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blame. (one shot)
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Ophelia Burgess
Ophelia Burgess
veritaserum
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parchemins : 435
sablier : 16

- convictions : girls can do anything.
- (options) ou (cursus) choisis : journalisme, politique magique, sécurité magique, russe.
avatar : taylor marie hill.
crédits : mxcimoffs (av), anesidora (sign), lionheart (cs)

mood actuel : elle profite des derniers mois passés au château tout en imaginant ce à quoi ressemblera son avenir.
Multicomptes : blame. (one shot) DnoIEeAT_o
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wizards
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SERPENTARD - 8ème année

- Mer 19 Avr - 20:35

(30 janvier)


Elle fixe la porte en hésitant, main tremblante qui se fige au dessus de la poignée. Elle ne devrait pas être là. Elle devrait être au château, à tout raconter à Leo, à ignorer cette missive qu’elle avait reçu quelques heures plus tôt. Elle n’aimait pas être partie sans lui avoir dit quoi que ce soit mais, sur le moment, cela lui avait semblé nécessaire. Son jumeau ne l’aurait jamais laissé partir seule – tout comme dans la situation inverse, elle aurait insisté pour l’accompagner. Ophelia prend une profonde inspiration et calme les tremblements de sa main, consciente que son apparence devait être irréprochable et, surtout, qu’elle ne devait absolument rien laisser paraître. C’était ainsi qu’elle aurait le dessus, pas vrai ? Du moins, elle tentait de se convaincre qu’elle pouvait toujours l’avoir. Le cœur battant à tout rompre, elle exerce une légère pression et pénètre dans le salon de thé. Quelques sorciers sont déjà installés, discutant joyeusement, ce qui contrastait avec l’humeur maussade de la sorcière. Son regard ne tarde pas à repérer le seul sorcier sans compagnie, table qu’il a choisi un peu plus éloignée des autres, sans grande surprise. La tête haute, Ophelia avance d’une démarche assurée vers lui, trop occupé à observer la carte trônant sur la table en bois pour l’avoir vu. Sans dire un mot, elle s’installe sur la chaise face à lui ce qui attire son attention. Il lève les yeux  et leurs regards se croisent, pour la première fois en quatorze ans. « Père. » Il tente un sourire alors que l’américaine reste distante. « Ophelia ! Je ne t’aurais jamais reconnu, tu as tellement changé. » Quatorze années se sont écoulées et c’était tout ce qu’il trouvait à dire. Elle reste silencieuse et elle remarque facilement que son manque d’enthousiasme semble le désarmer et qu’il se sent obligé de combler le silence. « Tu es aussi ravissante que ta mère quand je l’ai rencontré. Si seulement... » « Ce n’est sans doute pas pour me complimenter que vous avez fait tout ce trajet, pas vrai ? » Au même moment, on vient leur déposer une bouilloire, des tasses et des sachets de thé. Ophelia en profite pour observer un peu plus attentivement son géniteur – elle reconnaît ses iris bleutées, ses cheveux déjà grisonnants quand il était parti. En dépit des rides qui marquaient son visage, il n’avait pas tant changé. Il portait des vêtements de grands couturiers sorciers et elle repère aisément la montre luxueuse qui trône à son poignet. Tout sur lui empestait l’argent dans lequel il baignait quand il n’avait jamais hésité à les abandonner, sa mère et elle, sans leur laisser le moindre gallion. La colère s’immisce déjà en elle et la vipère s’efforce au mieux de la dompter, de garder ce visage impassible qu’elle lui offrait depuis son installation. Elle glisse un sachet de thé à la menthe dans sa tasse, détournant le regard quelques instants. « Effectivement. A vrai dire… les récents évènements m’ont poussé à réfléchir aux choix que j’ai pu faire jusqu’à présent. » Évidemment. Il avait fallu un scandale l’éclaboussant pour qu’il ne daigne revenir dans sa vie. « Ophelia… je regrette. Je pensais sincèrement que je faisais le bon choix en te laissant avec ta mère pour qu’elle puisse se concentrer sur ton éducation. » Elle retient un rire mauvais. Comme s’il avait pensé à elle en partant alors même qu’il ne lui avait jamais adressé la moindre lettre depuis. La brune sursaute quand elle sent la main de son père se poser sur la sienne, relevant aussitôt la tête vers lui. Elle ne retire pas sa main de suite – grossière erreur car il l’interprétera comme un signe de faiblesse, elle en était convaincue. « Tu comprends, je ne pouvais pas rester à Londres et je ne pouvais pas non plus rester sans un de mes enfants… Et je ne pouvais décemment pas non plus priver ta mère de ses deux enfants. » « Mais vous pouviez me priver moi, de mon frère et de mon père ? » Sa voix tremble légèrement et elle déteste ça, Ophelia. Elle déteste encore plus la lueur qu’elle croit apercevoir dans les yeux du sang-pur. « C’était injuste et j’en suis désolé. Et puis… non, vraiment, je ne peux pas dire une telle chose. » Elle fronce les sourcils, retire sa main en prétextant s’emparer de sa tasse. « Vous venez d’Amérique pour me parler. Je ne pense pas que ce soit le moment de faire preuve d’une quelconque réserve sur ce que vous avez à me dire. » Elle boit quelques gorgées de son thé, liquide chaud qui lui apporte un peu de réconfort alors qu’elle a toutes les peines du monde à ne pas s’effondrer, à ne pas avouer à quel point enfin, elle avait tout ce qu’elle avait voulu durant son adolescence, la reconnaissance et l’attention d’un père qui n’avait fait que l’ignorer. « Et bien… J’ai de toute évidence choisi le mauvais enfant. » Elle se fige, Ophelia. Pendant un instant, elle se dit qu’elle n’a pas bien entendu. Qu’il s’agit d’une erreur, que sa langue a fourché. Pourtant, son père ne la quitte pas du regard et semble simplement guetter sa réaction. « Que voulez-vous dire ? » Il ne pouvait décemment pas oser dire pareille sottise et se taire, pas vrai ? Il lui en fallait plus, elle avait besoin de savoir. « Je pensais que Leo ferait l’héritier parfait mais je me suis trompé. Je veux dire… Il suffit de regarder sa façon de se comporter pour comprendre qu’il n’est pas digne d’être un Burgess. » Elle peine à accuser le coup, Ophelia. Elle ne comprend pas comment il pouvait se permettre de parler ainsi de son fils, de celui qu’il avait éduqué pendant des années. Et alors qu’elle réfléchit, qu’elle analyse les informations qu’il lui offre, le sorcier se contente de faire tourner sa cuillère dans sa tasse avant d’en boire un peu de son contenu. « Toi, en revanche… Regarde-toi. Tu as tout de la parfaite sang-pur. » Peu à peu, elle a l’impression de perdre pied. Elle a mal au crâne, la vipère, l’impression qu’on martèle à l’intérieur de celui-ci, peut-être parce qu’elle n’arrive pas à accepter les mots qu’il ose prononcer. « Tu ferais une héritière parfaite. Tu pourrais même venir avec moi à Boston.. Je suis sûr que je pourrais te trouver un fiancé qui pourra s’occuper de toi convenablement. » Et cette fois, elle a la nausée alors qu’elle pose ses mains sur ses cuisses pour en cacher le tremblement. Tout en elle lui imposait d’hurler, de l’insulter, de lui faire payer ce qu’il osait faire – une partie plus petite, celle de l’enfant qu’elle a été un jour, avait envie d’obéir, d’être la fille qu’il désirait pour avoir un peu de cette affection paternelle dont elle avait tant manqué. « Enfin… si tout n’est pas gâché, évidemment. Tu sais, avec ce scandale qui vient d’éclater, cela risque d’être compliqué. J’ignore ce que ton frère a pu te dire à ce sujet mais il s’agit d’un terrible malentendu. » Elle déglutit Ophelia mais, comme depuis quelques minutes, elle reste silencieuse. Elle se contente de l’observer tout en contrôlant ses tremblements et ses impulsions. « Ton frère a sans doute ramené ici ce qu’il pense être des preuves et à vrai dire, je serais bien plus rassuré si tu parvenais à les récupérer pour me les rapporter.. Lorsque tu viendras t’installer à Boston. Tu peux faire ça pour moi, Ophelia ? » Tout est fait pour la convaincre. De ce discours mièvre peuplé de faux regret à ce regard qu’il lui adresse, sans oublier le sourire qui tente de la convaincre. Elle pourrait prétendre y croire, Ophelia, pour avoir quelques miettes d’affection. Ce serait sans doute plus facile que de résister.

« Non. » Elle lit la surprise dans le regard de son père alors qu’il se recule légèrement. « Pardon ? » « Non. Je refuse de voler quoi que ce soit à mon frère et je refuse de vous suivre jusqu’à Boston. » Elle lève le menton vers lui, prête à répliquer s’il venait à insister. Sa colère est toujours là, prête à mordre son adversaire – car c’était ce qu’il était. Il n’était pas un père. Il était un adversaire, prêt à parcourir des kilomètres pour essayer de la manipuler et sauver sa réputation. « Enfin.. Tu n’as pas l’air de réaliser la chance que je t’offre ! » Il perd de sa superbe, peu à peu, et cette fois, c’est Ophelia qui en retire un intense sentiment de satisfaction. Finalement, le fait de ne pas la connaître avoir joué en la faveur de la brune. Il ignorait à quel point son caractère s’était forgé ces dernières années, autrement, jamais il n’aurait tenté pareille comédie. « Vous n’avez pas l’air de réaliser que je m’en moque. Je n’ai pas besoin de vous, je n’en ai jamais eu besoin. » Cette fois, c’est lui qui fronce les sourcils alors que l’américaine sourit. « Et puis, qu’est-ce que vous pourriez m’apporter d’intéressant quand vous serez à Azkaban ? Si j’ai le temps, je penserai à vous envoyer quelques lettres. » Il perd le peu de contrôle qu’il lui reste et c’est ce qu’elle cherchait à faire – à ce qu’il abandonne ce masque qu’il avait revêtu pour la manipuler, à ce qu’il montre son vrai visage. « Mais de quel droit oses-tu me parler sur ce ton ? Je vois que ta mère a manqué de t’inculquer le respect. Si j’avais été là, tu peux t’assurer que les choses auraient été différentes. » « Dommage que vous n’ayez pas été là, alors. » Il claque du poing sur la table, ce qui attire l’attention de quelques sorciers installés un peu plus loin. « Tu vas m’écouter, espèce de... » « Non. Vous allez m’écouter et vous allez vous taire, avant que je ne me mette à hurler et à attirer davantage l’attention sur le sorcier pitoyable que vous êtes, venu ramper auprès de sa fille pour qu’elle ne le tire de là. » Ophelia se relève, appuie ses mains sur la table et se penche un peu vers lui. « Leo n’a pas vos preuves. Moi, oui. » Son regard s’éclaire mais elle ne le remarque pas vraiment, Ophelia. Elle ment, parce qu’elle veut éviter qu’il ne s’en prenne à son frère. « N’adressez plus jamais la parole à Leo. Si vous avez le malheur de le menacer, de le rabaisser, ou même de simplement lui adresser un regard mauvais, j’irais déposer en main propre chaque preuve que j’ai en ma possession au ministère. » Son cœur bat à tout rompre contre sa poitrine, adrénaline qui la pousse à continuer, pour elle mais surtout pour son jumeau. « Et je ne m’arrêterai pas là. J’irais parler à chaque journal qui voudra m’écouter et je mentirais. Je dirais que je savais tout, que je vous ai vu faire bien pire que détourner des fonds. Je ne m’arrêterai pas jusqu’à ce que vous vous retrouviez à pourrir au fond d’une cellule jusqu’à la fin de vos jours. » Le visage du sang-pur devient rouge de colère et ça lui apporte une certaine satisfaction à Ophelia. « Leo est plus digne que vous ne le serez jamais. Et en ce qui me concerne… Je suis loin d’être la parfaite sang-pur dont vous avez tant rêvé. S’il faut me salir les mains pour m’assurer que vous nous laissez en paix, je n’hésiterai pas. » Elle tourne les talons, prête à partir, mais c’était sans compter sur l’égo blessé de l’homme qui s’empresse de se relever et de lui attraper le poignet. Il serre fort, assez pour savoir qu’elle aura une marque, en même temps qu’il ne peste avec rage. « Et qu’est-ce que tu feras ? Tu n’es qu’une sorcière ! » dernier mot craché avec haine et c’est plus que ce qu’elle peut supporter alors, la sorcière se retourne et, sans réfléchir, frappe sa joue de toutes ses forces avec son poing. Un « fuck » quitte ses lèvres alors qu’elle a mal, Ophelia, mais se sent tout de même soulagée, d’une certaine façon, même si la colère éprouvée n’était pas calmée, loin de là. Son père recule et la lâche enfin, surpris. Il ne lui faut que quelques secondes avant que son visage ne soit déformé par la colère et qu’il s’avance vers elle, sans doute par pure envie de vengeance, sauf que les autres sorciers présents dans le salon s’interposent, brouhaha général qui couvre à peine les insultes du paternel. Alors l’américaine s’empresse de quitter le salon, de parcourir quelques mètres avant de s’arrêter dans une allée, corps qui s’appuie contre le mur alors qu’elle reprend son souffle. Elle pose ses mains sur son cœur alors qu’elle a l’impression que celui-ci est coincé par un étau qui force encore et encore. L’adrénaline redescend et elle réalise alors ce qu’elle a fait, Ophelia. Son corps tremble et sa respiration se bloque alors qu’elle parvient à ravaler un sanglot et les larmes qui l’accompagnent, émotions qui l’envahissent par grande vague – tristesse, colère, incompréhension, rage, tant de sentiments qu’elle ne maîtrise pas. Elle ne s’était pas attendue à devoir confronter son père de la sorte, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Elle espérait, la sang-pur, qu’il croirait en ses menaces, qu’alors, il ne les importunerait plus. Elle venait sans doute de perdre la seule chance possible de renouer avec lui – mais qu’importait, parce qu’elle avait protégé Leo comme elle l’avait pu la seule et unique famille qu’il lui restait.  
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