Ses doigts triturent le nœud gordien attachant sa cape, seul souvenir de son ancien uniforme, détail unique et pourtant tant reconnaissable pour quiconque avec un minimum de familiarité pour son ancienne école. Et un long soupir s'échappe de ses lèvres tandis que descendant un énième couloir du château, Max se rend compte s'être encore une fois trompée de chemin. Dans ses bras s'entassent un manuel en métamorphose, quelques parchemins libres et la dernière lettre qu'elle avait reçu ce matin-même. Envoyée tout droit depuis le continent américain, le cachet du MACUSA s'y devine aisément. Son père ne faisait jamais les choses à moitié et s'appliquait toujours à ce que tout soit aussi parfait et millimétré tel qu'il le voulait, envoyer en lettre prioritaire quelques mots à son unique enfant tout fraîchement débarquée sur un tout autre continent que le sien allait de soi. Lui rappeler ce qu'il attendait d'elle figurait même comme la première chose dans l'ordre de ses idées. Si Max n'avait pas la moindre idée de l'identité de ceux auprès de qui son père voulait qu'elle cueille certaines informations, c'est en reconnaissant la silhouette d'un étudiant en particulier que ses pensées se détachèrent de leur premier sujet. Ses pas ralentissent et ses doigts se raffermissent contre les affaires qu'elle tenait, Max étudiait le brun dans le tableau presque parfait qui s'affichait devant elle. Surplombé de l'une des arches de la cour de métamorphose, il est penché en direction d'un objet qu'elle reconnaît aussitôt et un léger sourire en coin creuse l'une de ses joues. Il n'avait rien d'innocent mais tout de malice et c'est pourquoi elle se fit la plus discrète possible avant de passer à l'action. Tout près de lui, Max tend la main et lui frappe l'épaule dans la simple idée de créer diversion, attrapant ensuite l'objet – le lui arrachant des doigts serait plus adéquat – son regard croise un instant l'étincelle de surprise parmi les iris brunes qui se relèvent vers elle. Alors la blonde décampe aussitôt, un rire lui échappant en sentant l'hébétement du serdaigle derrière elle avant qu'il ne la suive, elle réalise à ce moment précis qu'elle connaît bien moins le château et ses recoins que lui et est déjà prête à sprinter en direction du parc. « ça a l'air suuuuuu-per intéressant. » la blonde n'a pas le temps de pouvoir fouiller l'appareil à la recherche des derniers clichés pris mais insiste sur sa capacité à l'ennuyer. Elle qui ne connaît que peu de monde ici depuis ce premier mois d'intégration, Leo parmi les premiers l'ayant fait sourire. Son impulsion n'était alors peut-être pas la meilleure façon de s'intégrer mais elle s'en fichait, passant sous l'une des arcades en espérant réussir à mettre le pied sur le gazon vert du domaine avant qu'il ne la rattrape. Parce que c'était évident qu'il le ferait, Max ne se leurrait pas, elle attendrait ce moment le regard rempli de défi et le sourire aux lèvres, entièrement divertie de ses pensées et de l'attention qu'elle aurait dû avoir sur sa lettre récupérée de la volière et cachée dans l'une des poches de son long manteau. « oh, wow, mais tu prends des PHOTOS VRAIMENT COMPROMETTANTES.. » ajouta t'elle d'un air à la fois outré et amusé, haussant la voix dans le simple but de l'ennuyer un peu plus en lui inventant des passions secrètes. La réalité était qu'elle avait envie de découvrir qui était Leo, plus qu'elle ne l'assumait alors qu'elle s'était promis de ne pas trop s'attacher à ces idiots d'anglais.

« On a qu'à s'retrouver plus tard ok ? Au club ? » sans un dernier regard vers son binôme du club de photo, Leo s'éloigne et quitte les hauteurs du château pour retrouver la tranquillité des extérieurs. Après avoir passé plusieurs heures a expliquer les bases de la photo à un jeune sorcier débutant, il n'avait qu'envie de se poser et de prendre quelques clichés random en ne pensant à rien d'autre qu'à ça. Mal de tête naissant, fatigue marquant ses traits, l'américain s'étire longuement avant de descendre les étages un à un. Détour vers les cuisines pour récupérer un truc à grignoter avant de le dîner, ses pensées se tournent malgré lui vers sa sœur, son père et toutes les galères qu'ils enchaînent ces derniers temps. S'il tente tant bien que mal de ne rien montrer – avec plus ou moins de succès – pour protéger Ophelia et prendre soin d'elle, la situation le pèse plus qu'il ne le voudrait. Il déteste que son père ait ce pouvoir sur lui, l'impression qu'il a encore de l'emprise sur lui alors qu'il ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'il a fait subir à sa sœur jumelle, alimentant sa rage jour après jour. Dans ses rêves la nuit, parfois, il lui arrive de voir la scène, et de s'imaginer intervenir pour arrêter son père. Certaines fois, ce dernier finit son chemin en prison et plus jamais ses enfants n'ont affaire à lui. D'autre fois, l'issue est bien plus fatale, et dans ces cas-là Leo se réveille en sursaut, le front trempé de sueur. Arrivé à hauteur de la cour de métamorphose, il ferme les yeux pour chasser ses pensées intrusives et pousse un soupir en collant son objectif à son visage. Un cliché, deux clichés, dix clichés, et il arrive enfin à faire le vide dans son esprit. Adossé au mur de l'une des arches, il jette un œil à ses derniers clichés, en supprime la moitié, pas assez satisfait de son travail et fait défiler les autres : là des jeux de lumières, ici des natures mortes, là encore deux amis en train de danser. Concentré sur ses photos, il manque de sursauter quand il sent quelque chose sur son épaule et se retourne pour tomber nez-à-nez avec la plus jolie des blondes. Sourire aux lèvres devant cette vision, il n'a pas le temps de riposter ou de l'en empêcher qu'elle se saisit de son appareil photo. Un éclat de surprise traverse son regard et il se trouve incrédule quelques instants, figé sur place par l'hébétement tandis qu'elle s'éloigne déjà de lui. Ni une, ni deux, il sort de sa léthargie et prend sa suite. « Me force pas à te courir après, blondie. » et pourtant c'est déjà ce qu'il fait en la pourchassant dans la cour. Il l'observe slalomer entre les arcades et la suit à la trace, mélange d'agacement et d'amusement se mêlant en  lui et formant un tout assez déstabilisant tandis qu'il continue de la suivre et qu'elle, prétend voir des photos étranges. « La ferme, blondie » il appuie sur le surnom exprès, alors qu'il passe près d'un couple en train de le dévisager. « C'est pas ce... » il s'interrompt, se tourne vers le couple et ralentit le pas pour se retrouver à côté d'eux. « C'est absolument pas ce que vous croyez, y'a rien de compromettant » et sans un mot de plus, il repart à la poursuite de Max. Il pourrait la distancer sans efforts, américain entraîné par des années de quidditch et de sport, mais il continue de la pourchasser à travers les arcades et la cour. « Fais attention avec ça. » gronde-t-il en voyant l'appareil se rapprocher dangereusement d'un mur. « J'te jure que si tu me le casses tu m'en repayes trois comme ça Wickham » il s'impatiente, Leo, et lorsqu'il voit enfin une ouverture, c'est après une brève hésitation qu'il lance un « accio appareil photo » et comme il s'y attendait – et l'espérait surtout – c'est Max qui est attirée vers lui, arrivant près de lui à toute allure. Les yeux rivés sur son appareil, priant Merlin qu'il ne se casse pas, il se prépare à réceptionner la blonde et quand elle se heurte à lui, il tente d'amortir le choc et pour éviter qu'elle ne reparte, pose ses mains sur ses hanches. « Tu peux plus t'enfuir maintenant. » il lève un sourcil suggestif et emprisonne sa main dans celle qui tient l'appareil photo, sans toutefois la forcer à le lâcher. Un « Rend le moi » pour seuls mots, il la défie du regard de continuer ses bêtises ; où qu'elle aille, il la rattraperait..

L'éclat de surprise dans le regard de Leo au moment où elle lui dérobe son bien valait tout l'or du monde, valait le léger mal de pied qu'elle avait de courir avec ses richelieus, le souffle qui s'épuise et cette presque glissade dans la boue qu'elle faillit orchestrer dans sa fuite. Et elle rit Max, parce qu'elle ne peut pas faire autrement en le sentant la poursuivre à travers la cour de métamorphose, slalomant entre les différentes arches du lieu, réagissant au quart de tour dès lors qu'elle dénonce un contenu des plus particuliers parmi les photographies qu'elle n'a pourtant en réalité pas même le temps d'observer. La justification de Leo auprès du couple ayant tout entendu est ce qui a le don de plus l'amuser, en profitant pour faire une courte pause afin de reprendre son souffle avant de courir à nouveau en direction des extérieurs, la voleuse lève l'appareil en l'air lorsqu'elle manque de peu de se bousculer avec quelqu'un d'autre. « Mais oui.. cinq même ! » elle s'en fichait un peu, du prix, ce n'était pas vraiment ce qui l'inquiétait et puis, elle avait confiance en ses gestes, elle n'allait quand même pas lui casser.. Pourtant, Max manque de trébucher et sans que le sorcier ne le sache, c'est au même moment que son sort s'applique à ses mains et son corps tout entier, l'empêchant de tomber. Un petit cri s'extirpe de sa bouche, elle est outrée. « Mais non ! C'est pas du jeu ! LEO ! » gémit-elle de façon impuissante et agacée tandis que son corps entier se voit attiré en arrière par la magie maline d'un accio judicieusement bien envoyé. Elle se sent attirée en arrière malgré tout ses efforts et ses joues deviennent rouges d'effort tandis que ses mains s'ancrent toutes les deux à l'appareil. Elle ferme les yeux quand elle abandonne et voltige un peu dans les airs, craignant à tout moment de se prendre un mur mais c'est une surface bien plus humaine qu'elle rencontre, contenue entre ses mains qui se posent aussitôt et bien trop naturellement sur ses hanches. Le visage de l'américaine pivote, elle a encore le souffle court et au fond d'elle, est amplement amusée de la situation qu'elle a elle-même provoqué. « c'est de la triche. » lui souffle t'elle à son sourcil suggestif, main emprisonnée de façon à l'inciter à lui rendre l'appareil et elle en joue Max, lève un sourcil et ses lèvres en coin. « sinon quoi ? » l'américaine provoque avec un éclat de pur amusement au sein de ses jades, le rythme cardiaque pourtant toujours affolé par la course qu'elle venait de faire, par l'injustice d'avoir été arrêtée aussi facilement. Aussi proche de lui, le souvenir du nouvel an lui revient avec force et Max finit par rompre le contact visuel entre eux deux en se pinçant les lèvres et en regardant ailleurs, bougeant un peu contre lui de façon à espérer pouvoir s'en libérer. « tout ça parce que tu ne veux pas qu'on voit tes photos compromettantes.. c'est ça ? » demande t'elle de tout le mensonge qu'elle avait créé. « tu sais qu'avec ta réaction, je vais finir par croire que tu en as vraiment.. » elle est amusée, l'est toujours en sa présence, désormais intriguée par ce que contenait l'appareil qui était encore entre ses mains sur lesquelles celle de Leo persistait, peut-être venait-elle de découvrir une passion secrète à celui qui lui avait permis de passer une soirée du nouvel an plus qu'agréable.

Après les moments passés avec la blonde le soir du nouvel an, Leo ne s'attendait pas à le retrouver dans ces conditions, elle en train de le narguer et de le rendre dingue, lui courant après elle pour  la rattraper et récupérer son appareil photo volé. Il sent la colère monter au bord de sa conscience -  précieuse alliée qui ne le quitte presque jamais, mais l'amusement de la blonde couplé à son rire parvient à le calmer et à ne pas déborder ni s'emporter mais à prendre cette course-poursuite comme un jeu dans lequel les règles n'existent pas. C'est ce qui le pousse à user de magie pour stopper la blonde et la ramener près de lui pour mieux l'emprisonner et récupérer ce qui lui appartient d'un accio habilement lancé sur elle. Il tente de dissimuler sa mine amusée pendant l'ascension de l'américaine jusqu'à lui et manque de trébucher quand elle rencontre son corps, forcé d'ancrer ses pieds au sol pour ne pas tomber à la renverse. « Il n'y a pas de règles à ce jeu là. » dit-il dans un souffle en levant son sourcil d'un air suggestif alors que le visage de celle-ci pivote vers lui et qu'il peut désormais sentir son souffle sur sa peau. Le sourire de Max est contagieux et finalement, Leo est plutôt amusé par la situation lui aussi, d'autant plus maintenant qu'elle est contre lui et que son appareil photo est à portée de main. « C'est pas de la triche, je te l'ai dis. T'avais qu'à poser des règles à ton petit jeu avant de te lancer dedans blondie. » il a un sourire en coin qu'il n'est pas capable de contenir alors qu'il tente de saisir son appareil, qui reste hors de sa portée par la faute de l'Américaine qui semble un trop s'amuser de cette situation et Leo n'a d'autres choix que de lui ordonner de lui rendre l'objet de son air de défi, ce à quoi elle ne répond que par plus de provocations et d'amusement. L'américain lève les yeux au ciel pour la forme et garde la main de la blonde emprisonnée dans la sienne pour l'empêcher de s'enfuir tout en desserrant son emprise autour d'elle pour lui permettre plus de mouvements après qu'elle ait commencé à se tortiller dans tous les sens. Il retient un éclat de rire devant son amusement et son insistance à propos de ses photos compromettantes et après un instant de réflexion, il décide d'entrer dans son jeu et ancre son regard au sien avant de se pencher vers elle pour venir lui murmurer quelques mots sur le ton de la confession. « La vérité, c'est qu'elles sont tellement compromettantes que si je te les montres, je devrais te tuer après pour ne pas laisser de preuves. » lâche-t-il de son ton le plus sérieux avant qu'un sourire en coin ne vienne étirer ses lèvres et qu'il détourne le regard pour ne pas faiblir. Il glisse sa main libre dans ses cheveux pour les ébouriffer avant que celle-ci retrouve le chemin de son appareil photo, tandis que l'autre emprisonnait toujours la blonde pour l'empêcher de s'enfuir à nouveau avec son précieux. « Je montre pas mes photos à n'importe qui. » il lève un sourcil en attendant sa réaction, persuadé qu'elle est du genre à clamer qu'elle n'est pas n'importe qui, surtout après le moment passés ensemble lors du soir du nouvel an, souvenir qui lui revient en tête et qui le pousse à baisser les yeux sur ses lèvres sans trop en avoir conscience avant qu'il ne se ressaisisse et lui offre un sourire. « T'es prête à m'offrir quoi pour que je te les montres ? » demande-t-il, intrigué de voir la tournure que prendraient les choses maintenant qu'elle ne pouvait plus s'enfuir et qu'il la prenait à son propre jeu mais aussi curieux à l'idée de savoir si elle faisait tout ça pour l'embêter, ou si elle était vraiment curieuse à propos de ses photos, passion pas si secrète que ça qui rythme chacun de ses journées.

Elle n'avait effectivement pas définit les règles mais trouvait que le serdaigle jouait clairement de façon déloyale, quoi qu'il en dise. A dire vrai et lorsque l'on y pensait, Max n'avait pas l'impression qu'ensemble, ils soient du genre à suivre la moindre règle possible. Ils s'étaient rencontrés un soir de douce ivresse à  faire de nombreux jeux ensemble et embrassés sous les feux d'artifices pour commencer l'année. Max connaissait à peine Leo dans les faits et pourtant s'en sentait sensiblement plus proche que bien d'autres personnes qu'elle connaissait depuis plus de temps et qui n'avaient jamais réussi à dépasser les premiers remparts érigés tout autour d'elle. Quand elle pense à combien elle se sentait plus proche de lui qu'elle ne l'aurait peut-être du, elle pensait aussi à ses mains posées sur ses hanches qui la retenaient fermement quoi qu'elle fasse. Si elle s'agitait trop, elle lui offrait la possibilité d'attraper son bien ou au choix, qu'elle le lâche sans faire exprès et qu'il se casse probablement. Dans une situation délicate, l'américaine rouspète mais rit aussi malgré elle, par l'air de défi lisible dans chacun de leurs regards, ces chamailleries innocentes qui ne traduisaient que l'envie de passer un peu de temps ensemble au fond. Elle finit par insister au sujet de ses photos parce que Max remarque bien qu'il s'agit d'un sujet particulier pour lui et s'en amuse, jusqu'à ce que son regard accroche ses jades et que le murmure lui parvienne. Expression sérieuse sur le regard, l'américaine recherche quelques instants la vérité au sein de ses iris en les soutenant sans ciller, pinçant seulement ses lèvres afin de diminuer quelque peu le sourire qui menaçait d'apparaître sous l'amusement et l'intérêt qu'il renouvelait en elle. « tu m'intéresses d'autant plus là. » le sourcil se hausse, elle observe son regard vriller ailleurs et continue de sourire en le regardant. Leo était particulier, intéressant et maintenant, Max possédait une réelle curiosité vis à vis de ces photographies. Et à trop y penser, elle oublie de faire attention à l'objet volé qui se retrouve à nouveau dans la main de son propriétaire et une petite moue boudeuse s'affiche alors, toujours emprisonnée et attisée par ces photographies qu'elle ne pourrait désormais plus regarder d'elle-même. L'une de ses mains glisse sur le bras du serdaigle pour venir se positionner sur celle qui l'entoure elle et la coince, l'autre s'appesantit sur son avant-bras. « tu as tout intérêt à ne pas t'être spécialisé dans la photo de chaussettes sales vu comment tu vends ton art.. » soutient-elle en souriant avant de reprendre un peu de son sérieux en le voyant regarder ses lèvres. Il n'est pas difficile d'aussitôt repenser à l'échange qu'ils avaient eu à ce sujet, de se demander ce qu'il en pensait et pourquoi les regardait-il tandis qu'un sourire plus tard, c'est au chantage que le serdaigle s'adonne. Un sourcil se hausse, pensait-il à la première chose à laquelle elle avait songé ? Max analyse son regard, ce visage près du sien et qui ne lui sourit qu'avec la confiance de réussir de gagner leur échange. « Tout dépend ce que tu désires. » elle ne plierait pas, pas aussi facilement en tout cas et décide de ne plus lutter pour se séparer de son emprise. Au lieu de cela, Max relève ses mains au niveau de la cravate bleue et bronze du brun et la resserre correctement, faisant appesantir ses mains exprès sur son torse avant de relever ses yeux vers lui. « thunderbird. » ses jades étaient fixées sur son torse avant de remonter vers son visage, confortable contre lui mais aussi songeuse. « tu en étais un, non ? » c'était un pressentiment qui la tenait maintenant qu'elle le réalisait. « entre membres de la même vraie maison, tu pourrais me les montrer.. » nul besoin de préciser que Max lui offrait son regard le plus adorable, parfaite actrice lorsqu'elle en avait besoin ou bien parce qu'elle l'était véritablement au fond. Elle donnait au change lorsque coincée comme elle était contre lui, la seule chose sur laquelle elle pouvait compter était bien son esprit rusé et son joli sourire.

Si Leo tient particulièrement à récupérer son appareil photo et qu’il s’assure d’enfermer Max dans son emprise pour lui éviter de se dérober et réussir sa manœuvre, il se prend toutefois au jeu et se surprend à sourire et à rire de la situation. Il n’y a pas de règles dans ce jeu, et cela le rend d’autant plus intéressant aux yeux de l’Américain qui n’a pas pour habitude d’être discipliné. Ça l’étonne quand même un peu de voir que Max est de ce genre-là aussi, puis au souvenir du nouvel an et de la façon dont elle a tenté d’échapper à son oncle, il se fait la réflexion que ça n’est pas si surprenant que ça qu’elle ne suive pas de règles, elle non plus, et ça le fait sourire, parce que ça rend le jeu d’autant plus intéressant. « T’aimes vivre dangereusement, blondie. » il relève un sourcil en sa direction pour lui répondre en écho au sien et profite d’un éclat d’inattention de sa part pour récupérer son appareil photo et passer l’élastique autour de son cou. Il s’amuse encore de la situation pourtant, et il ne la relâche pas immédiatement, gardant la blonde emprisonnée contre lui qui pose ses mains sur ses bras, lui arrachant de nouveaux sourires à son contact. « Tu crèves d’envie de savoir, avoue ? » il n’a pas besoin qu’elle confirme, sa moue boudeuse, ses gestes, tout dans son attitude exprime sa curiosité, et Leo peut pas s’empêcher de ressentir une certaine satisfaction devant l’intérêt qu’elle lui porte parce qu’une part de lui se sent important. Il aime bien sa compagnie finalement, ça lui plaît plus qu’il ne veut bien l’admettre ce petit jeu, et lorsqu’elle lui demande ce qu’il désire, il avance subtilement son visage vers le sien, ne laissant que quelques centimètres pour les séparer. « I want a lot of things » lâche-t-il en baissant encore un peu plus la voix, comme pour préserver un secret entre eux. Seulement, Leo ne s’attendait pas à ce qu’elle rentre totalement dans son jeu, et lorsqu’elle cesse de lutter et resserre sa cravate pour mieux poser les mains sur son torse, son souffle s’accélère et il resserre inconsciemment son emprise sur ses hanches, ses yeux glissant à nouveau vers ses lèvres, tandis qu’un sourire naissait sur les siennes. C’est la mention du [î]thunderbird[/i] pourtant qui l’arrache à ses pensées volages et le fige sur place un instant avant qu’un sourire plus grand et plus franc n’éclaire son visage. « J’avais le choix entre Horned Serpent et Thunderbird » lâche-t-il d’un ton léger en haussant une épaule. Au lieu de répondre à sa demande implicite concernant ses photos, il préfère faire comme si de rien était et surenchérir. « Je savais que ton accent était pas d’ici. Donc t’étais une Thunderbird aussi, mais dans ce cas comment ça se fait que je t’ai jamais vu ? » il marque une pause, et esquisse son sourire le plus charmeur et adorable afin de jouer à armes égales, puis effleure une de ses mèches de cheveux. « T’es plutôt inoubliable dans ton genre, j’aurais pas pu te louper. » il craque totalement devant sa moue adorable, et il ne veut pas le montrer, préfère se hisser à la hauteur de sa ruse plutôt qu’admettre quoi que ce soit. Il laisse retomber sa main sur son bras et une idée lui vient soudain en tête. « Tu veux voir ce qu’il y a là-dedans ? » il secoue doucement son appareil devant elle, le laissant hors de sa portée pour qu’elle ne le rattrape pas. « Let’s make a deal. » il ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il poursuit rapidement. « Je te les montre, mais tu devras faire quelque chose pour moi en retour » il laisse sa phrase en suspens, et se penche subitement vers elle pour lui voler un baiser au bord des lèvres, un geste si bref qu’il n’a pas le temps d’en profiter qu’il s’éloigne déjà. « Tu me laisses te prendre en photo. » sa condition posée, il l’observe, cherchant à capturer sa réaction et avant qu’elle n’ait pu réagir, il se rapproche à nouveau et se penche vers son visage pour venir lui murmurer sa justification. « J’aime tout ce qui est beau » là encore, il observe sa réaction et se pince les lèvres pour cacher son sourire. « So, what do you say blondie, want to play ? » pas de règles, n’est-ce pas?

Contenue entre ses bras, elle sait que ce n'est pas sa place et pourtant le temps d'un jeu loin d'être innocent, ça la fait sourire. De jouer quelque peu avec le feu et surtout avec Leo, comme deux enfants testant les limites sans jamais encore oser les franchir. Elle en reste pourtant troublée lorsqu'il approche son visage du sien dans un murmure secret sur ses envies, ses jades parcourant son visage à la recherche du moindre sourire, du détail la menant plus précisément sur la connaissance de celles-ci ou bien attendant la délivrance de la blague. Seulement ça ne vient pas et ses mains glissent sur lui pour resserrer sa cravate. Max le sent se tendre et ça lui arrache un petit sourire en coin. « ça ne m'étonne pas. » lui avoue t'elle alors que son ancienne école lui manque et à la fois, pas assez pour vraiment la regretter. Elle se sentait bien plus libre ici, pratiquement inconnue, peut-être pouvait-elle enfin être qui elle désirait être. Pensée secrète qu'elle ne se risquerait pas d'évoquer à voix haute pourtant. A sa question suivie de son compliment, Max ne peut s'empêcher de lever les yeux vers le ciel en souriant. « Peut-être parce que j'ai une année de moins ou que tu es parfois trop aveugle. » l'américaine soutient son regard alors qu'un petit sourire apparaît. Elle n'allait pas le contredire, elle était inoubliable – du moins c'était ainsi qu'elle aimait s'imaginer alors le compliment lui faisait vraiment plaisir – seulement Max savait très bien qu'il ne s'agissait que de jolis mots. L'attention soudainement attirée vers l'appareil qu'il lui désigne et qui reste toujours hors de portée, son deal s'énonce et l'intéresse, lui fait hausser un sourcil. Elle pense à sa main sur son bras ce qui est une première et puis la surprise d'un baiser volé au bord des lèvres la laisse confuse. « what ? » prononce t'elle alors que Leo se recule et propose de la prendre en photo. Tout s'enchaîne, elle en perd un peu pied de tous ces aller et retours si près de son visage, chaleur qui l'envahit, trouble évident alors que la blonde détestait se sentir aussi confuse. Elle a besoin d'un peu respirer et de reprendre ses esprits car le thunderbird était en train de lui faire perdre tout sens logique et surtout celui de ses pensées. Mais elle donne au change, parce que les apparences c'est ce qu'elle maîtrise le mieux et que son jeu d'actrice a su maintes fois la sortir de situations diverses, Max tente de ne pas se laisser impressionner par le joli cœur face à elle et penche légèrement sa tête sur le côté en l'avisant de ses jades amusées. « tu fais trop d'efforts pour faire le charmeur, sache qu'il en faut beaucoup plus et avec sincérité. » elle n'était pas facile à obtenir, ne se laissait pas berner par quelques compliments et un presque baiser. Son doigt s'était planté sur son torse pour appuyer son propos sans pour autant chercher à se reculer de lui, elle tente d'ignorer son sourire. « on m'a pris un nombre incalculable de fois en photo dans ma vie, qu'est-ce qui serait différent cette fois ? » tout, elle le savait d'avance, parce qu'il ne chercherait pas à capturer son image dans du papier glacé et la contrôler ainsi, parce qu'elle serait sous un regard neuf et différent, peut-être qu'elle finirait enfin par apprécier l'exercice. « mais j'accepte. » parce qu'elle était devenue bien trop curieuse à présent, à son propos mais aussi celui de ses photos. Max détaille son visage dans un petit sourire pour rechercher sa réaction, se penchant alors vers lui comme il avait eu le don de le faire, c'est vers son oreille que ses lèvres s'approchent pour y laisser un murmure. « embrasse moi encore une fois comme ça et tu pourras en craindre les conséquences. » son visage se décale légèrement, regard brun qui s'accroche au sien tandis qu'un éclat amusé s'y lit. Elle était sérieuse pourtant, ses lèvres étaient précieuses et non pas à prendre pour acquises aussi facilement, ses parents s'en seraient offusqués, elle avait plus de tenue que ça, non ? Des élèves un peu plus loin la font sursauter tandis que l'explosion de bavboules l'extirpe un peu du moment, tournant le visage en leur direction avant de faire revenir ses jades sur Leo. Ils restaient proches, bien trop proches pour que ce soit soutenable au long terme, pour apaiser ses pensées alors Max appuya l'une de ses mains sur celle qu'il avait posé sur sa hanche. « tu as une idée du lieu ? oh, j'aimerais un endroit que je ne connais pas encore ici. » elle était excitée à cette simple idée, s'étant créée des envies d'aventures et de découvertes depuis son arrivée ici où elle avait tout à découvrir. C'était plutôt excitant à vrai dire, rien n'était routinier et surtout pas ce moment avec le fier serdaigle face à elle, fait amusant à constater.

Leo peut pas s’empêcher de sourire devant la réaction de Max, tous deux jouent avec le feu au risque de se brûler, mais ce petit jeu lui plaît sans savoir vraiment où ça les mènera. Son charme semble fonctionner – ou tout du moins, il a l’impression d’avoir capté son intérêt en parlant de la prendre en photo et cette idée lui plaît alors qu’un fin sourire à la limite de l’arrogance éclaire son visage. Son idée a marché comme il l’a espéré et alors que la provocation et le baiser volé ont ajouté une touche de mystère et d’amusement à l’atmosphère déjà électrique, ses yeux brillent d’une étincelle particulière quand il repose le regard sur elle. Il se prive pas de la taquiner davantage et sa réplique ne manque pas d’accentuer son sourire alors qu’elle appuie son doigt sur son torse d’un avertissement subtil qui ne fait pas reculer Leo mais qui au contraire, l’amuse davantage tant il aime ce côté défi chez elle et cette façon qu’elle a de ne pas se laisser charmer facilement. « Qui te dis que je suis pas sincère, Max ? » il appuie volontairement sur son prénom et relève un sourcil en sa direction pour guetter sa réaction alors qu’un fin vient éclairer le coin de ses lèvres. Sourire énigmatique aux lèvres, il ne lui offre aucune réponse concrète quand elle lui demande ce qui sera différent, et préfère laisser la surprise planer, tout en sachant très bien qu’il n’a aucune vraie réponse à lui offrir. S’il n’est peut-être pas aussi doué que les photographes professionnels qu’elle a connu, il y a pourtant entre eux un je-ne-sais-quoi qui les lie et qui fera de cette séance photo quelque chose d’unique qu’elle n’a – normalement – encore jamais connu. Un franc sourire éclaire son visage quand elle accepte, et il lève les sourcils d’un air fier alors qu’elle approche ses lèvres de son oreille pour lui susurrer une mise en garde qui lui arrache un frisson ainsi qu’un éclat de rire. Evidemment, ça ne fait qu’attiser sa curiosité à la mention des conséquences et tout en sachant qu’il aime jouer le feu, il se penche à son tour pour murmurer un : « I’m not scared, blondie. » d’un regard intense, laissant un sourire en coin trahir sa complicité. L’explosion de bavboules à proximité rompt le moment de complicité entre eux, les ramenant à la réalité et Leo baisse les yeux sur leurs mains toujours liées alors que la question de Max le ramène à l’instant présent. Il pense alors un dizaine de recoins peu explorés de l’école, des passages secrets ou bien de petites alcôves en hauteur donnant accès à des vues surprenantes, et une idée particulière lui vient alors en tête. « Yep, j’ai un truc en tête, un endroit sympa, je pense que tu vas bien aimer. » sourire énigmatique aux lèvres, il se détache un peu d’elle et passe une main dans ses cheveux pour les ébouriffer, alors qu’il passe la sangle de son appareil photo autour de son cou. « Du coup, on se fait ça bientôt hein. » clin d’œil adressé à la blonde, il passe son pouce sur le dos de sa main et lui offre un sourire malicieux. « T’sais ce qu’on dit, la patience est une vertu et toutes ces conneries. » il sourit de plus belle et baisse la voix pour qu’elle ne soit plus qu’un murmure. « J’ai envie qu’t’attendes ce moment avec impatience. » il sait, qu’elle dira que ça ne sera pas le cas, mais son regard ne le trompe pas, il sait. Il s’éloigne à reculons, un sourire toujours aux lèvres et il ouvre les bras devant lui pour finir de l’emmerder. « Pt’être que je te laisserais voir mes photos la prochaine fois. » épaule nonchalante haussée, il sourit, joueur, en espérant la laisser frustrée alors qu’il lâche un « See ya blondie », lui-même déjà impatient de leur prochaine escapade photographique.

Leo traversait les couloirs de Poudlard, perdu dans ses pensées quand il la voit au détour d’un couloir. Max. Avec son air mystérieux, son charme indéniable et son sourire qui fait naître le sien. « Heeeeey bloondie » lâche-t-il en atteignant sa hauteur en courant. « Ça fait un moment, quoi d’neuf ? » une lueur espiègle dans le regard, il la détaille de haut en bas – pour un but totalement professionnel, et pas parce qu’elle est belle – et soudain, son sourire s’agrandit. « Ca tient toujours cette histoire de séance photo et de toi qui pose pour moi ? » il lui offre un sourire qui se veut adorable, le genre qu’elle n’est pas censée pouvoir résister alors qu’il attrape son sac en bon gentleman pour le lui porter. « J’connais un endroit sympa, enfin sauf si t’as peur bien sûr. » il hausse les épaules et feint la nonchalance dans un soupir résigné alors qu’il s’éloigne déjà vers les étages. « Aller, viens, tu le regretteras pas » il espère qu’elle le suive, dans le fond, et quand elle le fait, il tente de dissimuler un sourire ravi mais c’est peine perdue. Ils gravissent les marches, montent les étages et se retrouvent bientôt non loin des tours des aigles et des lions, mais Leo attrape la main de Max et bifurque au dernier moment tout droit vers un couloir peu visible, où ils empruntent un nouvel escalier, puis un autre couloir, une porte, tout ça les menant jusqu’à une pièce circulaire entourée de vitraux et de fenêtres, où des sièges sont disponibles pour s’y installer. « Alors, qu’est-ce que t’en dis ? Tu connaissais cet endroit ? » il bombe le torse avec fierté, parce qu’il est presque sûr qu’elle n’a pas eu le temps de le découvrir tant il est reculé des pièces du château qu’elle a l’habitude de fréquenter. « La lumière est sympa, on peut voir le lac noir d’ici. Puis bon, la fille qui pose est pas mal non plus. » sourire taquin qu’il adresse à Max, il sort son appareil photo de sa poche et lui rend sa taille normale avant de s’affaler sur une banquette sans lâcher la blonde du regard. « Alors, tu t’sens comment ? » à l’approche de cette séance photo que lui-même a tant attendu, mais aussi en général, parce que mine de rien, depuis le nouvel an, il a appris à s’attacher à elle.

Ses doigts triturent d'un air distrait le ruban bleu entourant son poignet et ne l'ayant pas quitté depuis quelques mois. C'était un nouveau réflexe inconscient lorsqu'elle réfléchissait, quand elle était nerveuse également car trop de choses tournaient en boucle dans son esprit, parce que le poids de ses responsabilités et de ce qu'on lui demandait revenait. Elle qui se pensait plus libre à Poudlard avait réalisé s'être trompée sur toute la ligne il y a quelques semaines de cela au cours d'une missive de la part de ses parents qui n'avait en rien été bienveillante. Directives la mettant toujours mal à l'aise, l'arrivée de Leo face à elle la ramène aussitôt à toute cette affaire. Max s'était convaincue depuis que moins elle croisait l'aigle, mieux ce serait car elle n'aurait à faire face aux demandes de ses parents, seulement ce n'était pas aussi simple, ça ne l'était jamais. Surtout pas quand elle avait commencé à nouer un quelque chose avec Leo, qui au delà de l'appeler amitié, lui restait quelque part important. Il était l'une des premières personnes qu'elle avait appris à connaître en arrivant au Royaume-Uni, l'un des premiers à l'avoir fait se ressentir à l'aise et en sécurité. Le premier peut-être même à lui avoir tiré un véritable rire. Et autant dire que ces derniers avaient été inexistants au cours de ses derniers mois aux Etats-Unis. « Leo.. » elle aimait la façon dont son prénom se prononçait, moins celle dont son cœur devint anxieux à la simple idée de ne plus pouvoir être totalement elle-même avec lui à présent. L'américaine donne pourtant au change à cause du surnom à nouveau utilisé en relevant les yeux au plafond. Elle n'arrivera jamais à l'empêcher de l'appeler comme ça, n'est-ce pas ? Peut-être seulement lorsqu'il la détestera. « mais non, tu es vivant ? » s'exclame t'elle comme si il était le seul qui ne s'était pas approché de l'autre ces derniers temps. Seulement il l'avait quitté dans l'espoir de la faire languir la dernière fois et en réalité, ça avait un peu fonctionné. « donc tu prends vraiment des photos, ce n'est pas juste pour flirter avec tout ce qui bouge.. » ajoute Max en s'amusant un peu, accrochant son sourire du regard. Elle détestait avoir à jouer double jeu alors qu'elle n'avait même pas commencé. Le ferait-elle ? La blonde n'avait pas vraiment le choix. Quand il lui proposa un endroit où aller, elle hésita un instant, non pas parce qu'elle ne voulait pas le rejoindre mais bien parce qu'elle savait que ce moment serait encore plus propice à ce qu'on lui demandait de faire et c'est le cœur un peu lourd qu'elle s'obtempéra, peut-être moins enjouée qu'elle ne l'aurait été dans une situation différente et plus simple, plus honnête. Alors le duo gravit les marches (encore et toujours des marches ici) et se retrouve bien vite dans un coin du château que Max ne connait pas. « je ne suis jamais venue ici. » son regard s'attache à tout détail et indice pour se repérer en ce lieu mais elle découvre entièrement leur destination, vitraux les entourant de toute part en cette pièce circulaire. Elle se sentait presque revenue à Ilvermorny, l'une de ses pièces préférées là-bas y ressemblait. « ça me rappelle une pièce dans l'aile des thunderbird, tu te souviens ? » n'était-il pas parti à tout juste quinze ans ? Max eut un petit sourire en le voyant si fier et déposa son sac dans un coin de la pièce pour venir en son centre et progressivement tourner sur elle-même à mesure qu'elle contemplait les vitraux. Elle en aimait l'art qui avait toujours eu le don de lui réchauffer le cœur. Repérant sans mal le lac mentionné, Max tourna son regard à l'attention de Leo et de son sourire taquin à son compliment. « tu ne m'as même pas prévenu. » elle aurait pu un peu mieux s'habiller qu'avec son col roulé noir, sa jupe tweed blanche et noire et ses richelieus. Elle aurait pu faire un effort supplémentaire, comme si Max n'était déjà pas tirée à quatre épingles, constamment. Elle aurait pu aussi rester son amie au lieu de trahir sa confiance, et tout lui dévoiler à sa simple question qui la fige quelques instants sur place. « comme dans un musée. » ce n'était pas tout à fait faux à vrai dire, Max adorait les musées, le MoMa étant celui qui lui manquait le plus ici car elle avait l'habitude de le fréquenter très régulièrement et suivait ses expositions avec beaucoup d'attention. Son regard vrilla sur Leo qui configurait déjà son appareil et elle vint s'asseoir à ses côtés, assez près pour observer ce qu'il faisait. « et toi ? » elle n'avait pas tout à fait répondu à la question mais tout de même un peu d'une certaine façon et ses jades rivées sur son outil, elle devient curieuse. Au delà des plaisanteries, elle ressentait combien il était connaisseur. « comment tu as commencé la photographie ? » ses jambes se croisent l'une sur l'autre et elle en profite pour lisser les pans de sa jupe. Max pointait parfois du doigt certaines touches de son appareil en lui demandant à quoi elles servaient et quel effet cela donnerait si il les activait, elle s'intéressait vraiment à son art et sa complexité, pas aussi passionnée que lui mais inspirée par sa passion évidente et des gens passionnés. Temporairement, elle retrouvait le plaisir d'être en sa compagnie et oubliait la mission qui lui avait été confiée.

Il lève les yeux au ciel devant l’insolence de Max, mais un sourire en coin reste gravé à ses lèvres. « Je sais que je t’ai manqué. » il susurre à voix basse en passant près d’elle, toujours aussi fier de son effet la dernière fois qu’ils se sont vus. Ça semble avoir marché – du moins il l’espère – mais il faut admettre qu’il aime bien se retrouver devant elle à l’embêter un peu, et à en croire la vivacité avec laquelle elle répond à ses piques, le sentiment est partagé. « Le flirt, c’est juste le bonus blondie. » un clin d’œil adressé à la blonde, il ne perd pas de temps avant de lui proposer de l’accompagner ailleurs, dans un endroit agréable où il pourra la prendre en photo comme il l’a promis, parce que s’il plaisante beaucoup sur son art, il n’en reste pas moins que la photographie est l’une de ses plus grandes passions et qu’une part de lui veut vraiment la faire découvrir à Max. Il est un Leo différent quand il a un appareil photo dans les mains, plus libre, plus passionné aussi, moins tourmenté par ses démons. Sourire aux lèvres quand elle accepte de le suivre, ils gravissent les marches encore et encore jusqu’à atteindre un coin du château reculé délaissé. Les étudiants profitent des premiers rayons du soleil du printemps ou bien font leurs devoirs, ce qui laisse le champ libre aux deux étudiants et leur permet de se retrouver seuls sans être dérangés. Plutôt fier de savoir qu’il vient tout juste de faire découvrir un nouveau lieu à Max, Leo à cet air pompeux sur le visage alors qu’il rassemble ses affaires pour se préparer à cette séance photo, tout en esquissant un nouveau sourire à la mention de l’école Américaine qui les a tous les deux accueillis. « Ouais, j’me souviens. » il a une pensée nostalgique pour Ilvermony, parce que même s’il a détesté les années passées loin d’Ophelia, il a pourtant aimé la vie Américaine, ses courses dans les rues de Boston, la construction de son refuge dans ce vieil immeuble, sa scolarité à Ilvermorny qui a tout de même eu ses avantages, comme la construction de belles amitiés. « C’est pour ça que j’aime bien venir ici, ça me rappelle un peu l’école là-bas. » il ne regrette pas son déménagement, et adore sa vie à Poudlard, mais force est de reconnaître que parfois, l’Amérique lui manque. Non pas la vie avec son père et sans sa sœur, mais l’atmosphère électrique, vivante, le château Américain, et il est heureux de pouvoir avoir quelqu’un avec qui l’évoquer, Max qu’il n’a jamais côtoyé là-bas mais qui pourtant sait mieux que quiconque à quoi ressemble la vie sur l’autre continent. Il prend un objectif qu’il visse à son appareil alors que la remarque de la blonde lui arrache un petit rire amusé. « Ouais mais c’est plus fun les trucs imprévus, non ? » il aime bien prendre par surprise, ne pas forcément planifier les choses et débarquer au moment le plus inattendu pour réclamer ce dont il a envie, comme il le fait maintenant avec cette séance photo improvisée. Il la détaille un peu du regard sans gêne et lorsqu’il lui demande comment elle se sent, sa réponse le surprend et le pousse à relever un regard étonné vers elle. Sourcil relevé en sa direction, il finit par sourire et secouer la tête. « Ouais j’imagine que ça fait cet effet-là la première fois. » il ne relève pas le fait qu’elle n’a pas vraiment répondu à la question mais quand elle lui  la retourne, il opte lui aussi pour une réponse plus ou moins évasive. « Comme avec quelqu’un de très bonne compagnie. » quelque part, il révèle tout de même qu’il est bien ici et qu’il apprécie sa compagnie, sans toutefois en dire plus alors qu’il continue de configurer son appareil photo. Son regard se perd brièvement dans les vitraux qui les entourent, captivé par la lumière qui joue avec les teintes colorées et il pense déjà aux meilleures manières de la faire poser pour profiter du cadrage quand elle le questionne sur la source de sa passion. Son regard chocolat rencontre l’émeraude de Max et il hausse une épaule nonchalante. « Je me souviens que j’avais vu un photographe dans la rue, il avait des tas d’objectifs, et ça m’a tout de suite intrigué. » il a un sourire rêveur aux lèvres qui s’affaisse un peu quand il poursuit son discours. « J’ai reçu mon premier appareil pour l’anniversaire de mes 8 ans, j’pense que c’était une manière pour mon père de me faire oublier Ophelia, il devait penser que j’arrêterais de parler d’elle en ayant une passion, tu vois ? » son regard s’assombrit légèrement au souvenir de cette période, parce qu’il se souvient que c’est à peu près à la même époque que les premières lettres de sa jumelle sont arrivées, lettres qu’il n’a jamais vues et qui ont été volées. « C’était un genre de consolation, une tentative de manipulation sûrement. » et Merlin sait qu’il déteste ça, être manipulé. Toutefois il ne veut pas se laisser aller à ce genre de pensées, et capture à nouveau le regard de la blonde. « Enfin, dès que j’ai posé les mains sur l’appareil, ça a été une évidence, tu vois ? Ça m’a donné une nouvelle perspective du monde j’crois. » il ne lui dit pas qu’il a gardé son premier appareil, et qu’il est bien au chaud dans sa malle dans sa chambre. Les photos qui sont à l’intérieures sont vieilles et peu intéressantes, les photos d’un enfant de 8 ans qui ne sait pas encore quoi prendre et qui tâtonne, mais il a ce curieux attachement à l’objet qui l’empêche de le jeter. Elle lui pose des questions sur les techniques auxquelles il répond avec engouement et passion et bientôt, il se relève, enlève son pull pour se retrouver en tee-shirt et prend un peu de distance en levant son appareil devant ses yeux pour prendre une première photo prise sur le fait, sans préparation. « Ça a commencé comme un moyen de capturer des moments, mais c’est devenu bien plus que ça. La photo, c’est comme figer l’instant, ralentir le temps et saisir les particules de vies d’un moment, tu vois ? » il sait que c’est complexe à expliquer ce qu’il ressent, mais il essaie tout de même de le transmettre dans ses mots sans savoir si elle comprendra un traite mot de ce qu’il veut dire.  Il secoue la tête et se concentre sur son sujet, capturant un second cliché de Max sans prévenir. « Vas-y, pose-toi naturellement. » il laisse tomber son appareil autour de son cou et s’approche d’elle pour poser une main naturelle sur ses épaules. « Relâche tes épaules, détends-toi un peu, j’veux capturer la vraie toi. » et non pas celle qu’elle s’applique à montrer aux autres jours après jours, celle tiré à quatre épingles, il veut voir au-delà de ça, et a bien l’intention de le montrer dans ses clichés. Le clic de l’obturateur résonne dans la pièce, capturant l’expression de la jeune femme devant les vitraux sous le sourire amusé de Leo qui ne peut pas s’empêcher de ressentir une certaine satisfaction à chaque clic de son appareil (et surtout quand la blonde n’est pas préparée). « Relâche tes cheveux, et mets-toi plutôt par-là, dos au lac. » il ordonne gentiment. Il a l’impression qu’elle ne se laisse pas totalement aller pourtant et il passe une main dans ses boucles en réfléchissant un instant à la meilleure stratégie à adopter, quand lui vient une idée. « Tu aimes l’art toi aussi, non ? » un sourire offert par-dessus son appareil, un nouveau clic résonne. « C’est quoi ton musée préféré ? Les œuvres qui te font vraiment vibrer ? » une manière de la connaître et de la pousser à parler un peu d’elle, mais aussi de lui changer les idées, de faire ressortir une autre facette de qui elle est, une facette peut-être passionnée qui pourrait la pousser – malgré elle – à se détendre et baisser un peu les armes. Armé de son appareil, enfermé dans cette bulle éphémère, Leo se perd dans ses créations, partageant un moment agréable où le passé semble s’effacer derrière le son régulier du clic de son appareil. De contraste en contraste, de cliché moldu à sorcier, de profil ou de face, il trouve les meilleurs angles pour la capturer, capturant des souvenirs, gelant des émotions, vivant de sa passion.

Se retrouver avec Leo est toujours intéressant, unique à sa façon et ce depuis qu'elle l'avait rencontré quelques mois auparavant, Max ne peut s'empêcher de laisser un sourire étirer le coin de ses lèvres à son jeu habituel, le leur finalement parce qu'elle aussi appréciait s'amuser avec lui. Du flirt innocent et pas vraiment pensé ni réalisé ne leur faisait pas de mal, il ne le fallait surtout pas alors que Max s'était vue confiée une mission à son sujet. Plutôt un fardeau à ses yeux dont elle se serait bien passée, surtout vis à vis de lui. Leo dont elle était déjà suffisamment attachée pour sentir son cœur et sa conscience refuser ce qu'on lui imposait, c'était son obéissance qui lui laissait un goût amer en bouche, elle n'avait vraiment pas envie d'avoir à l'espionner. Elle tente alors de ne pas y penser, découvrant ce nouveau lieu dans le château lui rappelant une pièce similaire à l'école américaine qu'ils avaient tous les deux quitté et la blonde sourit quand il lui confirme que c'était pour cette raison qu'il appréciait venir ici. Elle apprenait peu à peu à le connaître et c'était réciproque, découvrant une personnalité intéressante et surprenante, une spontanéité à laquelle Max n'était que peu habituée. Et c'était rafraichissant en réalité, elle qui ne sortait que peu de sa zone de confort – surtout sans l'avoir décidé d'elle-même – se retrouvait à devoir participer à cette séance photo totalement improvisée. Si seulement elle avait su, alors elle aurait sans doute mis une plus jolie tenue ou fait attention à ce que ses cheveux soient parfaits, qu'elle le soit, elle, parfaite en tout point, comme elle se devait de l'être en toute circonstance. Une petite bouffée d'anxiété à cause de cette urgence à la perfection monte en elle soudainement et la blonde réussit à la calmer en se concentrant sur Leo, sa réponse aussi évasive et bien choisie que la sienne mais surtout l'appareil entre ses mains, sa passion. Elle s'assoit alors un peu plus à côté de lui en jetant un œil à l'appareil, réellement intéressée par son histoire avec l'art de la photographie que l'aiglon ne tarde pas à lui raconter. Sourire rêveur qu'elle remarque forcément et qui la fait elle aussi sourire, il était beau quand il en parlait ainsi, évoquant les détails de son enfance pas forcément les plus positifs pourtant, s'assombrissant peu à peu et les sourcils de Max se froncent. Soudainement agacée envers cet homme qui s'était joué de lui, cette maigre consolation et manipulation offerte à son propre fils qui laissa à Max un nouveau goût amer en bouche. De quoi réfléchir à propos des principes moraux de cet homme dont elle n'avait jamais rien entendu quoique ce soit de positif, elle y pense un peu moins quand le chocolat rencontre à nouveau ses jades et que Leo conclut de la meilleure façon qui soit. Alors son sourire s'esquisse et elle acquiesce. « je suis contente que tu aies trouvé la photographie pour t'accompagner pendant tout ce temps. » et elle l'était, véritablement tandis que sa curiosité persistait à propos des techniques utilisées. Au bout d'un moment, Leo se relève pour retirer son pull et Max le regarde avec attention, attendant simplement la suite des choses avant d'être surprise par un premier cliché. Alors elle sursaute, loin d'être habituée à ce genre de façon de la capturer. « je, oui je crois. » l'américaine était surtout déstabilisée, ne désirant être qu'influencée par sa logique et son art mais loin d'être habituée à être figée dans l'instant, à ne pas maîtriser les choses. Elle le trouve passionnant dans la passion qui l'anime mais ne parvient pas à poser naturellement comme il l'incite à le faire, l'une des mains du garçon passant sur son épaule. Et si Leo ne parvenait pas à capturer la véritable elle parce qu'elle n'existait pas ? Tirée de toutes parts par de nombreuses ficelles et toutes les épingles possibles, Max reflétait la plupart du temps une image d'elle, pas elle-même. Elle ne savait même pas tout à fait ce que c'était, d'être elle-même. Et les clichés s'enchainent mais elle sait très bien qu'elle n'y arrive pas, même en l'observant lui et son objectif comme elle a pu en avoir l'habitude autrement et ailleurs, quelque chose la retenait. Cheveux relâchés, elle fait l'effort en se repositionnant ailleurs, une nouvelle bouffée d'anxiété grimpant en elle et qu'elle n'arrivait pas à calmer cette fois. « Je ne sais pas si c'est le bon jour Leo.. » si même si elle saurait lui offrir ce qu'il désirait. Elle voit bien qu'il y met tout son cœur et sa passion mais son sourire s'affaisse, elle n'a que l'impression de mentir, de ne pas réussir et c'est un fait qui se répète au sein de ses pensées jusqu'à ce qu'il ne lui parle d'art. Et Max sait aussitôt ce qu'il fait mais quel autre choix a t'elle que de lui faire confiance et se laisser guider vers cette distraction ? « le MoMa est mon coup de cœur, j'espère que tu y es allé quand tu étais à New-York, les collections sont superbes. » elle soutient son regard et n'observe plus l'appareil qu'il tient entre ses mains, inspirant profondément en laissant glisser ses jades par delà la fenêtre près de laquelle elle se tient. « j'aime beaucoup l'impressionnisme, c'est ce qui me parle le plus, les mouvements, l'intention, l'émotion qu'on peut lire dans chaque tracé du pinceau que l'on peut remarquer. » elle ferme les yeux un instant pour s'imaginer de retour là-bas, comme lors des six derniers mois à Ilvermorny lorsqu'elle avait besoin de s'échapper. Elle se rend alors compte qu'elle n'avait pas eu à le faire une seule fois depuis son arrivée à Poudlard, ce n'était même pas le même sentiment lorsqu'elle le faisait en cet instant. C'était plus emprunt d'une nostalgie qui la fit doucement sourire. « parfois je m'y échappais quand tout était trop compliqué, il y a une porte secrète qu'un alohomora déverrouille facilement et je m'y baladais toute la nuit jusqu'à revenir à la raison. » et revenir à qui elle devait être, à ses parents et leurs demandes, intentions pour elle. Le ton de sa voix se fit plus terne sur la fin, mais c'était une vérité qui lui appartenait, qui faisait finalement d'elle qui elle était, une actrice qui avait joué trop longtemps un rôle. « je ne pense pas que tu vas réussir à capturer quoi que ce soit de moi Leo, tout ce que j'offre je le maîtrise et je le contrôle, c'est ce que j'ai toujours appris à faire. » ses yeux verts teintés de fatalité le regardait, elle n'était pas tant que cela désolée de faillir à l'exercice finalement, plutôt de réaliser ce qu'elle n'était pas. « je suis désolée. » sincère, en se relevant de l'embrasure, comme prête à partir mais elle vint seulement près de lui pour poser une main sur son épaule. « tu trouveras sans doute une modèle plus authentique parmi tes amies. » elle lui sourit mais n'a pas encore repris son masque, sans le réaliser Max est encore elle-même en lui parlant ainsi, en lui adressant son regard d'excuses véritablement pensées.

Il a attendu ce moment pendant des semaines, Leo. Il ne compte pas l’avouer à l’Américaine, mais il a attendu leurs retrouvailles et cette séance photo avec impatience. Alors le fait de se retrouver là en si bonne compagnie et à exercer sa passion le fait vibrer d’une énergie toute particulière. Une salle cachée aux vitraux donnant sur le lac pour refuge, il se fait la réflexion que le lieu est idéal et il tente alors de mettre son modèle à l’aise en préparant son matériel pour cette séance sur le point de commencer. Il en vient même à lui parler des origines de cette passion, de la façon dont il a découvert la photographie, et comment c’est devenu une grande partie de sa vie. Il ne se voit plus sans un appareil aujourd’hui, artefact qui semble être devenu une extension de lui-même et évidemment qu’il en parle avec passion, alors quand il voit Max l’écouter avec une attention non feinte, il peut pas s’empêcher de sourire et de sentir son coeur se gonfler d’un mélange de fierté et de satisfaction devant son intérêt. Un sourire en coin offert à la blonde pour seule réponse quand elle affirme être contente pour lui, il réalise combien il a eu de la chance de trouver cette activité, l’Américain qui n’est pas sûr qu’il aurait survécu sans ça. Quand il n’avait rien, il pouvait quand même se raccrocher à l’idée qu’au moins, une petite part de lui était éternelle à la force de ses photos. Premiers clichés pris sur le fait et sans préparation, il y a un sourire amusé qui prend forme sur son visage devant le malaise de Max, non pas par moquerie, mais parce qu’il prend conscience qu’elle n’est pas habituée à ce genre de choses, et il aime particulièrement l’idée d’arriver à la surprendre. Il remarque pourtant qu’elle n’est pas la plus à l’aise, qu’elle semble avoir du mal à se relâcher totalement et il est concerné par elle et par son bien-être, alors il essaie de la pousser à se détendre mais elle le repousse un peu en suggérant que ce n’est pas le bon jour, ce à quoi il répond par un geste de la main pour balayer sa réponse. Son honnêteté le touche, il comprend qu'elle est habituée à maîtriser chaque aspect de sa vie, y compris son image, alors après quelques instants de réflexion, il abaisse temporairement son appareil photo pour tenter une nouvelle approche destinée à faire ressortir la vraie elle. Il esquisse un nouveau sourire quand elle décide de lui faire confiance et de réfléchir à la question. Pour la première fois, Leo sent un changement en elle lorsqu’elle parle de son échappatoire au MoMa et s’il a l’impression de percevoir une certaine tristesse dans sa voix qui lui fait froncer les sourcils, il ne l’interrompt pas et se contente à son tour de l’écouter parler avec une passion plus mesurée que lui plus tôt. Lorsqu’elle tourne son regard vers la fenêtre, il en profite même pour enlever le clic de son appareil et prendre des photos d’elle discrètement quand elle parle. « J’aimerais bien que tu m’y amènes un jour. » il s’y voit déjà à vrai dire, avec son appareil, à la prendre en photo en train de regarder ses tableaux préférés. « J’adorerais m’y balader la nuit. » il ne relève pas son ton plus terne, ni cette façade qu’elle montre, et il ne cherche pas non plus à savoir ce qu’elle entend par le fait de revenir à la raison, parce qu’il ne veut pas ternir ce moment. Seulement, c’est Max qui coupe court au moment en se relevant, comme prête à partir en s’excusant de ne pas être à la hauteur de ses attentes - c’est du moins l’impression qu’il en a - et Leo fronce les sourcils, soudain pressé de lui faire changer d’idée. Il fait retomber son appareil photo autour de son cou et l’observe longuement. « Et moi je pense que tu as plus à offrir que tu le penses, et je trouve que tu es le modèle parfait. » il lâche d’un air sérieux, sans la quitter du regard. « Je pourrais choisir quelqu’un d’autre, mais aucune d’elle sera toi, blondie. » il a un faible sourire en coin. « Tu crois que t’es pas authentique mais je vois pas une image préfabriquée, Max. Je te vois toi. » ses doigts effleurent les siens et il baisse les yeux vers leurs mains avant de nouer son index au sien. « I could show you the way I see you, if you let me. » il attrape son appareil de sa main libre et le lève entre leurs visages pour prendre une première photo d’elle, et une seconde d’eux deux cette fois. Il perd pas espoir, Leo, déterminé à lui montrer la beauté qu'il voit en elle, peu importe les barrières qu’elle érige autour d’elle, des barrières qu'il a envie de briser pour qu’elle montre plus souvent la vraie elle. « Qu’est-ce que t'avais dis qu'il se passerait déjà si je t'embrassais encore ? Parce que j’en ai très envie. » il a aucun mal à reconnaître ce désir et il esquisse un sourire mi-arrogant, mi-amusé. « Sinon on peut reprendre la séance, ou je peux juste te montrer les photos que j’ai déjà prises. » il hausse une épaule, lui laissant le choix de mettre un terme à leur séance photo pour ne pas la mettre davantage mal à l’aise – même si elle n’a aucune raison de l'être – et au final ça lui importe eux, il apprécie juste ce moment tel qu'il est, et elle aussi, peu importe qu'elle n’y voit pas l’authenticité, il peut le faire pour eux deux.

Son regard revient à celui chocolat qui l'observe lorsqu'elle parle du MoMa et de son attachement au musée, parce que l'idée d'y aller avec Leo réveille en elle une envie certaine de déjà y être, la hâte que cela se produise. Elle s'y voyait déjà, partageant une visite et ce bon moment avec lui tandis qu'avançant à la lumière d'un Lumos, les deux anciens Thunderbirds se perdraient dans les interminables allées sans même en avoir l'impression parce qu'ils seraient tout simplement ensemble. Alors elle lui sourit, d'un sourire véritable, les rares qu'elle offrait au monde, le regard brillant d'une douce intensité. « j'ai hâte. » car le moment était prévu, rendez-vous donné un jour pour lui et elle en ce lieu qui lui était cher, ils ne savaient tout simplement pas encore quand. Seulement de le voir appareil photo en main lui rappelle l'exercice et ses insécurités, celles que pourtant elle s'efforçait de lisser et d'ignorer, les mots d'une mère qui ne l'avait jamais trouvé assez belle, assez bien, assez tout et qui avait tout fait pour créer ce qu'elle était aujourd'hui, une poupée lisse et parfaite qui n'était finalement pas elle. Si Max tente de l'expliquer à sa manière à Leo tout en fuyant un peu, ce n'est pas au goût de l'aiglon dont elle voit les sourcils se froncer et l'appareil pendre autour de son cou. Il lui délivre alors ce qu'elle a encore du mal à croire, ce qui lui fait baisser les yeux dans un petit sourire aussi, surnom qu'elle ne relève pas, pas cette fois. Elle perd alors un peu de son sourire lorsque Leo la touche en plein cœur, lui révèle la voir elle et ses jades s'attachent à son regard. Le pensait-il véritablement ? Y arrivait-il ? Elle était hésitante, dans l'envie de le croire mais la peur qu'il ne se trompe à son sujet comme à peu près tout le monde le faisait. Elle qui était perdue entre qui elle était et celle qu'elle montrait ne savait finalement plus très bien lorsque la vérité se délivrait d'elle. « do you ? » murmure la blonde qui ressent ses doigts effleurer les siens, sa phalange doucement attrapée tandis que son regard qui avait glissé jusqu'au contact étonnant, mais plaisant, se relevait à Leo à sa prochaine phrase. Elle ne souriait plus Max, mais elle ressentait tout. La reconnaissance qu'elle ressentait pour celui qui faisait l'effort de la voir elle et ne vouloir voir qu'elle, qui essayait de la libérer de ce qui l'empêchait de se sentir elle-même. La sorcière n'est même pas certaine qu'il sache vraiment à quel point ça la touche mais peut-être peut-il le lire au travers du regard qui s'attache longuement à lui sans qu'elle ne réussisse, pour une fois, à dire un seul mot. L'appareil se relève alors et elle le laisse faire, resserrant à son tour ses doigts aux siens d'un mouvement doux mais aussi un peu nerveux, elle le laissait les prendre en photo en ce moment vulnérable et lui offrait plus qu'elle ne donnait à beaucoup. Ce jour, l'une de ses barrières semble enfin s'affaisser et elle le doit à Leo, même si elle ne sait pas si cela le resterait longtemps une fois le sorcier parti, elle se sent soulagée de ne plus l'avoir pour ce moment secret. Leo qui la fait sourire et baisser la tête dans un bref rire alors qu'il réveillait l'idée de plus sans vraiment savoir si il était sérieux ou non. Probablement pas. « j'ai dit qu'il y aurait des conséquences. » mais elle a relevé son regard vers le sien et puis deux de ses doigts pour attraper doucement son menton, s'avançant vers lui avant de tourner doucement son visage pour déposer un baiser sur sa joue. Affection évidente pour celui qui prenait le temps pour elle, Leo qui devenait l'ami qu'elle aurait aimé avoir toutes ces années à Thunderbird, car peut-être alors aurait-elle senti ce que c'était véritablement d'être apprécié à sa valeur. « montre moi ton art. » elle s'éloigne alors de lui, pour un peu mieux respirer et puis s'asseoir à la même place où ils étaient précédemment quand il lui parlait de photographie, l'attendant patiemment pour qu'il s'installe à ses côtés et lui montre ce qu'il avait bien pu capturer d'elle. Elle pose alors sa tête sur son épaule lorsqu'il le fait, commente avec lui les premières pas assez authentiques, qui reflétaient encore cette Max dont elle maîtrisait forcément l'image connue par cœur mais plus les clichés s'enchainent et plus l'américaine comprend alors le talent de Leo. Elle le voit dans son jeu d'ombre et de lumière, dans les angles pris et les instants capturés, elle se voit parler du MoMa, fronce les sourcils quelques fois mais reste plutôt muette et appréciative. Et puis il y en a une qui réussit à lui parler à tel point que sa main rejoint la sienne tenant l'appareil. Max s'observe le regarder, elle ne sourit pas mais Leo a parfaitement réussi à capturer l'émotion qui l'avait traversé à ce moment précis. « je ne me suis jamais vue comme ça. » lui souffle t'elle, admirative de son art. « tu as vraiment du talent, Leo. » et elle espérait qu'il poursuive ainsi parce qu'un tel talent ne devrait pas être oublié ou laissé de côté, Leo avait des choses à dire et à montrer, à révéler et Max avait hâte d'être à ses premières expositions, à toutes, même.

Il se sent privilégié, Leo, de pouvoir passer du temps avec elle et d’apprendre à la connaître. Elle lui offre un peu d’elle, tout comme il lui a offert un peu de lui plus tôt et il aime ce qu’ils construisent et ce qu’ils échangent. Il aime aussi l’avoir sous son objectif et pouvoir capturer différentes facettes d’elle et il l’admire de toutes les façons qui soient, complètement et indéniablement par elle et son aura. Pourtant, derrière son objectif, l’Américain perçoit toutes les nuances de son inconfort et de son manque de confiance en elle et si elle tente de lui donner quelques explications, Leo l’écoute avec une attention toute particulière lui expliquer ce qu’elle ressent, et il y a soudain une urgence dans sa voix et dans son cœur à lui faire comprendre combien elle a tort. Il a envie qu’elle se voie de la façon dont lui la voit et il se montre particulièrement sérieux alors qu’il essaie de lui montrer cette vision qu’il a d’elle. Il la voit, Leo, avec ses failles et ses fêlures, et il aime ce qu’il voit en elle, le bon comme le moins bon mais surtout, il ne voudrait être auprès d’aucune autre à cet instant précis, parce qu’elle lui offre de précieux moments qu’il ne pourrait sûrement pas reproduire avec une autre de ses amies comme elle l’a pourtant suggéré. « Of course I do. » il insuffle de l’assurance à sa voix, prêt à la laisser se reposer sur lui en cas de besoin, prêt à lui montrer ce qu’il voit en elle si elle n’arrive pas à le voir elle-même et c’est ce qu’il essaie de faire, Leo, alors qu’il frôle ses doigts du sien et enroule leurs phalanges avant de prendre quelques clichés supplémentaires pour capturer leurs émotions les plus brutes, lui-même se prêtant au jeu quand il décide de prendre une photo d’eux, le regard vissé au sien et totalement incapable de s’en détacher. Il lit dans ses yeux un million de choses, et essaie de transmettre dans les siens un million d’autres, de façon à ce qu’elle voit ce que lui voit : la beauté, et l’authenticité. Dans ce moment d’égarement et de vulnérabilité, il y a une envie particulière qui émerge et qu’il n’a aucun mal à reconnaître, désir de l’embrasser qui est soudain ardent et s’il lui partage cette envie, il accueille sa réponse avec un rictus amusé, non sans laisser ses yeux dériver jusqu’à ses lèvres. Seulement, au lieu d’y répondre, elle attrape son menton entre ses doigts et son cœur rate un battement en voyant arriver son visage près du sien, mais il refoule une pique de déception lorsqu’elle tourne son visage pour déposer un baiser sur sa joue à la place. Il pas le droit d’être déçu, Leo, pas alors qu’elle se montre si vulnérable et ouverte à lui, alors il refoule ce qu’il ressent et accepte tout de même cet élan d’affection qu’il lui renvoie en adressant une pression à ses doigts encore entrelacés aux siens. Il se sent particulier, Leo, et apprécie cette connexion entre eux qui va au-delà de l’objectif et de ces quelques rencontres infortunées au détour des couloirs. Elle lui demande de montrer son art, et l’Américain esquisse un sourire en coin en venant s’asseoir à ses côtés, laissant la blonde poser sa tête sur son épaule, et posant la sienne tout contre. Ils partagent alors un moment de complicité différent, moment où l’image figée revient à la vie à travers l’écran de son appareil et il commente chacune des photos, Leo, même celles où elle estime ne pas être authentique et il lui délivre son interprétation, pourquoi il a choisi tel jeu de lumière ou telle posture. Là il veut faire ressortir ses yeux, ici son très léger sourire en coin, un froncement de sourcils sur une photo, une étincelle de passion sur une autre, là encore il y a ce regard lointain qu’il a voulu faire ressortir, parce qu’il le trouve intense, son regard, et il apprécie tout ce qu’elle y cache à l’intérieur. Les photos défilent et Leo continue de les commenter avec passion et il observe Max devenir muette, absorbée par les images. Sa main rejoint la sienne et il s’arrête plus longuement sur l’une des photos qui semble retenir davantage son attention et il sourit, Leo. « I like to think I have a way of revealing things that others might not see. Just like I see you. » et il l'a voit, Max, il le lui répète, et si une part de lui veut jalousement garder ça pour lui, il aimerait aussi que les gens la voient de la façon dont lui le fait. Il perd son regard sur elle quelques instants, regards volés alors qu’elle a toujours les yeux posés sur l’appareil et sa main vient naturellement repousser une mèche de son visage avec douceur. « Thank you. » il lâche à voix basse. « For letting me capture these moment with you. » sa joue posée contre son crâne, il étouffe un sourire et échappe un soupir. « I’m glad I'm getting to know you more » elle, et tout ce qu’elle est, elle et tout ce qu’elle cache mais qu'il arrive à lire aujourd'hui. Il pousse un nouveau soupir d’aise, et fait défiler les prochaines photos, l’appareil affichant cette fois une photo d’eux, se regardant avec une intensité qu'eux seuls sont sûrement capables de comprendre. « I like this one » il aime la façon dont la lumière se reflète dans leurs regards, il aime qu'il n’y ait pas de faux semblants, juste eux à l'état brut sans artifices. « Bon t'as totalement l’air de vouloir m'embrasser vu comment tu me regardes mais bon… » il colle son épaule contre la sienne et la pousse un peu dans un mouvement complice, son regard qui trahit son amusement et son manque de sérieux alors qu'il fait défiler la suivante, une autre photo et cette fois, on peut remarquer le léger sourire en coin de Leo dessus. « On est vraiment photogéniques n'empêche. » nouveau sourire amusé, il reprend brièvement son sérieux pour ajouter un : « Toi, surtout. » avant d'attraper l’appareil et de quitter sa galerie pour le tenir devant eux, et capturer un autre moment de vie, celui où elle a sa tête posée contre son épaule, et où l’Américain à sa propre tête posée contre celle de la blonde, lui avec son plus beau sourire charmeur et ses yeux rieurs et elle, toujours aussi belle et naturelle.

Ils sont tous les deux dans ce moment hors du temps et ça lui fait un bien énorme, à Max, qui enfin avait l'impression de se lier véritablement à quelqu'un ici. Elles étaient rares les connexions qu'elle avait pu faire depuis son arrivée au Royaume-Uni, à la fois parce que la blonde n'approchait pas n'importe qui et ne se laissait pas approcher facilement non plus, tout autant parce que l'américaine ne collait pas forcément toujours aux autres. Par son éducation et qui elle était, par ce rôle qu'elle jouait parfois si bien que ça devenait une seconde personnalité, il était finalement plutôt rare qu'elle soit cent pour cent authentique mais avec Leo, c'était plus facile. Ca le devenait principalement aujourd'hui grâce à son objectif mené par son œil aguerri, cette capacité à révéler ce que les autres ne voient pas comme il le lui disait bien bien et elle ne peut qu'être impressionnée Max, soulagée, aussi. Heureuse d'être tombée sur lui en ce soir d'hiver et puis sous les feux d'artifices, rencontres qui avaient forcément mené à ce sentiment de reconnaissance qui prenait amplement place aujourd'hui, cette douce confiance qui petit à petit se consolidait. Le garçon avec qui elle se tient proche, même plus qu'avec certains de ses anciens amis à Ilvermorny tandis qu'ils observent les clichés sa tête reposée sur son épaule et celle de Leo contre le haut de la sienne. Tout est si simple et naturel, elle en sourit Max, touchée qu'il veuille véritablement la connaître car finalement, peu avaient formulé ce vœu à son égard jusqu'ici. L'aiglon lui assurait qu'il la voyait et elle espérait que ce soit réellement le cas et qu'alors, sa version la plus authentique valait autant le coup que l'autre qu'elle affichait constamment. Il la remercie et elle fronce brièvement les sourcils à cela, un petit sourire d'incompréhension sur les lèvres sans pour autant changer leur position, Max qui l'entend presque sourire, peut-être entendra t'il le sien aussi à sa réponse qui vient tout juste après son aveu. « i'm glad to know you too. » et l'américaine savait que si par surprise elle avait à revenir chez elle l'année prochaine, alors Leo lui manquerait. Photo d'eux deux sur laquelle il s'arrête, l'attention de Max qui s'y attache avec affection. « je l'aime beaucoup aussi. » elle se demandait si c'était ce à quoi ils ressemblaient quand ils étaient ensemble, si oui, leur amitié semblait belle et ça lui faisait du bien de la voir sous cet angle aussi. Elle rit alors à sa plaisanterie, coup d'épaule complice qui la fait relever son regard vers lui pour essayer de capturer la vérité de son amusement avant de venir lui embrasser la joue à nouveau. « voilà, c'est fait. » Max repose sa joue à l'endroit chaud et confortable où elle se tenait déjà précédemment. « on m'a appris toute ma vie à l'être tu sais alors que pour toi, c'est naturel. » la sorcière n'en démordait pas, son talent photogénique n'était pas naturel pour elle et elle ne s'en plaignait pas, Max avait travaillé pour ça. Leo lui, il était aussi beau et naturel que possible sur leurs photos, elle pourrait même un peu le jalouser pour ça d'ailleurs. L'étudiante n'a pas le temps de travailler le moindre sourire lorsqu'il tient l'appareil face à eux et à vrai dire, n'en a pas l'envie, celui qui s'affiche est le même qui apparaît lorsqu'elle est amusée et passe un bon moment avec Leo. Et finalement c'était tout ce qui comptait, ce moment ensemble, lui et puis elle, non pas les ordres qu'on lui avait donné et qui étaient écrits sur cette lettre encore dissimulée dans ses affaires.  « thank you for being you, Leo. » le plus important à ses yeux c'était leur amitié, qui elle espérait, n'aurait pas de fin parce qu'elle tenait déjà beaucoup à lui, sans doute plus qu'elle ne l'imaginait et plus qu'elle ne devrait se le permettre.