Angoisse. Depuis que le petit avion de papier volant était venu le trouver durant son cours de sortilèges, il ne parvenait plus à masquer son angoisse. Son coeur battait trop fort contre ses côtes et il haletait littéralement en descendant d'un étage pour venir rejoindre la statue masquant l'entrée du bureau de Dumbledore. Alors qu'il se demandait comment faire pour activer l'escalier qu'il savait présent juste derrière, la statue commença à s'animer et il put en monter les marches, deux à deux. A bout de souffle, il se posa devant la porte en bois sombre marquant l'entrée du bureau de Dumbledore dans lequel il n'était encore jamais entré et il hésita à toquer. Depuis quelques jours, les choses s'étaient accélérées et il avait du mal à comprendre où le contrôle lui avait échappé. Il avait en mémoire cette conversation exceptionnelle qu'il avait eu avec Pansy, ses doutes lavés par les sentiments qu'il pouvait lire au fond de ses yeux, trouvant un écho si pur dans ce coeur qui battait pour elle à présent, si simplement, si sincèrement qu'un instant, un infime moment dans ses bras, il avait cru que cela suffirait. Parce qu'elle l'avait rassuré, après avoir essuyé le choc de l'annonce, après l'avoir serré contre elle, leurs larmes se mêlant dans l'espoir d'un avenir à deux tout de même. Elle lui avait conté un espoir que leurs parents acceptent tout de même les fiançailles avec lui, bâtard aux Selwyn, car seul l'argent était en cause pour eux, uniquement lui, et qu'ils se fichaient au final de savoir qui épousait qui, tant qu'ils se trouvaient avec des avantages financiers. Il l'avait crue, lorsqu'elle lui avait dit qu'elle saurait les convaincre et les derniers jours avaient filé, doux, confortables, sa main dans la sienne, au vu et su de tout le monde, et plus rien d'autre n'avait d'importance que sa peau sur lui, ses yeux, ses baisers, leur vie à venir. Il s'était offert entièrement et sincèrement et il avait reçu en retour tout ce qu'il n'était plus en droit de pouvoir quémander et il était heureux, Damian, simplement. Il toqua à la porte et la voix douce de Dumbledore lui indiqua qu'il pouvait rentrer. Qu'avait-il bien pu faire pour déplaire au directeur ? Il ouvrit la porte et se retrouva devant un spectacle auquel il ne s'attendait pas. Le directeur le regardait avec un air doux sur le visage, malgré le trait d'inquiétude plissant son front et il l'invita à s'approcher et à prendre le siège laissé vide par l'homme qui occupait le deuxième. La silhouette enveloppée dans un manteau sombre ne pris pas même la peine de se tourner vers lui mais il n'en eut pas besoin pour la reconnaître; aux tremblements qui agitèrent ses jambes et à la chute vertigineuse de son coeur dans sa poitrine, il sut que son père avait entendu parler de son aveu fait aux Parkinson et qu'il avait tenu à faire le déplacement pour lui dire ce qu'il en pensait. D'une voix ne tolérant aucune récrimination, il demanda au directeur de les laisser et Damian sur que ce dernier allait s'exécuter. Parce qu'il n'avait aucune bonne raison de ne pas le faire, aucune autre en tous cas, que le fait de savoir, de sentir, que quelque chose de terrible allait arriver pour Damian, mais comment aurait-il pu s'opposer frontalement au directeur du conseil d'administration de l'école. « Je vais faire un tour mais je ne serai pas très loin. Cette entrevue n'a rien d'officielle et n'eut été votre rang, je ne l'aurais pas autorisée. Alors, je pars, mais pas très loin, que cela vous plaise ou non. » Il avait adressé ces mots en contemplant Damian dans le creux de ses yeux et il y avait une certaine pitié que le lion ne put s'empêcher d'y lire. Il était dans de beaux draps. Il n'était pas parvenu à faire plus de quelques pas dans le bureau et Dumbledore, en passant à côté de lui, pris une seconde pour lui serrer l'épaule de sa main, affirmant à Damian un soutien qui, pour le moment, ne lui était d'aucun support. « Bonjour, père. ». Et l'envie de disparaître, immédiate et implacable.
selwyn - lettres d’or et d’argent inscrites sur la prestigieuse liste des vingt-huit. renommée qui n’est plus à démontrer. visages connus et reconnus par ses pairs. reagan selwyn, patriarche aux allures souveraines qu’il se donne et revendique fièrement. sorcier frôlant la caricature du parfait sang-pur. caricature qu’il aurait embrassée avec joie si le destin n’avait pas entaché l’arbre immaculé de la famille. un fils devrait être une fierté pour toute famille sang-pure qui se respecte, mais l’arrivée de ces deux yeux bleus avait été une épine plantée sous le pied du père : sans l’empêcher d’avancer, elle le dérangeait fortement. dès que reagan avait su que damian n’était pas de son sang, ni même d’un autre sang-pur, il avait logé en cet être toute son aversion. il ne se cachait pas de lui en faire part dès que les portes du domaine étaient closes, mais en grand homme – comme il se considère – et aux yeux de tous il embrassait ce fils héritier qui se devait d’assurer sa lignée. c’est sans doute pour cette raison qu’il avait planifié un mariage dans les moindres détails : pour assurer l’avenir de son nom, et diluer le poison impur qui commençait à se répandre au cœur des siens. un accord avait été passé, et les parvati consentaient à cette union, qu’ils pensaient pure, avec joie. la rencontre des fiancés avait eu lieu, et reagan avait pris soin de remettre les choses au clair avec le bâtard qui portait son nom : qu’il se taise et accepte pour son bien et celui des siens. ceci étant dit, les choses paraissaient suffisamment claires pour qu’il envisage un avenir serein et que ce secret honteux soit définitivement enterré. aspirant à la prospérité de ses affaires, aussi familiales qu’il les considéraient, selwyn père osait presque placer un espoir infime dans cette progéniture. l’intérêt était bien évidemment financier, pour les deux partis, et ce n’était pas lui qui allait s’en cacher.
ce n’était sans compter l’incapacité de damian à tenir sa langue. de l’honnêteté… encore une preuve qu’il n’était pas et ne serait jamais un membre de l’élite sang-pur. la faiblesse de croire qu’une petite idylle pouvait effacer son illégitimité. évidemment, les parvati prirent tout ceci pour une vaste trahison de la part du patriarche selwyn dont la colère grandissante allait exploser à la tête de celui qui en était l’origine. sa décision était prise, et en quelques jours à peine, la présence de damian était effacée des murs du domaine familial. allant contre les supplications de sa femme à reconsidérer sa décision, reagan pris un certain plaisir à expédier hors de sa propriété les malles remplies d’effets personnels de ce rejeton impur. dans les heures qui suivirent, il transplana jusqu’à poudlard, où il s’apprêtait à, enfin, mettre un terme à tout ceci.
ses jambes sont croisées, face au directeur de l’école magique qu’il écoute brièvement sans grande attention. il patiente, le temps que sa demande soit exaucée, et le son qui traverse la porte en bois du bureau derrière lui, met fin à cette attente. il ne bouge pas pour autant, ne daignant ne serait-ce faire qu’un seul geste pour celui qui entre dans la pièce. sa main retient à peine sa tête, son majeur passant lentement sur sa lèvre inférieure, signe de sa contenance dont il fait preuve devant Dumbledore. ce dernier, qui d’ailleurs, accueille le gryffondor de manière cordiale, ce qui fait un peu plus bouillir le sorcier digne de ce nom. les mots qu’ils échangent l’écœurent presque, mais ce n’est rien face à ceux qui retentissent à son égard une fois qu’il se retrouve seul avec damian. ‘père’. du dégoût l’envahit jusqu’à lui faire ressentir de l’amertume jusqu’au fond de sa gorge. son regard est fixe. sa main relâche sa tête pour s’apposer sur l’accoudoir du siège où il se trouve. « tu as perdu le privilège de m’appeler de la sorte. » sa voix est sèche, son ton agressif. « tout comme celui de ma considération. » en une inspiration, il se lève, se décidant à se retourner vers ce fils, qu’il n’a jamais vu comme tel, se gardant bien de faire cette erreur. son regard se pose sur cette silhouette, ses yeux jonchent sa faible personne des pieds à la tête, traduisant tout son mépris. quelques secondes passent avant que reagan ne lui offre un ricanement bref. « comment est-ce que j’ai pu croire, ne serait-ce qu’un instant, que tu serais à la hauteur de ma famille. » un pas se fait dans la direction du brun face à lui : « comment j’ai pu songer qu’un bâtard pourrait avoir la décence de penser à l’honneur du nom que je lui laisse porter. » ses pupilles sont noires, son dos droit, puis il se corrige presque aussitôt : « enfin, que je lui laissais porter. » et la sentence, qu’il attend depuis des années de donner, tombe. un rictus se forme à la commissure de ses lèvres, jouissant de ce qu’il est en train de faire, même si tout ce qui l’anime à l’instant n’est que haine et répulsion. « tu n’as été que déshonneur pour moi, ta mère et ma fille. dès aujourd’hui, et dès cet instant-même, tu n’es plus un selwyn. je te retire cette suprématie que tu as piétinée sans considération, et j’aurais dû le faire depuis longtemps déjà. je savais que ton incapacité, ton égoïsme et ton irrespect étaient ancré dans ton sang, et pourtant j’ai eu la noblesse de te considérer, estime-toi-en heureux. dorénavant, c’est terminé, tu prends ton statut d’illégitime aux yeux de tous. tu n’es plus rien. » il insiste sur ce dernier mot, car c’est aussi une accusation qu’il se fait une joie de balancer à la figure de cette épine qu’il retire enfin de son pied.
Damian Selwyn
veritaserum
parchemins : 763
sablier : 4
- convictions : not convinced anymore
- clubs et assos : Soutien scolaire, lecture & AHMA
Reagan tourna les yeux vers Damian et celui-ci arrêta de respirer, cueilli par ce qu'il y lisait, comme s'il venait de prendre un coup de poing dans le ventre. Son regard était poison, glace, venin, flammes de trois mètres, puits de noirceur dans lequel il craignit un instant de basculer. Il déglutit avec difficulté, conscient qu'il n'avait toujours pas repris son souffle et, ouvrant la bouche, se contenta de laisser son père reprendre la parole. Les genoux tremblant, la bouche sèche et ce cœur qui n'en finissait plus de se démener contre ses côtes pour s'extraire de là, tout cela n'était rien face à l'impression terrible d'être happé dans l'univers sombre qu'il lisait dans ses yeux, et de ne plus pouvoir s'en extraire alors que Reagan lui offrait avec un plaisir ouvertement affiché la promesse des enfers à venir. Et tout hurlait sous son crâne alors qu'il lui déballait la vengeance de toute une vie, à ce fils qu'il n'était jamais parvenu à aimer comme s'il était le sien, à lui qu'il exécrait depuis qu'il était né, de cette femme qu'il ne pouvait plus que mépriser. Damian avait sous les yeux l'image même de l'outrage qu'il avait fait en venant au monde, lui qui n'avait rien demandé, et il n'avait su que discerner le contour de toute la haine qu'il lui vouait; il la voyait maintenant, il la sentait se planter en lui, comme autant de couteaux aiguisés, tranchant les chairs, les nerfs, les vaisseaux, les artères même, l'empêchant de respirer comme s'il s'était assis sur sa poitrine. Enfin, que je lui laissais porter. Quelle naïveté, il avait eu, de croire que tout lui serait pardonné. Il avait été fort des sentiments que Pansy lui portait, gonflé de fierté à l'idée qu'ils feraient finalement mariage d'amour, alliant le devoir à l'agréable, il avait manque d'humilité. Parce qu'il avait fait le faux pas qu'on attendait de lui, que son père attendait depuis des années et il avait été idiot de croire qu'une issue positive était possible. tu n’as été que déshonneur pour moi, ta mère et ma fille. Ta mère et ma fille. Keira. Le cerveau de Damian bouillonnait sous son crâne, et il ne savait pas s'il allait exploser ou faire un malaise. Et les mots n'en finissaient plus de s'effondrer sur lui, coups de poing balancés l'un après l'autre. tu n’es plus rien. Le temps était une chose amusante; il avait une tendance à filer trop rapidement en avant lorsqu'il était bon, ou passé en agréable compagnie et semblait en revanche s'enliser et s'engouffrer dans les moindres failles qui l'habitaient. Lorsqu'ils étaient enfants, et qu'ils partaient en vacances à la mer, Damian et Keira adoraient se retenir de respirer et faire le concours de celui qui restait le plus longtemps sous l'eau et, même si elle semblait n'en tirer aucune fierté, Damian n'était jamais parvenu à la battre. Aujourd'hui, il tenait son record, et ne parvenait à inspirer que lorsqu'il s'en donnait l'ordre conscient. « Mais... » Son crâne était vide, ou alors tout y défilait trop vite, trop confusément pour qu'il parvienne à retenir une phrase. « Vous ne... » Il tenta d'inspirer plus profondément encore mais il manquait cruellement d'air et rien ne parvenait à l'aider actuellement. « J'ai toujours... Je. » Son père le regardait en souriant, sans qu'il sache s'il prenait plaisir à ce qu'il faisait ou si c'était pour lui une tâche dont il devait s'acquitter mais qui le laissait irrémédiablement indifférent. Ressentait-il quoi que ce soit face au spectacle de son fils se désagrégeant ? Il y avait fort à parier qu'il n'en avait plus grand chose à faire, à présent et pourtant, Damian réfléchissait aux mots qu'il pouvait lui offrir, ceux qui auraient encore le pouvoir de rattraper la situation. « J'ai toujours fait ce que vous exigiez de moi. Je n'ai toujours agi que dans l'espoir d'enfin vous contenter. » Et l'impression que tout était déjà joué.
le balbutiage redondant qui parvint à ses oreilles l’irrite. tels des ongles sur un tableau noir, les mots soufflés entre deux expirations ne font qu'accentuer sa répulsion. d'un autre côté, une certaine satisfaction en ressort, car il voit et sent son emprise sur la situation et il s’en galvanise. Reagan domine les événements, il surplombe cet être depuis son trône monté de dégoût. un ricanement moqueur éclate au nez de l’illégitime alors que ce dernier peine à trouver des paroles qui pourraient déclencher une sorte de grâce inespérée auprès de Lui. quelle absurdité. le patriarche trouve tout cela ridicule. il ne s'attendait pas à beaucoup de la part de Damian, et il trouve encore le moyen de faire moins qu'espéré.
une main se lève dans les airs, devant le nez du jeune sous-sorcier pour stopper ses élucubrations et s’épargner ses explications futiles. sa main s'abaisse et au même moment, il la remplace par un jet de venin sur le même ton que précédemment : « ce que j'exigeais de toi était de ne pas voir le jour. tu as échoué dès le départ à cette tâche. » ce face-à-face entame alors une avalanche accablante de reproches « me 'contenter' ?! - reprend-il avec un regard glacial - tu as agi dans le seul but de salir mon nom, toute ton existence. et une fois encore, j'ai placé ma patience là où tu l'as piétiné, et pourquoi ?! ce que tu appelles de l'amour ?! ouvre les yeux, rien ni personne ne peut t'aimer, je m'en assurerai. quant à ta petite chérie, elle ira prendre son rôle d'épouse légitime auprès d'un véritable sang-pur que ses parents auront choisis, comme elle le doit, pendant que tu regretteras le jour où tu as pensé pouvoir passer outre ma volonté, comme tu le dois » son intonation est montée progressivement alors que la haine l'alimente peu à peu jusqu'à la fin de sa tirade tranchante « toi et les déceptions qui t'accompagnent m'avez fait perdre mon temps, mon honneur et de l'argent. » une pause se fait alors que le père sang-pur toise avec satisfaction les réactions du bâtard face à lui. il n'attend plus rien de la part de ce rejeton et veut bien lui faire comprendre par tous les moyens.
Reagan porte sa main à l'intérieur de sa veste, en sortant un parchemin scellé. il tend alors avec dédain le bout de papier vers l'étranger à son sang, s'apprêtant à donner le coup de grâce à tout ceci. un texte simple, concis, ou le nom prestigieux ‘Selwyn’ aux côtés du prénom souillé ‘Damian’ a été rayé ; où le mot ‘déshéritage’ et ‘reni’ se complètent sur cet acte ratifié par un membre du ministère magique. « voilà tout ce que tu représentes dorénavant. je te gratifie de ton véritable rang. - un regard qui le parcourt des pieds à la tête - inférieur. »
Sur ces derniers mots, il tourne les talons pour récupérer sa veste déposée sur le dossier du fauteuil présent. l’unique Selwyn mâle restant, se tourne alors vers l'épine retirée, sans regret, et il observe. tout en laissant le paria découvrir son nouveau quotidien à travers les lignes sur ses papiers, c'est non sans contentement qu'il ressent le doux sadisme de la tâche accomplie.
Damian Selwyn
veritaserum
parchemins : 763
sablier : 4
- convictions : not convinced anymore
- clubs et assos : Soutien scolaire, lecture & AHMA
Le sol s'était dissous sous les pieds de Damian et pourtant, il ne parvenait pas à se dérober au regard poison de son père, il n'arrivait plus à lui échapper et si seulement il avait pu lui échapper, si seulement il avait réussi à se dégager de cette prise. Mais non, il le maintenait là, devant lui, son regard acéré accroché au sien et alors, Damian n'eut plus l'impression que quoi que ce soit d'autre existait. Il n'avait plus aucune impression. Il ressentait au plus profond de lui-même que quelque chose venait de se rompre, comme un anévrisme trop impacté par l'afflux sanguin, sauf que là, l'anévrisme était au creux de sa poitrine, au plus profond de lui-même et il n'en finissait plus de se répandre partout; et le sourire de Raegan lui prouva qu'il était non seulement résolu dans ce qu'il venait de lui annoncer, mais qu'il prenait en plus un plaisir monstre à lui dire toutes ces choses. Et les mots n'en finirent plus de s'amonceler, lourds, pesants, douloureux, le coupant comme autant de poignards affutés et il sentit quelque chose encore s'ouvrir en lui, une plaie qui, il le savait ne se refermerait jamais. Il regarda cet homme qu'il avait aimé pour le père qu'il avait été regretter qu'il soit venu au monde et tout hurla en lui que c'était assez, qu'il n'avait jamais rien fait pour mériter tout cela et il eut envie de tout casser, de l'attraper lui et de fracasser son crâne contre le bureau du directeur, pour sauter par la fenêtre ensuite, lui fracasser le visage pour qu'il arrête de parler, pour qu'il arrête de lui dire toutes ces choses, arrête, s'il te plaît. Il se contenta de se taire, et d'attendre que l'orage s'éloigne et ce n'est qu'au terme de longues secondes insultantes et douloureuses qu'il prit sa veste pour quitter la pièce. Inspirant une bouffée d'air, s'apercevant qu'il avait retenu sa respiration depuis trop de temps, il lâcha. « Et mes affaires ? Et... Mère? » Il lui faudrait trouver Keira, lui expliquer, lui parler, ne pas attendre, et alors... Et alors? Il n'y avait plus rien devant lui, le chemin qu'il s'était tracé n'existait plus et alors, face à ce vide abyssal, ce gouffre incroyablement inquiétant, il n'eut plus envie que de basculer dedans, pour disparaître tout à fait.
Accueil
