« Oops » Seule réaction au chaos qu'il avait provoqué dans le couloir du quatrième, une grimace des plus coupables s'attarda sur le visage de Noah en voyant plusieurs élèves se débattre avec la peinture violette fraiche dont ils étaient recouverts. Lui-même n'avait été épargné que par reflexe et se retrouvait seulement avec quelques tâches sur les vêtements, lâchant le fou rire qu'il contenait depuis plusieurs secondes. Le regard noir d'un gryffondor victime de la blague qui avait visiblement mal tourné, le brun haussa les épaules d'un air détaché quand celui-ci passa près de lui en le bousculant violemment mais ce fut la réaction d'un serpent, plus jeune que lui, qui le surprit le plus. Ou peut-être n'aurait-il pas du être si étonné que le sorcier le prenne mal, après tout ils n'étaient pas vraiment réputés pour le sens de l'humour. Celui-ci avait déjà sa baguette magique prête à l'emploi lorsque Noah leva les mains devant lui, un « Du calme mec, c'était qu'une plaisanterie, j'avais pas prévu que ça aille jusque là » Il ne cherchait jamais la bagarre, le Anderson, garçon à l'attitude chill qui préférait mille fois plus rigoler que se battre avec le premier venu. « T'y penseras, la prochaine fois qui te prendra l'envie de raconter des conneries sur les autres » Quand Noah avait entendu le nom d'Ophelia dans la conversation, il avait vu l'occasion de tester l'un des gadgets achetés à Pré-au-Lard la veille, week-end de Saint-Valentin mouvementé au château et le rappel de sa dévotion extrême et exagérée à l'égard d'une aiglonne inconnue lui revenant en mémoire, un nouveau rire franchit ses lèvres, de quoi alimenter l'animosité du serpentard qui devait croire qu'il se moquait de lui. Peut-être le faisait-il un peu, mais si ce dernier pouvait voir sa tête... et le reste de son corps aussi ! « Pourquoi est-ce que Connor n'est jamais là quand il faut ? » râla t'il en secouant la tête, acolyte de toujours qui aurait adoré le résultat et partagé son engouement. Il aurait aussi surement foncé tête baissée sur ce gars pour lui mettre une droite alors peut-être valait-il mieux qu'il ne soit pas là finalement. Malgré tout, il ne pouvait prétendre que son meilleur ami lui manquait ces temps-ci, l'impression étrange de rater quelque chose sans savoir quoi. Plus qu'un carnage au sol, c'était une véritable inondation que Noah avait engendré avec sa plaisanterie, magie des saisons se mêlant de ses affaires pour un rendu totalement... inattendu. Le couloir n'était pas la seule victime cependant et quand le professeur Babbling sorti de sa salle de classe à quelques pas de celle de métamorphose. Apparemment, la peinture s'était aussi infiltré là-bas, dérangeant le cours de runes des sixièmes années. Une matière que lui-même n'avait jamais compris et qu'il avait même vite abandonné dès lors que cela avait été possible. Le professeur commença à râler, si bien que l'élève qui avait voulu s'attaquer à lui en guise de représailles l'accusait déjà d'être à l'origine de ce ce désastre. Pas que ce n'était pas le cas... mais s'il pouvait éviter une nouvelle paire d'heures de colle à son actif, Noah ne disait pas non. « J'ai rien fait m'sieur » lâcha t'il en tentant de ne pas se trahir avec un sourire ou n'importe quoi d'autres. « Je passais juste dans le couloir quand j'ai entendu des cris » S'il allait plus loin dans son mensonge, le garçon allait certainement s'emmêler les pinceaux et se vendre lui-même alors il baissa les yeux pour ne pas voir le regard perçant du professeur et tourna la tête vers le serpentard à qui il présenta son majeur dans toute sa splendeur. Ce fut la voix familière d'une sorcière particulière qui détourna son attention de son camarade - et même de tout le monde, avouons-le - et Noah fit rapidement volte-face pour se retrouver face à la brunette. Son sourire fut immédiat et il sentit même son coeur s'emballer, réaction qui le surprit lui-même. Elle avait ce genre d'effet sur lui et il pouvait de moins en moins l'ignorer. Avant qu'elle ne s'approche de trop cependant et parce qu'il y avait de la peinture partout, il se montra prévenant d'un « Attention ! Tu vas être pleine de peinture sinon. Quel- » Il se racla la gorge, elle comprendrait vite ce qu'il cachait. « Quelqu'un a involontairement inondé le couloir, ça s'est même propagé jusqu'à la salle de classe du professeur Babbling » Le blaireau était habituellement très mauvais menteur mais cette fois, il pensait s'en sortir plutôt bien. Sauf si le serpent à ses côtés s'acharnait à vouloir le vendre, chose qui semblait bien partie.

La lettre est lue avec attention alors que chaque mot est familier puisque ce sont les mêmes qu’elle reçoit constamment depuis des jours maintenant. Un refus, encore un. Elle ne les comptait plus, parchemins qui finissaient tous par être jetés dans la cheminée dans un geste empli de rage et de frustration. Les mots étaient tous soigneusement choisis et ne laissaient pas transparaître la réelle raison de ces stages qui lui échappaient à chaque fois. Chaque journal prétendait avoir déjà trouvé un stagiaire, ou encore, déclarait n’avoir aucune place à pourvoir pour l’instant. Elle sait pourtant, Ophelia, que c’était son nom le problème, qu’ils ne désiraient pas être associés à un scandale aussi récent et trop ancrés dans les mémoires. L’idée nouvelle qui germe et lui murmure aussi que peut-être son père avait fait jouer ses relations pour s’assurer qu’elle n’aurait rien – elle était paranoïaque, sans doute, mais après le comportement qu’il avait eu et la ruse qu’il avait tenté d’utiliser avec elle, la vipère en avait tous les droits. Un soupir quitte ses lèvres alors qu’elle a l’impression d’être bloquée, de se retrouver dans une impasse sans pouvoir s’en sortir. Où pouvait-elle trouver un stage quand toutes les portes se fermaient face à elle ? Il lui fallait interroger Leo à ce sujet, savoir si son jumeau souffrait des mêmes refus qu’elle. Livres fermés et appuyés contre sa poitrine, la sorcière quitte la bibliothèque, pensive. Comme bien souvent, son esprit vagabondait dans toutes les directions, évaluant toutes les possibilités à la recherche de celle qui lui permettra tirer son épingle du jeu. C’était ainsi que lui semblait être la vie, chaque jour un peu plus – comme un jeu dont il fallait ressortir gagnant pour éviter de devoir en subir les coups en permanence. Ce n’est qu’en relevant la tête que l’américaine réalise la peinture qui recouvre les murs et les meubles, ainsi que quelques sorciers. « Mais qu’est-ce que... » Sa phrase reste en suspens alors qu’elle réalise la présence de Noah, son traître de cœur qui loupe un battement en l’apercevant alors qu’elle fait naturellement quelques pas en sa direction. Elle évite de se tâcher grâce à son avertissement et, à en juger par le regard du professeur et celui du serpentard à ses côtés, elle comprend que Noah est dans une mauvaise posture. Et même si elle ne sait pas réellement tout ce qui était arrivé, elle est presque sûre que Noah est le coupable. Ce genre de coup lui ressemblait bien et elle doit se faire violence pour réprimer un sourire qui menaçait d’éclore sur ses lèvres, surtout quand elle croise le regard du blaireau. Sa proximité a toujours tendance à la déconcerter, Ophelia qui est déconcentrée un instant par la profondeur de son regard. « Quelqu’un ? C’est toi qui a fait ça ! » La voix stridente du serpent pousse la sorcière à lever les yeux au ciel. Elle n’avait jamais apprécié le Travers et c’était pire depuis qu’elle l’avait surpris à évoquer certaines rumeurs à son sujet depuis la publication de l’article. « Impossible, ça ne peut pas être Noah car il était avec moi. Il m’attendait ici car j’avais oublié un de mes livres à la bibliothèque. » Le mensonge lui vient naturellement. Elle n’a pas vraiment réfléchi la sang-pur, n’avait eu que l’envie d’éviter que Noah s’attire des ennuis. A vrai dire, plus le temps passait, plus elle réalisait à quel point elle n’avait pas envie qu’il lui arrive quoi que ce soit, pas même quelque chose d’aussi insignifiant que des heures de colles et des points en moins pour sa maison. Travers l’accuse de mentir mais Ophelia ne cille pas. « Puis… Non, je ne devrais peut-être pas en parler. » Elle fait mine d’hésiter, se mordille la lèvre inférieure. Elle évite toujours le regard de Noah, de peur d’être déconcentrée et d’être moins crédible dans les mensonges offerts au professeur. Ce même professeur qui l’encourage à continuer, tombant dans le piège de la huitième année. « J’ai entendu Travers évoquer une farce, un peu plus tôt. Je n’ai pas tous les détails, bien entendu, mais il a évoqué de la peinture alors... » Elle laisse sa phrase en suspens pour laisser à l’imagination du professeur le loisir de combler ce qu’elle ne disait pas. C’était comme ça qu’elle s’en sortait toujours Ophelia, en offrant des mensonges jamais vraiment terminés pour laisser son interlocuteur compléter ce qu’elle offrait avec ce qui l’arrangeait, avec les doutes qu’elle avait instillé dans son esprit un peu plus tôt. Forcément, Travers dément, l’accuse de mentir pendant que la sorcière reste parfaitement calme. « Je suis désolée, je ne veux attirer de problème à personne mais je ne pouvais pas laisser Noah être accusé alors qu’il n’a rien fait. » La sorcière arbore une mine désolée alors que l’attention du professeur entière est dévouée à Travers. Après tout,  il n’avait aucune raison de remettre en doute la parole de la brune. Sur le papier, elle avait un comportement exemplaire, du moins en apparence. Elle travaillait ses cours avec sérieux et n’avait jamais eu le moindre souci, alors pourquoi remettre sa parole en doute ? D’un signe de tête adressé à Noah, elle l’invite à la suivre, tournant les talons pour rejoindre les escaliers. « Ne te retourne pas, surtout. » murmure-t-elle alors qu’elle entendait encore le professeur et l’élève échanger avec animation. Un sourire satisfait aux lèvres, elle ne peut s’empêcher de laisser son attention se reporter sur Noah, normalement sorti d’affaire. « Par contre, il va falloir que tu m’expliques ce que tu voulais faire avec cette peinture. » réclame-t-elle une fois qu’elle estime qu’ils sont assez éloignés. Au fond, ça n’importait pas vraiment. Peu importe ce qu’il avait fait, s’il fallait recommencer et le couvrir, alors elle le ferait sans hésiter.

Il se souciait rarement des conséquences de ses bêtises, Noah, mais attendait toujours le dénouement avec attention et c'était pour cette raison, principalement, qu'il se faisait surprendre comme un débutant. Il ne refusait jamais les punitions de toute façon, la plupart du temps parce que c'était mérité mais les heures de colle s'étaient pas mal accumulées ces dernières années - plus il apprenait en magie et plus il s'en servait, logique - ces dernières semaines aussi et s'il ne l'avouait pas, cela avait été sa façon bien à lui de s'occuper l'esprit pour ne pas penser à son petit frère, à ses parents qui ne décoléraient pas, aux reproches et chantage de Joey ou encore à son manque d'indifférence face à la rupture récente de la brune. Il y avait également les questions de Connor sur son héritage qui le poussait inconsciemment à penser au sien et il n'oubliait pas non plus les soucis d'Ophelia, les ragots au quotidien qu'il entendant encore dans les couloirs et qui lui donnait des envies de meurtre - ok peut-être abusait-il un peu. Mais il aurait préféré se foutre de tout, le blaireau, comme à son habitude, garçon plus chill que la moyenne en règle générale, seulement c'était de plus en plus compliqué de tout gérer et sans doute, profitait-il de la moindre occasion pour se défouler en connerie. La raison était toute trouvée cette fois et ce, même s'il n'en avait pas réellement besoin et le résultat ne lui déplaisait pas. Le serpentard n'avait eu que ce qu'il méritait et les autres aspergés de peintures n'étaient que des dommages collatéraux, cela arrivait tout le temps. Ce n'était pas si grave et il leva d'ailleurs les yeux au ciel aux accusations du sorcier. « Ce n'est pas - » commença t'il à dire pour sa défense sans plus d'arguments avant qu'Ophelia ne lui sauve la mise en prétendant qu'il était avec elle au moment des faits. « A la... bibliothèque oui » confirma t'il en se raclant légèrement la gorge tout en pensant à madame Pince et son interdiction pour lui de fréquenter les lieux pendant encore deux semaines. Ou trois, il ne savait plus. Le regard du professeur sur lui l'empêcha de laisser échapper un sourire - et heureusement ou il se serait fait cramer en une seconde. Pourtant il était incapable de se taire, Noah, et il savait que la Burgess le frapperait sans doute pour ça une fois tout le monde parti. « Wow, bravo Travers, je ne te félicite pas. Tu sais à quel point il est difficile de se débarrasser de la peinture ? » Mais il sentit le coup de coude d'Ophelia dans ses côtes lorsque Babbling se tourna vers Travers pour le jauger du regard et le « Aïe » se transforma en « Fuck » qu'il masqua derrière une main recouvrant sa bouche. Il fallait absolument qu'il lâche l'affaire, Noah, ou bien le plan de la vipère ne fonctionnerait pas et il se retrouverait à nettoyer les trophées après les cours, entraînant la jeune femme avec lui. Chose qui n'était pas envisageable. Si sa réputation scolaire n'était plus à faire, elle était une élève sérieuse et peut-être que ça jouerait sur sa recherche de stages. La supercherie dura encore quelques minutes avant que le professeur de runes ne les libère et que Noah hoche la tête en suivant la brunette, retenant toute remarque mais recueillant son sourire avec une certaine fierté. Elle avait été incroyable, il fallait le dire, et il lui devait une fière chandelle. Couloir quitté, assez loin pour ne pas être entendus, Noah se tourna vers Ophelia avec un grand sourire tout en secouant la tête, à moitié étonné par son audace. « T'es vraiment géniale, tu le sais ça ?! » et à sa question, il haussa les épaules. « Juste mettre un peu de couleur dans la vie de Travers, ce mec a l'air de vachement s'ennuyer pour cracher sur les autres à la moindre occasion » Et il ne précisa pas le fond de sa pensée, Noah, ne voulant pas blesser Ophelia en lui avouant que c'était elle et son frère le sujet des ragots de ce débile. « J'savais pas que t'étais aussi bonne actrice par contre, je suis bluffé ! » « Tu fais ça souvent ? » Peut-être une manière de savoir s'il était un privilégié ou si elle mentait pour tout le monde. « Ou bien c'est seulement parce que tu me trouves pas si mal que ça ? » dit-il en sortant cette fois un parchemin de sa poche et l'agiter devant ses yeux, celui-là même que la belle lui avait envoyé pour la Saint-Valentin. Inutile de dire que ce mot l'avait fait sourire comme un idiot même s'il n'avait pas répondu, attendant le moment idéal pour le faire en personne. Et apparemment, le moment était maintenant. Bruits de pas entendus dans le couloir adjacent, il profita de ça pour l'attirer par la taille dans une alcôve - même si clairement, il se fichait qu'on puisse les voir - et approcha sa bouche de son oreille pour lui confier « By the way, I enjoy having you around too » en référence aux mots qu'elle avait écrit et qu'il n'avait définitivement pas oublié.

Mentir pour avoir ce qu’elle voulait ou pour protéger quelqu’un qu’elle appréciait n’était pas nouveau. Ophelia y arrivait toujours avec aisance, ce qu’elle devait à son éducation et au monde dans lequel elle évoluait. Mentir y était nécessaire pour pouvoir y grandir sans se retrouver sur la touche – elle y était d’autant plus contrainte que si l’on apprenait ce qu’elle pensait réellement de la condition des sang-purs, elle finirait reniée, rejetée, privée de tout ce qui était supposé lui revenir de droits. Non pas que ça compte réellement, désormais. Elle avait l’impression de tout perdre peu à peu depuis que l’article était paru, l’impression que de trop nombreuses portes se refermaient devant elle sans qu’elle puisse y faire grand-chose. Pourtant, la sorcière parvient à garder la tête haute, à faire preuve d’un sang-froid qui menaçait pourtant de s’effondrer – qui s’était même déjà effondré face à Leo. Mentir pour protéger Noah était facile, pour prendre sa revanche sur Travers était jubilatoire. Elle peinait à contenir son sourire Ophelia alors qu’elle voyait son visage se décomposer et rougir avant qu’il ne s’emporte et ne perde de sa superbe. Elle peine d’autant plus à cacher son amusement quand Noah rentre dans son jeu et remet tout sur le dos du sang-pur, coup de coude pour l’empêcher de les vendre alors qu’ils étaient sur la bonne voie. Heureusement, le professeur finit par la croire et se concentrer sur le sorcier désigné coupable, permettant au duo de s’éloigner. Le compliment de Noah la fait sourire, même si elle hausse les épaules et le gratifie d’un « je sais. » Du moins, elle savait qu’elle venait de le tirer d’affaires, de lui éviter sûrement des heures de colle. Si le blaireau ne précise pas ce que Travers venait de faire, elle suspecte que ce soit lié à elle, ou du moins, que ce soit son nom qu’il ait tenté de traîner dans la boue, ce qui ne faisait que la convaincre que la vengeance qu’elle venait d’avoir n’était pas suffisante encore. « Pas vraiment. Enfin, je le fais uniquement quand ça en vaut la peine. » Elle détourne le regard pour se concentrer sur le couloir face à eux, à peine consciente de l’aveu qui avait à moitié franchi ses lèvres. « Ou alors quand on m’a vraiment énervé. » complète-t-elle, peut-être pour banaliser cette envie qu’elle avait eu de le protéger. Ophelia qui tourne la tête vers lui aussitôt alors qu’il lui renvoie ses mots au visage. Elle s’y était attendue, probablement parce qu’elle le connaissait un peu mieux désormais même s’il y avait encore beaucoup qu’elle ignorait à son sujet. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment pourquoi il avait fallu qu’elle lui envoie ce parchemin. Il s’agissait d’une faiblesse, sans doute encouragée par l’alcool bu lors de la soirée passée avec les filles, alors que le sorcier avait traversé ses pensées et qu’elle avait agi impulsivement. Elle ne regrette pas vraiment, sourire amusé aux lèvres. « Range ça ! » râle-t-elle plus pour la forme qu’autre chose. Noah qui l’attire par la taille dans une alcôve, ce qui surprend Ophelia même si, plus le temps passait et plus elle se disait qu’elle ne pouvait pas vraiment anticiper les réactions du sang-mêlé. Forcément, elle retrouve cette proximité qui parvenait à la perturber plus qu’elle ne voulait bien l’avouer, leurs corps qui s’effleurent alors que les mots murmurés contre son oreille lui arrachent un frisson et un sourire. « Vraiment ? » Ses mains qui se posent sur son torse pour remonter progressivement jusque ses épaules. « What do you enjoy about having me around ? » demande-t-elle tandis que leurs regards se croisent. Une de ses mains se glisse sur sa nuque alors que ses ongles effleurent sa peau, pas qui se font entendre près, tout près, poussée d’adrénaline qui l’éveille alors qu’elle réalise que n’importe qui pourrait les surprendre tous les deux, alors qu’ils sont plus proches qu’ils ne le devraient. « Did you sleep well last time ? Or were you to busy thinking about me ? » Sourire en coin aux lèvres, elle sait qu’elle joue avec le feu Ophelia mais ça lui plaît, surtout avec lui. Elle ignore son cœur qui s’emballe car leurs visages sont plus proches, sa peau qui effleure la sienne quand elle se penche vers son oreille. « I know I thought about you just before sleeping. » Ses lèvres qui frôlent le lobe de son oreille avant de se reculer avec un sourire satisfait, ignorant la chaleur qui se répandait en elle et qu’elle met sur le compte de leur proximité au sein de cette alcôve, distance entre eux dont elle aurait besoin pour se remettre les idées en place sans en avoir envie véritablement, probablement parce qu’elle se sentait un peu trop bien à ses côtés.  

Il arborait un sourire fier, le bougre, de voir le serpentard écoper de remontrances de la part du professeur d'études des runes qui n'était en plus pas connu pour sa clémence. Il n'y aurait pas non plus de traitement de faveur comme cela aurait pu être le cas avec Rogue et cette simple pensée avait le don de l'amuser un peu plus ; Travers n'aurait que ce qu'il méritait. Il cherchait rarement la bagarre au sens premier du terme, Noah, parce que s'il pouvait être idiot pour certaines choses, il ne l'était pas assez pour croire que sa carrure lui permette de s'en sortir aussi facilement que Connor ou Levi et donc il préférait répondre à sa manière, comme c'était le cas aujourd'hui en attirant des ennuis au sorcier. Engager un duel était une autre solution équitable mais c'était beaucoup plus drôle de voir Travers recouvert de peinture que saigner du nez et ainsi, il récoltait lui-même moins de problèmes. Il n'avait pas anticipé le fait qu'Ophelia pourrait passer par là à ce moment là, ni même qu'elle le couvre pour cette bêtise qu'elle savait pertinemment qu'il avait fait malgré l'innocence qu'il clamait et il se délectait de la voir prendre des risques pour lui, preuve qu'il était un minimum intéressant à ses yeux sinon la brune aurait passé son chemin sans retourner - de ça, il en était persuadé. Chose qu'elle confirma quand ils s'éloignèrent enfin des lieux du crime, sans aucune sanction prise pour celui-ci. « Ca veut dire que j'en vaux la peine ?? Je suis flatté » s'amusa t'il à répondre d'un air pompeux qui ne lui ressemblait pas, ce mot même, flatté, qu'il n'utilisait jamais pour parler de lui. Il fronça pourtant les sourcils à son ajout, réfutant l'envie de se retourner à nouveau vers Travers pour lui lancer un regard noir. « Est-ce que ce mec t'ennuie ? » Il l'avait entendu évoquer les Burgess et Ophelia à plusieurs reprises et c'était la principale raison de son choix de cobaye mais l'idée que le sang-pur embête la jeune femme plus frontalement le faisait grincer des dents. Peut-être allait-il revoir sa notion de vengeance finalement... En attendant Noah était bien heureux de cette rencontre fortuite avec la vipère et il comptait bien en profiter. Si ses excuses avaient permis d'arranger les choses entre eux, le poufsouffle avait conscience qu'il lui était impossible d'aborder la Burgess quand il le souhaitait et il l'acceptait - principalement parce qu'il pouvait quand même faire ça, l'attirer dans des coins et autres salles désertes pour s'en rapprocher et apprécier l'effet qu'il avait sur elle dans ces moments-là, l'effet qu'elle avait sur lui aussi s'il était honnête. Et il y en avait, des sensations à sa présence et proximité, à leurs corps se touchant et sa voix suave qui provoquait des frissons sur sa peau. « Everything » fut tout ce qu'il réussit à dire à son regard croisant le sien, de ce mélange de couleur dans ses iris qui parvenait toujours à le faire faillir. Il se maudissait de cette faiblesse - parmi tant d'autres la concernant - et ne put que se mordre l'intérieur des joues à sa prochaine question. Elle était aussi forte que lui à ce jeu de la séduction et même parfois meilleure, non pas qu'il l'avouerait aussi aisément. « I had to take care of myself - because of you - before sleeping and it was not as satisfying as I wanted to, actually... » Il n'avait pas réellement besoin de lui donner plus de détail, elle comprendrait très bien par elle-même. Il la cherchait de façon habituelle entre eux, sauf qu'ils n'étaient pas dans un bar rempli de moldus aujourd'hui, ni dans une pièce bloquée par la magie et il était sans doute très risqué de continuer mais elle avait commencé - en quelque sorte - il ne faisait que répliquer. « Just thought ? » demanda t'il en faisant la moue tandis que sa main libre vint caresser sa joue, ses lèvres suivant le même chemin pour revenir déposer un baiser au coin de sa bouche. « Merci de m'avoir éviter une heure de colle supplémentaire » Un clin d'oeil pour accompagner ses mots, il la relâcha pourtant en entendant d'autres voix arrivés dans leur direction, respectant la distance imposée il y a quelques secondes par Ophelia mais ne se retourna pas lorsqu'ils passèrent derrière lui. Il sentit les regards sur eux cependant ou plutôt sur la belle et l'arrière de son crâne à lui, soupirant à cette curiosité de leur part. « How are you feeling these days ? » se permit-il de l'interroger, ses prunelles ne quittant pas le beau visage de la vipère, l'envie inexplicable de la savoir bien et rien d'autre.

« Peut-être.. Ou peut-être que je me sentais juste redevable parce que je sais que tu as fait ça pour moi, en partie. » Parce qu’elle le connaissait, Ophelia, et elle avait compris qu’il aimait être l’auteur de ces farces. Seulement la cible visée ne l’était pas au hasard et les mots du blaireau n’avaient fait que confirmé ce dont elle se doutait déjà. Elle aurait pu lui dire qu’il avait raison, qu’elle trouvait qu’il en valait la peine mais c’était bien plus amusant de le taquiner, de le chercher comme ils avaient l’habitude de le faire. Un haussement d’épaules désinvolte accueille la question de Noah même si au fond, cette façon qu’il avait de s’inquiéter pour elle, de se soucier d’elle la touchait plus qu’elle ne l’admettait. « Ce n’est rien que je ne puisse pas gérer. » Elle tourne un peu la tête vers lui, son regard qui s’accroche au sien et le pousse à se dévoiler un peu plus. « Tu sais généralement, ils n’osent pas vraiment en parler devant mon frère et moi parce qu’on ne fait pas partie de ces sorciers qui se laissent faire et c’est suffisant pour dissuader la majorité de ces gobelins. » Et en ce qui concernait les autres, elle avait assez de répondant pour les pousser à réfléchir à deux fois s’ils désiraient à nouveau lui adresser une remarque déplacée. Attirée dans l’alcôve par le sorcier, elle ne pense pourtant plus à rien si ce n’est à lui et à combien elle aimait leur proximité, autant que leur jeu finalement. Jeu qui semble plus sérieux soudain parce que son cœur loupe un battement à l’aveu quittant les lèvres de Noah, sincérité qu’elle lit dans son regard et qui l’empêche de remettre en cause ce qu’il venait de dire. Elle sait que c’est dangereux, ce qu’ils font, que les mots échangés étaient de plus en plus lourds de sens mais elle ne parvient toutefois pas à tout arrêter. Ophelia continuait à se dire que ce n’était rien qui comptait vraiment, qu’ils ne faisaient que s’amuser alors même que leurs échanges avaient une saveur différente, que son palpitant empruntait un chemin périlleux dès lors qu’ils étaient à deux. Une vague de chaleur l’envahit, les envies qui se réveillent quand il lui avoue à demi-mots ce qu’il avait du faire la dernière fois qu’ils s’étaient vus et qu’elle s’était amusée à le chercher. La vipère se mord l’intérieur de la joue alors que leur proximité ne l’aide pas à calmer ce qui s’éveillait alors. Ça lui plaît d’avoir cet effet sur lui, de savoir qu’elle l’attirait à ce point-là. La question posée étire ses lèvres en un léger sourire alors qu’elle ne lâche pas son regard, sa tête qu’elle tourne légèrement pour déposer un baiser sur la main posée sur sa joue. « More than thought. » admet-elle sans en rajouter. C’était assez pour qu’il devine, sang-pur qui le laisse imaginer ce qu’il voulait. « Merci d’avoir fait ça. » dit-elle finalement, sans préciser vraiment sa pensée. Merci de veiller sur elle à sa façon, aussi particulière et drôle celle-ci pouvait-être aux yeux de la sorcière qui n’était pas véritablement habituée à cette manière de procéder. Quand Noah s’éloigne, un soupir agacé la quitte mais elle sait qu’ils n’ont pas le choix, pas qui s’approchent et regards qu’elle sent posés sur eux. « I’m fine. » Ça sonne faux parce que ça l’est et que même si elle le répétait à longueur de journée, cela n’en faisait pas une vérité pour autant. « I’m just… tired. » Fatiguée de devoir tout gérer, de devoir garder la tête haute en dépit de tout ce qui lui tombait dessus, fatiguée de constater que quelque chose de nouveau semblait se poser sur ses épaules dès qu’elle avait l’impression de sortir la tête hors de l’eau. La confrontation avec son père et son appartement ravagé avaient été la goutte d’eau de trop, celle qui l’avait poussé à s’effondrer devant Leo et à se réveiller plusieurs fois la nuit tant les cauchemars qui étaient les siens semblaient réels. « Viens avec moi. » Elle ne lui prend pas la main parce qu’elle ne le peut pas, fait quelques pas avant de s’arrêter face au duo de sorciers qui ne les lâchaient pas du regard depuis quelques instants. « Si j’étais vous, je trouverais rapidement quelque chose de mieux à faire que de rester plantés là à me fixer.. Parce que si vous vous ennuyez tant que ça je peux faire en sorte que vous passiez la moindre heure de libre que vous avez en retenue. » Ophelia ignore les protestations énoncées, elle reprend sa route, Noah à ses côtés, pour gravir un étage supplémentaire et s’arrêter au cinquième. Elle attire le sorcier jusque la salle de musique, vide, et verrouille derrière eux. « On devrait être plus tranquilles ici. » En tout cas, il n’y avait qu’eux et déjà, Ophelia se détend, se sent plus à l’aise loin des autres pouvant passer près d’eux. « Puis on est un peu sur ton terrain ici.. » Un sourire au coin des lèvres,  elle fait quelques pas pour franchir la distance le séparant de Noah, ne s’arrêtant qu’une fois face à lui. Sa main remonte jusque sa joue pour la caresser tendrement. « How are you feeling ? » Question qui importe vraiment, son regard qu’elle cherche pour s’assurer qu’il ne cherchera pas à se défiler.

Un haussement d'épaule qui se voulait innocent, Noah accompagna son « Je ne vois pas de quoi tu parles » d'un clin d'oeil pourtant entendu, n'avouant délibérément pas qu'il avait organisé ce coup monté contre Travers parce qu'il avait mal parlé de la Burgess. « Ca fait des jours que j'ai envie de lui foutre mon poing sur le nez mais je sais que j'en mangerais deux en retour et tu n'as pas envie qu'on abîme ma jolie gueule, n'est-ce pas ? » s'amusa t'il en levant le menton comme pour lui laisser admirer son visage qu'il chérissait particulièrement parce qu'avouons-le, celui-ci lui avait servi pas mal de fois dans la vie. Pour tout et n'importe quoi. « En tout cas moi, j'en ai pas envie » admit-il en suivant la jeune femme, incapable maintenant de la laisser tranquille. Rares étaient les moments où il se retrouvait en tête à tête avec elle et Noah ne pouvait qu'affirmer que ça lui plaisait. Il aurait aimé que ceux-ci soient plus nombreux seulement, il comprenait facilement que ce n'était pas possible. Ophelia avait des problèmes à gérer, bien loin de ce que le poufsouffle pouvait imaginer, et il n'avait pas de mal à accepter le fait que leur relation - s'il pouvait nommer ce qu'ils partageaient de telle - ne ferait qu'ajouter de l'huile sur le feu et ne lui rendrait pas service. Il appréciait même le côté secret de tout ça, il appréciait de la croiser par hasard dans les couloirs et de profiter de quelques minutes à ses côtés en l'attirant contre lui alors que le monde continuait quand même de tourner en parallèle. « Et ils n'ont pas à le faire » répondit-il en serrant des dents, repensant aux mots parvenus à ses oreilles concernant la belle et sa famille. « Ca ne regarde personne et je suis sûre que la plupart d'entre eux ont des soucis au moins aussi importants à gérer et qu'ils n'aimeraient pas qu'on les traîne dans la boue comme ils le font avec toi » Peut-être aurait-il pu dire vous sur ce coup mais Noah s'était rendu compte que le frère d'Ophelia ne le portait pas dans son coeur et il ne cherchait pas non plus à se faire accorder ses faveurs, ne le ferait pas non plus instinctivement. Il avait du mal à assimiler les comportements au sein de la société sorcière du côté des sang-pur, les avait même toujours volontairement moqués quand il était plus jeune puis ignorés plus récemment pour ne pas céder à la même colère que Connor à leur sujet. Seulement il n'était pas question de ressenti négatif à l'heure actuelle, c'était même plutôt le contraire tandis que les deux sorciers, cachés dans l'alcôve, s'étaient dangereusement rapprochés. Dangereusement parce que pas réellement permit et surtout parce qu'il ne pouvait contrôler ses envies, Noah, comme celle de la toucher en posant une main sur sa joue, l'autre lui entourant la taille, ou celle de l'embrasser à l'instant où son regard tomba sur ses lèvres, se mordant la sienne en retour pour s'en empêcher, ou encore le rappel de l'une de leurs dernières rencontres et la manière dont elle l'avait aguichée jusqu'à le laisser sur sa fin - et sa faim. Il eut un sourire peu discret à cette pensée, à la douche qui avait suivi et évidemment qu'il se délectait de savoir qu'elle avait peut-être eu recours au même moyen pour se détendre. Le bouclé inspira profondément comme pour chasser les images de sa tête ; ce n'était définitivement pas le moment de se laisser aller - même si reprendre là où ils en étaient restés... ne l'aurait absolument pas dérangé. Ce n'était pas non plus lieu et sans doute, Ophelia avait d'autres préoccupations, Noah s'inquiétant de savoir comment elle allait, vraiment. Machinalement, sa main attrapa celle de la sang-pur pour la serrer dans la sienne en geste de soutien, lui qui n'était pas tellement doué pour ce genre de choses. « What can I do to help you ? » demanda t'il doucement, sur un ton beaucoup plus sérieux qu'habituellement, ce qu'il aurait d'ailleurs pu tourner en plaisanterie ou proposition graveleuse mais il n'en fit rien, Noah, et un soupir lui échappa au moment où leurs mains se séparèrent et qu'elle avança dans le couloir en lui intimant de le suivre. Et ce fut un sourire qui étira ses lèvres en la voyant réprimander des plus jeunes années, un regard fier et peut-être, juste peut-être, d'autres pensées plus obscènes. « Vous l'avez entendu ? Foutez-le-camp » lâcha t'il plus directement et vulgairement qu'elle l'avait fait, se moquant de leurs yeux lançant des revolvers dans sa direction. Il se dépêcha de la rattraper, vipère déjà dans l'escalier, ses iris désormais étonnées de la voir le mener jusqu'à la salle de musique. Il connaissait évidemment très bien les lieux et un nouveau sourire vint garnir son visage. « L'un des meilleurs endroits de Poudlard » affirma t'il en hochant la tête, son regard déviant naturellement vers la batterie, à quelques pas de lui et le souvenir des vacances de Noël, quand ils s'étaient vus dans ce bar. Quand ils s'étaient rapprochés, vraiment, pour la première fois. Une remarque qu'il s'apprêtait à faire lorsque la brunette le surprit un peu avec sa main sur sa joue et aussi sa question, la sincérité qu'il pouvait y lire. « I'm good » Un automatisme, comme elle un peu plus tôt, cependant elle n'était pas dupe et pire, Joey avait déjà du lui parler. « Always better when I see you » ajouta t'il avec un clin d'oeil, ce ton dragueur qu'il utilisait à outrance, souvent pour se cacher derrière d'autres émotions. Il détourna le regard, peu à l'aise sous son air inquisiteur. « I'm worried » Se détachant d'elle, chose qu'il ne pensait pourtant pas être capable parce que son attention était tout ce qu'il cherchait normalement, Noah passa une main dans ses cheveux en soupirant. « My little brother is sick, I mean really sick and I'm worried. But I don't know what to do or how to react because... because I'm never - » Il arrêta une seconde pour se reprendre et ne pas encore répéter worried. « I joke a lot, I laugh, I'm the biggest pain in the ass » Elle n'allait pas dire le contraire. « I'm not the guy who used to worry about everything, you know » Et il ne savait donc pas comment faire. « He's better than me, better than most of people surely » ajouta t'il en riant légèrement, fronçant les sourcils à ses prochains mots. « But he's the one who's sick » Cameron était son petit frère et il n'avait même pas su voir qu'il commençait à être malade, il s'en voulait mais ça elle n'était pas obligée de le savoir. Ses pas l'avaient mené près du piano où il glissa ses doigts sans le réaliser. « Sorry. I'm sure he's gonna be fine anyway » Cette fois il tenta un sourire pour la rassurer, se rassurer lui-même, et faire en sorte que ce petit débordement ne soit que ça, un débordement, et qu'il redevienne vite celui qu'il était habituellement.

« Hm laisse moi réfléchir... » Ophelia porte sa main sur le visage de Noah, laisse glisser ses doigts sur sa mâchoire en faisant mine de réfléchir et d’hésiter. « D’accord, peut-être que je n’ai pas vraiment envie que l’on t’abîme. » finit-elle par conclure en haussant les épaules avec une désinvolture loin d’être véritable. Sa remarque lui arrache un sourire et elle réalise alors qu’il arrive trop souvent à la divertir, à la faire penser à autre chose sans savoir comment il pouvait faire. Seulement à chaque fois qu’elle le voyait, Ophelia avait l’impression que ses soucis restaient en suspens et qu’elle pouvait passer du temps avec lui en étant elle, rien qu’elle, sans avoir besoin de maintenir les apparences. Elle soupire toutefois à sa remarque sur le comportement qu’ont les membres de l’élite, consciente qu’il n’était probablement pas habituée à une telle attitude. Quelque part, elle l’enviait, d’avoir pu nouer des relations loin de tout ça. Heureusement qu’elle avait su trouver des amis véritables sur qui elle pouvait s’appuyer aujourd’hui, Theodore le premier, car sans ça, elle n’était pas sûre qu’elle aurait pu tout supporter. « Tu sais,ce milieu là… C’est une compétition permanente. Quand une famille perd en prestige, une autre en bénéficie derrière. Alors tout ça, pour eux, c’est une véritable aubaine. » C’était ce qu’elle avait fini par comprendre avec les années, triste vérité qui s’était imposée à Ophelia. Pourtant elle essaye de ne pas y penser et elle y arrive presque car Noah est là, si proche d’elle qu’il arrive à la perturber. Quand il attrape sa main, un sourire sincère étire ses lèvres. « You’re already helping. » Et sans doute n’en avait-il pas conscience. Il l’aidait en étant lui, en la faisant rire, en lui parlant de tout et de rien jusqu’à ce que ses idées les plus sombres finissent par lui échapper et ne devenir qu’un souvenir lointain. Il l’aidait quand il l’embrassait, quand il la serrait contre lui car alors tout disparaissait. La parenthèse doit pourtant s’arrêter, du moins un moment, car ils ne sont pas seuls, que n’importe qui peut les voir et que si on venait à découvrir ce qui se tramait entre eux alors elle pourrait compter un scandale supplémentaire attaché à son nom. Elle s’éloigne, non sans avoir adressé quelques remarques à des sorciers qui s’attardaient et les dévisageaient, esquissant un sourire en entendant Noah en faire de même bien qu’en utilisant des termes différents des siens. C’est dans la salle de musique qu’ils trouvent refuge alors qu’elle verrouille la porte derrière eux dans une volonté de leur offrir la possibilité d’être à deux sans à craindre d’être interrompus. Surtout, Ophelia en profite pour l’interroger. Il ne lui avait rien dit mais il n’en avait pas eu besoin – Joey lui en avait parlé et, en plus, elle avait remarqué parfois la lueur inquiète dans son regard, celle qu’il tentait si souvent de dissimuler. Il tente de rire, phrase qui la fait lever les yeux au ciel mais elle ne dit rien, loin de vouloir lâcher le morceau aussi facilement. Quand Noah se détache d’elle, la vipère le laisse faire, l’observant faire quelques pas, visiblement confus. Elle comprend sans mal qu’il n’est pas dans ses habitudes d’évoquer avec sérieux ce qui n’allait pas. Elle ne peut que comprendre sa peine, son inquiétude. Elle même ne savait pas comment elle réagirait si Leo devait tomber malade alors savoir qu’il s’agissait, en plus, de son plus jeune frère… cela devait être encore plus dur à supporter pour le blaireau. Son cœur se serre en l’écoutant, sentant sans mal l’affection qu’il éprouvait pour son cadet tout comme cette inquiétude qu’il peinait à gérer. Ophelia reste silencieuse car elle n’a pas envie de le couper, qu’elle désire qu’il puisse se livrer comme il le désire. Quand il termine en s’excusant, tentant un sourire qui n’a rien de sincère, elle franchit l’espace les séparant. « Tu n’as pas à t’excuser quand tu partages avec moi quelque chose qui ne va pas, Noah, jamais. » Elle tenait à insister sur ce point. Il était libre de lui parler, y compris quand les sujets étaient parfois plus lourds. Doucement, la sorcière glisse sa main vers la sienne et entrelace ses doigts aux siens. « Je suis désolée pour ton frère. Il ne mérite pas d’être malade et j’espère de tout mon cœur qu’il guérira vite. » Les mots sont prononcés à voix basse alors même qu’il étaient seuls, comme si elle craignait de rompre l’intimité du moment en étant trop bruyante. « Mais s’il a ne serait-ce que la moitié de ta détermination, ce dont je ne doute pas, alors je suis persuadée qu’il s’accrochera et que bientôt, cette maladie ne sera que de l’histoire ancienne. » tente-t-elle avec un sourire. Du moins elle l’espérait, pour Noah pour comme Joey ainsi que leur petit frère. « I know I can’t always be there but.. If you ever need to talk about this or about anything, you just have to ask and I’ll do whatever it takes to be there. » Elle trouvera le moyen de l’être d’une façon ou d’une autre. Son pouce caresse le dos de sa main avant qu’elle ne dépose un baiser sur sa joue avant de déposer sa tête sur son épaule. Elle ne dit rien pendant quelques secondes, avant que son regard ne se pose sur le piano face à elle, ce qui lui donne une idée. « Tu sais que je suis une grande musicienne, moi aussi ? » Elle l’attire avec elle, s’assoit sur le banc face au piano. « J’ai pris quelques cours quand j’étais enfant mais j’ai fini par arrêter. » C’était surtout que sa mère n’avait plus les moyens de payer son professeur particulier mais officiellement, elle avait assuré à chacun qu’elle ne s’y intéressait simplement plus. « T’es prêt ? Tu vas assister à une grande et unique prestation. » Elle se tourne face aux touches avant de prendre une profonde inspiration. Elle se lance ensuite, laisse ses doigts parcourir le clavier alors que la mélodie raisonne dans la pièce. L’instant ne dure pas, pourtant. A peine trente secondes plus tard, Ophelia termine l’air familier que Noah aura sûrement reconnu comme étant une mélodie pour enfants. Quand c’est terminé, elle se tourne vers lui. « Alors ? Impressionné ? » Forcément qu’il ne le sera pas mais elle espérait au moins avoir réussi à lui changer les idées, ce qui était tout ce qu’elle voulait.

Son air indifférent le faisait plutôt rire et dans un geste exagéré, il répondit d'un « YES, je le savais ! » accompagné d'un clin d'oeil parce qu'il en était sûr maintenant, Ophelia les appréciait lui et sa tête de tombeur - sans prétention aucune - lui et ses plaisanteries qui n'en finissaient plus. Mais c'était par l'humour que Noah avait pris l'habitude de gérer toutes les situations et parfois, comme cela avait été le cas avec son frère récemment, ce n'était pourtant pas possible de le faire. Tout comme il savait que les derniers évènements qu'avaient du affronter la vipère n'avaient rien de drôle, que c'était sérieux et son monde, si différent du sien, également. Il ne pourrait surement jamais comprendre de quoi il était question parce qu'il n'était ni riche, ni un sang-pur descendant d'une longue lignée de sorciers méprisants, seulement il y mettait du sien pour essayer, pour tenter d'imaginer ce qu'Ophelia devait vivre au quotidien - juste parce que c'était elle. « J'adore les jeux et la compétition mais celui-ci ne me semble pas amusant du tout » soupira t'il en secouant la tête, attrapant au passage la main de la brune pour en caresser le dos. « J'espère que ça va s'arranger, tu ne mérites pas qu'on s'acharne sur toi comme ça » Il détestait d'ailleurs cette idée, serrant les dents à cette pensée, à ce Travers qui n'avait cessé de raconter des conneries sur elle, sur sa famille, à tous ceux qui pensaient cool de s'en prendre à elle pour une chose que son père avait fait. Et s'il avait tenté de faire passer un message à ce maudit serpent avec cette blague, le Anderson était prêt à recommencer n'importe quand. Et à l'aider aussi, de quelque façon que ce soit, même si c'était uniquement pour la faire rire avec une remarque vaseuse. Avec un sourire en coin mais sincère, il laissa échapper un « Good to know » satisfait bien qu'il se doutait que ce n'était pas assez et qu'elle ne pouvait oublier ses problèmes en un claquement de doigts. Elle n'était pas comme lui sur ce point et peut-être que c'était mieux ainsi. Peut-être que c'était ce qui fonctionnait entre eux, leurs différences, aussi évidentes et importantes étaient-elles. Leur association pouvait paraître étrange à n'importe qui et Noah dirait encore qu'elle représentait un challenge avant tout pourtant il avait dépassé ce stade depuis un moment. Il le savait, elle le savait aussi mais ils préféraient jouer la carte de la naïveté et l'ignorance, ce qui ne dérangeait finalement pas le poufsouffle. Peut-être que ça ne durerait pas, qu'un jour ou l'autre ils en auraient assez de se cacher mais en attendant, le garçon n'y voyait que les bons côtés et surtout, il avait conscience que dans tous les cas, elle jouait plus gros dans cette affaire. Arrivés et enfermés dans la salle de musique, ses yeux parcoururent rapidement l'endroit familier, sourire au bord des lèvres que de s'y trouver avec Ophelia. Et il ne sut pas ce qui le poussa à avouer ce qui le chamboulait aussi ces derniers jours ; si c'était le ton employé par la belle ou ses gestes tendres, si c'était l'endroit qui le rassurait ou si tout simplement, il avait besoin de le dire à voix haute. Le sujet avait été bien évidemment évoqué avec ses meilleurs amis mais se confier à la sorcière avait ce petit quelque chose de particulier, de singulier pour eux, même s'il détestait se sentir aussi vulnérable et impuissant. Ses iris relevées vers la belle, il aurait pu se perdre tout de suite face à tant de beauté, réalisant qu'elle était plus que ça, la Burgess et qu'en plus elle s'intéressait réellement à lui. Et ça le touchait plus qu'il n'osait l'admettre puisque jusque là, ils avaient surtout beaucoup joués l'un avec l'autre sans trop se soucier du reste. Aujourd'hui n'était pas pareil, il y avait une autre dimension à ce qu'ils partageaient habituellement et ça lui plaisait. Il hocha la tête en baissant les yeux sur leurs mains, celle qu'elle entremêla à la sienne dans un geste qui le surprit. Ses mots encore plus. « C'est ce que tu penses de moi ? » osa t'il en haussant un sourcil curieux bien que reconnaissant de ses paroles. « Je ne sais pas. Les médicomages sont confiants mais il est vraiment mal » Et cette pensée le rendait malade lui aussi mais pas de la même manière. « C'est ma faute, j'aurais du faire plus attention à lui. Il m'avait parlé de maux de tête et je lui ai dis que c'était parce qu'il réfléchissait trop » Parce que comme toujours, il avait opté pour l'humour à défaut de s'inquiéter. Un sourire réussit tout de même à franchir ses lèvres aux prochaines paroles apaisantes d'Ophelia et il se fit la réflexion qu'il aimait beaucoup la version attentionnée de la sorcière volcanique. Le « Thank you » fut sincère bien que timide, garçon peu capable de mettre des mots sur ses émotions, sur ce qui l'empêchait d'être totalement heureux mais qui se rendait compte que quand même, ça faisait du bien. Quand elle se posa contre lui, Noah l'entoura de son bras libre pour la rapprocher, se nichant plusieurs secondes dans son cou et réalisant à quel point c'était une mauvaise idée lorsque son parfum l'enivra. « What if I don't want to just talk ? » demanda t'il en se détachant légèrement, ses doigts trouvant place sur sa joue et son ton plus sérieux que farceur. Une très mauvaise idée lui cria une voix dans sa tête qui ressemblait étrangement à celle de Joey - mais était-ai ce vraiment étonnant, elle qui avait passé sa scolarité à l'empêcher de draguer ses copines ? - mais qu'il ignora rapidement quand la brunette reprit, le forçant à froncer les sourcils à sa remarque. « Really ? » Et il n'aurait pas du être si étonné, la vipère avait du apprendre à faire du piano et de tous ces instruments dits raffinés depuis qu'elle était assez grande pour atteindre le clavier. Installée au piano, Noah se laissa tomber sur le banc à côté d'elle pour mieux l'observer, curieux. « Tu rigoles ? J'ai hâte d'entendre ça » Elle ne mit que quelques secondes avant de commencer, les notes s'échappant avec fluidité et l'air de la comptine pour enfants facilement reconnue, suffisamment en tout cas pour qu'il laisse un petit rire se faufiler entre ses lippes. « Oh wooow, c'était... c'était incroyable. Vraiment très impressionnant » mentit-il aisément et sans la moindre honte et en riant sincèrement cette fois. « Meilleur concert de ma vie, sans aucun doute » affirma t'il en secouant la tête, l'une de ses mains glissant jusqu'à sa cuisse pour la serrer légèrement en guise de remerciement - et aussi parce qu'il ne pouvait s'empêcher de chercher le moindre contact, il fallait l'avouer. « Tu pourrais m'apprendre » Il haussa les épaules, certain que ce n'était pas l'unique chanson qu'elle savait jouer. « Comme je t'ai appris à manier la batterie la dernière fois... » ajouta t'il d'un ton plus lent, plus suave aussi, rappel volontaire de cette soirée passée ensemble, de l'ambiance qui les entourait alors à ce moment là. Approchant de son oreille avec un sourire qui se voulait plus séducteur, il se vanta alors doucement « Je suis plutôt agile avec mes doigts » Frôlant sa joue de ses lèvres en se reculant pour se remettre à sa place, son rythme cardiaque trahissant son ressenti actuel, il essaya pourtant de rester le plus désinvolte possible - quand tout lui criait d'arrêter de jouer les idiots et de foncer pour ce qu'il voulait - et il reprit, lueur dans ses prunelles bleutées qui ne pouvait mentir, en disant « Ce n'est qu'une idée bien sûr mais j'ai un peu de temps alors... » Et toute l'énergie qu'il fallait. Pour la musique, évidemment.

« Ça.. et tout un tas d’autres choses. » Sourire au coin des lèvres alors qu’elle le taquine, Ophelia, qu’elle cherche à le faire sourire comme il l’a tant fait avec elle quand les choses n’allaient pas vraiment pour elle. Elle appréciait pouvoir inverser les rôles et réaliser qu’il lui faisait assez confiance pour parler de son frère et de ce qu’il traversait, consciente qu’il s’agissait d’un sujet délicat. Elle n’aime pas le voir si abattu, réalisation qui le frappe et dont elle ne sait pas quoi faire. Au fond elle sait que ce qu’il y a entre eux n’est pas qu’un simple flirt sans réelle importance, pas quand son bien-être lui importait tant mais elle ne pouvait pas réellement l’admettre, surtout pas maintenant, alors qu’ils devaient tous les deux affronter des évènements particulièrement fatigants émotionnellement. Elle savait seulement qu’elle voulait être là pour lui et qu’elle avait besoin qu’il soit là, aussi, qu’importe à quel point elle pouvait prétendre le contraire. « Tu ne pouvais pas savoir que c’était sérieux Noah.. Et puis, tu n’es pas le seul auprès de qui il a du se plaindre, tu sais, alors ne porte pas le blâme seul d’un mal que personne ne pouvait anticiper. » C’était un maigre réconfort et elle le savait, mais Ophelia ne voulait pas qu’en plus de l’inquiétude, Noah soit rangé par la culpabilité alors même qu’il n’était en rien responsable de ce qu’il se passait. Son remerciement lui arracha un léger sourire, vipère soulagée d’avoir au moins réussi à le faire sourire même si cela n’effaçait en rien la peine qu’il devait ressentir.  Ses mains posées sur le sorcier, elle se mord l’intérieur de la joue de par cette question qui réveillait certains désirs en elle. « Then we’ll do whatever you want. » dit-elle alors que leurs regards se croisent. L’air est électrique, tension évidente entre eux, cette même tension qui les liait depuis des mois maintenant, renforcée par les baisers qu’ils avaient échangé. Et peut-être que c’est pour ça qu’elle offre ce morceau au piano, pour se distraire elle-même du feu qui crépitait déjà en plus de vouloir le voir sourire. Elle se lance dans cette mélodie pour enfants, courte mais qu’elle maîtrise à la perfection quand bien-même c’était à la portée de sorciers bien plus jeunes. Son rire rejoint le sien aux compliments du blaireau et elle aime ça, Ophelia, ces deux sons qui s’enlacent en une mélodie qui lui plaît, elle aime encore plus être responsable du sien en de telles circonstances. « Je t’avais prévenu que ça serait une prestation que tu n’allais pas oublier. » Un frisson lui échappe en sentant la main du sorcier sur sa cuisse alors qu’elle tente d’ignorer la pression de celle-ci sur elle mais tout réprimer devenait compliqué, surtout quand Noah évoque des souvenirs plus que plaisants. Elle se souvenait très bien de sa présence dans son dos tandis qu’elle se mettait à jouer, de son souffle sur sa nuque, de cette proximité l’ayant en partie poussé à céder plus tard à des baisers qui lui ont fait perdre la tête. Elle se fait violence, murmurant un simple « je pourrais » alors que son cœur s’affole en sentant qu’il s’approche, souffle qui effleure son oreille en même temps que sa voix ne lui arrache des frissons. Elle a chaud, Ophelia, par sa seule faute, désinvolture qui ne fait qu’attiser ce qu’elle voulait véritablement. Elle pourrait lutter, le chercher comme elle l’a si souvent fait mais elle n’en avait plus envie. Elle voulait plus, plus que ce qu’ils avaient eu jusqu’à présent. Elle n’avait plus l’envie ni la force de résister quand elle avait autant envie que Noah de profiter de la proximité de l’autre. Alors elle tourne la tête vers lui, fait glisser une main le long de son bras pour venir se glisser sur sa nuque. Sans perdre davantage de temps, Ophelia vient écraser ses lèvres sur les siennes en un baiser passionné qui chamboule ses sens et son cœur, palpitant aux battements effrénés. Forcément, elle en veut plus, langue qui vient quérir la sienne en une danse sensuelle tandis que ses doigts caressent sa peau. Un léger gémissement s’échoue entre eux alors qu’elle est perturbée par l’intensité de ce qu’elle ressent, Ophelia qui en veut plus, toujours plus. « Je n’ai pas envie de jouer de la musique maintenant. » murmure-t-elle contre lui. Sans laisser à Noah le temps de répondre, elle se redresse et l’enjambe pour venir s’installer à califourchon sur lui dans ce besoin de le sentir plus proche d’elle encore. Son regard s’accroche au sien alors qu’elle remonte légèrement sa jupe en même temps. « I want you Noah. » avoue-t-elle avant de glisser ses lèvres le long de sa mâchoire alors que sa main se glisse dans les mèches de ses cheveux. L’aveu qu’elle avait longtemps tenté de réprimer, attirance qu’elle ne parvenait plus à contrôler en dépit de tous les efforts qu’elle avait fait à ce sujet. Ses baisers se perdent dans son cou, main libre qu’elle glisse sur son torse avant de s’arrêter sur sa ceinture. Ophelia se redresse pour venir effleurer les lèvres de Noah, souffles qui se mêlent alors sans qu’elle ne franchisse les derniers centimètres les séparant. « Mais si tu préfères jouer du piano, on peut. » dit-elle avec un léger sourire aux lèvres, joueuse. C’était tout ce qu’elle ne voulait pas – elle voulait plus des mains du sorcier sur elle, plus de ces sensations si particulières qu’il parvenait à éveiller en elle d’un simple baiser, plus de ce cœur qui s’affolait délicieusement et lui donnait l’impression d’être plus en vie que jamais.

tw ; rapprochements physiques.
Il n'avait pas l'habitude d'être démoralisé, Noah, principalement parce qu'il se savait chanceux de la vie qu'il avait quand tout aurait pu se dérouler si différemment pour lui, seulement si rien ne lui paraissait grave lorsqu'il s'agissait de sa propre personne, cela touchait son petit frère cette fois et il n'y avait rien qu'il puisse faire pour le guérir plus rapidement. Il leur fallait attendre que les potions et autres médicaments fassent effet, que son corps combatte le microbe sorcier et c'était peut-être ça le plus frustrant dans l'histoire. Attendre. La patience que le poufsouffle ne comptait malheureusement pas parmi ses qualités mais alors qu'il venait de se confier à la jolie brune, il se sentait un peu mieux. Il ne savait pas si c'était le simple fait qu'elle lui soit attentive et attentionnée, si c'était sa voix et ses gestes qui parvenaient à l'apaiser mais ça fonctionnait et il en était le premier surpris. Il soupira, sachant qu'Ophelia avait raison dans ses paroles même s'il était difficile d'admettre qu'il n'avait rien pu faire pour une personne qui comptait autant à ses yeux. « Ce n'est pourtant pas ce qu'ils pensent tous » Son père autoritaire, Joey qui le détestait et même sa mère, il en était sûr - pourquoi donc avoir envoyé la lettre à sa soeur et pas à lui ? Secouant la tête pour balayer ses dernières pensées, il remercia la vipère d'un simple mot qui en disait pourtant long, son regard capturant le sien d'une émotion particulière alors qu'il avait l'impression de la découvrir un peu plus à cet instant. De découvrir un autre visage de la sorcière trop attirante pour son propre bien - ou plutôt le sien - celle-là même qui réussissait à attiser tous ses sens en un clin d'oeil, qu'elle en ait conscience ou non. Il souffla un « Interesting.. » à sa réponse, ses soucis presque immédiatement oubliés sous les iris colorées de la plus belle des filles qu'il connaissait. Elle avait ce pouvoir sur lui, Ophelia, entre de nombreux autres et était-ai si surprenant dans le fond ? Musique qu'elle commença à jouer de ses mains peu expertes, il n'arriva pas à contenir son rire et son amusement, Noah, parce que son coeur était comblé là tout de suite par les sourires de la jeune femme. Il aurait pu rester là des heures à l'écouter si d'autres envies plus dominantes ne l'enveloppaient pas à cette proximité restreinte. Plus que ça, elle l'enivrait, la Burgess, de par sa présence et son parfum, de par ses contacts et ses lèvres qu'il mourrait d'envie de goûter à nouveau et ce, que cela fasse cinq minutes ou cinq jours qu'il n'en avait pas eu l'occasion. Il se rendait compte de son obsession mais comment ne pas craquer totalement pour elle ? Les questions n'eurent pas le temps de se former dans son esprit que déjà, Ophelia l'embrassait passionnément dans cette sorte d'urgence que lui aussi ressentait, de tout son être. Il n'attendit pas pour lui rendre son baiser et même l'intensifier, sa langue se frayant aisément un chemin pour rejoindre la sienne, main se perdant dans le même temps autour de sa taille pour la rapprocher de lui. Parce qu'il avait besoin de la sentir contre lui mais que déjà, il leur fallait reprendre leur souffle. Il aurait voulu ne pas avoir à respirer pour profiter complètement de la vipère envoûtante, il eut presque peur qu'elle se dégonfle maintenant cependant elle l'étonna davantage avec sa remarque, lui laissant un petit rire lui échapper tandis qu'elle lui grimpait littéralement dessus, le « Merlin » chuchoté entre deux battements de coeur trop rapides. Merlin parce qu'elle ne tarderait pas à sentir son excitation pour elle se manifester, Merlin parce qu'il avait presque du mal à croire que ça arrivait ici, maintenant, bien que dans la continuité de leurs échanges jusqu'à aujourd'hui. Merlin que... quoi ? Il avait parfaitement entendu les quelques mots murmurés avant qu'elle ne s'attaque à sa mâchoire - il ne se plaignait pas, loin de là - mais le désir de l'entendre encore et s'assurer qu'elle n'avait pas dit autre chose, Noah remonta ses mains jusqu'à son visage pour qu'elle le regarde, ses yeux à lui brillant d'une lueur tout à fait reconnaissable. « Say it again » glissa t'il au moment où elle effleura ses lèvres des siennes, le brun se cambrant légèrement à sentir sa main proche de sa ceinture. « I don't fuck*ng care about the piano » réussit-il à dire avant de capturer ses lèvres à nouveau, baiser qui n'avait rien de chaste et à la hauteur de toutes ses pensées obscènes du moment. Et il n'avait pas peur de lui montrer, l'une de ses mains passant sous la jupe qu'elle avait remonté il y a tout juste quelques minutes, caressant sa cuisse pendant que son autre main descendit dans son dos pour l'attirer contre lui, et aussi consciemment, contre sa virilité. Le contact lui valut un gémissement et leurs lèvres se séparèrent uniquement pour laisser l'occasion à Noah d'atteindre son cou, y déposer des traces humides et remonter à son oreille pour répondre un « I want you too » des plus chauds et sincères, ajoutant « And it's very not a secret » en riant pendant qu'il déplaça ses doigts de sa cuisse à sa hanche. Il passa sans honte ou attente sous sa chemise pour y accéder, accéder à sa peau douce et attrayante jusqu'à audacieusement toucher sa poitrine par-dessus le tissu, la frôlant d'abord pour l'aguicher mais bien incapable de patienter, il en agrippa un dans sa main tout en se délectant du plaisir entendu dans la bouche de la sorcière, celle-ci même qu'il ne put s'empêcher de saisir encore dans un long baiser fougueux. Il se dandina sous elle, de plus en plus à l'étroit dans son pantalon s'il était honnête, mais impossible de se passer d'elle, de ses mains parcourant son corps, il profita encore de cette position pour l'embrasser, ses lippes bien sûr mais également sa clavicule, le haut de sa poitrine, se permettant même d'ouvrir les boutons de son chemisier pour déposer des baisers à la lisière de son soutien-gorge. De longues minutes jusqu'à ce que ça devienne trop pénible pour lui - vraiment, il allait exploser - et qu'il l'entoure de ses deux bras pour la soulever, se lever lui et venir l'asseoir sur la plus grande partie du piano, retrouvant rapidement ses lèvres tel un véritable addict. Ne l'était-il pas de toute façon ? Les jambes de la belle toujours autour de sa taille, il la rapprocha d'un geste hâtif et vint murmurer à son oreille d'un ton sensuel « You were right the other day princess... » Le surnom qu'il avait peu utilisé mais qui lui manquait quand même. « You make me crazy » En référence à ce soir là dans le bar où ils avaient, inutilement, tournés autour de cette question. Inutilement oui parce que la réponse était évidente, tout comme son désir pour elle qu'il n'était plus en mesure de cacher.

tw : rapprochements physiques.
Peut-être qu’elle aurait pu résister encore, Ophelia, contenir les désirs que Noah réveillaient chez elle mais elle n’en avait pas envie et n’était même pas certaine d’en être tout à fait capable. Le moment qu’ils avaient partagé en décembre n’avait fait qu’intensifier les envies qu’elle éprouvait déjà sans toutefois les assumer, chaleur de ses lèvres qu’elle avait ressenti encore une fois rentrée chez elle. Depuis, chaque baiser échangé avait éveillé en la sorcière des envies de plus sans qu’elle ne s’autorise à céder. Ils ne devraient pas pour de trop nombreuses raisons - elle était supposée se fiancer bientôt, ce qui était une justification suffisante en soit, mais en plus de ça, ils étaient différents, si différents qu’elle ne savait toujours pas pourquoi c’était sur lui que son attention s’était arrêtée. Parce que même si elle le trouvait drôle et attentionné, plus loyal que la plupart de ses amis durant cette épreuve, il restait Noah et elle Ophelia, il restait ce sorcier qui aimait séduire alors qu’elle préférait avoir l’air inaccessible. Pourtant quand leurs lèvres se retrouvent, elle ne voit plus rien des raisons qui auraient du la pousser à s’éloigner, il n’y a plus que lui, que l’odeur de son parfum qui l’enivre, que la sensation de ses mains sur son corps qu’elle voudrait sentir plus encore. Qu’importe leur situation, qu’importe ce qui devait s’opposer à eux, la vipère ne voulait que profiter de l’instant, de ce qu’ils avaient et qui lui semblait vrai. Elle ne peut pas en faire autrement quand il encadre son visage de ses mains et réclame qu’elle ne répète ces quelques mots qu’elle avait tant nié à son sujet, leurs regards qui s’accrochent tandis que l’intensité qu’elle y lit ne fait qu’attiser les flammes qui brûlent déjà pour lui dans son bas ventre. « I want you. » répète-t-elle sans hésiter. Il n’y avait rien de plus vrai à ce moment alors que tout son être le réclamait, qu’elle aurait voulu qu’il n’y ait rien entre eux, pas même l’air qu’ils respiraient. Quand Noah l’embrasse à nouveau, elle a l’impression d’avoir le tournis tant elle est envahie de sensations multiples alors que ses mains s’accrochent à sa chemise pour ne pas perdre pied totalement. Des frissons parcourent son corps en sentant les doigts du sorcier sur sa cuisse et elle réalise alors à quel point elle veut plus, plus de lui, plus de ce gémissement qui échappe à Noah quand il approche son corps du sien. Ophelia ferme les yeux en sentant ses lèvres glisser dans son cou, le lui tendant volontiers alors même qu’un aveu similaire au sien parvient à ses oreilles. Elle le sait, évidemment qu’elle le sait, car Noah ne le lui a jamais confié mais l’entendre aussi clairement ne fait qu’accroître son propre désir. Si elle rit à sa remarque, le rire s’étouffe au fond de sa gorge alors que c’est plutôt un gémissement qui glisse entre ses lippes quand elle sent la main de l’anglais sur sa poitrine. « Noah » murmuré contre ses lèvres qu’elle retrouve en même temps qu’une de ses mains ne s’agrippe à ses cheveux. Elle aime ça, sentir la preuve de son désir contre elle, remue ses hanches contre lui dans un réflexe visant à l’attiser lui et elle à la fois. Sa poitrine se soulève sous l’effet du souffle qu’elle expie quand les lèvres de Noah se dépose sur la naissance de sa poitrine après qu’il n’ait ouvert quelques boutons de sa chemise. Elle a l’impression d’être un brasier qu’il nourrit de ses attentions, d’être un incendie que seul lui saurait calmer alors même qu’il était celui responsable de ce qu’elle ressentait. Elle l’attire à nouveau à lui pour retrouver ses lèvres, hanches qu’elle remue à nouveau contre lui alors que la sensation le fait soupirer contre sa bouche. Un rire lui échappe pourtant quand elle sent Noah la soulever et la porter jusqu’à l’asseoir sur le rebord du piano, ses jambes qu’elle entoure autour de sa taille aussitôt car elle ne voulait pas s’éloigner, qu’elle avait besoin de le sentir contre elle. Quand le surnom lui vient, Ophelia ne peut pas réprimer le frisson qui la traverse – et elle sait que c’est à cause de la façon qu’il a de susurrer ces mots au creux de son oreille, que c’était ça, qui lui donnait envie de l’entendre encore l’appeler ainsi même si elle n’avait fait qu’exiger qu’il arrête. Son cœur loupe un battement en même temps que ses envies ne s’intensifient, parce que ça lui plaît d’avoir cet effet sur lui, de savoir qu’elle pouvait avoir cette influence. Ça lui plaît parce qu’alors elle savait qu’elle n’était pas la seule à être ainsi transportée par ses désirs, qu’il était autant atteint qu’elle. Elle n’avoue pas que lui aussi la rendait folle, qu’elle avait envie de lui depuis des mois sans l’avouer tout à fait. « I do ? » murmure-t-elle avant de se décaler, assez pour capter son regard. Quand il cherche à l’embrasser à nouveau, Ophelia pose une main sur son torse pour le pousser légèrement et l’en empêcher, un léger sourire qui étire le coin de ses lèvres. Sans ajouter un mot de plus, la sang-pur déboutonne son chemisier, un bouton après l’autre, sans jamais le quitter du regard. Quand elle arrive au dernier, elle laisse le vêtement glisser le long de ses bras jusqu’à atterrir sur le piano avant d’attraper son menton pour l’attirer contre elle. « You haven’t seen anything yet. » promet-elle avant d’écraser ses lèvres contre les siennes à nouveau, comblant ce manque qu’elle ressentait déjà. La sorcière qui approfondit le baiser jusqu’à ce que leurs langues ne se rencontrent à nouveau dans une danse commençant à être familière mais qui est toujours aussi intense, le cœur battant alors que ses mains descendent pour venir déboutonner sa chemise à son tour. Et elle sait que c’est trop tard, qu’elle ne peut plus faire marche arrière et qu’elle n’en a pas envie de toute façon. Elle était perdue, Ophelia, perdue dans une tornade qui pourrait l’emporter sans qu’elle n’y trouve à redire. « Call me like that again. » demande-t-elle finalement, persuadée qu’il saura de quoi elle parlait. Parce qu’elle savait ce qu’elle voulait, l’américaine, qu’elle n’avait pas peur de le réclamer, jamais. Une main s’accroche à sa nuque tandis que l’autre glisse sur son torse, ses ongles qu’elle laisse effleurer la peau qu’elle croise alors.

tw ; rapprochements physiques.
Il n'arrivait pas à croire à sa chance, Noah, croire qu'il était seul dans la salle de musique avec celle qui quittait rarement ses pensées ces temps-ci, qu'il l'avoue ou non. Depuis des semaines il n'avait eu d'yeux que pour elle, jeu du chat et de la souris qui avait pris un autre tournant à un moment donné, sans savoir s'il s'agissait de l'Islande, de cette soirée dans un bar moldu ou bien s'il avait été foutu bien avant à force de s'amuser à vouloir conquérir l'inaccessible. Et peut-être que de la voir et la sentir enfin craquer pour lui - parce que c'était ça, les réactions de son corps et ses baisers demandeurs en étaient la preuve concrète - aurait pu faire faner son intérêt pour la brunette comme cela aurait été le cas avec n'importe quelle autre fille mais le sorcier en était plus fou encore, avec cette impression que jamais cette flamme ne s'éteindrait. Il était mordu, Noah, complètement sous le charme de la Burgess et dans quelques heures, quelques jours quand il y repenserait, il en serait sûrement effrayé mais en attendant, tout ce qu'il voulait se résumait à Ophelia. A sa main dans ses cheveux pendant qu'elle embrassait, à ses doigts caressant son dos et son torse, à ses lèvres sur sa peau, à son corps brûlant de désir pour lui et rien que pour lui. Il ne voulait qu'elle, ici et maintenant, et à l'instant où elle répéta les mots comme demandé, il sut que cette fois aucun des deux ne s'échapperait pour laisser l'autre frustré parce qu'ils en avaient envie et que ce désir dépassait le stade de tentation. Ils en avaient besoin en plus de ça, lui pour oublier les soucis de santé de son frère, elle pour ne plus penser aux ragots et son père. Son prénom murmuré à l'instant où sa main agrippa sa poitrine eut le don de le faire rire légèrement - il aimait tellement ça, entendre le Noah dans sa bouche entre deux soupirs d'aise - mais rapidement elle réussit à le distraire en mouvant ses hanches contre lui, contact qui ne pouvait qu'attiser davantage le feu qui crépitait déjà en lui depuis de longues minutes. Elle avait cet effet là sur lui, la sang-pur, en plus de nombreux autres, des pensées sur lesquelles il n'aurait pas du s'attarder mais des idées, par dizaine, de ce qu'il avait envie de lui faire dans cette salle isolée et aussi insonorisée. Comme la glisser sur ce piano et déposer des baisers sur chaque parcelle de peau sans pourtant avoir la capacité de se passer de ses lèvres et de leurs langues dansantes. « You do and you fuck*ng know it » Ce n'était pas une question mais une affirmation de ce pouvoir qu'elle avait sur lui, de ce qu'il était prêt à faire pour la posséder à cette seconde même et dans tous les sens du terme. Il resta comme un idiot lorsqu'elle lui refusa un nouveau baiser avant de comprendre son petit manège et être totalement subjugué par la vipère, regard du bouclé qui ne put rester longtemps accroché au sien parce qu'elle était en train de déboutonner son chemisier et qu'il n'y avait rien de plus sexy à son avis. Elle savait ce qu'elle faisait et c'était plus captivant, plus envoûtant encore que ce qu'il avait cru jusque là. Il se mordit la lèvre sans cacher son désir, le coeur tambourinant dans sa poitrine à une vitesse folle, l'envie de toucher les nouvelles parties exposées plus forte que tout, ce sous-vêtement qu'il n'avait fait que sentir à travers son haut désormais tombé et devant lequel il aurait pu baver sans la moindre gêne si elle ne l'avait pas attrapé par le menton pour l'embrasser encore, ferveur de ce baiser qui semblait doubler et même tripler tous ceux partagés jusqu'à maintenant et ce, pour son plus grand plaisir. Plaisir grandissant d'ailleurs considérablement et durement entre ses jambes tandis que ses mains tentaient de se poser partout sur son corps presque nu devant lui, comme pour être certain de ne rien rater et surtout parce qu'il ne désirait rien d'autre que de la ravir. Si Noah se moquait d'être plus habillé qu'elle, l'opinion d'Ophelia différait sur ce point et elle commença à lui enlever un bouton puis deux, mais elle semblait trop lente pour le poufsouffle qui arracha les derniers pour se débarrasser de sa chemise et sa cravate déjà desserré, profitant de sa surprise face à cet engouement pour l'attraper par les hanches et la rapprocher de lui, leurs deux corps se touchant sans aucune barrière en tissu, ce qui fut assez pour tendre un peu plus son excitation à l'étroit. « Princess » souffla t'il à sa demande - il était à sa merci, qu'il le veuille ou non - réalisant la requête ensuite et riant un peu en ajoutant « I knew that deep down, you loved that nickname » Un frisson le parcourut quand ses ongles effleurèrent sa peau, désir débordant en sachant là où elle dirigeait sa main, celle-ci arrivant à destination aisément et le garçon inspirant profondément pour ne pas éclater sous ses caresses.
(suite en hide)

Alors qu’elle lisse les plis de sa jupe, Ophelia relève la tête vers le sorcier. « T’as l’air tellement coupable qu’en un regard n’importe qui peut comprendre ce que tu viens de faire. » dit-elle en observant ses cheveux encore ébouriffés après avoir tant passé ses doigts dans ses mèches. Elle s’approche sans se défaire de son sourire et vient le recoiffer comme elle le peut avant que son regard ne s’attarde sur sa cravate. « Tu n’as pas la bonne cravate. » constate-t-elle avant de baisser les yeux pour réaliser les couleurs jaunes qu’elle affichait et n’avait pas remarqué alors. Riant, elle la retire et échange avec elle de Noah, enfile la sienne avant de l’aider à bien repositionner celle du blaireau. Puis, ses mains se posent sur son torse alors qu’elle vient quérir une nouvelle fois ses lèvres par simple envie et aussi parce qu’elle ne veut que retarder le moment où il leur faudra quitter cette pièce et tout ce qu’ils y avaient vécu. « Il faudrait vraiment qu’on parte avant qu’on nous demande ce qu’on fait ici. » Pourtant, Ophelia n’esquisse aucun mouvement vers la porte, reste là, contre lui, à se délecter de ces derniers instants d’apaisement avant de devoir le quitter et prétendre que son cœur n’avait pas été un peu plus chamboulé encore par ce qu’ils venaient de partager.

tw ; post rapprochements physiques, nudité
Elle avait cédé, Ophelia, totalement cédé et si une part de lui en était vraiment fier après tout ce temps à flirter et se chercher chaudement, une autre lui laissait comprendre que ce n'était plus un jeu depuis un long moment et que s'il avait fini par y engager ses propres émotions, il était plus ou moins foutu. Noah savait qui était Ophelia, la place qu'elle avait dans la société sorcière et qui serait toujours mieux que la sienne ; mais surtout les conséquences que toute cette histoire pourrait avoir sur elle s'ils étaient découverts. Pourtant il n'avait rien de tout ça en tête à cet instant et peut-être le réaliserait-il une fois sorti de la pièce, lorsqu'il ne sentirait plus les mains de la belle sur sa peau brûlante, lorsque ses lèvres seraient loin des siennes et lorsque son corps ne ferait plus qu'un avec le sien ; garçon transporté dans un autre monde au moment d'entrer en elle et sentir leurs muscles se contracter à quelques minutes d'intervalles pour un plaisir intense, ultime, si bon qu'il en perdit la raison. Il refusait de comparer ce qu'ils vivaient ensemble à ce qu'il avait pu connaître avant mais une voix dans sa tête ne pouvait s'empêcher de lui faire remarquer que c'était de toute façon incomparable, inégalable et il y croyait fermement, Noah. La Burgess avait été un défi avant de devenir un rêve, un fantasme, et désormais elle était sienne, du moins pendant cet ébat. Elle était tout à cet instant, tout ce qu'il avait voulu et désirer, et si en règle générale, le poufsouffle avait l'habitude de se lasser après avoir obtenu ce qu'il souhaitait - un goujat, oui - il savait que cette fois ce serait différent parce qu'à peine venait-il de redescendre du septième ciel qu'il en voulait encore, Noah, encore plus, beaucoup plus d'elle et d'eux. Alors il profita de ses baisers suivants pour lui montrer, réclamer tout ce qu'Ophelia pouvait lui donner et il fut presque sûr de distinguer une pointe de tendresse au milieu de toute cette passion, quelque chose de doux mais fort et c'était suffisant pour que son coeur s'emballe une énième fois, qu'il cogne gravement contre sa poitrine, qu'il le teste aussi sans doute tandis que lui ne pouvait détacher ses yeux de la déesse entre ses bras. Celle-ci même sur qui il laissa sa trace après avoir eu son autorisation et le sentiment de puissance, de possessivité qui s'empara de lui à ce moment et qui aurait pu le rendre complètement fou d'elle s'il ne l'était déjà pas déjà. Ses yeux brillaient encore de désir pour la sang-pur et il avait l'impression que ça ne passerait jamais, que rien ne pourrait jamais nourrir cette envie d'elle, ce besoin d'être avec elle le plus possible. Elle confirma qu'il serait le seul à voir cette marque sur sa peau et son arrogance le poussa à afficher un sourire en coin avant de prolonger son baiser et passer ses doigts dans les boucles brunes de la belle. Il soupira lorsque leurs lèvres se séparèrent, comprenant qu'il leur fallait bouger maintenant et peut-être même se dépêcher parce que l'agitation reprenait à l'extérieur - ou peut-être avait-elle toujours été là mais qu'ils n'avaient possiblement rien remarqués - mais il n'en avait pas envie, Noah. Son regard en disait d'ailleurs long sur ce qu'il ressentait, il n'avait pas réellement besoin d'exprimer son envie de rester alors elle fut la première à se détacher complètement de lui, de se relever tandis que les iris du brun caressèrent encore son corps nu devant lui. Sa remarque le fit légèrement rire et il haussa les épaules, distrait. « J'sais pas, moi ça me dérange pas de me balader à poil » Il n'était pas le plus musclé de tous mais le blaireau n'avait aucun complexe avec ça ; il avait appris à s'accepter il y a longtemps. Mais il avait un peu plus de mal à imaginer les regards envieux sur la sorcière alors il se releva enfin pour s'habiller, sourire ne le quittant pas après tout ce qui venait de se produire. « Pourquoi je paraîtrais coupable alors que c'est toi qui m'a tout décoiffé ? » répondit-il en haussant un sourcil amusé. Les doigts de la vipère se perdant une nouvelle fois dans ses cheveux, il attrapa sa main dans la sienne et la serra doucement, caressant sa paume. Sa cravate aux mauvaises couleurs, il laissa échapper un rire quand elle les échangea, l'idée d'avoir la verte et argent autour de cou pas si dérangeante que ça. « Dommage, je trouve que les couleurs ne m'allaient pas trop mal » Un clin d'oeil pour accompagner ses propos, il inspira profondément quand elle posa à nouveau ses mains sur lui, sur son torse, flashs évidents des derniers moments et la tension peut-être pas totalement redescendue. Ses lèvres retrouvèrent les siennes et il posa une main sur sa joue pour le prolonger une énième fois, en y jouant avec sa langue. « Je sais » Il le savait, elle le savait aussi très bien mais ça ne signifiait pas qu'ils en aient envie. Il fallut encore plusieurs secondes et une tentative d'ouverture sur la porte verrouillée par un élève pour qu'il se détache, non sans glisser quelques mots à son oreille. « It was fantastic » Et plus que ça d'ailleurs. Il était détaché d'elle - bien que certains se poseraient la question de savoir pourquoi ils s'étaient enfermés à la base - quand plusieurs étudiants entrèrent, Noah tentant d'esquiver le regard de la brunette, en vain, et de lâcher d'une voix rauque « Vas-y, je vais rester encore un peu » en avançant vers la batterie. « Mais on se voit bientôt, d'accord ? Très bientôt » Il refusait qu'elle croit que maintenant, il n'avait plus envie de la voir parce que c'était faux, si faux que son palpitant en bondissait encore dans sa cage thoracique. Ophelia, il l'appréciait plus que prévu, plus que permis aussi, et il ne savait pas du tout dans quoi il s'engageait, le brun, mais il y plongeait en tout cas et la tête la première.