(outside, w/ @Willow Fleming )

La rentrée avait été logiquement synonyme de reprise des cours mais également de rythme pour celui qui n’avait pas vu défiler les jours pendant les vacances. Noël écourté, des heures à errer pour finalement se retrouver chez l’un de ses meilleurs amis, Caïn avait passé le plus clair de son temps un verre à la main – jamais vide – quand il ne s’endormait pas à moitié ivre dans le seul but de noyer sa peine et oublier à quel point sa vie avait changé ces derniers mois. Pour le meilleur avait-il d’abord cru avec le nouveau rôle d’héritier puis sa rencontre avec celle qui avait réussi à atteindre son cœur de la plus belle des manières mais tout avait déraillé sans qu’il ne parvienne à contrôler quoique ce soit et désormais, il ne voyait plus aucun moyen de remonter la pente. Ou plutôt, il n’en avait plus envie. Ses espoirs s’étaient envolés à l’instant où il avait lu ses quelques mots, parchemin froissé qu’il n’avait pourtant plus eu le courage de relire depuis. Pour le pire donc finalement ne pouvait-il pas s’empêcher de penser, goût de l’amertume toujours dans la bouche au moment de quitter la salle de classe d’artisanat et commerce pour son dortoir. Seule option non-partagée avec la lionne qu’il s’interdisait – en vain – d’épier malgré la situation, il bouscula un blaireau sans importance et rejoignit les cachots en compagnie de sa meilleure amie ; Hestia qui aperçut son fiancé dès leur entrée dans la salle commune, sourire sur ses lèvres qui fit rouler les yeux au Flint dans un soupir. « Je te retrouve plus tard » Il n’était pas question de les regarder flirter. Si cette union semblait ravir la Carrow, lui restait perplexe et même sceptique, certain qu’un sorcier moins conservateur aurait pu convenir. Il n’adressa même pas un coup d’œil au blond, déterminé à sortir de la pièce le plus rapidement possible. Voir Hestia dans cette position lui rappelait qu’il n’échappait à un mariage forcé que parce que le premier – et seul – que ses parents avaient encouragés s’était soldé par un échec et le bannissement de leur héritier. Sans doute ne soutaient-ils pas faire la même erreur avec lui et ils avaient raison. C’était peut-être la seule chose pour laquelle il pouvait remercier son aîné, chose qu’il ne ferait pourtant jamais. Nouveau soupir agacé, il monta dans sa chambre pour poser ses affaires et normalement faire ses quelques devoirs mais Caïn avait une autre idée en tête et il réalisa, en enfilant son short de sport et son t-shirt que c’était exactement de ça dont il avait besoin à cet instant. Souffler et s’oxygéner, courir et faire taire son cerveau trop bruyant, ne plus penser à rien. Il dévala les escaliers en sens inverse et, armé de ses vieilles baskets, le garçon s’échappa de l’antre des serpents pour le grand air. Et il ne faisait pas froid, dehors, puisque depuis leur retour la magie semblait jouer sur les saisons et les éléments, leur permettant de vivre chaque jour une année complète en termes de saisons et températures. Il ne comprenait pas réellement ce qu’il se passait, victime comme tous les autres, des changements de temps qui ne prévenaient pas. Grand soleil pour accueillir ses premières foulées, il se força à ne pas emprunter le même chemin que d’habitude, sachant que les cours n’étaient pas terminés pour tout le monde et que certains étudiants se trouveraient encore au niveau des serres ou de la cabane d’Hagrid. Il n’avait envie de voir personne, le Flint, encore moins des élèves heureux quand lui avait l’impression de ne plus être capable de l’être. Sevrage obligatoire depuis le retour au château, il leur était impossible – à ses meilleurs amis et lui – d’user de cette technique qui avait pourtant porté ses fruits pendant les vacances, squelettes de bouteilles d’alcool qu’il avait arrêté de compter après le quatrième jour tous ensemble. Ils n’étaient pas accros, certes, mais boire les avait aidés à minimiser leurs problèmes durant un temps. Jogging qui s’étala sur une bonne demi-heure avant que le sang-pur ne flanche un peu et surtout, se fasse arrêter par le vent accompagné de la pluie, il regretta presque de ne pas avoir au moins une veste pour le couvrir mais c’était trop tard et au vu du nombre de kilomètres le séparant de Poudlard, il ne pourrait rentrer que tremper. De sa position, il pouvait voir le pont couvert mais ce fut une silhouette qui attira son regard, apparemment quelqu’un s’était réfugié sous un arbre. Le bouclé se rapprocha jusqu’à reconnaître Willow. De tous les élèves, il avait fallut que ce soit elle bien sûr. « Evidemment qu’il fallait que je tombe sur toi » L’ironie aurait pu le faire rire s’il avait été d’humeur. « Fleming, qu’est-ce que tu fous sous cet arbre ? Personne ne t’a jamais appris que c’était dangereux de rester là-dessous pendant une tempête ? » Et pourquoi l’écouterait-elle de toute façon ? Elle le détestait. Et c’était réciproque. La brunette semblait pourtant distraite et il se rendit compte, au regard qu’elle posait autour d’elle, qu’elle cherchait quelque chose ou quelqu’un. « Alors quoi, t’as perdu le démon qui te sert d’animal de compagnie ? » Référence à ce chat trouvé complètement par hasard un soir de décembre où ils avaient déjà été contraints de supporter la présence de l’autre. Et il refusait de penser à celle qui, dans son esprit, s’associer indéniablement à Willow parce qu’elle inondait encore bien trop sa tête et son cœur, et qu’il ne voulait pas donner l’occasion à la lionne face à lui de l’enfoncer et se moquer – bien qu’elle n’eût pas réellement besoin de ça.  

(outside, w/ @Caïn Flint )

Sourcils froncés, elle parcoure la lettre encore et encore, s’efforçant de relire les mêmes mots, ceux qui nourrissaient cette colère qui grandissait au fil de ses relectures. Elle n’aimait pas le ton passif agressif utilisé, appréciait encore moins les sous-entendus qu’elle comprenait sans mal. Willow tapote du pied contre le sol, ignorant les miaulements inquiets de Simba qui semblaient ressentir l’anxiété de la sorcière, dissimulée sous des couches de colère qui n’ont que pour seul but de la protéger elle. On ne comprend pas pourquoi il a fallu que tu dises tout ça à ton frère et elle ne comprend pas comment ils ont pu s’imaginer qu’elle pourrait continuer à accepter cette relation qui n’en était pas une, comprend encore moins qu’ils n’aient pas agi toutes ces années en voyant leur relation se détériorer au fur et à mesure. Plus leurs mots la heurtaient, plus elle tenait ses parents pour responsables parce qu’il était plus aisé de trouver des coupables plutôt que d’assumer qu’elle n’était peut-être pas sans tort dans cette histoire. On espère que tu reviendras plus apaisée aux prochaines vacances, parce que c’était sa faute, celle de la née-moldue incapable de se contrôler, celle de la seule qui, visiblement, n’en pouvait plus de cette situation. Un « fuck this shit » quitte ses lèvres alors qu’elle se redresse, chaton toujours accroché à son épaule alors qu’elle a besoin de s’éloigner du château, besoin de plus d’air encore que ce que lui apportait la cour de l’horloge. Elle n’anticipe pas cette magie qui s’accumule et s’agite à cause de ses émotions, ne voit pas venir ce tas de feuilles qui explose soudainement dans un bruit sec au même moment où elle serre le parchemin entre ses doigts jusqu’à le froisser. C’est Simba qui accuse le coup, surpris, qui saute et s’enfuit droit devant lui. Son cœur se serre car elle a peur en le voyant partir comme il le fait, lui qui n’avait pas encore tout découvert de Poudlard et des créatures qu’il pourrait croiser s’il s’approchait trop de la forêt interdire. « Simba ! » qu’elle crie avant de courir après lui, essayant de suivre son chemin. Elle n’a pas anticipé le temps changeant alors que la pluie commence à tomber soudainement. Pour autant, la lionne ne fait pas demi-tour, incapable de rentrer sans son chat alors que la culpabilité l’étreignait déjà. Elle s’en voulait d’être ainsi dépendante de ses émotions, de les laisser influer sur sa magie au point de la rendre instable et elle refusait que ce soit Simba qui en paie le prix. Tant pis si elle devait passer les prochaines heures à ratisser chaque centimètre carré des extérieurs du château, tant pis si elle devait rester sur la pluie jusqu’à ce que la nuit ne tombe. Pont couvert franchi, l’averse s’intensifie tandis qu’elle s’époumone pour tenter d’appeler l’animal, même pas véritablement sûr qu’il soit allé dans cette direction. Le vent se fait plus violent alors qu’elle essaye de retirer les mèches qui volent dans ses yeux avant d’essuyer d’un mouvement de main rageur les larmes qui avaient coulé sans qu’elle ne les remarque, cœur malmené par la peur d’avoir véritablement perdu son chat, persuadée qu’elle ne s’en remettrait pas s’il lui arrivait quelque chose.  Elle se réfugie sous un arbre quelques secondes pour tenter de retrouver ses esprits, pour essayer de réfléchir à une meilleure façon de chercher Simba en dépit du mauvais temps. Une voix lui parvient et pousse Willow à se retourner, levant les yeux au ciel. « C’est pas le moment Flint. » En réalité, ça ne l’était jamais, surtout pas avec lui – même quand elle rayonnait de bonheur, il suffisait qu’il n’apparaisse dans son champ de vision pour rendre l’ambiance maussade. Toutefois, elle était à fleur de peau et elle n’était pas sûre que passer du temps en sa compagnie quand elle était dans cette humeur était la meilleure des idées. « Si, évidemment que je sais, mais je t’ai vu arriver alors c’était l’occasion idéale pour te pousser à venir sous l’arbre en espérant que t’attires la foudre avec ton égo massif. » Détournant le regard du serpent, elle cherche autour d’eux la moindre indication que Simba soit passé par là sans être capable de trouver quoi que ce soit. A nouveau, il attire son attention, sans doute de la pire des façons possible à ce moment-là, évoquant ce qu’elle cherchait désespérément. « Qu’est-ce que tu cherches ? L’award du sorcier le plus agaçant de Poudlard ? Félicitations, t’as gagné. » Bras croisés sur sa poitrine, retenant les tremblements éprouvés à cause de la pluie et du vent qui semblaient s’unir pour lui geler les os sur place. « Sérieux tu veux quoi ? T’as pas mieux à faire là ? » Ils ne se supportaient pas, tous les deux, alors la née-moldue ne comprenait pas pourquoi il avait fallu qu’il s’arrête à la hauteur. « Tu sais quoi ? Je m’en fiche, je dois trouver mon chat et je rentrerai pas tant que ce sera pas le cas. » Le temps semble empirer à chaque seconde qui défile, coup de tonnerre qui raisonne au moment où Willow fait quelques pas pour quitter l’arbre et continuer ses recherches. Elle se tourne vers Caïn, faisant quelques pas en arrière en même temps. « T’inquiètes, j’ai pas besoin de ton aide, je sais à quel point t’es effrayé par cette terrible créature qu’est mon chat. » Elle tourne les talons, déjà prête à s’éloigner le plus possible de Caïn, plutôt intéressée par la créature sans défense qui vadrouillait dans les parages.

(outside, w/ @Willow Fleming )

Il n'avait pas prévu de se retrouver sous la tempête, Caïn, et ce malgré les changements de températures et de saisons annoncés par le directeur quelques jours après la rentrée. Si la magie ne devait plus l'étonner, garçon ayant grandi dans un foyer entièrement sorcier, il ne pouvait nier que cette fois, il était surpris par ce que le château leur offrait pour cette dernière année, en tout cas pour lui. Parce que le vieillard n'avait rien dit à propos de la durée de l'évènement exceptionnel et qu'à moins que quelqu'un ne trouve - cherche - une solution, ce défilé de saisons ne s'arrêterait pas maintenant. Et si le froid et la pluie ne le dérangeaient pas plus que ça d'habitude, le vent ajoutait cette touche supplémentaire, la touche de trop pour que ce soit agréable de quelque façon que ce soit. Mais cette tempête n'était sans doute rien en comparaison de la tornade que provoquerait Willow Fleming par sa présence dans ce parc à la même heure que lui. Il savait, le serpent, qu'il ne fallait pas trop la titiller au risque de la voir attaquer et pourtant, il prenait un malin plaisir à le faire depuis des mois. Il y avait eu cette expédition dans les grottes en Islande qui avait mal tourné, puis cette journée des plus inimaginables pendant les vacances de Noël alors qu'une nouvelle fois ils s'étaient retrouvés au même endroit, au même moment. Merlin devait forcément leur en vouloir pour leur infliger de passer involontairement du temps ensemble, n'est-ce pas ? Et il aurait pu l'ignorer, Caïn, il aurait du même, pourtant il y avait cette seule personne entre eux pour les réunir, celle qui avait été reine de son existence durant des mois et qu'il ne pouvait toujours pas ignorer aujourd'hui. Parce que malgré elle, malgré lui, elle résidait à cette place particulière et que par conséquent, il était incapable de laisser Fleming à son propre sort. Bea lui en voudrait éternellement et il n'était pas prêt à ça. Tout comme il n'était pas vraiment prêt à affronter la lionne trempée - remarque foireuse qu'il tenta de ne pas laisser franchir la barrière de ses lèvres. Il en avait d'autres en stock de toute façon et commencer par lui reprocher son manque de discernement en demeurant sous cet arbre lui semblait apparemment être la meilleure des approches. Il leva les yeux au ciel à sa réponse, peu impressionné par ses tentatives d'insultes. « Mon égo massif ne dépasse certainement pas ton amabilité » Et c'était un peu se moquer d'elle que de prétendre qu'il était plus sympa avec elle qu'elle ne l'était avec lui mais il lui fallait bien faire preuve de répartie non ? Il n'allait pas se laisser manger par cette rouge et or en colère, ça jamais. « Non celui-là je l'ai déjà eu l'année dernière, t'es en retard Fleming » Il ne se rendait pas service en affirmant être agaçant mais elle n'avait pas tort sur toute la ligne, juste il refusait de l'admettre. « Figures-toi que si, j'ai beaucoup mieux à faire que de traîner encore avec toi contre mon gré » Elle était la dernière personne qu'il avait envie de voir et le contraire devait être vrai aussi. Seulement elle semblait dérangé, Willow, ou plutôt dérouté par quelque chose et il tira dans le mille avec sa supposition qui n'était censé être qu'une blague. Il regarda autour d'eux comme pour essayer de trouver l'animal qu'elle avait perdu parce qu'il ne devait pas être loin, n'est-ce pas ? Et qu'enfin elle pourrait rentrer, ils pourraient rentrer tous les deux. Mais la sorcière avait d'autres projets que se mettre à l'abri et inconsciemment il la suivit, la rattrapant par le bras - celui-là qu'il lâcha à la seconde où elle posa son regard meurtrier sur lui. « T'es complètement malade, tu le sais ça ?! » Pas de réserve entre eux, ni de pincettes. « Tu ne vas pas aller chercher un chat dont tu n'as aucune idée de l'endroit où il se cache, sous cette pluie torrentielle ! » Elle devait avoir perdu la tête, ce n'était pas possible autrement. « C'est trop dangereux. Et c'est un chat par Merlin ! Il n'y a pas plus indépendant comme animal, il reviendra tout seul » Evidemment que ses mots ne servaient à rien mais au moins, Caïn avait essayé, pas vrai ? Il s'apprêta à faire demi-tour pour rentrer au château et s'abriter, ne tournant le dos à la brunette qu'une seconde avant de se retourner, long soupir quittant ses lèvres pendant que la pluie continuait de tomber et qu'un éclair éclata à quelques mètres d'eux. « Et merde ! » s'exclama t'il en prenant la même direction qu'elle, accélérant le pas pour revenir à son niveau. Merde parce qu'il n'était pas inconscient au point de la laisser toute seule dehors par ce temps et ce, même s'ils se détestaient. « Pour ta gouverne, je ne suis pas effrayé par les chats » C'était un peu vrai et un peu faux aussi, qu'il l'avoue ou non. « Il a pas intérêt à être loin, je ne reste pas deux heures sous cet orage » Elle n'avait rien demandé et lui ferait sans doute la réflexion mais en attendant, il était bien là pour l'aider. Aussi surprenant cette pensée lui était-elle. D'un coup de baguette, il fit apparaître deux parapluies magiques transparents au-dessus de leurs têtes, ceux-ci les protégeant un minimum de l'eau qui tombait en trombe. « Tu sais où il peut être ? » demanda t'il un peu plus calmement et sérieusement, même si les chances étaient moindres à son avis. Ils avancèrent durant de longues minutes sans échanger un mot - que pouvaient-ils se dire après tout ? - avant de tourner la tête vers elle et l'observer un instant. « T'as pas l'air bien. T'es vraiment si inquiète à propos de ce chat ? » Et lui n'était pas si intéressé par les tourments de la lionne, pas vrai ? C'était fou, rien que d'y songer.

(outside, w/ @Caïn Flint )

Elle lève les yeux au ciel, Willow, chasse ses mots d’un geste de la main désinvolte. Elle ne compte pas le contredire – elle n’a jamais été aimable avec lui et n’avait pas l’intention de commencer maintenant. Caïn représentait tout ce qu’elle avait détesté durant sa scolarité – un riche sang-pur membre des Serpentards, copie conforme des sorciers qui s’en étaient pris à elle à cause de son sang alors qu’elle venait tout juste d’arriver à Poudlard. Pire encore, il avait fallu qu’il n’approche de Bea, meilleure amie sur laquelle elle veillait férocement. Et peut-être que c’était trop, parfois, peut-être qu’elle se montrait trop protectrice mais elle n’arrivait pas à faire autrement. Elle était ainsi, Willow, elle aimait de toutes ses forces et alors, elle ne supportait pas qu’on tente de s’en prendre aux siens. « Tu le reconnais, c’est déjà ça. » avance-t-elle en haussant les épaules. Le temps ne se calme pas autour d’eux mais la sorcière garde son objectif en tête en dépit de la présence de Caïn, de ses mots agaçants mais qui ne l’atteignent pourtant pas un instant. « Pars alors, je te retiens pas. »  Elle était bien déterminée à le retrouver, même si elle était seul, et elle ne comptait certainement pas demander de l’aide au sang-pur à ses côtés. Elle ne s’attarde d’ailleurs pas et quitte son abri de fortune – plus dangereux qu’autre chose au vu de la météo-. Elle est surprise en sentant une main entourer son bras et se retourne aussi tôt, regard noir lancée au serpent qui s’empresse de la lâcher. Par Merlin, que lui voulait-il encore ? Ne pouvait-il simplement pas partir et la laisser chercher Simba en paix ? Elle reçoit ses commentaires sans dire un mot ni sans ciller, se moquant bien de ce qu’il pouvait alors penser d’elle. « Parce que t’es un expert en chat depuis quand exactement ? C’est un chaton ! Il est trop jeune pour retrouver son chemin. » Peut-être qu’il y parviendrait mais elle n’était pas prête à courir le risque. C’était bête, au fond, car sans en avoir conscience, Willow s’y accrochait un peu trop, persuadée qu’elle ne supporterait pas de le perdre si tôt après avoir perdu son jumeau, envoyant ses propres angoisses sur la pauvre créature. Elle continue son chemin, persuadé que le sang-pur rejoindrait le confort du château. Il la surprend pourtant en revenant à ses côtés, la faisant légèrement sursauter alors qu’elle ne l’avait pas entendu à cause de cette pluie torrentielle qui ne s’arrêtait pas. Sa remarque la fait soupirer mais elle ne dit rien, du moins jusqu’à ce qu’il n’ajoute les mots de trop au goût de l’anglaise. « Je t’ai rien demandé. » précise-t-elle. Elle était encore persuadée de pouvoir trouver Simba seul même si, au fond, elle devait avouer qu’être accompagné avait quelque chose de rassurant. Le réflexe de Caïn est bien pensé, Willow soudainement un peu plus protégée de la pluie alors elle marmonne un « merci » malgré tout. Elle cherche du regard les buissons à côté d’eux sans rien trouver, frustrée, et secoue la tête à l’interrogation du sorcier. A vrai dire, il pouvait être partout et c’était ça qui l’inquiétait. Le silence règne entre eux, coupé par le vent et la pluie, alors que les deux étaient occupés à chercher le félin. C’est plus fort qu’elle, elle ne peut que repenser à tout ce qui la troublait et sans doute que c’était visible à l’expression de son visage étant donné la question posée par Caïn. « Mais qu’est-ce que ça peut te faire, en fait ? Comme si toi, tu pouvais comprendre ce que ça fait de perdre un frère à cause d’une magie que t’as jamais demandé ! » Elle explose, née-moldue qui ne contrôle plus rien, qui essaye jour après jour de contrôler des émotions qui la consumaient pourtant entièrement. Quand elle réalise ce qu’elle a dit, elle détourne le regard, lance un « laisse tomber. ». Elle a déjà essayé de s’imaginer ce à quoi pourrait ressembler sa vie sans magie, Willow. Wyatt et elle seraient toujours proches, elle le savait, en était même convaincue. Sa famille serait unie, n’aurait pas été brisée par sa seule et unique faute et alors, elle serait heureuse, sans doute. Mais la magie lui avait apporté aussi, par toutes ces choses merveilleuses qu’elle découvrait encore chaque jour, par ces personnes qu’elle avait rencontré, Bea qui avait changé sa vie sur bien des points, Jax qui était son ancre, Seamus qui était responsable de chaque accélération des battements de son cœur depuis des semaines déjà. Alors elle n’arrivait jamais à savoir si elle devait la maudire ou la bénir, cette magie, si elle devait l’embrasser ou la repousser, provoquant de nombreuses perturbations dès qu’elle lançait un sort. « Puis tu peux parler, toi, t’as toujours l’air d’être sur le point de vouloir massacrer le premier imbécile qui ose parler trop fort dans ta direction. » Constatation faite ces derniers mois même si elle ne s’en était pas souciée plus que ça – et ce n’était pas comme si elle s’en souciait maintenant, de toute façon. Soudain, un buisson situé à quelques mètres de là s’agite, attention de Willow aussitôt portée vers la végétation. « Là-bas ! J’ai vu quelque chose... » Ce n’était peut-être pas Simba, mais ça se tentait, pas vrai ? Alors elle presse le pas, baguette toujours en main, alors qu’au même moment, une grosse branche est emportée vers eux à cause d’une bourrasque de vent. Elle parvient à la rejeter de justesse grâce à un sort, grimaçant légèrement et évitant soigneusement le regard du brun qui ne serait que trop ravi d’affirmer encore à quel point ce qu’ils faisaient était dangereux.

(outside, w/ @Willow Fleming )

Ils n'avaient rien en commun tous les deux hormis Bea finalement et il n'y avait certainement rien d'autre en plus que Caïn souhaitait avoir de similaire avec elle pourtant, avec un peu de temps et de réel intéressement, les sorciers auraient peut-être pu y trouver d'autres traits ressemblants. Willow l'avait pris en grippe depuis, sans doute, le jour où elle avait découvert son lien avec sa meilleure amie mais plus que ça, il avait conscience que ce n'était pas lui, personnellement, mais plutôt ce qu'il représentait qui rendait l'entente plus compliquée encore. Il comprenait - presque - ses réticences mais en langage Flint ça ne voulait pas dire qu'il lui rendait la tâche plus facile, au contraire. La laisser partir seule en direction de la forêt ou tout autre endroit dangereux sous une telle tempête aurait relevé de l'inconscience cependant et il n'était pas si bête ni cruel alors dans un soupir, il la suivit à contre-coeur, ignorant ses propos le poussant vers le château. « Je ne suis pas un expert en chat mais je ne suis pas non plus aussi débile que tu le penses Fleming. Les chats sont comme les fléreurs après tout » Et les créatures magiques étaient logiquement un peu plus son rayon que les animaux du monde moldu s'il était honnête. « Même si je me fiche de ce que tu penses de moi, évidemment » sembla t'il naturel d'ajouter avant qu'elle ne se fasse des idées. Il aurait peut-être du faire des efforts cependant parce que si l'opinion de Willow ne comptait pas, celui de Bea oui et celles-ci étaient plus proches qu'il ne pourrait jamais le comprendre. Alors même si elle continuait de vouloir qu'il rentre, Caïn ne s'arrêta pas à ça et la suivit, offrant même un parapluie magique au-dessus de leurs têtes pour les protéger de la pluie. C'était moindre quand on voyait ce qui tombait, éclairs et vent pour accompagner l'averse, malgré tout il haussa un sourcil surpris à ses remerciements. Voilà quelque chose qu'il ne s'était pas attendu à entendre sortir de sa bouche un jour. Pas dans sa direction en tout cas. « Attends, tu peux répéter ? J'ai pas bien entendu je crois » Il se moquait sans le moindre remords tout comme la provoquer devenait un jeu d'enfant à mesure que les minutes s'écoulaient. Cependant l'objectif était ailleurs et il n'avait qu'une envie, le serpent, retrouver la chaleur de sa salle commune parce que contrairement à ce que tout le monde pensait des cachots, lui les avait toujours trouvés confortables. C'était peine perdue, la lionne bien décidée à retrouver son satané chat et lui, contre toute attente, qui allait l'y aider. Le monde ne tournait décidément pas rond ces temps-ci, ils en étaient la preuve vivante. Aux côtés de la brunette, il osa un regard vers elle, surpris de constater que peut-être, l'animal n'était pas au coeur de ses préoccupations, ce qu'il lui fit d'ailleurs remarquer tandis qu'une voix dans sa tête lui souffla que parfois, il valait mieux se taire. Etonné de l'entendre hausser le ton, le Flint ouvrit la bouche pour rétorquer mais les mots de la lionne résonnèrent en lui et à la place il fronça légèrement les sourcils. Alors elle avait un frère, Willow. Il ne s'était évidemment jamais posé la question avant et avait réalisé le quotidien différent des nés-moldus que récemment, grâce à Bea. Il se sentit concerné un instant, reflet de son propre frère lui martelant l'esprit et toute remarque acerbe gardée pour lui à cause de ça. « Rien. T'as raison, ça ne me regarde pas » Autrement dit, il s'en foutait mais c'était moins brutal dis comme ça. Silencieux pendant un long moment, Caïn posa ses iris un peu plus loin, à l'horizon, pour essayer d'apercevoir Simba, en vain. La prochaine remarque de la Fleming le fit tourner à nouveau la tête vers elle, lâchant juste un « Parce que ce sont des imbéciles justement » Comme s'il s'agissait d'une raison suffisante. « J'y connais rien en félin mais j'ai un frère moi aussi. Et il semble aussi stupide que le tien » Elle allait peut-être s'énerver pour cette insulte gratuite mais qu'importait. « Je n'ai pas de conseil à te donner, premièrement parce que tu ne m'écouterais pas et mind you c'est réciproque et deuxièmement parce que je ne crois pas que te battre avec lui soit une solution ou un exemple à suivre » Il était de moins en moins fier de sa réaction mais son coeur ne pouvait s'empêcher de crier à la justice de cet acte, au fait que Marcus l'avait bien mérité. Il le pensait encore. Son mouvement soudain le fit sursauter et il posa le regard « Quoi, t'es sûre ? » Pas qu'il ne lui faisait pas confiance - en fait non, il ne lui faisait pas confiance. Soupirant de lassitude, il ne fit pas attention à la branche tentant de les assassiner et n'eut que le temps de voir le sortilège de Willow la repousser. « SHIT » cria t'il sans contenance, partagé entre l'envie de la réprimander et de la remercier pour lui avoir sauvé la mise. Son propre sort s'annula sous le coup de la surprise et la pluie les recouvrit aussitôt, bouclé qui pesta contre lui-même, contre la brune, contre le chat et même le reste du monde en réalité. « Par là ! » Sans ménagement, il la tira par le bras vers le cercle de pierres (clique) pour leur donner l'occasion de s'abriter un peu. Il la laissa entrer sous la petite alcôve avant lui et son regard se perdit finalement dans les arbres les entourant d'où il pensait avoir entendu un cri. Un miaulement peut-être, il n'en savait rien, mais Caïn s'y précipita en lançant un « Immobulus » qui atteignit sa cible, courroux de Willow qu'il était sûr de recevoir dans la minute alors il annonça : « Oh ça va, si c'est vraiment ton chat, il sera juste incapable de bouger mais au moins, il sera en vie ! » Avançant dans la petite forêt, il resta devant la brune au cas où un danger imminent leur tomberait dessus tout en se demandant si le danger n'était pas Willow Fleming elle-même si son animal avait réellement disparu, ou pire.

Citation :

lancer de dé ;
chiffre pair : il s'agit bien de Simba qu'il a réussi à immobiliser et donc à retrouver
chiffre impair : la cible est un oiseau qui n'a rien demandé à personne.

(outside, w/ @Caïn Flint )

« Si tu t’en fiches, pourquoi tu continues à me donner des arguments ? » Elle savait pourquoi – parce que même s’ils ne se supportaient pas, ils étaient liés à cause de Bea. Elle restera entre eux, l’élément qui les empêche d’aller trop loin quand ils se cherchent car ils savent que l’autre compte pour la lionne. Willow aimait Bea, Bea aimait Caïn et c’était pour cette raison qu’elle essayait de faire des efforts parfois. Des efforts minimes, certes, mais Caïn était encore là et n’avait encore jamais fini dans une fontaine donc c’était déjà positif, pas vrai ? C’était pour cette raison aussi que le sorcier restait avec elle pour l’aider à chercher Simba, pensant à les protéger de la pluie. Elle n’y avait pas songé la née-moldue, trop inquiète et surtout, elle n’avait pas toujours le réflexe d’utiliser la magie quand elle rencontrait un problème. Les questions de Caïn qui poussent la brune à s’emporter, ce qu’elle regrette aussitôt. Elle n’avait jamais voulu laisser une telle indication sur sa vie lui échapper, surtout pas devant un sang-pur. Elle ne peut que regarder face à elle, lui lancer une pique au passage comme si ça pouvait suffire à lui faire oublier ce qu’il venait d’entendre. Quand c’est au tour du Flint de parler, Willow tourne la tête vers lui, surprise. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il évoque son frère, du moins pas volontairement. « Il n’est pas stupide. » Sa voix manque pourtant de conviction alors qu’elle n’a plus l’énergie de le défendre, qu’elle n’en a plus l’envie après le mal qu’il lui avait fait il y a encore trop peu de temps pour qu’elle ne puisse passer outre. Caïn continue et elle apprend alors qu’il s’est même battu avec son frère, ce qui la surprend. Elle avait toujours eu l’impression que tous les sang-purs étaient trop guindés pour se salir les mains avec une bagarre. La brune hausse alors les épaules. « Ça dépend. Ça t’a aidé à te défouler ? » En dépit de ce qu’elle dit, elle sait bien, Willow, qu’elle n’irait jamais se battre avec son frère. Il restait son jumeau, celui qu’elle voudrait tant revoir dans sa vie en dépit de tout ce qu’elle disait quand le sujet était évoqué à son entourage. Elle soupire, la sorcière, et reprend ses recherches, son regard qui fouille les alentours à la recherche du moindre mouvement suspect, ce qui n’était pas évident avec cette pluie et le vent qui l’accompagnait. En s’approchant des arbres, une grosse branche s’approche d’eux, branche qu’elle éloigne d’un sort grâce à un réflexe qui la surprend elle-même. Heureusement, ils ne sont pas touchés mais sont à nouveau trempés par la pluie à cause du sort annulé. En dépit de son envie de continuer les recherches, Willow a conscience que tout était dangereux et que s’abriter ne leur ferait pas de mal alors elle suit le serpent sans rechigner cette fois, soufflant une fois qu’elle se retrouve protégée de la pluie. Le répit est plus que bienvenu alors. Il est pourtant de courte durée à cause d’un cri qui leur parvient, le sang de la née-moldue qui ne fait qu’un tour à cause de l’inquiétude. Elle suit à nouveau son compagnon d’infortune, lâchant un « fais gaffe ! » suite au sort lancé. Elle lui lance un regard noir, ne comprenant pas comment il pouvait être aussi détaché à l’égard d’une créature inoffensive et minuscule. « Juste immobile ? Tu te fous de moi ? » C’était ça aussi, qui l’agaçait, dans le monde sorcier, cette manière de recourir à la magie pour tout et pour rien. Quand ils s’avancent jusque la source du bruit, le regard de Willow tombe sur un pauvre oiseau immobilisé, ce qui la pousse aussitôt à se retourner vers Caïn. « Sérieux ? Bien joué Sherlock. » lance-t-elle en levant les yeux au ciel pour vanter ses faux talents d’inspecteur même si elle n’était pas sûre qu’il sache véritablement de qui il s’agisse. Un nouveau cri leur parvient, cette fois un peu plus clair, l’anglaise qui appelle son chat en se ruant en courant vers la source du bruit. Le miaulement est plus audible alors elle s’arrête et repère qu’il vient d’un buisson de ronces situé à sa droite. Sans réfléchir ni même penser à la magie, elle y plonge sa main, un « fuck » qui lui échappe car son bras se retrouve griffé par les épines mais elle parvient à récupérer Simba, le retirant de là avec toute la précaution du monde. Le cœur battant, ignorant les traces et le sang sur son bras, elle caresse du bout des doigts l’animal apeuré et se tourne vers Caïn. « C’est bon je l’ai ! » Soulagement qui l’envahit en même temps qu’un sourire n’illumine son visage – qu’importe qu’elle soit totalement trempée, un peu blessée, elle avait récupéré son chat et rien d’autre ne comptait. « J’ai pas pensé à utiliser un sort. » se justifie-t-elle quand elle sent le regard du serpent sur son bras.

(outside, w/ @Willow Fleming )

Il lança un regard noir à la Fleming à sa réflexion en réalisant qu'elle avait raison. Caïn ne se fichait pas réellement de ce qu'elle pensait de lui parce qu'il connaissait ce lien précieux qu'elle partageait avec Bea et qu'il avait suffisamment merdé avec elle jusque là pour que Willow ne la mette en garde contre lui, peut-être au point où la rousse ne voudrait plus rien avoir à faire avec lui. C'était loin dans ses pensées certes et à la fois pas trop puisqu'actuellement, la situation entre la meilleure amie de la brune et lui ne plaidait pas en sa faveur. Séparés, n'importe qui lui aurait dit de l'oublier et passer à autre chose seulement il en était physiquement et émotionnellement incapable, ce qu'il était certain que la lionne face à lui avait compris et qu'elle en jouait. Il ne connaissait pas vraiment Willow tout comme il ne soupçonnait donc pas qu'elle puisse avoir des problèmes avec son frère - et même qu'elle puisse avoir un frère tout court finalement - mais il se retrouva quelques instants en elle, aussi bizarre la pensée était-elle, à se remémorer les derniers échanges avec Marcus et cette colère qui, même après des semaines, ne disparaissait pas. Le temps n'avait pas les vertus qu'on lui attribuait chez lui et il se doutait que si les choses ne s'arrangeaient pas avec Bea - en avait-elle du moins envie, elle qui semblait être passée à autre chose ? - alors sa haine persisterait. « Si tu le dis » lâcha t'il dans un soupir en haussant les épaules, comprenant qu'il était impossible de parler avec elle sans qu'elle s'énerve plus. Et s'il trouvait presque amusant de la faire s'enflammer, l'envie lui manquait clairement. « T'aimes pas ça, être une sorcière ? » Magie avec laquelle elle était née mais qu'elle n'avait jamais connu avant, Caïn se demandait parfois comment réagissaient les nés-moldus en apprenant la vérité. Ca l'intriguait d'autant plus chez celle ayant réussi à toucher son coeur si fort et ces différences entre eux qui auraient du les tenir éloignés, sans succès. Question à laquelle il n'attendait pas de réponse parce que pourquoi la brunette se confierait à lui - par dessus tout - sur un tel sujet alors que les sorciers de son rang l'avaient certainement malmenée depuis son arrivée à Poudlard ? Son regard qu'il détacha d'elle pour se concentrer sur les alentours et la recherche de l'animal perdu, il répondit pourtant à cette interrogation sur Marcus et leur bagarre après quelques secondes. « Sur le coup oui. Mais ça n'a rien changé et en prime, j'ai eu des ecchymoses pendant des jours » Ce qui était stupide dans le fond ; avec la magie il aurait pu les effacer d'un coup de baguette mais il ne l'avait pas fait. Peu importait les traces sur sa peau, il en restait d'autres beaucoup plus nombreuses dans sa tête ainsi que des doutes en pagaille. Personne ne paraissait totalement intact dans ce château de toute façon et si le chat de Willow n'était pas retrouvé dans les minutes à venir, le Flint ne lui donnait pas non plus de grandes chances de s'en sortir. Un bruit dans les buissons lui fit supposer une présence cependant et, las de courir après une fichue bête sous une fichue tempête en compagnie d'une fichue lionne, le serpent sortit de leur abri de fortune pour lancer un sort d'immobilité en n'y voyant aucun souci majeur. « Non ? » osa t'il rétorquer à sa question, ignorant ses yeux tueurs dans sa direction. « C'est la meilleure chose qui puisse lui arriver et si tu n'étais pas aussi obsédée par lui, ton esprit logique le saurait » Une force pour tous ces sorciers plus détachés que la plupart des gens bien que dans le cas présent, Caïn se moquait complètement de l'animal, juste secrètement là pour garder Willow elle-même en un seul morceau. Son sortilège atteignant une cible, le duo se dépêcha d'aller voir mais il n'y avait qu'un oiseau au sol et le brun soupira en passant une main dans ses cheveux. « C'est qui ça encore ? » grommela t'il entre ses dents au surnom utilisé, certain qu'il s'agissait d'une référence moldue. Comme ce fameux cloune la dernière fois. Pas sûr de vouloir connaître la signification pourtant, il n'insista pas et leva les yeux au ciel en voyant la sorcière détaler et le semer, encore. Les iris écarquillées quand il approcha d'elle, le chat dans les mains et le bras plein de sang, il laissa échapper un rire qui n'avait rien de drôle. « Evidemment » Evidemment qu'elle n'y avait pas pensé, elle était inconscience. « Vous les gryffondors, vous n'avez aucun instinct de survie » Et avant qu'elle n'ajoute quoique ce soit, il reprit en relevant les yeux vers elle « Et ça n'a rien avoir avec le courage » Si elle devait penser à toutes les façons possibles et imaginables pour le tuer à cet instant, Caïn en profita tout de même pour attraper son bras - sans toucher le chat ne serait-ce que d'un poil - et murmurer plusieurs episkey pour refermer les petites plaies. « Ca suffira pour l'instant mais tu devrais passer à l'infirmerie consulter » Il retint une remarque sur son état mental - il y avait des plaisanteries à ne pas faire - et soupira une nouvelle fois mais de soulagement. « Maintenant que tu as récupéré ton... truc » Ok il le faisait exprès. « On peut rentrer au château ? J'ai beau aimé la pluie, je n'ai pas envie d'être malade pendant des jours à cause de toi » Accusation dont il aurait pu se passer mais il était Caïn et elle était Willow et le sorcier avait l'impression qu'entre eux, ce serait toujours plus ou moins comme ça. Sans attendre son retour, il prit la direction inverse pour retrouver Poudlard, tout en vérifiant par des coups d'oeil derrière lui qu'elle le suivait vraiment. « Tu devrais l'enfermer au moins jusqu'à la fin de l'orage » Une parole pleine de sens, une, tandis qu'ils traversaient le pont en silence leur permettant d'être un peu à l'abri de l'eau.

(outside, w/ @Caïn Flint )

La question de Caïn la pousse à se taire quelques secondes. C’était difficile, trop difficile d’y répondre spontanément. Oui, non, parfois. Parfois, elle avait envie de renoncer à tout, à la magie, à ce monde qu’elle n’avait jamais réclamé et qui lui avait fait perdre une moitié d’elle. Sans la magie, Willow aurait encore son jumeau, ils seraient toujours Willow et Wyatt contre le reste du monde et peut-être alors qu’elle ne serait pas aussi souvent en colère. Peut-être que leur famille serait unie, qu’elle n’aurait pas été l’élément qui les a tous déchiré sans même le vouloir. Mais sans la magie, elle n’aurait pas Bea et Bea valait tous les Wyatt du monde. Car Bea l’aimait inconditionnellement, avec ou sans magie, qu’elle était à ses côtés qu’importe à quel point elle pouvait s’emporter et sombrer. Le monde sorcier lui avait beaucoup pris mais lui avait donné autant voir plus – parce qu’il y avait Jax, aussi, qu’il y avait Seamus et leurs moments passés ensemble, Seamus qui illuminait ses journées et volait son cœur un peu plus chaque jour, puis il y avait tout ce monde et ces possibilités qui s’offraient à elle. « Si j’aime bien mais parfois c’est… c’est compliqué. » se contente-t-elle de dire. Par Merlin, dans quel monde se retrouve-t-elle à s’expliquer auprès de Caïn Flint ? Elle aurait aimé mettre ça sur le dos d’une quelconque faiblesse, de la peur liée  la disparition de Simba mais à dire vrai, en dépit des menaces qu’elle pouvait constamment envoyer vers lui, elle n’était pas si hostile que ça envers le sorcier. Bon, elle l’était la plupart du temps… Mais elle avait déjà baissé sa garde comme lors de la dernière soirée clandestine, parce qu’il était celui qui rendait heureux sa meilleure amie et s’il y avait une chose qu’elle voulait plus que tout, c’était la voir sourire. Peut-être aussi que les confessions du serpent l’ont poussé à baisser sa garde un peu, surtout quand lui-même évoque son propre frère. Peut-être était-ce un point sur lequel ils pouvaient se rejoindre et se comprendre, finalement. Pourtant Willow n’ajoute rien de plus parce que cela ne serait pas utile et que de toute façon, il n’y avait rien à dire concernant ce genre de situation. Simba qu’ils pensent repérer dans les buissons sauf que ce n’est pas lui et heureusement – le sort lancé par Caïn aurait pu le blesser, ou peut-être que non et qu’elle s’inquiète trop, elle ne sait plus très bien la née-moldue. Pourtant elle lève les yeux au ciel quand il lui fait cette même remarque, peu ouverte à accepter ses critiques. « C’est un enquêteur moldu qui… laisse tomber. » Elle soupire, peu convaincue qu’il ait réellement envie de savoir de toute façon. Les sang-purs ne s’intéressaient pas au monde moldu, elle en était convaincue. La brune entend des miaulements et après une nouvelle course, elle trouve enfin son chat, se blessant un peu au moment de le récupérer. Elle se moque bien du sang qui recouvre son bras, Simba est en vie, en sécurité dans ses bras et c’est tout ce qui compte à ce moment-là. Elle lance toutefois un regard noir à Caïn, peu étonnée par ses remarques. « Il avait besoin d’aide. » justifie-t-elle. Elle s’abstient de ne pas récupérer son bras, conscient que malgré tout son aide n’était pas totalement à jeter. Elle acquiesce, consciente malgré tout qu’il venait de lui rendre service et c’est bien pour cela qu’elle retient une remarque. Trop heureuse d’avoir récupéré Simba, Willow suit Caïn jusqu’au château, abritant le pauvre animal comme elle le peut mais avec peu de succès – elle était elle-même déjà trempée. Il n’y a que le pont qui leur offre du répit, finalement. « Tu devrais t’abstenir de donner ton avis quand on ne te le demande pas. » Pourtant son avis était plein de bons sens mais elle était toujours sur la défensive, la née-moldue, sans doute aussi parce qu’elle craignait les reproches qu’on pouvait lui faire, elle qui avait si souvent l’impression de mal faire. Quand ils arrivent enfin au château et franchissent les grandes portes, un soupir de soulagement quitte l’anglaise. Alors qu’elle allait se séparer de Caïn sans dire un mot, elle hésite, lance un « Caïn » pour attirer son attention avant de se tourner vers lui. « Merci. Vraiment. » lance-t-elle alors que son regard croise le sien. Finalement elle se racle la gorge et détourne le regard, prête à retrouver sa salle commune pour mettre Simba à l’abri et prête à oublier cette idée qui se forme peu à peu et qui lui chuchote que peut-être, finalement, Caïn Flint n’était pas si terrible que ça.