Il y a la chaleur vibrante de l'objet qui se contient entre ses mains, la douce lumière à l'éclat flamboyant qui laisse ses ombres onduler en une danse presque hypnotisante et qui accroche son regard, ses lippes qui se retroussent en un sourire conquis. Elle en a le cœur qui se réjouit et qui s'apaise à la fois dans une drôle de manière, de celles inattendues qui surprennent de la meilleure des façons, qui confondent les souvenirs moins bons pour s'attacher à l'espoir d'un futur idéal. Car la nouvelle année s'annonçait et Max ne savait guère vers quoi elle s'avançait si ce n'est toutes les complications à l'horizon, car depuis peu tout a changé et bientôt tout changerait encore. Elle n'est même pas dans son pays, auprès de ses proches alors que le décompte pour le changement d'année se ferait d'ici une demi heure. Elle est seule et c'est un peu de sa faute mais pas tout à fait. La blonde ne relève pas son regard dans la foule afin de rechercher son oncle, tuteur agaçant veillant à ce qu'elle suivre les directives, poupée de cire dictée dans ses faits et gestes, aux mains liées, qui n'avait que l'envie d'hurler son besoin de liberté. Celui qu'elle pense effleurer en lui échappant le temps d'une heure, ce soir, à boire et à s'amuser, à danser jusqu'à en avoir les joues rougies et le souffle raccourci, les cheveux devant les yeux, la chaleur de ces personnes à qui elle attrape le bras pour s'élancer dans une chorégraphie hasardeuse mais qui fait du bien, qui défoule, qui est si loin de la bienséance lui étant imposée à l'ordinaire. A sa lanterne s'accroche un espoir, un vœu auquel elle croit fort, du moins c'est ce qu'elle pense, la vérité étant qu'elle reste terrifiée par son désir d'émancipation dans le fond, sa sécurité réside dans ceux qu'elle veut fuir. Et pourtant elle relâche la lumière, ce vœu qui s'envole et lui fait battre le palpitant un peu fort, prête à le rattraper à tout moment mais aussi à le voir s'envoler pour de bon. Elle reste là un bon moment au beau milieu de la foule à regarder l'espoir s'envoler et briller parmi tant d'autres, à ignorer les mouvements des autres, ses doutes à elle, le bruit du monde. L'adrénaline parcourt son corps pourtant, elle qui n'a que l'envie de rire, l'envie de danser, de serrer dans ses bras quelqu'un, un peu de chaleur humaine, de ce dont elle a désespérément besoin au fond, de recevoir et de donner. D'embrasser. A minuit peut-être, le premier qui serait à ses côtés, peu importe du moment qu'elle se sent vivre, enfin.

Vœux accrochés et envolés, prêts à exploser en un millier d’étoiles, Leo quitte sa meilleure amie et s’apprête à rejoindre Ophelia pour le décompte. A l’aube d’une nouvelle année, il décide de repartir sur de bonnes bases, de laisser le passé derrière lui et de ne retenir que le positif pour commencer au mieux ce nouveau cycle. Les nuages ne sont pas loin dans son cœur, gamin torturé par l’amour, la haine, les sentiments inavoués, refoulés ou trop longtemps dissimulés qui ne sait parfois pas comment il garde la tête hors de l’eau. Ce soir, même s’il est en proie à l’appréhension d’un futur incertain, il se laisse quand même gagné par l’espoir. Guidé par son affection pour Ophelia et pour Andrea en particulier, il choisit de croire, Leo, en cette fin d’année, à un avenir meilleur et moins sombre. Il l’aperçoit enfin au loin, sa jumelle, et sur ses lèvres s’étire un sourire nouveau tandis qu’en son cœur se réveille son affection pour elle et sa joie de l’avoir retrouvé après tout ce temps passé à se chercher. Il n’est pas en mesure de dire si tout ira bien pour eux, pas quand leur relation reste bancale malgré leurs récents efforts et leurs rapprochements, mais lui, le gamin désillusionné et pessimiste, a envie de croire que rien ne pourra jamais plus se mettre entre eux deux. C’est probablement l’alcool qui le fait dériver, mais c’est l’esprit léger qu’il marche jusqu’à Ophelia, impatient de vivre ce moment avec elle. La foule est dense, les uns continuent d’écrire leurs vœux quand les autres se mettent à danser tout en attendant impatiemment le feu d’artifice et alors qu’il se faufile entre un groupe d’amis pour rejoindre sa sœur, quelqu’un pousse Leo, qui se retrouve à pousser quelqu’un d’autre. Par réflexe, il place ses mains sous les coudes de la jeune femme pour la rattraper – et éviter de tomber au passage, et se voit forcé de lâcher sa bière par terre à cause ça. « Shit, y’a un monde de dingue, désol… heeeeey blondie » son ton change dès qu’il reconnaît la blonde croisée lors d’une soirée particulièrement étonnante mais appréciée, même s’il en garde des souvenirs assez hachés à cause de l’alcool. « J’pensais pas te revoir par ici. » il lui sourit, sans savoir si elle remettra un nom sur son visage et c’est pourquoi il n’attend pas de réponse pour répondre : « Leo, le beau gosse au château de l’autre soir. » château sous entendant bien sûr air de jeux pour enfants dans laquelle ils avaient passé plusieurs heures à faire… les enfants. Il lui adresse un clin d’œil et tend la main vers elle « Tu danses ? » il la quitte des yeux une demie-seconde, le temps de capter le regard de sa sœur pour lui assurer qu’il n’est pas loin, et qu’il ne sera pas loin quand les douze coups de minuit retentiront, avant qu’il repose les yeux sur la blonde. « Aller, tu peux pas refuser ça à un pauvre clown ? » référence lointaine à leur soirée, même s’il ne saisit plus entièrement le pourquoi du surnom, il l’utilise dans un sourire avant de tendre à nouveau sa main pour qu’elle la saisisse. Une danse, pour un instant figé.

Elle a le regard rivé vers les cieux en observant son espoir s'envoler parmi tant d'autres, rejoindre peut-être la paume grande ouverte de la magie elle-même les recueillant tous, comme dans le conte que lui lisait sa nourrice lorsqu'elle était enfant. Mais ce n'est pas un conte mais bien la réalité qui la rattrape lorsque dans cette foule dense, l'inévitable intervient et on la bouscule. Plus encore, des mains glissent sous ses coudes pour mieux la rattraper, empêcher la chute ou le moindre dégât. A leurs côtés, une boisson tombe à terre, Max réalise aussitôt que c'est celle qu'a dû lâcher celui qui a préféré la rattraper. Au surnom énoncé, ses sourcils se haussent en même temps qu'une expression surprise n'égaie son visage. Quelles étaient donc les chances pour qu'elle retombe sur l'un d'eux, sur lui, après cette dernière soirée sans dessus-dessous qu'ils avaient tous vécu ensemble ? Le royaume-uni était-il si petit ? « heyyy, you. » elle avait oublié son prénom. « qu'est-ce que je t'ai dit sur ce surnom déjà l'autre fois ? » ses mains ne cherchent pas à se libérer, c'est agréable d'avoir un contact physique, un contact tout court même parmi cette foule avec quelqu'un qu'elle connaissait.. plus ou moins. « Oh oui Leo, je pensais que c'était le nom du chaton. » ne peut-elle pas s'empêcher d'ajouter pour le taquiner. Et son clin d’œil lui révèle un sourire, sa main glisse dans la sienne après quelques instants tandis qu'elle accepte sans réfléchir Max, dans son envie de vivre cette soirée comme si c'était la dernière, sourire, rire et danser, elle avait l'impression d'avoir trouvé le bon compagnon pour y arriver. Comme un coup de pouce offert par le hasard ou la magie elle-même peut-être. « et puis tu as quand même lâché ta bière pour moi, j'en aurais pas fait autant tu sais. » ajoute l'américaine en se laissant attirer par lui jusqu'à la piste de danse où de nombreux groupes dansaient déjà, amis et couples, des inconnus même parfois, elle ne savait pas très bien si elle devait qualifier Leo et elle de cela toutefois. La musique est entraînante, parfaite pour ce moment partagé et pour se défouler comme elle le souhaitait et l'énergie de Leo correspond parfaitement à la sienne tandis que leurs mains se lient, corps qui se rencontrent et se séparent. Elle s'amuse Max, elle danse avec ses épaules et en faisant le V avec ses doigts devant ses yeux, imite certains mouvements sans toujours les réussir mais qu'importe, ils éclatent de rire à plusieurs reprise, elle en a le souffle court et les joues rougies, se rapproche de lui car une question lui brûle les lèvres. « tu ne dois pas rejoindre quelqu'un ? » ses jades se relevaient vers Leo d'un air curieux en attendant sa réponse, après tout il devait connaître tout le monde ici quand elle, ne connaissait personne, sauf lui. « tu danses plutôt bien, pour un clown.. » et elle relève un sourcil taquin tout en se décalant dans un pas de danse, se retenant à ses doigts du bout des siens, oubliant le reste de la foule par ce beau moment que le brun lui offrait.

« J’sais pas, étrangement j’arrive pas à me souvenir, blondie » aussi moqueur que joueur, Leo adresse un sourire charmeur à la blonde devant lui en appuyant le surnom qu’elle ne veut pas qu’il utilise. Passablement éméché, ça l’amuse évidemment encore plus de faire le contraire de ce qu’elle veut, d’autant plus que ce surnom va bien à son teint. « Donc le chaton t’as plus marqué que moi ? How rude. » il porte sa main libre à son cœur et mime une moue exagérément triste mais sitôt qu’elle accepte sa main tendue et que leurs doigts s’entremêlent, il retrouve un visage amusé et détendu et cesse sa comédie. « Tu sais ce que ça veut dire tout ça hein ? J’veux dire, cette histoire de bière » il l’entraîne vers la piste de danse et l’attire à elle pour commencer à la faire danser, un sourire ne quittant pas ses lèvres. « Ca veut dire que tu vas d’voir m’en payer une autre un jour » il hoche la tête gravement, comme s’il n’y avait pas matière à débattre. « C’est la moindre des choses pour celui qui t’as sauvé la vie non ? J’veux dire, j’ai lâché ma bière pour toi, c’est pas n’importe qui qui aurait fait ça. » il a trop bu Leo, il est léger et il rigole bêtement, en oublie doucement tout le reste pour se laisser entraîner par la musique, bougeant en rythme avec celle-ci. Ici un mouvement d’épaules, là une vague avec ses bras, là-encore sa tête qui zigzague, parfois son bassin qui bouge, le tout ponctué d’éclats de rire. Il est terriblement à l’aise, a l’impression de la connaître depuis longtemps sans savoir si c’est un effet de l’alcool, de leur soirée partagée quelques jours plus tôt en compagnie des deux autres ou d’autre chose, mais il apprécie sa compagnie. « Pas encore en tout cas, pourquoi, tu veux déjà te débarrasser d’moi blondie ? » il sourit et se penche vers elle, non sans avoir glissé un regard vers Ophelia qui se trouvait non loin avec ses amis. « Toi aussi tu danses pas trop mal pour une… une… Non vraiment j’essaie mais désolé j’ai rien qui me vient.. » il plisse le nez et éclate de rire alors que du bout des doigts, il la fait tourner sur elle-même avant de l’attirer à nouveau vers lui, danse qui n’a pas vraiment de rapport avec la musique, mais il s’en fiche un peu. « T’as écris un vœu ? » c’est sans doute une question trop personnelle pour quelqu’un qu’il connaît à peine, mais ils ont partagé une soirée dans un château et au moins trois danses alors en théorie, ils ne sont plus des inconnus, n’est-ce pas ? Sourire au coin de ses lèvres, ses mains toujours dans les siennes, il entame une danse plus rythmée et l’entraîne avec lui, ses pieds claquant sur le sol alors que, essoufflé, il se penche un peu vers elle. « Tu m’as pas dit si toi tu dois rejoindre quelqu’un » même si selon son avis, sa présence de clown est bien plus agréable qu’une autre.

« il n'était pas aussi insolent au moins lui. » amusée face à son comportement, Max ne peut s'empêcher de lâcher quelques rires à cette mimique de main portée sur son cœur avant qu'il ne l'emmène tout droit vers la piste de danse et qu'elle ne sente son cœur se soulever, d'appréhension mais aussi d'exaltation, n'ayant attendu qu'une opportunité comme celle-ci depuis le début de la soirée. Car si elle adorait danser, l'américaine n'en avait que peu l'occasion, surtout en ces façons là bien plus libres de bouger et de se mouvoir sans s'attarder sur l'élégance des gestes et leur tradition. « pff. » elle rit pourtant puis continue « comme si tu m'avais vraiment sauvé la vie.. » et ses doigts se lient aux siens avant qu'elle ne tournoie grâce à lui, revenant vers Leo une fois avoir côtoyé la légèreté des étoiles et fait virevolter les pans de sa robe. « mais c'est d'accord, si un jour on se revoit. » car tout n'était que hasard pour ces deux premières rencontres mais quelque chose lui disait que ce ne serait pourtant pas la dernière. Déjà par sa rentrée imminente au château dont elle n'avait fait que deviner la bâtisse en arrivant au village sorcier ce soir, mais aussi un drôle de pressentiment la tenant. Alors elle danse et le rire de son compagnon actuel lui provoque les siens, bougeant les épaules et la tête, les attaches de sa coiffure cèdent et sa longue chevelure blonde se libère sur ses épaules, y glissant ses mains tout en se déhanchant sur la musique. Ca lui faisait du bien de se sentir aussi libre, aussi bien et légère mais une question la taraude et la blonde ne peut s'empêcher de la lui poser. Son sourire ne parvient pas à effacer la présence du surnom cité et sa main vient naturellement taper son épaule d'un coup qui ne lui ferait sans doute même pas mal, mais qui restait symbolique. « oui c'est pour la prochaine fois que tu m'appelles comme ça. » et son sourcil se lève en attendant l'adjectif qui ne sort pourtant pas, à sa place, c'est son rire qui s'entend et qui étire son sourire, secouant la tête face à la bêtise du brun. « pour une fille parfaite que tu viens de rencontrer ? » le sourcil se soulève, taquine et plutôt fière mais surtout amusée, tournant sur elle-même par cette main liée à la sienne avant de revenir vers lui. « oui, mais j'ai pas le droit de te dire quoi. » le regard pétillant, Max l'observe danser et se fait la remarque qu'il était vraiment un bon danseur, ou bien qu'elle était vraiment éméchée. Elle ne comprenait pas comment il arrivait à enchaîner aussi bien certains pas tandis que Leo l'entraîne subitement avec lui, la forçant à prendre le même rythme et ne plus réfléchir à quoi que ce soit si ce n'est qu'à eux deux profitant de la musique. « je ne connais que toi ici. » et ça lui suffisait à cet instant, oubliant volontairement son oncle qui l'avait heureusement perdue de vue. Car danser avec un garçon aussi longtemps et en public ne lui était pas autorisé du temps où elle était aux USA, alors elle imaginait bien que sa rigidité interviendrait à nouveau pour l'en empêcher. « toi et mon oncle, qui m'interdirait sans doute de passer une seconde de plus avec toi si il nous voyait. » son sourire se mesure, il y a là le poids de la surveillance de toute une vie derrière ses mots mais elle ne le lui impose pas non plus, ça l'amuse au fond, de déjouer les règles. « tu as fait un vœu toi ? » elle a les joues un peu rougies par l'effort, sa main glissée dans la sienne et l'autre accrochée à son épaule. Ils se séparent alors en rythme avec la musique sans pour autant délier leurs doigts avant de revenir vers l'autre, faire passer leurs bras derrière leurs têtes et rire de leur chorégraphie, le regard toujours attaché à l'autre, elle réalise Max qu'elle n'aurait pas pu trouver meilleur partenaire de danse ce soir parmi cette foule entière.

Elle lui fait lever les yeux au ciel mais réussit tout autant à lui arracher des sourires et quelque chose lui souffle que ce n’est pas la dernière fois que ça arrivera. Lui ne peut pas s’empêcher de taquiner, de jouer la comédie, de s’amuser – de simplement profiter d’une soirée plutôt réussie jusque-là en allant jusqu’à la faire danser. S’il n’est pas le plus doué, il a pu apprendre quelques pas au fil des années, la plupart enseignés par Andrea, d’autres par ses professeures sous les ordres de son père pour être présentable aux galas et autres soirées mondaines. Et avant son arrivée en Angleterre, Leo n’aimait pas vraiment danser, trop habitué à le faire pour plaire à son père mais depuis qu’il s’en est libéré, il aime ça, profite de chaque occasion pour le faire – fêtes et bals en tout genre, et cette soirée n’échappe pas à la règle. « Quand on se reverra » il corrige d’un sourire arrogant et sûr de lui, persuadé qu’ils seront amenés à se revoir quand bien même tout n’est que hasard depuis le soir de leur rencontre avec Caïn et Willow. Éternel sourire qui ne le quitte pas, il danse, la fait tournoyer, l’entraîne contre lui pour mieux la repousser, enchaîne plusieurs pas qui n’ont pas de sens mais qui n’ont d’autre but que les divertir tous les deux, sourire qui s’accentue quand elle libère sa chevelure de blé et qu’elle lui donne l’impression de goûter à la liberté pour la première fois depuis longtemps, émotion qui lui sied plutôt bien. « Hey ! » il s’offusque faussement tandis qu’un sourire taquin naît sur ses lèvres. « J’viens pas de te rencontrer, on s’est vus y’a à peine quelques jours. » une étincelle de malice dans les yeux quand il aurait pu se moquer de sa prétendue perfection, il préfère viser une autre approche sans se départir de son sourire. Haussement d’épaules quand elle le frappe, il lui se retient de ne pas rire davantage mais ne peut s’empêcher de la provoquer. « Sorry blondie, j’ferais attention. » et c’est faux, elle n’aura sans doute aucun mal à le deviner mais ce ne sont pas ses petites menaces qui l’empêcheront de l’appeler comme bon lui semble. Il la fait valser et cette fois, sa bouche s’entrouvre d’une vraie indignation. « Ok, ok, tu me forces à essayer de deviner alors.. » il affiche une moue résignée en se retenant de rire et glisse sa main sur ses hanches pour la rattraper après l’avoir entraînée plus loin. « Laisse moi réfléchir.. » il l’entraîne dans un rythme plus effréné, de quoi leur faire perdre le souffle le temps que la chanson passe alors qu’il semble oublier un moment ce à quoi il réfléchissait, l’esprit trop envahis de mille et une pensées, de joie et d'excitation. Il n’est pas fatigué, Leo, il déborde d’énergie au contraire et si l’alcool en est en partie la cause, ce n’est pas la seule raison, la présence de sa sœur, de ses amis et de la blonde à ses côtés y sont pour beaucoup aussi. « It’s exciting, isn’t it ? Breaking the rules. » il espère que son oncle ne viendra pas gâcher la fête, il est trop bien là et n’aimerait pas voir le moment brisé par celui-ci. « Au pire si tu le vois tu me dis et j’te planque. » clin d’oeil adressé à la blonde à l’accent chantant, il jette un œil dans la foule – aucune trace d’Anthony mais il a toujours sa sœur dans son champ de vision. La voir rire avec ses amis lui arrache un sourire tandis que son cœur s’attendrit. C’est la première année qu’ils passent ensemble, une année qu’il espère douce et remplie de promesse pour eux deux. La question de Max le ramène à la réalité et le pousse à retourner son attention sur elle sans trop savoir quoi répondre. « J’ai beaucoup trop de vœux pour un seul papier. » il offre pour seule réponse en éludant finalement la question alors que sa main enlace à nouveau la sienne. Il a le cœur qui bat à mille à l’heure, les épaules qui se soulèvent rapidement sous l’effet de sa respiration rapide. Et soudain, son sourire réapparaît brièvement avant qu’il ne prenne un air sérieux, trop pour la situation, et fait mine d’avoir une illumination quelques instants plus tard. « Au fait, ça y est, je sais.. » il n’arrive pas à se retenir de sourire en offrant à la blonde sa théorie. « T’as fais le voeu… de rencontrer un mec suuuper sympa et beau qui te ferait danser comme une folle. » il bombe le torse de fierté et d’arrogance, une étincelle maligne dans les yeux alors que la musique change de rythme et leur offre quelques minutes de répit. Il a le souffle court par l’effort mais ne veut pas s’arrêter maintenant et attire Max contre lui dans cette danse plus calme, une main enlacée à la sienne, l’autre dans son dos. Lentement, il sent les battements de son cœur ralentir. « Tu danses plutôt bien, blondie. » il sourit, parce qu’il sait d’avance qu’il va récolter une réaction pour l’utilisation du surnom, mais ça lui fait pas peur. « T’aurais aimé le bal en Islande. » il dit ça sans la connaître, seulement bercé par une intuition alors même qu’elle n’a sûrement aucune de ce dont il parle. Il se laisse transporter par la nouvelle ambiance, différente, certes, mais pas moins agréable. Il attache son regard à elle et la détaille d’un air curieux sans jamais cesser de danser, bien trop à l’aise pour tout arrêter.

Il l'intriguait un peu, ce brun aux cheveux bouclés d'une jolie façon, au sourire ravageur et l'humeur similaire. Leo était quelqu'un, assez pour qu'on sache reconnaître son aura lorsqu'il entrait dans une pièce, son rire lorsqu'il éclatait de sa mélodie franche et masculine. Et cela ne faisait que la deuxième fois qu'elle le rencontrait et passait un moment en sa compagnie, mais aussi la seconde fois que ce dernier était spécial. Alors lorsque le garçon la corrige en promettant un futur où ils se rencontreraient à nouveau, Max ne dit rien mais l'espère d'une certaine façon, car Leo respirait la vie dans sa façon d'être et elle en avait terriblement besoin. Et un sourire en coin tisse ses lèvres, même si elle prend une moue agacée au nouvel usage du surnom, Max est tentée de lui asséner un nouveau coup mais se retient car la danse l'emporte, il guide leurs pas dans une valse qui la surprend un peu venant de sa part car elle réalise qu'il danse vraiment bien et surtout plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Mais de toutes manières, la blonde ne savait pas grand chose à son sujet, seulement son côté spontané et passionné, son rire et ses idées folles et quelque part, ça lui allait très bien. Qu'il ne sache pas qui elle était restait également un soulagement pour celle dont la plupart des amitiés s'étaient forgées à cause de son nom et sa situation, elle se laisse emporter par le moment et il y a son regard qui pétille, sa tête qui acquiesce à sa question. Évidemment que c'était excitant de briser les règles et peut-être aurait-elle dû faire plus attention, mais elle n'en avait pas envie. Ici elle se sentait plus libre, avec lui aussi. Elle craignait toujours que son oncle n'interrompt ce moment – ce qu'il ferait très certainement – et espérait passer le plus de temps à pouvoir danser, rire et tout simplement vivre. Plus légère qu'au début de soirée, elle pourrait bientôt atteindre les étoiles si cela continuait et le sujet de ces vœux les ayant rejoint s'impose à nouveau, curieuse à propos des siens apparemment nombreux. Sa main enlacée à la sienne, son corps se mouve en rythme avec la musique, parfois non, mais toujours avec celui de son partenaire à qui elle accroche ses jades avec attention, photographiant le moment autant qu'elle le pouvait, il s'agissait de l'un de ses tous premiers souvenirs ici. Alors elle plisse un peu les yeux en l'écoutant avancer sa théorie et se met à rire malgré elle, le voyant bomber le torse avec fierté ce qui ne fait que le redoubler alors qu'elle perd pourtant son souffle à force de danser. Max regarde autour d'eux quelques instants et met sa main en visière. « où ? tu me diras si tu le vois ? » mais ses mains retournent se lier aux siennes tandis qu'il arque ses bras et la fait passer dessous dans un pas dansant, la sorcière se retrouve bientôt tout contre lui pour une danse plus calme qui lui fait du bien, lui fait entendre la pulsation de son cœur tout contre sa tempe tandis que le rythme s'apaise. Il y a la main du garçon qui glisse dans son dos, son nouveau surnom à ses lèvres. Elle n'était pas habituée à être aussi proche de quelqu'un, surtout d'une personne qu'elle venait pratiquement de rencontrer mais c'était plutôt facile avec Leo, aussi étonnant pouvait être ce fait. Max qui n'avait pas le droit de s'afficher avec quiconque de façon aussi proche en profitait amplement, même si rien de tout cela ne voulait dire quoique ce soit, il était agréable de passer un moment spontané et aussi spécial avec quelqu'un, aussi éphémère cela puisse être. Alors l'américaine ressent son parfum masculin en étant un peu plus proche de lui, ça l'empêche presque de ne pas lui adresser un bref regard aux yeux plissés de mécontentement au surnom énoncé. « j'ai trouvé un clown qui fait un très bon partenaire. » avoue t'elle en réponse à son sourire sur lequel son regard se fixe un instant avant de remonter jusqu'à ses yeux. « tu essaies de me rendre jalouse ? parce que c'est le cas.. » elle affiche une petite moue triste avant de remarquer son regard sur elle et elle hausse un sourcil, parce qu'il se fait prolongé et elle refuse qu'il ne la regarde plus que elle ne le regarde lui. Alors Max préfère faire diversion, détachant sa main de son épaule pour frotter son nez. « j'ai quelque chose sur mon nez ou t'as juste fort envie de m'embrasser ? » elle le cherche, mets les pieds dans le plat pour s'amuser avant de ramener sa main sur son bras en souriant. La foule se presse autour d'eux, tension palpable d'une attente arrivant à son apogée, Max relève la tête vers les cieux où un premier feu d'artifice éclate sous leurs yeux et annonce le départ d'un décompte. DIX, NEUF. « chez nous, si tu fermes les yeux et penses fort à ton vœu, il s'exauce dans les minutes à venir. » et elle disait des sottises, tout juste de quoi lui offrir une anecdote qu'on lui avait dit mais qu'elle n'avait jamais vu se réaliser pour autant. HUIT, SEPT. « mais pour ça il faut aussi que tu te tiennes sur un pied et répètes sept fois 'je n'appellerais plus Max blondie sinon je suis un gros nul' » et il saurait à ce moment là que ce n'était que des bêtises, Max qui glisse ses mains sur son torse au moment où ils arrêtent de danser, la foule les oppressant de toute part. SIX, CINQ. Elle relève son regard vers le sien et ses lèvres annoncent en chœur « QUATRE, TROIS. » les yeux pétillent, elle sourit de douce excitation en ressentant la chaleur qu'ils s'offraient. « n'oublie pas de fermer les yeux ! » l'empresse t'elle au deux. La sorcière se redresse sur la pointe de ses pieds lorsque le un s’énonce et Max ne pense pas au reste, ni aux personnes les entourant, ni aux feux d'artifices éclatant fièrement de mille couleurs au dessus d'eux. Ses yeux observent le garçon aux paupières fermées et elle le contemple un instant, le sourire aux lèvres avant de venir les presser contre les siennes dans un mouvement inédit, d'une volonté pure et presque innocente. Embrasser Leo n'avait jamais fait partie de ses plans mais justement, elle ne suivait rien à la lettre avec lui et sur le moment, it felt so right. Alors elle l'embrasse et se recule, reposant ses talons et haussant une épaule sous son regard surpris. « i'm not sorry. » le sourire se transforme en un petit rire tandis que son regard restait accroché au sien, le cœur soulevé d'avoir agi avec intimité avec quelqu'un pour la première fois depuis longtemps mais l'étrange assurance de pouvoir avoir confiance en lui. Il ne s'agissait pas d'amour, de coup de foudre ou de passionnelle tentation, il s'agissait d'un moment spontané et doux, d'une affection libérée, de deux jeunes sorciers qui vivaient.

Moment privilégié passé avec la blonde, Leo se sent incroyablement léger. Doux mélange d’euphorie, d’alcool et d’une très bonne compagnie, il se fait la réflexion qu’il ne peut pas finir l’année d’une meilleure manière en dépit de tous les récents événements. Ophelia n’est pas loin, ses amis sont là aussi, la nuit est douce et la musique assez entraînante pour faire danser la plus jolie fille de la soirée sans s’épuiser. Sa main toujours enlacée à celle de sa partenaire, il enchaîne les mouvements, jongle entre différents types de danse dont il a gardé quelques souvenirs grâce aux cours infligés par son père quelques années plus tôt, éducation sang-pur oblige et il s’amuse. Ici, ce soir, pas d’obligations, pas de jugement, aucune préoccupation, juste le plaisir de sentir une main chaude dans la sienne et son cœur battre à tout rompre. Il ramène la blonde près de lui, l’entraîne dans cette danse alors qu’il commence quand même à s’essouffler un peu, mais entendre son rire résonner à ses oreilles suffit à lui faire oublier cette fatigue passagère alors qu’il affiche un sourire triomphant, comme si son seul objectif de la soirée était de la faire rire. Il s’attend pas à sa réponse par contre, et la regarde avec un sourire en coin chercher autour d’elle avant qu’elle retourne près de lui, contre lui, bercés par une musique plus douce qui les force à ralentir le pas. « C’est triste… » il secoue la tête avec une moue faussement désespéré et dégoûtée, mais son éternel sourire réapparaît presque aussitôt quand il termine sa phrase. « Oui, c’est vraiment triste que tu puisse pas voir la beauté devant toi, j’pense que t’as besoin de lunettes » et il rigole, incapable de se retenir plus longtemps alors qu’il enlace ses doigts aux siens pour continuer de la faire danser lentement. Peu à peu, il retrouve sa respiration et se calme, sa respiration s’apaise et il garde son sourire aux lèvres, bien trop léger pour s’en départir mais reste égal à lui-même en taquinant la blonde de ce surnom qui restera sans doute éternellement gravé sur ses lèvres, qu’importe ce qu’elle en dise et qu’importe les représailles. « Les clowns font les meilleurs danseurs » acquiesce-t-il d’un air plus que sérieux alors qu’il fait mention de l’Islande, persuadé qu’elle aurait aimé l’ambiance là-bas et assister au bal sans savoir d’où il tire cette certitude, parce qu’il ne la connaît pas après tout. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’il aurait aimé pouvoir la faire danser là-bas aussi. Il s’apprête à ajouter une réflexion quand elle le devance par cette réflexion qui lui arrache un sourire et qu’elle accompagne de ce frottement de nez qu’il ne peut pas s’empêcher de trouver adorable. « Yeah, I really want to kiss you. » il a aucun mal à l’admettre, Leo, pas le moins du monde gêné par cette envie et hausse les épaules comme si c’était la confession la plus normale du monde tandis qu’au-dessus de leurs têtes éclate un premier feu d’artifice qui pousse l’aigle à lever les yeux vers le ciel, se détachant pour la première fois de la blonde pour apprécier le spectacle des couleurs se mélangeant dans les cieux et reflétant dans leurs yeux mille et une couleurs. Il ne baisse les yeux vers la poupée que lorsque celle-ci le convainc de fermer les yeux pour imaginer un vœu qu’il souhaite voir s’exaucer. Mais lorsqu’elle continue ses explications, il entrouvre un œil, puis les deux avant qu’un sourire éclaire son visage et qu’il lève les yeux au ciel. Il est tenté de la troller, de l’emmerder un peu pour lui faire payer sa farce mais il n’en a plus le temps alors que le compte à rebours défile et s’apprête à sonner les douze coups de minuit. « DEUX » il crie et se joint au décompte avec les autres, une agréable chaleur s’insinuant dans tout son corps tant il est léger et bien. Malgré tout, il ferme les yeux à l’approche de la fin du décompte avec un vœu au bord des lèvres, le désir simple et pur que cette année ne soit pas aussi fucked up que la précédente et qu’il puisse trouver la paix. C’est avec cette pensée en tête qu’il sent soudain des lèvres au goût fruité s’échouer sur les siennes, et ses propres lèvres qui ne peuvent que s’étirer en un sourire contre celles de la blonde. Il en avait terriblement envie, mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle fasse le premier pas mais il aime ça, cette audace qu’elle a. Au-dessus d’eux le feu d’artifice explose, et Leo n’hésite pas à lui rendre son baiser, sa main retrouvant le chemin de sa joue pour chercher à l’approfondir, ce dont elle ne lui laisse pas l’occasion en se reculant, trop tôt aux yeux de l’Américain qui refoule la pointe de frustration naissante. Ce baiser ne les engage à rien, il n’y a ni promesse, ni avenir, ni amour naissant, juste le plaisir d’une compagnie agréable, le besoin de vivre et de ressentir quelque chose le temps d’une soirée et Leo n’aspire qu’à ça – oublier le reste pour ne plus se souvenir que du présent et de sa main qui cherche à rejoindre celle de sa la blonde pour qu’il l’attire contre lui, comme prêt à la refaire danser. « Of course you’re not. I knew you wanted to kiss me too, blondie. » taquinerie à nouveau présente de ses yeux jusqu’au ton de sa voix, il appuie volontairement sur le surnom, encore, moquerie implicite à ses bêtises et sa fausse anecdote quelques instants plus tôt, une vengeance minime parce qu’il sait que ça va l’énerver et ça l’amuse autant qu’il trouve ça adorable de la voir pester contre lui. Il danse sur place, doucement, entraînant Max avec lui et ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’il approche son visage du sien, son souffle imprégné d’alcool se mélangeant au sien. « Happy new year, by the way » sourcil relevé en sa direction l’air de juger le fait qu’elle ne l’est pas encore dit, il ajoute dans un rire. « Yeah, i’m such a good kisser that you forgot everything else » taquinerie de deux adolescents qui se rencontrent, se heurtent et vivent le temps d’une soirée, il veut profiter de cette fin de soirée jusqu’à ce que leurs chemins se séparent et qu’ils redeviennent deux inconnus qui auront profité d’un moment privilégié lors d’une soirée privilégiée. « Tu m’as toujours pas dit… » l’interpelle-t-il en la faisant basculer en arrière sans la lâcher avant de la rattraper contre lui. « Maintenant que les vœux ont explosés, tu peux me dire quel était le tien… » esquisse de sourire espiègle, les feux d’artifice continuent d’ailleurs d’exploser au-dessus d’eux en un festival de couleur et Leo se fait la réflexion que c’est vraiment une bonne soirée de nouvel an.

Il la fait rire, son clown du soir, partenaire étonnant mais charmant, qui la fait rire et dont elle aime entendre le sien en retour. C’était simple avec lui, d’un naturel presque déconcertant alors qu’ils dansaient ensemble sous les lumières des festivités du nouvel an, charmée par le moment avant tout, aidée par son compagnon de danse qui savait à la fois la faire rire, offrir une belle cavalcade excitante à son coeur mais aussi l’étonner. Si Max se doutait bien que le sorcier face à elle possédait une belle confiance en lui, ses remarques l'amusèrent, aussi parce qu’elle ne prit pas totalement au sérieux cet aveu si franc qu’il lui adressa sur son envie de l’embrasser, il rigolait, n’est-ce pas ? Elle pourtant, ne tarde pas à se jouer de lui et il faut croire que l’idée de poser ses lèvres sur les siennes s’est fait entre temps un chemin dans ses pensées car elle n’hésite qu’un très bref instant avant de sceller le passage à la nouvelle année d’un baiser appuyé. Alors elle sourit tout contre ses lèvres et en fermant les yeux Max, emportée par le moment, les exclamations festives tout autour d’eux et son coeur qui se soulève à l’audace dont elle fait preuve mais la confiance ressentie, ressentant la douceur de ses lèvres et de ce contact qu’il initie contre sa joue avant qu’elle ne se sépare de lui. Et Max en devient un peu étourdie par l’instant, riant légérement en se sentant si bien, si légère à ce moment. Son regard jade ancré aux iris brunes de Leo, elle se laisse attirer à nouveau par lui grâce à leurs mains et un sourire en coin tisse ses lèvres avant de râler. « don’t call me blondie. » pour autant, elle ne dément pas l’envie qu’elle avait eu de l’embrasser et ne s’éloigne pas de lui, restant tout contre en se laissant bercer par les pas de danse qu’ils effectuent, par ce moment pratiquement hors du temps où pas grand-chose d’autre existe. Drôles de sensations pour deux presque inconnus qui profitent d’un moment désiré sans fin. Alors Leo semble se souvenir de quelque chose qui lui a échappé et son sourcil jugeur la fait légèrement plisser les yeux mais Max est incapable d’effacer son sourire. « c’était peut-être ma façon à moi de te le souhaiter.. » ça ne l’était pas, la sorcière avait tout simplement oublié. « and i’m a better kisser than you. » l’épaule se hausse et elle se pare d’évidence tandis qu’un sourire fend tout de même ses lèvres avant qu’elle ne se hisse sur la pointe des pieds pour lui embrasser la joue et lui glisser un « happy new year. » de convenance mais vraiment pensé. Alors leurs pas reprennent et soudainement, Max se voit basculée en arrière non sans qu’un rire n’égaie ses lèvres, amusée et un peu essouflée en revenant contre lui, elle ancre son regard au sien et puis observe son sourire espiègle. Par Merlin, il était vraiment beau comme ça. Mais ce n’était pas le sujet. Pourtant, avec les feux d’artifice éclatant juste au dessus d’eux, Max ne voit que son visage et un ondulé de lumières colorées balayer ses traits ce qui ne l’aide en rien à balayer cette idée de sa tête, inspirant profondément pour calmer l’ordre de ses pensées.. de quoi lui parlait-il déjà ? Ah oui, les vœux. Son regard s’abaisse au torse face à elle le temps de quelques instants, c’était compliqué de lui exposer son vœu sans lui offrir une certaine vulnérabilité mais elle relève ses jades à son adresse et l’éclat de son regard concerné doublé de ce moment particulier et de cette drôle de confiance qu’elle ressentait pour lui, l’amènent à craquer. « i just wanted to feel that i’m enough. » c’était sans doute beaucoup plus profond que ce à quoi Leo s'attendait mais c’était sa vérité et ses mains se resserrent aux siennes sans qu’elle ne le réalise, son regard fuyant un peu dans la foule qu’elle observe pour la première fois depuis une éternité. Seulement elle n’a pas envie de croiser la moindre pitié dans celui de Leo, ni qu’il change d’avis sur elle et ce qu’elle aimait montrer d’elle. « et toi ? » lance t’elle tout de même, comme une façon de se mettre d’accord pour se rejoindre à mi-chemin sur ce fil en équilibre précaire de la vulnérabilité et mise à nu. Elle voulait en savoir plus sur lui, comprendre pourquoi et comment une certaine connexion existait dès lors que leurs regards s’accrochaient comme à ce moment où elle relevait les yeux vers lui encore une fois et se sentait en sécurité.

Duo étonnant, détonnant mais étrangement naturel, Leo n'aurait pas pu rêver meilleure partenaire pour cette soirée de nouvel an. C'est simple avec la blonde, c'est doux, c'est pas compliqué, et Merlin ce que ça fait du bien de vivre un truc qui n'est pas compliqué pour une fois. Rires et taquineries rythment leurs pas de danse tandis que tout autour d'eux, le monde semble s'évaporer pour les laisser dans leur bulle dans laquelle plus rien ni personne d'autre n'existe. Ça lui convient comme ça, Leo, de partager ce moment privilégié avec elle, aussi inconnue lui soit-elle encore malgré une longue soirée passée à ses côtés quelques semaines plus tôt. Et si ce soir-là on lui avait dit que son nouvel an serait ponctué de doux moments en compagnie de la blonde, sans doute n'y aurait-il pas cru, mais la surprise en était alors encore plus belle. Emporté par les exclamations festives, la musique, les rires qui les entourent, les lumières aux mille et unes couleurs qui éclairent leurs visages, et aussi un brin d'alcool coulant dans ses veines, Leo se sent plus léger que jamais, aura de confiance et d'arrogance qui l'entoure tout en avouant combien il a envie de l'embrasser, la blonde. Elle le prend par surprise finalement en posant ses lèvres contre les siennes, une audace qui le charme et l'encourage à poser sa main sur sa joue, à vouloir approfondir un baiser qui se termine bien trop vite à son goût mais dont il a su profiter de chaque secondes. Un sourire éclairant toujours son visage, Leo rigole au sermon de Max tout en l'attirant contre lui et en lui jetant un regard entendu, l'air de dire « tu peux toujours courir pour que j'arrête ». Et la danse se fait plus douce, lente, propice au moment qu'ils partagent, complicité inattendue mais chérie pour deux adolescents qui ne savent rien l'un de l'autre mais qui, pourtant, trouvent confort dans la présence de l'autre. Il lui souhaite la bonne année, et éclate de rire à sa réponse sans toutefois répondre quoi que ce soit d'autre qu'un roulement d'yeux peu convaincu tandis qu'elle embrasse sa joue pour le lui souhaiter à son tour. Un éclat pétillant dans les yeux, il se contente de sourire en coin tout en la faisant danser encore, juste quelques minutes de plus avant que leurs chemins ne se séparent et qu'ils redeviennent de simples inconnus. Il est bien dans sa bulle, Leo, et prolonge l'instant encore un peu en cherchant à connaître un peu plus la blonde, même si ça veut dire percer les secrets des vœux énoncés. Sa réponse l'étonne, et il se surprend à serrer ses mains dans les siennes, un éclat de compréhension traversant son regard. « Did you ? Felt enough ? » il n'attend pas forcément de réponse, espère seulement qu'au cours de leur aventure ce soir, il aura réussi à la faire se sentir spéciale le temps d'un instant. Il ne lui dit pas non plus qu'elle est assez bien, conscient qu'elle pourrait avoir l'impression que ses mots ne sont destinés qu'à la rassurer, et il se contente alors de le dire avec les yeux en l'attirant contre lui, jusqu'à ce qu'elle lui retourne la question et qu'il soupire, cherchant la réponse adéquate. Il n'avait pas prévu que leur moment privilégié prenne cette tournure plus sérieuse et vulnérable et pendant un instant, il est tenté de garder sa position de clown, mais en se rappelant son aveu, il décide de la jouer franc-jeu et plante son regard dans le sien. « i wanted to feel something good. other than rage. » il l'observe, cherchant la moindre pitié dans son regard, peur ou même regret parce que s'il n'a pas peur de ses propres démons, il sait qu'ils ne sont pas bienveillants pour autant et qu'il ne faut pas les montrer à n'importe qui au risque de les voir tourner le dos. Il a envie d'en savoir plus sur elle, Leo, envie d'apprendre à la connaître, la découvrir, être le privilégié à percer sa carapace, mais ce moment et cette connexion particulière ne sont pas entièrement propices à ça et c'est pourquoi, après quelques instants à se regarder, il esquisse un sourire en coin. « You want to kiss me again now, uh ? » il rigole, et resserre ses mains autour de siennes pour continuer de la faire danser, encore quelques instants, jusqu'à ce que Leo repère Ophelia dans la foule, ce qui le pousse à s'éloigner légèrement de Max. « I have to go, my sister's waiting for me » il montre du menton sa jumelle, et s'arrête de danser, sans toutefois lâcher ses mains, pas encore. « C'était fun, on d'vrait remettre ça. » nouveau sourire en coin, il se reprend un instant plus tard. « Surtout que tu me dois un verre... » il lève sa main vers son visage pour glisser une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, puis embrasse sa joue avant de commencer à s'éloigner à reculons. « A très bientôt, blondie » parce qu'il n'y a aucun monde où il n'imagine pas la revoir très bientôt, il lui envoie un clin d’œil en appuyant sur le surnom et alors qu'il s'était déjà bien éloigné, il se ravise, retourne sur ses pas pour se rapprocher de Max, pose une main sur sa joue pour lui voler un bref baiser appuyé et avec un dernier sourire aux lèvres, il repart en direction de sa sœur. « yeah i'm definitely a better kisser » moment privilégié au cours d'une soirée privilégiée, Leo est comblé d'avoir pu croiser le chemin d'une inconnue le temps d'un instant, et il n'a définitivement pas envie d'oublier cette connexion particulière entre eux, en dépit de tout ce qu'il est sur le point de se produire encore ce soir.

fin.