Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Aller en bas
soleil s'allume (jax)
Welcome Home :: Islande :: le village de Skógar


Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Mer 6 Juil - 21:02
il est là, le môme. transit de froid, à sentir les quelques flocons s'éteindre sur les parcelles de sa peau encore découvertes. le visage est morne, presque livide tant il n'a l'air que d'un insomniaque dérouté qui chercherait à reprendre le rythme. le rythme d'une vie, le rythme du palpitant qui fonce, s'écorche, s'époumone de ne pas trouver réponse aux questions qui restent dans son crâne. oh, il aurait tant donné pour les faire disparaître loin, si loin, il en avait eu des idées, sortilège d'oubliettes, sortilège d'altération de la mémoire, les opportunités étaient si vastes qu'il n'avait pas pu se résoudre à s'en servir. il était sans doute doué pour les sortilèges, mais il savait que franchir ce pas n'aurait été qu'une triste erreur dont il ne serait pas revenu. adieu, orion. adieu le dernier krum. et quand il y pense, il se retient d'ajouter, rictus mauvais : adieu le dernier krum qui valait quelque chose. il avait tenté d'en parler à jax, après leur fameuse sortie aux sources chaudes, qui finalement, ne fut pas si reposante, il avait tenté. il avait échoué. les mots ne sortaient pas, coincés dans la trachée, coincés dans la fierté qu'il semblait montrer au monde entier. il savait également que jax avait ses doutes, ses angoisses, ses secrets qu'il gardait au fond de lui, qu'il taisait. s'ils avaient l'air d'être des opposés, et probablement qu'ils l'étaient, il avait ce trait en commun. s'enfermer dans les tourments, dans les doutes, se penser assez fort pour soulever le poids du monde sur leurs épaules. et si l'occasion s'était présentée, sans doute qu'il aurait jeté les krum, d'un revers de la main pour prêter main forte aux eldwyn. il ne parlait que trop peu orion. jamais de félicitations, jamais de marque d'affection, jamais de paroles significatives. non, il s'attendait souvent à ce que ses interlocuteurs le savent. comme si ils pouvaient lire en lui comme s'il était un livre ouvert. ce n'était pas le cas. et personne ne savait jamais rien.
mais il admirait jax pour son courage, pour sa loyauté envers les siens. il admirait jax, sans jamais n'avoir prononcé quoique ce soit à ce sujet. alors, si morne depuis son entrevue avec amalia, guettant la neige se tordre à ses pieds et le vent faire tourbillonner quelques feuilles gelées, orion avait eu une idée. mais de jour cette fois, pas de nuit. il avait supposé, peut-être à tort, que jax était dans la même situation, coincé dans ses pensées. il était donc l'heure d'une virée. à cette idée, pris d'un élan d'adrénaline et d'excitation, il commença à courir vers le manoir, cherchant jax dans toutes les pièces. il croisa même quelques professeurs, jouant aux cartes, qui le dévisagèrent. du poker? maladroitement, il réussit à le trouver. finalement. et avant même de prononcer une parole, il lui fit comprendre qu'ils sortaient. et rapidement. une fois enveloppés dans d'énormes écharpes et manteaux, le sourire d'orion s'agrandit face au village qui se tenait devant eux. toi. moi. journée de folie. lança-t-il, comme si le monde s'offrait enfin à eux. ils avaient une journée. pour oublier, pour danser, pour croire que le monde leur appartenait. musée, restaurant, bar, herboristerie? demanda-t-il avec une fausse moue dépitée. j'suis sympa, j'te laisse choisir en premier. il était comme ça orion, le roi des aventures mal ficelées, le roi des plans qui finissaient souvent mal. c'était comme ça.

Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Jeu 14 Juil - 13:26
jax se réveille le souffle court, les yeux légèrement embués et l'esprit embrouillé - il avait eu la paix pendant quelques semaines mais ça n'avait été que de courte durée. les cauchemars étaient revenus et avec eux, la peur qui lui tord l'estomac. et s'il ne retrouvait jamais son père? et si la famille ne se guérissait jamais? et s'ils n'allaient jamais mieux? tant de questions qui agitent le môme qui se prend la tête dans les mains en un soupir, essuie la transpiration sur son front d'un revers de paume avant d'arracher les draps de son corps d'un geste brusque. il étire ses membres engourdis en prenant une grande inspiration - cerveau pollué par toutes sortes de pensées néfastes, il se devait de les chasser. s'il ne le faisait pas, personne ne s'en chargerait. et il voulait aller mieux, il voulait que les faux sourires lancés à tout va deviennent réels, il voulait que ce voyage ne soit que positif, ne soit que de beaux souvenirs. il voulait pouvoir rentrer et regarder ses parents dans les yeux et leur dire, (c'était génial). il voulait pouvoir passer du temps avec iona et una sans s'inquiéter à mourir pour les deux jumelles, réfréner cet instinct paternel qui avait grandit au fil des années et lui intimait de toujours les protéger. le môme secoue la tête dans une tentative de faire taire ses pensées, de faire taire la petite voix dans sa tête, de faire taire ces émotions qu'il ne comprend même pas - gamin paumé, opposé complet de sa cadette. l'une peut tout déceler, ressent tout, même chez les autres. alors que lui ne sait même pas vraiment distinguer ses propres sentiments et les exprimer. alors il fait taire son cerveau et s'habille chaudement pour affronter le froid après avoir délaissé la chaleur de ses draps. livre attrapé à la volée sans même en regarder l'intitulé, il se pose dans l'un des nombreux salons du manoir et se plonge dans sa lecture pendant quelques instants avant qu'orion ne vienne faire irruption dans sa journée - à l'image de son arrivée dans sa vie, sauvage et inattendue mais si salvatrice. il ne pose pas de question jax, il suit le lion sans se préoccuper de ce qu'il lui réserve parce qu'il lui voue une confiance aveugle et absolue, une amitié pure et dévouée de toutes mauvaises intentions. il laisse le brun le guider jusqu'au village, véritable hameau de paix. la neige craque sous chacun de leurs pas et le blaireau réfléchit pendant quelques instants avant de se décider. "café et petit-déjeuner, je meurs de faim et après on peut aller voir ces fameuses baguettes de glaces dont tout le monde parle?" jax était intrigué par l'idée de baguettes faites en glace et aimerait pouvoir les découvrir par lui-même avant que l'opportunité ne lui échappe en rentrant en écosse. il entraîne à son tour orion vers le café pour s'installer à l'intérieur, délaissant leurs manteaux et écharpes pour baigner dans une chaleur ambiante réconfortante. "il faut aussi qu'on aille voir la confiserie, ma mère va me tuer si je rentre sans en ramener pour les triplés," il soupire, môme qui espère avoir le temps de tout voir, tout essayer, tout explorer sans en être vraiment sûr. mais du moment qu'il est avec le lion, il n'a pas de doute qu'il sera heureux - qu'il sera satisfait.


Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Jeu 28 Juil - 19:35
le cœur se réveille, et teinte le silence islandais de légers battements. l'écho ne cesse de se faire entendre dans son crâne et malgré la nostalgie des paysages enneigés qui se présentent face à lui, il ne cessait de ruminer. la légère parenthèse qui leur avait été offerte, celle des flocons et du dépaysement serait dans quelques temps, terminée. envolée, et la vie reprendrait son cours, avec la morosité quotidienne, avec le château et les diplômes, avec les questions sur leur futur qu'ils devraient affronter, les attentes familiales qui n'arrêtaient pas de pleuvoir sur leurs épaules, comme une pluie acide et oppressante. il n'était pas seul orion pourtant. pas le seul, il arrivait à le distinguer chez ses camarades, dans leurs prunelles inquiètes et leur lassitude amère. et toutes ces craintes revenaient, encore plus, encore plus depuis qu'ils étaient loin. et même si les rumeurs disaient que les krum ne rêvaient que des contrées froides, le môme n'avait plus que le mal du pays. une angoisse silencieuse qui revenait depuis qu'ils étaient partis. sans doute qu'au retour, tout redeviendra comme avant. sans doute qu'après, le soleil reviendra, qu'amalia reviendra, qu'isis s'effacera et qu'avec jax, ils pourront de nouveau explorer des ruines ou tout autre endroit qui inspirait l'abandon et le mystère. rien qu'au souvenir de l'aventure dans la forêt, ses lippes formèrent un sourire. sacré aventure. la brûlure comme preuve, la brûlure comme signe indélébile de leur fraternité qui resterait à jamais. alors ce fut très rapidement que l'idée lui vint, ils se devaient de jeter un coup d’œil au village, de repartir les bras chargés de cadeaux, de trucs en tout genre, de s'émerveiller à chaque nouvelle échoppe. comme ça, lorsqu'à poudlard, l'islande leur manquera, ils n'auront plus qu'à observer de nouveau leurs achats. alors il a foncé, bousculant quelques personnes, sans prendre la peine de s'excuser, s'est perdu dans le manoir pour trouver la trace du blaireau. et ce fut le cas. rapidement, ils se trouvent au cœur du village, et si orion se comporte comme s'il y avait vécu toute sa vie, roi revenu voir son peuple, un peu prétentieux, comme à son habitude tandis que jax porte sur ses traits une sorte d'inquiétude. suffisante pour qu'elle soit remarquée. il le connaît orion, huit années plus fortes que le reste, huit années partagées pour qu'orion soit sûr que même après l'école, ils resteront amis. et frères. quoi qu'il arrive. bonne idée, allons-y. qu'il répond, à vrai dire, sans réfléchir, il était venu chercher jax sans même savoir s'il avait faim. le tourbillon s'était emparé du lion et ils étaient partis promptement. dans le café, l'ambiance est chaleureuse, presque réconfortante et rapidement, ils sont installés. orion s'empresse de commander ce qu'ils ont de mieux, avant d'observer jax et son air surpris. quand même, on ne va pas laisser tomber une occasion pareille. et voilà, du kleina et du skyr, typique de l'islande, et du café posés sur la table. je crève la dalle. je propose qu'on aille voir les baguettes de glace puis la confiserie, si ça te va. et après, l'herboristerie. ils auront peut-être quelque chose pour les brûlures. ça sert toujours. évidemment, le sous-entendu est assez clair, la promesse d'une autre exploration est faite. mais jax paraît absent. y'a quelque chose qui va pas. je le vois. il le sait orion, lance la perche pour qu'elle soit attrapée, sans savoir si cela sera le cas. après tout, sur ce point là, ils sont pareils, ils sont de ceux qui gardent ce qui les troublent. mais orion ferait tout pour que jax retrouve le sourire. après tout, un frère, c'est précieux.

Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Jeu 4 Aoû - 22:11
les deux garçons entrent dans le café et rapidement une chaleur réconfortante les enveloppe - une étreinte douce comme quand il était môme et que sa mère venait lui faire un câlin devant la cheminée. ils ne perdent pas de temps à s'asseoir et jax essaye de faire taire le tourbillon de pensées qui l'envahit, il essaye de lutter contre ce sentiment de dissociation et les symptômes qui viennent avec, cette impression de vivre la scène comme un étranger. parce que c'est comme ça qu'il se sent, souvent. un étranger dans son propre corps, parfois dans sa propre famille. parce que c'est tout ce qu'il est aux yeux de son père - un étranger, même s'il est revenu il y a quelques années il ne sera plus jamais le même. et les choses ne seront plus jamais les mêmes. il ne retrouvera jamais son père, peu importe combien il le suppliera. il laisse orion commander pour eux deux alors qu'il est perdu dans ses pensées et ne remarque même pas ses ongles qui viennent s'encrer dans la peau de son cou, ne remarque même pas qu'il arrache et tue l'épiderme en ne laissant que de vilaines traces rouges sur son passage. il n'entend même pas les mots qu'orion lui adresse, ses yeux rivés sur le bois abîmé de leur table et il relève la tête brusquement lorsqu'il se rend compte de son absence et qu'il n'est pas seul. "excuse-moi, qu'est-ce que tu disais?" qu'il demande d'un air un peu penaud, sa main qui ne quitte pas son cou alors qu'il gratte la peau comme s'il avait été piqué par plusieurs moustiques et qu'il devait soulager la démangeaison. il se pince les lèvres, hésite pendant quelques instants. jax et orion, les deux frères qui portent le poids du monde entier sur leurs épaules mais ne craquent jamais (ou alors pas en public) et ne s'ouvrent jamais. pourtant s'il y a bien quelqu'un avec qui il se sent en confiance, c'est orion. et il sait qu'il pourrait tout lui dire, que, comme willow, il pourrait connaître toute la vérité sans le juger, sans le regarder avec pitié. "j'ai pas trop envie de rentrer. bien sûr j'ai envie de voir les triplés, voir ma mère, ça fait des mois que je les ai pas vus et ça me manque, surtout que les triplés grandissent vite et ça m'agace de manquer ça, mais c'est compliqué avec mon père..." qu'il souffle. et il hésite, il a les mots sur les bouts des lèvres et il ne sait pas s'il doit le dire - s'il peut le dire. parce que c'est tabou, parce que même lui ne connaît pas la vérité. il ne sait pas pourquoi un jour, des collègues de son père sont venus à la maison annoncer sa mort et pourquoi il est revenu complètement amnésique quelques mois plus tard. il ne sait pas - il ne sait plus.


Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Ven 5 Aoû - 11:14
il n'est qu'un inconnu ici. un visage de plus, une silhouette qui déambule entre les rues. et sous la fine couche de cire qu'il présente au monde et à ses camarades, se loge un môme complétement perdu, oscillant entre sa vérité et celle qu'il propose. c'est en islande pourtant, que le lion se sent enfin chez lui, enfin ancré dans la réalité, qu'il touche du bout des doigts une atmosphère sans attentes. enfin, il respire. et même si la neige lui rappelle trop cette misérable bulgarie, les aurores boréales ont du charme finalement. dans le café, il est tôt et quelques visages familiers débarquent, alors il tourne la tête orion, lassé de devoir prétendre. après tout, étudier au même endroit ne veut pas dire qu'ils sont systématiquement amis, ou même considérés comme connaissances. son cercle d'amis était restreint, trop peur de s'ouvrir et d'se voir piétiner, trop peur de s'attacher et de perdre. alors sur ses épaules, il porte le poids de rafistoler chaque fissure, chaque morceau qui menace de tomber, de porter ceux qui sont dans son cœur à bout de bras. mais le mal du pays reste et loge l'angoisse sous son plexus, angoisse qui se réveille parfois sans crier gare. plongé dans la contemplation du café et des couleurs chaudes peintes au mur, il ne remarque pas directement l'absence qui s'est figée dans les yeux de jax. mais l'absence et l'inquiétude se lisent, elles se voient, présentes et marquantes sur les traits de son visage, alors orion cesse sa contemplation pour offrir à jax toute son attention. rien d'important. tiens, c'est des spécialités islandaises. les lippes s'étirent dans un sourire bienveillant tandis qu'il approche les assiettes vers jax. c'est un sourire qui n'a pas besoin de mots, le genre de sourire qui signifie : t'en fais pas, je suis là. il ne sait plus quoi dire orion, il n'inspire que de la froideur, pas du genre à avoir les bons mots pour réconforter les myocardes, d'autant plus lorsque son regard surprend les démangeaisons s'installer sur la nuque de jax et qu'il reste silencieux. lui aussi reste silencieux, ne cherche pas à forcer la parole, les révélations. il pourrait lui promettre que tout ira mieux, sans même savoir si une once de réalité se cache dans ses mots, mais ce serait mentir. il ne peut pas porter le fardeau de jax avec lui, même en le voulant. et ça le peine encore plus. je comprends. d'un côté, l'islande c'est sympa, mais c'est pas chez nous. si tu veux on ira chercher quelques cadeaux pour les triplés et ta mère? qu'il acquiesce, même si personne ne l'attend au manoir familial. il propose, sans savoir si sa réaction est la bonne. tu ne m'as jamais parlé de ton père... qu'il avoue, ne sachant s'il doit continuer à parler de ces choses là. c'est ça que jax porte sur ses épaules, c'est ce poids là qui le peine, à présent, il le sait orion, sans trop savoir, la cause des mots de celui qu'il considère comme son frère.

Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Ven 5 Aoû - 12:09
il sent cette pression familière sur sa poitrine et un nœud se former dans sa gorge qu'il se force à avaler - tout sauf montrer le moindre signe de faiblesse. c'est orion, pourtant. et avec lui il sait qu'il pourrait montrer toutes ses faiblesses sans crainte. mais il y arrive pas, il sait plus faire. il a toujours eu trop de choses à assumer, trop de responsabilités, pour pouvoir un jour montrer que ça n'allait pas. alors l'habitude est restée, le cœur et ses peines se sont écrasés et les larmes ont cessé de couler. il sourit en retour au lion lorsqu'il lui glisse une des assiettes et il picore sans vraiment réfléchir, force sa main à quitter sa gorge et se poser sous sa cuisse, là où il fait pression dessus pour l'empêcher de se gratter dans un réflexe immonde qu'il n'arrive pas à réprimer. il hoche la tête face à la proposition qu'il lui fait et avec un petit sourire lui répond, "ça pourrait être sympa. je sais que les triplés adoreraient des sucreries." ses lèvres se pincent lorsqu'orion lui dit qu'il n'a jamais parlé de son père. et c'est vrai. c'est presque étrange, vu leur relation et leur complicité. jax se jetterait devant le lion si on lui lançait un avada kedavra, le pousserait de la route s'il se faisait écraser par une voiture moldue et pourtant, il ne lui a jamais rien dit sur son père. il n'a jamais réussi. au début de sa scolarité il n'a jamais rien dit quant à la disparition de son père, il n'a jamais vraiment rien dit quand il est revenu non plus. il fallait garder le secret, garder les apparences, et au diable avoir du soutien parce qu'il y avait trop de choses à faire à la maison pour pouvoir demander de l'aide. fardeau insupportable que le jeune eldwyn se traîne tout seul depuis des années, fardeau qui l'écrase de plus en plus. sa jambe gauche est prise de légers spasmes lorsqu'il prend une grande inspiration. s'il devait l'avouer, autant le faire maintenant, dans un lieu où il ne reviendra jamais, un lien où la confession sera enterrée et oubliée. "quand j'étais gamin, j'ai dû élever les jumelles preque tout seul. mes parents étaient aurors et n'étaient jamais là, mais quand j'avais huit ans ma mère a eu un accident au travail donc elle est revenue à la maison et les triplés sont nés quelques temps plus tard," il lutte, il lutte contre cette petite voix qui lui hurle de la fermer et il essaye de se détendre. essaye de lutter contre ce sentiment de danger imminent, l'impression qu'une épée viendra s'abattre sur son crâne lorsque les mots auront quitté ses lèvres. "mais pas longtemps avant que je reçoive ma lettre pour poudlard, des collègues de mon père sont venus nous annoncer qu'il a disparu pendant une mission et qu'il était présumé mort. on a jamais retrouvé son corps," il avale une gorgée de son café pour faire descendre ce nœud qui ne le quitte jamais et lui tord l'œsophage. "sauf qu'on l'a retrouvé, un an et demi plus tard complètement oublietté et depuis il n'a plus aucun souvenir de sa famille," l'aveu est difficile et jax préférerait combattre un monstre marin plutôt que devoir le refaire. parce que dire les mots à voix haute, ça rend la situation encore plus réelle et difficile qu'elle ne l'est déjà - ça ne fait qu'exposer son malheur et son fardeau au reste du monde. et s'il sait qu'orion sera toujours là pour lui - peu importe ce qu'ils affronteront, ils seront toujours des frères, il a cette appréhension qui lui tord l'estomac.


Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Dim 14 Aoû - 14:22
il n'a jamais eu les mots, il n'a jamais su les accorder pour apaiser les âmes. surtout quand ils doivent sonner vrai, quand ils doivent venir de son myocarde. non, il est ce môme qui n'a d'usure que pour les discours hypocrites, pour les mots trop bien lissés. alors il ne sait pas, désarçonné le lion, face à ces révélations, face aux fissures que jax expose et qu'il ne peut même pas réparer. impuissant, c'est ce qu'il est, l'mauvais ami qui ne sait plus quoi dire. et il n'ose pas. il n'ose pas de peur d’ébrécher le blaireau un peu plus, de peur de le perdre. dix-huit ans et l'immaturité ancrée, le silence est de mise, quelques instants où l'on entend la langue islandaise se délier. pourtant malgré ses efforts, jax porte sur ses traits une tristesse qu'il ne peut éponger, lui, son meilleur ami. il ne peut pas, il ne sait pas aider, et ça le peine autant que ça lui donne envie d'cogner dans les stalactites qui ornent les façades des maisons du village. ils ont les meilleurs ici, apparemment. qu'il tente, non sans grande conviction, restant observer chaque tressaillement sur les traits de son ami. mais les mots ne viennent pas. alors il détourne le regard orion, s'met à fixer d'autres visages pour oublier ce que celui de jax lui renvoie. même pas capable d'aider, même pas capable de faire quelque chose. tu vaux rien orion, ça se sait, et toi même t'en es conscient, c'est son encéphale qui poursuit les accusations. tu vaux pas grand chose, c'est comme ça. pourtant, c'est du côté de son interlocuteur que les sons deviennent révélateurs. alors, il reporte son regard sur eldwyn et c'est : l'électrochoc. il ne sait pas quoi dire, n'ose rien dire. tout ça? lui? à son âge? il en tomberait de sa chaise tant il est ébahit, il tomberait de sa chaise tant il peine à imaginer la souffrance de son ami. et il se déçoit d'être passé à côté de tout ça, à côté des indices. je... qu'il tente, sans savoir la suite, faisant une pause. je suis désolé. même le plus sincère des 'désolés' qu'il peut lancer ne pourrait réparer ce qui a été fait. il s'en fiche orion de ses malheurs, il aimerait tant réparer ceux des autres. je suis désolé si je t'ai donné l'impression que j'sais pas, que j'étais pas assez présent pour toi. le môme baisse la tête; s'attendant aux reproches. après tout, c'était pour ça non, qu'il ne lui en avait jamais parlé? je suis désolé que t'ai eu à traverser toutes ces épreuves. mais écoutes jax, ok? si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. j'suis ton frère. rien ne changera ça. ils sont frères et rien ne changera. deux frères, deux fauves, deux fardeaux. mais quitte à choisir, orion lancerait le sien dans le vide pour récupérer celui de jax.

Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Sam 20 Aoû - 22:25
ça lui fait tout drôle de dire ça à voix haute. c'est la première fois qu'il l'avoue, qu'il prononce les mots et qu'il l'explique. c'est pas vraiment une honte, ce qui est arrivé à son père. il est et restera toujours son héros, peu importe ce qui arriverait et il ferait tout pour sa famille. il était sûr que son père avait disparu pour sauver quelqu'un, pour le bien. parce que c'est ce qu'il était, et c'est ce qu'il avait inculqué à ses enfants le peu de temps qu'il était à la maison. jax il n'a jamais été doué pour analyser ses propres émotions et encore moins celles des autres, pourtant il comprend vite qu'il est lui désagréable de voir orion se blâmer pour la situation. sûrement plus que ça ne devrait être normal, mais après tout jax n'a jamais été connu pour faire dans la demi-mesure. son coeur se pince et il ressent une douleur physique quand il voit le lion peiné comme ça, à cause de lui. pour lui. il hoche la tête de gauche à droite et tente un petit sourire, ravalant sa tristesse pour rassurer son meilleur ami. "ne t'excuse pas. tu ne pouvais pas savoir, personne ne pouvait." son sourire est teinté d'une peine amère mais il atteint ses yeux pour la première fois depuis qu'ils sont entrés dans le café. "j'en ai jamais parlé parce que c'est mon poids à porter, même s'il est trop lourd et je voulais pas te donner ce fardeau. je sais que tu as tes propres problèmes," semblable à atlas qui porte le ciel, jax veut le faire seul. à la différence qu'il pourrait partager son fardeau, il se refuse à montrer le moindre signe de faiblesse. il y a ce brin de chaleur qui se diffuse dans tout son corps quand il est avec orion pourtant, ce brin qui lui dit qu'il a le droit de se détendre et d'accepter la main que le lion lui tend. il prend une grande inspiration et essaie de calmer le tremblement de ses lèvres, ses mains toujours fermement agrippées sous ses cuisses dans une tentative de contrôle futile. "merci orion. vraiment," il ne sait pas comment l'exprimer jax - il ne sait pas comment il pourrait lui faire comprendre à quel point il l'apprécie et chérit ce qu'ils ont. qu'à ses yeux, il est l'une des rares personnes qu'il ne saurait jamais remplacer, cercle restreint qu'il a intégré sans crier gare, bousculé sans vie sans prévenir et avec un sourire qu'il aimait tant. mais ça lui brise le coeur de voir orion baisser la tête comme un chien abattu sans qu'il ne comprenne pourquoi. il libère sa main gauche et relève le menton du lion par dessus la table dans un geste doux et il lui offre un petit sourire lorsque leurs yeux se croisent, "je ne t'en veux pas. et j'espère que tu ne m'en veux pas de t'avoir caché tout ça pendant toutes ces années," il serait sans doute anéanti si c'était le cas. il était parfois trop absorbé par ses propres problèmes pour voir ceux des autres et oubliait que son silence pouvait causer du tord. "nous deux contre le reste du monde, mon frère," il le regarde droit dans les yeux, promesse tacite qu'il scelle encore et encore. "et j'espère que je pourrai alléger tes fardeaux un jour, aussi." parce que rien qu'en parler lui avait enlevé ce poids des épaules, de son coeur et il se sentait juste un peu plus léger. parce que maintenant il pouvait partager ça avec orion, il avait l'épaule d'un des personnes qu'il chérissait le plus au monde sur laquelle se reposer. et ça valait tout l'or du monde -- orion valait tout l'or du monde.


Invité
avatar
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty
Invité

- Ven 16 Sep - 21:57
il reste figé le môme. redevenu un enfant, en proie à des questionnements bien trop lourds. le cœur qui fait demi tour en entendant les paroles presque amères de jax. en entendant la peine qui se cache sous son air enjoué et habituel. il sait à présent, il est dans la confidence. et brusquement, le myocarde palpite, sans aucune raison, il bat fort, fort, si fort qu'orion ne sait plus où donner de la tête. sur quoi se concentrer. avalanche de sentiments. sentiments qu'il ne connaît pas, sentiments jamais éprouvés. c'est drôle ça, que ce soit jax qui les active. un par un. c'est drôle ça, qu'orion rêve d'le prendre dans ses bras pour une durée indéterminée, d'poser sa main sur son visage et d'basculer son regard vers les prunelles noisettes du blaireau. tout se confond, vague amorphe de ressentiments, ça se bouscule trop, et le lion se sent oppressé. mais si il y a bien une chose qu'on lui a appris depuis sa naissance, depuis que krum est gravé sur son front en lettres noires, c'est le paraître. refouler. faire preuve de silence, d'un froid de marbre. et orion redevient statue stoïque, et le brouhaha qui se tramait dans son crâne s'est enfin calmé. pourquoi? il comprend pas le môme, décide de balayer la question d'un revers de la main, avec l'avide promesse que les réponses arriveront bien plus tôt que prévues. son regard se focalise à nouveau sur jax, comme si il était le seul être dans la pièce, l'astre brillant dont on ne peut se détourner. et justement, orion ne peut s'en détourner. il soupire de tristesse, orion. il soupire, parce qu'il n'a rien vu venir. tu ne comprends pas. j'aurais dû savoir. une légère pause se fait entendre. j'ai rien vu, je t'ai pas aidé, j'ai merdé. le visage se baisse à nouveau, la honte l'éclaire. encore une fois, le tourbillon des sentiments se révèlent, et le lion, si froid d'habitude, semble se révéler. c'est juste que... c'est si lourd à porter. j'imagine même pas. mes fardeaux ne sont que des broutilles à côté. et j'ai failli dans ma mission. le visage forme à présent une moue désolée alors qu'il acquiesce. j'suis même pas capable d'aider mon frère. tu sais jax, j'sais pas ce que je ferais sans toi. la vérité est crue, la vérité semblait si évidente pour qu'on ne la verbalise pas. mais le krum le fait. si confus par cette envie destructrice de protéger le blaireau à tout prix, et de le garder rien que pour lui. jusqu'à ce que le destin les séparent. ça finira par arriver, triste et funeste conclusion qui se joue en boucle dans son crâne. il comprend toujours pas orion, et sa jambe se met à trembler, signe de nervosité, alors qu'encore une fois, son regard étudie les prunelles de jax. elles sont belles, et le môme voudrait s'y perdre. sans réfléchir. s'y laisser tomber. alors quand la main de jax relève son menton, leurs regards se croisent, se jaugent, se perdent l'un dans l'autre. le temps s'arrête. le silence revient. respiration coupée du côté du lion, les cœurs qui battent la chamade. ambiance électrique et remplie de non-dits qui ne tarde pas à se faire ressentir. il sourit orion, hoche le visage; même si en réalité il n'accepterait pas que jax partage son fardeau. orion s'en chargera lui-même, et cela lui demandera un sacrifice, il le sait. mais tant pis, si jax reste à ses côtés. alors dans un geste doux, comme si le monde autour d'eux n'existait pas, orion laisse sa tête se poser sur l'épaule de jax. son odeur est douce, réconfortante. tout est envolé! les fardeaux, les questionnements, tout, il ne reste plus rien. à part deux mômes qui n'peuvent plus s'éloigner l'un de l'autre. je ne t'en voudrais jamais. jamais. mais promets-moi simplement que tu m'lâcheras pas. jamais. frères. toujours. l'inverse est vrai, tu sais. alors, parle-moi si quelque chose se passe. sans aucune retenue, il exprime ses pensées orion. la tête calée sur l'épaule de jax, assis de façon avachie dans les fauteuils du café, sans prêter attention au reste. y'a plus que cette parenthèse hors du temps qui compte, le reste n'existe plus. il n'ose plus parler orion; laisse le temps filer lorsqu'il n'ose même plus regarder les minutes qui s'écoulent.

Contenu sponsorisé
veritaserum
wizards
mb
soleil s'allume (jax) Empty

Revenir en haut

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Welcome Home :: Islande :: le village de Skógar-

Sauter vers: