Elle se sentait étrangement... flottante. Elle était rentrée des cours pour trouver sa salle commune décorée et festive. Personne ne savait qui l'avait organisée mais toujours était-il qu'une table regorgeait de pâtisseries tandis qu'une autre croulait sous le poids des bièraubeurres entreposées là. Il n'avait fallu à alma qu'un instant pour balancer ses affaires sur son lit, enfiler une tenue plus confortable pour la soirée à venir et redescendre dans la salle commune. Elle connaissait le bien de ces soirées improvisées qui rapprochaient les gens. Souriant à Hannah, dansant avec Ama, elles avaient profité de leur soirée comme des enfants, éloignant d'elles tous les sujets ayant fauché leurs vies, si bien que brièvement, Alec dans son lit d'hôpital, Alec et sa nouvelle condition, Alec et son absence de réponse, toutes ces épreuves s'enfuirent loin d'elle. Alors que s'évadaient d'elle tous les questionnements accumulés ces derniers mois, elle adressa un signe à Connor, se demandant vaguement, entre deux vapeurs d'alcool, s'il ne serait pas possible pour lui, dans les semaines à venir, de lui fournir des potions anxiolytiques, tant son sommeil et son appétit étaient impactés par ce qu'il arrivait à la famille Spinnet. Déhanchant ses problèmes au loin, elle se cogna à Maisie, à un moment de la soirée où elle envisageait d'aller se coucher. Il y avait dans la blairelle de huitième année quelque chose d'immensément rassurant. Depuis la première année, Alma avait fréquenté Maisie en dehors des cours, discutant aléatoirement dans la salle commune, se racontant les potins qui agitaient leurs années respectives, elle lui parlant de sa famille, immense, joyeuse et belle, Maisie lui contant la difficulté qu'avait été la perte de sa mère, toujours avec le sourire assuré de ceux qui affrontent la vie, sans se laisser abattre par les événements. Dansant contre son amie, le visage rougi par les bièraubeurres, elle la sentit vaguement lui agripper la main après avoir confié qu'elle étouffait ici. Gloussant comme les enfants qu'elles étaient encore, au fond, elles avaient attrapé des vestes ne leur appartenant pas, posées sur le canapé de la salle commune et elles avaient couru hors les murs des poufsouffle. Après s'être désillusionnées, elles avaient parcouru en vitesse la distance les séparant de la tour d'astronomie pour se ficher à son sommet, les pieds suspendus dans le vide, le front appuyé sur la rambarde en fer. Alma jeta un œil à Maisie qui souriait à s'en faire mal. Il y avait quelque chose de rassurant dans la présence de la jeune fille près d'elle. Maisie, c'était l'assurance de compter, pour quelqu'un. C'était le fait de savoir qu'il y aurait toujours un sourire pour la rassurer, une main pour la guider, un sourire pour la faire rougir. C'était ce genre de carte qui guidaient les marins dans la nuit, les tempêtes et la faim; c'était l'assurance de savoir où elle allait, où qu'elle soit, quoi qu'il arrive. Absolument tout ce dont elle avait besoin, actuellement. Alma soupira bruyamment, rejetant ses cheveux derrière elle, le regard fixé dans les étoiles au dessus d'elles; il faisait froid, c'était l'hiver en Ecosse et pourtant, il brûlait en elle un feu la réchauffant toute entière. « Il commençait à faire trop chaud dans cette salle commune! Et tu as vu la quantité de bièraubeurres qu'il restait encore? C'est loin d'être terminé ! » Elle soupira bruyamment, parfaitement à l'aise là où elle était, et même, totalement heureuse d'y être. « T'as même pas idée de la merde que c'est en ce moment pour moi ! Ca fait genre, super plaisir d'être là ! » Elle écarta les bras de chaque côté d'elle, savourant l'air frais dans ses cheveux, ce même courant d'air qui sécha la transpiration légère qui s'était formée sur son front à force de danser, à courir dans les couloirs pour rejoindre la tour et elle sourit à Maisie. Une parenthèse hors du temps, loin d'Alec, de ses ressentiments, de ses peurs. Une parenthèse.
Enivrée de bonheur plus que d’alcool, Maisie a chaud à force de danser. Elle s’amuse mais elle étouffe au milieu de cette fête et c’est ce qui la pousse à agripper la main d’Alma dans la sienne, entrelaçant ses doigts aux siens pour l’emmener à l’écart et prendre l’air. Ça fait un moment qu’elles dansent ensemble et elle a pas envie de la lâcher, pas encore. Elle glousse, éclate d’un rire enfantin et cristallin alors qu’elles commencent à courir hors des murs de leur salle commune jusqu’à un lieu secret qui n’appartient qu’à elles – du moins pour ce soir – et sans avoir d’égard pour le règlement qui leur interdisait de se trouver là. Plusieurs fois, Maisie met son doigt devant sa bouche en murmurant des « Shhh » tout sauf discrets, comme si cela pouvait suffire à les rendre invisibles. Et la chance est peut-être avec elles, parce qu’elles ne croisent personne pour les rappeler à l’ordre et briser leur moment si bien qu’elles se retrouvent à gravir les étages jusqu’au sommet de la tour d’astronomie leur offrant une vue panoramique sur une nuit étoilée magnifique. Ses doigts toujours entrelacés à deux d’Alma, elle sourit, Maisie, et vient s’asseoir à ses côtés, les pieds suspendus dans le vide. Elle ferme les yeux un instant et pousse un soupir de bien-être sans se départir de l’immense sourire qui habille son visage, une vague de bien-être la traversant et la fraîcheur lui permettant de mieux respirer. C’est le fait de sentir le regard d’Alma sur elle qui la pousse à rouvrir les yeux et c’est toujours son regard qui la pousse à lever sa main jusqu’à la joue de la Spinnet pour éloigner une mèche rebelle de son regard avant d’être prise d’une impulsion et d’avancer son visage jusqu’au sien pour déposer ses lèvres sur les siennes. C’est bref, c’est doux, comme un murmure qui caresse la peau, trop bref peut-être puisqu’elle s’éloigne à peine plus d’une seconde plus tard avant d’éclater de rire à nouveau, emportée par l’ivresse de l’instant. « L’air frais me fait trooop du bien » acquiesce Maisie en posant à son tour son front sur la rambarde en fer le temps d’apaiser la chaleur qui brûle en elle. A cause de l’alcool, à cause des danses, à cause de sa course, et aussi un peu à cause d’Alma. « Tu peux être sûre qu’on va retrouver des garçons endormis dans le canapé quand on rentrera » elle rigole en imaginant Noah effondré dans un canapé après avoir trop fait la fête, ça l’étonnerait pas. Le regard rivé sur les étoiles, essayant tant bien que mal de retrouver le nom des constellations qu’elle ne connaissait pas du tout, Maisie appuie la poitrine sur la rambarde pour mieux pendre ses bras dans le vide tandis que la réflexion d’Alma lui arrache un froncement de sourcils. Elle tourne la tête, appuyant cette fois sa joue contre le fer et Merlin que ça fait du bien. « Toujours là pour te rendre service, cherry » lâche-t-elle dans un premier temps avec une esquisse de sourire flottant sur ses lèvres. Le surnom venu naturellement, elle ouvre la bouche, réflexion qui reste en suspens tandis qu’elle réfléchit. « Cherry, cupcake, sunflower ? Which one do you prefer ? » une moue espiègle et taquine sur les lèvres, elle la dévisage un instant, essayant de lire dans ses pensées sans y parvenir. Elle aimerait bien savoir ce qui la tracasse, pouvoir l’aider et effacer ses tracas. Alors elle se redresse pour mieux s’allonger sur le sol froid de la tour, la tête proche du vide. Elle se relève sur ses coudes, sourit à Alma. « Tu viens ? » puis elle se remet par terre après avoir formé une boule avec sa veste pour surélever sa tête et s’empêcher de se faire mal. « Pourquoi c’est la merde en ce moment ? » elle finit par demander au bout d’un moment en lui jetant un regard en biais. « Ou sinon tu peux me dire c’est quoi cette constellation juste… là. » elle prend la main d'Alma dans la sienne et lève leurs index vers le ciel pour lui montrer ce à quoi elle pense sans savoir si elle montre une constellation où si elle se trompe. Mais si elle peut apporter une parenthèse à Alma, alors elle le fera sans hésiter.
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 542
sablier : 5
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Elle flottait tant, le vent dans ses cheveux, le froid contre sa peau, et elle se sentait tellement emportée qu'elle eut du mal à comprendre ce qu'il se passait quand Maisie lui déroba un baiser. C'était doux, ça réchauffait drôlement le coeur et le creux de l'estomac et Alma ne put s'empêcher de mêler son rire à celui de son amie. Elles devait avoir l'air idiotes là, les jambes dans le vide, à rire beaucoup trop fort mais Alma n'était pas en capacité d'y penser. Elle s'était sentie s'embraser et son visage avait rougit dangereusement, de la pointe de son menton à la racine de ses cheveux et elle savoura cette sensation; celle de n'être plus maîtresse de ses réactions, de laisser à l'autre la possibilité de déclencher de douces choses. Maisie était dans sa vie depuis tant d'années et, inconsciemment, c'est elle qui lui avait fait comprendre, de par son rire, son sourire et tout ce qu'il déclenchait, qu'elle n'était pas uniquement attirée par le sexe opposé. Cela faisait partie d'elle, immensément et complètement et elle l'avait accepté depuis longtemps, sans trop d'hésitation, comme un bébé découvrant le son de sa propre voix. Et Maisie qui surenchérit en lui proposant des surnoms que personne ne lui avait jamais offert avant, et Alma qui en avait mal de sourire tant, comme si elle avait été privée depuis trop de semaines du plaisir simple d'être heureuse et elle ne sut quoi répondre immédiatement avant de les envisager tous très sérieusement. « Cupcake, je l'adore ! » Elle avait dit cela avec un air renfrogné, le front plissé pour lui montrer combien elle faisait cas de ce qu'elle lui demandait, terriblement sérieuse. Elle sentait bien qu'à la périphérie de sa conscience, les problèmes n'attendaient que de pouvoir lui sauter dessus pour la reprendre complètement mais elle s'agrippait au regard de Maisie comme un nageur fatigué l'aurait fait avec une bouée et parvint à rester à flot. Elle l'observa sans comprendre s'allonger sous le ciel avant de comprendre et, la rejoignant rapidement, c'est leurs cheveux qui s'entremêlèrent et, la tête posée près de Maisie, Alma se plongea dans l'étude des étoiles sans trop avoir envie de répondre à la première question; c'était pas tellement de la pudeur mais l'envie de ne pas gâcher ce moment d'une douceur rare et bienvenue en ce moment. Gardant leurs doigts noués, elle déclara, d'un ton plein d'assurance « La constellation du cupcake ! C'est plutôt rare de la voir à cette période de l'année, elle brille plus fort en été en général, quand il fait beau et chaud ! » Elle déplaça leurs mains pour dessiner dans l'air ce qui était censé ressembler à un gâteau et poursuivit « Si je me rappelle bien, elle est synonyme de bonne fortune et il faut faire un vœu quand on parvient à la voir entièrement ! » Elle inventait tout, ses souvenirs des cours d'astronomie étant bien trop lointains pour qu'elle espère pouvoir y piocher quelque informations mais c'était de toutes façons, bien plus drôle comme ça. Alec est malade. Elle sentait la phrase qui tentait de s'extraire de ses lèvres, comme si gâcher cet instant était réellement ce dont elle avait envie mais elle parvint à la retenir. Un courant d'air froid se déversa autour d'elle comme pour leur demander de rentrer, déposant sur les joues d'Alma quelques mèches des cheveux de son amie mais elle les repoussa, en riant. Elle pointa leurs mains vers un autre rassemblement d'étoiles et demanda « Et celle-ci, tu la connais ? » Elle écouta en riant la réponse de Maisie, et tenta déjà de repérer la constellation suivante. Alec est malade. Non, pas maintenant.
Aussi légère que la brise, l'alcool coulant dans ses veines, Maisie est entourée d'une aura solaire de bonne humeur. Merlin, ce qu'elle peut se sentir bien là, les jambes dans le vide, le front posé contre la rambarde fraîche, son rire se mêlant à celui de sa cadette. Elle n'a besoin de rien de plus pour être comblée, une énergie galvanisante se promenant dans tout son corps, de la pointe de ses orteils jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle renverse la tête en arrière pour éclater de rire devant l'air renfrogné d'Alma avant de secouer la tête et de balancer ses jambes en s'appuyant sur ses mains posées derrière elle. « Cupcake it is, then. » clin d’œil adressé à la sorcière, elle ne tient pas longtemps en place, Maisie, elle en est bien incapable et bientôt, elle se trouve allongée sur la pierre glacée, encourageant la Spinnet à la rejoindre. Crânes collés, cheveux entremêlés, visages au bord du vide surélevés par un bout de tissu, Maisie se sent bien, là, prend de grandes respirations qui emplissent ses poumons d'un air pur tandis que ses lèvres forment des mots pour offrir une ouverture à Alma, la laisser se confier ce qu'elle désire, tout en lui offrant l'échappatoire de ne pas le faire en liant sa main à la sienne. Elle a un sourire qui grandit quand elle écoute les explications de la sorcière qui entre dans son jeu et imagine tout un univers – c'est ce qu'elle aime, Maisie, elle préfère largement ça plutôt que d'écouter une vraie leçon d'astronomie. « Vraiment trop belle » elle prononce ces mots en relevant ses yeux vers Alma, une étincelle de malice dans les yeux, puis ajoute en détournant le regard : « La constellation, je veux dire » mais même une fois ces mots prononcés, une esquisse de sourire demeure sur ses lèvres alors qu'elle hausse une épaule nonchalante. « Elle est clairement entière là, fais ton vœu, vas-y ! » et pour l'encourager, elle ferme les yeux et imagine ce qu'elle pourrait souhaiter. Sauf qu'elle est comblée comme elle est, Maisie, elle n'a besoin de rien quand elle a Connor et Noah dans sa vie, quand elle vit d'aventures jour après jour, quand elle sent constamment son cœur faire boum, boum, boum, gonflé d'adrénaline et de vie. Alors, elle fait le vœu factice que rien ne change jamais, le tout avant de reposer ses yeux sur Alma. « Alors, c'est quoi l'tient ? » nouvelle étincelle d’espièglerie de ses yeux jusqu'à ses lèvres, elle laisse la plus jeune guider leurs mains toujours liées vers un autre rassemblement d'étoiles, et Maisie, elle réfléchit une poignée de secondes à sa réponse avant de se repositionner confortablement et de guider leurs mains pour dessiner la constellation. « Elle, c'est la constellation du tournesol. Elle n'apparaît qu'à ceux qui en ont besoin. » elle trace les contours de la constellation, et poursuit d'une voix à peine plus haute qu'un murmure. « La rumeur dit que lorsqu'elle apparaît, c'est que de bonnes choses vont arriver pour venir effacer tous les tracas. C'est pour ça qu'on l'appelle le tournesol, parce qu'une fois qu'on l'a vue, on se redresse plus beau et plus fort, comme le tournesol quand il est exposé au soleil. » elle n'est jamais sérieuse bien longtemps, Maisie, profite de ce jeu entre elles pour lui rappeler que les douleurs sont éphémères, que le beau temps revient après la pluie, même si elle n'en est pas consciente pour l'instant. « A ton tour » lâche-t-elle finalement après un instant. C'est pas une fille aux étoiles, Maisie, elle ne reste jamais en place, mais pour Alma, ce soir en particulier, toujours enivrée par les danses, par l'alcool et par elle, elle veut bien faire cet effort. Attendant la réponse de son amie, elle se redresse soudainement et s'assoit, attrapant sa veste avec empressement. « J'ai complètement oublié ! » elle fouille ses poches, et en ressort un petit paquet de friandises qu'elle pose sur le nez d'Alma, et deux bièraubeurres miniaturisées, de quoi compléter leurs soirées, et finir de les combler.
Alma Spinnet
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- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Elle était bien là, l'esprit presque vidé de ses inquiétude, le regard espiègle de Maisie qui lui réchauffait l'estomac et les étoiles au-dessus d'elles. Elle en oublierait presque qu'elle avait froid, un peu, qu'elle risquait de tomber malade, beaucoup, qu'elle risquait de tomber amoureuse, encore. Parce que Maisie avait toujours été son petit quelque chose de plus, celle qui lui avait fait comprendre sans jamais rien oser avouer qu'elle aimait bien les filles, plutôt, et son sourire avait toujours eu le don de la faire rougir. Son crush, depuis plusieurs années maintenant. Alors, juchées là en haut de cette tour, elle aurait préféré tomber malade immédiatement que d'avouer à sa camarade qu'elle préférait rentrer se mettre au chaud. Vint le moment du vœu et elle extirpa son regard de celui de la blairelle pour le jeter dans les étoiles au-dessus et naturellement, elle ne demanda pas de bonnes notes, une belle histoire d'amour ou de l'argent (même si sa bourse était désespérément vide depuis Noël); elle envoya toutes ses pensées vers Alec, priant pour qu'il aille mieux, rapidement, que tout se règle, que ces dernières semaines n'aient été que cauchemars. Elle sourit à la question de Maisie et y répondit à demi mots « Ah non! Si je te le dis, ça ne se produira pas ! » Et elle se prit à penser, que si, il fallait que ça se produise, il fallait qu'il aille mieux... L'évocation de la constellation du tournesol la fit doucement glousser, parce que c'était sa fleur préférée, évidemment, toujours tournée vers le soleil, éclatante de beauté et ce jaune-là qu'elle aimait profondément, qui lui donnait envie d'en faire sécher encore plus pour les afficher dans son dortoir ; mais elle n'y avait plus la place, il y en avait déjà tellement. Cherchant l'inspiration pour trouver une nouvelle constellation, elle observa Maisie se redresser et paniqua un bref instant. Pas déjà ? La voyant sortir un petit paquet de friandises et des bièraubeurres, elle en attrapa une et en fit sauter le bouchon d'un coup de baguette. Ouvrant les bonbons et en choisissant un avec soin, elle releva les yeux vers les étoiles et poursuivit en pointant du doigt une formation plus brillante. « Ici ! La constellation du skateboard ! Apparemment, elle ne se dévoile qu'aux esprits les plus indomptables, ceux dont le sourire éblouit tout l'horizon et qui sont promis au bonheur le plus éclatant ! » Se rapprochant vers Maisie, elle ajouta « Et aux plus doux des baisers ! » Echauffée par l'alcool ingurgité ce soir, elle enfouit sa main dans les cheveux de Maisie pour rapprocher son visage du sien et, n'y tenant plus, lui déroba un baiser au goût de bièraubeurre. Puis un second. Elle n'avait plus vraiment envie de s'arrêter, à présent...
Moment de complicité qui s'éternise, Maisie observe du coin de l’œil son amie formuler un vœu silencieux et elle se demande ce qui peut bien la tracasser et la pousser à vouloir que les choses changent. Elle repense à son aveu plus tôt, à combien c'est la merde pour elle en ce moment et elle ne peut pas s'empêcher de vouloir savoir ce qu'il se passe pour mieux pouvoir l'aider mais elle respecte son choix de ne rien dire et préfère lui offrir un moment hors du temps durant lequel elle n'a rien d'autre à faire que profiter de l'instant présent et se détendre sans penser à rien d'autre qu'à elles dans leurs bulles et aux constellations qui éclairent le ciel au-dessus d'elles. Fidèle à elle-même, toujours dans le jeu, l'espièglerie et la malice, elle questionne Alma sur son vœu mais ne récolte qu'une réponse évasive qui lui arrache une grimace exagérément déçue alors qu'elle mime un poignard au cœur avant d'éclater de rire et de se laisser retomber par terre pour mieux continuer le jeu et enchaîner avec la constellation du tournesol. Parce qu'elle est observatrice, Maisie, et parce qu'elle sait qu'Alma adore les tournesols, le choix n'est pas laissé au hasard, de même que ses paroles qui sous-entendent que tout ira bien pour elle aussi, tôt ou tard. Elle constate avec une certaine satisfaction mêlée de fierté qu'elle est arrivée à lui arracher un sourire quand elle se souvient soudain d'une autre raison de la faire sourire – bièrabeurres et friandises qu'elle sort pour les accompagner et embellir leur soirée. Elle se rassoit à côté d'Alma, collant sa jambe à la sienne tandis qu'elle prend le relais en lui montrant une nouvelle constellation, celle du skateboard, une mention qui arrache un grand sourire à Maisie qui relève un regard brillant vers la sorcière. « C'est clairement la meilleure des constellations celle-ci. » lâche-t-elle d'un ton entendu en décapsulant sa bièrabeurre pour en boire quelques gorgées. Et il y a la réflexion d'Alma qui la fait sourire, qui réchauffe ses joues, qui fait accélérer les battements de son cœur dans sa poitrine, qui lui donne envie de surenchérir mais elle n'a même pas le temps d'ouvrir la bouche que ses lèvres sont capturées. Sa main vient instinctivement retrouver la base de sa nuque, et son pouce qui caresse sa joue avec douceur alors qu'elle entreprend d'approfondir le baiser. Elle se laisse tomber sur sa veste, allongée sur le sol et entraîne Alma avec elle sans rompre leur proximité, glissant une main sur son dos, dans le creux de ses reins, et ce n'est que lorsque le souffle vient à lui manquer qu'elle se sépare d'elle. « Et au plus doux des baisers ! » répète-t-elle avant de rire à nouveau et de tourner son visage vers le ciel pour profiter de sa fraîcheur et redescendre. Elle attrape un bonbon qu'elle glisse entre ses lèvres, et un second qu'elle glisse entre celles d'Alma, puis elle se tourne, s'appuyant sur son épaule pour être totalement face à la sorcière. « Comment tu te sens ? » ses doigts viennent danser sur ses bras, dessinant chacune des tâches de rousseur du bout des doigts dans de lentes caresses destinées à l'apaiser. Elle lui vole un nouveau baiser au goût sucré et glisse une mèche de ses cheveux derrière son oreille, l'air de dire qu'elle n'a pas à parler si elle ne le veut pas, et qu'elles peuvent aussi rester là sans parler, à s'embrasser, redessiner les constellations ou juste profiter du silence et d'une bonne compagnie.
Alma Spinnet
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Des années en arrière, Alma s'en rappelait encore, elle avait été ébloui par le sourire de Maisie. Elle l'avait croisée pourtant déjà, plusieurs fois, dans la salle commune mais au bourgeonnement de ses hormones d'adolescente, elle avait sacrifié l'amitié qu'elles avaient toutes deux et l'avait cédée contre un intérêt bien plus adulte. C'est grâce à Maisie qu'elle avait compris que ses sentiments étaient indépendants du sexe de l'autre. C'était il y a longtemps, à une époque qu'elle peinait à se rappelait parfaitement, parfois, et pourtant, elle gardait en souvenir la douceur de ce qu'elle avait ressenti ce jour-là; un embrasement généralisé et l'envie tenace de venir se lover dans ses bras pour ne plus en sortir. Elle sourit un instant, contre les lèvres de Maisie avant de lui dérober un baiser supplémentaire. Si l'ancienne Alma les voyait là, du haut de ses quatorze ans... Surprise par Maisie, elle se laissa entraîner en arrière, priant silencieusement pour que cet instant ne s'arrête pas, le corps totalement réchauffé par leurs baisers; parfaitement embrasé par la force de son émoi. Cela faisait plusieurs années qu'elle désirait secrètement son amie, qu'elle rêvait d'emprisonner son corps contre le sien, de dérober ses lèvres, l'espace d'un instant, mais ce désir était devenu fantasme, tant elle ne croyait pas une seule seconde qu'il pouvait se réaliser un jour et rapidement, elle s'était mise à y songer avec nostalgie, comme au matin à s'éveiller d'un rêve dont on ne parvient à saisir que les contours. Le corps de Maisie contre le sien, son souffle sucré enroulé à ses lèvres, elle se sentit s'enorgueillir; c'est elle qu'elle embrassait, c'est elle qu'elle venait d'attirer à elle, c'est au creux de son dos qu'elle égarait sa main chaude. Et elle ne comptait pas laisser filer cet instant. Ce fut presque avec un grognement de contrariété qu'elle sentit leur étreinte se relâcher un instant et elle en profita pour lorgner sur Maisie qui observait les étoiles; s'apercevant que son souffle était court, elle prit le temps de respirer profondément, le sourire ne quittant pas ses lèvres, tirant douloureusement sur ses zygomatiques. Le plus doux des baisers. Maisie était la seconde personne qu'elle embrassait et si Caleb avait été doux pour son premier, leur étreinte avait manqué de ce qu'elle ressentait là, actuellement, sans savoir si elle l'attribuait entièrement à sa compagne du soir ou si l'alcool jouait un rôle majeur dans ce qu'elle éprouvant. Son coeur battait fort contre ses côtes, elle sentait malgré l'air froid que son visage irradiait une chaleur importante et elle ne parvenait pas à s'arrêtait de rire. Un très léger vertige également, mais celui-ci était assurément induit par l'alcool. Se tournant vers son amie, elle se perdit un bref instant dans ses yeux, avaient-ils toujours été si étincelant? « Mieux.. Et c'est grâce à Toi. » Sa voix était chuchotement tant elle craignait d'éclater la bulle de douceur sous laquelle elles s'étaient lovées. Elle avait du mal à concentrer sa vision troublée par l'alcool, mais elle se sentait bien, dans cet état flottant et très légèrement vertigineux. Audacieuse, elle s'approcha pour déposer un baiser à la commissure des lèvres de Maisie, se sentant prise d'une nouvelle passion pour cet endroit-là très exact de son visage. « Je pourrais t'embrasser pendant des heures.. Mais je vais faire une hypoglycémie si je ne mange pas un autre bonbon dans les secondes qui viennent ! » Elle voulait son sourire, encore, et encore, et qu'importe ce que leur réservait la nuit, elle aurait vécu cet instant, et déjà, elle le savait, les rêves à venir auraient le goût de ses lèvres.
L’écho de leurs rires flotte dans l’air nocturne alors qu’elles se tiennent là dans ce moment d'intimité, de complicité et de tendresse qui s’éternise le long de la nuit et Maisie se sent encore plus légère que le vent. Elle n’a rien planifié de tout ça - elle ne planifie jamais rien, mais le fait de se retrouver seule avec Alma pour échanger baisers et confessions lui semble être sa juste place à cet instant précis. Elle a mal aux joues à force de sourire, et ses lèvres sont rougies par toutes les fois où elles se sont embrassées, ce qui ne l’empêche pas de continuer et d’en redemander encore. Amies de longue date, Alma a toujours eu un charme particulier aux yeux de Maisie. Elle est pure, authentique et lumineuse, un tournesol au milieu d’un champ de marguerite, et la sorcière apprécie ça chez elle, autant que sa manière de voir le meilleur chez les gens. Leurs lèvres se rencontrent inévitablement dans de nouveaux baisers, des échanges qui semblent suspendre le temps autour d’elle et les enfermer dans cette bulle de confort dans laquelle elles se sont déjà cloîtrées. La sensation de chaleur que Maisie ressent, aussi bien à l’intérieur de son corps qu’entre elles, est électrisante, plaisante, et elle n’aspire qu’à prolonger le moment pour s’imprégner encore un peu de toutes ces sensations tellement agréables. Captivée par l’éclat étincelant dans le regard d’Alma, un sourire en coin traverse les lèvres de la sorcière qui laisse sa main glisser dans les cheveux de la plus jeune alors qu’un sourire en coin naît fleurit sur son visage quand elle l’embrasse ici, juste au coin des lèvres. « Je suis contente si tu te sens mieux. À ton service. » une lueur espiègle dans les yeux, elle tire doucement sur ses mèches dans un geste affectueux et les enroule autour de ses doigts. Son coeur s’embrase d’une douce chaleur alors que son attention est complètement abordée par la brune, puis éclate d’un rire bruyant, le son résonnant dans l’air nocturne. « Je sais que je suis irrésistible mais ça vaut pas le coup que tu tombes dans les pommes » elle pioche une poignée de bonbons dans le petit sachet, et en jette un dans les airs, bouche ouverte en dessous pour le rattraper. Levant les deux bras en l’air en signe de victoire, elle mâchouille sa confiserie en pointant le doigt sur Alma pour lui faire signe de la recopier. Mais au lieu de la lui lancer, elle place la friandise à moitié entre ses lèvres, et s’approche de la sorcière pour qu’elle prenne l’autre moitié et venir sceller leur lèvres dans un nouveau baiser au moment où le bonbon se casse en deux. Maisie sourit contre ses lèvres, fière de son petit effet alors qu’elle s’éloigne et se redresse en position assise pour venir balancer ses pieds dans le vide et observer l’horizon. Elle est envoûtée par cette nuit magique aux côtés d’Alma, mais elle ne veut pas non plus se perdre dans un romantisme cliché sous les étoiles. Elle est partagée, Maisie, et finalement, elle tend la main vers la Spinnet pour l’inciter à se rapprocher d’elle. « Une bataille épique de boules de neige dans la cour demain, ça te tente ? La perdante aura l’honneur de préparer une grosse surprise pour l’autre, deal ? » elle lui donne un petit coup d’épaule, sa main retrouvant la chaleur de sa joue avant qu’elle n’entremêle leurs doigts pour prolonger davantage l’instant. Des nuages passent devant la lune, et Maisie agite sa baguette pour créer une petite boule de lumière flottant au dessus d’elles d’une lumière pâle, comme un témoin silencieux de leur affection et de leur complicité nocturne. « T’as pas froid ça va ? » les températures baissent, il se fait tard, et si l’adrénaline tient Maisie éveillée, elle sait que bientôt viendra le moment d’aller dormir, même si aucune d’elles ne semble avoir envie de briser le moment.
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- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Elle riait, Alma, elle n'arrivait pas à s'arrêter de rire, et ct son rire s'élevait dans les airs au dessus d'elles et les recouvrait entièrement. Il y avait longtemps qu'elle ne s'était plus sentie si bien, et heureuse et joyeuse, sans trop savoir où étaient passées les émotions terribles qui l'agitaient quelques jours auparavant. Et elle ne parvenait pas à se détacher totalement de celui, bien plus fort et enjoué de Maisie. C'est probablement ça qui l'avait séduite, au tout départ, chez elle; cette façon éclatante qu'elle avait de traverser les saisons, sans se départir de cette flamme. Enfin lovée contre elle, elle gloussa à sa répartie, consciente que non, cela ne valait pas le coup qu'elle tombe dans les pommes, la privant de la douceur de ces lèvres. Elle lutta au mieux contre la fausse hypoglycémie qu'elle avait inventé, goûtant à nouveau à la blairelle et mâcha avec entrain le bonbon qu'elle avait récupéré. Elle aurait voulu que cette soirée ne s'arrête jamais, qu'elles restent ici, toujours, à se raconter de belles histoires et à ne plus redescendre dans les escaliers menant au reste du monde. Se redressant pour accompagner le mouvement de son amie, elle réajusta la veste qu'elle avait jeté sur ses épaules et s'aperçut que malgré cette chaleur nouvelle réchauffant son estomac, elle commençait à avoir sacrément froid dans cette nuit. L'invitation proférée sous les étoiles fit sourire Alma plus encore, consciente que Maisie serait probablement encore plus belle saupoudrée de neige et elle rétorqua « J'espère que tu sais déjà quelle surprise tu comptes me faire... J'ai un millier de frères et sœurs, tu te rappelle? Les batailles de boules de neige, c'est ma spécialité ! » Reportant son regard sur l'horizon, elle soupira une nouvelle fois, confortablement installée sous cette bulle de lumière qui éclairait leur doux moment, la main de Maisie réchauffant la sienne et elle en caressa doucement la peau, de son pouce. « Si, ça commence un peu, là.. Je ne vais pas tarder à renteer, je crois.» Elle attira Maisie à elle pour se lover contre son bras et admira une dernière fois le paysage qui s'étirait au dessous d'elles. Elle ajouta, chuchotant à son oreille « Mais tu peux venir dormir avec moi, si tu veux.. »
Elle est douce, la nuit avec Alma, ponctuée de leurs éclats de rires, leurs baisers, de leur complicité et de leurs regards pétillants. C’est la plus belle soirée qui soit, et si Maisie regrette un instant l’absence de ses meilleurs amis, la présence d’Alma éclipse tout et lui rappelle qu’il est bon de profiter de la douceur de la nuit avec elle. Elle goûte à ses lèvres, encore et encore, s’amuse des jeux qu’elle lance toute seule et rit à s’en faire mal aux côtes alors que là, ce soir, sa place près d’elle lui semble évidente. Et dans l’ivresse du moment, galvanisée par l’alcool et l’énergie d’une agréable présence, Maisie propose évidemment de se revoir dès le lendemain dans un jeu formulé sous forme de défi qui lui ressemble. « Et j’ai deux meilleurs amis qui m’en font voir de toutes les couleurs, je suis imbattable. » elle éclate de rire, déjà impatiente de voir le moment arriver, de pouvoir ne faire qu’un avec la neige, de s’éclater avec elle sous des éclats de rires encore plus forts que ceux qui les animent ce soir. La blairelle serre son amie contre elle pour la réchauffer alors que le froid lui arrache à elle aussi un frisson et elle en fait la réflexion à voix haute, bientôt suivie par Alma qui acquiesce et partage son avis. Seulement, la sorcière semble avoir une idée derrière la tête, et lorsqu’elle vient lui la murmurer à l’oreille une proposition aussi surprenante qu’alléchante, Maisie renverse la tête en arrière et pouffe de rire aussi silencieusement que possible pour éviter de marquer davantage leurs positions aux préfets. « Je savais que tu voulais me tripoter » elle taquine dans un sourire malicieux avant de se mordre la lèvre, et de capturer les siennes après un court instant d’hésitation. Finalement, elle se relève et tend sa main vers la plus jeune pour l’aider à se relever. « C’est toujours mieux de dormir à deux. » elle lui glisse un clin d’oeil et entremêle leurs doigts alors qu’ensemble, elles redescendent les étages pour regagner leur salle commune. Elles sont encore un peu éméchées, et ce n’est pas facile d’éviter les préfets et les fantômes et durant leur descente, elles sont forcées de se cacher à trois reprises mais elles se gagnent finalement les sous-sols sans trop d’encombre, les mains toujours liées. La chaleur de la salle commune stoppe presque immédiatement les tremblements de Maisie qui pousse un soupir d’aise qu’elle voit le feu brûler dans l’âtre. Elle ne s’arrête pas en chemin pour autant, et court presque jusqu’au dortoir d’Alma, celle-ci toujours sur ses traces. Une fois près de son lit, Maisie n’hésite pas un seul instant à se déshabiller, ne gardant que ses sous-vêtements quand elle se glisse entre les draps de la sorcière. Dans la pénombre, elle l’observe devant le lit, et tend la main pour l’inciter à la rejoindre, non sans porter son doigt jusqu’à ses lèvres pour l’encourager au silence. Ce n’est qu’une fois qu’elle la sent se glisser à ses côtés que Maisie se colle à elle, entremêlant leurs jambes, collant son corps au sien, tout pour se réchauffer et combler le peu d’espace qu’offre le lit. Finalement, c’est son visage qu’elle approche du sien, et elle lui vole un baiser doux, furtif, alors que sa main remonte de sa cuisse jusqu’à son épaule en s’arrêtant sur ses hanches dans de longues caresses. « You’re still drunk, so I won’t touch you tonight. Not like you want. But another night, maybe we’ll find each other again. » un sourire éclaire son visage alors que ses doigts effleurent les courbes de son corps sans aller plus loin, comme pour appuyer ses mots. Elle sait que ça risque de la décevoir, et elle ne veut pas qu’elle croit qu’elle ne l’attire pas, raison pour laquelle elle l’embrasse avec plus d’empressement, mais ce serait profiter d’elle, plus qu’elle ne l’a déjà fait ce soir, et elle ne peut pas s’y résoudre.
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 542
sablier : 5
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Elle s'était montrée audacieuse, plus encore qu'elle n'aurait cru en être capable, Alma et les lèvres de Maisie posée sur les siennes, elle se félicita de l'avoir été. Elle n'avait pas envie d'interrompre ses baisers et elle avait bien envie, finalement, de s'endormir tout près d'elle. La réponse de Maisie la fait éclater de rire, à nouveau, et elle sent ses joues s'embraser aussi, comme à vouloir faire semblant d'être à l'aise quand elle ne l'est pas du tout, finalement, sur ce sujet. Mais elle était galvanisée là, que ce soit par l'instant ou par les yeux noisettes de sa belle dans les siens, et elle se sentait un courage qu'elle n'avait jamais eu. Elle n'y pensait pas tellement, au final, elle n'avait simplement pas envie que l'instant s'arrête là. Pas comme ça, pas maintenant. La main de la blairelle l'aida à se relever et, sans plus lâcher ses doigts, elle descendirent de la tour qui avait abrité leur moment doux et secret pour tenter de rejoindre les sous-sols. Elles croisèrent beaucoup de monde durant leur désescalade mais jamais elle ne se sentit inquiète - rapport à l'alcool coulant dans ses veines. A plusieurs reprises, elles se dissimulèrent dans l'ombre d'un escalier ou d'une armure et Alma s'amusa de ces moments pour venir picorer la nuque de Maisie de baisers légers, de baisers papillons, pour tenter la faire rire. Enfin parvenues à la salle commune, elle sentit immédiatement la chaleur du feu brûlant dans l'âtre la réchauffer et elle n'eut plus qu'une seule envie; se glisser sous sa couette pour tenter de chasser le froid. Leurs doigts toujours entremêlés, elles partirent en courant vers le dortoir et Alma avisa en silence les silhouettes endormies d'Abi et d'Ama et les supplia dans sa tête de ne pas se réveiller. Sans hésitation, Maisie retira ses habits pour se glisser dans son lit et Alma, qui avait sentit tout de son corps à son coeur se réchauffer, l'imita avant de plonger sous la couette. Frissonnant, elle se laissa attirer dans les bras de son amie et sentit déjà son corps se réchauffer, au contact de sa peau qui la faisait frissonner. Le baiser qu'elle lui déroba avait une saveur différente des autres, ceux échangés plus tôt, parce que la situation était nouvelle, et même si elle avait très envie que cette nuit prenne de nouvelles couleurs, elle ne put s'empêcher d'être soulagée de l'entendre chuchoter ces quelques mots; parce qu'elle avait envie de frissonner sous ses caresses, mais qu'elle ignorait si son elle-même sobre aurait eu cette audace, et qu'elle avait trouvé quelque chose de précieux dans les mots de Maisie. La possibilité d'un encore. « Another night, it is, then. » Elle lui rendit son baiser, comme à dire qu'il n'y avait pas de rancune et pas - trop - de déception. Parce que là, lovée contre elle, sa peau se réchauffant à la chaleur de la sienne, elle savait que Maisie ne pouvait ignorer les frissons ravageant sa peau à chaque fois qu'elle la frôlait, comme elle devait sentir tout ce que signifiaient ses baisers. « You don't know what you're missing.. » Arrogance affichée mais pas vraiment ressentie, elle savait qu'elle ne s'y laisserait pas piéger. Elle était satisfaite de savoir qu'elle ne laissait pas non plus la blairelle indifférente et qu'elle était parvenue à faire quelque chose de doux de ce crush qu'elle avait. Pas encore rassasiée d'elle, Alma déposa ses lèvres sous l'oreille de Maisie, pour embrasser cet endroit où la peau est si fine, où elle fait frissonner. La nuit avait été belle, et là, au creux de ses bras, elle se colorait de nuances encore plus éclatantes. Au milieu des ombres de son dortoir, elle sentit qu'elle ne tarderait pas à être terrassée par le sommeil, lovée contre la peau sucrée de Maisie.
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