Plus de deux semaines se sont écoulées depuis la soirée du nouvel an et depuis, Marcus n’a presque pas eu une minute à lui. Entre la reprise de la saison de quidditch et les entraînements allant avec ça, les interviews et les coups de comm sans compter ses soirées au bar avec Milo, le Flint n’a pas eu le temps pour faire d’autres choses, comme revoir Vesper par exemple. Pourtant, elle n’a pas vraiment quitté son esprit depuis le moment partagé au nouvel an, et il lui a envoyé quelques lettres pour maintenir le contact et pour qu’elle ne croit pas qu’il l’évitait (ce qu’il faisait quand même un peu). Leurs baisers repassent en boucle dans sa tête, il peut pas s’empêcher d’y penser même quand il en a pas envie mais dans sa maladresse, il ne sait pas vraiment comment la recontacter, comment lui parler et comment agir avec elle. D’ailleurs, il sait même pas ce que ça voulait dire ce moment dans le bar, il n’a pas osé poser la question ou même y penser trop longuement, vrai handicapé des sentiments qui a toujours eu du mal à faire le tri ou à accepter ce qu’il pouvait ressentir. Vesper n’échappe pas à la règle et s’il ne sait pas ce qu’il fait, ce que ça veut dire ou ce que leur réserve le futur, il sait au moins qu’il a apprécié ce moment avec elle, et que c’est tout ce qu’il est capable de lui donner pour l’instant. Il a envie de la revoir, Marcus, mais il ne sait pas comment faire, quelle excuse trouver pour la croiser - comme s’il en avait besoin et n’ose alors pas faire le premier pas jusqu’à elle, éternel indécis qui ne sait pas prendre les choses en main. Ce matin-là, Marcus est de repos : pas d’entraînement, pas d’interview, pas de Milo pour le divertir, juste lui, ses pensées et son désir de revoir la blonde. Et pour éviter de trop penser à Vesper, il décide d’ouvrir une quantité astronomique et indécente de courrier amassé au cours de cette semaine. Et alors que les lettres défilent, il se met à sourire en reconnaissant la signature de l’une de ses fans : il a trouvé son excuse pour voir Vesper.

Une vingtaine de minutes plus tard, Marcus se trouve devant le ministère de la magie et s’identifie à l’accueil après avoir demandé son chemin, lettres en mains. Il y a longtemps qu’il n’est pas venu ici et il constate que ça ne lui a pas manqué, il y a même une pointe de satisfaction à l’idée d’avoir déçu ses parents en ne suivant pas une carrière ministérielle, carrière qu’il n’aurait définitivement pas supporté. Alors qu’il tente de s’imaginer sa vie s’il avait été le fils parfait à travailler là où papa et maman le voulaient, Marcus gravit les étages jusqu’à atteindre celui de la justice magique, direction le couloir des aurors. Là-bas, il croise une femme charmante qui lui offre un sourire charmeur - sans doute l’a-t-elle reconnu, mais le serpent n’y prête pas attention. « Je cherche Vesper Millers, vous savez où j’peux la trouver ? » si la jeune femme semble déçue de voir qu’il cherche quelqu’un de spécifique, elle lui indique toutefois la salle d’entraînement, où la blonde est censée se trouver. Sans se faire prier, il suit la direction signalée par la brune et bientôt, se trouve devant une salle d’entraînement tout ce qu’il y a de plus banal, à la différnce près qu’elle est à l’intérieur. À travers une petite fenêtre, il observe un moment la blonde s’entraîner, sans arriver à la quitter des yeux et ce n’est que lorsqu’elle tourne son visage vers lui et le voit qu’il reprend contenance, secoue la tête, et passe la porte. Sitôt qu’il entre, il lâche un sifflement admiratif en lui adressant un sourire « La classe vos locaux Millers, ça déconne pas le département des aurors. » il fait un tour sur lui-même pour mieux observer la salle, plutôt spacieuse, puis s’arrête sur son ex-fiancée. « Et t’as ton bureau à toi ou pas encore ? » sourire suggestif adressé à la blonde, il hausse les épaules d’un air nonchalant et innocent avant de se rapprocher d’elle d’un pas, ignorant l’accélération de son coeur dans sa poitrine. « Hey, by the way » il préfère rester occupé, penser à autre chose, tout plutôt qu’elle et ses lèvres, elle et ses baisers, elle et lui seuls dans une pièce et c’est pourquoi il se détourne légèrement pour continuer d’observer la pièce en tentant d’apaiser son coeur torturé par leur proximité. Il voulait la revoir et passer du temps avec elle sans oser l’assumer mais maintenant qu’elle ets là, il ne sait plus quoi faire ni quoi dire, préfèrera resté dans son mensonge pour continuer de lui parler et rester près d’elle encore un peu.

« Tu ne viens pas, V ? » Tête baissée en train de renouer les lacets de ses baskets, elle releva la tête vers Andy avec un sourire, secouant légèrement la tête. « Encore quelques minutes et je rentre » lui assura t'elle dans une promesse qu'elle ne tiendrait certainement pas. Ses collègues savaient qu'elle était bien souvent la dernière à partir du bureau seulement ces derniers jours, Vesper accumulait les heures supplémentaires et ce, principalement pour rester occupée. Le renvoi de Ryker encore sur toutes les lèvres, elle avait encore du mal à digérer la nouvelle, surprise, comme eux tous face à une telle décision de l'instructeur. Plus qu'un coup de pression pour le reste des aurors en formation - qui voyaient celle-ci bien avancée - c'était un coup au moral pour elle que de voir son ami partir sans pouvoir rien faire d'autre que lui offrir son soutien mais aussi de perdre son principal partenaire au sein de leur équipe. Equilibre parfait trouvé depuis leurs débuts, c'était naturellement que l'ancien aiglon était devenu son binôme là où Alicia et Miles constituait un autre duo, suivi par Astrid et Andy pour en former un dernier alors maintenant qu'ils n'étaient plus que cinq, tout semblait perturbé. Elle, elle l'était en tout cas, et même si le groupe restait soudé, les entraînements n'étaient plus les mêmes. Raison pour laquelle la blonde avait décidé de travailler encore un peu après le départ de ses amis. Il y avait l'envie de ne pas être à la traîne, de faire toujours plus aussi pour continuer à être dans les bonnes grâces de leur chef - bien que ses méthodes ne lui plaisaient pas toujours. Il était le seul à décider, position de force qu'il ne se gênait pas de leur rappeler et si parfois, elle aurait aimé avoir le même esprit rebelle - ou courage - que Miles, la Millers ne pouvait pas se permettre de perdre son travail. Elle n'avait jamais rien envisagé d'autre qu'être auror, V, et ne pensait pas être douée pour autre chose de toute façon alors pourquoi y penser ne serait-ce qu'une seconde ? Elle tentait de se convaincre qu'elle était là parce qu'elle aimait ça, parce qu'elle en avait envie et non pas parce que ses parents avaient été aurors avant elle ; parents qui ne l'étaient pas vraiment d'ailleurs, pas d'un point de vue génétique du moins, mais ça n'était qu'un détail, n'est-ce pas ? Ils l'avaient élevé et ça devait être tout ce qui comptait à ses yeux pourtant, il y avait quand même ce dossier dans un tiroir fermé de son bureau comportant son nom et son prénom, des fiches sur elle et les Millers trouvées dans les archives du ministère mais rien de vraiment inédit pour l'instant et heureusement, parce que malgré son désir de découvrir la vérité, il y avait la peur tout de même de ce qu'elle allait dénicher. La peur de mettre sa vie sans dessus-dessous quand elle avait déjà l'impression que celle-ci lui échappait. En partie. Et ce fut l'objet même de cette pensée qui la fit sursauter tandis qu'elle venait d'enchaîner deux fois le parcours destiné à améliorer son cardio, visage de Marcus qu'elle aperçut à travers la fenêtre et qui fit naître un sourire sur les lèvres de l'apprentie. « C'est pas mal, c'est vrai » dit-elle en balayant la pièce du regard lorsqu'il entra ; décor qu'elle voyait quotidiennement depuis plus d'un an mais qui, pour un étranger au service, devait être impressionnant. Elle l'avait été aussi, la première fois. « Malheureusement non » Elle grimaça à cette remarque, comme si ça la dérangeait. « Je dois faire avec les blagues foireuses de Miles et les plantes d'Ali toute la journée » ajouta t'elle sur un ton qui ne respirait que la plaisanterie. Elle adorait ses collègues et leurs petites manies. « Si tu leur répètes, je devrais te tuer par contre » Et si elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle avançait, elle essaya de prendre l'air le plus menaçant possible, sans trop de succès. Un peu plus timide quand il la salua réellement depuis son arrivée, elle ne fut pas étonnée par le manque de contact, elle-même pas très certaine de savoir où ils en étaient tous les deux. Elle n'oubliait pas le nouvel-an et ce baiser auquel il lui suffisait de penser pour sentir les battements de son coeur s'accélérer et un sourire béat prendre place sur son doux visage. Elle n'oubliait pas les sensations qui l'avaient transportée parce que c'était tout simplement impossible ; même avec l'alcool ingurgité. Et elle se demandait si lui s'en souvenait mais n'avait pas osé lui poser la question, y compris dans les quelques lettres échangées pour garder le contact. « Qu'est-ce qui t'amènes ici ? » L'interrogation n'avait rien d'un reproche, au contraire, et elle s'empressa d'ajouter « Enfin, je suis contente de te voir, très contente même » Trop, Vesper ? Se taire, tout de suite, c'était beaucoup mieux. « Miles est déjà parti je crois, si tu le cherchais »  laissa t'elle échapper en tentant de se faire toute petite. Parce qu'il n'avait aucune raison de venir la voir elle, n'est-ce pas ? « Désolée pour la tenue et... le reste » dit-elle en se passant une main sur le front, réalisant qu'elle était trempée de sueur, et seulement vêtue d'un legging et d'un débardeur collant. Elle refit sa queue de cheval pour paraître un peu plus soignée et attrapa sa bouteille d'eau pour en boire une gorgée. Il lui fallait s'occuper les mains, la tête, tout, pour ne pas repenser encore et encore à leur dernier échange physique - ce qui n'était pas des plus aisés.

Il sait pas trop ce qu’il fout là Marcus, c’est juste une impulsion débile qui l’a poussé à venir au ministère, tout ça parce qu’il est pas assez courageux pour rendre visite à Vesper sans une raison valable. Il a du mal à mettre des mots sur ce qu’ils vivent tous les deux et sur ce qu’ils sont après tout ce qu’il s’est passé ces dernières années, mais aussi ces dernières semaines. Ils ont entamé ce « quelque chose » sans que Marcus n’ait rien prévu et encore aujourd’hui il sait pas comment ils en sont arrivés à s’embrasser au nouvel an et à rentrer ensemble chez la blonde. Il s’était rien passé de particulier, ils avaient passé une bonne partie de la nuit à juste s’embrasser et se frôler avant de retourner à leurs vies comme si de rien était – c’est du moins ce dont essayait de se persuader le Flint qui ne voulait pas reconnaître qu’il était totalement perdu au milieu de ses sentiments pour la celle qu’il avait abandonné sur l’autel. Il avait donc trouvé une excuse débile pour aller la voir sur son lieu de travail parce que ça lui donnait une raison valable et lui évitait de se retrouver devant elle sans savoir quoi dire, mais aussi parce qu’elle n’aurait peut-être pas envie de le revoir dans un contexte plus intime où il n’y aurait qu’eux et pas leurs amis. Les lettres rangées dans sa poche, il s’avance dans la pièce et la détaille pour éviter de détailler le corps de Vesper parce qu’il n’était pas sûr de pouvoir contrôler ses pensées et son corps. « Ouais ça doit être une torture tous les jours. » il rigole en entrant dans son jeu, s’imaginant sans mal ce que devait être la vie en partageant un espace de travail avec Milo et la Spinnet. A la fausse menace de l’aurore, Marcus lève les mains en l’air en guise d’innocence en retenant son sourire. « Oula, j’veux pas tremper dans ce genre d’affaires moi, j’tiens à la vie, j’dirais rien.. » mimant le mutisme pour sceller sa promesse, un silence s’installe après ça et le joueur de Quidditch sent une vague de malaise grimper en lui. Pas très à l’aise dans les interactions sociales, encore moins à l’aise quand il s’agit de Vesper et de leur relations inexplicablement étrange, il sait pas vraiment comment agir et se retrouve à se racler la gorge tout en évitant son regard et de laisser trop longtemps ses yeux traîner sur elle, conscient qu’il pourrait vriller juste pour ça, surtout quand elle souriait comme elle le faisait. Il fait mine d’être intéressé par la structure de la salle d’entraînement en repoussant les images de leurs innombrables baisers le soir du nouvel an quand elle l’apostrophe, le forçant à la regarder. Il croise son regard pour la première fois et son rythme cardiaque accélère. Sa bouche s’entrouvre pour lui répondre sans qu’aucun son n’en sorte et il sent une chaleur lui monter au visage devant la vision qu’elle lui offre : elle, son sourire, sa tenue légèrement trop moulante pour son propre bien et qui laissait place à son imagination et puis sa façon de refaire sa queue de cheval, tout en elle attirait Marcus bien trop violemment et il doit se mettre des claques mentales pour retrouver ses esprits, au moins un peu. « No, je cherchais pas Miles, enfin j’aurais pu lui proposer d’aller boire un verre mais… » en pleine journée, Marcus, sérieusement ? Sa pensée ne dure qu’une demi-seconde avant qu’il ne reprenne précipitamment « Non mais t’excuses pas t’es très belle…  je veux dire BIEN, t’es très bien et moi aussi je suis content de te voir d’ailleurs et hum… c’était quoi la question déjà ? » il perd ses moyens, parle bien trop vite et déteste ça, l’emprise que Vesper a sur lui sans même s’en rendre compte. Il se racle la gorge sans arriver à détourner les yeux d’elle et c’est le silence qui s’étire qui le pousse à se ressaisir. « On peut aller ailleurs ? Fait chaud ici non ? » il prend la porte et la lui tient le temps qu’elle la passe, tous les deux se retrouvant alors dans le couloir tandis que Marcus, amené à rester, retire sa veste de laquelle tombent deux lettres. C’est son échappatoire pour éloigner toutes ses pensées intrusives et ne plus penser au goût de ses lèvres, à son envie de l’embrasser, de l’enlacer, de la toucher. Pensées intrusives de retour, il secoue la tête et se baisse pour ramasser les lettres avant d’en sortir le reste et de les tendre à Vesper en essayant de retrouver son calme. « J’venais pour des raisons tout à fait professionnelles. » il se racle la gorge pour avoir l’air plus crédible et sérieux mais son sourire le rattrape une seconde plus tard. « Et comme t’es une super enquêtrice, j’me disais que tu pourrais m’aider » il la suit au travers de l’étage jusqu’à un espace un peu plus isolé, une sorte de bureau où il peut s’asseoir sur une chaise tout en étalant les lettres devant lui. « C’est juste que j’reçois pas mal de lettres d’une fi… enfin de quelqu’un en ce moment et avec tout ce qu’il s’est passé avec Atticus ce serait con que ça finisse mal. » foutaises, il y croit pas une seconde, c’est qu’une foutue excuse pour être près d’elle parce qu’il est pas capable de l’assumer sans avoir une raison pour ça. il ment et n'a pas honte, espère seulement qu'elle ne le grillera pas. « Bref j’me disais que tu saurais quoi faire toi » il s’enfonce dans sa chaise et la regarde, toujours perturbé par la vision de l’aurore, si belle tout en se traitant de débile pour pas réussir à l’approcher normalement. Il est con à pas vouloir assumer, Marcus, mais malgré tout, il est quand même là.

Elle ne s'attendait pas à voir apparaître Marcus aujourd'hui au ministère, ou même un autre jour, parce que ce n'était surement pas le lieu où il préférait se rendre - comme la plupart des sorciers hors employés. Vesper était donc certaine qu'il était juste passé pour trouver son meilleur ami, celui-là même sur qui elle se permit une petite remarque amusante, ajoutée à une autre concernant Alicia ; les deux aurors qu'elle avait vu se rapprocher au cours des dernières semaines mais pouvait-elle réellement dire quelque chose à ce sujet quand elle-même se surprenait trop souvent à penser au Flint, à son sourire, à ses blagues pas toujours drôles, et plus encore à ses baisers. La première fois après cette soirée, les secondes fois à Pré-au-lard le soir du nouvel an et ceux qui avaient suivi, dans le confort de son appartement et à l'abri des regards indiscrets. Mais ils ne s'étaient pas encore revus depuis, parchemins tout de même échangés et qui lui avaient fait plaisir parce qu'elle y voyait l'envie de faire mieux qu'avant, et ils semblaient tous les deux ne pas savoir comment se comporter avec l'un avec l'autre. Son regard sur elle ne lui échappa pas et pendant une seconde, elle se demanda si sa tenue n'était pas trop  pour les entraînements mais la blonde se rappela qu'Alicia et Astrid en portaient du même genre et la conclusion de cette pensée - à savoir que peut-être elle lui plaisait comme ça aussi - fit rater un battement à son coeur. Amusement certain en le voyant un peu perdu dans ses propos, elle n'imaginait pas que ce soit elle qui l'affectait autant et releva un sourcil interrogateur sur lui. « Merci, je suppose ? » Elle secoua la tête, tentant de ne pas partir vers d'autres pensées comme celle de savoir si ce lapsus était révélateur ou s'il s'était seulement et véritablement trompé. « C'est moi qui ai fait du sport et c'est toi qui a chaud ? » demanda t'elle en réalisant, cette fois, qu'il était perturbé par la jeune femme et son manque de vêtement. Ce fut ce qui la poussa à faire cette remarque d'ailleurs, déjà un peu plus détendu qu'il y a plusieurs minutes. La vérité, c'est qu'elle comprenait cette frustration qui semblait habiter le brun parce qu'elle avait la même et que c'était entièrement sa faute. N'avaient-ils pas cessé de se chercher ces dernières semaines ? De flirter jusqu'à se toucher, s'embrasser, sans avoir pourtant franchi la limite ? Elle resta plantée là à le regarder, chaleur de son corps après-effort qui se délocalisa pour attaquer son bas-ventre, refreinant toute envie déplacée de surgir maintenant. Parce que ce n'était pas le moment et sans doute pas le lieu non plus alors qu'à tout instant, quelqu'un pouvait entrer. Le garçon ouvrit finalement la porte et l'air frais arrivant du couloir eut au moins le mérite de la faire sortir de sa léthargie. Un frisson la parcourut, elle expira un soupir et attrapa sa veste posée sur le banc pour l'enfiler, buvant au passage une gorgée de sa bouteille d'eau. Son manteau à lui tombé au sol, des lettres se retrouvèrent éparpillés par terre et elle se baissa pour l'aider à les ramasser, se rendant compte au moment où leurs regards se croisèrent en même temps que leurs mains posées sur le même papier qu'il s'agissait sans doute d'une mauvaise idée. « Sorry » laissa t'elle échapper dans un murmure en se redressant, fuyant - assez lâchement - la salle, lui et son parfum familier trop attirant, pour son bureau, leur bureau ouvert à tous qu'à cette seconde précise elle détesta pour le manque d'intimité. Heureusement les autres apprentis n'étaient plus là mais elle savait que leur chef pouvait apparaître n'importe quand. Instructeur peu commode depuis peu, il valait mieux rester dans ses bonnes grâces. Elle secoua la tête en riant à ses prochaines paroles, se retournant vers lui pour dire « Pas la peine d'en faire autant Marcus, bien sûr que je vais t'aider si je le peux »  Il n'avait pas besoin de la couvrir de compliments pour ça, ils étaient... amis, après tout ? Le mot sonnait faux à son oreille, elle en grimaça même intérieurement, mais ne laissa rien paraître. « Quel genre de lettres ? » A cette question, il lui en donna une pour qu'elle la lise, ses sourcils se levant à chaque nouvelle phrase, partagée entre l'ennui et la contrariété de devoir être témoin de... ça. « Elle est... wow » Wow de surprise ou d'inquiétude, elle ne savait pas trop. « Est-ce que ça arrive souvent ? Je veux dire, ces lettres d'admiratrices là - » « Laisse tomber, ça ne me regarde pas » Il y avait des questions qui lui venaient pourtant en tête comme de savoir s'il avait déjà répondu à l'une d'entre elles, s'il avait été plus loin qu'une simple relation de joueur-fan avec une de ces filles plus attirées par sa popularité que sa personnalité. Elle trouvait ça absurde, V, mais elle connaissait aussi la réputation de Marcus... Se raclant la gorge, elle essaya de poser sur lui un regard professionnel - avec beaucoup de mal - et reprit. « Combien de temps depuis la première lettre ? Est-ce que tu as une idée de qui ça pourrait être ? Je suppose que tu vas dire que non et que sinon tu ne serais pas là mais parfois, les détails peuvent nous échapper quand on ne fait pas attention et peut-être qu'un mot ou une tournure de phrase pourrait te rappeler quelqu'un que tu connais, même pas beaucoup » Et c'était vrai dans d'autres circonstances aussi. « Tu l'as sans doute déjà rencontré. Lors d'un échange d'autographes ou de photos avec les fans... Tu n'as jamais rien remarqué de suspect dans ces moments là ? » « Désolée, ça fait beaucoup de questions... mais comme je te disais la dernière fois au café, ça peut être très sérieux » Et au fond, elle espérait qu'il se souvienne de leur rendez-vous improvisé après son match. Peut-être que cette fille y était d'ailleurs. Peut-être les avait-elle suivi et espionné. L'idée lui hérissa tous les poils des bras et elle posa une main sur celui-ci comme pour se rassurer. Elle attrapa une autre lettre dont les mots se ressemblaient finalement avant de relever les yeux sur Marcus, un peu trop calme à son avis. « Tu aurais pu demander à Miles. Lui aussi est un super enquêteur » Ses propres paroles répétées, elle lui offrit un sourire cependant, montrant ainsi qu'elle était heureuse qu'il soit venu la voir elle et pas Milo, Alicia, ou un tout autre auror. « Pourquoi moi ? » Elle avait besoin de le savoir, Vesper, besoin de l'entendre, au moins pour être certaine de ne pas se faire de films quant à eux deux.  

Elle le perturbe, Vesper, dans cette tenue, dans toutes les autres, elle le perturbe sans arrêt si bien qu’il a l’impression que son cerveau freeze complètement quand il est face à elle. C’est tout son être qui s’embrase, ses lèvres qui brûlent de retrouver les siennes, ses mains qui cherchent le contact de son corps, tout ça sans qu’il ne puisse rien faire pour le contrôler. Il a envie d’elle, bien plus qu’il le voudrait l’admettre (y compris à lui-même) et parvient difficilement à maîtriser ses pensées maintenant qu’ils sont là tous les deux l’un en face de l’autre. « Non mais c’est juste qu’il fait super chaud dans cette pièce » il tente vainement de se justifier, pas encore prêt à admettre combien il la désire malgré son attitude et ses regards qui ne trompent pas. La vérité, c’est que quelque part, Marcus a peur que tout s’arrête du jour au lendemain. Après sa trahison et ses multiples conneries, Vesper aurait tous les droits de mettre fin à ce je-ne-sais-quoi qui se passait entre eux, et c’est une idée qui fait peur au Flint qui, malgré ça, n’est toujours pas capable de mettre des mots sur ses sentiments, et encore moins de les admettre à voix haute. Tout ce qu’il sait, c’est qu’elle l’obsède, et que la tension grimpante entre eux continue de le frustrer et de le torturer. A force de se chercher et de se tourner autour depuis quelques temps, de flirter, de s’embrasser, de se regarder, il sait que la barrière est fine jusqu’à ce qu’il craque mais en éternel lâche qu’il est, il continue de fuir, de retarder l’échéance tout en ne pouvant pas se résigner à rester loin d’elle. Paradoxe à lui tout seul, Marcus se fatigue lui-même de son manque de courage, alors qu’il pourrait tout aussi bien poser sa main sur sa hanche, la plaquer contre le mur et… pensées intrusives de retour, il secoue la tête en sortant de la pièce, déterminé à garder le contrôle sur ses pensées et ses désirs mais il suffit que ses lettres tombent par terre et qu’il se penche pour les ramasser en même temps que Vesper et que leurs mains se touchent pour qu’une nouvelle bouffée de désir grimpe en lui. Il retient son souffle et lui adresse un signe de la tête en guise de « it’s ok », incapable de prononcer le moindre mot à cet instant précis, trop concentré sur la sensation de sa main sur la sienne et de son souffle sur sa joue pour arriver à former la moindre pensée cohérente. Perturbé par l’effet que la blonde avait sur lui, Marcus prend une profonde inspiration quand elle s’éloigne, tâchant de remettre de l’ordre dans ses idées. Il arrive tant bien que mal à expliquer les raisons de sa venue, retrouvant son humour légendaire et le naturel de leur conversation, mettant de côté cette tension qui continuait pourtant de flotter entre eux. « J’espérais que tu dirais ça. » affichant un petit sourire quand elle affirme être prête à l’aider, il doit reconnaître être assez soulagé qu’elle prenne le temps de s’intéresser à son affaire, quand bien même celle-ci soit loin d’être vraiment sérieuse et qu’elle ne soit qu’un prétexte pour la voir. Il glisse les lettres vers elle pour qu’elle en découvre le contenu et observe ses réactions, sans trop savoir comment interpréter ce « wow » même si une part de lui espère que ce soit de la jalousie parce qu’elle s’intéresse à lui. Ouvrant la bouche pour répondre à ses questions, elle ne lui en laisse pas l’occasion pourtant et rentre dans son rôle d’auror pour lui poser des questions plus professionnelles. Il écoute à peine, trop concentré à la regarder, ce pli entre ses sourcils prouvant son sérieux, sa façon de se tenir si droite, et les mouvements de sa bouche dont il avait envie de redécouvrir les contours. Conscient qu’elle attendait une réponse, il secoue la tête pour éloigner ses pensées intrusives et se réinstalle sur sa chaise. « Honnêtement j’sais pas qui ça peut être, ni de quand ça date, j’ouvre pas toujours toutes mes lettres donc… » il affiche une moue contrariée, ne voulant pas passer pour une fois pour le connard de service. « C’est juste que j’reçois beaucoup de lettres, et j’essaie d’en ouvrir un max mais bon j’ai pas toujours le temps, puis parfois c’est pas moi qui les ouvres, tu vois » il marque une pause, et soupire. « J’rencontre beaucoup de personnes, j’me rappelle pas de tout le monde. Et personne m’a jamais semblé bizarre. » il hausse les épaules, trop nonchalant pour la situation et baisse les yeux vers ses mains quand elle le questionne, ignorant délibérément son regard pendant quelques secondes. « J’sais pas, il est pas là, toi si. Puis t’es une super enquêtrice » il lâche dans un sourire nerveux en haussant les épaules, comme si c’était une raison tout à fait valable. Il commence à bouger sa jambe frénétiquement, cherchant le courage de donner la vraie raison de sa visite. « J’me disais que ça serait sympa. De se voir. » il finit par lâcher en fronçant les sourcils, toujours sans oser la regarder. C’est difficile pour lui d’avouer ça en étant sobre, sans pouvoir se cacher derrière l’alcool et une ambiance festive. Il se frotte la nuque et relève le regard vers elle en dissimulant son appréhension quand il avoue finalement : « J’voulais que ça soit toi. J’avais envie de te voir » et peut-être qu’ainsi, elle comprendrait que les raisons de sa venue n’étaient pas tout à fait justifiées, qu’il avait volontairement amplifié l’affaire pour avoir une excuse pour la voir. « T’sais je pense pas que ce soit si sérieux que ça finalement. C’est pas si rare que je reçoive ce genre de lettres. » conscient de son aveu, il ne lui laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit et enchaîne précipitamment : « Mais je les ouvres pas hein, c’est pas mon truc » ça n’est pas totalement vrai puisqu’il lui arrive parfois d’ouvrir quelques-unes des lettres, mais ça ne va généralement jamais plus loin que ça. Il ignore à nouveau son regard, ne sait plus trop quoi dire ou faire pour relancer la conversation, véritable handicapé social qui ne sait pas se comporter correctement avec les autres alors il se contente de regarder autour de lui, jusqu’à attraper une perche tendue par le lieu dans lequel ils se trouvent. « N’empêche, on est pas à égalité tous les deux. Toi t’as visité mon stade, mais moi j’ai pas visité où tu travailles. J’pense que tu devrais remettre les compteurs à zéro en me faisant visiter tout à l’heure. » il tente d’avoir l’air intéressé, mais ne dit pas que sa demande est formulée principalement pour continuer à passer du temps avec elle plutôt que par réel désir de visiter les locaux du ministère. Il sait pas y faire, Marcus, et plutôt qu’avouer qu’il veut d’elle, de sa compagnie, de ses sourires et de leurs conversations, il préfère user de stratagèmes et faire comme si de rien était.

Ce n'était pas que son entraînement intensif et la chaleur dans cette pièce qui rendait l'atmosphère étouffant mais bien la présence du garçon qui réussissait à la faire rougir de cette façon qu'elle détestait. Parce qu'elle était incapable de rester indifférente alors qu'il lui lançait des regards appuyés, parce que toute cette tension la ramenait indéniablement à leurs derniers moments ensemble, la proximité qu'il y avait eu et les contacts et baisers qui n'avaient fait qu'attiser son désir et lui donner envie de plus. Vesper avait eu conscience de sa propre frustration il y a quelques jours et depuis, cela ne lui sortait plus de la tête. Elle pensait à lui beaucoup trop souvent mais pas que. Elle se rappelait sans cesse de ses mains agripper ses hanches, de ses lèvres sur les siennes et de leurs langues entremêlées, des envolées de son coeur à chaque fois que leurs iris se percutaient, de la sensation agréable au creux de son estomac et ses désirs qui ne demandaient qu'à être comblés, par lui et uniquement par lui. Alors lorsque leurs doigts se touchèrent, elle ne put retenir une inspiration, essayant seulement de calmer les réactions de son coeur et de son corps. Ce n'était pas l'endroit, le moment, et Marcus n'était d'ailleurs certainement pas là pour ça. Il avait besoin de ses talents d'auror et cette idée lui plaisait particulièrement. C'était un domaine dans lequel elle était douée, plus douée qu'avec ses sentiments et émotions, et avoir les mains et l'esprit occupé à autre chose lui permettait de ne pas penser au reste, à ce qui l'animait intérieurement quand il était près d'elle - et même quand il ne l'était pas si elle était honnête. Son histoire était en plus assez inquiétante parce que des harceleurs de célébrités, il y en avait beaucoup plus qu'on ne le croyait. Et Marcus en était une, dans ce sport qu'il pratiquait professionnellement depuis plusieurs années. Un petit sourire étira ses lèvres à sa remarque concernant son courrier non-ouvert et elle secoua la tête, amusée. « Tu n'as pas à te justifier Marcus, tu fais ce que tu veux » Vesper se demandait quand même à quel point il était populaire auprès des filles... et préféra ne pas embarquer son cerveau de ce côté là, revenant à lui. « Si jamais un jour, tu ne réponds plus à mes parchemins, je saurais qu'ils se seront perdus au milieu de tes lettres de fans » dit-elle en haussant un sourcil avant de reprendre son sérieux. Si le Flint semblait prendre l'affaire à la légère, la blonde n'était définitivement pas du même avis. « Je comprends » Et en même temps elle nota sa réponse sur une feuille, parce qu'il lui faudrait ses informations pour ouvrir une enquête - du moins si son responsable estimait que les preuves étaient suffisantes, chose que l'auror appuierait du mieux possible. Peut-être prenait-elle cette histoire un peu trop à coeur mais il était venue la voir, elle, et ça comptait. Point qu'elle releva d'ailleurs, récoltant un nouveau compliment qui la fit sourire. Dans les faits, Marcus ne pouvait pas savoir si elle était bonne dans son travail ou non mais c'était tout de même agréable à entendre. « C'est sympa, c'est vrai » affirma t'elle en soutenant son regard, palpitant qui rata un battement à sa prochaine confession, le ton direct employé qui alarma son coeur, suffisamment pour qu'elle reste bloquée plusieurs secondes, ses iris accrochées aux siennes comme pour tenter d'y lire sa sincérité. Mais elle savait qu'il l'était, V, parce que le brun pouvait plaisanter autant qu'il le voulait, il ne mentait pas. « T'aurais pu venir directement chez moi » Et réalisant ce qu'elle venait de dire, elle se reprit en bégayant, certaine d'avoir les joues rougies. « J'veux dire, après mon service, enfin - » Bref. « Peut-être que ce n'est pas sérieux comme tu dis mais je préfère m'en assurer moi-même » Et elle l'était, sérieuse, elle sur ce coup. « Si ce n'est qu'une fan inoffensive légèrement trop dévouée, tu m'autorises à lui faire un peu peur ? » Dans ce cas là, sa carte d'auror ne lui servait à rien mais la demoiselle en question n'en saurait rien. Et Vesper serait on ne peut plus ravie de l'éloigner de son... de Marcus. D'autres mots écrits, elle sortit une pochette pour y glisser les morceaux de parchemin tandis que le sang-pur analysait le bureau pour en faire une remarque. Elle eut un sourire en coin, lueur malicieuse dans le regard en disant : « Parce que tu veux vraiment visiter le ministère ? Tous les étages ? » Il trouverait ça vite ennuyant finalement et même si elle n'était pas contre l'idée de rester des heures avec lui, elle préférait faire autre chose de ce temps précieux. Réfléchissant pourtant à sa proposition pendant quelques secondes, elle reprit : « Ok » Elle était ok pour tout ce qu'il voulait s'il lui demandait - pas qu'elle le dirait de cette façon. « Ok mais uniquement le département de la justice magique, c'est le seul que je connais » dit-elle en haussant les épaules. « Mais avant, ça ne te dérange pas qu'on passe dans les vestiaires ? Je dois me changer » Et se doucher aussi mais elle n'était pas certaine qu'il veuille attendre si longtemps alors elle ne le précisa pas. Quelques questions supplémentaires plus tard, elle se leva et l'invita à la suivre, lui présentant les personnes rencontrées sur le chemin jusqu'aux vestiaires et les différentes pièces. « Tu vois, il n'y a rien d'extraordinaire. Juste beaucoup de bureaux pour beaucoup de paperasses... » expliqua t'elle en entrant dans le dernier couloir, celui qu'ils avaient déjà traversés avant. « Enfin, à part la salle d'entraînements mais tu l'as déjà vu tout à l'heure » Cette même salle où elle entra, rejoignant les vestiaires en fermant la porte derrière lui. Porte contre laquelle Vesper resta le dos collé, le coeur battant soudain un peu plus vite. Ils étaient seuls, complètement seuls, et elle profita de cette occasion pour l'attirer audacieusement à elle par le bras, poser les deux mains sur ses joues et l'embrasser. Sans avertissement, sans même réellement savoir s'il le voulait et prête à ce qu'il la repousse peut-être. Leurs lèvres séparés, elle sentit cette même audace la quitter et le relâcha. « Sorry... but not really actually, I wanted to do that since the moment you showed up » Et c'était entièrement la faute du garçon, la faute à tous ces moments passés ensemble y compris le nouvel an où ils avaient faits plus que s'embrasser innocemment - sans pour autant franchir toutes les étapes. Attrapant ses affaires dans son casier, elle se tourna à nouveau vers lui, un « Promis, j'me dépêche » au bout des lèvres, prête à glisser sous la douche pour le retrouver rapidement ensuite.  

Il y a Vesper, son sourire, son souffle, ses gestes, et Marcus oublie presque instantanément la raison de sa venue ici, ce prétexte débile trouvé pour pouvoir la voir et passer du temps avec elle parce qu'il n'a pas su l'inviter proprement à passer du temps avec lui – comme si elle aurait pu vouloir de ça. Il y a ces taquineries, ces échanges électriques teintés de douceur et Marcus sent son cœur faire des siennes dans sa poitrine, sentiment aussi surprenant qu'agréable qu'il a du mal à comprendre et qu'il tente au mieux de refouler pour ne pas se laisser submerger par celui-ci. Il y a le sérieux de Vesper face à cette enquête, et Marcus qui ne peut détacher son regard d'elle, impressionné par son sérieux et sa dévotion malgré le manque de sérieux de cette histoire qui n'a toujours été qu'un prétexte pour la voir. « Nah t'inquiètes pas, tes lettres seront toujours prio sur les autres. » lâche-t-il d'un ton nonchalant en levant une épaule, comme si ça ne voulait rien dire, alors que c'est tout le contraire, ce qu'il ne tarde pas à avouer – d'une certaine manière – en affirmant avoir voulu la voir, un aveu difficile à formuler qui rend sa gorge sèche et ses mains moites tandis que la réflexion de Vesper lui arrache une bouffée de chaleur dans le ventre. Ses lèvres se retroussent en un sourire devant cette invitation et il continue d'ignorer son cœur qui bat trop fort dans sa poitrine, son cœur qui bat encore plus fort pour se faire entendre et qui menace de sortir de sa poitrine. « C'est une invitation, alors ? » lâche-t-il d'un sourire goguenard en approchant son visage du sien, tandis que ses yeux glissent sur ses lèvres. Quand il réalise leur soudaine proximité, il s'éloigne subitement, croise ses bras sur son torse et se racle la gorge, avant de sourire à nouveau en imaginant Vesper en train de faire peur à ses fans. « Seulement si je peux voir ça. » toujours partant pour ce genre de bêtises, il refoule le sentiment que lui procure l'attention de la blonde, et sa jalousie ainsi que son envie de faire peur aux filles qui pourraient l'approcher pour mieux se concentrer sur cette demande idiote de visiter le ministère. Il s'en fout complètement, Marcus, ça l'intéresse pas du tout, il ne s'agit que d'un nouveau prétexte pour passer du temps avec la blonde quand il n'arrive pas à l'assumer à voix haute pour lui proposer d'aller boire un verre. « Bon peut-être pas touuuus les étages non plus. » il rigole en la voyant réfléchir et finit par hocher la tête devant sa proposition. « Ça me va, j'pourrais voir où vous travaillez » si Marcus s'épanouit profondément dans son métier et qu'il ne s'imagine pas un jour avoir une carrière dans un domaine autre que le Quidditch, il ne peut pas s'empêcher d'éprouver une certaine forme de jalousie, parfois, en sachant Milo, Vesper – et même Spinnet – ensemble, avec leurs propres délires et conneries quand lui est si loin, et même s'il ne l'avoue pas, peut-être qu'une part de lui a envie de découvrir un peu plus ce qui les lie tant tous les trois. Bouche soudain sèche quand elle mentionne les vestiaires et son désir de se changer, Marcus acquiesce et lâche un « Pas de soucis » nonchalant, mais ne peut pas s'empêcher de la regarder de haut en bas une fois de plus en commençant déjà à regretter cette tenue qui la rend quand même sacrément belle. Il secoue la tête pour éloigner ses pensées et s'éloigne avec elle, découvrant le département et écoutant ses explications d'une oreille distraite, incapable finalement de détacher trop longtemps son regard d'elle. Il agrémente la visite de quelques réflexions toute faites pour ne pas avoir l'air de ne pas s'intéresser, et trouve finalement un certain réconfort à l'idée de se retrouver à nouveau seul avec elle. « C'est quand même cool, vous avez l'air bien ici. » ils passent devant la salle d'entraînement dans laquelle il entre à la suite de la blonde, et un sourire étire ses lèvres. « Ma pièce préférée. » il lève un sourcil suggestif en direction de l'aurore qu'il suit jusqu'aux vestiaires et il lui jette un regard curieux quand elle s'adosse à la porte, alors qu'un nouveau sourire vient éclairer son visage. « Alors il s- » mais il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle l'attire à lui et pose ses mains sur ses joues. Il reste interdit un instant, planté là comme un idiot quand elle pose ses lèvres contre les siennes et son cœur faire des loopings dans sa poitrine, plus encore quand elle admet avoir eu envie de l'embrasser depuis qu'il est arrivé. Il ne dit rien, lèvres scellées par l'étourdissement, oreilles encore sifflantes et joues chauffées par cette proximité inattendue quand elle part en direction des douches. Il reste planté là encore, quelques secondes, minutes peut-être, l'esprit tournant à plein régime en repensant à ce baiser trop bref. Il a envie et besoin de plus Marcus, il veut plus d'elle, il la veut même toute entière et il est incapable de s'arrêter là, alors qu'ils sont seuls et qu'il entend l'eau couler derrière la porte. Toute pensée cohérente disparue, sa poitrine se soulève rapidement et c'est sans vraiment avoir conscience de ses actes qu'il actionne la poignée pour la retrouver de l'autre côté. Il s'approche, se fichant totalement de retrouver ses habits trempés et une fois a proximité d'elle, face à elle, son cœur se met à battre bien trop vite dans sa poitrine. Il ouvre la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, incapable de faire autre chose que la regarder tandis que sa réflexion menace de sortir à tout instant. C'est dur pour lui de l'avouer, d'admettre combien il a envie d'elle et de ses baisers, de son regard posé sur lui, de ses mains sur sa peau, de son attention toute accordée. C'est dur et pendant un long trop moment, il garde son regard ancré au sien en cherchant ses mots, le courage de les dire. Finalement, Marcus lève une main pour la poser sur la joue de Vesper, l'autre sur sa hanche pour mieux rapprocher son cœur du sien. « You drive me fucking insane Millers. » et il ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il écrase ses lèvres contre les siennes avec désir et passion. Il l'entraîne dans un ballet enfiévré alors que leurs langues se rencontrent et qu'une vague de chaleur et de désir le traverse et vient se loger dans son bassin. Sa main posée sur sa joue glisse dans son dos pour finalement épouser le creux de ses reins tandis qu'il perd peu à peu son souffle dans cet échange. Lorsqu'il met fin au baiser, son cœur bat trop vite et tous ses sens sont ébullition. Il veut plus, Marcus, plus d'elle, plus d'eux, et alors qu'il relève son pousse jusqu'à son menton, il tente de lui faire comprendre en plantant son regard dans le sien. « I want you, Vesper. » ces mots qu'il n'a encore jamais osé vraiment prononcer, il les reconnaît enfin d'une voix rendue rauque par le désir alors qu'il se colle à elle, sans se soucier d'être trempé par l'eau de la douche. « I really want you right now, all of you. » il dépose un baiser sur sa clavicule et la relâche finalement pour prendre sa baguette et verrouiller la porte d'un informulé, sans jamais la lâcher du regard. Il lui laisse une porte de sortie, le choix de refuser et de lui demander de rouvrir la porte, de s'en aller pour la laisser seule mais à mesure qu'il se rapproche d'elle pour la retrouver, il réalise combien il espère qu'elle ne le rejettera pas. Échappatoire offerte, il revient vers elle avec empressement et attrape son visage en coupe, la poussant à reculer contre la paroi de la douche tout en appuyant dans ce nouveau baiser tout son désir pour elle, et combien elle le rend dingue. Sa main glisse le long de sa cuisse d'une caresse subtile, effleure les courbes de son corps du bout des doigts, peut-être encore trop incertain pour aller plus loin, pointe d'inquiétude toujours présente en lui à l'idée qu'elle décide de tout arrêter d'un seul coup, même si le goût de ses baisers enfiévrés laisse pourtant penser le contraire et que lui n'est pas déterminé à rompre cette proximité entre eux mais bien à découvrir le goût de chaque parcelle de sa peau.

« Peut-être bien » répondit-elle en haussant les épaules à sa remarque, invitation chez elle qui pouvait en être une s'il le voulait, étrangement elle n'était pas contre l'idée. Il l'avait raccompagné parfois, elle avait même hésité à le faire entrer et à l'heure actuelle, elle était la seule des deux à connaitre l'intérieur de l'appartement de l'autre. Ca ne voulait rien dire, bien sûr, du moins c'était ce qu'elle se forçait à croire, relation entre les deux que Vesper ne comprenait pas toujours et plus précisément encore, qu'elle ne cherchait pas à comprendre pour une fois. Elle était pourtant de ces filles qui aimaient que les choses soient claires d'habitude parce qu'elle était la reine des naïves dans ce domaine et qu'elle s'était faite avoir plus d'une fois mais avec Marcus, c'était différent. Leur passé aurait du l'inciter à se méfier davantage seulement elle n'y parvenait pas, V, et elle n'avait aucune idée du pourquoi du comment. Il n'y avait pas d'explication rationnelle et elle perdait tout bon sens quand il était là, plus encore quand il la regardait de cette façon qui lui laissait suggérait qu'il la trouvait belle et qu'elle lui plaisait. Elle relâcha un soupir à cette dernière pensée, sans même réaliser qu'elle le retenait et laissa échapper un rire en secouant la tête. « Evidemment que tu voudras voir ça » Même si elle préférait vraiment ne pas avoir à en arriver là, la blonde n'hésiterait pas. Elle en faisait sans doute trop et prenait aussi trop à coeur cette histoire mais il s'agissait de Marcus et intérieurement, elle bouillonnait de savoir qu'une idiote pensait pouvoir l'attirer à elle de cette manière des plus déplorables.

tw ; rapprochements physiques
La proposition de faire une visite des lieux lancée, elle commença son tour par les bureaux où ils étaient et fit presque le tour de l'étage avant de suggérer un arrêt par les vestiaires pour se changer ; finalement, il avait vu l'essentiel du département de la justice magique déjà, une bonne moitié du personnel absente parce que sur le terrain. Elle répondit avec entrain à ses questions, lui offrit des sourires de le voir si intéressé quand elle était certaine qu'il détestait les lieux pour des raisons très personnelles puisque le voir impliquer dans cette visite suggérait qu'il s'intéressait aussi à elle, à ce qu'elle faisait et à l'endroit où elle passait toutes ses journées. « C'est la pièce préférée de beaucoup d'aurors... mais sans doute pas pour les mêmes raisons que toi » finit-elle en lui donnant un coup dans l'épaule en voyant son regard suggestif, tout de même amusé par ses antiques. Elle allait rajouter un goujat bien mérité mais ravala son insulte quand la seule pensée qui lui traversa l'esprit fut de l'embrasser maintenant qu'ils étaient seuls. Cela aurait été hypocrite de le dire et - elle empêcha son cerveau de tourner un instant, le temps de l'attraper par le bras et l'attirer à elle, de poser enfin à nouveau ses lèvres sur les siennes. Ca faisait longtemps, trop longtemps même si le dernier datait du nouvel an. Ravie de son petit effet et même d'avoir réussi à le laisser sans mot, elle laissa échapper un rire en le relâchant, lui promettant d'être rapide sous la douche pour le retrouver après. Débarrassée de son legging et de ses basket, ce fut dans cette petite tenue ne comportant qu'une culotte et sa brassière de sport qu'elle se retourna en entendant la porte de la douche s'ouvrir, l'eau presque chaude n'attendant qu'elle. « Qu'est-ce que tu - » Il s'était déjà rapproché, ce même regard brûlant s'accrochant au sien et elle se sentit défaillir, Vesper, comme il savait si bien le faire. Son coeur rata un battement, puis deux ou cinq elle n'en savait rien, et le holy shit resta coincé dans sa gorge quand Marcus reprit enfin la parole, avec ses mots qui élevèrent son degré de désir déjà présent en un instant. Elle accueillit son baiser sauvage et passionné avec la même envie, ses mains s'agrippèrent à son t-shirt avec force pour le rapprocher d'elle ou peut-être pour ne pas tomber sous l'ivresse de ses gestes, de cette main dans son dos qu'elle avait envie de sentir partout sur son corps, de cette langue jouant malicieusement avec la sienne qui lui faisait déjà perdre la tête. Il était doué... ou elle était déjà conquise, peut-être même les deux finalement. Quand il se détacha pour leur laisser le loisir de reprendre leur souffle, la déception l'emporta sur la logique, auror qui n'avait pas envie d'arrêter qu'importe qu'ils soient actuellement sur son lieu de travail, que c'était probablement interdit bien qu'ils ne devaient pas être les premiers ; elle ne pensa à rien de tout ça mais plutôt à retrouver ses lèvres et se perdre en lui. V se demanda ce qu'il attendait, s'il allait partir ou s'il hésitait à rester mais il prononça les trois mots qui allumèrent un brasier dans le bas de son ventre et un instant, elle en eut le souffle coupé. Ils se tournaient autour depuis des semaines oui, ils flirtaient beaucoup, s'amusaient aussi, s'embrassaient et si elle avait deviné son désir pour elle - totalement réciproque - il n'avait pas été aussi clair qu'aujourd'hui. Il les répéta même, comme s'il n'était pas sûr qu'elle ait entendu, mais c'était le cas et elle avait juste besoin d'une seconde pour retrouver la parole et le sens des mots, ce qu'elle fit au moment où il se sépara d'elle et que la sensation désagréable de son absence la percuta. Son regard la fixait toujours et elle articula clairement le  « I want you too » plus sincère que jamais avant de passer les bras autour de son cou et l'embrasser avec avidité et ardeur, les flammes du désir se propageant en elle sans qu'elle ne puisse contrôler, sans qu'elle ne veuille contrôler, juste guider par ses envies. « Of course I want you too » répéta t'elle sur le ton de l'évidence, qui pouvait-elle berner de toute façon ? Surement pas elle quand tout son corps réagissait à sa proximité et son contact, encore moins lorsqu'il la poussa légèrement contre la paroi de la douche pour l'embrasser à nouveau, incapable de rire du fait qu'il était là, sous l'eau avec elle tout habillé quand elle ne l'était qu'à moitié, parce que la ferveur de son baiser éclipsait absolument tout le reste. Ils étaient trempés mais elle s'en fichait, continuant à explorer sa bouche dans une danse endiablée et pour remédier un peu à ça - uniquement pour ça évidemment - Vesper lui retira même sa veste qu'elle balança agilement en dehors de la douche avant de revenir poser ses mains sur son torse, en y sentant désormais les différentes formes musclées qu'elle savait présente mais qui ne lui avait jamais fait autant d'effet qu'aujourd'hui. L'une de ses mains se défila sous le t-shirt dans son dos et en réalisant ses gestes incertains, presque timides sur elle, la blonde sépara leurs lippes le souffle court et releva les yeux brillants de ce sentiment particulier sur lui pour dire : « Touch me » Et pour qu'il ose encore plus, elle ajouta en se mordant légèrement la lèvre inférieure : « Please, I need to feel you » De le sentir partout sur elle comme il semblait déjà partout en elle - ou presque - et surtout là où elle refusait d'y penser pour l'instant. L'une de ses mains posée sur le visage du brun, elle descendit ses baisers humides sur sa mâchoire, son cou puis sa clavicule avant de prendre à nouveau possession de ses lèvres et perdre ses mains dans ses boucles tout en avançant consciemment son bassin vers le sien parce qu'elle ne voulait rien d'autre que ça V, lui, lui et encore lui.  

Il pensait pas qu'ils en arriveraient là, Marcus. Lui qui voulait seulement passer du temps avec Vesper — sans oser se l'admettre — se retrouve à la désirer plus qu'il ne l'a jamais fait. C'est dur pour lui de reconnaître combien il la veut et combien il a besoin d'elle, combien il rêve de découvrir sa peau et de la marquer par ses baisers. C'est encore plus dur de lui avouer à elle, l’objet de ses désirs, il en est incapable et ne peut que le lui faire comprendre à travers son regard dans un premier temps. Ses yeux, ils brûlent de désir, il réclament l'interdit et quand elle ose enfin l'embrasser, c'est tout son corps qui s'embrase. Le frisson de l'incertitude le parcourt, et un mélange de désir et d'appréhension le gagne. Ça le fige sur place, ça l'empêche d'agir dans un premier temps parce qu'il réalise combien tout ce qu'il a espéré et désiré ces derniers mois, il peut enfin l'obtenir, et il a du mal à imaginer que le désir est partagé, qu’elle pense à lui de la façon dont il pense à elle et plus encore. Ils se sont déjà embrassés pourtant, quand ils étaient encore fiancés, lors de fêtes avec Milo et Alicia, ou encore plus récemment lors du nouvel an, mais aucun de ces baisers ne lui a laissé une telle fièvre. Aucun de ces baisers ne l’a laissé si fébrile ou laissé une telle chaleur de ses joues jusque dans son bas-ventre. Ses gestes sont presque mécaniques, automatiques quand il la rejoint dans les vestiaires, et son coeur bat si fort dans sa poitrine qu’il peut l’entendre résonner dans ses tempes, il bat si fort qu’il oublie tout le reste, l’eau qui coule, l’endroit où il est, il ne reste que Vesper et son regard qu’il accroche au sien, Vesper et sa tenue plus que légère, Vesper qu’il peut pas s’empêcher de détailler de haut en bas, Vesper qui le rend taré et qui fait naître un désir brûlant en elle, Vesper qui l’obsède et qu’il ne peut pas s’empêcher d’aller embrasser avec empressement pour mettre fin à son supplice. Il y a quelque chose d’aussi sauvage que passionné, c’est un baiser qui appelle à plus et pour la première fois depuis très longtemps, Marcus porte son courage à deux et assume ce qu’il veut : elle. Ses mains glissent le long de ses bras pour se nicher au creux de ses reins alors qu’il se perd dans ce baiser et plonge davantage dans l’ivresse qu’elle fait naître en lui. Il lui répète combien il la désire et une part de lui continue d’avoir peur que ça ne soit pas réciproque ou qu’elle le repousse, mais elle ne fait rien. Au contraire, elle lui retourne la réflexion, et elle coupe le souffle à Marcus. Ça l’étonne, ça le brûle, ça l’obsède d’entendre qu’elle le désire autant que lui, et ses bras se referment naturellement autour d’elle quand elle l’attire à lui pour l’embrasser à nouveau, le sorcier qui prolonge et approfondit le baiser. Chaque nouveau contact est chargé d’électricité, faisant naître en Marcus un tourbillon d’émotions qu’il ne peut pas tout à fait comprendre, mais auquel il se laisse volontiers emporter si ça lui permet de se perdre en elle. Vesper le débarrasse de sa veste, et Marcus sent une nouvelle énergie le gagner quand elle pose les mains sur son torse. Soudain, tout son corps semble être devenu une zone sensible et son souffle s’accélère en sentant ses mains sur lui, mais ses propres gestes sont encore brouillons, hésitants. Une part de lui hésite, non pas parce qu’il ne la désire pas, mais parce qu’il la désire trop et qu’il craint de ne pas faire les choses bien.
(suite en hide)

Une fois lavés, il finit par se pencher pour fermer l’eau et attraper une serviette qu’il vient nouer autour du corps de la blonde. « Je te préfère sans mais bon… » soupir dramatique alors qu’il noue la serviette autour d’elle, il en profite pour capturer ses lèvres d’un baiser avant de s’éloigner pour enrouler à son tour une serviette autour de son bassin. « Les yeux en haut Millers. » sourire en coin et sourcils relevés en sa direction, il se racle la gorge en se rapprochant d’elle. « Tu, hum, tu veux venir chez moi ? Ce soir j’veux dire, ou demain je sais pas. » le sorcier qui veut déjà réitérer l’expérience, l’avoir pour lui tout seul et redécouvrir les courbes de son corps avec ses mains, ses lèvres et bien plus encore. mais il veut aussi plus d’elle, de sa présence et de leurs discussions bien qu’il ne l’admette pas et quand il prend conscience que son cœur cogne fort dans sa poitrine, il s’éloigne un peu, en réalisant toutes les émotions bien différentes qu’elle peut provoquer en lui et qui le déstabilisent tant.

tw ; rapprochements physiques, nudité (implicite)
Perdue dans un océan de désir et de plaisir, il y avait le prénom du sportif sur ses lèvres et le sien murmuré en retour au moment de l'extase et rien, à part lui, eux, n'avait plus d'importance à cet instant. Leurs envies avaient pris le dessus sur la raison, sur ce qu'elle avait consciemment ou pas repoussé parce que craquer pour son ex - en quelque sorte - n'était pas l'idée la plus lumineuse qui soit mais presque inévitable dans leur cas. Vesper n'arrivait plus à voir au-delà du moment où elle l'avait revu parce qu'à partir de ce moment là, elle n'avait pensé qu'à lui, à combien elle lui en voulait d'abord puis à quel point ils avaient gâché ce qu'il y avait entre eux jusqu'à réussir à passer outre sa rancoeur et entamer ce jeu de séduction avec lui. Celui-là même qu'ils étaient en train de pousser plus loin quand finalement, la blonde n'y voyait plus un défi mais juste le besoin essentiel d'être et se sentir sienne pendant un moment. Et elle ne savait pas si ça durerait ou si c'était seulement éphémère, n'avait pas non plus envie de se poser ce genre de question maintenant, plutôt axée sur les sensations que lui procuraient Marcus depuis leur entrée dans les vestiaires puis dans la douche, de tout son corps réagissant au sien, aux baisers sur sa peau et aux caresses multiples réveillant chaque fois son épiderme. C'était incroyable et renversant, assez pour qu'elle en oublie tout le reste, assez pour qu'elle perde totalement le contrôle d'elle-même et que son cerveau se déconnecte. Leurs lèvres elles, n'avaient aucun mal à se trouver et V s'y accrocha même avec intensité, comme pour sceller le moment qu'ils venaient de passer ensemble et concrétiser, comme pour le prolonger aussi même s'il ne s'agissait que de quelques secondes. La respiration encore saccadée, elle ne put s'empêcher de rire à la plaisanterie du brun, incapable de faire comme si ça ne l'amusait pas, barrières toutes abaissées depuis de longues minutes. « Ah oui, tu veux me montrer ? » répondit-elle en se mordant la lèvre inférieure, jouant évidemment avec lui par ce geste tandis que son regard lui, ne quitta pas le sorcier, l'eau chaude au-dessus de leurs têtes pour une énième minute à profiter de la présence et la chaleur de l'autre. Sous ses iris observatrices elle tenta de ne pas flancher, la Millers, corps qu'il connaissait entièrement désormais et elle qui rougit certainement quand il replaça une mèche derrière son oreille. Lui tournant le dos seulement pour attraper le gel douche et l'appliquer sur ses bras en premier, elle le laissa entourer une serviette autour d'elle une fois terminé, souriant à sa remarque. « Je ne suis pas sûre que sortir nue dans les couloirs du ministère soit un bon plan pour garder mon job » et en réalisant ce qu'elle venait de dire à voix haute, elle s'exclama : « I can't believe we did it in here ! » d'un ton des plus dramatiques, parce qu'évidemment elle n'avait jamais imaginé que cela arrive. « Je crois qu'on peut dire que t'as une mauvaise influence sur moi » plaisanta t'elle en secouant la tête avant de se sécher grâce à la serviette et se rhabiller doucement. Non sans l'admirer à la dérobée et se faire prendre en flagrant délit, ouvrant la bouche pour se défendre mais être prise au dépourvu par sa prochaine requête hésitante. Elle resta là à le regarder pendant un instant, et se racla la gorge à son tour avant de reprendre. « Ok, oui, j'veux dire pourquoi pas » Et V se sentait ridicule de se montrer si troublée mais comment ne pas l'être ? Elle avait déjà été chez le Flint, dans des circonstances totalement différentes, mais ne pouvait nier que la proposition faisait aller son coeur à une allure tout à fait anormale malgré les efforts précédents. « Ce soir » ajouta t'elle comme point de repère, point de rendez-vous aussi. Finissant d'éponger ses cheveux et les brosser pour avoir l'air à peu près présentable, un coup de baguette magique effaça leur passage dans les vestiaires et douches et ensemble, sans réellement trop se parler parce que certainement chacun dans leurs pensées - et elle en avait beaucoup pour ne pas dire que ça fourmillait là-haut dans son crâne - ils quittèrent la pièce puis le département des aurors, V trouvant une excuse pour ne pas sortir en même temps que lui du ministère avec l'assurance de le retrouver plus tard, même si elle ne savait pas encore ce que ça signifiait pour eux si toutefois ça signifiait un petit quelque chose ou non.