Il ne restait plus que deux jours avant de rentrer en Écosse, deux jours avant de retrouver son quotidien et de quitter l’Islande. Évidemment, Levi avait hâte de rentrer et de retrouver ses sœurs, surtout, mais il devait avouer qu’il avait adoré découvrir ce pays et cette culture si différente de la leur au point que finalement, il n’avait pas tant que ça ressenti l’absence de Rebecca et Ruth. L’envie de profiter encore un peu plus l’empêche de trouver le sommeil ce soir-là – il savait que le lendemain serait occupé avec les préparatifs du bal et que le jour suivant, ils devront tous faire leurs adieux à l’Islande. Alors s’il voulait explorer encore un peu, c’était ce soir qu’il fallait le faire et sans se poser de questions. Il n’avait pas forcément d’idées en tête, d’autant plus qu’il avait déjà profité des derniers jours pour se visiter ce qui avait été proposé sans jamais s’accorder le moindre répit. Toutefois, l’idée même de braver le couvre feu et de tout découvrir certains endroits, probablement totalement différents au beau milieu de la nuit, suffisait à lui donner envie d’affronter le froid extérieur. Manteau et écharpe enfilés, le sorcier choisit même de prendre un petit sac dans lequel il range quelques gâteaux, au cas où un petit creux le surprendrait alors qu’il se perdait dans les grottes ou les forêts islandaises. Évidemment il ne comptait pas passer toute la nuit dehors mais il était un poufsouffle digne de ce nom et, par conséquent, il se voyait mal partir sans même prévoir de quoi grignoter. Il quitte discrètement son dortoir, veillant à ne pas réveiller ses compagnons de chambrée. Levi s’assure surtout qu’il n’y a personne dans les couloirs, peu désireux de gâcher cette avant-dernière soirée en se faisant surprendre et en faisant probablement perdre des points à sa maison. Le silence qui règne alors dans les couloirs à cette heure si tardive est apaisant et surtout reposant, après ces journées à être constamment entouré et en activité. C’était son choix, comme toujours, parce que le blond était incapable de véritablement rester en place même quand son corps le lui réclamait. Il n’avait pas envie d’attendre et de trop réfléchir, préférant l’action qui lui permettait de ne pas avoir à penser à tout ce qu’il devait gérer. Toutefois il devait avouer qu’il appréciait ce calme si particulier, cette sensation d’être presque seul au monde et de ne pas avoir à gérer les afflux d’émotions qui pouvaient parfois l’assaillir. Quand il parvient à sortir, Levi est aussitôt assailli par une bourrasque de vent frais qui s’engouffre dans ses vêtements et le poussent repositionner son écharpe correctement. Il a soudain cette impression de ne plus être tout à fait seul, doute qu’il confirme alors que son regard se pose sur une silhouette familière à quelques mètres de lui seulement. « Je savais que tu m’adorais mais je savais pas que t’étais du genre à me suivre partout... » Un léger sourire orne ses lèvres alors qu’il ne peut s’empêcher de la chercher parce qu’il savait qu’elle répondrait et qu’il appréciait ce jeu. Le blaireau fait quelques pas jusque la sorcière qui, visiblement, avait eu la même idée que lui, ce qui ne l’étonnait pas un instant. « Insomnie ou volonté de braver le couvre feu ? T’es une lionne alors je suppose que je devrais penser à la deuxième option. » Même si l’appartenance à une maison ne faisait pas tout, Levi reconnaissait bien volontiers que certains traits de caractère étaient plus facilement retrouvés chez certaines maisons que d’autres. Cependant, il savait aussi que tout ne s’arrêtait pas à ça – n’était-il pas la preuve vivante que les lions n’étaient pas les seuls à pouvoir faire preuve de témérité, de temps à autre ? « Je suppose que maintenant qu’on est là, tous les deux… Ce serait vraiment trop dommage qu’on reparte chacun de notre côté. » Regard qui s’accroche au sien alors qu’un sourire étire le coin de ses lèvres, évidemment qu’il tentait Levi, persuadé que sa soirée ne serait que plus intéressante maintenant qu’Andrea était là.
— l’esprit en ébullition ce soir, le sommeil qui ne daigne pas se montrer. la lionne qui se tourne et se retourne dans son lit, et qui finit toujours par fixer le plafond de cette chambre si peu familière. à peine habituée à son nouveau foyer à poudlard, andrea propulsée dans un autre pays le temps d’une semaine. friande de voyages et de découvertes, elle avait pourtant l’habitude de les faire avec sa tante et alessio. douce habitude envolée depuis quelques années, la brune qui en a presque perdu le goût de la nouveauté. l’angoisse qui semble pourtant moins présente dans ces contrées qu’elle considère véritablement magiques, son esprit qui prend enfin un peu de repos. sauf ce soir, andrea qui cogite et cogite sans pouvoir s’arrêter. des exercices de respiration exercés le plus discrètement possible pour ne pas déranger ses camarades, et surtout ne pas alerter leurs soupçons. son état de santé mentale qu’elle essaie de garder secret, la honte au creux du cœur. ses réveils en sursaut dus à ses cauchemars qui ne doivent cependant pas aider à garder sa réputation intacte. elle essaie de chasser toutes ces pensées de son esprit andrea, et quand elle croit toucher le sommeil du bout des doigts, celui-ci lui échappe à nouveau. lassée de ce petit jeu, et l’esprit qui se fait soudain curieux et aventurier, elle repousse ses couvertures. elle s’agite en silence, s’habille avec hâte. le manteau bien chaud enfilé, gants et bonnet qui complètent son attirail de survie, et là voilà prête à affronter le grand froid. la lanterne contenant la flamme bleue offerte par les habitants du village qu’elle n’oublie pas en sortant de son dortoir. les pas qui sont discrets, l’ancienne patineuse habile qui ne fait pas un bruit lors de son chemin jusqu’à la sortie du manoir. bien déterminée à ne pas se faire remarquer, les ennuis qu’elle essaie d’éviter depuis son arrivée à poudlard. son nouvel avenir qu’elle ne peut compromettre de la même façon qu’elle l’a fait à ilvermorny. les retenues beaucoup trop nombreuses, son impulsivité qui lui a causé bien des problèmes. l’intrépide qui ne peut s’empêcher de s’amuser pourtant, même depuis sa récente prise de conscience monumentale. les escapades qui se font régulières à poudlard, même si bien moins nombreuses que dans l’académie américaine. et ce soir, le clair de lune qui l’appelle, les sensations sauvages dont elle a besoin pour emplir son cœur et se sentir vivante. à quelques mètres à peine effectués qu’elle est déjà prise sur le fait accompli, et pourtant la voix qui l’apostrophe lui amène un sourire. « je ne peux pas m’en empêcher, tu vois. c’est comme si un mauvais sort m’attirait vers toi contre mon gré. » le rire dans la voix, alors qu’elle réalise en même temps l’enfer que cela serait d’être obligé de suivre quelqu’un partout et à tout moment. la perte d’indépendance associée qui lui retourne l’estomac. la lionne qui observe le blaireau s’avancer jusqu’à elle de cette démarche qu’elle reconnaît toujours, même au milieu des couloirs remplis d’élèves. « les deux, j’imagine. » si étrange pour elle de se considérer comme une lionne, l’américaine si fière de sa maison d’origine. les womatou qui lui manquent, l’atmosphère si particulière de sa maison qu’elle retrouve un peu chez les gryffondors, mais qui ne sera jamais totalement identique à ce qu’elle connaissait. « et toi alors, comment tu t’es retrouvé là ? » ça la surprend même pas à vrai dire, de le croiser ici avec les mêmes intentions qu’elle, témérité qu’ils partagent parfois ensemble. une main dans la poche fourrée de son manteau et l’autre cramponnée à sa lanterne, elle lève les yeux en entendant la suite. quelques pas en sa direction, et ses doigts qui affrontent l’air glacial pour tapoter son épaule. « allez va, je vais te faire l’honneur de ma compagnie ce soir. » sourire taquin qu’elle lui offre avant de lui tourner le dos, et d’entamer leur marche. pour aller où ? elle ne sait pas. simplement s’éloigner un peu plus du manoir duquel il serait si facile de se faire repérer et raccompagner à leurs dortoirs avant même que la soirée ne puisse vraiment commencer.
Il ne s’attendait pas forcément à tomber sur qui que ce soit Levi, conscient que la plupart des sorciers devait chercher à se reposer pour être en forme pour ce bal qui les attendait le lendemain. Seulement Andrea est là et il sait alors que sa présence permettra au reste de sa soirée d’avoir une autre saveur, loin qui oscillait entre un besoin de solitude quand son don était trop fort et la nécessité d’être entouré pour ne pas se perdre dans des pensées dévastatrices. Ce soir, son empathie semble ne pas se faire trop capricieuse et lui permet de ne pas être assailli par les émotions de la brune, sans doute aussi parce qu’elle était seule et qu’il était toujours plus aisé de ne gérer qu’une personne à la fois. « Je savais qu’il y avait des différences de vocabulaire entre les anglais et les américains, mais de là à confondre mauvais sort et bénédiction.. » Évidemment qu’il ne s’avouait pas vaincu si facilement, conscient que de toute façon, si Andrea n’appréciait pas sa compagnie, elle ne resterait pas. De ce qu’il avait perçu d’elle, elle lui avait semblé être une sorcière au caractère affirmé, qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Alors nul doute que si sa présence l’ennuyait véritablement, elle aurait déjà trouvé comment le lui faire comprendre aisément. Hochement de tête pour acquiescer à ses mots, Levi enfonce ses mains dans ses poches alors qu’il hausse les épaules. « J’avais pas envie de perdre mon temps à dormir alors qu’on s’en va bientôt et qu’il y a encore beaucoup à voir. » avoue-t-il sans hésiter. Il pourra dormir pendant les vacances – du moins essayer, s’il ne finissait pas par enchaîner les insomnies face à la culpabilité qui le rongeait quand il rentrait chez lui. Il ne se trouvait pas assez présent pour les jumelles, le sorcier, alors même qu’il faisait de son mieux parfois et oubliait son véritable rôle, celui du grand-frère et non celui du père de substitution qu’il endossait un peu trop souvent. Andrea lui arrache un sourire par ce geste et par ses mots qui ne font que l’amuser alors qu’il marche à ses côtés, conscient qu’ils étaient trop proches du manoir. « Wow, vraiment ? Je suis touché, c’est trop d’honneur.. » dit-il en portant une main à son cœur et en feignant d’être véritablement touché par ce qu’elle venait de lui dire. Ensemble, ils empruntent le sentier qui les amène vers les alentours du village. Si Levi ne sait pas encore où ils vont, il s’en moque un peu, ne voulant qu’explorer un peu plus et voir où leurs pas les guideront. « Qu’est-ce que t’as pensé de l’Islande, alors ? » Intérêt véritable qu’il portait à sa réponse alors qu’il savait que chacun vivait ce voyage différemment. Évidemment, il s’agissait d’une chance hors du commun qu’ils avaient de pouvoir se trouver dans un endroit si différent de l’Écosse, si beau et presque féerique par moment. Toutefois, il pouvait être pesant pour certains d’être si loin de chez eux, loin de leurs proches et c’était en partie ce que ressentait Levi au sujet de ses sœurs. Il tentait pourtant de tout mettre de côté, se concentrant sur Andrea alors qu’il tourne le visage vers elle et qu’ils empruntent la route menant vers les grottes. « Tu vas au bal avec quelqu’un ? Tu sais, histoire que je sache si je dois faire une tonne d’efforts pour être encore plus beau et voler la vedette à ton cavalier. » Sourire amusé qu’il lui offre alors qu’il ne pouvait s’en empêcher, incapable de vraiment se retenir de la chercher.
— elle prend de longues inspirations de l’air frais andrea, l’impression de sortir d’un étau qui l'enserrait sans même qu’elle ne s’en rende compte jusque-là. la lionne qui se sentait enfermée dans ce manoir inconnu, seule à ruminer avec ses pensées et ses angoisses dans son lit. ses camarades de chambre déjà endormies depuis un moment, épuisées de leurs journées bien remplies. les cours et ateliers qui changent de leur quotidien à poudlard, tant d’éléments locaux à découvrir et de lieux époustouflants à explorer. elle en a bien profité jusque-là andrea, mais elle a envie de plus, toujours plus. la soif de découverte qui l’anime et ces derniers temps, elle a appris à apprécier le silence apporté par la nuit. loin du brouhaha permanent dont elle s’entoure d’habitude par choix, la peur de se retrouver seule. loin du chaos qui s’agite également dans son esprit, les deux qu’elle a du mal à cumuler durant la journée. la solitude comme moments de repos grappillés tard le soir quand personne ne fait attention à elle. et pourtant ça ne la dérange pas de croiser levi ce soir-là, le sorcier dont elle apprécie la compagnie même s’il représente tout ce qu’elle méprise habituellement. mais le blaireau qui sait comment lui parler pour qu’elle oublie son arrogance, ou plutôt qu’elle apprenne à l’apprécier. un jeu qui s’est instauré entre eux depuis son arrivée à poudlard, taquineries et moments à braver les règles ensemble, tout ce qu’elle aime andrea. la lionne clairement du genre à se laisser aller trop facilement à un tel jeu, mais pas cette fois. obligée de mettre fin à son ancienne relation suite à son accident, bien trop à gérer avec ses troubles de mémoire, ses crises d’angoisse et le chamboulement de son futur. pas de place pour ça en plus, mais elle doit bien avouer que ça lui manque andrea. créature de contact et d’amour, le besoin de se sentir chérie qui se fait d’autant plus sentir que les terres anglaises lui sont nouvelles et qu’elle ne connaît les étudiants de poudlard que depuis quelques mois. leo qui a fait sa vie ici depuis son départ d’amérique, son cercle d’amis dans lequel elle se sent étrangère. leur relation à la saveur étrange depuis son arrivée, andrea qui n’arrive pas à se sentir complètement naturelle avec lui. et elle essaie de ne pas trop y penser, l’angoisse qui monte dès qu’elle pense à leur amitié fragilisée. l’air de la nuit qui lui fait du bien, même si elle s’accroche à sa lanterne de flamme bleue pour se réchauffer. regard en coin qu’elle lui lance alors qu’elle commence leur balade du soir. « i guess we also have different meanings between our humor and your humour. » l’accent anglais qu’elle imite de son mieux alors qu’elle se moque de son trait d’humour. parce qu’elle adore ça, piquer son ego, ses réactions qui l’amusent toujours. hochement de la tête alors que ses paroles suivantes font écho à ses propres pensées. « il aurait fallu au moins une semaine de plus ici. » pour tout voir, tout explorer, parler à tout le monde. et encore, ça ne serait pas assez, le village qui a bien trop à offrir et ses environs encore plus. andrea ravie de son séjour en Islande, l’envie de revenir découvrir d’autres régions du pays, les paysages à couper le souffle dont elle raffole. sourire qui lui vient aux lèvres en le voyant poser sa main sur le cœur, son humour qui n’a en réalité rien à se reprocher. le sentier qu’ils empruntent tranquillement et elle lève les yeux vers le ciel largement étoilé andrea. « je ressens une atmosphère vraiment magique ici. c’est tellement différent de là d’où je viens. » sensation d’être une sorcière à part entière, bien loin de boston où elle devait constamment dissimuler sa véritable nature, évoluant parmi les non-majs. « et toi alors ? » elle se demande si les autres ressentent la même chose ou si pour eux, c’est simplement un autre village sorcier avec un paysage environnant différent. andrea elle s’imprègne de la magie qu’elle ressent à chaque seconde ici, la lionne en réalité plus apaisée dans ces grands espaces accueillants. leurs pas qui se font tranquilles, la discussion qui suit son cours naturellement, et elle se sent à l’aise avec le sorcier. elle sent son regard se poser sur elle, et elle vient le croiser du sien. petit sourire à sa question, pas vraiment étonnée qu’il aborde le sujet. « je suis libre comme l’air. » et c’est la réalité, leo qui sera apparemment déjà occupée avec quelqu’un d’autre, personne de qui elle soit réellement proche depuis son arrivée. mais ça lui va très bien andrea, elle pourra papillonner entre les différentes personnes avec qui elle a sympathisé ces derniers mois, rencontrer de nouveaux sorciers. « mais ne t’en fais pas, tu sais très bien que personne ne peut te voler la vedette de toute façon. » elle le flatte andrea, rentre dans le jeu. « je te garderai peut-être une danse, si tu le mérites. » et elle le relance même, plaisir d’échanger des répliques avec le blaireau sous les étoiles. l’un de ceux qu’elle apprécie tout particulièrement à poudlard, sorcier qu’elle est heureuse d’avoir rencontré. et peut-être, que son accident n’a pas apporté que du mauvais, s’il lui a permis d’apprendre à connaître toutes ces nouvelles personnes qui illuminent son quotidien entaché par la pénombre.
Sourire amusé étirant ses lèvres, la répartie d’Andrea est sans aucun doute ce qu’il préfère chez elle, elle qui savait l’amuser tout en faisant preuve de piquant, ce qui n’était pas forcément le cas de tout le monde. « You’re right… But you still laugh at my jokes anyway. » Il n’en démord pas Levi, lui qui ne lâchait jamais l’affaire facilement. Seulement quand bien même il aimait plaisanter avec elle, il savait se montrer un peu plus sérieux, ne serait-ce qu’en évoquant ce séjour hors du temps dont ils avaient eu la chance de bénéficier. Il avait conscience de sa chance, conscient qu’il n’était pas donné à tous de voyager. S’il pouvait se le permettre financièrement, le poufsouffle finissait toujours par s’abstenir en général car il y avait Ruth et Rebecca, car elles importaient plus que n’importe quelle expédition. Ses vacances leur étaient toujours réservées, remplaçant comme il le pouvait la présence de parents insouciants et irresponsables, responsabilités qu’il avait endossé sans y réfléchir parce qu’elles en valaient la peine. D’autres n’avaient pas ce choix et rêveraient sans doute de pouvoir s’offrir ce qu’il avait, luxe qui avait un coût qu’il préférait taire. L’air frais lui permet de s’ancrer à ce moment alors qu’il tente un regard vers Andrea pour écouter ce qu’elle admettait alors, intrigant alors l’anglais sur ces origines différentes des siennes. Il oublie parfois qu’elle n’a pas passé toute sa scolarité à Poudlard tant elle lui paraît lionne alors ces quelques mots suffisent à réveiller sa curiosité à ce sujet. « C’était comment chez toi ? » De l’Amérique, il ne connaissait que vaguement New-York grâce à ces moments qu’il avait passé chez ses grands-parents quand il était plus jeune, même si ces moments étaient plutôt consacrés à la famille qu’au tourisme. « Je suis d’accord. J’ai souvent des.. migraines et ici, j’en ai pas encore eu et j’arrête pas de me dire que c’est parce que tout semble plus apaisant ici. » Ce n’était pas tout à fait des migraines mais Levi n’avait pas envie de donner davantage de détails, préférant de loin ignorer ces moments qui le poussaient à s’éloigner. C’est Levi qui évoque le bal, celui-ci approchant à grands pas. Il n’y va pas accompagné, du moins pas dans le sens traditionnel, préférant de loin s’y rendre avec ses amis pour s’assurer de passer une bonne soirée. Andrea qui entre dans son jeu et lui arrache un énième sourire, faisant mine d’être flatté par ce qu’elle lui accordait. « Wow, c’est trop d’honneurs que tu me fais là ! » C’était vrai, au fond, même si forcément, le sorcier en faisait un peu trop. « Enfin même si bon… Je suis tellement adorable, accueillant, drôle.. Qui le mérite plus que moi en fait ? » Il finit par en rire Levi, s’arrêtant quand ils arrivent près d’une grotte, ce qui lui semble évidemment être l’endroit idéal pour s’arrêter. « On s’arrête ici ? J’ai de quoi manger si tu veux. » En tout cas lui n’allait pas se faire prier pour grignoter. Il s’assoit contre une grosse roche, ouvrant son sac pour en sortir les gâteaux qu’il avait emmené un peu plus tôt. Il en tend quelques uns à Andrea avant de se servir, beignet polonais dont il raffolait et qui comblait sa faim. « Qu’est-ce qui te manque le plus d’Ilvermorny… Et au contraire, qu’est-ce que tu trouves bien plus cool à Poudlard ? » Question posée avec un intérêt réel, celui d’en apprendre plus sur celle qu’il ne connaissait pas si bien que ça, finalement.
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Il ne restait plus que deux jours avant de rentrer en Écosse, deux jours avant de retrouver son quotidien et de quitter l’Islande. Évidemment, Levi avait hâte de rentrer et de retrouver ses sœurs, surtout, mais il devait avouer qu’il avait adoré découvrir ce pays et cette culture si différente de la leur au point que finalement, il n’avait pas tant que ça ressenti l’absence de Rebecca et Ruth. L’envie de profiter encore un peu plus l’empêche de trouver le sommeil ce soir-là – il savait que le lendemain serait occupé avec les préparatifs du bal et que le jour suivant, ils devront tous faire leurs adieux à l’Islande. Alors s’il voulait explorer encore un peu, c’était ce soir qu’il fallait le faire et sans se poser de questions. Il n’avait pas forcément d’idées en tête, d’autant plus qu’il avait déjà profité des derniers jours pour se visiter ce qui avait été proposé sans jamais s’accorder le moindre répit. Toutefois, l’idée même de braver le couvre feu et de tout découvrir certains endroits, probablement totalement différents au beau milieu de la nuit, suffisait à lui donner envie d’affronter le froid extérieur. Manteau et écharpe enfilés, le sorcier choisit même de prendre un petit sac dans lequel il range quelques gâteaux, au cas où un petit creux le surprendrait alors qu’il se perdait dans les grottes ou les forêts islandaises. Évidemment il ne comptait pas passer toute la nuit dehors mais il était un poufsouffle digne de ce nom et, par conséquent, il se voyait mal partir sans même prévoir de quoi grignoter. Il quitte discrètement son dortoir, veillant à ne pas réveiller ses compagnons de chambrée. Levi s’assure surtout qu’il n’y a personne dans les couloirs, peu désireux de gâcher cette avant-dernière soirée en se faisant surprendre et en faisant probablement perdre des points à sa maison. Le silence qui règne alors dans les couloirs à cette heure si tardive est apaisant et surtout reposant, après ces journées à être constamment entouré et en activité. C’était son choix, comme toujours, parce que le blond était incapable de véritablement rester en place même quand son corps le lui réclamait. Il n’avait pas envie d’attendre et de trop réfléchir, préférant l’action qui lui permettait de ne pas avoir à penser à tout ce qu’il devait gérer. Toutefois il devait avouer qu’il appréciait ce calme si particulier, cette sensation d’être presque seul au monde et de ne pas avoir à gérer les afflux d’émotions qui pouvaient parfois l’assaillir. Quand il parvient à sortir, Levi est aussitôt assailli par une bourrasque de vent frais qui s’engouffre dans ses vêtements et le poussent repositionner son écharpe correctement. Il a soudain cette impression de ne plus être tout à fait seul, doute qu’il confirme alors que son regard se pose sur une silhouette familière à quelques mètres de lui seulement. « Je savais que tu m’adorais mais je savais pas que t’étais du genre à me suivre partout... » Un léger sourire orne ses lèvres alors qu’il ne peut s’empêcher de la chercher parce qu’il savait qu’elle répondrait et qu’il appréciait ce jeu. Le blaireau fait quelques pas jusque la sorcière qui, visiblement, avait eu la même idée que lui, ce qui ne l’étonnait pas un instant. « Insomnie ou volonté de braver le couvre feu ? T’es une lionne alors je suppose que je devrais penser à la deuxième option. » Même si l’appartenance à une maison ne faisait pas tout, Levi reconnaissait bien volontiers que certains traits de caractère étaient plus facilement retrouvés chez certaines maisons que d’autres. Cependant, il savait aussi que tout ne s’arrêtait pas à ça – n’était-il pas la preuve vivante que les lions n’étaient pas les seuls à pouvoir faire preuve de témérité, de temps à autre ? « Je suppose que maintenant qu’on est là, tous les deux… Ce serait vraiment trop dommage qu’on reparte chacun de notre côté. » Regard qui s’accroche au sien alors qu’un sourire étire le coin de ses lèvres, évidemment qu’il tentait Levi, persuadé que sa soirée ne serait que plus intéressante maintenant qu’Andrea était là. 
— l’esprit en ébullition ce soir, le sommeil qui ne daigne pas se montrer. la lionne qui se tourne et se retourne dans son lit, et qui finit toujours par fixer le plafond de cette chambre si peu familière. à peine habituée à son nouveau foyer à poudlard, andrea propulsée dans un autre pays le temps d’une semaine. friande de voyages et de découvertes, elle avait pourtant l’habitude de les faire avec sa tante et alessio. douce habitude envolée depuis quelques années, la brune qui en a presque perdu le goût de la nouveauté. l’angoisse qui semble pourtant moins présente dans ces contrées qu’elle considère véritablement magiques, son esprit qui prend enfin un peu de repos. sauf ce soir, andrea qui cogite et cogite sans pouvoir s’arrêter. des exercices de respiration exercés le plus discrètement possible pour ne pas déranger ses camarades, et surtout ne pas alerter leurs soupçons. son état de santé mentale qu’elle essaie de garder secret, la honte au creux du cœur. ses réveils en sursaut dus à ses cauchemars qui ne doivent cependant pas aider à garder sa réputation intacte. elle essaie de chasser toutes ces pensées de son esprit andrea, et quand elle croit toucher le sommeil du bout des doigts, celui-ci lui échappe à nouveau. lassée de ce petit jeu, et l’esprit qui se fait soudain curieux et aventurier, elle repousse ses couvertures. elle s’agite en silence, s’habille avec hâte. le manteau bien chaud enfilé, gants et bonnet qui complètent son attirail de survie, et là voilà prête à affronter le grand froid. la lanterne contenant la flamme bleue offerte par les habitants du village qu’elle n’oublie pas en sortant de son dortoir. les pas qui sont discrets, l’ancienne patineuse habile qui ne fait pas un bruit lors de son chemin jusqu’à la sortie du manoir. bien déterminée à ne pas se faire remarquer, les ennuis qu’elle essaie d’éviter depuis son arrivée à poudlard. son nouvel avenir qu’elle ne peut compromettre de la même façon qu’elle l’a fait à ilvermorny. les retenues beaucoup trop nombreuses, son impulsivité qui lui a causé bien des problèmes. l’intrépide qui ne peut s’empêcher de s’amuser pourtant, même depuis sa récente prise de conscience monumentale. les escapades qui se font régulières à poudlard, même si bien moins nombreuses que dans l’académie américaine. et ce soir, le clair de lune qui l’appelle, les sensations sauvages dont elle a besoin pour emplir son cœur et se sentir vivante. à quelques mètres à peine effectués qu’elle est déjà prise sur le fait accompli, et pourtant la voix qui l’apostrophe lui amène un sourire. 