors de ne pas avoir su saisir les opportunités et profiter de l’instant présent, de la fraîcheur et de l’insouciance de la jeunesse. « Je me dis aussi que l’été après la huitième année, c’est sûrement le moment pour partir à l’aventure et découvrir un peu le monde. » Car après, il faudra redescendre sur terre. Après, il faudra faire des journées d’adultes et s’arranger pour payer ses factures en temps et en heure. La jeune Abbot n’a assurément pas hâte, trouvant beaucoup de plaisir à se sentir encore adolescente, étudiante, toujours pas pressée par certaines exigences comment peuvent l’être ses parents. Huitième année saisie au vol davantage par crainte de quitter son nid confortable à Poudlard plutôt que par réel désir d’approfondir ses connaissances, elle estime pourtant que c’est l’une des meilleures décisions qu’elle ait pu prendre, non seulement parce qu’elle peut continuer à profiter de la présence de ses amis mais aussi parce que ça lui permet ainsi d’évoluer tout doucement avec Neville. Joues empourprées et regard brillant, c’est comme ça quand elle l’évoque, se confiant avec un peu de timidité mais beaucoup de joie à Victoire. De toute façon, c’est dans la bonne humeur qu’elles passent du temps ensemble, sortant ensuite affronter le froid islandais pour parcourir le marché sous forme de chalets. Faire des achats de Noël mais aussi continuer à discuter de projets ensemble, voilà le programme de l’après-midi. « On pourrait même faire ça dans le jardin du manoir ! Il est immense et je suis sûre que plein de personnes se joindraient à nous. Ça ferait comme une sorte de bataille géante de boules de neige, t’imagines un peu ? » Tout en s’enthousiasmant à ce sujet, Hannah parcourt les rayons. Son regard s’arrête parfois sur un article qui l’intéresse, glissant ensuite automatiquement sur le prix parce qu’elle n’a pas autant d’argent qu’elle le voudrait. Mais ce n’est pas bien grave et elle reste décidée à ramener des souvenirs de ce pays si différent et si enchanteur qui marquera assurément le coeur des étudiants. « Euh… Hallo, je crois ? Mais je suis pas sûre que tu devrais te fier à moi. » Pouffant de rire, la Poufsouffle s’éloigne un peu pour continuer à parcourir le petit chalet. Elle regarde deux ou trois babioles avant de sortir en compagnie de la rousse, laquelle lui montre sa trouvaille. « Très joli. Au moins ça te fait déjà un cadeau de Noël en moins à te soucier ! » De nouveau à l’extérieur, Hannah laisse son regard parcourir les environs. Le choix du prochain lieu lui est laissé et elle arrête rapidement sa décision, main se glissant dans celle de Victoire pour l’entraîner à sa suite. « Viens ! » À l’intérieur d’un autre chalet, les deux jeunes femmes découvrent des objets artisanaux : craft de décoration, créations originales, bougies aux herbes magiques… La blonde se dit qu’elle trouvera forcément son bonheur et effectivement, elle se perd déjà dans les rangées d’objets hétéroclites mais intéressants. « On devrait trouver pas mal de choses ici ! » Elle pense même prendre quelque chose pour Neville, pensées qui vont vers lui dès qu’il est questions d’herbes magiques. Et ça la fait aussi se retourner vers l’aiglonne, sourire un peu malicieux aux lèvres. « En fait, on a discuté de moi, mais et toi, quelque chose de croustillant à me raconter, peut-être ? »
Elles étaient belles les deux demoiselles à s’aventurer dans ce nouveau monde inconnu qu’était Skogar. Petit village sorcier perdu dans le terre de l’Islande qui avait bien voulu accueillir tout un château rempli de jeunes sorciers de tout âge, cela serait sans doute bon pour leur affaire. La preuve en est que Victoire avait déjà dépensé quelque une de ses pièces d’argent à peine arrivée dans le premier petit chalet qu’elles visitaient. Après tout, Victoire n’avait jamais manqué de rien. Petite fortune familial sur laquelle elle reposait encore maintenant contre quelques services rendues envers ces grand-parents lorsqu’elle retournait dans la maison familial. Et pourtant on lui avait apprit la valeur de l’argent, on lui avait apprit à ne pas dépenser sans compter et inutilement. L’aiglonne savait parfaitement que tout le monde n’était pas dans la même position et qui ne pouvait se mettre de se faire plaisir. Faisant attention malgré tout au prix, évitant d’acheter quelque chose de trop exonérant s’il n’en valait pas le coup, si elle en avait pas réellement besoin. Victoire ne s’en était jamais caché de cette légère fortune qu’elle possédait sans pour autant venir l’exposer devant les yeux de tous. Timide jeune femme qui n’aimait guerre l’étaler et le crier sur tous les toits et encore moins devant les personnes qui travaillaient dure pour obtenir le moindre mornille, admiratif d’eux. Heureuse d’avoir pu effectuer son premier achat, elle savait que ce simple bonnet plairait à sa soeur jumelle. Être qui faisait partie intégrante de toute son âme, elles étaient le yin et le yang, différentes et pourtant se complétant à merveille. Et Victoire était heureuse, de voir que leur relation semblait renaitre de leur cendre tel un phénix, espérant que ce noël se passerait beaucoup mieux que celui de la dernière fois. Bonnet pour toutes ses escapades nocturnes à la seul lumière de la lune, clin d’oeil à de nombreuses situations qu’elles avaient pu engendrer ensemble, runing gag qu’il les concernait elles et uniquement elles seules. « Je te suis » laissant Hannah lui prendre la main, la serrant un peu plus dans la sienne, elle avance toujours avec le sourire aux lèvres jusqu’à la prochaine maisonnette en bois. Sentent une douce odeur se dégagent de quelques sent bons se trouvant dans un coin, c’est le coeur de l’aiglonne qui s’apaise automatiquement. La sensation d’être bercée par l’environnement qui l’entour, elle observe avec émerveillements les quelques objets artisanaux qui se trouvent dans un coin. « Moi ? » Comme si Hannah s’adressait à une autre personne dans le chalet et Victoire fin de ne pas savoir quoi dire. Elle évite son regard malicieux sachant pertinemment où est-ce qu’elle voulait en venir. Pourtant son esprit vagabonde bien loin de là vers un certain brun qui l’avait agacé ce dernier mois de Novembre. Bien plus que d’habitude. La musicienne ne saurait dire si elle devait réellement en parler à la blairelle après tout il s’agissait de son cousin. Calder. Les sentiments qui changent et s’ils s’étaient toujours dragué ouvertement sans pourtant se prendre au sérieux, Victoire avait de plus en plus de mal avec cela. « Je … » elle hésite un instant mais lorsque son regard croise celui de sa camarade, elle sait. C’est Hannah, elle pouvait. « Y a quelqu’un en ce moment ... Enfin c’est compliqué. On se connait depuis longtemps et on a toujours été proche mais rien de plus. » Absolument rien. Repoussant même toutes les avances du jeune homme, après tout elle savait parfaitement comment celui-ci se comportait avec la gente féminine. « Sauf que depuis un certain temps c’est bizarre. Du moins que de mon côté. I think ? » dit-elle en haussant les épaules. Elle ne saurait dire véritablement les pensées qui traversaient l’esprit de son meilleur ami, ne sachant plus où se trouvait la limite de la vérité et de la blague. « Le problème c’est que je le connais que trop bien. Et je ne veux pas être une nouvelle conquête à son palmarès. » Hors de question, tandis que Victoire détourna le regard vers les objets en face d’elle, attrapant une bougie machinalement pour la sentir avant de la reposer de suite, son esprit désormais totalement ailleurs. Mais malgré tout, elle se sentait bien : aucunement juger mais n'avait pas prononcer le prénom de Calder. Sans doute Hannah devinera t'elle ? En attendant, elles se retrouvaient là, juste deux demoiselles partageant leur vie et leur sentiment dans le froid de l’Islande.
Peu habituée à ce que la discussion tourne uniquement autour d’elle-même, Hannah s’intéresse naturellement à d’éventuelles nouveautés dans la vie amoureuse de Victoire. Elle sait que ça a parfois été chaotique, mais quel adolescent a réellement échappé à ça ? Elle-même a connu beaucoup de déboires en termes de relations amoureuses et elle n’est pas forcément fière d’un passé pas suffisamment blanc à son goût. Mais elle sait aussi qu’avec certaines personnes, elle ne se sentirait jamais jugée. Elle sait qu’avec certaines personnes, elle se sent suffisamment à l’aise pour se confier, même au sujet de sujets délicats ou encore de souvenirs douloureux. Et au fond d’elle-même, la jeune Abbot espère surtout que la réciproque est vraie. Tant que la rousse semble vouloir trouver une échappatoire à la question, Hannah continue à s’intéresser aux objets artisanaux les entourant, pour ne pas donner l’impression d’être lourde en insistant. Mais dès qu’elle comprend que son amie devient de plus en plus sérieuse, elle relève les yeux pour croiser son regard un peu hésitant et troublé. « On dirait que c’est toujours un peu compliqué, hein ? » Combien de fois n’a-t-elle pas entendu ces mots ? Combien de fois n’a-t-elle pas prononcé ces mots ? Encore une fois, les tourments amoureux semblent tout à fait communs pendant l’adolescence. Mais cette généralité ne rend pas les choses plus faciles pour autant. « Je vois. Tu n’es pas certaine que de son côté, ce soit… Euh… La même chose. » Ne sachant pas très bien comment s’exprimer, la Poufsouffle veut aussi éviter de mettre les pieds dans le plat. Elle en serait évidemment tout à fait capable. Mais en-dehors de sa maladresse, Hannah sait écouter attentivement. Elle hoche la tête en signe d’assentiment. « Je comprends. Personne n’a envie de n’être qu’un autre nom ajouté à une liste déjà longue. Et toi, tu mérites largement mieux que ça. » C’est au moins une certitude et, avec quelques phrases à peine, la londonienne comprend déjà mieux la situation et les difficultés rencontrées par Victoire. En-dehors de ses doutes quant aux éventuels sentiments dans l’autre sens, il y a aussi la connaissance de la personnalité du garçon en question qui semble la rebuter un peu. Ces quelques éléments se mettent en place, confusément certes, dans le cerveau de la blairelle qui semble être bien plus lent en arithmancie que dans ce domaine-là. « Et moi, est-ce que je le connais bien ? » Car s’il y a bien un nom auquel Hannah commence à penser (avec d’autres éléments à l’appui), elle n’a pas envie de faire fausse route. Et en même temps, est-ce que ça la regarde vraiment ? Elle n’a nullement envie de forcer la main à l’aiglonne pour se confier à elle. Pour lui donner la possibilité d’esquiver la question, elle change donc légèrement de trajectoire. « Ah, les amours. On s’étonne que ça ne nous ait pas encore rendus chèvres, hein ? » Un peu pensive, la blonde vrille à nouveau son regard dans celui de l’autre sorcière. « Qui que ça puisse être, il a déjà de la chance que tu t’intéresses à lui. » Et elle glisse encore sa main vers la sienne, geste qui semble être devenu tout naturel entre elles au fil des années. « Si tu as envie d’en parler, je suis là. Et sinon, on peut revenir sur l’idée de la bataille de boules de neige géantes pour se changer les idées. » Car si elle n’aurait pas la prétention de donner des conseils dans ce domaine si complexe et délicat, en plus de sa présence et de son oreille attentive Hannah peut aussi distraire ses amis.
Ces pensées étaient retournées directement vers un certain blaireau, celui pour qui ses sentiments avaient légèrement changer depuis quelques temps maintenant. Victoire ne saurait dire quand exactement, car après tout se tourner autour à toujours été une habitude, si bien que même leur proche s’était habitué à leur jeux. Il n’y avait jamais rien eu de plus, refusant les avances un peu trop poussées de Calder, juste avant d’arriver dans la pente glissante. Des limites qu’ils venaient titiller sans jamais les dépasser car l’aiglonne avait toujours mis un point d’honneur à ne pas être une conquête de plus et un autre nom sur la longue liste de son meilleur ami. Et si avant elle l’avait toujours vu comme tel, la rouquine avait l’impression que les choses avaient changé. « J’ai l’impression. » Toujours compliqué. Pourquoi rien ne pouvait être simple surtout lorsqu’il s’agissait de sentiments ? Comme si ces mots étaient devenue tabou, impossible de les dire, de les exprimés de peur de ne pas se les faire restituer en échange. C’était la boule au ventre qui persistait, les pensées qui s’accumulaient sans moyen de les calmer. Alors, elle fait mine de rien, continuant leur jeu, continuant leur discussion sur la dernière demoiselle qu’il avait pu charmer et elle continue de rire l’aiglonne, de le taquiner mais c’est son coeur qui se brise un peu plus à chaque note qui transperce ses lèvres. Mélodie discordante qui s’affole dans ces oreilles, la suppliant d’arrêter de faire semblant sans parvenir à réussir. Machinalement, elle continue d’observer les objets sans pour autant y porter une véritablement attention, elle s’occupe les mains pour essayer de s’occuper l’esprit. Impossible d’enlever les dernières images de Duval de sa tête, les si peux de mots qu’ils avaient échangé ces dernières semaines. Le regard timide en direction d’Hannah et elle acquiesce à ses paroles, ne sachant pas ce que son meilleur ami pouvait parfois avoir en tête et c’était ce qui la terrifiait. Elle ne le connaissait que trop bien, des années à écouter ces paroles, les blagues et le mots qu’ils pouvaient avoir sans jamais dire quoique ce soit mais désormais la peur au ventre de les voir se retourner contre elle. Jamais il n’avait manqué de respect à une dame, elle le savait. Mais elle ne voulait pas être une conquête de plus qu’il irait raconter, une conquête sans sentiment et sans conséquence. « hum … » elle hésite à lui dire le nom du blaireau. Elle avait confiance en Hannah, sans doute plus qu’en n’importe qui d’autre mais désormais cela touchait un membre de sa famille, son cousin et elle avait plus peur de conséquence du côté de celui-ci, ne voulant pas venir entraver la dynamique qui les unissait. Et elle rebondit directement la blonde, comme si elle savait pertinemment que cela la mettait mal à l’aise, comme si elle savait. Un rire qui transperce les lips de la poupée. « A qui le dis-tu ! » C’était le mot. Victoire en avait connu des romances celles qui n’avait qu’une amourette, une passade sans lendemain mais également le véritable amour. Celui qui est fort et qui fait mal, qui brise le coeur. Alors elle ne savait plus où donner de la tête, ne savait plus quoi penser, préservant son coeur à peine guéri de ses anciennes blessures. La tête toujours plongée dans les babioles se trouvant en face d’elle. « C’est gentil de dire cela. » Est-ce que c’était vrai ? Est-ce que Calder avait véritablement de la chance de savoir - enfin pas vraiment - que Victoire l’aimait sincèrement ? Mot fort qu’elle ne saurait définir complètement, attendant de savoir si tout cela était simplement de passage ou bien plus encré dans son âme qu’elle le voudrait. Et d’un seul coup tout semble s'emballer, son esprit divague et elle se retourne brusquement vers sa comparse, les yeux qui dévoilent l’instabilité, le stress et la quiétude qu’elle ressentait. « Ok. C’est Calder » la bombe était lâchée. Ne sachant comment Hannah allait réagir, ne sachant ce qu’elle allait lui dire, Victoire reste plantée là, attendant une réaction quelconque de la blonde. Là sans bouger, le regard toujours ancré sur sa silhouette.
Discussion qui semble révéler les tourments de Victoire, Hannah ne peut s’empêcher de se demander si elle a bien fait de poser la question. Car son amie commence à s’agiter légèrement, continuant d’observer les objets proposés à l’achat dans le chalet comme si elle espérait un peu de distraction de leur part. La blairelle ne veut pas mettre la rousse mal à l’aise, alors elle espère que se confier un peu permet d’alléger son fardeau, même si ce n’est pas grand-chose. Les deux étudiantes semblent en tout cas tout à fait d’accord pour dire que les relations amoureuses sont loin d’être simples, peut-être particulièrement à leur âge. Et si l’avenir lui fait peur, si elle aime profiter de ses derniers moments à Poudlard en bonne compagnie, Hannah ne peut s’empêcher d’avoir hâte d’être posée, avec une maison, un mari et un travail : rien de bien ambitieux, mais où est le mal ? « Plus tard, peut-être que le souvenir de ces discussions animées nous feront rire. » Elle n’en est pas tout à fait certaine, mais la possibilité n’est pas non plus à exclure. Peut-être que leurs préoccupations leur paraîtront tout à fait risibles. En attendant, il faut apprendre à gérer tout ça et la blonde sait, pour être passée par là, que la situation est tout sauf simple. « C’est surtout sincère. » Elle s’exprime avec le coeur et c’est peut-être le plus important au cours de ce genre de discussions sérieuses. Et il s’avère que l’honnêteté est le maître mot de la conversation, puisque Victoire place finalement le nom du jeune homme qui fait battre son coeur. Main tendue vers une rangée, Hannah s’immobilise. Elle y avait déjà pensé, au fil des années, et pourtant ça reste une surprise. « Ah. » Incapable de sortir un autre mot en premier, la jaune et noire se tourne vers son amie pour lui faire face. « Je comprends encore mieux ce que tu veux dire alors. » Car Calder n’est pas particulièrement réputé pour sa stabilité vis-à-vis des filles. Sans être un coureur de jupons à proprement parler, il ne semble pas décidé à se poser dans l’immédiat, préférant continuer à s’amuser. Et si dans le fond Hannah peut le comprendre, elle ne peut s’empêcher de lever ostensiblement les yeux au ciel et de soupirer lourdement quand elle a le malheur d’assister à son numéro. D’ailleurs, même si elle veut bien admettre que son beau visage doit être un atout, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle se demande comment ses techniques de drague peuvent fonctionner. Ceci dit, c’est une autre histoire et la pâtissière ne va certainement rien dire à ce sujet. « J’imagine qu’après autant d’années à être proches, c’est assez normal. Sacré Calder, hein… » Il a du succès et il en joue parfois, même s’il ne s’est jamais comporté comme un goujat. Mais forcément, ça rend Hannah pensive. Presque automatiquement, comme pour se donner le temps de réfléchir un peu, elle reprend là où elle en était. Plusieurs objets atterrissent dans son petit panier car entre des éléments comme châle et moufles, voire des choses complètement décalées comme du soda de branchiflore qu’elle a vu ailleurs, le choix ne manque pas pour faire des achats sur le marché de Noël du village. Passant à la caisse, la blonde range ensuite ses petites trouvailles dans son sac avant de sourire à la rousse. « Désolée, j’étais en train de penser un peu à tout ça. J’imagine que pour les raisons que tu as évoquées, tu as du mal à envisager la possibilité de t’ouvrir à lui à ce sujet ? » Moment forcément délicat et pourtant, ça arrangerait peut-être bien des choses. « Sinon, on n’a plus qu’à sortir pour rencontrer quelqu’un d’autre… Comme celui qui travaille au manoir. Mais si, tu vois, le jardinier, celui avec les superbes yeux bleus ? » Plaisanterie lancée dans l’espoir de dérider l’aiglonne, Hannah lui prend à nouveau la main, prête à affronter à nouveau le froid islandais si l’autre huitième année veut la conduire ailleurs. « Merci de t’être confiée à moi, ça doit pas être facile. »
Les mots doux d’Hannah venaient à réchauffer le coeur de le rouquine, mais son palpitant s’emportait toujours dans sa poitrine alors qu’elle restait plantée là en attendant une quelconque réaction de la part de son amie. La bombe était lâchée et Victoire savait que la blairelle connaissait l’énergumène se prénommant Calder aussi bien qu’elle, voir mieux. Elles savaient que le jeune homme n’avait jamais osé se poser sans trop savoir la véritable raison, alors elles avaient assisté à son ménage, ses plans dragues foireux et ces nombreux moments où il venait se venter et jusqu’ici Victoire n’en s’était jamais réellement plaint. Bien au contraire, heureuse d’être dans la confidence et de voir qu’elle comptait assez pour qu’il puisse tout lui raconter mais ces derniers mois l’aiglonne réagissait moins, essayant de faire semblant ou de changer de sujet dès qu’elle le pouvait. Son visage qui se crispe à la réaction de la blonde qui semble surprise de la révélation effectuée. « ouais … » lâche t’elle dans un souffle semblant légèrement se détendre. Les tourments de la serdaigle semblait être compris sans qu’elle n’ai besoin de les expliquer dans les moindres détails. Ses pensées continuaient de fuser pour autant, tandis qu’elle avait essayé de mettre tout ceci de côté depuis plusieurs temps, le refouler au plus profond de son être. Et si une part d’elle aurait souhaité continuer d’enfuir ces sentiments, une autre était heureuse de pouvoir les partager sans se faire juger et plus important que ça pouvoir se faire comprendre. Dans les deux situations, Hannah était la mieux désignée et Victoire ne pourrait rêver mieux comme partenaire pour cette révélation. Elles avaient partagé tellement deux choses ces dernières années sans jamais avoir une once de jugement l’une pour l’autre, se racontant les moindre détails de leur vie que l’autre avait pu manquer. Une relation simple mais pourtant profonde à la fois. Assises souvent au détour d’un couloir ou au bord du lac tout en dévorant les délicieuses pâtisseries de la jaune et noir. « C’est vrai, je devais sans doute en passer par là à un moment ou un autre … » car huit ans d’amitiés ce n’était pas rien, huit ans à ne jamais craquer sur les avances du jeune homme prenant cela plutôt pour un jeu que quelque chose de réellement sérieux. Huit ans à se chercher, se taquiner sans jamais dépasser la limite. Huit ans à partager leur vie. Huit ans à être aussi proche l’un de l’autre. « j’aurais juste préféré ne pas tomber sous le charme maintenant » dit-elle avec petit rire qui s’échappe de ses lèvres. Après tout, c’était lors de sa dernière année que son coeur devait être piqué. Et même si rien n’était encore fait, Victoire ne pouvait s’empêcher de penser à l’année prochaine tandis qu’elle quitterait définitivement le château et que Calder, avec son année redoublée, restera sans doute pour sa huitième année. Ou est-ce qu’il partirait de l’école une fois ses ASPIC obtenu ? Elle n’avait aucune réponse pour des questions qu’elle ne devrait pas se poser à ce moment même alors qu’elle ne faisait qu’éviter le jaune et noir depuis quelques temps. Se re concentrant sur les objets plus traditionnels les uns que les autres, elle a l’esprit qui divague, les deux demoiselles laissant un léger blanc entre elles. Blanc qui était pourtant loin d’être gênant. La musicienne suit Hannah jusqu’à la caisse, payant à son tour les quelques babioles prises à droite et à gauche. « Non » l’envie de lui dire se faisait de plus en plus présente mais Victoire avait bien trop peur de sa réaction et de ce qui pourrait se passer entre eux. « Je sais pas encore véritablement ce que je ressens, et je veux pas que ça vienne tout gâcher si c’est juste de passage. » mais elle se mentait à elle même l’aiglonne, sachant pertinemment que c’était bien plus que cela, bien plus que légère amourette d’adolescente. Et elle rigole aux paroles de sa camarade, qui essaye de la détendre, de lui faire penser un peu à autre chose. Et ça marche. Son coeur s’apaise et ses pensées aussi, rangeant ses affaires dans son sac à son tour. « c’est vrai qu’il est plutôt mignon » elle vient même blaguer à ce sujet et elle se sent tout de suite plus légère. Victoire a bien faire de se confier entièrement à son amie, l’impression d’être comprise et écoutée, d’avoir un poids en moins, un poids gardé bien trop longtemps seule. Prenant à un de ses biscuits qu’elle avait acheté un peu avant dans sa main pour le tendre en direction de la blairelle, la bleu et bronze lui sourit. Un sourire sincère sur le visage. « et merci à toi de bien vouloir m’écouter. » elle est ces nombreuses péripéties. « et de me comprendre. » mieux que quiconque le pouvait. Victoire prend également une pâtisserie pour croquer dedans à pleine dans avant qu’elle ne se dirige vers un autre chalets, visitant ensemble le rester du petit village, discutant toujours de tout et de rien.
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