« J’ai une ronde à faire, je dois te laisser, mais on déjeune ensemble demain ? On a qu’à dire qu’on se retrouve devant la Grande Salle ? » après avoir reçu la confirmation de sa sœur, Ethel entoure son corps de ses bras pour l’entraîner dans une brève étreinte et l’embrasser sur la joue avant de la laisser partir. « Bonne nuit » elle lui adresse un signe de la main et se retourne pour gravir les étages et récupérer son insigne et une cape plus chaude dans son dortoir pour mieux commencer sa ronde de nuit. Haute responsabilité prise avec le plus grand sérieux, Ethel arrive même en avance - comme souvent - et doit attendre quelques minutes avant que les deux préfets de garde avant elle ne la rejoignent. Elle échange quelques banalités avec eux, évoque les éventuels soucis rencontrés et les zones à surveiller plus attentivement ce soir puis une fois déchargés de leurs responsabilités, Ethel prend le relais après avoir été informée sur les collègues qu’elle pourrait rencontrer au cours de sa ronde. Missionnée pour surveiller le rez-de-chaussée et le premier étage, elle passe la première heure à tourner en rond sans réel but ni incident. Le calme régnant dans les couloirs froids de l’école et la magie de l’hiver se montrant sage pour une fois, Ethel était alors seule avec ses pensées. Minuit et demi passé, le couvre feu des huitième approchait quand Ethel croisa un membre de sa maison qu’elle ne put s’empêcher d’interpeller. « Burgess ! Tu feras attention, l’heure du couvre-feu approche. » alors que le dénommé se retourne pour l’observer, Ethel croise les bras sur sa poitrine pour mieux le toiser et tâcher de montrer une attitude inflexible. « Et tu vas faire quoi Ponds, me mettre en retenue ? Ou pire ? Ouuuh, j'ai trop peur.. » il s’approche d’elle, fier et arrogant et l’aiglonne ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel, pas impressionnée par l’attitude faussement confiante qu’il prétend avoir. « Try me » le défie-t-elle du regard avant de lever les yeux au ciel une nouvelle fois et de hausser les épaules. « Tu as quelques minutes, j’espère que tu ne seras pas là quand je repasserai. » devant elle, Leo esquisse une moue faussement outragée et lève la main jusqu’à son cœur. « Et moi qui me réjouissais de me retrouver en tête à tête avec toi » ethel secoue la tête et lève la main comme pour balayer sa remarque avant de partir dans la direction opposée de Leo, vers le rez-de-chaussée tandis que lui remontait les étages. Elle continue sa ronde quand elle entend un froissement, un bruit subtil qu’elle aurait presque pu croire avoir imaginé si elle ne l'avait pas entendu une nouvelle fois. Sourcils soudain froncés, elle cherche l’origine du bruit pendant quelques instants en s’imaginant déjà devoir enlever des points à un pauvre deuxième année qui aurait voulu se promener dans les couloirs à la nuit tombée quand elle le voit, ce papillon. D’abord tentée de l’ignorer pour continuer sa garde, force est d’admettre que quelque chose en lui l’attire et qu’elle ne peut pas passer son chemin - et s’il était blessé ? et si quelqu’un était blessé et qu’il tentait de le lui dire? - Un millier de scénarios fourmillant dans sa tête, Ethel regarde autour d’elle, regarde le papillon volant sur place et décide de séparer la distance entre eux pour le rejoindre, mais il ne tient pas en place et bientôt, elle se retrouve à le suivre dans les couloirs du château puis à l’extérieur devant les portes. Elle avance avec précaution et discrétion, tente d’effacer la culpabilité d’avoir déserté son poste pour suivre l’insecte qu’elle tente de ne pas lâcher du regard tandis qu’il la conduit vers la cabane d’hagrid. Froncement de sourcils quand elle arrive à celle-ci, elle voit le lépidoptère rejoindre une horde d’autres insectes de son espèce, tous formant alors un nuage de papillons volant sur place les uns avec les autres. « Mais qu’est-ce que… » elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’elle entend un bruit derrière elle qui la fige sur place. Elle se prépare déjà à affronter le regard sévère du professeur Fliwtick de McGonagall mais quand elle se retourne, prudemment, elle n’a pas à faire à l’un de ses professeurs mais bien à « Damian ? » sans lumière pour les éclairer - ethel ayant jugé plus prudent de ne pas lancer de sortilège pour éviter de se faire repérer - elle n’est pas sûre qu’il s’agisse bien de son collègue préfet de Gryffondor. « Je n’ai pas déserté mon poste, c’est juste… Il y avait ce papillon, c’était étrange et je… » elle est consciente que son explication est bancale, mais elle n’a rien de plus à dire pour s’expliquer, d’autant plus que la situation est déjà bien assez bizarre pour elle-même. Alors elle resserre les pans de sa cape autour d’elle pour dissimuler un frisson et se tait, peu désireuse de s’enfoncer encore plus au cas où on lui reproche son manque de sérieux dans son rôle mais derrière elle, elle continue d’entendre le froissement des ailes des papillons qui dansent les uns avec les autres, un mystère qui continue de la perturber et qu’elle aimerait tant dénouer.
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≈ she was not fragile like a flower; she was fragile like a bomb
Damian Selwyn
veritaserum
parchemins : 763
sablier : 4
- convictions : not convinced anymore
- clubs et assos : Soutien scolaire, lecture & AHMA
Damian s'agaçait lui-même à traîner dans tous les couloirs du château sa morosité dont il ne parvenait pas à se détacher. Les jours étaient passés et les insomnies avaient lâche du lest, lui accordant plus de quelques heures de sommeil par semaine, sans même qu'il ait eu à demander remèdes à Mme Pomfresh. Il se portait de plus en plus volontaire pour les rondes de préfets, conscient que s'il risquait de tomber à nouveau sur Mulciber et sa bande, il évitait au moins quelques regards dans la salle commune. Certains avaient semble-t-il lâché l'affaire et les chuchotements sur son passage étaient moins habituels que les semaines précédentes; ils étaient cependant toujours là et parfois, il entrait dans une salle d'étude pour se confronter à un silence pesant, signe qu'on parlait de lui quelques secondes auparavant. La baguette tendue devant lui, il marchait dans les couloirs vides de Poudlard, savourant le silence de la nuit et s'arrêtant parfois pour observer la lune briller dans le ciel au-dessus du château. Qu'allait-il bien pouvoir faire? Où rentrerait-il lors des prochaines vacances? Comment se nourrirait-il ? Où pourrait-il bien dégoter un peu d'argent ? C'était les mêmes questions qui se pressaient sous son crâne, en boucle et en général, elles ne s'arrêtaient que lorsque ses pensées se tournaient irrémédiablement vers "son père". Il en avait encore des frissons. Il faisait tourner sa baguette entre ses doigts, projetant sur les murs alentours des ombres gigantesques lorsqu'il le vit passer, à la limite de son regard. Voletant dans un ballet plein de grâce, il eut du mal, dans un premier temps à être sûr de ce qu'il voyait, mais oui, c'était bien un papillon. Ses ailes craquelées de rayons rouges et violets battaient furieusement et le poussèrent à venir fouiner autour de sa tête avant de s'éloigner, Damian se demanda un instant quoi faire. S'il faisait un pas en avant, le papillon avançait, mais il l'attendait s'il s'arrêtait. Il semblait vouloir le mener quelque part et, après avoir jeté un œil de chaque côté du couloir, il se mit en marche. Les dernières semaines lui avaient offert un esprit téméraire qu'il n'avait pas toujours possédé et il ne pouvait qu'en être heureux; que pourrait-il lui arriver de pire que ce qu'il affrontait déjà ? Il était déjà décidé à ne pas riposter si les serpents s'en prenaient encore à lui déterminé à être plus intelligent qu'eux - ce qui, dans un sens, n'était pas dur. Il continua sa course jusqu'à l'entrée du château, et la grande porte de bois qui n'était pas encore verrouillée. Jetant un oeil à la grande horloge au dessus de l'escalier, il s'aperçut qu'il lui restait encore une bonne heure avant qu'elle le soit et il sortit dans l'air frais de cette fin janvier. Il suivit son nouveau compagnon jusqu'à ce que l'herbe trempe ses chaussures et il le perdit brièvement de vue à l'angle de la cabane d'Hagrid. Les rideaux en étaient d'ailleurs tirés et une musique blues s'échappait d'une radio dont il discernait l'ombre et il tenta de ne pas faire de bruit pour ne pas déclencher les aboiements furieux de Crockdur. Il n'aurait aucune difficulté à expliquer ce qu'il faisait là au garde-chasse, mais il ressentait une lassitude extrême à l'idée de devoir discuter avec lui. Tournant à l'angle de la cabane, il s'arrêta de marcher. Une silhouette de dos, simplement éclairée par le rayon de la lune et dans une belle imitation des films d'horreur moldus donc certains issus de familles sans magie parlaient de temps en temps et il sentit son coeur s'accélérer avant qu'elle se tourne vers lui. Ponds. Il s'apprêtait à lui demander ce qu'elle faisait là également quand il vit devant elle une nuée de papillons aux ailes colorées se confondant tous, dans un ballet virevoltant de couleurs mêlées. Celui qu'il avait suivi semblait avoir retrouver les siens et pourtant, s'ils s'éloignaient d'eux d'un mètre, c'était pour attendre qu'ils fassent à nouveau un pas en avant. « Oui, c'est moi ! » Il alluma sa baguette d'un informulé et vérifia rapidement qu'ils étaient bien contre la façade de la cabane d'Hagrid qui ne possédait pas de fenêtre avant d'ajouter « Ca m'a fait la même chose, j'ai eu l'impression qu'il voulait me montrer quelque chose... » Il se détourna d'elle et, faisant un pas vers les papillons, les observa s'éloigner un peu d'eux, encore, pour les attendre un mètre plus loin. « Tu crois que... » Il observait avec appréhension l'orée de la fôret interdite, conscient qu'ils pouvaient aller aux devants de problèmes plus sérieux. Et puis, il se demanda ce qu'il encourrait. Une remontrance de son père? Souriant à Ethel, il lui dit « Une randonnée nocturne et formellement interdite vous tente-t-elle, très chère ? » Et il savait qu'Ethel n'était pas de celles qui ont besoin de chevalier servant mais il ajouta, avec douceur « Pour ce que ça vaut, je ne laisserai rien t'arriver. » Tournant sa baguette vers la lisière des bois, il avança de quelques pas, faisant fuir la nuée de papillons de plusieurs mètres en avant, les ailes battant silencieusement, traversées par les rayons de lumière échappant de la baguette du lion, et réverbérant leurs nombreuses couleurs sur les premiers arbres. Il sourit, pensant à la tête de son "père" s'il recevait une lettre l'informant de son méfait.
Rôle de préfet délaissé au profit d'une aventure dans la nuit noire d'un mois de février encore frais qui la fait frissonner, Ethel songe plusieurs fois à faire demi-tour sur le chemin qui la mène elle-ne-sait-où. Mais le goût de l'aventure, de l'interdit et du mystère l'emporte quand elle repense à ce papillon et à ses ailes dorées qu'elle a seulement eu le temps d'effleurer du bout des doigts avant qu'il ne s'enfuit, traçant un chemin secret connu d'elle seule. Dans le noir, privée de toute lumière afin d'éviter d'effrayer les insectes ou de se faire repérer, elle refoule un frisson à mesure qu'elle approche de la forêt interdite, impressionnée par les arbres imposants dont les ombres menaçantes semblaient sur le point de l'engloutir. Figée devant la beauté des papillons aux ailes colorées dansant dans un ballet de couleurs, Ethel est impressionnée si ce n'est pas subjuguée devant cette vision et ne s'arrache à sa contemplation qu'à l'arrivée d'un inconnu, qui s'avère être Selwyn, son collègue préfet. Elle retient un soupir de soulagement à l'idée que ça ne soit pas un professeur, mais reste tout de même sur ses gardes quelques instants, au cas où il décide de se montrer désobligeant en lui reprochant son manque de sérieux dans ses fonctions, moment qui n'arrive pas et la pousse à se détendre légèrement tandis qu'elle allume à son tour sa baguette pour accompagner la sienne et les éclairer un peu plus. Attention détournée du nouvel arrivant, la sorcière pose à nouveau son regard sur les papillons, tout ça pour les voir continuer leur danse, s'éloigner à chaque pas des adolescents pour mieux s'arrêter s'ils osent s'arrêter. « Si tu penses qu'ils veulent qu'on les suive... alors je pense la même chose que toi. » souffle-t-elle du bout des lèvres en penchant la tête sur le côté, intriguée par les événements quand Damian la pousse à relever les yeux vers lui d'un air plus intrigué encore. « Tu me propose de les suivre ? » ses lèvres se relèvent en une esquisse de sourire en coin à l'idée de partir en aventure, de percer le mystère toutefois, la prochaine remarque du lion a le don de lui faire relever un sourcil en sa direction. « Parce que tu crois que j'ai besoin qu'on me protège ? Je sais très bien le faire toute seule. » regard entendu pour lui laisser comprendre qu'elle ne lui en veut pas et qu'elle plutôt ça à la plaisanterie, elle n'hésite qu'une petite fraction de seconde avant de le suivre, après avoir jeté un dernier regard derrière elle pour observer le château, endormi, et la lune les protégeant de sa douce aura blanchâtre. La nuée de papillons envolées, Ethel garde les yeux rivés sur eux, baguette tendue devant elle pour éclairer le chemin et devance Damian de quelques pas. Là, elle effleure l'écorce d'un arbre, ici, elle se penche par ramasser une fleur qu'elle glisse dans ses cheveux, plus loin encore, elle tend l'oreille, à l’affût du cri d'un animal et au bout de quelques instants, elle ralentit pour se trouver à hauteur du Selwyn. « Crois-tu qu'ils nous emmènent loin ? » ainsi plongée dans l'obscurité, elle n'a aucune idée de l'endroit où elle se rend, guidée par les papillons mais elle ne craint pas l'inconnu, Ethel, elle est même prête à plonger dedans tête baissée. « Tu aurais pu l'ignorer et continuer ta ronde » poursuit-elle après quelques secondes de silence, faisant référence au papillon « Pourquoi tu ne l'as pas fait ? »
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Damian Selwyn
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sablier : 4
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La réaction d'Ethel fut en tout point celle à laquelle ils s'était attendue et, relevant le front dans une mimique absolument adorable de fierté, elle lui emboîta le pas. Louvoyant entre les arbres et suivant la lueur criarde des papillons, les deux préfets se rendirent compte assez rapidement que la lumière leur permettait de voir le chemin dans la forêt sans trop de difficulté. Ethel passa devant lui et, ramassant une fleur de-ci, souriant aux arbres de-là, rapidement, les tracas qui étaient légions dans l'esprit de Damian ces derniers temps s'effacèrent pour ne plus le laisser que satisfait de la soirée qu'il passait, reconnaissant envers sa camarade pour lui permettre de vivre ce bref instant, loin de tout le reste. Les ténèbres s'obscurcirent autour d'eux et rapidement, la lueur des papillons ne suffit plus à Damian qui ralluma sa baguette. Il ignora où ils allaient mais à présent qu'ils avaient entrepris ce voyage, il n'avait pas réellement envie de s'arrêter, quand bien même ils les emportaient loin du château. Le fil de ses pensées très probablement relié à celles d'Ethel, elle ralentit pour l'attendre et, parvenu à son niveau lui posa quelques questions. « J'en ai aucune idée, mais j'ai bien envie de voir ! Si tu veux faire demi-tour, tu peux ! » ... mais ça sera sans moi. Il n'avait plus envie que de savoir où ce chemin menait, ce qu'il y avait de l'autre côté. « Je sais pas trop. » Pansy, son père, Mulciber, les coups, les insultes, la peur, l'incertitude, l'envie de... « J'avais besoin de me changer les idées, la vie au château est pas terrible en ce moment.. » Il lui adressa un sourire, en esquivant une branche basse qui aurait pu lui faire très mal. « Et toi alors? On n'a pas idée d'aller se perdre en foret à cette heure-ci, quand bien même c'est avec quelqu'un d'aussi physiquement avantagé que moi. » Même sa boutade ne paraissait pas en être une tant il n'y avait aucune conviction en elle, mais il se l'était tentée, tout de même. Avisant un mouvement coloré à la limite de son regard, il observa une nouvelle nuée de papillons colorées s'extraire de sous une souche d'arbre et rejoindre la première, batifolant vivement dans les airs un instant avant de poursuivre leur route. Il chuchota « Ca m'a l'air sérieux si tous les papillons de la foret se joignent aux autres, tu ne crois pas? » Il était intrigué, au plus haut point maintenant mais surtout, il sentait monter en lui un sentiment qu'il n'avait pas expérimenté depuis plusieurs semaines et qu'il voulait garder encore un moment, encore un peu ; l'apaisement.
Levant les yeux au ciel devant la bêtise de Damian, Ethel esquisse toutefois un petit sourire tout en lui emboîtant le pas pour traverser la frontière de la forêt interdite. Elle n'a jamais eu peur des monstres qui cachent dans ses profondeurs, Ethel, plutôt intriguée par les différentes créatures qui doivent y vivre et dont elle veut tout savoir. Aussi intriguée que galvanisée par ce goût d'aventure, la préfète prend la tête et écoute, le cœur battant, les bruits de la forêt. Là, elle croit entendre le cri d'un veaudelune au loin, de l'autre côté, c'est le hululement d'une chouette qui lui arrache un sourire tandis qu'un bruit sonore ressemblant à la marche lourde d'un troll la fait cette fois grimacer. Baguette magique serrée entre ses doigts pour se protéger d'un éventuel danger et s'éclairer en même temps, c'est aux côtés de Damian qu'elle s'enfonce peu à peu dans la forêt, sans trop avoir conscience de la distance qui les séparent de l'école, non pas qu'elle s'en soucie à cet instant précis de toute façon. Elle ignore tout de l'endroit où les conduisent les papillons, et si elle pose la question à son partenaire, une partie d'elle se doute qu'il n'aura aucune réponse à lui fournir, sûrement aussi intrigué et ignorant qu'elle. « Tu plaisantes ? Il est hors de question que je fasse demi-tour maintenant. » lâche-t-elle à voix basse, la voix prise d'une pointe d'excitation à l'idée de ce qui les attend au bout du chemin. Ses pas craquant sur les branches tombées au sol, Ethel se déplace de quelques mètres là où la mousse est plus dense pour taire le bruit sous ses chaussures tout en écoutant d'une oreille attentive les confessions du lion à ses côtés, alors qu'un rire lui échappe à sa réflexion pour le moins surprenante. « Tu es bien prétentieux pour un lion qui joue aux chevaliers. » elle relève un sourire amusé en sa direction. « Outre le plaisir d'être en compagnie de quelqu'un aussi physiquement avantagé que toi, commence-t-elle en reprenant ses mots d'un ton on ne peut plus sérieux, j'étais juste intriguée. Et peut-être que j'avais aussi envie de goûter un peu à l'aventure, je me suis imaginée que c'était le moment idéal. » elle fait tourner sa baguette entre ses doigts, le bout illuminé de celle-ci éclairant la forêt d'une façon incroyablement belle et un sourire continue d'orner ses lèvres. Elle s'interrompt quand son regard celui de Damian pour voir une nuée de papillons papillons rejoindre leurs semblables, et elle fronce les sourcils, farfouillant dans sa mémoire pour trouver une explication à ce comportement. « Je sais que certaines espèces sont attirées par des signaux de communication acoustiques, visuels et environnementaux. » consciente que ce charabia n'est peut-être pas tout à fait compréhensible, elle se corrige et précise : « Tu sais, des phéromones, la température, l'éclairage, les odeurs... Peut-être qu'ils ont senti quelque chose qui nous échappe. » figée sur place à regarder la nuée de papillon, elle enclenche son pas et recommence à les suivre, baguette tendue pour ne pas les perdre mais elle les quitte du regard pour se retourner, marchant en arrière pour mieux regarder Damian et lui offrir un sourire. « Ou alors, c'est juste la magie de la forêt interdite, et il n'y a aucune explication. » et cette idée lui plaît peut-être plus. Elle se retourne pour regarder devant elle, mais c'est à ce moment-là qu'elle entend un bruit sourd et étrange se rapprocher d'eux, et qu'elle trébuche sur une racine. Paumes de la main écorchées par sa chute, elle ne s'en préoccupe même pas tant le bruit se rapproche et fait accélérer les battements de son cœur. « Tu entends ? » prononce-t-elle à Damian du bout des lèvres. Par précaution, elle baisse la luminosité de sa baguette tout en essayant de repérer la nuée de papillons semblant s'être arrêtée pour les attendre quand elle le voit soudain : le groupe de cynospectres.
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Damian Selwyn
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Les explications d'Ethel trouvèrent un sens particulier à ses oreilles et il tenta d'identifier autour d'eux quelque chose qu'ils ne pouvaient percevoir facilement. Il osa espérer que si des créatures si belles se réunissaient ainsi, c'est que la raison de leurs retrouvailles ne pouvait pas être quelque chose de dangereux. Levant la baguette à hauteur de ses yeux, il continua d'acquiescer aux propos de l'aiglonne, jetant des coups d'œil de tous les côtés. Le silence soudain qui s'était étiré autour d'eux ne lui disait rien qui vaille; il n'y avait plus une piaillement d'oiseau, plus aucun son de lapin s'enfuyant en bondissant, plus rien. Il sentit une chair de poule tenace lui emplir les avant bras et se tourna vers Ethel. « On devrait peut-être partir, maintenant. » Il entendit approcher le son alors qu'elle-même lui faisait remarquer que ça se rapprochait d'eux. Lui tendant la main pour l'aider à se relever, il la garda et vint se positionner entre Ethel et le son qui s'approchait d'eux. « Recule doucement.. » Grognements et crocs acérés, les silhouettes désincarnées des cynospectres apparurent d'entre les arbres. Une chair de poule tenace lui recouvrit l'ensemble du corps et il fit deux pas en arrière, entraînant Ethel avec lui. Levant sa baguette, il augmenta la puissance de son sortilège Lumos, puisant au fin fond de ses connaissances sur les cynospectres. La lumière les tiendrait en respect un temps, si tant est qu'elle ne faiblisse pas, et il chuchota « Lumos Maxima » Des gémissements de chiens apeurés retentirent alors qu'ils s'éloignaient lentement, tournant autour de leurs proies, ne leur ayant offert qu'un court répit. « Je pense pas qu'on puisse s'enfuir en courant, mais je vais tenir le Lumos comme ça, et toi, s'ils tentent de s'approcher plus, tu leur balances des étincelles pour les faire reculer. Ca devrait suffire si on recule en même temps, ok ? » Les spectres n'auraient pas dû s'approcher d'eux, ou se montrer agressifs, mais il s'agissait de créatures infiniment territoriales et sans le savoir, les papillons avaient peut-être mené Ethel et Damian trop près de leur fief. Tenant toujours la préfète par la main, il se mit à reculer doucement, observant avec une anxiété prégnante les chiens spectraux avancer en même temps qu'ils reculaient. L'atmosphère autour d'eux était pesante, et les grognements renforçaient terriblement cette sensation qu'ils étaient foutus et qu'à tout moment, les chiens parviendraient à les attraper. Il ignorait ce qu'il arrivait aux victimes de l'attaque de ces spectres mais il n'avait vraiment pas envie de le découvrir aussi, tenant sa baguette bien haut au-dessus de leurs tête, il enjambait branches basses et racines pour repartir en direction de Poudlard - tout du moins sans savoir s'il allait dans la bonne direction. « Ca va? » Il entendit un grand bruit à leur droite et soudain, les spectres n'étaient plus là, remplacés par le silence nouveau puis la vie reprenant autour d'eux.
La forêt interdite, habituellement silencieuse et mystérieuse, s'est soudainement imprégnée d'une tension palpable. Ethel sent l'atmosphère changer, les papillons qui les guident s'évaporent et laissent place à un silence inquiétant, presque oppressant. Les mots de Damian sonnent comme une mise en garde, et un frisson la parcourt face à cette situation aussi étrange qu'angoissante. Elle saisit la main de Damian pour se relever, mais un grondement lointain s'approchant dangereusement étouffe le murmure de la nature qui les entoure et achève de glacer le sang d'Ethel. Les cynospectres émergent de l'obscurité, leurs formes effrayantes glissant entre les arbres et la lumière de leurs baguettes révèle leurs visages déformés et leurs crocs acérés. Un frisson glacial parcourt la sorcière qui sent l'imminence du danger et, imitant Damian, elle allume le bout de sa baguette pour tenir les bêtes à distance. La serdaigle acquiesce à la stratégie du lion, prête à éviter tout contact avec ces créatures spectrales et d'un même pas, ils reculent lentement, les chiens suivant leurs mouvements avec une détermination effrayante. Ethel retient son souffle tout le long de leur marche, bravant sa peur pour affronter les cynospectres d'une œillade sévère et déterminée, prête à attaquer pour se protéger. À défaut de leur lancer des étincelles, n'y trouvant nul besoin puisque les lumières de leurs deux baguettes combinées repoussaient les bêtes, elle met toute sa puissance dans le sortilège et avance pas à pas jusqu'à sa liberté sans jamais détourner le regard. Veillant à ne pas tomber sur une nouvelle racine, ses mouvements sont minutieux, réfléchis, et tout son corps est tendu sous l'effort fourni, aussi mental que physique. L'atmosphère demeure oppressante, les grognements résonnent toujours dans la forêt et Ethel ne peut pas s'empêcher de penser à ce qui pourrait arriver s'ils étaient attrapés par ces créatures, mais un bruit se fait entendre au loin et soudain, plus rien. Les cynospectres disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus, comme s'ils n'ont jamais existé et un nouveau silence s'installe, laissant la vie reprendre tout autour d'eux. Ethel hoche doucement la tête, sentant l'écho du danger disparaître. « Ça va. Mieux maintenant. Et toi ? » elle passe une main dans ses cheveux et soupire, relâchant doucement la main de Damian, bien qu'une sensation de fraîcheur s'empare d'elle à cet instant précis. Une main glissée dans ses cheveux, et Ethel observe un sentier de la forêt interdite qui s'offre à eux, tandis que derrière eux, ils peuvent apercevoir les lumières de Poudlard au loin. « Je sais que... La raison devrait nous pousser à retourner à Poudlard, mais regarde. » du menton, elle montre les papillons qui sont de retour, leur montrant un nouveau chemin à suivre. Ethel sent un mélange d'excitation et d'inquiétude naître en elle alors que l'évidence s'offre à eux : les papillons, encore une fois, semblent les inviter à les suivre. Un sourire intrépide prend naissance sur les lèvres de la sorcière, le visage faiblement éclairé dans l'obscurité. « On les suit ? » elle se mord la lèvre, attendant impatiemment sa réponse, et le défie du regard de refuser. Elle est prête à se laisser entraîner à nouveau dans l'inconnu par ces petites créatures, papillons mystérieux et enchanteurs semblant prêts à les guider vers de nouvelles aventures et découvertes.
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Damian Selwyn
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Malgré le danger suintant tout autour d'eux, il était heureux de constater qu'ils formaient une bonne équipe, et ils s'en étaient sortis sans plus d'encombre qu'une belle peur pour achever cette journée. Il flottait autour d'eux l'odeur caractéristique des bois lorsqu'il fait doux et des craquements de branches pouvaient s'entendre alentours; il fallait être sûr qu'ils n'étaient plus en danger. Scrutant les ténèbres autour d'eux alors qu'Ethel abandonnait sa main, il se surprit à respirer plus librement avant de lui adresser un franc sourire; il n'y avait, semblait-il, plus rien à craindre. « Je ne m'attendais pas à ça.. » Il ne l'avoua pas à la préfète mais il n'avait jamais franchi l'orée de la forêt interdite sauf lorsqu'il s'agissait de rejoindre Hagrid pour un cours mais alors ils n'avaient pas à y parcourir plus de 20 mètres. Ils s'étaient en revanche enfoncés bien plus que cela avec Ethel et il n'y avait plus trace de leur chemin à présent, tant les fourrés étaient épais et prononcés ici. Il leva les yeux pour espérer apercevoir une lueur venant du château et s'aperçut qu'ils s'étaient suffisamment rapprochés pour voir Poudlard et ses fenêtres éclairées entre les grands arbres. Tournant les yeux vers le chemin qu'Ethel venait de discerner dans le noir, il y pointa sa baguette, révélant là de nouveau les papillons qui semblaient vouloir leur montrer la route. Il rit doucement « C'est drôlement dangereux les rondes avec toi ! » Mais porté par leur récente victoire en tant que binôme, il se sentit pousser des ailes et se dit vaguement qu'il ne devait pas y avoir grand chose de plus dangereux que des cynospectres par ici, et qu'ils leur avaient déjà échappés une fois alors, pourquoi pas deux ? « On les suit ! » Ils s'engouffrèrent dans le chemin tracé devant eux, et, le corps dévoré par l'adrénaline, Damian lui demanda. « Tu crois qu'on va trouver quoi ? Un trésor ? » Il sentait l'excitation le submerger totalement maintenant qu'ils s'étaient décidés à ne pas partir. Parce qu'ils auraient pu s'en retourner, ne pas vouloir risquer plus encore mais maintenant que la décision était totalement assumée, il n'y avait pas de retour en arrière possible. Ils avancèrent sur une cinquantaine de mètres avant de s'apercevoir que les papillons leur faisaient quitter le sentier. Jetant un œil à Ethel dont la résolution ne semblait pas vaciller, il poursuivit à la suite des papillons, qui étaient plus nombreux à ce moment-là. Finalement, leurs pas les conduisirent à une légère avancée dans la foret, une colline qui semblait retenir l'attention des papillons et Damian s'arrêta, scrutant de tous les côtés à la recherche de quelque chose guettant leurs pas. Mais il n'y avait rien qu'eux, leurs baguettes et les papillons voletant au dessus de ce qui semblait être un coffre. « Un coffre? Comme dans les histoires ? » Il sentait l'excitation battre en lui tant il avait envie d'ouvrir ce coffre, faisant fi des plus élémentaires convenances et de la vigilance qu'ils auraient dû avoir en eux, mais il était trop attirant ce coffre, il avait bien trop envie de savoir ce qu'il contenait. « On l'ouvre? »
Après avoir eu plus de peur que de mal au cours de leur brève aventure avec les cynospectres, Ethel est heureuse de constater qu’ils n’ont rien et que leur duo fonctionne plutôt bien en temps de crise. Si la forêt regorge de mystères et de dangers divers et que de nombreuses créatures plus ou moins effrayantes peuplent les yeux, il ne semble plus rien avoir à craindre désormais. La forêt a retrouvé son calme légendaire, l’atmosphère s’est débarrassée de son électricité, les hiboux hululent et même la brise semble désormais plus douce. « Ou peut-être que c’est toi qui attires le danger. » rétorque Ethel quand il mentionne le danger que représentent leurs rondes de préfets. Une ombre de sourire au coin des lèvres, elle lève aussi les yeux vers l’horizon pour apercevoir le château, faiblement éclairé, et elle se fait la réflexion qu’il serait plus raisonnable de rentrer poursuivre sa garde, se mettre au chaud et respecter le règlement, mais il y a quelque chose au fond d’elle qui l’empêche de prendre cette décision. Elle rêve encore d’aventure, Ethel, de rêves et d’extraordinaire, alors quand elle aperçoit les papillons, elle n’a d’autre choix que de suggérer de les suivre. Le cœur battant d’appréhension et d’excitation, elle attends la réponse de Damian et lorsqu’il confirme ses attentes et l’encourage à les suivre, elle lui offre un sourire ravit et enclenche le pas, direction un chemin en tout point sécurisé et l’aiglonne sent une certaine forme d’adrénaline parcourir ses veines alors qu’ils suivent les papillons d’un pas décidé. Elle s’impatiente déjà de connaître la suite de cette aventure, alors quand les insectes dévient du sentier pour emprunter un chemin non marqué, elle n’a qu’une brève et futile hésitation avant de décider de continuer à les suivre, bien trop déterminée à découvrir leurs secrets pour renoncer maintenant. Ils poursuivent leur course contre les papillons, Ethel n’osant même pas cligner des yeux de peur qu’ils lui échappent du regard et lorsqu’enfin ils arrivent dans une petite clairière en haut d’une petite colline, la préfète échange un regard intrigué avec son coéquipier. « C’est étrange. » souffle-t-elle du bout des lèvres dans un froncement de sourcils appuyés, tout en s’approchant doucement du coffre, sa baguette serrée entre ses doigts au cas où. « J’en ai très envie. » elle avoue alors d’une petite moue ennuyée. « Tu crois que c’est eux qui l’ont fait apparaître ? » une part d’elle ne peut pas s’empêcher de penser à un piège, à un danger immédiat, mais les papillons sont si beaux et purs qu’elle ne peut y voir aucun acte malveillant et c’est tout naturellement qu’elle s’approche du coffre, jusqu’à s’agenouiller devant lui, invitant Damian à venir à côté d’elle. « Ensemble ? » une main posée sur le bois, elle attend le sorcier et c’est d’un même mouvement qu’ils viennent ouvrir le coffre, pour découvrir un télescope à l’intérieur, ainsi qu’une lettre dont le cachet semble avoir été brisé depuis bien longtemps. Si l’objet semble neuf et n’avoir aucune trace de poussière, Ethel met ça sur le compte de la poussière et décide d’abord de prendre l’objet, laissant la lettre au fond de la malle. « Il est si lourd, il est différent de ceux qu’on utilise à Poudlard. » il semble plus performant, plus précieux aussi, mais pas de la manière dont on pourrait croire. Avec une délicatesse infinie, elle le déplie par terre et le dresse sur ses pieds tout en ressentant soudain une pointe de honte à l’idée de violer l’intimité de quelqu’un en fouillant dans ses affaires. Alors, elle stoppe ses mouvements et se tourne vers Damian qui détient la lettre entre ses mains. « Dis, tu crois vraiment qu’on devrait faire ça ? » elle n’ose imaginer la réaction qu’aurait le propriétaire s’il les découvrait en train de fouiner. « La lettre, qu’est-ce qu’elle dit ? » elle s’imagine déjà un code secret, une histoire d’amour bien triste ou encore une chasse au trésor et patiemment, une main toujours sur la lunette du télescope, elle darde son regard océan sur le sorcier sans oser bouger en attendant d’avoir le fin mot de l’histoire sur cette affaire bien mystérieuse. Elle ne détourne son regard du lion que pour observer le vol des papillons autour d’eux, dansant en cercle autour du coffre, valsant dans les airs comme pour les encourager à continuer et un sourire fleurit sur les lèvres d’Ethel qui se fait la réflexion que c’est une bien drôle de soirée qu’elle passe en compagnie de son partenaire de ronde.
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sad birds still sing
≈ she was not fragile like a flower; she was fragile like a bomb
Damian Selwyn
veritaserum
parchemins : 763
sablier : 4
- convictions : not convinced anymore
- clubs et assos : Soutien scolaire, lecture & AHMA
La soirée était battue par le rythme de l'adrénaline et à aucun moment, il ne se sentait en danger en replongeant une seconde fois dans les ténèbres de la forêt. Arrivés devant le coffre, le débat ne dura pas bien longtemps quant à savoir s'ils devaient l'ouvrir ou non. S'agenouillant auprès d'Ethel, il ne put tout de même pas s'empêcher de jeter un coup d'oeil de tous les côtés, persuadé pendant une très infime seconde qu'ils allaient se faire attaquer par il-ne-savait-quelle créature. « Ensemble. » La main posée sur le coffre, ils l'ouvrirent pour révéler un télescope et une lettre écrite sur un vieux parchemin. Il attrapa la lettre alors qu'Ethel découvrait l'objet et le sortait du coffre. Mais l'hésitation d'Ethel le fit hésiter et il répondit « Imagine si quelqu'un attend de le récupérer, on pourrait peut-être le lui ramener? » Il acheva d'ouvrir le parchemin et lut à voix haute.
"Pré-au-Lard, le 15 janvier 1894.
Bonjour, cher aventurier ! Tu l'ignores peut-être, mais tu te trouves à un endroit parfait si, comme moi, tu aimes observer les étoiles. Lève les yeux, et tu verras que la clairière offre un parfait point de vue sur le ciel ! Nous venions ici, autrefois, avec ma douce Anne, et c'était là l'endroit secret de nos rendez-vous d'amoureux, depuis que nous nous sommes rencontrés sur les bancs de Poudlard. Alors, aujourd'hui, elle n'est plus là et moi, je suis trop vieux pour faire toute cette route à pied, donc, j'ai préféré laisser là notre télescope pour le faire profiter au plus grand nombre ! Nous l'avons inventé nous-même alors, je te prie de bien vouloir respecter ce petit engin ! Fixe le sur ses pieds et ensuite, dirige la lentille vers n'importe quelle étoile ou constellation pour voir apparaître son nom !
J'espère que comme nous, tu sauras profiter de la beauté de notre univers comme il le mérite et surtout, t'intéresser aux mystères des étoiles tant que tu le pourras. Et que comme Anne, tu pourras porter cet adorable sourire qui ne la quittait plus, pendant de longues heures sur notre chemin de retour pour la maison.
Bien à toi, Alfred Faucett."
Il acheva sa lecture et montra le bas du parchemin à Ethel; un tas de noms, de prénoms et de marques avaient été ajoutés au parchemin, signe que beaucoup avant eux avaient été menés par les papillons au coffre et qu'ils avaient tous laissé le télescope dans le coffre. Il était touché par cette histoire, par la beauté de ce qui se jouait devant eux et effectivement, la clairière était suffisamment dégagée pour qu'ils puissent profiter du télescope. S'asseyant dans l'herbe, il dirigea la lentille vers le ciel et adressa un sourire à Ethel. « Au moins, on est sûrs que ça ne le dérange pas .. » @Ethel Ponds
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Never look back
Damian Selwyn ☽ They will not force us They will not control us We will be victorious
Ethel Ponds
veritaserum
parchemins : 10297
sablier : 2
- convictions : Elle croit en ce que ses parents lui ont appris : la tolérance.
- clubs et assos : préfète, membre du club de duel et présidente du club de dessin.
- (options) ou (cursus) choisis : Etude des moldus, SACM, Etude des runes & Arithmancie.
avatar : Danielle Campbell
crédits : avatar de mcximoffs, signa de élissan
mood actuel : sur le point de finir sa 7e année, elle remet son avenir en question et vit au jour le jour.
Désormais plus intriguée qu’effrayée, Ethel se laisse charmer par ce nouveau sentiment de sécurité qu’elle ressent alors même qu’ils recommencent à s’enfoncer dans les ténèbres. Elle aurait dû se montrer raisonnable et reculer, retrouver la chaleur de sa salle commune et tout oublier de cette histoire, mais le fait est qu’elle est déjà allée trop loin et qu’elle n’est pas capable de reculer. Pas après ce qu’elle a vu et entendu, encore moins quand tout dans l’attitude des papillons la pousse à les rejoindre pour découvrir leurs mystères. Et quel mystère, ce coffre en bois qu’ils décident d’ouvrir ensemble et dans lequel ils découvrent une lettre et un télescope. De toute la délicatesse dont elle est capable, Ethel le prend et l’examine, mais sans oser vraiment l’ouvrir ou regarder à travers tant qu’elle n’aura pas eu connaissance de ce qui est inscrit dans la lettre. Inquiète de violer l’intimité de quelqu’un qui aurait caché son coffre ici et qui ne voudrait pas le voir être découvert. Elle meurt d’envie de découvrir les secrets de ce télescope, de regarder dans sa lunette mais elle se contente d’attendre alors qu’à ses côtés, Damian ouvre la lettre et commence à la lire à voix haute. Elle lève les yeux vers le ciel quand l’auteur le suggère, esquisse un sourire à la mention de sa douce Anne et sent son cœur se briser à la mention de la mort de celle-ci. Les explications sur le fonctionnement du télescope lui arrachent un sourire et lorsque Damian finit de lire la lettre, son cœur est en proie à une vague d'émotions diverses dont certaines qu'elle n'arrive pas à déterminer. Ses mains se resserrent autour de l'objet et elle ouvre de grands yeux en voyant des dizaines, si ce n'est des centaines de noms en bas de la page. « C’est extraordinaire » souffle-t-elle du bout des lèvres. « Cette magie est si belle » une pensée pour les papillons, et leur magie si belle, elle esquisse un nouveau sourire devant la lettre. « Tu devrais la ranger précieusement, on mettra nos noms d'ici quelques mois » son cœur s'emballe à cette idée et elle s’installe alors dans l’herbe aux côtés de Damian. « J’adore regarder les étoiles » elle lève le nez vers le ciel alors qu'elle partage avec le lion une partie d’elle, cette passion qui le dévore depuis déjà des années, l’aiglonne qui peut passer des heures à regarder les étoiles sans se lasser. « Je peux ? » elle montre le télescope, impatiente de regarder à travers sa lunette, galvanisée à l'idée d'être là première — sans tout à fait l'être à en croire les centaines de sorciers qui ont regardé à travers avant elle. Fébrile, une main enfouie dans l'herbe, sa main libre, un peu tremblante, se pose sur la lunette et elle approche son visage pour regarder vers le ciel. Son cœur s’emballe en voyant la beauté de la structure cosmique au-dessus d’elle. La voie lactée est magnifique, stupéfiante, magique, et Ethel en a le souffle coupé. « Regarde, ici c’est Andromède. » elle délaisse brièvement, et à regret, le télescope pour que Damian puisse regarder à son tour. « Il paraît que c'est la constellation de l’amour » elle sent ses oreilles rougir dès l'instant où les mots traversent ses lèvres, et elle se racle la gorge pour regarder à nouveau le ciel. « Oh, ici c’est Cassiopée » il n'a pas besoin de ses explications, le mécanisme du telescope leur permet de tout savoir mais elle est si passionnée qu'elle ne peut s'en empêcher. elle tourne légèrement la lunette pour regarder ailleurs, lorsqu’un point en particulier attire son regard. « La lune » elle reste bouche bée, impressionnée et émerveillée par la vision. « Je suis sûre qu’on peut apercevoir Jupiter pas très loin » loin de la pollution lumineuse, ils sont libres de profiter de la vue, de s'en imprégner et de l'admirer. Elle laisse à nouveau la place à Damian, et son regard alterne entre lui et le ciel. « Je suis vraiment contente qu’on soit venus jusque là » et elle sait qu'ils ne pourront pas rester bien plus longtemps parce qu'ils ont des responsabilités qui les attendent et parce que ils vont devoir aller dormir, bientôt, mais elle sait qu'ils reviendront, et elle a déjà hâte de voir ce jour arriver.
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≈ she was not fragile like a flower; she was fragile like a bomb
Damian Selwyn
veritaserum
parchemins : 763
sablier : 4
- convictions : not convinced anymore
- clubs et assos : Soutien scolaire, lecture & AHMA
Il y avait une telle émotion dans cet instant qu'il avait l'impression que la moindre parole trop haut formulée aurait le moyen de faire éclater leur bulle, cet instant hors du commun qu'ils étaient en train de vivre. « Oui, c'est merveilleux.. » Et il était sincère.. Il avait beau avoir grandi avec la magie, l'avoir vue à l'œuvre de nombreuses fois et même plus encore, la pratiquer depuis quelques années aujourd'hui, il était toujours aussi surpris par la forme qu'elle pouvait prendre. C'était poétique, la magie au service de la beauté, et il avait parfois du mal à se dire que ces choses merveilleuses qu'il voyait étaient réelles. Il se sentit s'embraser, de la racine de ses cheveux au bas de son visage en l'entendant mentionner leur venue prochaine, et dans quelques mois et il savoura cette sensation qu'il ressentait, ce plaisir d'être là avec elle et de partager ce moment. L'herbe était fraîche sous ses mains, alors qu'il glissait et s'asseyait et il leva immédiatement le nez vers les étoiles, fixant son regard dans la myriade d'étincelles battant le rythme au dessus de leurs têtes. D'un geste de la main, il lui céda le premier coup d'œil aux étoiles, se contentant de la regarder elle, les joues rosies par l'air frais et le plaisir, ses longues mèches bouclées en désordre derrière sa nuque, et l'œil brillant presque collé au télescope. Il sourit en l'entendant ajouter et parler d'Andromède et, le sourire aux lèvres, faisant semblant de ne pas remarquer comme elle s'était empourprée, il jeta lui-même un coup d'œil. Le fait était qu'il n'avait jamais été doué en astronomie, ça ne l'avait jamais trop intéressé et même son père lui avait exprimé ses réticences quant à cette matière. Et pourtant, avec le recul, et en voyant Ethel et le regard passionné qu'elle fixait sur les étoiles, il s'apercevait qu'il avait probablement raté quelque chose. Avec patience et un intérêt non feint, il observa chacune des indications qu'elle lui offrit et se rendit compte de l'immensité du monde tel qu'il ne l'avait jamais connu. Là, dans une clairière dégagée, auprès d'une amie précieuse qui lui offrait avec délice les mystères de l'univers, il se dit que finalement, le monde n'était pas si sombre que cela et qu'il y avait du bon, dans chaque jour qui lui était offert. « regarde, celle-ci, c'est l'oiseau de paradis ! c'est keira qui me l'avait montrée, quand on était petits ! c'est la seule que je connaisse ! » Souvenir doux de moments emmitouflés sous des couvertures épaisses, assis dans le jardin pendant les nuits d'étés, à contempler les orages fendre le ciel et les constellations s'illuminer, les unes après les autres. Il n'en avait retenu qu'une et, avec elle, la douceur de ces instants qu'il semblait être en droit de revivre avec Ethel. Comme elle était douce, à lui offrir des souvenirs étincelants, durant ces semaines sombres, comme elle était tendre, de serrer sa main et de l'accompagner dans la lumière. « Je suis content moi aussi, et je crois bien que je reviendrai .. » Regards échangés, tendresse partagée et désir de recommencer, ils semblaient sur la même longueur, ce soir, et même s'il leur faudrait regagner le château, bientôt, trop tôt, il garderait en lui toutes ces choses qu'il serait atroce d'oublier: la beauté du ciel au dessus d'eux, la poésie de la lettre trouvée dans le coffre, la douceur du parfum d'Ethel.. @Ethel Ponds
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