(w/@miles bletchey)

« alors ma jolie, encore une course cette semaine ? » Stan Rocade lui offrait son plus beau sourire aux dents légèrement jaunies tandis qu'Alicia grimpait dans le Magicobus dont les pneus venaient tout juste de crisser devant l'endroit où elle l'attendait. « on s'en plaint pas, ça nous change des vieilles sorcières pas fraiches ! » s'était ensuite fait entendre la tête réduite suspendue au niveau du centre de l'habitacle vers le lustre. Ils ricanaient ensemble tandis qu'Alicia tentait au mieux de se frayer un chemin parmi les passagers déjà présents. « ne vous y habituez pas, c'est bientôt la fin ! » leur répondit-elle finalement tandis que dans son dos et comme son ombre, Miles entrait à sa suite au sein du bus magique. Le sourire aguicheur de Stan était soudainement moins présent et la lionne eut un sourire amusé en prenant place dans un coin du bus en espérant réussir à se tenir droite une bonne partie du trajet. Elle n'avait pas voulu transplaner jusqu'à son nouvel appartement, et ses bras encombrés, la lionne n'avait pas pu non plus faire rentrer toutes ses affaires dans le sac sans fond qu'elle s'était dégoté – qui s'était révélé n'être qu'une arnaque, le sac ne lui avait pas bien servi pour ce déménagement et elle était la première à s'en plaindre. Seulement en plusieurs jours et grâce à ses amis, Alicia avait réussi à déplacer l'essentiel jusque là-bas, aussi parce qu'elle ne possédait pas beaucoup de choses. Aujourd'hui, c'est Miles qui l'aidait et si ils s'étaient premièrement vus afin de discuter d'un nouveau dossier ensemble, l'heure passée dans son ancien salon à en discuter avait suffi et naturellement, l'auror avait proposé de l'aider. Il y a encore quelques mois, la lionne aurait refusé mais elle s'était rendue à l'évidence d'avoir besoin d'aide et qu'il ne la laisserait pas s'épuiser. Elle avait été là pour lui afin de l'aider à se débarrasser de sa malédiction, il l'était à présent et il fallait dire que c'était un vrai soulagement (qui aurait cru qu'elle puisse dire ça il y a quelques semaines alors?). Le bus démarre en trombe comme à son habitude et Alicia doit se rattraper à l'une des barres métalliques afin de ne pas tomber, la serrant avec force pour se stabiliser, un souffle agacé s'échappe de ses lèvres en relevant son regard vers l'auror. « j'en peux plus de ces trajets. » et puis elle le sonda, se demandant encore la réelle raison de sa présence. S'il était là pour rembourser une forme de dette à l'aide qu'elle lui avait apporté ou s'il était là pour elle. « tu n'étais pas obligé de m'accompagner. » le teste t'elle en tentant de prendre un air distrait en observant le paysage défiler à vive allure au niveau des fenêtres, si bien que ça pourrait lui donner la nausée. « mais j'ai quelques bièraubeurres au frigo. » ajouta finalement la sorcière d'un air ravi, elle avait déjà hâte de pouvoir se désaltérer après avoir repeint peut être un ou deux murs de son nouvel appartement.

(w/@alicia spinnet)

Alicia qu’il laisse passer devant lui, un carton sous le bras, avant que Miles ne pénètre à son tour dans le magicobus. Il n’a rien loupé des remarques adressées à la lionne et qui lui avaient forcément fait lever les yeux au ciel. Il n’était pas vraiment étonné qu’elle se fasse draguer, lui qui restait convaincu jour après jour qu’il n’existait pas plus jolie sorcère qu’Alicia Spinnet. Forcément, il n’était pas le seul à le voir au plus grand malheur de la jalousie qui était sienne et qui s’embrasait trop rapidement dès lors que la brune était concernée. Son regard noir s’adresse vers Stan alors qu’il répète les mots d’Alicia. « Ouais, ne vous y habituez pas. » L’homme qu’il fixe jusqu’à ce qu’il détourne le regard avant que Milo ne suive sa collègue jusqu’à un coin où ils peuvent tous les deux s’installer. Il s’appuie contre la barre métallique tandis que le bus démarre en trombe, bousculant les passagers même si la plupart était suffisamment habitué pour n’avoir que très peu de réaction. Lui ne l’était pas vraiment, moyen de transport qu’il n’utilisait que rarement, l’estomac qui se soulève une fraction de secondes ce qui le pousse à grogner légèrement. Son regard se reporte sur Alicia, Alicia qui a du supporter trop d’évènements compliqués ces derniers temps, ce qui donnait l’impression à Milo d’être impuissant à l’aider véritablement. Il faisait de son mieux pour se rattraper à sa façon, pour être présent sans trop s’imposer de peur de briser ce qu’ils retrouvaient peu à peu. « C’est bientôt terminé. » offre-t-il avec un léger sourire. Savoir qu’elle n’aura plus à emprunter aussi souvent le magicobus était un maigre réconfort par rapport à tout ce qu’elle devait traverser.  Sa remarque l’étonne alors que presque aussitôt, Miles hausse les épaules. « J’en avais envie. » se contente-t-il d’affirmer. Et ça lui paraissait naturel d’être là pour elle, de l’accompagner et de participer au moins un minimum au début de cette nouvelle vie qui l’attendait. Son regard se pose sur les différents passagers, remarquant à peine à quel point il analysait chacun d’entre eux à la recherche d’un danger éventuel, réflexe qui s’imposait de plus en plus à lui à cause de cette formation qui touchait bientôt à sa fin et qui avait révolutionné sa vie par bien des points – il lui suffit d’observer à nouveau Alicia pour voir à quel point tout avait changé pour le mieux. « Hm non, j’ai décidé d’arrêter, c’est pas bon pour le corps... » Son regard croise celui d’Alicia et trois secondes s’écoulent avant qu’il n’explose de rire. « Nan vraiment je peux faire croire ça à personne moi ! » Jamais de la vie la brune ne le croirait, sorcier qui passait de nombreuses soirées aux côtés de Marcus à enchaîner les bièraubeurres. Son rire se calme finalement alors que l’anglais soupire d’aise. C’était ce qui lui avait le plus manqué le mois précédent, ces moments simples passés avec sa partenaire et qui lui donnait l’impression qu’un lien particulier les unissait. « Comment tu vas, toi ? » Pas Alec ni même les autres membres de sa fratrie, ceux dont elle s’occupait sans cesse jusqu’à s’oublier elle-même, ce qu’il avait repéré parfois jusqu’à en comprendre les raisons peu à peu, au fil de conversations et de situations comme celle-ci. Elle, elle était celle qui lui importait, celle qu’il voulait voir sourire et rire jusqu’à en avoir mal aux joues et le cœur qui déborde. Il ne précise pas qu’il veut la vérité et pas un de ces mensonges servis à son entourage pour les rassurer – il a assez confiance en ce qu’ils ont noué ensemble pour croire qu’elle sera sincère avec elle et, aussi, pour savoir qu’il le verrait si elle mentait. Alors que le Magicobus s’arrête brusquement, Miles se décale de quelques pas pour s’interposer entre Alicia et un passager qui tomba en avant, évitant à la brune d’être percutée et poussée par son corps comme c’est le cas jusqu’à ce qu’il l’envoie paître en le bousculant d’une main, surtout agacé car il aurait pu faire mal à la future auror. Quand les portes s’ouvrent, le sorcier n’est que trop ravi d’être de retour à l’air libre, inspirant un grand coup pour profiter de la clémence de la météo. Agrippant un peu mieux son carton, Milo reprend la route aux côtés de la brune. « T’en penses quoi alors ? De l’appartement et du quartier ? » De temps à autre, son regard se pose sur sa silhouette avec une certitude qui ne le quitte pas – il ne partira pas tant qu’elle n’aura pas passé une journée agréable, où elle peut enfin souffler, vivre.

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Lorsque Miles annonce qu'il avait envie de l'aider sans détour, blague ou fausses excuses, un sourire étire doucement les lèvres de la sorcière qui s'efforce alors à détourner la tête et regarder le monde extérieur défiler à toute vitesse aux fenêtres. Parce que malgré tout et ce qu'ils avaient déjà partagé ensemble, ça restait si nouveau pour elle qu'ils assument ce pan là de l'évolution de leur relation. Il n'y avait plus de haine ou d'animosité évidente, il n'y avait plus qu'eux et cette attirance que Alicia réfrénait du mieux que possible après les événements de janvier, parce qu'elle ne savait pas très bien où se positionner, si même elle avait la force de refaire confiance en ce qu'ils avaient au risque de détester à nouveau que tout ne soit rompu brutalement pour x ou y raison. Et puis il y avait cette zone nouvelle où ils étaient tous les deux et qui apparaissait peut-être dans le désordre de la chronologie de leur relation, mais qui réveillait des élans d'amitié, une confiance que malgré tout la brune ressentait depuis plus longtemps qu'elle ne voulait l'admettre. Elle l'avait vu à l'œuvre toute la fin du mois de janvier quand ils avaient passé des soirées entières à rechercher un contresort pour lui, quand Miles s'était imposé pour venir l'aider en cette fin de journée, Alicia l'entendait même dans le rire qu'il laissa entendre après la blague que l'auror lui avait fait sans qu'elle n'y croit une seule seconde. Et un sourire amusé tissait ses lèvres, plus enjouée par son rire qui plaisait à son cœur que cet humour démontré, même si ça démontrait qu'enfin ça commençait à aller mieux pour lui. « à deux doigts de te lancer un revelio pour vérifier si c'est bien toi. » ajoute la sorcière en croisant ses bras au dessus du carton posé sur ses jambes, jamais très à l'aise dans ce magicobus mais finalement assurée en l'ayant près d'elle. A la question de l'auror, son sourire se mua en une moue un peu contrite tandis qu'elle replaçait quelques mèches de ses longs cheveux bruns derrière son oreille. « vous mourrez si l'un de vous ne me pose pas la question au moins une fois par jour ? » c'était sa façon d'échapper à ce qu'elle ne voulait pas répondre, ce qu'elle ne savait même pas au fond tandis qu'il était vrai que tous ses proches passaient leur temps à lui demander si ça allait. Relevant son regard caramel vers lui, peut-être saurait-il lire la nature de son état à travers ses iris, celui qu'Alicia n'avait même plus envie de nommer. Alors le magicbous s'arrête brusquement et Alicia remarque bien la façon dont le futur auror congédie l'un des sorciers qui avait failli atterrir sur elle et sa main se pose sur son épaule avant de descendre à sa suite de l'habitacle. Geste naturel et rassurant auquel la brune n'avait pas même pensé et qu'elle relâcha une fois dehors, les timides rayons d'un soleil bientôt couché caressant leurs visages. Ses bras se raffermissent au carton qu'elle tenait tandis qu'ils avançaient dans ce nouveau quartier qu'elle ne connaissait pas encore totalement. « que c'est suffisant. » et ça l'était, ce n'était pas exceptionnel ni miséreux, c'était au moins ça. « je n'ai pas pu trouver mieux pour l'instant, l'important c'est qu'il s'y sente assez bien et en sécurité mais je ne sais pas si j'y resterai au long terme.. » avouait-elle, plus frileuse à ce lieu qu'elle ne l'avait admis avant auprès de ses amis, parce qu'Alicia avait réalisé ne pas y être totalement à l'aise, parce qu'elle savait aussi que lorsque l'on parlait d'instinct, Milo comprenait. Ils s'arrêtent ensemble devant un immeuble à la grande porte rouge et aux briques grises sombres, le contraire de la maison où ils habitaient ensemble avant avec Alec, et c'était tout ce à quoi elle pensait en le voyant. En bas de la cage d'escalier, une petite clé volante leur passe sous les yeux en frappant de ses ailes à toute vitesse afin d'échapper au concierge pas plus haut qu'un mètre vingt bougonnant contre la terre entière et surtout ces saletés de trucs magiques. « tout l'immeuble est sorcier. » glisse Alicia à Miles en restant à ses côtés, son bras contre le sien en observant l'homme sautiller. « sorcier et cracmol mademoiselle ! » son air était aussi mauvais qu'on pouvait l'imaginer et si Alicia ne dit rien de plus, le regard qu'elle échange avec son collègue est largement équivoque. Alors elle entreprend de monter sur les marches grinçantes de l'escalier en spirale non sans oublier de lui lâcher un « n'en profite pas. » pour mater, la pousser, lui faire une blague qui la ferait lâcher son carton, le sourire au bord des lèvres car elle savait qu'avec lui elle était vite capable de s'agacer mais aussi de s'amuser.

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« Hier je t’ai pas posé la question et je me suis senti fébrile donc… oui. » Il plaisante, Miles, parce que c’était ce dont Alicia avait besoin, il le sentait, et choisissait de ne pas insister. Il s’était juré d’être là pour elle, de lui apporter ce dont il avait besoin et qu’importe qu’il n’ait pas de réponse sur ce qu’elle éprouvait. Il se sentait déjà chanceux d’être présent, qu’elle ne le laisse s’approcher comme elle le faisait ces derniers temps en dépit du mois de janvier qui les avait en partie séparés. Le magicobus s’arrête trop brusquement comme souvent, Miles qui ne peut que chercher à protéger Alicia d’éventuelles bousculades, le léger sourire qui orne spontanément ses lèvres quand elle l’entraîne par la main. Le contact est abrégé bien trop vite à son goût mais il ne s’en plaint pas, préfère de loin s’intéresser à cette nouvelle vie qui débutait pour elle dans ce quartier qu’il analyse du regard. Il écoute attentivement les mots de sa collègue et comprend aisément qu’elle n’était pas véritablement fan de ce nouveau lieu où elle devra vivre avec Alec. Il comprend, Milo, sans doute mieux que quiconque, car il a toujours fonctionné à l’instinct et c’était sans doute ce même instinct qui perturbait la brune à ce moment là. « On peut continuer à chercher autre chose, tu sais. Rien ne t’oblige à rester ici trop longtemps. » Peut-être qu’elle trouverait un appartement dans lequel elle se sentirait mieux en continuant de chercher – l’anglais était prêt à l’aider en tout cas. Miles suit Alicia dans l’entrée de l’immeuble, attention dévouée à son amante quand bien même son regard fini par être attiré par la clé rebelle et le concierge qui le poursuit. S’il acquiesce, le regard échangé avec elle lors de l’intervention du cracmol est révélateur de leurs pensées réelles. Il la laisse passer en premier, raffermissant sa prise sur le carton qu’il portait toujours. Sa remarque lui arrache un sourire amusé. « Tu sais bien que c’est tellement pas mon genre... » Son regard se relève vers elle pourtant, ou plutôt vers les formes qu’il peut apercevoir de là où il est et qu’il ne se prive pas d’admirer. « Tu sais, je pense que si tu te penchais un peu, je serais assez en forme pour porter mon carton sans les mains... » Il rit bêtement, espérant que ça l’amuse, que ça l’agace, même, n’importe quoi pourvu qu’elle pense à autre chose qu’à tout ce qu’elle devait gérer ces derniers temps. Il patiente quand elle ouvre la porte avant d’entrer dans l’appartement, déposant le carton près d’une autre pile de ceux-ci. Miles observe alors la pièce dans laquelle ils sont avant de retirer sa veste pour la poser contre le fauteuil déjà installé. « Ça a l’air pas mal par ici ! Tu me fais visiter ? » Il tente de sembler enthousiaste, d’apporter un peu et d’entrain pour compenser les ondes négatives qu’Alicia semblait éprouver au sujet de ce lieu. Il ne dit rien alors qu’il la ressent, cette désagréable impression que le logement n’était pas celui qu’il leur fallait, préférant garder le silence plutôt que de renforcer ses inquiétudes. « Tu vas faire comment pour tes plantes ? » Face à son regard interrogateur, il montre le salon d’un geste de la main. « Ben il y a pas assez de lumière pour elles là.. Ou si ? Enfin je sais pas, c’est toi la pro. » Lui ne connaissait que les informations lues pour entretenir celle que son amante lui avait offerte quelques mois plus tôt dans un besoin vital de la garder en vie malgré tout. « Tu veux qu’on commence par quoi ? Rangement, peinture ? Hey demande ce que tu veux, mes muscles sont à ta service… Dans tous les domaines possibles. » Il arque les sourcils, forcément fier de sa bêtise, regard rivé sur elle, à la recherche du moindre sourire qu’il arriverait à provoquer chez elle. Car c’était probablement sa seule envie ces derniers temps – l’envie de l’aider, de lui apporter le plus de positif possible car ça lui était nécessaire. Il avait besoin de ça, Milo, besoin de veiller sur celle qu’il aimait.  

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Elle n'avait pas pu s'empêcher de remarquer le choix du pronom utilisé par Miles en parlant de ce lieu et y pensa tout le long en pénétrant dans l'immeuble et commençant à en monter ses escaliers en spirale, un petit sourire discret sur les lèvres sans même totalement savoir quel sentiment en résultait, sa remarque suivante lui arrache un soupir amusé. « mais bien sûr. » et ses mains se raffermirent au carton soulevé contre elle tout en ne pouvant pas s'empêcher de sourire en l'entendant dire des bêtises derrière elle. Ça lui faisait du bien de le retrouver pleinement après ce mois de janvier des plus particuliers, d'abord en froid puis rapprochés sans vraiment l'être, à part collègues, Alicia n'avait pas la moindre idée de ce qu'ils étaient en ce moment. Amis, oui amis peut-être que ça pourrait enfin faire l'affaire. Un ami recherchant la forme de ses fesses certes, mais elle était déjà plutôt habituée à ce côté là de Miles envers elle – et encore heureux que ce ne soit qu'envers elle. Après quelques étages montés et la porte d'entrée déverrouillée, Alicia laisse entrer son premier invité en ce nouveau lieu de vie en observant chacune de ses réactions, à la recherche de son avis. « Mh je sais quand tu mens. » elle n'y croyait pas deux secondes à ce faux air qu'il affichait, ou alors voulait juste qu'il comprenne ce qu'elle ressentait en étant ici et confirmer qu'elle n'était pas folle, posant son carton dans un côté de la pièce avant de retirer à son tour son manteau pour le faire léviter jusqu'aux crochets de la porte d'entrée. Alicia lui montre le salon et la cuisine avant de s'interrompre à sa remarque en poussant un gros soupir. C'était principalement pour cette raison qu'elle n'aimait pas ce lieu. « je crois que je vais devoir tout mettre dans ma chambre, elles vont toutes mourir sinon. » et sa petite moue triste accompagna un haussement d'épaule défaitiste, l'emmenant à sa suite jusque dans la-dite chambre au moment où Miles lui offrait une offre dont elle aurait presque l'habitude maintenant. Elle avance alors à reculons et ancre son regard au sien en souriant « tu vas faire comment le jour où tes muscles vont disparaître ? » elle n'allait pas mentir, ce serait une véritable tragédie même pour elle. Et Alicia se sentait presque toute bizarre avec ce flirt sous-entendu qui revenait progressivement alors que le mois de janvier avait mis à terre tout ce qu'ils avaient pu partager de cet ordre là, recherchant aussi dans le regard de l'auror son sérieux ou sa détermination à reprendre du service, elle ne savait même pas si ça la dérangeait ou non. A dire vrai, Alicia ne savait juste plus vraiment où se situer vis à vis de Miles et elle. Une chambre visitée puis l'autre, la meilleure pour Alec, elle pose son coude au dessus de l'épaule de son collègue en soupirant encore. « alors, t'en penses quoi ? » son visage pivote vers lui tandis que ses doigts viennent lui pincer doucement le bras, ça aussi c'était à nouveau possible entre eux. « ne me mens pas, je le saurais. » Alicia le quitte alors pour se diriger vers le frigo et en ouvrir la porte, se penchant un bon moment afin de tirer convenablement les bièraubeurres oubliées au fond derrière les plats cuisinés qu'on lui avait amenés, elle finit par en retirer deux et en tendre une à Milo. Sans décapsuleur, Alicia sort sa baguette pour une vieille technique que l'auror lui avait appris il y a des années dans un bar qu'elle n'avait définitivement pas oublié. « j'ai un sommier compliqué à monter, mon canapé aussi car même avec la magie ça finit par céder. » elle ne comprenait pas comment certaines choses ne voulaient juste pas se conformer aux deux mondes et façons de faire. « et puis je pensais peut-être repeindre un peu la cuisine. » elle pourrait le faire pendant qu'il s'occupait de l'un des meubles, aidés par la magie et les boissons rafraichissantes, l'envie de simplement passer du temps avec lui suffisait finalement, ils auraient tout autant pu s'asseoir sur des coussins et s'ennuyer mutuellement comme à leur habitude qu'elle en aurait été toute aussi ravie. Buvant un peu de sa boisson tout en gardant un contact visuel avec lui, Alicia le toise de haut en bas durant ses réflexions. « je me demande si ces muscles savent faire quoi que ce soit d'utile à mes tâches finalement, sans en mettre partout ou se coincer un doigt. » elle le cherchait, évidemment qu'elle finissait par le faire alors qu'il s'agissait de la toute première façon de parler qu'ils avaient appris à avoir entre eux. Et encore aujourd'hui ça la ravissait d'un sourire taquin, se décollant du plan de travail contre lequel elle s'était tenue en le toisant avant d'avancer vers lui pour le contourner tout en le frôlant délibérément. « tu peux tout aussi abandonner et aller à la salle pousser de la fonte dans le vide, je comprendrais. » étincelle amusée et taquine éclairant ses caramels, le regard lancé derrière son épaule pour mieux profiter de sa réaction, elle se sentait bien et à l'aise pour la première fois en ce lieu Alicia et ce n'était que parce qu'il était là.

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« Tu trouveras un moyen j’en suis sûr. » De sauver ses plantes, de trouver comment faire pour les aider à supporter ce changement. S’il y avait bien une chose que Miles avait remarqué, c’était son attachement aux plantes en tout genre et le soin aussi qu’elle leur apportait constamment. Le sujet est bien vite balancé aux oubliettes pour lui, en tout cas, car Alicia s’approche et qu’il aime ça, cette façon qu’elle a de le taquiner à nouveau comme ils le faisaient avant. Ils étaient encore dans cet entre-deux particulier, se rapprochant peu à peu en avançant à tâtons sans savoir véritablement où se situer. Il a l’impression de la retrouver un peu et il aime ça, ça le conforte dans l’idée qu’ils sont dans la bonne voie en dépit de ce qui était arrivé en janvier par sa faute. « Mais ça n’arrivera JAMAIS, en fait, même dans mon lit de mort tu me verras en train de soulever de la fonte.. » Il rit bêtement même s’il n’était pas très loin de la réalité, sorcier qui passait un temps considérable à s’entraîner et pas uniquement pour son travail. Il aimait ça, Milo, avoir une certaine forme et également une force physique qui ne dépendait pas de que la magie. La visite de l’appartement commence et il voit aussitôt à quel point il était différent de celui qu’elle habitait avec ses colocataires. Il lui semblait moins cosy – peut-être car elle n’était pas encore tout à fait installée après tout – et surtout il remarque bien qu’elle a laissé la chambre la plus spacieuse à son frère, ce qui ne l’étonne pas un instant. Il s’apprête à répondre quand il s’arrête dans la cuisine, Alicia qui le pince et exige la vérité sans grande surprise. Elle le connaissait, presque aussi bien que Marcus maintenant, du moins en ce qui concernait ses manies et habitudes. Elle pouvait aisément déceler ses mensonges ce qui rendait toute tentative inutile. « C’est sympa, vraiment. C’était plus grand dans ton ancien appart et plus.. chaleureux, et j’ai ce drôle de pressentiment...Mais c’est peut-être parce que t’es pas encore vraiment installée. » Il cherche à la rassurer, malgré tout, car c’est ici qu’elle allait vivre et qu’il voulait que tout se passe au mieux pour elle. Un sourire fier étire ses lèvres en voyant sa collègue ouvrir les bières grâce à une technique qu’il lui avait montré alors même qu’ils étaient encore loin d’être amis, pointe de satisfaction éprouvée en réalisant qu’elle l’avait retenu malgré tout. Il boit une longue gorgée tandis qu’Alicia lui présente ce qu’il y avait à faire. « Je vais m’occuper des meubles. » Ils iront plus vite s’ils se répartissent les tâches, même si ce qui comptait pour lui avant toute chose était de passer du temps avec la brune et rien d’autre. D’autres gorgées avalées, il ne lâche pas sa lionne du regard tandis qu’elle s’amuse à le provoquer, sourire en coin amusé qui s’élève forcément. « Ils peuvent te servir pour te soulager de n’importe quelle tâche, t’en fais pas pour ça. » Remarque qui fuse et il réalise à quel point ça lui avait manqué même si sa respiration semble se figer l’espace de quelques secondes, le temps qu’elle ne passe à ses côtés en le frôlant. Aussitôt, Miles pose sa bière sur le plan de travail alors qu’il la suite du regard, ne manquant pas de croiser le sien au passage. « Je suis pas du genre à abandonner... » Il presse le pas pour la rattraper et sans lui laisser le temps de réagir, il glisse une main sous ses cuisses, l’autre dans son dos pour la soulever. « Je préfère carrément te soulever toi que de la fonte inutile. » Pour appuyer ses propos, il la fait descendre et remonter comme il le ferait avec des poids tout en riant, amusé par cette proximité et par ce jeu constant qu’ils retrouvaient ensemble. Il s’arrête alors qu’il l’a soulevé jusqu’à lui, son visage proche du sien. Son rire se meurt sur ses lèvres alors que le temps semble rester en suspens quelques instants, son regard qui descend jusque sa bouche et l’envie pressante alors de l’embrasser, de retrouver un peu d’elle et de lui, ensemble. Alors sans réfléchir plus longtemps, il se penche et déposer ses lèvres sur les siennes dans un baiser tendre, presque trop léger à son goût et pourtant c’est assez pour sentir son cœur s’étreindre d’une joie réelle car enfin, il retrouve son âme sœur après en avoir été trop longtemps privé. La gardant contre lui d’un seul bras, sa main se pose sur sa joue pour une caresse tendre dont il a besoin alors. Bien trop vite pourtant, il se sépare d’elle, conscient qu’il ne fallait probablement pas dépasser certaines limites aussi rapidement. « Tu vois... » Il la dépose doucement sur le sol, incapable pourtant de se défaire de son sourire. « Tu fais que me déconcentrer du travail que j’ai à faire, c’est dingue ça... » Pas en arrière tandis qu’il récupère sa bière pour en boire de longues gorgées, non sans guetter sa réaction après cette provocation. 

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Retrouver Alicia était tout ce qu’il voulait et tout ce dont il avait besoin, il le sent à la façon que son cœur a de s’emballer quand elle est dans ses bras, quand il sent ses doigts sur sa nuque. Il s’était dit qu’il devrait prendre son temps, Miles, ne pas la brusquer en étant trop direct après ce qu’ils venaient de vivre mais c’était plus fort que lui, sorcier incapable de se contenir quand c’est tout son être qui la réclame. Les sensations qui l’envahissent dès lors qu’il l’embrasse ne font que confirmer qu’il a eu raison de craquer, que c’était tout ce dont il avait besoin pour se sentir réellement bien. Et même s’il n’a pas envie d’interrompre l’instant, qu’il n’a pas envie non plus de s’éloigner d’elle, il le fait car il sait aussi qu’il le faut, qu’il se doit de ne pas trop brusquer les choses entre eux. Remarque d’Alicia qui le fait rire autant que cet instant où elle passe lui pincer le flan, et c’est ce genre de moment qui le fait craquer à nouveau, ou plutôt, qui lui donne l’impression qu’ils retrouvent peu à peu de leur complicité. C’est naturel, entre eux, une évidence que rien ne saurait perturber pas même les dernières semaines compliquées qu’ils ont traversé. Quelques gorgées avalées et les deux se mettent au travail dans une harmonie qui leur correspond bien, sorciers habitués à travailler ensemble sur un tout autre terrain habituellement et pourtant, c’était tout aussi facile ici. « Le canapé, ce sera le plus facile à faire. » Il se tourne aussitôt vers le meuble en questions, quelques outils à disposition installés à côté de lui. « T’as trouvé mon plan en fait.. Tant pis je vais passer au deuxième et faire exprès de tout louper pour que te retrouves obligée de dormir chez moi. » Sourire au coin des lèvres avant qu’il ne détourne son attention de la brune pour se concentrer plutôt sur le canapé face à lui, Milo qui sait qu’il ne doit pas trop souvent regarder vers elle sinon il se perdra comme c’est si souvent le cas. Sa remarque la fait rire, toutefois, car il peine à imaginer une cuisine tout en rose. « J’en pense que je peux parier qu’au bout de deux jours tu deviendras folle et voudras tout repeindre. » Le canapé est le plus facile à monter, finalement, et quelques instants plus tard, une fois le meuble bien installé dans le salon, il s’attaque au sommier qui semble plus difficile. Concentré, il ne peut pourtant s’empêcher de regarder vers Alicia de temps à autre, l’observant faire alors qu’elle progresse rapidement dans la cuisine. Ses coups d’œil sont furtifs sauf quand il la voit soudain avec ses doigts posés sur ses lèvres à l’endroit même où il l’avait embrassé quelques secondes plus tôt et Miles se doit de taire les pensées qui s’éveillent alors et exigent de remplacer ses doigts par ses lèvres jusqu’à s’en rassasier. Il soutient son regard quelques secondes quand elle regarde vers lui, chaleur qui se répand instantanément quand il voit ses lèvres entourer le goulot de sa bièraubeurre et seulement alors il regarde à nouveau ce qu’il lui reste du sommier pour chasser ses pensées. « Je sais pas. C’est comme quand on est au boulot et que je te dis que je sens que quelque chose va pas mais que j’arrive pas à l’expliquer, tu vois ? » Il hausse les épaules alors qu’il emboîte une nouvelle pièce. C’était cet instinct qui se manifestait, il le sait, sorcier qui a toujours eu tendance à le suivre plutôt que parfois se fier à ce qui pouvait être plus logique. « Mais c’est peut-être juste parce que je m’inquiète pour toi. Enfin, pour vous. » Il se corrige car il sait ce que cela implique, qu’il s’inquiète autant. Pourtant, c’était inutile de prétendre finalement. Alicia ne l’avait-elle pas déjà vu prêt à tout pour la protéger quitte à à se mettre lui même en danger comme quand ça avait été le cas lors de précédentes missions ? Son bien-être primait et il ne le cachait pas réellement, Miles, parce qu'il n'y a rien qu'il ne ferait pas pour elle. Regard d’Alicia qu’il peut aisément sentir sur lui mais il ne dit rien, même à cette remarque qui le quitte. Il se ne lève que quelques instants plus tard, s’approche de sa partenaire et ne s’arrête qu’une fois à quelques centimètres d’elle. Il pose ses mains de chaque côté d’elle, s’accrochant au plan de travail alors que leurs regards se croisent à nouveau. « Tu sais de quoi j’ai besoin maintenant ? » Ils sont proches et il en joue, fait glisser doucement sa main droite sur le bois jusqu’à venir effleurer la cuisse d’Alicia. Il remonte toujours jusqu’à finalement se faufiler derrière elle pour récupérer un tournevis qu’il avait posé là quelques minutes plus tôt après avoir récupéré une autre bièrraubeurre. « De mon tournevis. » Il s’écarte d’elle avec un sourire satisfait aux lèvres, conscient de ce qu’il faisait, de ce qu’ils faisaient tous les deux en se cherchant constamment. Quelque part ça lui plaisait, l’impression aussi de se trouver à une étape différente de leur relation, une qu’il n’avait jamais vraiment eu même quand leurs échanges ont commencé à être bien plus charnels. Parce que c’était toujours tout ou rien entre eux, ça l’avait toujours été, extrêmes qui étaient à la fois enivrants et perturbants. Leur relation n’a jamais rien eu de traditionnelle et voir qu’ils étaient finalement capables de flirter comme ils le faisaient sans qu’aucun ne vienne nier ce qui existait entre eux apportait quelque chose d’étrangement rassurant. Sommier qu’il termine après quelques instants supplémentaires, un large sourire aux lèvres en se tournant vers elle. « Tu viens ? » Il ne dit rien de plus alors qu’il entraîner le sommier jusque sa chambre pour l’installer sur le lit déjà présent, puis d’y installer le matelas sans expliquer ce qu’il faisait. « Tu sais qu’on va être obligés de tester le sommier maintenant ? Non parce que je voudrais pas qu’il se casse alors que t’es dedans tu vois, après tu vas penser que j’ai fait exprès pour te blesser.. » Il se débarrasse de ses chaussures d’un mouvement de pied avant de monter sur le matelas pour sauter sur celui-ci à plusieurs reprises. « Alleeez Ali, viens le tester avec moi ! Enfin.. Sauf si t’avais une autre idée pour le tester, ça peut se faire aussi. » Il arque les sourcils d’un air étendu avant de rire – légèreté d’esprit qu’il ne doit qu’à elle, qu’Alicia et tout ce qu’elle lui apporte par sa simple présence.  

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Il ne loupe rien du regard d’Alicia, de son souffle un peu plus court ou de son corps se penchant en arrière à cause du sien. Forcément il ne peut qu’en sourire Miles parce que ça lui plaît d’avoir cet effet là sur elle, de ne pas être le seul à être bien trop facilement envoûté par l’autre. C’était d’autant plus satisfaisant que c’était un terrain vers lequel aucun des deux ne s’était aventuré jusqu’à présent depuis janvier, depuis que tout avait été mis entre parenthèses par les évènements survenus dans leur vie les poussant à s’isoler. Alors être là, se chercher, ça avait une importance réelle. « Et moi je finis par m’énerver au bout de vingt minutes de peinture car c’est trop minutieux donc je pense qu’on a bien choisi nos rôles. » Et quelque part, ça lui fait drôle de se dire que sur ce terrain là ils se complètent aussi, autant que lorsqu’ils sont au travail. C’était un aspect d’eux qu’il se plaisait à découvrir au fil des mois passés à se côtoyer et à mieux se connaître, complémentarité qui recouvrait bien des pans différents de leurs vies. Miles qui s’empresse de l’attirer dans la chambre et de sauter sur le matelas une fois celui-ci installé sur le sommier. Même si Alicia râle, il voit bien que ça lui donne envie et il ne faut pas longtemps avant de le rejoindre, ce qui ne manque pas de le faire sourire en voyant qu’elle était prête à se lâcher un peu malgré tout ce qui lui arrivait ces temps-ci. Elle méritait de souffler, de penser à autre chose qu’à toutes les responsabilités qui lui incombaient. « Ouais mais avec beaucoup moins de vêtements qu’à l’entraînement.. » Il ne peut réprimer cette vague de chaleur qui l’envahit en pensant à ces instants là, à ces entraînements au corps à corps qui poussait bien souvent son imagination à s’emballer de par la proximité imposée. S’il aimait gagner, il devait avouer qu’il ne trouvait jamais Alicia plus attirante que lorsqu’elle réussissait à le faire tomber et à se retrouver au-dessus de lui – il fallait alors au futur auror tout son self-control pour ne pas craquer et l’embrasser devant tout le monde. Alicia qui bondit à son tour et le rire de Milo raisonne dans la pièce alors que son regard se pose sur elle et il aime ce qu’il voit, aime la voir lâcher prise et admire cet éclat particulier qui brille dans son regard et qui fait miroir au sien. Il a l’impression d’être un gamin à nouveau sauf que c’est mieux parce qu’elle est là, qu’elle s’accroche à son bras alors qu’il tente de sauter plus haut sans grand succès. La brune vient entrelacer ses doigts aux siens, Miles qui serre sa main alors, un peu trop ravi à cause de ce contact des plus simples. « Pff c’est juste parce que c’est ton lit en fait donc il te reconnaît et te donne un avantage... » Argument plus qu’absurde mais ça n’importait pas parce qu’il se sent heureux à ce moment là alors qu’ils ne font rien de plus que sauter sur un matelas main dans la main. Tout change pourtant rapidement, trop rapidement, il le voit à ce sourire qui se fane avant que soudainement Alicia n’arrête tout, ce qui le pousse à s’immobiliser. « Et alors ? Je savais pas qu’il y avait une limite d’âge pour sauter sur un matelas. » Il fronce les sourcils, confus par ce changement d’humeur soudain alors que quelques secondes avant elle riait avec lui. « Je te force à rien. » Il y a ce besoin de se défendre, peut-être par volonté de s’assurer que ce n’était pas ça, qu’il n’était pas celui qui l’entraînait contre sa volonté à faire tout et n’importe quoi. Il la suit du regard quand elle descend du matelas pour s’asseoir sur le rebord du lit, finit par en faire de même, toujours aussi confus alors qu’elle évoque Alec et Poudlard. Et s’il ne saisit pas tout, il comprend que ses inquiétudes ont fini par reprendre le dessus alors il ne dit rien, Miles incapable de savoir quoi faire à ce moment précis. Il ignore s’il doit lui laisser de la distance ou s’il doit insister, se montrer présent d’une façon ou d’une autre. « T’as pas à me remercier. » Parce qu’il avait aimé ça, aimé chaque seconde passée à la retrouver. L’anglais remet ses chaussures, tentant un coup d’œil vers Alicia de temps à autre à la recherche de mots qui l’aideraient à sortir de cet état d’esprit dans lequel elle était soudainement. Son regard se pose sur ses mains qui s’agitent nerveusement sur ses jambes avant que sans réfléchir, il ne pose un de ses mains sur celles-ci. « Tu sais je pense qu’Alec va bien mais qu'il doit juste avoir trop de choses à rattraper. » Ses mots n’avaient aucun poids, sans doute, car qu’en savait-il au fond ? Rien, absolument rien. Finalement, il se rapproche, s’assoit aux côtés de la sorcière. « Je viens de me dire que j’avais rien à manger chez moi et que j’allais sans doute aller me chercher un truc. » Il tourne la tête vers sa partenaire. « Toi non plus t’as rien à manger ici. » Forcément qu’elle verra où il veut en venir, Milo qui n’avait rien de subtil dans ce qu’il voulait – il ne cherchait clairement pas à l’être et préférait de loin être plus direct. « Tu veux qu’on mange ensemble ? » Ses mains qu’il serre doucement entre ses doigts – peut-être que ça ne fonctionnera pas, qu’elle aura encore envie d’être seule, mais il aura au moins essayé, sorcier qui ne voulait pas partir en la sachant si mal et qui préférait s’assurer qu’elle ait le sourire avant de retourner chez lui.  

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C’est nouveau pour Milo, ou du moins il en a l’impression. Il n’est jamais très doué pour réconforter les autres – en général, il se contente d’assommer Marcus à coup d’alcool pour l’aider à aller mieux et c’était là l’étendu de ses compétences. Jusqu’à présent, ça avait très bien fonctionné et il estimait que c’était assez sauf qu’avec Alicia, c’était différent. Il continue à la découvrir, à la connaître un peu plus et, surtout, elle osait se dévoiler, se montrer vulnérable avec lui et c’était bien pour ça qu’il ne pouvait pas se permettre de foirer et qu’il ne le voulait pas non plus. Il avait besoin de réussir à la consoler parce qu’il voulait revoir ce sourire qui illuminait son visage, qu’il n’aimait pas l’ombre qui prenait place sur celui-ci. Son bonheur lui devenait essentiel, un objectif qu’il se fixait en tentant de l’aider à s’en approcher comme il le pouvait à son échelle. Alors s’il n’est pas certain de la marche à suivre, Miles sait au moins qu’il peut la divertir, tenter de lui changer les idées l’espace de quelques heures même si ça ne changeait rien. Le soulagement l’envahit quand Alicia accepte et serre sa main, sorcier qui peine à calmer les palpitations de son cœur alors même qu’il était plus qu’heureux de partager d’autres instants avec elle. Une fois hors de l’appartement, il se sent mieux, sans doute parce que l’air frais l’aide à se débarrasser de ce drôle de pressentiment qui ne le lâchait pas et qu’il tentait de mettre sur le compte d’une inquiétude trop marquée pour sa lionne. Quand elle se rapproche de lui, son souffle se coupe une fraction de secondes alors que le futur auror était si souvent facilement touché par sa proximité. Il change toutefois de côté sur le trottoir à cause de ce chariot qui a failli les heurter, plaçant sa main dans la dos de sa collègue pour la guider alors qu’il choisit de se mettre au plus près de la route pour parer à toute menace éventuelle. Évidemment qu’il sait qu’elle peut se protéger et se défendre elle-même parce qu’il la voyait faire à chaque entraînement et lors de leurs missions, pourtant, ce besoin de la protéger était trop fort pour qu’il ne le contrôle. S’il le pouvait, il passerait chaque jour lui restant à veiller sur elle et à s’assurer que jamais rien ne lui arriverait car elle avait déjà bien trop enduré à son goût. Alors qu’il finit à peine son sandwich, Miles se laisse entraîner sans protester dans la boutique repérée par Alicia et qui semblait regorger de trésors en tout genre. Ses yeux se promènent un peu partout même si son regard revient souvent vers sa collègue, riant en la voyant essayer un boa vert qui lui allait à merveille. « J’en pense que le vert te va vraiment mieux que le rouge. » Un léger sourire étire le coin de ses lèvres tandis que ses yeux pétillent sous l’amusement provoqué par ce moment qui fait croître cette complicité qui les lie tous les deux. Boa passé derrière sa nuque, il ne peut que se laisser attirer, Milo qui était déjà bien trop sous son charme pour résister de toute façon. Son cœur s’emballe alors que son regard glisse sur ses lèvres avec cette envie irrépressible de s’en emparer. Lèvres qui se glissent sur sa joue alors que Miles soupire tout en étant amusé malgré tout. « Fucking tease. » murmure-t-il même s’il savait qu’elle l’entendrait. Il aimait ça pourtant, parce qu’Alicia semblait aller mieux et que c’était tout ce qui lui importait. Cette fois, elle décide d’enfiler des lunettes accompagnées de leur moustache, arrachant un énième rire au sorcier. Il ne faut pas plus que ce moment d’une simplicité déconcertante pour être un peu plus sous son charme – et c’était ça, le plus effrayant, l’aise avec laquelle Alicia lui volait un bout de son cœur à chaque instant qu’ils partageaient tandis qu’il ne pouvait rien faire d’autre qu’accepter le destin qui était le sien, celui d’aimer Alicia Spinnet de toutes ses forces. « Hm.. Tu devrais tenter lors de nos missions. C’est sûr que tu passerais incognito avec ça. » Il laisse ses doigts passer sur la moustache avant de rire tandis qu’ils reprennent leur tour du magasin, Milo qui s’arrête pour s’emparer d’une perruque blonde qu’il enfile tandis qu’il est dos à la brune. « Je t’ai jamais dit mais j’ai un alter ego féminin... » Alors il se retourne, tente d’utiliser une voix un peu plus aiguë. « Moi c’est Mila. » dit-il en passant une main dans ses cheveux – sauf que ses doigts finissent coincés dans un nœud pendant quelques secondes avant qu’il ne renonce en riant avant de ranger l’objet. Ses doigts glissent sur les différents articles disponibles alors qu’ils arrivent au fond du magasin. Un regard lancé autour d’eux et Miles décide d’arrêter Alicia, la bloquant contre un étalage, ses deux mains placés autour d’elle. « I want to kiss you so bad right now. » admet-il sans mal, son regard s’accrochant à celui de l’auror. Et sans tarder, il pose une main sur sa joue, relève son visage vers lui à l’aide de ses doigts glissés sous son menton avant de presser ses lèvres sur les siennes. C’est léger et doux et s’il peut s’en contenter, il veut plus, Milo, baiser qu’il approfondit en laissant sa langue rejoindre celle de la brune. Un soupir de contentement s’échoue entre eux alors que tout disparaît autour d’eux, qu’il ne vit qu’à travers elle et ce baiser qui le transporte. C’est ridicule, pourtant, du moins c’est ce qu’il se répète constamment alors qu’il ne comprend pas comment il peut encore être autant touché par de simples baisers. C’était Alicia, pourtant, et rien n’était simple mais tout était infiniment meilleur et passionnant avec elle. Quand il entend qu’on se racle la gorge pas loin d’eux, Miles se recule et tourne la tête vers le gérant du magasin qui les observe en soupirant. « Désolé. » Quand il s’éloigne, l’anglais se met à rire et à secouer la tête. « Je suis pas désolé du tout.. Mais j’ai l’impression d’être un sorcier de quinze ans qui se fait surprendre par son père. » rit-il, soufflant alors qu’il fait un pas en arrière pour éviter d’être tenté à nouveau, même si avec Alicia, la tentation était permanente. Il tente de se concentrer sur les différents objets mais le contact des lèvres de la sorcière contre les siennes lui reste en mémoire, rendant toute réflexion compliquée. Il observe une petite boîte en bois qu’il ouvre alors par curiosité, projetant des aurores boréales aux couleurs incroyables tandis qu’une mélodie apaisante en sort. « On pourrait prendre ça à Alec. Enfin.. Je le connais pas trop mais ça a l’air hyper apaisant, peut-être que ça l’aiderait. » propose-t-il en lui indiquant l’objet et en tentant un regard vers Alicia, non sans admirer une énième fois la beauté de ses traits.   

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« J’étais un pro du baiser t’aurais trop craqué à l’époque. » Un sourire amusé au coin des lèvres, il se demandait ce qu’il serait avenu d’eux si les choses avaient été différentes à l’époque, si Milo n’avait pas agi comme un imbécile et qu’il avait su trouver les mots pour la séduire réellement. Peut-être qu’ils auraient été ensemble toutes ces années, peut-être qu’ils s’aimeraient aussi follement que lorsqu’ils étaient adolescents. Seulement ce n’était pas arrivé et même si l’idée d’avoir pu être le petit-ami d’Alicia à l’époque de Poudlard lui plaisait, il aimait tout autant ce qu’ils avaient tous les deux désormais, peut-être plus encore car ils avaient réussi à construire quelque chose – une relation qu’ils ne nommaient pas, certes, mais une relation quand même. Miles qui tente de se concentrer sur ce qui les entoure, sur ce qui pourrait plaire à Alec d’après lui même s’il ne le connaissait pas réellement. L’aveu de la brune le pousse à esquisser un sourire amusé tandis qu’il se tourne vers elle, riant aux réflexions qu’elle s’empresse d’ajouter. « Hm vraiment oui, pourquoi donc deux anciens adversaires craqueraient comme ça ? Ce serait trop bizarre. » Et ça lui plaît de voir à quel point ils pouvaient être complices, à quel point leur relation avait réussi à évoluer en dépit de tensions et des obstacles qui s’imposaient à eux. Si une part de lui craignait toujours ce qui pourrait leur arriver, craignait qu’un jour Alicia ne trouve mieux, une autre, plus grande, trépignait en se demandant comment tout évoluerait encore, en se disant que tout ne pouvait aller qu’en s’améliorant. Mains enfoncés dans ses poches, Miles quitte le magasin aux côtés de la sorcière, son regard remontant vers elle tandis qu’ils avancent dans les rues. Son regard glisse sur les deux mains tendues vers lui, intrigué par sa proposition. Son cœur loupe un battement en réalisant qu’elle voulait prolonger l’instant, qu’elle le proposait d’elle-même ce qui signifiait qu’elle en avait réellement envie. C’était tout ce qu’il voulait, Milo, des instants passés à ses côtés, à faire tout et n’importe quoi, à profiter de son rire et de ses sourires. Alicia qui change soudainement de comportement et qui semble se refermer un peu sur elle même, ce qui le pousse à arquer un sourcil tandis qu’elle semble douter qu’il ne veuille rester. Le tu choisis qui reste en suspens et elle ne comprend pas, la lionne, qu’il a déjà choisi depuis longtemps. Il la choisit elle, c’est le cas depuis toujours. Il la choisit énervée et en colère, quand il craint qu’elle ne lui glisse entre les doigts mais qu’il la trouve diablement attirante alors, il la choisit quand elle éclate de rire par sa faute et que son cœur bat si fort qu’il a l’impression qu’il pourrait en mourir tellement il l’aime, il la choisit quand elle est vulnérable et se dévoile un peu plus à lui, lui offrant un millier d’autres raisons de l’aimer, il la choisit quand le soleil éclaire son visage encore endormi et qu’elle râle en réclamant quelques minutes supplémentaires contre lui, comme s’il n’était pas déjà prêt à lui offrir l’éternité. Alors sans lui laisser le temps de réfléchir trop longtemps, Miles pose une main sur ses bras pour la pousser à les déplier et lui présenter ses mains à nouveau. « Je suis très bien ici. » Il glisse ses doigts jusque sa main droite qu’il désigne, sourire ravi aux lèvres quand il apprend l’activité de la soirée. « Alors comme ça on va danser ? » Et n’importe quoi lui irait tant qu’il était avec elle. C’est ensemble qu’ils parcourent les rues tout en discutant, moment d’une réelle simplicité qui, pourtant, ne fait que le conquérir un peu plus. Il ne leur faudra pas longtemps avant d’atteindre un bar qui commençait peu à peu à s’animer alors que la soirée ne faisait que commencer. Quand ils entrent dans celui-ci, certains sont déjà sur la piste de danse, rires et éclats de voix dans lesquels ils peuvent se perdre. Ici, ils n’étaient pas deux anciens rivaux, ils n’étaient pas non plus des collègues qui commençaient à se supporter depuis quelques mois seulement. Ici, ils étaient Miles et Alicia et ça suffisait. D’un geste du menton, il indique à sa partenaire une table libre pour qu’elle aille l’occuper pendant qu’il va commander pour eux – à force, il connaissait la boisson préférée d’Alicia par cœur. Il revient quelques minutes plus tard avec leurs verres qu’il dépose ensuite face à eux. Il retire sa veste, la dépose sur sa chaise et, sans tarder, récupère son verre qu’il fait cogner contre celui de la brune. Il porte le sien à ses lèvres et boit son whisky d’une traite avant de le faire claquer sur la table. « Tu sais on travaille pas demain et en plus, moi, je veux danser avec toi maintenant alors...» Alors il ne voit pas pourquoi il devrait être raisonnable et, surtout, il n’y avait pas de temps à perdre, pas vrai ? L’anglais tend sa main vers elle et l’attire sur la piste de plus en plus occupée. « Et surtout évite d’être trop impressionnée par mes talents de danseur, toi aussi tu peux te débrouiller je suis sûr ! » Il la taquine, Miles, parce que c’était une habitude qu’il ne perdrait sans doute jamais et qu’il affectionnait un peu trop. C’est ensemble qu’ils se déhanchent, dansent, sautent, rient aux éclats alors que les chansons défilent et qu’il ne la quitte pas, ne s’arrêtant que pour remplir leurs verres. Alors qu’il la fait tourner sur elle-même, le dos d’Alicia vient percuter son torse et il en profite pour la garder contre lui. Sa main s’accroche à sa hanche alors qu’ils suivent la rythme imposé par la musique, penchant sa tête vers elle. Et évidemment, il aime cette proximité, l’encourage en la guidant comme il le peut. « Tu viens souvent par ici ? » lance-t-il alors contre son oreille avant que son nez ne vienne effleurer la peau derrière celle-ci. Soudain, plus rien ne compte à part elle et eux, à part leurs corps faits pour s’épouser, à part son odeur qui embaume ses sens et lui donne envie de continuer à la chercher et à s’amuser par ce jeu qu’il lui offre. « Non parce que j’ai pas pu m’empêcher de t’aborder, t’es clairement la plus belle sorcière du bar. » Et cette fois, c’est un baiser qu’il presse contre sa nuque. Il sait qu’il joue avec le feu mais il n’y a qu’eux, ici, et de toute façon, il savait qu’à ce moment, il était tellement charmé par elle et ce qu’ils avaient qu’il l’aurait embrassé même s’ils étaient devant une foule faite de leurs proches.  

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C’était une chance qu’il ne pensait plus pouvoir avoir à nouveau, une occasion qu’il saisit sans même hésiter un instant quand elle se présente à lui. Comment pouvait-il en être autrement quand Miles avait eu peur de la perdre définitivement en janvier, quand il avait craint de ne jamais plus retrouver leur relation comme elle l’avait été en décembre. Alors il profite de ces moments, de cet instant prolongé de l’initiative d’Alicia. « Honey hm ? » Un sourire étire le coin de ses lèvres alors qu’il la suit non sans laisser son regard la détailler, parcourir ce corps mis en valeur par la robe qu’elle portait désormais. Il l’avait remarqué, évidemment, ce changement qui lui plaisait et lui donnait encore plus envie de sentir la sorcière contre lui, de poser ses mains sur son corps pour pouvoir profiter de cette proximité qui lui a manqué. Et c’est ce qu’il fait alors qu’ils dansent ensemble, au milieu d’une foule qu’il ne voit même pas. Il ne voit qu’elle, Milo, et il ne voit pas comment ça pourrait en être autrement, comment il pourrait se concentrer sur autre chose qu’elle, sur la façon dont les néons éclairent son visage et le baignent d’une lueur angélique qui tranche avec ce qu’il désirerait lui faire, sur le mouvement de ses hanches contre lui, sur elle toute entière. Elle éclipserait la terre entière sans qu’il ne l’aperçoive, tellement dévoué à elle qu’il se moquerait bien de n’avoir rien d’autre à faire que l’admirer toute sa vie. Il aime chaque seconde de ce moment qu’ils s’offrent, dansant avec la brune pendant de longues minutes jusqu’à sentir ses mains sur son torse. Les battements de son cœur qui s’intensifient à cause de ces quelques syllabes qu’elle lui offre et qui comptent véritablement pour l’anglais, parce qu’il l’avait ressenti, ce manque, qu’il n’avait rien trouvé pour le combler. Plus encore, il aimait le fait qu’elle le lui ait dit spontanément, plus habitué à être celui qui, la plupart du temps, exprimait en premier ce qu’elle lui inspirait. Quand leurs lèvres se rencontrent à nouveau, il relâche ce souffle qu’il n’avait pas conscience qu’il retenait encore. Aussitôt, sa main déjà présente sur sa hanche s’y accroche un peu plus tandis que l’autre se pose sur sa joue. Son pouce qui caresse cette dernière alors qu’il se perd volontiers dans ce baiser qu’il aurait aimé sans fin. Et c’est d’ailleurs ses lèvres qui se joignent à nouveau après une courte pause, son corps contre lequel il se presse un peu plus au point de l’inciter à se pencher légèrement. Il peine encore à réaliser à quel point tout lui semble juste et naturel quand ils sont ensemble, à quel point il avait l’impression que c’était ce qu’ils étaient supposés faire. Son coeur bat à tout rompre contre sa cage thoracique alors que leurs regards se croisent une fois que leurs lèvres sont séparées à nouveau. Miles se perd dans ses reflets noisettes, dans l’éclat qui brillait dans ses iris et la rendait plus belle encore. « I missed you too, love. » Alicia lui avait manqué chaque jour et qu’importe qu’ils aient travaillé ensemble tout ce temps, qu’importe qu’ils aient recommencé à parler un mois plus tôt. Il avait voulu ces moments là avec elle, quand il pouvait l’aimer sans avoir à contrôler ce qu’il faisait. Alors il l’embrasse à nouveau, profite de ces limites qu’ils semblaient tous les deux vouloir effacer ce soir. Il ne sait pas combien de temps ils restent ainsi à s’embrasser, à profiter de l’autre alors que rien d’autre ne compte. Seulement leurs lèvres se séparent et, au même moment, Miles aperçoit Andy au loin, assez loin pour qu’il ne l’ait pas vu mais il lui suffirait de faire quelques mètres de plus pour les croiser. « Andy est là. » lance-t-il et avant de laisser à Alicia l’occasion de réagir ou de remettre les pieds sur terre, l’auror l’entraîne loin de la foule, emprunte un des couloirs avant de s’arrêter près de ce qui semble être une sorte de réserve, le souffle court. L’adrénaline qui parcourt ses veines alors qu’ils ont failli se faire prendre, l’excitation qu’il ressent alors qu’il sait à quel point ça serait mauvais pour eux si c’était le cas. Pourtant, il fait quelques pas vers Alicia, jusqu’à ce qu’elle ne se retrouve contre le mur, son regard accroché au sien. « Il ne nous a pas vu. » s’empresse-t-il de la rassurer. Il devrait prendre ses distances, le sorcier, calmer le jeu pendant qu’ils sont encore en public mais l’endroit est désert pour l’instant. Ils entendent encore la musique du bar et le brouhaha qui leur parviennent, n’importe qui pourrait emprunter ce couloir mais il s’en moque, n’en ressent que plus d’envie encore de jouer avec le feu. Alors il l’embrasse à nouveau, posant une main sur sa cuisse nue pour la remonter contre lui tandis que leurs langues se rejoignent à nouveau. Il expie un faible gémissement contre ses lèvres avant d’enfouir sa main libre dans ses cheveux et de tirer pour l’inciter à pencher la tête en arrière. « But he could still come here and see us. » murmure-t-il alors qu’il en profite pour se pencher et faire glisser ses lèvres dans son cou qu’il parsème de baisers. Forcément, il sait que c’est dangereux mais ça ne fait que l’inciter à continuer, à lui donner envie de profiter de l’adrénaline qui rendait l’instant plus intense encore. « He could see you being all mine right now. » murmure-t-il contre sa peau. Qu’importe qu’il ne soit pas supposé le dire, il lui serait facile d’accuser l’alcool quand en réalité ça n’était que ce qu’il voulait, qu’elle soit sienne et que tout le monde le sache, qu’il puisse l’aimer pleinement sans avoir à réprimer ses désirs ni ses gestes quand il en avait envie.  

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Il sait qu’il franchit certaines limites, celles qu’ils n’avaient jamais dépassé jusqu’à présent car c’était bien trop dangereux. Se comporter comme ils le faisaient en public n’était pas courant pour eux parce que leur relation devait rester secrète. C’était à peine s’ils assumaient de ne plus se détester en public, admettre que leur relation avait pris un tout autre tournant serait trop compliqué. Il faudrait répondre à des questions face auxquelles ils ne sauraient quoi dire, des questions qu’ils ne s’étaient jamais posés eux-mêmes. Ils ne parlaient pas de leur relation et ça lui allait, à Miles, parce qu’il aimait ce qu’ils avaient, qu’elle se développait à leur rythme sans que personne n’ait à dire quoi que ce soit à ce sujet. Alors flirter comme il le faisait avec elle tandis que n’importe qui pouvait les voir n’était sans doute pas une bonne idée mais le sorcier ne peut que céder, comblé d’enfin la retrouver vraiment. Il ne peut que céder car c’est Alicia et qu’il est bien incapable de lui résister – et qu’il n’en a pas envie de toute façon -, qu’il se perdrait dans ses yeux noisettes des heures durant même si une foule entière les entourait. Il l’embrasse parce qu’il le peut, parce qu’il le veut et pas un instant il ne pense aux éventuels clients du club qui pourraient passer par là, qui pourraient les voir. Au contraire, l’idée même qu’on réalise que la brune était là avec lui, que c’était contre lui qu’elle se perdait ne faisait qu’accroître l’excitation éprouvée pour la sorcière. Les gémissements qu’il lui arrache par les baisers déposés dans son cou l’encouragent à continuer jusqu’à ce qu’elle ne l’attire à elle pour un nouveau baiser qui le transporte à nouveau. Son regard se relève au sien tandis qu’il sent sa main glisser sur son torse alors que les siennes ne peuvent que parcourir chaque centimètre de peau auquel elles peuvent avoir accès avec une envie qui ne s’estompera jamais, surtout pas avec elle.  

(w/@alicia spinnet)

Il aimait pouvoir retrouver Alicia de toutes les façons possibles, retrouver sa compagnie, leur intimité, les petits gestes qui les unissaient et qui trahissaient leur attachement commun. C’était tout ce qu’il voulait, Miles, profiter de ce qu’elle était prête à lui offrir, pouvoir l’embrasser à nouveau, l’enlacer encore après ce temps passé à devoir prendre ses distances contre sa volonté. C’était les contacts les plus simples qui lui ont manqué, ceux qui comblaient son cœur d’une tendresse toute particulière. Quand leurs corps s’unissent, c’est plus que de simples ébats, c’est la manifestation de ce qu’il ressent pour elle, la possibilité d’enfin exprimer à sa façon tous les sentiments qu’il peut éprouver pour elle. Un sourire aux lèvres, il suit Alicia jusque l’intérieur de la salle, ravi qu’elle prenne l’initiative de tenir sa main alors que n’importe qui peut les voir. La sorcière qui subtilise deux verres sans que quiconque ne remarque quoi que ce soit tandis que Milo rit sans se retenir, le cœur léger d’être à ses côtés. Il aime ce côté malicieux qu’elle lui révèle, aime d’autant plus cette proximité qui reste la leur. Son nouveau verre à la main, il le sirote avec une tranquillité qui s’oppose aux battements rapides de son cœur alors que son regard se glisse à nouveau sur la sorcière à ses côtés. « Je parie qu’on peut se trouver de nouveaux secrets avant la fin de la nuit. » propose-t-il, prêt à entrer dans son jeu aussi longtemps qu’elle le voudra. Il voulait qu’ils continuent à être si complices, à profiter de ce lien qu’il ne pouvait avoir avec une autre qu’elle. C’était tout naturel avec Alicia et c’était sans doute pour ça qu’il adorait tant leurs instants, parce qu’ils étaient spontanés, qu’avec elle, il était entièrement lui-même. Alicia qui est incroyablement belle sous la lumière tamisée du club tandis qu’elle tournoie sur elle-même, Alicia qu’il aime voir aussi libre et heureuse. Un « yes » soufflé aussitôt pour toute réponse, le bonheur ressenti à l’idée de pouvoir prolonger la nuit en la passant avec elle était réel, lui aussi. Le cocktail qu’il s’empresse de terminer avant qu’il ne quitte le club, l’air frais qui ne fait rien pour apaiser le feu qui continuait à brûler en lui par la seule et unique faute de la brune qui était à ses côtés. C’était comme ça, avec Alicia, un incendie permanent qu’il aimait éprouver par cette chaleur particulière qu’elle lui évoquait. La confession qui ne fait que l’éveiller un peu plus alors qu’il l’attire à lui pour l’embrasser avec envie, révéler que lui aussi, la voulait toujours. « I swear you’re gonna kill me one day. » Et il ne s’en plaindrait pas. Aussi longtemps que ça viendrait d’elle, il ne fera qu’en redemander encore et encore, jusqu’à se sentir rassasié d’elle, d’eux. Ses mains qu’il ne peut garder pour lui et qui parcoure la brune à la moindre occasion, pas pressés qui les guident vers l’immeuble de la sorcière. Il ne loupe pas une occasion pour l’arrêter et la plaquer contre un mur avant de l’embrasser à nouveau, de la coller à lui parce qu’il est incapable d’attendre tout à fait, que les reflets de la lune sur sa peau donnait l’impression à Miles qu’elle n’était pas réelle tant elle était jolie. Quand ils entrent chez Alicia, il l’attire à lui, retrouve ses lèvres pour des baisers fiévreux et ferme la porte d’un coup de pied derrière lui. Il ne met pas longtemps avant de retrouver le chemin de la chambre, retrouver le lit qu’ils avaient monté quelques heures plus tôt. Tout s’emballe en lui, de son cœur à son âme qui réclame plus, réclame d’être au plus près de celle qu’il aimait à en perdre la raison. Pourtant il stoppe ses baisers, s’écarte d’un pas. Sa respiration est erratique tandis que son cœur tambourine toujours aussi fort. « Tu sais… C’était illégal, ce que tu as fait au club. » Son doigt fait glisser une bretelle de sa robe doucement alors que son regard se relève vers sa partenaire. « En tant qu’auror, je ne peux pas laisser passer ça. » Et son regard brille d’une lueur particulière, celle qui lui est réservé et trahi tout ce qu’il ressent pour elle – tendresse, passion brûlante, amour inconditionnel.