— grandes inspirations qu’elle prend andrea, alors qu’elle contemple la surface gelée qui s’étend devant elle. des enfants qu’elle a vu patiner gaiement sur ce lac il y a quelques jours, alors qu’elle se promenait non loin du village. cette vision qui lui a fait un coup au coeur, et elle s’est empressée de s’en éloigner. mais cette vision qui ne quitte pas son esprit depuis, qui l’appelle. la lionne qui n’a presque jamais rechaussé ses patins depuis son accident, crises d’angoisse qui la frappent dès qu’elle s’essaie à quelques pas sur la glace. son dernier essai qui remonte à il y a plus d’un mois, et la nostalgie qui la frappe, encore et encore. lueur d’espoir ces derniers jours, l’islande qui semble lui faire du bien. peut-être le grand air frais, peut-être le frisson des nombreuses découvertes à faire dans ces terres nouvelles. ou peut-être que la sortie de sa routine qui oblige sa psyché à faire des efforts et combattre sa mémoire défaillante. elle remarque que c’était le cas à son arrivée à poudlard également, la nouveauté qui semble éloigner ses troubles, ou du moins les raréfier. mécanisme de survie peut-être, impossible de s’adapter à son nouvel environnement si elle est incapable de s’en souvenir clairement. mais dès qu’un nouveau quotidien s’est mis en place dans ce château, son esprit qui a cessé ses efforts et les oublis qui sont revenus. intriguée par ce mécanisme, elle compte néanmoins profiter des avantages de son escapade islandaise. alors elle décide que c’est le moment andrea, le moment de réessayer, et de vaincre sa peur. une peur qui va à l’encontre de qui elle est, de cette passion qu’elle porte dans son cœur depuis son plus jeune âge. il y a un rassemblement sur la place du village, quelconque événement qui attire tout le monde. l’occasion parfaite pour elle de profiter du lac gelé sans aucun témoin. personne pour assister à ses potentielles chutes, à ses larmes s’il doit y en avoir. intimité avec la glace, avec ce sport qui a un jour défini qui elle était. patins aux pieds, loués à un commerce du village, elle fait un premier pas sur la glace. quelques secondes d’attente, de silence, alors que rien ne se passe. le ciel qui ne s’ouvre pas sur elle, le lac qui ne vient pas l’engloutir. alors elle avance andrea, glisse sur le lac. frisson qui la secoue, sensation si familière qui lui a tant manqué. doucement, elle fait des tours de lac, bien loin de sa grâce habituelle. émerveillée devant la facilité de l’acte, la brune qui a tant repoussé et redouté ce moment, alors que c’en est d’un naturel évident. la vitesse qu’elle augmente graduellement, sourire béat aux lèvres alors qu’elle tente même une arabesque, jambe bien tendue, ou encore quelques pas suivant une musique qu’elle seule peut entendre. son âme qui semble enfin revivre, à l’aise sur la glace, après ces longs mois compliqués. les premières semaines, les pires, perdues dans le brouillard. les journées floues dont elle se souvient à peine, la chaleur des bras de nate comme seul repère, avec le regard si triste de ses parents qui la hante encore. la brume qui s’est dissipée ensuite, mais la peur qui s’est installée dans son esprit à la place. et aujourd’hui, elle gagne contre elle. mais elle n’est plus seule andrea. elle voit une silhouette au loin, qui semble avancer sur le chemin le long du lac. et elle reconnaîtrait cette démarche entre milles la lionne, son cœur qui rate un battement en observant nate, apparu comme si elle l’avait invoqué avec ses pensées. soudain bien moins attentive, sa lame qui accroche la glace et c’est la chute. une chute comme elle en a vécu des centaines, des milliers peut-être. mais une chute après son accident. et elle sait andrea, que les ténèbres sont sur le point de l’engloutir.

@Nathanaël Sørensen  

— il marche nate, pas certain de où il va, pas comment si ça comptait non plus. il n'y a aucun but à tout ça, peut-être juste pouvoir réfléchir. il ne s'y fait pas trop encore nate, à tout le bruit que peuvent faire les anglais, à leur incapacité à respecter le calme et le silence, leur incivilité quand il s'agit de nourriture. on le dit trop précieux, trop prince, il hausse les épaules généralement nate, parce qu'ils n'ont pas tord, mais c'est ce qu'on attend d'un membre de famille royale certainement. l'islande est une agréable pause, l'aide à se remémorer sa terre natale, si tant est qu'il en a besoin. il fait froid, ça lui permet de plonger son nez dans son écharpe, cacher ses mains dans dans son long manteau noir. il les regarde nate, se balancer des boules de neige, se plaindre du froid et ça lui extirpe un léger rictus au coin des lèvres. skrøbelig. qu'il dit à voix basse en secouant la tête. il s'éloigne nate, longe le lac sans but précis. tente de réfléchir, de comprendre les choses, de pourquoi est-ce que c'est si compliqué de s'intégrer ici alors qu'il était si bien à sa place aux états-unis et la réponse semble toute trouver. andrea. elle était sa seule préoccupation, il n'avait pas besoin de faire attention à tout, on l'appréciait ou pas, il s'en fichait tant qu'elle le regardait. il n'y a plus tout ça aujourd'hui, il doit s'inquiéter de ce qu'on va penser de lui, déformation professionnelle pour un jeune homme qui grandit dans une famille qui ne demande qu'à être aimée de son peuple.
elle attire son regard naturellement, il n'a pas besoin d'observer longtemps pour savoir que c'est elle, les mouvements gracieux viennent bousculer sa mémoire et ses nerfs. les souvenirs ne sont pas les meilleurs, mais ils ont le mérite d'être là. il s'approche naturellement nate, ce n'est pas forcément calculé, c'est comme aimanté. il n'est plus très loin du bord du lac quand il la voit percuter le sol avec une violence qu'il avait oublié nate. et c'est naturel, c'est instinctif. andrea. ça quitte ses poumons avec une passion qu'on ne lui connaît pas à poudlard. il s'élance nate, habitué aux courses, il est rapide, mais aussi conscient de la dangerosité des choses pour sortir sa baguette et de sortir un glacius pour être certain de stabiliser la glace. il payera les conséquences d'utiliser la magie en dehors d'un cours plus tard. il court nate, manque de tomber plusieurs fois, mais arrive enfin jusqu'à elle. hey, hey. ça va ? la question est stupide et il se rend compte quand ses mains se posent de chaque côté du visage qui semble avoir été créé pour se faire embrasser. il est concentré nate, ne se rend même pas compte de son souffle court qui laisse échapper beaucoup trop de vapeur qui vient rencontrer l'air froid, on dirait une cheminée vivante. il en rigolera plus tard nate, seule andrea compte à ce moment précis. au moment où ses yeux détaillent du regard chaque trait du visage, au moment où des frissons qui n'ont rien à voir avec le froid, viennent secouer tout son corps. parce que le sang est là, et il déglutit nate, jamais à l'aise avec ça quand andrea est concernée. va falloir réparer ça. il ne va pas le faire, aurait trop peur d'abîmer le si beau visage. on retourne au village. accroche toi. il ne lui laisse pas le choix nate, retire sa veste qu'il vient déposer sur les épaules de la jeune femme avant de passer un bras sous ses cuisses et l'autre autour de sa taille et de la soulever. c'est sûrement trop pour une simple blessure à la tête, mais il ne pense pas correctement nate quand il s'agit d'andrea, tout le monde le savait à ilvermorny et ça commence à se savoir à poudlard.

@Andrea Flores  

— moment de flottement, silence soudain qui la recouvre et qui l’isole du reste du monde. le froid de la glace sous elle qu’elle ne sent pas, la dureté du sol non plus. elle sait pas combien de temps ça dure andrea, moment hors du temps qui lui rappelle bien trop de choses. souvenirs du choc du début de l’année qui s’imposent à elle, et instantanément, la peur que tout recommence. que le brouillard revienne pour la couper de ses proches et de la réalité. qu’il l’engloutisse totalement et qu’elle n’arrive pas à en sortir cette fois-ci. qu’elle perde tout, une fois pour de bon. mais elle est trop sonnée pour que l’angoisse réussisse à faire son chemin et à l’empoisonner, elle préfère rester étendue là, les yeux fermés et les paumes posées contre la glace, à attendre que le froid traverse ses gants. bourdonnement dans ses oreilles qui continue à l’isoler de ce qu’il se passe, alors elle remarque pas la présence de nate andrea. elle réagit pas tout de suite quand il la prend dans ses bras et la soulève de terre. la chaleur de son manteau et de ses bras contre son corps qui l’enveloppe, cette présence qu’elle reconnaîtra toujours sans difficulté sans même voir de qui il s’agit. ses paupières qu’elle ouvre et son regard qui rencontre celui du nouveau serpent. sourire naturel qui apparaît sur ses lèvres à sa vue, parce que même si leur relation est devenue bien plus compliquée qu’avant, il est quand même venu la secourir. sa voix qui semble percer la bulle de brouillard qui s’est formée autour d’elle, son ton inquiet qui aide certainement. « je vais bien. » il commence déjà à rebrousser chemin sur le lac gelé, et elle se laisse porter parce que c’est sûrement plus prudent, et elle est pas sûre qu’elle puisse marcher tout de suite andrea. sa présence à ses côtés et le contact retrouvé plus qu’agréables également, les quelques mois après leur rupture qui ont laissé son âme bien froide. mais elle se met à se tortiller dans ses bras dès qu’ils quittent la glace pour la terre ferme afin qu’il la repose sur le sol. « je te promet, ça va. » le chemin qui lui a permis d’estimer les dégâts qui s’avèrent bien moindres que tous ceux qu’elle a déjà subi lors de ses nombreuses années de patinage. andrea qui a simplement été distraite par la vue de son ancien petit-ami. toujours si facilement distraite, son gros point faible qui lui a valu tous ces ennuis, et qui continue de la poursuivre. ça entrave ses réflexes acquis depuis la petite enfance, l’art de savoir bien tomber. car le côté de son visage a éraflé la glace, et ça n’aurait jamais dû se produire. ça lui fout la rage plus que tout andrea, toutes ces années d’entraînement qui semblent se volatiliser face à une peur devenue instinctive depuis la chute qui a bouleversé sa vie. mais elle a au moins évité tout choc sur sa cheville, fragilisée depuis sa fracture et blessure qui aurait été bien plus grave que le frottement de son visage contre la glace. quand il la repose finalement sur le sol, elle s’appuie d’abord sur lui d’une main sur son bras, pour se stabiliser, avant de faire quelques pas jusqu’à ses affaires qu’elle avait laissées à côté de la glace. son sac qu’elle s’empresse d’ouvrir pour trouver sa baguette. « espikey. » qu’elle prononce doucement mais les effets qui sont immédiats, la lionne qui a pu s’exercer sur elle-même des centaines de fois. son visage qu’elle essaie tant bien que mal de nettoyer de son sang avec un mouchoir propre en tissu qu’elle avait prévu si elle s’enrhumait à cause du froid. ces étapes méthodiques de soin après chute qui l’empêchent d’angoisser malgré ce nouvel échec qui ravive de douloureux souvenirs. la présence de nate dans un moment pareil qui est miraculeuse tant il l’a toujours aidée à se recentrer. alors elle referme son sac et revient vers lui andrea, vers celui qui est devenu son ancrage ces dernières années. « un véritable chevalier. » héro qui n’hésite jamais à venir l’aider, peu importe l’état de leur relation. « merci. » le mot qui est important, sa présence qu’elle ne prend jamais pour acquise, surtout pas en ce moment. son manteau qu’elle lui rend alors qu’elle a récupéré le sien qui était posé sur son sac afin d’être plus libre de ses mouvements sur la glace. sa main qu’elle revient poser sur le bras du serpent, contact entravé par les multiples couches de leurs vêtements mais qui lui est indispensable. et elle prend appui sur lui alors qu’elle se baisse pour enlever ses patins, peu pratique maintenant qu’elle n’est plus sur la glace. « tu n’es pas avec les autres ? » rassemblement sur la place qu’elle a voulu éviter pour être seule sur la glace, et le danois qui semble avoir voulu s’isoler également. elle va pas s’en plaindre andrea, l’occasion de se retrouver seule à ses côtés.

@Nathanaël Sørensen  

— le souffle est court alors que son pas s'accélère, le seul objectif est de la mettre en sécurité le plus rapidement possible. alors il pousse sur ses jambes nate, prie merlin pour que rien ne se rompt sous leur poids et enfin il peut la poser sur la terre ferme. il ne l'écoute pas vraiment quand elle dit qu'elle va bien car c'est andrea, toujours à minimiser les choses, surtout quand elle patine et ça le ronge encore de la voir dans cet état, ça le bouffe de voir qu'elle a encore trouvé le moyen de se blesser. alors il ne dit rien, pas même un geste de la tête pour lui faire comprendre qu'il l'a entendu. au lieu de ça il reste là, à détailler les traits de son visage, à regarder le sang séché qu'elle s'efforce d'essuyer en vain et lui qui serre les poings pour s'empêcher de la toucher. je ne suis pas un chevalier andrea. du moins je n'ai pas à l'être si tu fais un peu plus attention. c'est froid comme la température de l'air et pourtant un feu ardant brûle au sein de sa poitrine. tant de non dits, tant de rancune, d'incompréhension et de douleur aussi, surtout. je ne suis pas avec les autres, car si je suis avec eux alors qui est supposé veiller sur toi hein ? il la regarde nate, les yeux noirs plantés dans les siens, la mâchoire qui se serre à cause de la tension, chaque muscle est tendu. mais tu t'en fous n'est-ce pas ? que je sois toujours en train de m'inquiéter pour toi, toujours en train de te surveiller, parce que j'te connais, tu vas te blesser. il fait quelques pas en arrière nate, se connaît trop bien pour ignorer comment cela va se finir, avec deux coeurs brisés, comme d'habitude. mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? qu'est-ce que tu cherches comme ça ? t'avais besoin d'encore essayer, de te pousser encore et encore, mais tu veux quoi en fait ? tu crois pas que j'ai as ... il ne termine pas sa phrase nate, parce qu'il est hors de question d'avouer qu'elle la fait souffrir comme personne avant, qu'encore le soir, quand une énième demoiselle s'endort à ses côtés, c'est à elle qu'il pense. je suis fatigué andrea, de ça, de toi. de penser à toi, de t'imaginer te briser la nuque plutôt que d'aller m'amuser ou de rencontrer des nouvelles personnes. j'en peux plus. il secoue la tête nate. merde. la grande déclaration n'était pas au programme et voilà qu'il vient de lui donner une nouvelle cartouche pour lui assassiner le coeur. encore.

@Andrea Flores  

—sa chute d’il y a quelques minutes qui est propice à une énième crise d’angoisse et pourtant elle arrive à la tenir à distance andrea. sûrement pas pour longtemps, sûrement qu’elle craquera ce soir dans l’obscurité de sa chambre. mais pour l’instant nate est là. son visage qu’elle connaît par cœur mais qu’elle détaille du regard, encore et encore. sentiments contradictoires qui se mélangent à chaque fois qu’elle pose les yeux sur lui, relation devenue bien compliquée ces derniers mois. et pourtant elle peut pas contenir ce sentiment de sérénité qui s’empare d’elle quand il est à ses côtés. sourire qu’elle s’apprête à lui adresser, simplement heureuse de sa présence, mais elle détecte enfin dans son regard ce qu’elle ne connaît que trop bien. l’instant d’après, le ton froid et les paroles sèches qui la secouent. chaleur indignée qui s’empare d’elle, le regard qui se raffermit tandis qu’elle lâche son bras et recule d’un pas. les bras qui se croisent comme pour se protéger de la colère de nate, tension qu’elle sent poindre vers elle et qu’elle n’est pas sûre de savoir encaisser aujourd’hui. réminiscence de nombreux échanges houleux qui pointe son nez, situation si récurrente dans leur relation. elle sait comment ça va se dérouler andrea, elle sait comment ça va se terminer, mais ça l’empêche pas de se jeter la tête la première dedans. « eh je ne t’ai rien demandé hein, il me semble ! » statut de demoiselle en détresse qu’elle déteste par dessus tout, la lionne qui n’aspire qu’à l’indépendance dans sa vie. mais il ne s'arrête pas là nate, il continue. il débite ses mots sans s’arrêter, le ton qui monte et les accusations qui fusent. andrea qui ne peut qu’assister bouche bée à ce florilège de reproches, les sourcils qui se froncent un peu plus à chaque nouvelle phrase. et quand il prend enfin une pause, comme s’il était à court de souffle, elle s'empresse de riposter andrea. « que tu quoi ? vas-y, je t’écoute ! qu’est-ce que j’ai fais d’autre encore ? » le ton qui est mauvais, les mots qu’elle crache avec amertume. la joie de sa présence qui a fondu comme neige au soleil, remplacée par l’instinct bête de se défendre. parce qu’il continue les reproches nate, et pourtant les derniers lui serrent le cœur. la réplique toute trouvée qui meurt au bord de ses lèvres, et un silence soudain qui s’abat sur eux. yeux dans les yeux, l’âme qui contemple l’autre. la peur qui l’invite à s’en détourner et tout envoyer balader, le principe qui la pousse à lever la voix à son tour et décharger ses émotions. mais ce qu’elle lit dans son regard surpasse tout, et elle s’avance vers lui, referme la distance qu’ils ont créé. « alors oublie moi, si c’est réellement ce que tu veux. » et elle se retient de crier que ce n'est pas ce qu'elle veut, elle. sa main qui vient trouver la sienne, leurs doigts qu’elle vient entremêler, chacun à leur place habituelle. « j’ai besoin de ça, tu comprends ? » le regard qu’elle tourne momentanément vers la glace, brève nostalgie comme une aiguille au creux du palpitant. « j’ai besoin d’y arriver à nouveau, sinon ça veut dire qu’il ne me reste plus rien. » leurs iris à nouveau en collision, la prise de sa main qu’elle resserre sur la sienne. « j’ai tout gâché. le patin, ma mémoire, ma vie. toi. » sa voix qui s'ébrèche sur la fin, douleur trop grande pour supporter de se l’entendre le dire. « puisque c’est trop tard pour le reste, je dois au moins réussir à retourner sur la glace. » pour ne pas devenir folle, à force de ressasser ce qu’elle a perdu à cause de toutes ses mauvaises décisions. et elle a besoin qu’il comprenne andrea, car si elle fait autant d’effort pour réussir à patiner à nouveau, c’est autant pour retrouver sa passion que pour oublier la douleur de l’avoir perdu, lui.

@Nathanaël Sørensen  

— personne n'a jamais capté à ilvermorny pourquoi elle, parce qu'il pouvait choisir qui il voulait nate. parce qu'il était riche, drôle, doué sur un balai, doué sans forcé partout finalement. il organisait toujours les meilleures fêtes clandestines, alors il n'avait qu'à choisir une sorcière parmi tant d'autres, mais n'a toujours été qu'andrea. même quand ils n'étaient pas encore ensemble et qu'il s'amusait avec d'autres, tout le monde voyait qu'il n'avait d'yeux que pour elle. trop belle, trop intelligente, trop prise de tête, parfaite pour lui, parfaite à ses yeux. alors il a bataillé nate, lutter pour gagner son coeur et s'est fait la promesse de ne jamais la décevoir, de ne jamais la quitter. il ne s'attendait pas à ça, à avoir le coeur brisé, ça ne pouvait venir que d'elle, alors il n'avait pas peur. et ça lui ait tombé dessus, mais doucement, pas comme quand un bâtiment moldu s'écroule, il a vu venir le truc nate. rapidement senti qu'il n'était plus suffisant. mais il a quand même plongé en avant vers le vide en sachant qu'il allait s'écraser et que ça allait faire mal, très mal même. parce que maintenant il ne rit plus nate, ne participe plus aux fêtes, ne regarde même plus les autres, tout est simplement question de survie et plus de plaisir. il y en a qui passe entre ses bras, entre ses draps, mais c'est devenu mécanique parce que la seule chose qu'il semble capable de ressentir nate, c'est de la colère. comme là, à cet instant précis, ou sa fureur semble capable de déchirer le ciel. parce qu'en plus elle ne comprend pas, ne comprendra jamais parce qu'elle n'a jamais compris. t'as pas a demandé andrea, parce que tu sais que je suis toujours là ! tu le sais très bien, tout le monde le sait même ! il est ce mec qui attend dans les couloirs pour être certain qu'elle ne se blesse pas encore, parce qu'elle semble programmée pour l'inquiéter, il est de celui qui surveille ses fréquentations, s'arrange pour les connaître, s'approcher d'eux et les menacer de leur briser les deux bras s'ils s'approchent encore d'elle. il est toujours là, car il ne peut pas rester loin d'elle nate. qu'est-ce que tu as fait ? je n'ose pas croire que tu poses la question, t'es une putain d'égoïste andrea, j'espère que tu te rends compte au moins. les vannes sont ouvertes et ce que ça peut lui faire du bien. même s'il a l'impression qu'on va lui arracher le coeur d'ici quelques secondes, il en a besoin. pourtant il l'écoute, encaisse surtout, parce qu'elle ne se rend même pas compte du mal qu'elle peut faire andrea, parce qu'elle est capable de ça : de vous faire tomber sous son charme et de se détourner de vous alors qu'il vous faudra quinze pour oublier le son de sa voix, la douceur de sa peau et la pureté de son sourire. arrête, putain mais arrête. est-ce que tu t'entends ?? il s'approche nate, ne peut plus supporter la distance qu'il avait décidé de mettre pour reprendre ses esprits car elle lui fait perdre la tête. on dirait une droguée qui n'arrive pas à comprendre qu'elle est en sevrage. le ton monte, il peut sentir l'ensemble de ses muscles se tendre, le sang affluer trop vite jusqu'à ses extrémités et son coeur s'emballer de colère. c'est terminé andrea. plus jamais tu ne pourras recommencer, tout comme plus jamais tu ne pourras effacer la douleur que t'as fais subir à ceux qui tenaient à toi. il ne sait pas de qui d'autre il parle nate, mais il sait que c'est ce qu'il a besoin de lui dire. mais tu sais quoi, fais ce que tu veux. c'est terminé, t'as raison je vais t'oublier, parce que toi tu n'as eu aucun problème à le faire. alors retourne à ta glace, à tes patins et fracasse toi le crâne encore et encore, ce n'est plus mon problème, tu n'es plus mon problème. il secoue la tête nate, n'arrive pas à croire qu'ils y sont, au point de non retour. je perds mon temps, t'as pas envie d'être sauvée, tout ce que tu veux c'est qu'on te laisse te noyer, alors je laisse ma place et bonne chance à celui qui la prendra, parce qu'il va se retrouver avec un coeur en miettes. parce que la seule personne qui compte à tes yeux andrea, c'est toi. il la pointe du doigt, la fixe du regard, une dernière fois avant de faire quelques pas en arrière. et tu sais le pire dans tout ça ? c'est que moi j'étais prêt à tout pour toi, parce que je t'aimais si fort, que je pouvais tout supporter. on avait tout pour être heureux, mais t'as préféré une carrière brisée à moi. il secoue la tête, laisse une dernière fois une larme lui brûler la joue. je n'assiste pas à ça, je refuse de te voir te détruire comme t'es en train de le faire. c'est terminé. et pourquoi est-ce qu'il a l'impression que leur véritable rupture commence dès à présent ?

@Andrea Flores  

— cette conversation qui lui brise le cœur, une fois de plus. le ton qui monte et les mots qui sont durs, les accusations dans la voix de nate comme des aiguilles qui viennent la transpercer. et il sait où taper pour faire mal le serpent, il la connaît trop bien, et c’est à la fois une bénédiction et une malédiction. et pourtant la communication qui a toujours été compliquée entre eux, les non-dits et les incompréhensions qui pourrissent leur relation depuis le début. et ça la frustre andrea, le cœur qui palpite à en exploser dès qu’elle pose les yeux sur lui, et l’impression que ça ne suffit pas. et il bat avec furie en ce moment même, mélange d’amour qui ne partira jamais et de colère. elle le regarde s’approcher en haussant la voix, et si certains auraient peur, elle sait que même dans cet état il ne lui fera pas de mal. alors ça l’encourage à continuer à se battre andrea, l’indignation qui monte et monte encore en l’entendant. car il déforme tout, il semble faire exprès de ne pas la comprendre. la fureur qui retarde la crise d’angoisse débutée suite à sa chute, mais elle la sent arriver andrea, elle sait qu’elle doit stopper cette conversation le plus tôt possible pour aller s’écrouler dans un coin. mais il l’attaque nate, il la provoque, il crie et elle a envie de crier aussi. « c’est moi qui suis égoïste ? » incapable de ne pas le couper, les deux qui en viennent à parler en même temps, les mots de l’un qui marchent sur ceux de l’autre. les deux incapables de prendre du recul, de souffler quelques secondes et de se mettre à la place de l’autre. le même problème depuis qu’ils se connaissent, la passion bien trop présente qui les désarçonne et les empêche de réfléchir. « you asked what is wrong with me. » le ton qu’elle voulait calme mais la colère qui fait vibrer sa voix, alors qu’elle se rapproche encore un peu de lui. « well it’s that i keep loving you even tho you keep hurting me with your words, it’s as if you like it » le regard accusateur et suppliant en même temps, les mains qu’elle balance en l’air, la conversation qu’elle ne maîtrise plus. « what is wrong with us nate ? » le mot qu’elle martèle, car en fait c’est ça leur problème, c’est eux-mêmes, ensemble. c’est si fort et pourtant ça ne marche pas. « why do we have to keep hurting each other, over and over ? » toxicité dont elle se rend maintenant compte, les disputes qui partent souvent d’un détail, parce qu’ils savent pas fonctionner ensemble. « you are like a drug that i can’t stop. » lui, et non le patinage qu’il souhaite blâmer de tout son cœur et de toute sa haine. le serpent qui a jamais aimé qu’elle passe autant de temps sur la glace, à s’entraîner, sauter, et tomber. les bleus qui parsemaient son corps qui le rendaient fou, alors même que cela faisait simplement partie du jeu. andrea qui essayait de les guérir d’un sort ou d’une lotion magique avant chaque entrevue avec lui, mais qui en ratait certains qu’elle ne parvenait à voir, à l’arrière de la cuisse ou du bras. sa passion qu’il jugeait trop dangereuse, alors que bien moindre que nombre de métiers magiques. et elle se demandait parfois andrea, si ce n’était en réalité pas l’activité non-mage qu’il méprisait, lui le sorcier élevé dans les préceptes des sang-purs bien qu’il n’en soit pas un. leur identités tellement opposées que les gens ne croyaient pas à leur relation, et peut-être avaient-ils raison. leur couple brisé par le brouillard qui a suivi l’accident de la lionne, dont tous les repères semblaient bouleversés, mais elle se demande, s’il aurait tenu même sans cet événement. car elle l’écoute maintenant andrea, si déterminé à vouloir tourner la page, l’oublier et la mettre de côté. comme si elle n’importe pas, au fond. la violence de ses mots qui la fait tressaillir, alors qu’il s’éloigne d’elle à nouveau, et elle ose se convaincre qu’il ne le pense pas vraiment. que tout ça c’est juste la colère, et qu’une fois apaisé il reviendra en arrière. mais elle le regarde andrea, pour une fois elle prend le temps de se taire, de ne pas surenchérir directement. les yeux dans les yeux, leurs âmes qui se connectent, le silence qui retombe sur eux. « si c’est ce que tu souhaites. » les secondes qui s’étirent sans un bruit, rien d’autre que le contact de leurs prunelles. puis elle se retourne et commence à ramasser ses affaires au sol andrea, l’impression d’être chassée de sa vie et qu’il ne souhaite plus la voir, dès maintenant. mais elle se relève et se retourne vers lui, incapable de s’en empêcher. « mais ne te leurre pas à croire que je t’ai oublié nate. jamais je ne le pourrais. » le ton posé, le calme après la tempête. les deux qui ont expulsé tout ce qu’ils avaient à dire, et ne reste que les ruines de leur relation. « si c’est le mensonge dont tu souhaites te convaincre, libre à toi. mais tu sais très bien que c’est faux. » ils restent là à se contempler l’un l’autre, et elle ressent plus rien d’autre que du vide andrea. elle sait même pas où en est sa crise d’angoisse, mais elle se doute qu’elle ne tardera pas à la frapper de plein fouet, dès qu’elle se retrouvera seule, de corps et dans son cœur. pour l’instant elle ne voit que la larme dévaler le visage de celui qu’elle ne parvient pas à cesser d’aimer. « et c’est ça que tu comprends pas nate, c’est que ça n’a rien à voir avec le patinage. » ça ne l’a jamais été d’ailleurs, leurs problèmes qui ont toujours trouvé source ailleurs. et là encore. « c’est moi qui suis brisée, pas ma carrière ou ma cheville. » et elle arrive pas à le gérer ça, bien trop dur à accepter. son esprit qu’elle ne reconnaît plus, des lambeaux qui manquent et elle se perd bien trop souvent dans ses méandres perdues, à la recherche de souvenirs tout simplement effacés. et elle réalise combien ça doit être dur pour ses proches également, de la voir oublier certains de leurs moments ensemble, de la voir se consumer de l’intérieur. mais elle a besoin d’eux andrea, elle a besoin de lui. et il ne le comprend pas. « i guess you love wasn’t strong enough for that. » dernier échange de regard avant qu’elle ne retourne à ses affaires, le dos tourné et courbé, les larmes qui trouvent enfin leur chemin sur ses joues.

@Nathanaël Sørensen  

— il secoue la tête nate, encore et encore, comme s'il refusait de l'entendre parler. mais il secoue la tête parce qu'elle ne veut pas comprendre. il ne doute pas qu'elle l'a aimé, peut-être dit elle vrai et qu'elle continue de l'aimer aujourd'hui, mais l'amour n'est pas toujours suffisant et il ne s'en rend compte que maintenant nate. la vérité c'est qu'il est épuisé, épuisé de devoir la surveiller, épuisé de l'aimer, d'être jaloux, de ne penser qu'à elle et à ce qu'elle pourrait dire ou imaginer. il est fatigué d'eux. alors il avale la boule qui se trouve dans sa gorge en même temps que sa colère, il laisse une larme couler qu'il efface rageusement. t'es aussi brisée que ta carrière andrea, aucun doute là dessus. il devient acre nate, mauvais, car il n'y a que comme ça qu'il sait fonctionner. il l'écoute d'une oreille distraite, plus enclin à écouter ses grandes déclarations, elles ne sont que des mots balayés par le vent. il la regarde se retourner, abandonner. mais il ne peut pas laisser passer ça. comment est-ce que tu oses penser que MON amour pour toi n'était pas assez fort ? je ne suis pas celui qui a décidé de tout abandonner à la première difficulté. tout le monde dans cette putain d'école est capable de voir que je suis dingue de toi andréa. et c'est parce que je t'aime tellement que j'abandonne. il fourre les mains dans ses poches, commence à faire quelques pas en arrière car il faut qu'il s'éloigne, qu'il la quitte, pour toujours. parce que tout ce que tu arrives à faire c'est jouer avec moi, jouer avec cet amour et je ne suis pas assez fort pour ça. il se retourne à son tour nate, bien déterminé à quitter cet endroit, mettre fin à tout ça. pourtant il souffle, laisse ses poumons expirer et inspirer avec difficulté, comme s'il avait retenu sa respiration durant des heures. tu sais andréa, même mon père n'a jamais cogné aussi fort que toi. aucun des coups reçus n'ont un jour été aussi douloureux que le jour où tu as décidé que nous n'étions pas assez important à tes yeux pour que ça vaille la peine de continuer. et il avance nate, sans se retourner, il la laisse là, laisse le froid l'avaler, laisse le vent glacial balayer une dernière fois leur histoire.

@Andrea Flores  

— ils sont là à se déchirer, encore et encore. ils ont rompu il y a plusieurs mois déjà, couple qui ne pouvait subsister alors que la lionne n’arrivait pas à distinguer la réalité, le passage du temps et se repérer dans sa propre psychée. andrea qui se sentait obligée de repousser tout le monde alors même qu’elle avait cruellement besoin d’une présence à ses côtés. de longues semaines de sa vie, floues et sans sens, perdues pour toujours. sa venue au royaume uni comme un nouveau départ, une façon d’enterrer derrière elle tout ce qu’elle était pour repartir à zéro, loin de son âme brisée. mais son cœur lui aussi brisé, d’avoir dû mettre un terme à cette relation qui compte tant pour elle. et impossible de le réparer alors que nate vient lui aussi suivre la huitième année proposée par poudlard. le nouveau serpent sur lequel elle pose les yeux chaque jour, alors qu’il sympathise avec de nouvelles personnes, qu’il s’approche d’autres filles. les conversations qu’ils essaient d’entretenir qui sonnent faux, quand le petit groupe d’élèves d’ilvermorny qui s’est formé se regroupe. mais jusque là, malgré la tristesse sourde qui s’empare de son cœur dès qu’elle pense à lui, le contact n’était pas rompu. après ces mots qu’ils se balancent à la figure, elle réalise que ça y est, leur relation est réellement terminée. “t’es aussi brisée que ta carrière andrea.” la phrase qui lui coupe le souffle, qui stoppe la réplique qui s’était formée dans sa gorge. elle n’est plus capable que de le regarder, alors qu’il continue sur sa lancée, lui explique que tout est de sa faute. elle a plus le cœur de répondre quoique ce soit andrea, elle se contente de le fixer, larmes qui dévalent ses joues et viennent s’immiscer entre son col roulé et la peau de son cou. il recule enfin, nate, lassé de ça, lassé d’eux. il se détourne d’elle, et prononce la phrase de trop, celle qui l’impacte le plus. ”tu sais andréa, même mon père n'a jamais cogné aussi fort que toi.” la colère qui vient influer dans ses veines à nouveau, qui se mélange à la peine et se transforme en quelque chose de sombre. nate qui ose la comparer à son père violent, alors même qu’elle n’a jamais autant ressenti de haine pour quelqu’un que pour cet homme. elle se souvient andrea, de ce dos qu’elle a si souvent effleuré en appliquant de la crème dessus, sortilèges de soin qui ne sont même pas assez efficaces pour guérir et effacer les traces des violences de son père. et nate, il insinue qu’elle lui fait pire, et ça, ça passe pas. les autres reproches qu’elle a bien du mal à encaisser, pas assez de remise en question des deux côtés. mais cette phrase qui la fige sur place alors qu’elle le regarde s’éloigner d’elle à grand pas, et elle n’essaie même pas de le retenir andrea. plus rien à sauver de leur relation et à cet instant, elle abandonne réellement. elle reste plantée là quelques instants tandis que la silhouette de celui qu’elle a tant aimé s’éloigne jusqu’à s’effacer, puis elle ramasse en silence ses affaires et quitte à son tour les abords du lac gelé, desquels elle ne s’approchera plus du reste du voyage. ses larmes qu’elle essuie rageusement en rentrant au manoir, une humeur sombre qui ne quittera pas son cœur jusqu’à ce qu’ils rentrent à poudlard.