Il est des contes qu’il est important de transmettre, des histoires qu’il ne vaut mieux pas oublier. Celles qui parlent de héros intemporels, de magie, de landes merveilleuses, de rois qui ont changé la face du monde. Il est des histoires plus sombres qui méritent tout autant nos mots et celle-ci se déroule à l’aube de la soirée de la Saint Sylvestre. Désireux de venir repérer les lieux auparavant, ou se promenant simplement en avance dans les allées du village, trois de nos valeureux héros se retrouvent au même moment à Pré-au-Lard. Mais le temps n’est pas encore à la fête, il n’est pas encore aux rires et à la musique, à l’alcool et à la célébration. Parce que vous avez senti quelque chose. Quelque chose de sombre, de ténébreux, qui vous donne envie de pleurer, qui retirerait presque en vous, l’envie de rire, pour toujours. Détraqueur. Il est là, quelque part dans le village, et vous le sentez. Alors, héros, qu’allez-vous faire?
hors-rp → Suite à votre inscription à la roulette du rp, voici votre sujet en trio. → Libre à vous de le jouer, de l'interpréter et de le mener à votre guise puisqu'il n'y aura pas d'autre intervention du staff. → En cas de question, n'hésitez pas à nous contacter en privé. have fun guys.
Si Caleb n’a jamais été un adepte des grandes fêtes, il reste curieux de découvrir ce qui a été préparé pour célébrer la nouvelle année. La publicité faite autour de cette soirée et l’enthousiasme manifesté par ses camarades lui a définitivement donné envie d’aller jeter un coup d’oeil déjà à l’avance dans les rues de Pré-au-Lard. Il faut dire que pour le sang-pur, les sorties du château ne sont pas si courantes. Il fait ses devoirs, il révise, il rumine en errant dans les couloirs telle une âme perdue - rien de bien réjouissant pour des vacances de Noël. Alors c’est une bonne chose de pouvoir s’échapper du château, même si le jeune homme ne saisit pas souvent cette occasion. Déambulant dans les rues familières de Pré-au-Lard, Caleb ressent bien l’ambiance festive qui semble régner en maîtresse sur le village magique. Il est visible que quelque chose d’important se prépare et le bleu et bronze croise madame Rosmerta qui a l’air de s’affairer à droite et à gauche. Avec un sourire aux lèvres, le gallois continue à flâner sans réel but. Il est juste content d’être là, au milieu de cette joyeuse agitation, imaginant le ravissement des personnes qui seraient présentes pour la fameuse fête. Il a hâte de revoir certains de ses amis, peut-être même son frère. En attendant, il jette des coups d’oeil aux vitrines colorées, dont certaines sont encore ornées de décorations de Noël pendant que d’autres sont placardées de publicités pour bazarder les stocks après les fêtes. Caleb est justement en train d’admirer un beau jeu d’échecs tout neuf quand il a l’impression que la température chute brusquement de plusieurs degrés. Frissonnant, il remonte la fermeture éclair de son manteau et resserre ses bras autour de lui-même. Ne se serait-il pas assez couvert ? Pourtant, il revient d’Islande, il faisait beaucoup plus froid là-bas. Mais alors que son cerveau a déjà saisi l’information, il semble avoir tout simplement du mal à l’admettre. Car ce froid-là n’a rien de normal. Le préfet-en-chef a l’impression que ses entrailles sont littéralement en train de geler. Pire encore, il a la sensation de perdre à tout jamais l’envie de sourire, de rire et de croquer la vie à pleines dents, comme si le monde entier se sentait soudain bien plus qu’abattu. C’est comme avant. C’est comme en deuxième année, quand des créatures infâmes avaient envahi les abords du château. Presque tout de suite, le brun se met à trembler comme une feuille. Il se sent faible, comme s’il avait besoin de s’asseoir - de s’allonger, sans le moindre désir de se relever un jour. « Non… Non. » De ses mains peu assurées, Caleb extirpe sa baguette magique de sa poche. Il la brandit devant lui, regardant tout autour. Mais les lumières semblent avoir disparu, même le ciel a l’air de s’être éteint. « C’est pas possible… » Des voix s’insinuent dans sa tête - une en particulier, qu’il n’a plus entendue depuis l’enfance, celle dont il rêve si souvent. Des souvenirs, ceux qu’il aurait préféré refouler au plus profond de son être, viennent lui envahir l’esprit. « Expecto… » La formule vient mourir sur ses lèvres avant d’être prononcée. L’aiglon aurait donné cher pour voir apparaître son tigre argenté, fier, féroce, puissant - hélas inexistant à l’instant précis. Il en semble incapable, tout simplement : il a le tournis, désormais, à cause de toutes ces horribles pensées, à cause de ce froid et de ces ténèbres qui semblent pénétrer au plus profond de lui-même. D’autres silhouettes sont dans les alentours immédiats, dans son champ de vision. « Attention, il y a un… Un… » Il n’arrive même pas à le dire. Un Détraqueur.
Bea Hastings
veritaserum
parchemins : 3148
sablier : 9
- clubs et assos : ancienne tutrice au club de soutien.
- (options) ou (cursus) choisis : journalisme, magie du monde et sécurité magique (+ espagnol)
avatar : abigail cowen
crédits : (av) verbena ; (cs) caïn <3, lionheart.
mood actuel : à la fois toujours un peu craintive après les attaques de fin février/début mars, mais se sent de plus forte et assurée. (mars) le coeur en fête de pouvoir aimer librement et publiquement celui qu'elle veut. (avril) effondrée de ne pas savoir ce qui est arrivé à son petit-ami.
Elle resserre les pans de sa cape contre elle et détourne son regard de la vitrine de Scribenpenne, plumes qui ne suffisent plus à accaparer son attention quand tout semble soudain différent autour d'elle. Un long frisson lui remonte le long de ses bras et elle les voit bien ces portes claquer, les transplanages de plusieurs sorciers déambulant dans le village tout comme elle avant que l'atmosphère ne soit différente. Quelque chose se passe et ses instincts sont en alerte, les sourcils de Bea se froncent, ses mains s'engagent dans ses poches en tentant vainement de récupérer un peu de chaleur. Car si il s'agissait d'une douce journée de fin décembre avant cela, le temps se refroidit, plus, il se gèle et vient se propager sur les hautes fenêtres à ses côtés. Quelque chose d'anormal était définitivement en train de se dérouler et elle avait beau observer tout ce qu'elle était capable de voir de là où elle se tenait, Bea ne voyait rien qui pourrait l'expliquer. Alors son pas s'empresse de rejoindre la place du village en quête de réponses mais aussi d'échappatoire, là dans cette ruelle annexe au centre bien apprécié, elle a l'impression plus que jamais d'être seule que ce soit physiquement mais aussi émotionnellement. Un vide intense se créait en elle et bientôt, des pensées plus sombres l'accompagne. Désespoir qu'elle reconnaît pour l'avoir déjà côtoyé, la lionne ferme violemment les paupières au souvenir brutal des derniers mots prononcés par sa mère envers elle. Et elle ne sait pas pourquoi elle y repense maintenant, comment ils se font si clairs en elle et dans son esprit mais ils lui lacèrent le cœur une nouvelle fois et elle a l'impression que tout cela est vrai, que plus jamais elle ne sera heureuse Bea. Que le bonheur n'était pas pour elle, qu'elle ne le méritait pas. Elle sent ses forces la quitter car ses mouvements se font plus lents en avançant en direction de la place, plus difficiles alors qu'elle tente de mettre toute la force qu'elle possède encore afin d'avancer. La sorcière sait que quelque chose cloche, elle le ressent, juste derrière elle, elle en est persuadée et c'est par le courage de Godric qu'elle admet alors pivoter sur elle-même pour voir arriver la masse noire et fantasmagorique avancer en sa direction. Alors Bea est effrayée car c'est la première fois qu'elle fait véritablement face à un détraqueur et elle sent ses membres se paralyser sous le froid ressenti autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, les mots de sa mère qui se répètent à nouveau et ce vide intense qu'elle ressent. Elle n'a ni le temps de se demander comment le détraqueur est présent en ces lieux, pourquoi donc les visait-il et était-elle sa première victime, que tout semble se paralyser par la puissance de la créature interdite en ce lieu. Pourtant il y a non loin d'elle la voix d'un sorcier qui s'élève, qu'elle n'arrive pas à reconnaître tant elle se sent déconnectée mais il parvient à lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule et que la créature s'avançant vers elle, à quelques mètres seulement, n'est pas impossible à battre. Ses mains tremblent, lèvres qui deviennent violettes, elle a l'impression de manquer d'air sous la panique mais se fait violence pour attraper sa baguette et la tendre en direction de ce qui volait vers elle depuis la ruelle qu'elle venait de quitter. Il lui faut un souvenir heureux et c'est à ce moment là qu'elle bloque Bea, parce que si elle en possède grâce à ses amis, à Caïn, elle se sent paralysée, pas assez forte, trop isolée pour penser à celui qui serait le plus heureux possible. « expe-expecto patronum. » parvient-elle à entonner. Et si le ton de sa voix se fait autorité et transpire de combativité, le coyote fait de magie protectrice ne se dessine pas ou du moins pas assez. Seulement quelques voûtes de lumière s'extirpent de sa baguette au moment où des larmes d'une tristesse qu'elle n'avait pas ressenti aussi violemment depuis longtemps coulent silencieusement sur ses joues.
Miles Bletchey
veritaserum
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sablier : 5
- convictions : asshole with feelings. // I'm not totally useless, I can be used as a bad example. // I'll do this my way.
La légèreté qui était sienne disparaît si soudainement qu’il ne peut que s’interroger, Milo, rien n’étant venu le perturber ces dernières minutes. C’est suffisant pour qu’il ne comprenne que quelque chose n’allait pas. L’atmosphère devient pesante et il a plus froid, autant d’éléments qui poussent le sorcier à se méfier. Il s’empare de sa baguette, regard guettant le moindre indice lui permettant de confirmer ses doutes. Les rues sont presque désertes ce qui étonne le sorcier, persuadé qu’elles devraient fourmiller d’agitation en raison de la grande soirée prévue le lendemain même. Relevant la tête, il perçoit du mouvement à quelques mètres de lui, ce qui incite le futur auror à presser le pas. L’inquiétude s’empare de lui et à mesure qu’il avance vers la ruelle où il croit avoir vu deux silhouettes se diriger, il ressent un grand vide en lui, l’impression que les derniers jours passés aux côtés de sa lionne n’étaient plus qu’un lointain souvenir. A la place, ce sont des souvenirs moins joyeux qui viennent brusquement le heurter, ces critiques si récurrents qui quittaient les lippes maternelles, remontrances constantes visant à souligner à quel point il n’était pas assez parfait, pas assez digne d’être son fils, pas assez remarquable dans tous les domaines. Son souffle se bloque dans sa gorge alors que les pires disputes ayant éclatées entre eux deviennent obsession se répétant dans son esprit, jusqu’à presque tout effacer de l’environnement qui était sien. Seulement une part de lui lutte, cette part qui avait été renforcée par les heures passées à s’entraîner et à faire de son mieux pour prouver qu’il était digne de ce poste qu’il visait et dont il s’approchait chaque jour. C’est ce même entraînement qui lui hurle de se réfugier vers des souvenirs plus heureux et c’est ce qu’il cherche, Miles, alors qu’il pense aux nombreux rires partagés avec Marcus mais il ne devra son salut qu’à Alicia, Alicia et ses sourires capables de lui réchauffer le cœur en quelques secondes à peine, Alicia et les moments qu’ils avaient passé ensemble ces derniers jours, des baisers aux étreintes, sa main aux doigts enlacés aux siens, tant d’éléments qui lui permettent de s’extirper de cette océan de sensations négatives pour reprendre pied. Et alors qu’il se trouve au bout de la ruelle, il remarque cette silhouette noire qui confirme tous ses doutes, détraqueur présent alors qu’il ne devrait pas l’être mais il refuse de s’interroger plus longtemps quand celui-ci est visiblement en train de s’en prendre à d’autres sorciers. Le serpent tend sa baguette et lance un « expecto patronum ! » qu’il espère convaincant, mots prononcés avec assurance et qui permettent à une boule de lumière difforme de sortir de sa baguette. Le patronus incorporel suffit à éloigner le détraqueur mais il sait, Miles, que ce n’est que temporaire car ce qu’il vient de produire n’était pas assez puissant pour s’en débarrasser tout à fait. La frustration lui agrippe le coeur – il était supposé être un futur auror, être capable de protéger chaque sorcier du moindre danger et après tout ce temps passé à s’entraîner, il était encore incapable de produire un patronus corporel capable de se débarrasser totalement de ces terribles créatures. S’il s’interroge sur la raison de leur présence à Pré-au-Lard, le sorcier bondit plutôt vers les aux personnes présentes dans la ruelle. « Vous allez bien ? » L’anglais se doute que l’expérience doit être particulière et qu’il leur faudra du temps pour revenir totalement parmi eux parce que lui même en ressent encore les effets par cette fatigue accablante qui semble peser sur lui, par cette nostalgie qui lui colle à l’âme. Il regarde derrière lui, Milo, craignant de voir revenir la silhouette encapuchonnée qui n’était probablement pas si loin que ça, craignant surtout d’être incapable de l’éloigner à nouveau s’il venait à revenir. « On doit pas rester là. Je.. Je crois qu’il pourrait revenir. » Son regard va du sorcier à la rouquine à ses côtés, estimant qu’il devait probablement être tous les deux encore à Poudlard. « Je suis auror. Enfin.. Bientôt. Bref, faut pas vous en faire ça ira, faut juste qu’on bouge, d’accord ? » Il n’a pas envie de les effrayer Milo, mais il ne peut pas leur laisser le temps nécessaire à se ressaisir – et au fond, il ne le veut pas non plus, préférant rester en mouvement pour éviter d’avoir à repenser aux phrases qui étaient encore un peu trop présentes dans son esprit.
Le pourquoi du comment, Caleb n’en est pas encore là. Peut-être que plus tard, quand la créature maléfique ne sera plus qu’un mauvais souvenir, quand il se sentira en sécurité, quand il se sera ressaisi et que le ciel aura retrouvé ses étoiles, il se demandera ce que pouvait bien fabriquer un fichu Détraqueur dans les rues si joyeusement décorées de Pré-au-Lard. Pour l’heure, il est bien trop affaibli, occupé à se débattre avec de sombres pensées et les plus mauvais souvenirs qui puissent être dénichés dans son esprit et dans son coeur. Il songe à son père, il se rappelle douloureusement son arrestation, il se répète en boucle tout ce qu’il a bien pu entendre au sujet d’Azkaban et qui le terrifie littéralement. Combien de fois ne s’est-il pas rejoué dans la tête la scène de son père condamné et emmené loin du manoir familial ? Combien de fois n’a-t-il pas imaginé à quel point sa vie devait être terrible, atroce, si profondément malheureuse, dans cette forteresse sombre ? Cet évènement qui a traumatisé son enfance et dont les conséquences continuent à le hanter aujourd’hui (sa grand-mère qui pleure, sa mère qui s’effondre parfois, ses frères aînés qui font parfois comme si ça ne les affectait pas, leur elfe de maison qui continue à nettoyer soigneusement les vêtements de Thorfinn Rowle comme s’il prévoyait de rentrer demain…) : l’aiglon n’arrive actuellement plus à s’en détacher, esprit fixé sur les pires choses. La voix proche d’une jeune femme le secoue légèrement de sa torpeur négative. Il comprend qu’elle aussi, elle essaye de lancer un Patronus. Ça le motive un tout petit peu à ré-essayer, même si Caleb serait bien incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d’un tant soit peu positif. « Ça va aller. » Les mots sont vides, dénués de sens. Pourtant, il ressentait le besoin de les prononcer, autant pour sa compagne d’infortune que pour lui-même. « Expecto… Patronum. » Cette fois, de légères volutes de fumée argentée s’échappent de sa baguette magique. Mais c’est insuffisant, largement insuffisant. Le septième année comprend avec désespoir qu’à l’instant précis, il serait bien incapable de produire un Patronus corporel capable d’éloigner le Détraqueur. Heureusement, une autre voix s’élève. Cette fois, les volutes de fumée sont plus consistantes, plus brillantes. Caleb ne distingue pas de forme particulière, mais il a le mérite de forcer le Détraqueur à fuir. Soulagé, l’adolescent a presque l’impression de revenir à la vie. Son souffle est coupé, ses yeux sont humides, ses jambes tremblotent encore - mais ses pensées semblent revenir lentement mais sûrement à la normale. « Ça… Ça va. » Bien sûr, Caleb se sent secoué. Il sait qu’il a besoin de temps pour s’en remettre, mais il ne veut pas faire la chochotte. Il se tourne plutôt vers la fille, une rousse, pour s’assurer qu’elle va aussi bien que possible dans ce genre de situation. Mais l’urgence du moment lui est rappelée par le jeune homme qui a fait fuir le Détraqueur et le bleu et bronze se tourne vers lui comme s’il était le sauveur de l’humanité. « Oui… Oui, tu as raison. Tu penses qu’on peut aller où ? » En tant que préfet-en-chef, Caleb devrait être capable de s’occuper d’autres personnes et de prendre des décisions rationnelles. Mais se retrouver avec un adulte, même s'il est jeune, ça a assurément quelque chose de rassurant. En plus, c’est un auror - le soulagement du brun est indicible. « Un auror ! Tu nous sauves la vie. Enfin, l’âme, j’imagine. » Caleb ne sait plus quel mot employer, mais peu importe. Il tente de se secouer avant de bouger. « Besoin d’aide ? » demande-t-il à la rousse, avant qu’ils commencent à avancer tous les trois. « Je crois qu’il y a un bar un peu plus loin… Pas forcément le plus recommandable, mais je pense qu’on peut être à l’abri. » Car maintenant que l’émotion première est passée, le sang-pur se sent à nouveau aux aguets.
Bea Hastings
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mood actuel : à la fois toujours un peu craintive après les attaques de fin février/début mars, mais se sent de plus forte et assurée. (mars) le coeur en fête de pouvoir aimer librement et publiquement celui qu'elle veut. (avril) effondrée de ne pas savoir ce qui est arrivé à son petit-ami.
On ne leur enseigne pas le fait que les effets d'un détraqueur peuvent être aussi puissants, aussi terrifiants sur le corps, l'âme et l'esprit d'une personne. Et c'est ce dont Bea se fait la remarque alors que la magie de l'élève qui vient se positionner à ses côtés pour entonner à son tour le sortilège apprit tente d'aider à la situation. Elle réalise qu'elle n'a jamais senti autant de désespoir en elle qu'à ce moment, autant de peur de ne plus avoir aucune raison de vivre, de n'être plus personne, pas assez. Et ça la terrifie, cette obscurité qui existe, elle le sait et qui pourrait la rattraper et l'enfermer jusqu'à ce que mort s'en suive si elle ne luttait pas. De nature combattante, elle sent pourtant ses forces mentales mises à rude épreuve et se sent alors soudainement tant soulagée au moment où une tierce personne intervient et réussit à faire partir, au moins temporairement, la créature. Elle sent pourtant encore une sensation la glacer de l'intérieur et son teint reste livide. Et si, personne n'était intervenu ? Son regard se relève alors sur l'élève qu'elle reconnaît aussitôt puis sur cette autre personne qui étaient intervenus et on peut y lire de la reconnaissance à travers toute la vulnérabilité qui l'habite encore. « Merci. » leur confie t'elle, la pression de ses doigts encore bien trop tendue sur sa baguette qu'elle refusait de ranger. Alors elle acquiesce à la question de celui dont elle apprendra bientôt qu'il est auror, pas très certaine de savoir si "aller bien" était ce qui qualifiait réellement son état, elle était brusquée, vulnérable, déroutée mais aussi en colère que ça soit arrivé. Un détraqueur n'était aucunement censé être ici. Si elle reste premièrement silencieuse, ce n'est absolument pas le cas du serdaigle qu'elle écoute enchaîner phrase sur phrase avant qu'ils n'entament le pas pour partir du lieu où ils se trouvaient. Elle secoue la tête à la proposition du préfet avant d'entonner soudainement « Comment un détraqueur peut se retrouver à Pré-au-Lard ? Ils ne sont pas tous censés être à Azkaban ? » et même si elle n'avait jamais songé aux conditions de l'incarcération des prisonniers cloîtrés là-bas, elle eut un peu de peine pour eux d'avoir à subir constamment les effets qui venaient de la secouer. Son regard reste à l'adresse de l'auror qu'elle détaille avec un air de déjà vu dont elle ne connaît pas la nature, fronçant les sourcils avant de réaliser une chose. « Il faut qu'on trouve du chocolat, ça peut nous aider. Je crois que Honeydukes se trouve à côté du bar dont tu parles. » affirme alors Bea tout en pivotant soudainement en direction du lieu, regard balayant les alentours en toute vigilance. « J'arrive pas à croire qu'ils se soient tous enfermés chez eux, qu'ils aient tout simplement fuis sans nous aider. » et ça l'agace, la tourmente un peu, elle qui ne comprenait pas comment on pouvait fuir sans aider des personnes en danger. En arrivant devant l'établissement à friandises et autres sucreries, ils remarquent tous aussitôt que l'enseigne est fermée, elle ainsi que pratiquement toutes les autres aux alentours. Comme si Pré-au-Lard s'était éteint, mis en berne pour se protéger. Le bar dont Caleb parlait avait lui aussi ses stores complètement fermés. Alors qu'ils s'avançaient en direction du centre, une vague de froid se fit sentir à nouveau mais elle ne voulait pas y croire, pas déjà. Son regard croisa celui de ses compagnons d'infortune à la recherche d'une idée. « On peut courir ou on peut l'affronter à trois. » et même si cette seconde idée lui glaçait les membres, Bea se tenait prête à agir avec eux si ils y trouvaient la force. Lionne détestant l'idée d'avoir à fuir quelque chose d'aussi immonde, de laisser peut-être derrière elle l'opportunité à cette créature d'attaquer plus innocent et vulnérable qu'eux trois après leur départ.
Miles Bletchey
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Rassuré sur l’état des deux sorciers, Miles n’en reste pas moins perplexe face à cet accident qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Il ne comprenait toujours pas pourquoi un détraqueur se promenait à Pré-au-lard et il savait déjà qu’une fois les plus jeunes à l’abri, il s’empressa de retourner au ministère pour signaler l’accident – et espérer, peut-être, avoir des explications sur ce qui était arrivé. « Normalement, si. J’avoue que je sais pas vraiment pourquoi il est ici. » Il ne comptait pas mentir même si cela aurait sans doute été plus rassurant pour eux qu’il prétende connaître la raison de sa présence mais ils ne méritaient pas qu’on leur ment. Acquiesçant à la proposition des deux jeunes sorciers, il garde sa baguette face à lui, prêt à agir si la situation l’exigeait. Son regard va d’une rue à l’autre, examinant le moindre indice pouvant l’aider à comprendre mais rien ne lui vient ce qui ne fait que frustrer le serpent. Tout s’agite en lui, hypothèses trop nombreuses qu’il élimine l’une après l’autre par manque de cohérence ou d’éléments concrets et il se surprend, Miles, à vouloir retrouver Alicia pour lui en parler, pour échanger avec elle sur une hypothèse valable car il savait qu’elle saurait compléter son point de vue – c’était bien pour cette raison qu’en dépit de leurs différences, ils travaillaient si bien ensemble. Son regard quitte la rue face à eux pour se reporter sur la rousse alors que Milo hausse les épaules, peu étonné. « Je suis pas étonné. C’est à cause de la peur. » Par essence, le détraqueur exacerbait cette peur par sa simple présence, ce qui n’aidait pas toujours à garder les idées claires. « Certains ont tellement peur qu’ils sont parfois figés et n’arrivent pas à agir. » Ce qui était compréhensible et parfaitement logique, n’importe qui ayant été victime de cette créature comprenait à quel point c’était vrai. « D’autres sont juste de gros cons. » dit-il en adressant un sourire amusé aux deux sorciers à ses côtés avant de regarder droit devant lui à nouveau. Malheureusement pour le trio, tous les bâtiments semblent fermés, ce qui donne une allure plus lugubre encore à Pré-au-lard. Il n’avait encore jamais vu l’endroit si désert, si dépourvu de vie. Alors que ses espoirs se tournent désormais vers le centre du village, il réalise qu’ils n’y seront pas avant que le détraqueur ne revienne vers eux. Le froid revient le glacer jusqu’aux os, réflexe immédiat de se tourner vers les plus jeunes sorciers par envie de les abriter de tout danger. « Je reste dans tous les cas. Vous devriez vous mettre à l’abri. » conseille-t-il même si la lueur dans le regard de la rouquine lui permettait de comprendre que c’était plutôt l’envie de se battre qui l’emportait. Et même s’il n’y avait pas une telle différence d’âge entre eux, le sorcier ressentait une drôle de fierté face à ces étudiants prêts à se battre. « Ok alors dans ce cas..Souvenez-vous de ce que vous avez vu en cours. Vous devez agir vite avant qu’il n’ait le temps de s’en prendre à vous. » Avant qu’il n’ait le temps d’enraciner ce malaise profond éprouvé, ce désespoir qui s’emparer du cœur pour l’étreindre jusqu’à ne laisser que des miettes. « Tout ce que vous entendez n’est pas vraiment là, ça ne sont que des souvenirs et même si c’est plus facile à dire qu’à faire, ne leur accordez pas la moindre importance. Pensez à tout ce qui a pu vous rendre heureux un jour, à un souvenir bien précis auquel s’accrocher. » Son regard va d’un sorcier à l’autre. Il a conscience qu’il ne fait que répéter ce qu’ils ont déjà du apprendre en classe mais c’était aussi un moyen de les rassurer. La sensation de froid se faire plus présente et déjà, il a l’impression que la joie disparaît au fur et à mesure, morceau par morceau. « Dès que vous le voyez, vous lancez votre patronus, n’attendez pas qu’il s’approche. » Plus il s’approchait, plus la force de la créature s’amplifiait jusqu’à tordre la volonté de la malheureuse victime pour la briser totalement. Se tournant vers une rue adjacente, Miles aperçoit une silhouette noire apparaître à quelques mètres d’eux et sans réfléchir, s’accrochant aux quelques souvenirs heureux qui voulaient bien lui apparaître à ce moment-là, il tend sa baguette face à lui, criant un « expecto patronum ! » de toutes ses forces.
Finalement, la question que chacun d’entre eux s’est sans doute posée dès le début est prononcée à haute voix par la jeune femme. Le visage de Caleb devient pensif, car en vérité c’est bien ce qui le préoccupe le plus. « Et le Ministère de la Magie est censé les avoir tous sous son contrôle, non ? » La question est plus ou moins rhétorique, mais le Rowle se tourne quand même vers l’autre jeune homme. Comme il travaille en ces lieux, Caleb se dit qu’il a peut-être plus d’informations, de renseignements : un Détraqueur aurait-il échappé à la vigilance des têtes du monde de la magie ? L’idée n’a absolument rien de rassurant, mais elle continue à trotter dans la tête du brun. Il entend vaguement parler de chocolat et pense aussitôt au professeur Lupin, celui qui enseigne la défense contre les forces du mal. « Oui, allons-y. » Ils se mettent tous les trois en route, tandis que l’autre élève pose un autre problème à haute voix. À nouveau, Caleb hoche la tête en signe d’assentiment. Il ne comprend pas du tout ce qui se passe, et pour lui c’est forcément très frustrant. Heureusement, c’est plus rassurant d’avoir un Auror à ses côtés, lequel reste aux aguets avec sa baguette brandie tandis qu’ils se déplacent tous les trois. « Mais ils auraient pu proposer de nous accueillir chez eux, quand même. » Toutefois, ce questionnement-là est probablement sans fin, étant donné qu’il touche à la nature humaine profonde. Mais pour le coup, un minimum d’humanité les aurait bien aidés : le bar comme la confiserie sont fermés. Pire encore, le gallois commence à claquer des dents, à sentir le froid s’insinuer dans son corps comme s’il ne voulait plus jamais le quitter. Le ciel semble s’éteindre, l’obscurité s’emparer du monde, le désespoir se répandre absolument partout. Les voix s’immiscent à nouveau dans la tête de Caleb, lequel sent ses jambes commencer à se dérober. Pourtant, malgré l’adrénaline qui afflue dans ses veines, il est tout bonnement incapable de trouver une solution immédiate à leur très gros problème. La rousse propose alors de l’affronter et à ce moment-là, le septième année l’associe tout naturellement à une lionne. « Ensemble. » Seul, il n’aurait jamais osé. Mais il se sent prêt à essayer, comme si la compagnie de ces deux âmes était une source de motivation. L’Auror, en tout cas, a toutes sortes de recommandations à faire et même si Caleb les connaît, il écoute attentivement. « Un souvenir précis. » Et le sang-pur en a, des moments heureux. Son esprit se fixe, presque tout seul, sur un moment partagé avec ses deux grands frères. Ils étaient plus jeunes, ils avaient fait du transplanage d’escorte avec leur elfe de maison et ils avaient visité les plages d’une île écossaise. Cramponné à ça, Caleb brandit sa baguette magique. « Expecto Patronum ! » Un mince filet argenté s’échappe de sa baguette, ralentissant momentanément le Détraqueur. Mais ce n’est pas suffisant pour le repousser, loin de là. Alors l’aiglon se concentre encore plus, pour oublier les voix et en ressortir d’autres, pour oublier les mauvais souvenirs et en créer d’autres. « Expecto Patronum ! » Cette fois, c’est finalement, enfin, son tigre argenté qui se forme. Caleb ne peut s’empêcher de retenir un petit cri, peut-être parce que c’est en soi une forme de soulagement. Le tigre est majestueux, s’élevant dans les airs avant de commencer à trotter en direction du Détraqueur. Rien n’est joué car en dépit de sa beauté, le tigre du préfet-en-chef semble encore légèrement inconsistant, et il place ses espoirs dans ses compagnons du jour. « Allez-y, on a tous besoin les uns des autres ! »
Bea Hastings
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mood actuel : à la fois toujours un peu craintive après les attaques de fin février/début mars, mais se sent de plus forte et assurée. (mars) le coeur en fête de pouvoir aimer librement et publiquement celui qu'elle veut. (avril) effondrée de ne pas savoir ce qui est arrivé à son petit-ami.
Bea esquisse un maigre sourire à la chute de l'explication de l'auror à leurs côtés quant à la raison qui fait que les villageois ne les protègent pas. Si l'idée n'était toujours pas la plus idéale et sympathique, entendre le langage familier l'aidait à cet instant à garder un pied en dehors de la peur qui s'insufflait en elle depuis quelques minutes à l'idée que la créature rodait et leur voulait du mal. Et tous les trois se décident à rester, alors Bea est fière d'eux et soulagée d'être entourée par deux personnes déterminées, sûre d'avance de regarder le préfet des serdaigles différemment après cela puis cet auror aussi, si un jour elle le recroisait. Lui qui leur rappelle ce qu'il faut savoir vis à vis de la situation et du sortilège, elle acquièsce tout en soufflant afin de tenter d'expier cette appréhension qui lui tord les entrailles. Et l'adrénaline s'amplifie à mesure que le danger s'approche et que tout devient de plus en plus urgent mais aussi plus sombre. Elle ne discerne plus vraiment le reste des lieux tant elle se concentre sur la créature mais aussi tant l'obscurité semble réussir à atteindre son esprit. Des paroles de condamnation et d'abandon s'infiltrent dans ses pensées, pour la plupart de sa propre voix lorsqu'elle a pu aller mal, tous ces mensonges qui lui disent qu'elle n'est pas assez pour personne, pas assez intéressante ni importante. Ces ressentis qui s'attachent à elle avec violence pour tenter de la faire flancher, lui rappeler qu'elle n'est rien et que c'est pour ça que tout le monde l'abandonnera bientôt. Pourtant la présence de l'auror et de Caleb lui permettent de se renforcer, de lui rappeler qu'elle n'est pas seule et n'a pas à l'être. Plus forts en étant ensemble plutôt qu'attaqués séparemment, son regard se visse à la forme noire et presque informe qui s'avance vers eux. Son cœur s'emballe et son souffle se raccourcit, les deux hommes lancent le sortilège en premier et elle s'efforce de se rappeler un souvenir joyeux. Alors elle en cherche un et repense à un moment doux partagé avec ses meilleurs amis dans la chambre de Jax cet été, à rire aux éclats et être tout simplement heureux ensemble. Elle pense à Caïn et au moment qu'ils avaient partagé au bal, à cette danse et sa confession qui l'avait tant touché. C'est le mélange de ces deux souvenirs qui lui permettent de repousser l'obscurité et de trouver la force de lancer à son tour un « Expecto Patronum ! »
pair : elle réussit son sortilège et son patronus se forme. impair : elle réussit mais son sortilège ne parvient pas à prendre forme.
Un filet de magie s'extirpe de sa baguette et si elle voit apparaître le début de la forme de son patronus, Bea remarque bien que celui-ci ne s'animera pas et ses sourcils se froncent. Pourtant elle persiste et continue le sort, diffuse sa magie à travers sa baguette et jusqu'à cette magie lumineuse qui ressort et elle espère fort que cela fera l'affaire. Joues rougies par l'effort mais aussi l'agacement de ne pas réussir à proprement sortir son patronus alors qu'elle l'avait déjà fait avant, elle remarque un détail différent dans la forme, comme si ce n'était pas le même animal qui se serait montré si elle avait réussi à le former. Etait-ce au moins possible ? Peu importait, elle n'avait pas le temps d'y penser. Ses souvenirs heureux l'aidaient à former la magie repoussant la patronus, il ne manquait plus que la puissance de leurs trois sortilèges pour réussir pour de bon à repousser la créature qui faiblissait à vue d'œil.
Choixpeau
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- convictions : le choixpeau sait tout et ne se trompe jamais.
- clubs et assos : club des ancêtres de poudlard.
- (options) ou (cursus) choisis : option prendre la poussière mais sortir de sacrés blagues quand même.
avatar : soi-même, dans toute sa splendeur.
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mood actuel : envie d'un tête à tête avec quelqu'un d'autre que son tabouret.
Son torse se gonfle de fierté en lisant la détermination dans le regard des deux sorciers. Aucun d’entre eux ne semblait éprouver la moindre hésitation – tous les deux voulaient combattre. Il les connaît à peine, Miles, pourtant il ressent une étrange fierté en les voyant prêt à se battre alors même qu’ils auraient pu choisir de fuir. Peut-être était-ce parce qu’il était un peu plus vieux qu’eux et qu’il avait essayé, autant que possible, de leur offrir des conseils pour tenir bon face au détraqueur. Quand la créature fait face, quand elle s’approche et aspire autour d’elle la moindre once de joie, il n’y a plus de retour en arrière possible. Espérant que les conseils donnés suffisent à apporter la motivation nécessaire aux deux sorciers, il tend sa baguette vers la silhouette noire, s’époumonant pour apporter un sortilège suffisamment puissant pour s’en débarrasser. Une grande part de lui reste frustrée d’être incapable de produire un sortilège corporel – honte éprouvée car il devait être auror, devait être capable de protéger ceux qui en ont besoin. Le plus jeune sorcier est le premier à réussir à manifester son patronus, suivi de près par la rousse même si la forme de celui-ci est plus incertaine. Miles, lui, tente d’oublier les cris, d’oublier le froid qui agresse son palpitant et semble l’appeler, l’inciter à sombrer totalement. Et ça devient presque un automatisme cette façon qu’il a de penser à Alicia pour s’accrocher à un minimum d’espoir. C’est à son rire qu’il pense, à cette complicité partagée alors qu’ils s’étaient amusés comme des enfants sur des balançoires, aux palpitations de son cœur quand elle était près de lui. Un nouveau « Expecto Patronum ! » quitte ses lèvres, plus convaincant et cette fois, quelque chose semble différent. Ce n’est pas une simple boule argentée difforme qui sort mais quelque chose de plus dessiné, sourcils qu’il fronce alors que l’anglais a l’impression que son patronus est plus marqué qu’habituellement même s’il n’est pas tout à fait corporel. C’est pourtant l’association de leurs trois sortilèges qui sera assez puissante alors qu’un grand éclat lumineux ne s’attaque au détraqueur qui, enfin, est renvoyé bien plus loin. Il retient son souffle quelques secondes tandis que le calme règne à nouveau dans l’allée, que la vie semble peu à peu revenir. « On a réussi. » dit-il une première fois, à voix basse. Puis, il se tourne vers les étudiants, leur offrant un sourire fier. « Vous avez réussi ! » C’est eux qu’il félicite, eux qui, à ses yeux, ont fait l’essentiel du travail. « Vous pouvez être fiers de vous. » Il a envie de les encourager, Milo, à conscience d’à quel point les encouragements étaient nécessaires. Il en avait bien souvent manqué et cela se ressentait, parfois, à travers ces doutes qui l’envahissent sans jamais le lâcher. Peut-être qu’il aurait été différent, si sa mère avait daigné l’encourager au lieu de le descendre à la moindre occasion. « Hey vous pourriez bien postuler chez les aurors en fait ! » offre-t-il en riant pour détendre l’atmosphère même si, pour le coup, il le pensait réellement. Incitant les plus jeune à le suivre, il enfonce ses mains dans ses poches. « Il va falloir que j’aille faire un rapport mais je veux vous raccompagner avant ça. » S’il était persuadé que le détraqueur n’était plus là, Milo refusait de partir tant que les sorciers ne seront pas à l’abri.
Il s’efforce d’oublier ses pires souvenirs, ceux qui hantent la moitié de ses nuits, ceux qui lui donnent si régulièrement des cauchemars, ceux qui mettent en scène son père en grande détresse. Il s’efforce de rester concentré sur ses plus beaux souvenirs, ceux qui mettent en scène ses deux grands frères, ceux qui mettent en scène sa meilleure amie, ceux qu’il chérit du plus profond de son coeur. La brume inconsistante finit par se transformer en un tigre qui, bien qu’encore un peu flou, lui semble plus réel que jamais. Car il n’est pas seul et c’est peut-être ça qui lui donne de la force. Il n’est pas seul et c’est peut-être ce qui donne la force de persévérer, le courage d’affronter ses pires craintes. Il a même l’impression d’avoir rarement été aussi bien accompagné car, mus par un objectif commun, refusant de se laisser abattre par des terreurs qui finalement se rejoignent toutes, ça crée des liens. Et c’est précisément leurs forces combinées, leur courage mis en commun au propre comme au figuré, qui finit par repousser le mal. La lumière argentée devient de plus en plus forte, les formes de plus en plus précises, et l’ombre sombre s’enfuit dans la nuit. Il a l’impression de se sentir vidé de ses forces, mais c’est un intense sentiment de soulagement qui l’envahit. À deux doigts de chanceler, il s’appuie contre un mur, le visage d’une pâleur mortelle. Pourtant, c’est un large sourire qu’il affiche en se tournant vers ses deux compagnons. L’Auror leur adresse des encouragements qui touchent Caleb plus encore qu’il l’aurait cru. « Est-ce que si on devient Aurors, on risque d’être souvent confrontés à des menaces aussi effrayantes ? » Il n’aurait jamais pensé que ses premiers mots après avoir été confronté à un Détraqueur constitueraient une plaisanterie. Et pourtant, il ressent le besoin d’essayer de détendre l’atmosphère, à sa façon. Mais la fierté brille dans ses prunelles, qu’il pose alternativement sur le jeune homme et sur la jolie rousse. « C’était du très bon travail. Bien joué ! » Ça n’avait peut-être absolument rien de réjouissant, mais maintenant autant continuer à s’encourager mutuellement. D’ailleurs, leur moment ensemble n’est peut-être pas tout à fait terminé, puisque l’Aurore insiste pour les raccompagner. Ce n’est pas le sang-pur qui va dire non, encore trop conscient des risques qui pourraient subsister. Si le Détraqueur revenait ? S’il s’en prenait à d’autres élèves ? Ils ne seraient pas trop de trois et pour le coup, Caleb préfère opter pour la prudence. « Merci, c’est une bonne idée. » Encore sur ses gardes, l’aiglon sent pourtant l’adrénaline retomber dans son organisme. Il a soudain envie de s’asseoir, même si ça devra attendre un peu. « Au fait, moi c’est Caleb. » Les présentations lui semblent être de mise, après un tel événement. Il connaît déjà de vue la lionne, mais il s’intéresse naturellement à l’autre jeune homme qui prend ses responsabilités pour deux élèves. « J’espère qu’après ton rapport, tu trouveras des réponses relativement satisfaisantes aux questions qu’on se pose. » Caleb ne sait pas s’ils auront un jour le fin mot de l’histoire, mais il sait que ça continuera à l’intriguer jusqu’au bout. Les questions continuent de se bousculer dans son esprit tourmenté, même si c’est toujours un soulagement profond qui prime. « Il faudrait qu’on se dégote un peu de chocolat, en attendant. » Pensées qui s’échappent naturellement de la bouche du préfet-en-chef, il rêve de se sentir enfin réchauffé. La marche pour se mettre à l’abri devrait peut-être aider en ce sens, même si l’obscurité et les basses températures continuent de les envelopper.
Bea Hastings
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mood actuel : à la fois toujours un peu craintive après les attaques de fin février/début mars, mais se sent de plus forte et assurée. (mars) le coeur en fête de pouvoir aimer librement et publiquement celui qu'elle veut. (avril) effondrée de ne pas savoir ce qui est arrivé à son petit-ami.
Elle réalise très vite que son patronus n'est en aucun cas corporel comme il a pu l'être à l'occasion de deux fois en tout dans le passé et ses sourcils se froncent, ça a de quoi la destabiliser quelques instants qui s'allongent jusqu'à ce que l'auror à ses côté lance à son tour le sien. Alors à eux trois, le sortilège est désormais assez puissant pour repousser la créature qui s'envole sous leurs yeux et leurs respirations saccadées par la vague de magie libérée et menée par leurs patronus ensemble. La sorcière peine à y croire dans les premières secondes jusqu'aux exclamations de ses compagnons d'infortune, toujours quelque peu troublée d'avoir pratiquement été attaquée par le détraqueur ici, l'effet qu'il avait eu sur elle et le fait que son patronus avait refusé de se matérialiser. Elle se demandait la raison cachée à toutes ses questions et restait un peu muette au début, écoutant l'un et l'autre réagir et détendre l'atmosphère. « On a réussi tous les trois. » prend t'elle le temps de réctifier en plantant son regard sur l'auror à qui elle adressa un sourire, son premier, puis sur le préfet de serdaigle à ses côtés. A eux trois ils avaient réussi ce que certains sorciers n'avaient pu et elle se sentait chanceuse d'avoir été bien entourée. Et même si il en blague, l'offre de l'auror de rejoindre les rangs accentue son sourire et lui fait pincer les lèvres dans un désir coupable qu'elle n'osait pas encore tout à fait annoncer à voix haute. Elle avait songé à une carrière en sécurité magique mais la formation des aurors était réputée pour être l'une des plus difficiles de tout le pays, alors Bea ne savait pas encore si elle en avait l'étoffe. Petite peur de l'échec mise de côté, qu'il le dise lui fait plaisir même si elle se dit qu'il ne doit pas vraiment le penser. Ils avancent tous les trois en direction de la sortie de Pré-au-Lard et la rouquine ressent encore l'adrénaline du moment parcourir ses membres, elle a étrangement envie de rejoindre un duel, se dépenser d'une quelconque façon. Son regard parcourt les environs au cas où elle aperçoive une masse informe et noire réapparaître mais à priori, il n'y avait rien. « Bea. » se présente l'écossaise à son tour avant de relever son regard vers l'auror à sa gauche, tout de même un peu admirative maintenant. A la remarque de Caleb, la sorcière réagit. « Ah ! Ça j'ai. » et elle amène son sac en bandoulière face à elle pour le fouiller, retirer une puis deux barres en chocolat qu'elle casse en plusieurs morceaux après les avoir déballées. Elle en passe un peu à Caleb, puis se tourne vers Miles « toi aussi. » car elle avait bien remarqué qu'il prenait son rôle d'adulte à cœur en les félicitant juste eux deux de l'exploit alors qu'ils avaient fait ça à trois, elle s'impose la sorcière et ancre son regard au sien jusqu'à ce qu'il accepte sans conditions. Enfin, elle croque dans sa part à elle non sans qu'un sourire s'éveille sur ses joues commençant à reprendre des couleurs. « j'espère qu'il ne reviendra pas demain pendant les festivités. » une remarque qu'elle venait de se faire tandis qu'ils apercevaient les sangliers ailes des grandes portes de l'entrée du domaine. « même si ça ne me dérangerait pas de redevenir apprentie auror le temps d'une minute. » elle le précise Bea, car c'est la vérité et car elle aimait bien établir ce fait à voix haute, comme l'impression que ça sonnait bien, l'idée qu'elle soit auror. Après de dernières phrases échangées, les grandes portes s'ouvrent aux deux élèves dans leur dos et Bea se tourne vers Miles dans un sourire pour lui tendre la main. « Merci encore. » et elle espère retomber sur lui un jour, dans d'autres circonstances, un pressentiment que ça sera possiblement le cas d'ailleurs. Un regard pour Caleb et elle lui sourit, attendant qu'il soit prêt pour passer les portes avec lui afin de rejoindre le château. Bea se sentait encore un peu affaiblie par l'attaque mais aussi étonnement renforcée mentalement, fière d'avoir réussi un exploit avec ces deux garçons qu'elle n'oublierait pas de si tôt.
Miles Bletchey
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« Ça dépend… Quasiment tous les jours, c’est souvent ? » plaisante-t-il à la question de Caleb. Être encore en formation poussait Milo a ne pas forcément être exposé au danger quotidiennement mais le métier d’auror était imprévisible. On pouvait enchaîner les missions dangereuses, en avoir des plus calmes ou encore, se retrouver sous couverture pendant un long moment. Chaque journée était différente et c’était ce qui lui plaisait, lui qui se voyait mal occuper un métier qui le pousserait à rester assis derrière un bureau. Il avait besoin d’action, de pouvoir se dépenser et, en même temps, de se sentir utile. Peut-être alors aurait-il une meilleure opinion de lui-même que celle qu’il avait alors, même s’il n’en était pas tout à fait convaincu. Le trio se remet en route vers Poudlard alors que Miles refuse de laisser les étudiants seuls même si le danger état a priori écarté. Ils se présentent tour à tour tandis qu’il conclut par un simple « Milo » qu’il leur offre. Déjà, son esprit file vers le rapport qu’il aura à faire, espérant qu’il allait pouvoir comprendre ce qui avait bien pu se passer pour qu’une telle situation ne puisse se produire. « J’espère aussi. » murmure-t-il à la question du plus jeune. Il a envie d’en parler à ses camarades de promo, de pouvoir échanger avec eux même si le moment était mal choisi, si près des festivités. Alors qu’il reste attentif à leur environnement, il ne prête pas vraiment attention à l’échange qui a lieu entre Caleb et Bea jusqu’à ce que la sorcière ne lui tende un carré dé chocolat qu’il essaye de refuser d’un mouvement de main. Seulement leurs regards se croisent et il voit bien à quel point elle est déterminé et compte insister tant qu’il ne lâchera pas l’affaire. Le sorcier soupire tandis qu’il récupère le morceau, lui adressant un « Merci » alors même qu’un sourire étirait ses lèvres malgré lui. C’était presque automatique, parfois, quand il réalisait qu’on lui se souciait de son bien-être. Le chocolat fond contre sa langue et lui permet de retrouver un peu de cette chaleur disparue depuis le passage du détraqueur, le soulageant plus qu’il ne voulait bien l’admettre. « Ne t’en fais pas, tout sera surveillé. » s’empresse-t-il de dire pour rassurer Bea. Il comprenait ses inquiétudes mais le lendemain, tout sera différent. Même si personne n’était à l’abri d’un accident, un minimum de sécurité était prévu, comme pour chaque grand évènement de cette envergure. Le serpent devait avouer être ravi de ne pas avoir été missionné cette fois alors qu’il ne désirait que terminer cette année de la meilleure façon possible, en la célébrant comme il se devait. Alors que les grandes portes se dessinent face à eux, la remarque de la sorcière le surprend, arquant un sourcil et tournant la tête vers elle. « Après si t’as aimé ça… On a des stagiaires pendant notre formation parfois, ça peut être cool pour toi. » offre-t-il même s’il ignorait s’il s’agissait d’une remarque dans le vent ou d’une véritable possibilité pour elle. Il s’arrête une fois aux portes du château, adressant un regard à chacun d’entre eux. « Pas besoin de me remercier. » C’était son travail après tout et, aussi, c’était ce qui lui semblait être la moindre des choses. « Prenez soin de vous et reposez vous bien ce soir, vous l’avez mérité. » Chaque étudiant ne pouvait pas se vanter d’avoir affronté un détraqueur et de l’avoir vaincu, fait dont il pouvait être fier. Après un dernier sourire adressé à chacun d’entre eux, l’anglais prend congé, non sans qu’un sourire fier ne continue à étirer ses lèvres. Si cette soirée avait été riche en émotions, elle lui avait aussi offert la possibilité de jouer les professeurs, rôle qui, pour le coup, avait été plus que gratifiant.
La plaisanterie de l’Auror achève de faire sourire Caleb, lequel commence à se sentir moins mal. Ses jambes sont certes toujours faibles, mais elles acceptent au moins de le porter sur le chemin menant jusqu’à Poudlard. Présentations rapidement effectuées, le gallois trouve presque étrange de se dire qu’il ne reverra sans doute jamais le jeune homme, et qu’il ne partagera probablement avec l’étudiante rousse que des sourires et quelques mots échangés au détour d’un couloir. Il sait en tout cas que cet épisode fâcheux restera gravé dans sa mémoire, à son plus grand dépit d’ailleurs. Mais il se concentre sur l’instant présent, rêvant à haute voix de chocolat comme le leur a enseigné le professeur Lupin. Heureusement, la dénommée Bea est bien équipé et elle sort de son sac des barres chocolatées qu’elle casse en morceaux avant de les leur tendre. « Ah, super ! Merci beaucoup. » Il accepte avec gratitude, croquant aussitôt dans un morceau. Immédiatement, une sensation de chaleur l’envahit. Il se sent comme rasséréné, revigoré, grâce aux pouvoirs presque magiques de ces petits carrés de chocolat. L’autre élève le ramène à la réalité en évoquant les festivités du lendemain, ce qui le fait presque sursauter. Caleb n’y avait pas du tout pensé, mais ce n’est pas une idée très réjouissante. Heureusement, le dénommé Milo s’empresse de les rassurer. « Ouf, c’est un soulagement. » L’aiglon n’a peut-être pas spécialement l’esprit à la fête à l’instant précis, mais après tout, ça ne peut pas faire de mal de sortir se changer les idées. Pendant qu’il se livre à cette réflexion, Milo et Bea échangent au sujet de la formation pour devenir Auror. Le jeune homme évoque le fait qu’il y a parfois des stagiaires, ce qui peut être intéressant pour elle. Ce n’est pas pour lui, qui n’a jamais douté de son ambition de devenir un jour briseur de maléfices. Mais si ça peut permettre à quelqu’un d’autre de s’essayer à une formation intéressante, c’est tant mieux. Et déjà, ils arrivent aux portes du parc. À l’image de la rousse, Caleb se tourne vers l’Auror. « Merci ! » Bien sûr qu’il ressent le besoin d’exprimer sa gratitude. En plus de les avoir aidés à faire front contre la créature maléfique, le jeune adulte a aussi pris soin de les raccompagner. « Une bonne nuit bien méritée ! » Et les deux élèves franchissent le portail pour pénétrer dans l’enceinte du parc. Ils marchent plus ou moins silencieusement jusqu’au château, plongés dans leurs pensées après une soirée aussi riches en émotions. Le préfet-en-chef est redevenu silencieux, mais il n’en apprécie pas moins la compagnie de la jeune femme. Il n’aurait pas aimé se sentir seul à l’instant précis, alors il lui offre un sourire tandis qu’ils franchissent finalement les portes menant à l’intérieur. « Quelle soirée, hein… » Le grand escalier est désert, peut-être parce que la majorité des élèves sont rentrés chez eux pour les fêtes, peut-être parce que les rares qui sont restés sont toujours à Pré-au-Lard. Pour sa part, Caleb est bien content de retrouver l’intérieur familier de Poudlard. D’ailleurs, il ne se dirige pas vers l’appartement des préfets-en-chef, mais vers la Salle Commune de Serdaigle, dans l’espoir d’y trouver un peu de compagnie avant de regagner son lit. « Je pense qu’on se croisera demain ? En attendant, repose-toi bien ! » Dernier sourire adressé à Bea et le sang-pur se sépare finalement d’elle, se disant qu’il a bien des choses à méditer et qu’il espère que la soirée du lendemain sera à la hauteur pour rattraper tout ça.
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