mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Le mois de février était déjà plutôt bien entamé et derrière lui, des semaines passées si vites et si difficilement à la fois. Alicia paraissait tout de même un peu moins fatiguée que durant janvier, peut-être plus apaisée en certains aspects. Alec avait été capable de sortir de l'hôpital et surtout de retourner à Poudlard – ce qui pour elle était le signe de soit un total déni de la situation soit d'un véritable signe qu'il allait mieux – ils étaient allés dans leur ancienne maison familiale pour récupérer ses affaires et puis avaient emménagé dans un tout nouveau lieu. Avec l'aide de ses amis et collègues, tout s'était plus ou moins bien passé. Pas de plantes au pot cassé, à priori aucun voisin dérangeant, tous les cartons étaient arrivés, s'entassaient dans le salon très peu meublé de leur nouvel appartement et la vie continuait. Alicia partageait son temps entre le bureau et le déménagement, parfois trop épuisée pour ouvrir un carton et continuer de déballer, parfois seulement ennuyée d'avoir à le faire. Aujourd'hui était différent et la lionne aimait déjà ce qui l'attendait. Sa fratrie et elle-même avaient convenu d'un rendez-vous à Pré-au-lard par le biais de lettres, profitant de la sortie exceptionnelle du week-end en lien à la fête de l'amour afin de s'y réunir aussi entre eux. Et après le moment en janvier lorsqu'Alicia avait dû leur annoncer ce qui était arrivé à Alec, elle savait déjà que cette nouvelle rencontre ne pourrait leur faire que du bien. Alors elle se réveille plutôt tôt ce jour-là pour continuer un dossier, s'avancer afin de ne pas avoir à le faire en rentrant, s'habillant finalement plus ou moins chaudement lorsque le déjeuner se termine. Alicia transplanne et utilise l'un des portoloins gratuits du ministère pour partir en direction de l'Ecosse et du village sorcier. Elle arrive à l'heure convenue, les mains enfoncées dans les poches de son caban noir, observant Pré-au-lard dont la neige avait commencé à bien fondre en ne laissant que des monceaux ici et là. Alicia décide de rester devant le magasin de Mme Guipure en observant sa vitrine et les nouveautés du moment, grimaçant face à certains articles, notant mentalement de regarder certains autres. Elle était là pour ses sœurs et une fête entre filles qui aurait lieu d'ici le soir, espérant surtout passer un bon moment en compagnie de sa fratrie enfin réunie. L'aînée avait hâte de savoir si ils allaient tous bien, si Alma lui en voulait toujours, ce qu'elle pourrait lire dans le regard d'Amalia, si Aj l'enlacerait aussi fort que la dernière fois, si Alec avait récupéré un peu plus d'énergie. Finalement toutes ses pensées et son cœur étaient tournés vers eux, comme c'était le cas depuis leur naissance et comme ça le sera encore et toujours.
la discussion et les rires de ses frères et sœurs qui la font sourire, alors qu’ils approchent de préaulard. amalia d’humeur plutôt contemplative cet après-midi là, qui préfère se laisser être, en compagnie de ceux qu’elle aime le plus au monde. distraite par ses pensées comme bien souvent, l’aiglonne qui pense cette fois-ci au livre qu’elle a laissé inachevé dans sa chambre lorsque l’heure était venue de rejoindre les autres pour partir en direction du village sorcier. énième romance qui la passionne, mais cette fois elle se surprend à trouver des similarités entre le héros et un certain aiglon arrivé il y a quelques mois à poudlard. elle s’efforce de ne pas trop y penser, de peur de sentir son coeur s’emballer et sa peau rougir, mais surtout pour ne pas se faire trop d’espoir. mais son palpitant qui se fait faible face à lui, et elle ne peut s’en empêcher. l’envie d’acheter un nouveau parfum pour rejoindre sa collection, un dont la fragrance plaira au garçon. ce matin c’est son parfum préféré qu’elle a appliqué au creux des poignets et de ses clavicules, ravie à l’idée de cette réunion entre tous les enfants spinnet les plus âgés. ses frères et sœurs plus jeunes qui lui manquent, mais qu’elle ne pourra malheureusement pas revoir avant les vacances. alors qu’au moins, ce week-end de sortie autorisée à préaulard lui permet de voir alicia, et de donner une bonne raison aux étudiants de se retrouver tous ensemble. les triplés et alec qui n’ont pas vraiment passé de moments au complet depuis son retour à poudlard, leur frère qui semble avoir besoin de solitude. malgré tout, chacun du trio qui a su le trouver et échangé un peu avec lui. peut-être que le lion a été agacé de voir que ses frères et sœurs se sont organisés pour ne jamais le laisser seul trop longtemps, mais il n’a pas eu le choix. les spinnet qui s’aiment férocement et ne se laissent pas tomber. son sourire qui s’élargit lorsqu’ils arrivent et aperçoivent leur sœur aînée devant la vitrine d’une boutique. ils s’empressent de la rejoindre à grand renfort d’exclamations, chacun heureux d’être réunis. « ali ! ça fait du bien de te voir. » elle effleure son bras en une caresse furtive, mais néanmoins non négligeable. l’aiglonne qui évite tout contact physique mais qui se forcera toujours à en distribuer de temps en temps à ceux qui comptent pour elle. car elle sait que pour la majorité, l’affection passe par le toucher. elle observe les articles dans la vitrine sur lesquels alicia portait son attention un peu plus tôt. « tu as perdu des affaires dans le déménagement ? » taquinerie douce, l’aiglonne qui est en réalité plus intéressée par le déroulement et l’avancée du-dit déménagement. ce nouveau foyer pour alec qu’elle approuve, essayant d’oublier la colère et déception qui la traverse à chaque fois qu’elle pense à la façon dont leur père a tourné le dos à son fils aîné. mais elle espère également qu’alicia ne regrette pas trop son ancien appartement, son ancien quotidien, maintenant qu’elle est obligée de reprendre son rôle de grande sœur à plein temps.
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 542
sablier : 5
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Cette journée avait déjà la douceur qu'elle méritait et Alma allait bon train, son bras entrelacé avec celui d'AJ, devisant légèrement sur les décorations qu'ils devinaient à mesure qu'ils approchaient du village sorcier. Elle attrapait régulièrement la manche du pull de sa sœur, pour lui montrer telle ou telle chose à voir, et elle n'y pouvait rien, mais l'excitation qu'elle ressentait n'avait rien de feinte et la débordait totalement. Elle avait hâte de retrouver Ali, et surtout, elle savait qu'elle passerait la journée entière à essayer de rattraper leur dernière entrevue; elle s'était montrée injuste, et cruelle et parfois encore, elle en pleurait de honte. Alicia n'avait pas choisi d'être au courant en premier, elle n'avait pas décidé qu'elle ne devait rien leur dire, elle n'avait pas été responsable de l'effondrement de leur famille et pourtant, au moment-même où les triplés avaient appris pour Alec, elle n'avait pas pu s'empêcher de lui faire des reproches. La solitude des jours qui avaient suivi, la douceur des mots échangés avec Maisie et le temps qu'avait pris son coeur pour se remettre doucement, Alma sentait à présent qu'elle était prête à se faire pardonner. Il lui avait fallu passer par cette phase de doute, elle en était sûre, et elle avait eu du mal à comprendre pourquoi Alec n'avait pas osé lui parler de tout cela, elle qui croyait qu'ils étaient proches. Elle ne comprenait toujours pas, à dire vrai, mais elle savait que les explications viendraient; leur famille avait ce qu'il manquait cruellement à ses relations amoureuses ou amicales: l'assurance que ce qui les liait durerait toujours, malgré les tempêtes et les orages. Sa belle assurance fut très légèrement mouchée lorsqu'ils aperçurent Alicia et son coeur se mit à battre un peu plus fort, de stress. Est-ce que sa sœur lui en voulait ? Le sourire se peignant sur ses lèvres gomma l'appréhension et Alma se hissa sur la pointe des pieds pour ficher deux bises bruyantes sur les joues d'Ali. « Ca fait du bien de te voir ! » Ensemble, ils se tournèrent vers la devanture qu'Alicia était en train de lorgner et Amalia réagit en premier. Souriant à la taquinerie, Alma jeta un œil au mannequin qui leur faisait face et sur lequel ils avaient déroulé une robe aux couleurs criardes. « Je t'imagine bien aller bosser au Ministère en portant ça ! ». Continuant d'admirer ce qui leur faisait face, elle dénicha du regard une chemise vert bouteille qui attira son oeil et qu'elle ne parvint plus à lâcher. « Oh mais regardez ça, c'est trop joli ! On rentre, on rentre, on rentre ? » Imitation parfaitement exécutée de la petite fille gâtée par ses frères et sœurs qu'elle avait été, par le passé, elle leur adressa un grand sourire.
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Alec Spinnet
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Ce début d'année avait été plutôt rude pour beaucoup de monde, et Alec n'avait pas été épargné par celui-ci. Une nouvelle malédiction pesait depuis peu sur ses épaules et si l'acclimatation était longue et douloureuse et que son retour à Poudlard avait été mouvementé, il avait l'impression de retrouver peu à peu le chemin de la stabilité. Certains jours étaient plus durs que d'autres, il se levait parfois avec le cœur lourd et l'impression que sa situation était insurmontable et désespérée et d'autre fois, c'est le cœur léger et plein d'espoir qu'il appréhendait sa journée. Ses sautes d'humeurs étaient régulières ces derniers temps, si bien qu'il passait beaucoup de temps seul pour éviter à ses amis de le supporter et de devenir les victimes de ses moments de doutes et de peur. Ce jour-là toutefois, Alec n'avait pas en tête de rester seul, rendez-vous donné avec les membres de sa fratrie à pré-au-lard pour passer une douce journée remplie de rires et de complicité. Marchant silencieusement jusqu'à pré-au-lard, mêlant de temps en temps sa voix à celle des triplés, Alec tentait d'ignorer l'anxiété naissante dans le creux de son ventre. C'était la première fois depuis le repas de noël désastreux au domicile Spinnet qu'ils se retrouvaient tous les cinq, et le jeune loup ne pouvait pas s'empêcher d'appréhender ses retrouvailles. Il tentait autant que possible de ne plus repenser à ce Noël et aux conséquences qu'il avait eu sur sa famille et sur lui, mais l'idée de se retrouver avec ses frères et sœurs ravivait de désagréables souvenirs, comme le fait que leur maison ne serait plus jamais la sienne, et qu'il était désormais orphelin, sans parent sur qui compter. Poussant un soupir au souvenir de sa récente altercation avec le père Spinnet dont les triplés n'avaient pas encore entendu parler, c'est le rire bruyant de AJ qui tire Alec de ses pensées et lui permet de reprendre pieds dans la réalité, à l'instant même où ils arrivent face à Alicia en train de faire du lèche-vitrine. Il reste en retrait le temps pour les triplés de pouvoir saluer leur grande sœur, observant la scène avec un sourire doux, et quand vient son tour, il enroule ses bras autour de son aînée pour l'entraîner dans une étreinte dont il avait terriblement besoin. « C'est bon d'être là tous ensemble. » dit-il en lâchant Alicia, tout en ayant une pensée pour les plus petits qui manquaient à l'appel et pour qui Alec avait toujours une pensée douce pour eux. « Me dites pas qu'on va passer toute la journée à vous regarder essayer des tenues de fille ? » il passe son bras autour de l'épaule d'AJ et jette aux filles un faux regard de consternation tout en faisant mine de se plaindre alors qu'il n'aspire qu'à passer un bon moment en la compagnie de ses sœurs, même si ça veut dire leur donner son avis sur des robes – toutes seraient trop courtes, trop décolletés de toute façon – et leur assurer combien elles sont belles dans chacune des tenues qu'elles essaieront. « Ok, mais après ça vous avez intérêt à m'offrir le plus gros chocolat chaud du monde. » il hausse les épaules, comme si c'était évident avant de mettre cette fois son bras autour du coup d'Alma pour l'entraîner avec lui dans la boutique et l'encourager à aller essayer la bouteille. « Tu devrais essayer un truc toi aussi. » dit-il cette fois à l'intention d'Amalia en train de lorgner sur d'autres étagères, tandis que c'est cette fois vers Alicia que son regard se tourne pour la questionner avec les yeux plutôt qu'avec les mots. Il sait tout ce qu'elle sacrifié pour lui et il espère qu'elle va bien, qu'elle se repose et prends soin d'elle en dépit de tout ce qui est arrivé.
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Il y a d'abord eu le sourire chaleureux d'Amalia et sa douce caresse sur son bras, leurs regards qui se sont croisés d'étincelles affectueuses et une chaleur familiale qui avait commencé à la remplir avant que les joues d'Alma ne rencontrent les siennes dans une bise dynamique et toute aussi adorable. « heey.. ! » ne fit que répondre Alicia, le cœur rebondissant d'affection à chacune de ses rencontres, les filles puis Aj et enfin Alec qui l'entoure de ses bras forts de petit-frère la dépassant pourtant d'une tête ou deux. Et elle se sent enfin bien Alicia, pratiquement complète – il ne manquait plus que les deux plus petits pour la rendre totalement heureuse. « Enfin réunis. » lâcha t'elle à son tour alors que la sincérité qui les liait tous de se revoir s'évoquait ici et là et lui réchauffait le cœur. Face à la vitrine, Alicia se retourne vers celle-ci à la question d'Amalia avant de secouer la tête. « oh non, je regardais juste.. » mais la robe aux couleurs criardes désignée par Alma la fit un peu rire. « je pense que je peux même l'emmener en mission pour passer inaperçue. » plaisante alors la lionne avant de sourire à la remarque d'Alec. « et même que si tu rales trop, on coupe enfin ta tignasse. » rajoute Alicia sans en démordre même si maintenant il était plus loin d'elle à pouvoir faire ce qu'il voulait de tous ces cheveux en bataille. Ils entrent alors à cinq dans la boutique de vêtements. « mais oui on t'offrira le plus gros chocolat chaud. » répète Alicia après son frère alors qu'elle est déjà en train de suivre Alma dans les rayons afin de l'aider à dénicher ce chemisier vert découvert en vitrine. Tandis qu'elle relève son regard vers Alec, une conversation plus discrète se fait entre eux tandis qu'elle lui sourit simplement mais sincèrement, relevant ensuite un sourcil en sa direction. Et lui, est-ce qu'il allait bien ? C'était ce qu'elle cherchait à savoir par l'air sur son visage avant de se souvenir de quelque chose. « mais vous n'avez pas une soirée les filles ? vous savez déjà ce que vous allez mettre ? » regardant les différents habits, elle dénicha une petite robe bleue marine où des nuances stellaires ondulaient, faisant crépiter subtilement des centaines d'étoiles sur le tissu de qualité. Alicia la tendit vers Amalia en lui soufflant un « qu'est-ce que tu en penses ? » enthousiaste mais calme à la fois, profondément heureuse d'être en leur compagnie à tous les quatre et ne désirant que passer un moment avec chacun à leur façon et par l'harmonie qui avait toujours été la leur. Finalement, Alicia vint s'asseoir sur un pouf près d'Aj en lui frottant le haut de ses cheveux colorés avec affection, souriant constament, enfin apaisée par leur présence. Elle épuisa un bâillement au revers de sa main et devant le regard curieux d'Alec, Alicia se justifia. « la crémaillère est ce soir, j'ai du courir un peu partout hier et ce matin pour tout préparer mais ça va, je dormirai bien ce soir. » et elle avait même hâte de retrouver son lit, avec un peu de chance, la chaleur des bras de quelqu'un en particulier aussi.. mais en réalisant que ses pensées se perdaient un peu ailleurs, Alicia secoua la tête, depuis quand pensait-elle automatiquement à Miles dès qu'elle avait besoin de réconfort ?
profondément heureuse d’être entourée de la quasi totalité de ses frères et soeurs, même s’il manque les plus petits qui ne tarderont plus à rejoindre poudlard. elle est en réalité assez triste de ne pas pouvoir partager sa scolarité avec eux, comme elle a pu le faire avec ses jumeaux, avec alec, et même alicia avec qui elle a pu partager quelques années avant la fin de sa scolarité. seulement rassurée parce qu’ils seront tous les deux ensemble au moins, elle espère qu’ils sauront trouver leur place dans ce château qu’elle affectionne tout particulièrement ces dernières années. son intégration qui a été longue et difficile, mais qui aurait été bien pire sans la présence de tous les spinnet présents aujourd’hui. elle sourit en observant comme chacun est heureux de retrouver alicia, qu’ils ne peuvent plus voir aussi souvent qu’à l’époque où elle était encore à poudlard. l’enthousiasme d’alma, le rire d’aj, les ronchonnements d’alec et la malice d’alicia, tout qui lui semble si naturel tandis qu’ils font leur entrée dans le magasin de vêtements. elle effleure des doigts plusieurs tissus en savourant le moment et essayant d’oublier tous les problèmes qu’ils ont pu rencontrer dernièrement, du noël désastreux à l’accident et l’absence temporaire d’alec. elle grimace quand alicia aborde le sujet de la soirée se déroulant le soir-même. « je ne suis pas très sûre d’y aller, j’essaie d’éviter les grands discours de motivation d’alma. » chuchotement adressé à son aîné en évitant sciemment de croiser le regard de sa jumelle afin de ne pas se laisser embobiner par son enthousiasme débordant. ce type de soirée qui semble bien trop épuisant, et surtout source de nombreux contacts physiques qu’elle souhaiterait éviter. l’aiglonne qui n’a pas très envie de voir se déclencher une crise d’angoisse au milieu de la fête et de devoir rentrer précipitamment au château, dans un mauvais état. elle préfère profiter de cette veille de la saint valentin pour se plonger dans son roman à l’eau de rose préféré, à rêver du prince charmant, et peut-être même à rêver de l’aiglon qui lui a dit qu’il l’appréciait et à qui elle a déclaré la même chose. et peut-être qu’elle s’est mépris sur la signification de ces mots, mais c’est la saint valentin, alors elle s’autorise à rêver un peu. alicia qui lui trouve tout de même une robe divine, exactement ce qu’elle aimerait porter si jamais elle devait se rendre à cette soirée. « elle est parfaite. » elle ne peut s’empêcher de la prendre, de l’admirer, de caresser son étoffe, et elle se dit qu’elle pourra sûrement la mettre pour une autre occasion. elle s’apprête à remercier alicia pour avoir trouvé cette merveille, lorsqu’elle l’entend évoquer la crémaillère avec alec. « dommage qu’on ne puisse pas y assister… » elle aurait vraiment aimé pouvoir s’y rendre amalia, pour découvrir ce nouveau foyer qu’alicia et alec se sont trouvés. sourire triste alors qu’elle s’est fait à l’idée, et elle se retourne pour attraper la manche d’alma et se diriger vers les cabines afin qu’elles puissent toutes les deux essayer leurs articles. l’aiglonne qui a hâte de voir ce que sa jumelle a déniché en plus du chemisier qui lui a tapé l'œil en premier. « ça te va si bien ! » exclamation lâchée alors qu’elles sont à peine sorties de leur cabine respective, et avant qu’elles ne viennent défiler devant les autres spinnet. « alors, combien sur 10 ? » elles tournent sur elles-mêmes pour qu’ils puissent tous bien voir, attendant ensuite le verdict. elle fronce les sourcils quelques secondes plus tard amalia. « à votre tour maintenant ! » le rôle de mannequins et de juges qu’elle souhaite voir s’inverser, afin que tous puisse essayer quelque chose et peut-être ressortir du magasin avec un article qui leur plaira. mais le plus important, c’est surtout de s’amuser tous ensemble.
Alma Spinnet
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Elle oublia tout ce qui avait pour habitude de l'inquiéter et poussa la porte de la boutique, le tintement de la cloche au dessus de la porte rapidement remplacé par leurs gloussements. Il y avait Alec, le bras passé autour de ses épaules faisant mine de râler, A-J, silencieux et souriant, comme à son habitude, et à leur suite, Amalia et Alicia, souriantes, et elle eut l'impression soudain que rien ne s'était passé de mauvais, qu'ils étaient comme elle les avait toujours connus; heureux et intouchables. Les semaines précédents leur avait montré qu'ils ne l'étaient pas justement, intouchables, mais ils étaient là, debout, ensemble, rayonnants. Que pouvait-il bien se produire de pire? Enserrant dans ses bras l'idée que le plus dur était désormais derrière eux, elle se fraya un chemin jusqu'au chemisier qu'elle avait aperçu et qui retenait à présent toute son attention. Les deux mains sur ses hanches, elle fronça les sourcils et surenchérit, à l'attention d'Amalia « De toutes façons, vous allez tous essayer quelque chose, il est hors de question que je sois la seule à m'amuser, ok ? » Le bleu nuit allait à merveille à Amalia et, faisant trois pas vers un présentoir avec le chemisier vert et un pantalon noir, elle se promit de trouver quelque chose dans ces tons-là à lui offrir. Elle n'eut pas le temps de chercher qu'Alicia suivit le même fil de pensée qu'elle et bientôt, Amalia évoqua la crémaillère. Se laissant guider par sa sœur tenant sa manche, elle referma le rideau derrière elle et, soucieuse, tenta de faire de l'ordre dans ses pensées. Dans la cabine, elle adressa finalement à sa sœur, qui se changeait dans celle d'à côté « Non mais, en vrai, pourquoi on fait pas le mur? On serait pas les premières étudiantes à aller jusqu'à Londres en secret. Bon... J'ai pas le permis pour transplaner et je sais pas faire de portoloin mais on peut bien trouver quelqu'un pour nous aider, non ? » Elle s'imaginait déjà demander aux meilleurs étudiants de sa promotion, mais elle n'en connaissait aucun qui pouvait prétendre à ce genre de sortilèges avancés. Elle aussi aurait adoré voir où vivaient Alec et Alicia et elle savait par avance que la soirée loin d'eux serait terriblement dure à affronter. Sortant de la cabine à l'exact même moment, elle joignit sa voix à celle d'Amalia. « ça te va si bien ! » Elles se mirent à rire et commencèrent à défiler devant les autres, les mains outrageusement positionnées haut sur les hanches, comme de vrais mannequins. Discrètement, Alma sortit la baguette de sa poche et d'un informulé, elle fit étinceler les quelques fils d'argent qui étaient glissés dans les mailles en jean du pantalon noir. Elle brillait ! « Vous en pensez quoi ?! » Comme chaque fois que quelque chose lui plaisait, elle savait qu'elle ne partirait pas de cette boutique sans avoir acheté cet ensemble, et il lui restait de toutes façons tout juste de quoi se payer ce petit plaisir - plus la tournée de chocolats chauds qu'elle avait prévu pour après. Alma sourit à Amalia « Elle a raison, à vous maintenant, allez, allez ! » Ils s'installèrent aux places prises par leurs aînés et les chassèrent vers les rayonnages; elle savait que ça n'était pas leur activité préférée, mais ils feraient l'effort, pour Eux tous. « Ils ont l'air épuisés non ? » Sa voix s'était faite murmure et ses sourcils s'étaient froncés. Quelque chose était différent, malgré tout, et elle ignorait si ça n'était que du fait des récents événements.
« Pas touche à ma tignasse » rétorque Alec d’un air faussement menaçant en levant ses bras au-dessus de son visage comme pour se protéger. C’est bon d’être avec eux, de retrouver un brin de normalité en partageant des moments complices avec ses frères et sœurs. Il déambule entre les rayons non sans laisser son regard traîner sur sa fratrie, une esquisse de sourire traînant sur ses lèvres. Ça lui a manqué tout ça, l’enthousiasme innocent d’Alma, la douceur d’Amalia, les malice d’AJ, la présence rassurante d’Alicia, et les savoir à nouveau réunis à le don de réchauffer son coeur malgré les doutes, les craintes et les blessures qui subsistent. « Tu devrais y aller, ça te ferait du bien de, tu sais, t’amuser » lâche-t-il à l’intention d’Amalia en lui lançant un clin d'œil tandis que pour appuyer ses propos, leur aînée semble trouver la robe parfaite pour celle-ci. Alec voit ses petites sœurs partir vers les cabines d’essayages, curieux et impatient de les voir dans leurs tenues et se tourne vers Alicia qui évoque la crémaillère de leur nouvel appartement. Un réel sourire illumine le visage du loup qui se faisait peu à peu à l’idée de cette nouvelle maison qui était la leur. « On se fera notre propre pendaison de crémaillère pendant les vacances, quand vous pourrez tous venir. » il a une pensée pour les petits, et son sourire s’affaisse un peu, parce qu’il sait d’avance que leur père ne les laissera pas venir, pas si cela implique qu’il les laissent avec lui, le loup. Il se racle la gorge pour tenter d’éloigner ses pensées parasites, et se tourne cette fois vers Alma. « Hors de question que tu fasses le mur. Tu pourrais pas de toute façon, même moi je dois avoir l’autorisation d’Hermione si je veux sortir. » il avait bien quelques autorisations spéciales, notamment pour ses rendez-vous médicaux ou pour les pleines lunes, mais soucieux de ramener le sujet sur le tapis, il se tait et échange un regard avec AJ, la promesse silencieuse dans ses yeux de bientôt se retrouver tous ensemble dans leur nouvel appartement pour qu’ils puissent découvrir cette nouvelle vie qui est la leur. Tourné vers Alicia, réflexion au bord des lèvres, l’intervention de ses sœurs dans leurs nouvelles tenues l’empêche de poursuivre et il se tourne vers elles et ses yeux brillent d’une étincelle particulière tandis qu’un sourire vient éclairer son visage. « Mmh, je sais pas trop, t’en penses quoi AJ ? Je dirais que c’est… passable » seulement il ne parvient pas à garder son sérieux plus longtemps et d’un regard pétillant adressé à ses cadettes, il lève les deux pouces en l’air. « Je pense en toute objectivité que vous êtes les plus belles du monde » les compliments sont à peine lancés que les aînés sont invités à chercher quelque chose pour eux, et si Alec n’est pas convaincu et qu’il montre sa désapprobation d’un faible grognement et qu’il traîne les pieds, il entraîne pourtant Alicia à travers les rayonnages. « Tu crois qu’il faut leur dire pour… enfin, tu sais ? » sa voix se fait murmure alors qu’il a bien du mal à éloigner de ses pensées l'altercation avec son père qui continue de le hanter et de le perturber même des jours après. « Je crois que j’ai trouvé la tenue parfaite » mots cette fois adressés à l’ensemble de sa fratrie, il cache la tenue choisie derrière son dos et se place devant eux pour qu'ils puissent tous le voir. « Vous promettez de me donnez un avis sincère hein ? » il a soudain l’air nerveux, véritable acteur qui renoue avec l’essence même de lui-même et qui trouve un certain réconfort à l’idée que les choses soient comme avant. Il laisse planer quelques secondes avant de lever devant lui une robe jaune moutarde affreuse et pleine de froufrous qu’il colle contre lui en papillonnant des yeux avant d’éclater de rire. « Alors, vous pensez qu’on m’acceptera à votre soirée entre filles avec cette robe ? » il mime des gestes féminins qui lui donnent l’air plutôt l’air ridicule et cherche les réactions de sa fratrie sans pouvoir s’empêcher de rire lui aussi. Il oscille entre moments plus sombres et moments où il renoue avec lui-même, fatigue et bonne humeur se mêlant en lui mais rien n’efface le bonheur de retrouver sa fratrie en cet instant précis. « En parlant de soirée, qui sera là à la crémaillère ? Est-ce que Miles sera là ? » il demande innocemment en regardant Alicia, cherchant à dissimuler son début de sourire. Il ne doute pas que les questions vont affluer de la part de ses frères et soeurs, des questions que lui-même se pose depuis qu’il a vu les deux aurors être proche le jour de la confrontation avec le père Spinnet et cette question lui offre un temps de répit, une échappatoire avant de parler avec les triplés de ce qu’il s’est passé avec celui qui les a mis au monde, ce qu’Alec tente par dessus tout d’oublier, quand bien même ce soit impossible.
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« Oui on vous invitera à Pâques, on pourra partir à la chasse aux œufs avec les petits. » elle l'espérait du moins, ce ne serait sans doute pas de l'avis de leur père – surtout pas depuis leur dernière conversation – mais les choses étaient différentes aujourd'hui. Alicia avait un ascendant de plus depuis leur visite à Bristol avec Alec et Miles et elle savait d'avance qu'elle l'utiliserait pour le seul bien de sa fratrie et sa fratrie uniquement, elle ne se soucierait plus de l'avis ni du confort de leur père, il ne le méritait plus. Pas après les mots qu'il avait méchamment lancé à Alec, ceux qui lui ont aussi été dirigés qu'elle n'arrivait pas tout à fait à oublier. Parfois lorsqu'elle oubliait d'occuper son esprit et que les doutes rampaient jusqu'à lui, elle les entendait se murmurer et jeter une ombre sur son humeur et sur sa vie. Elle devait alors se ressaisir aussitôt avant de s'effondrer à nouveau. Mais ici et en ce jour c'était différent, leur seule présence lui rappelait évidemment les rouages difficiles de leur famille mais l'affection surplombait tout, son attachement pour chacun d'entre eux suffisait à lui faire oublier le mépris du père. Quand les filles sortent des cabines, Alicia se lève et esquisse un petit sourire fier. Elles étaient si belles ses petites sœurs et elles avaient tant grandi. Dans ses yeux brilla à nouveau une flamme nostalgique que même la taquinerie qu'Alec leur lança à ses côtés ne sut éteindre. « Vous êtes splendides. » leur mère n'avait jamais su lui offrir ce genre de compliment à leur âge, elle n'était pas non plus là pour elles aujourd'hui mais Alicia l'était. Et elle en profita pour venir faire glisser d'un mouvement de baguette une barrette scintillante dans les cheveux d'Alma afin d'aller avec sa tenue, près d'Amalia, elle vient toucher le tissu du bout des doigts en lui soufflant « je te l'achète. » parce qu'elle était plus onéreuse que ce que sa petite sœur avait sans doute prévu pour aujourd'hui. Tandis qu'elle part à son tour dans les rayons, Alec en profite pour lui glisser une question à voix basse et ses sourcils se froncent légèrement avant de reprendre une expression plus neutre afin de ne pas inquiéter ses sœurs plus loin. « peut-être oui.. mais pas maintenant. » ce n'était pas le moment, n'est-ce pas ? Mais Alicia peinait à savoir quand est-ce qu'il le serait car ce n'était pas comme si ce genre d'annonce était commune. Pourtant ils s'étaient promis de ne plus rien se cacher. Alicia laisse Alec les amuser et rit de son côté en le voyant leur montrer une robe jaune moutarde tandis qu'elle passe de rayon en rayon, touche les tissus sans tout de suite trouver ce qui lui plairait. Elle pose sa main sur une jolie robe rouge sombre lorsqu'Alec la surprend en évoquant Miles et forcément, ses gestes s'arrêtent. Son regard se relève sur les paires de yeux relevés vers elle semblant hâtifs d'en savoir plus quand elle, sentait son pouls légèrement s'accélérer. Mais elle savait donner au change Alicia, du moins elle l'espérait tandis qu'en relevant les yeux au plafond en secouant légèrement la tête, elle soupire rapidement et reprend très vite contenance. « je ne sais pas si Bletchey sera là, tu l'as invité toi ? Moi non. » bien sûr qu'elle l'avait invité, ça allait de soit alors que la veille il l'aidait à monter quelques meubles – et ça ne s'était pas arrêté là, évidemment. Avant que les filles ne l'assaillent de questions, Alicia précise. « ce n'est qu'un collègue, Alec se fait des idées trop vite. Il nous a vu juste une fois en même temps et comme il n'a jamais vu de garçon près de moi apparemment, il imagine vite des choses. » et c'était incroyablement faux et autant lui qu'elle le savaient, c'est pourquoi elle lui glisse un regard insistant juste ensuite quand elle s'est retournée vers son rayons. Si ses yeux pouvaient parler, elle lui dirait combien il est bête et totalement dans le faux mais si c'était son cœur qui parlait, alors elle ne saurait pas cacher la douce excitation à la simple mention de l'existence de l'auror hantant un peu trop ses pensées. « puis de toute façon il est insupportable, je vois pas pourquoi j'aurais un faible pour lui. » elle en disait trop sans même s'en apercevoir, se retournant alors vers sa fratrie quand d'un coup de baguette elle venait d'essayer la jolie robe rouge choisie. Elle se rappela que sur l'une des photos du salon leur mère en portait une similaire lorsque dans un coup d'œil elle se vit dans un miroir non loin. « ça fait peut-être trop, pour moi. » trop sérieux, trop mature, trop elle. Et Alicia métamorphosa à nouveau ses vêtements en récupérant la robe dans un sourire de convenance, le genre de sourire qui voulait dire que tout allait bien malgré tout même si au fond, elle détestait combien sa mère la hantait. « dès que vous avez trouvé les garçons, on part boire des bièraubeurres. » s'adresse t'elle finalement à ses frères avant de s'installer entre les filles sur le banc en attendant le show des deux hommes qu'elles préféraient sur terre.
elle est heureuse d’être en leur compagnie amalia, l’aiglonne qui n’a jamais passé un seul jour sans sa famille depuis sa naissance, et ça n’a pas changé à poudlard alors même qu’ils sont tous plus ou moins répartis dans des maisons différentes. incapable de rester loin d’eux et en particulier de ses triplés, elle les cherche constamment du regard dans les couloirs du château et c’est bien souvent inconscient, elle se sent juste plus rassurée lorsqu’elle sait exactement où chacun d’eux se trouve. les plus petits à la maison avec leur père, alma avec ses amies dans sa salle commune, aj dans un coin calme du château. c’est plus difficile avec ses deux aînés pourtant, alicia qui lui manque beaucoup depuis qu’elle a terminé sa scolarité et elle s’inquiète tout le temps pour elle à cause de sa formation dangereuse, et alec qui avait disparu pendant de longues semaines interminables. même maintenant qu’il est revenu, elle se surprend à ne plus réussir à deviner où est-ce qu’il est dans le château, à moins le voir avec son groupe d’amis que par le passé. elle cache son inquiétude cependant, ne voulant pas peser sur son frère plus que nécessaire. en les observant tous là, elle pense à nouveau aux plus petits et à comme elle aimerait qu’ils puissent être là aussi. aux prochaines vacances elle pense, alors ils pourront être tous réunis. si leur père refuse qu’alicia passe le pas de la maison, alec et les triplés pourront toujours demander à emmener le reste de leur fratrie au parc, et y retrouver secrètement leur aînée tandis que leur père pourra tranquillement se replonger dans le travail, libre d’avoir à s’occuper de ses enfants. elle acquiesce avec force à la proposition d’alicia, impatiente d’une chasse aux œufs tous ensemble, comme avant. elle s’efforce de penser à ça, au positif, plutôt qu’à son ressentiment grandissant pour leur père. elle se concentre sur son petit défilé avec alma, tournoyant pour mettre en valeur sa robe. elle secoue la tête lorsqu’alicia annonce vouloir lui offrir, commence à protester même si elle sait d’avance que sa soeur ne lâchera pas. « tu n’as vraiment pas besoin, tu sais ! » l’aiglonne qui n’avait pas prévu d’acheter quoique ce soit mais qui avait voulu essayer rien que pour le plaisir du moment passé avec eux. elle soupire lorsque les autres s’engouffrent dans les rayons pour choisir quelque chose à essayer eux aussi, et s'assoit aux côtés de sa jumelle, caressant l'étoffe douce de sa robe des doigts, se demandant comment ils pourront un jour rendre à alicia tout ce qu’elle leur a offert depuis leur enfance, et pas que matériellement. son regard se pose sur alma lorsqu’elle lui chuchote son impression, et elle hoche la tête en silence, n’osant pas en discuter plus alors qu’ils pourraient les entendre, son inquiétude pourtant bien visible dans ses yeux. déjà alec revient et alors qu’il montre espièglement la robe jaune horrible, elle remarque que son rire ne se reflète pas entièrement dans son regard. « tu seras même la plus belle ! » elle joue le jeu cependant, ne voulant pas gâcher ce moment qui semble tout de même lui faire du bien, leur faire plaisir à tous. elle écoute avec intérêt la discussion entre alec et alicia, et l’explication de cette dernière fonctionne bien sur l’aiglonne, et elle ne se joint pas aux questions malicieuses de ses triplés. mais lorsqu’alicia reprend la parole sur le sujet, elle fronce des sourcils. « qui a parlé d’un faible ? » son regard qui scrute celui de sa grande sœur, intriguée par cette soudaine justification non nécessaire. « maintenant j’ai envie d’en savoir plus ! » elle vient croiser ses mains sur ses genoux dans une position investigatrice. « quand est-ce que tu les as vu ensemble, exactement ? » question pour alec, regard ouvertement curieux et qu’elle espère à la fois menaçant pour qu’il n’ose pas lui cacher quelque chose. pendant ce temps-là, alicia a essayé la robe rouge qu’elle a trouvé, et elle lui rappelle leur mère, sans trop savoir pourquoi, puisqu’elle ne l’a jamais vue porter quelque chose de similaire, les souvenirs de l’aiglonne en réalité plus concentrés sur ses visites à l’hôpital. « non, tu es magnifique. » et elle le pense, même si elle voit bien que sa sœur semble gênée et s’empresse de retrouver ses habits à elle. ne sachant pas trop quoi dire, elle pose momentanément sa main sur celle de sa sœur sur le banc, quelques secondes à peine d’un toucher qu’elle espère réconfortant. les filles observent ensuite les garçons trouver chaussures à leurs pieds, littéralement pour aj qui repart avec une paire de chaussures et un beau pull. après qu’alec ait lui aussi trouvé son bonheur et qu’ils aient tous les deux défilés de manière ridicule, la fratrie s’empresse de se diriger vers les trois balais et de s’installer tous ensemble. une fois leurs bièraubeurres servies, elle jette un regard à alma puis aj, les triplés s’étant mis discrètement d’accord sur le chemin pour mettre les pieds dans le plat. « vous avez l’air fatigués tous les deux. » elle sait bien que les confronter là dessus n’est pas forcément la bonne méthode avec eux et qu’ils pourraient très bien se braquer et tout nier en bloc, mais les triplés qui se sont dit qu’à trois contre deux, ils n’oseraient pas. comme prévu ensemble, elle laisse alma et aj prendre la suite du sermon, prête à surenchérir à leurs arguments, convaincus qu’ils peuvent inciter leurs aînés à prendre un peu plus soin d’eux-mêmes plutôt que de s’inquiéter des autres, les deux qui ont cette qualité en commun, mais qui s’avère un défaut envers eux-mêmes.
Alma Spinnet
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- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
Elle oublie tout, Alma, quand Alec arrive avec la robe et elle doit se tenir les côtes tellement elle rit en l'imaginant porter ça. Il n'y avait qu'avec eux, au final, qu'elle éprouvait ce réconfort total, cette simplicité dans chacun de leurs moments et l'impression incroyable d'être exactement où elle devait être. Et même si elle devait porter cette robe moutarde immonde pour poursuivre la journée avec eux, elle le ferait. La question d'Alec cueillit Alicia et elle marqua un temps d'arrêt, si bien qu'Alma échangea un regard avec Amalia et laissa tomber la robe qu'elle s'apprêtait à amener dans les salles d'essayage. « c'est qui ce Miles? dis nous maintenant ! » a-j surenchérit à son tour et Alicia a maintenant toute l'attention des deux-là tandis qu'Amalia se fait plus discrète. Elle avait l'impression d'avoir dix ans à nouveau, elle pouvait se permettre avec eux, d'être elle-même, aussi enjouée et agaçante qu'elle pouvait l'être, et qu'elle avait pu l'être plus jeune. Elle savait qu'ils ne lui en tiendrait jamais rigueur. Et puis, elle n'avait jamais trop su grand chose de la vie privée d'Ali, parce qu'elle n'avait jamais trop tenu rigueur de ses choses là, et qu'elle n'avait jamais abordé le sujet. Mais elle avait envie de savoir, à présent, comme si la distance qu'il y avait eu lorsqu'elle avait cru avoir perdu Alec l'avait vaccinée contre les secrets et les non-dits. Elle brûlait de savoir à quoi ressemblait leur vie à l'extérieur, sans eux, où elle allait, avec qui, ce qui composait ses moments de repos. Amalia commence à cuisiner Alec quand Alicia leur montre une robe rouge et elle sait, Alma, où vont directement toutes leurs pensées, qu'ils suivent le même fil pour en revenir à Elle, mais Alma ne goûte probablement pas la même nostalgie qu'eux, elle qui se considère comme orpheline de mère depuis toujours, mais elle se tait, respectueuse, même si elle ne peut s'empêcher de dire à Ali « tu es magnifique.. il va craquer, le Miles, c'est sûr ! » Elle lui adresse un clin d'œil appuyé, et éclate de rire avant de regarder le défilé des garçons, ne se privant pas pour les siffler bruyamment, s'attirant des regards furieux de la vendeuse qui avait l'air d'attendre impatiemment qu'ils partent. Et elle ne revient pas sur le sujet, Alma, elle n'insiste pas, parce qu'elle n'aimerait pas qu'on lui pose ces mêmes questions, elle qui ne sait pas trop ce qu'elle doit comprendre de ce crush sur Maisie: est-ce qu'elle aime les filles, au final, est-ce que le baiser avec Caleb n'avait rien signifié? Elle est perdue dans ses réflexions d'adolescentes, et si Alicia est dans le même état qu'elle à propos d'un certain Miles, elle n'a pas envie de l'embarrasser plus encore. Les emplettes faites, ils partent joyeusement pour boire un verre et, sitôt ces derniers commandés, Amalia saute, les deux pieds dans le plat. Elle baisse les yeux, un peu, Alma, parce qu'elle a l'impression de les prendre en traître, comme s'ils avaient caché à leurs aînés leurs inquiétudes mais finalement, elle redresse le regard et ajoute « on veut juste être sûrs que vous allez bien. on s'est promis de plus rien se cacher alors... on s'inquiète, c'est tout.. » Elle bafouille un peu, elle sait pas trop comment leur faire comprendre alors, elle ajoute « est-ce que tout va bien ? » Le menton bien haut, la mâchoire crispée, elle s'attend à ce qu'ils lui disent tout et n'importe quoi, mais elle se fait la promesse de mieux réagir cette fois, s'ils lui annoncent de nouvelles mauvaises choses. Parce qu'elle veut être là pour eux, comme ils l'ont été pour elle, et elle veut absolument pouvoir leur être un soutien efficace.
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Ça fait longtemps qu’ils ont pas passé un moment aussi doux et ça lui a manqué, à Alec. Après des semaines à angoisser, à vivre avec ses terreurs et ses traumatismes, il est bon de retrouver un semblant de normalité auprès de ceux qui comptent le plus. Parfois, il se mure dans un agréable silence pour les écouter parler et pour les observer, imprégner leurs visages dans sa tête et se souvenir de ce doux moment quand ses terreurs nocturnes recommenceront à l’attaquer et Merlin que c’est bon de pouvoir profiter ces instants si précieux. Les éclats de rire d’Alma lui arrachent des sourires fiers, il rit de bon cœur aux blagues d’AJ quand la présence plus effacée d’Amalia qui met du baume à son âme. Et aux côtés d’Alicia, son roc, le tableau est parfait aux yeux d’Alec qui se retrouve un peu avec eux et trouve un certain plaisir à ces emplettes familiales, ravi que ses sœurs aient trouvé de quoi s’habiller. Lorsque la conversation dérive sur la crémaillère de leur nouvel appartement, un fin sourire naît sur les lèvres d’Alec qui ne peut pas s’empêcher d’évoquer innocemment Miles, auror qui les a aidés lors de la confrontation avec le patriarche Spinnet, et Alec qui a cru voir un rapprochement entre sa sœur et lui. Comme il s’y attendait, les questions affluent de la part des triplés et lorsqu’il croise le regard d’Alicia, le loup lève les mains au ciel dans un geste innocent l’air de dire « j’ai rien fait, pas ma faute ». Un sourire continue de flotter sur ses lèvres alors qu’Alicia tente de se justifier – un peu trop pour que ça ne cache rien – mais quand il la voit galérer et qu’Amalia se tourne vers lui pour lui demander des explications plus poussées, Alec échange un nouveau regard avec son aînée et décide de lui porter secours. « Non mais je l’ai vu au ministère, dans sa tenue d’auror et tout donc c’est vrai que c’est pas très révélateur.. » il soupire d’un air dramatique pour dissimuler son mensonge et ne pas révéler les vraies circonstances de leurs rencontres puis se rapproche d’Alicia pour poser son menton sur son épaule. « Puis t’as raison, j’veux pas voir de garçons autour de toi » autour d’aucune de ses sœurs, même. Il les aimes et veut les protéger, et si elles venaient à tomber amoureuses, il serait ravi pour elles, le lion qui ne souhaite que leur bonheur à toutes, mais son instinct de frère protecteur grogne au fond lui à l’idée qu’on leur fasse du mal. Une étincelle de douleur et de compréhension traverse son regard en voyant Alicia dans sa robe, le second enfant Spinnet qui se souvient de cette photo de sa mère dans une robe similaire et s’il ne dit rien, il appuie encore son menton sur l’épaule de sa sœur quelques secondes avant de s’en éloigner. Ils finissent leurs emplètes, Alec repartant avec un sweat à capuche oversize à prix réduit agréable à porter. Dans un concert de rires et d’exclamations bruyantes, la fratrie Spinnet s’installe à une table des trois balais et si les triplés commandent des bièraubeurres, Alec se contente d’une gigantesque tasse de chocolat chaud, la saveur sucrée qui a le don de l’apaiser, et plus encore depuis qu’il est loup. Sitôt que leurs commandes arrivent et que le bouclé pose ses deux mains contre sa tasse pour se les réchauffer, les triplés les noient de questions. Alec se fige brutalement et tourne le regard vers Alicia alors qu’instinctivement, sa jambe se met à tressauter contre le sol. Il se mord la lèvre et passe une main dans ses cheveux alors qu’il sent soudain son anxiété se raviver. Il savait qu’ils devraient leur parler de leur confrontation avec leur père, seulement il ne se doutait pas que ce serait si rapide. La vision d’Alma baissant les yeux arrache un froncement de sourcils à Alec qui tourne le regard vers AJ, puis Amalia, et ce sont les mots de la cadette qui confirment les soupçons du lion. « Donc c’est une embuscade ? » il fronce les sourcils et serre un peu la mâchoire. Il sait qu’ils se sont promis de ne plus se mentir, mais il est bien plus facile de le promettre que de le mettre en œuvre, d’autant plus qu’il ne souhaite que protéger sa fratrie. Il échange un nouveau regard Alicia, ramène ses mains vers lui et baisse la tête vers sa tasse pour avouer à contrecœur ce qu’ils ont récemment vécu. « On a vu papa y’a environ 2 semaines. » papa, ça lui fait un peu mal de le prononcer, parce qu’il n’a plus de père et il le sait, celui-ci le lui a bien fait comprendre. Il déglutit difficilement et refoule la vague d’émotion qui menace de le traverser, pour continuer ses révélations. « J’voulais juste récupérer mes affaires puisqu'il m'a fait comprendre qu'il veut plus de moi mais ça s’est pas très bien passé. » c’est un euphémisme à en croire les insultes et les éclats de voix qui ont résonné dans la maison qui les a vu naître et grandir. Alec en garde d'ailleurs toujours un affreux goût amer. « Ça a un peu dégénéré, et j’ai juste… » les mots se perdent dans sa gorge et il soupire. Il aime pas parler de ce qu'il ressent, il est plutôt habitué à s’isoler et à tout garder pour lui si bien que quand il est forcé de parler de ce qu'il ressent, il ne sait pas comment s’y prendre. « Il prétend que je suis un danger pour la famille et que je suis un mon.. enfin bref, on s'est engueulés » il n’arrive même pas à finir sa phrase, mais ses frères et sœurs n'auront aucun mal à comprendre quelle terrible insulte a franchi les lèvres de son père, ce mot qu'il a tellement tenté de refouler et qu'il a essayé d’oublier alors qu'il a parfois l'impression de l'être : un monstre. Il se mord la lèvre inférieure et tourne le regard vers Alicia pour qu'elle vienne à sa rescousse. Il reste encore tant de choses qu'il n’a pas avoué : les menaces, la façon dont il leur refuse de voir leurs plus jeunes frères et sœurs, les disputes, les regards de d'égouts, et tout ce qu'il a osé dire à l'aînée. Il déteste repenser à tout ça, Alec, mais ils sont dans la même galère avec Alicia et s'ils n'ont plus de père, ils peuvent au moins compter l’un sur l’autre et ça, ça n’a pas de prix. .
mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Elle s'était parfaitement embrouillée, du moins elle n'en avait pas eu la première impression avant de remarquer la réaction de ses frères et sœurs et de passer sous le crible de leurs questions. Et elle comprend Alicia, elle s'en mord même les lèvres parce qu'elle s'efforce de dissimuler son sourire et tout ce qu'elle en pense réellement, mais cela faisait des mois maintenant qu'elle prétendait que rien n'existait avec celui qu'elle était censée détester et auprès de sa famille, c'était plus compliqué de le cacher. Alors les questions affluent, l'attention de ses sœurs aussi et heureusement Alec finit par se rattraper et l'aider un peu. « et c'est tout ce qu'il y a à dire oui. » elle n'en démordait pas, même si au fond elle était soulagée de pouvoir couper court. Que pourrait-elle leur dire après tout ? Que son cœur battait bien trop fort dès qu'il lui souriait alors qu'elle jurait avant qu'il faisait de sa vie un enfer ? Non vraiment pas. Quand Alec pose son menton sur son épaule, elle sourit doucement Alicia et lève les yeux vers le plafond à sa phrase. « tu sais que ça finira par arriver un jour. » pour elle, mais aussi ses sœurs qu'elle couva une nouvelle fois du regard quelques instants avant de s'éclipser essayer une robe rouge. Les réactions sont toutes différentes, des compliments par ses sœurs, le silence de ses frères, les regards aux émotions distinctes, alors elle sourit Alicia mais part rapidement la retirer et l'oublier, effacer le souvenir éphémère de sa mère dans ses pensées. Ce n'était pas le jour d'y penser. Attablés aux Trois Balais, Alicia retire son manteau et observe sa fratrie avec un doux sourire, elle se réchauffait rien que par leurs présences et ça lui faisait du bien, surtout après ces dernières semaines. Lorsqu'Amalia souligne leur fatigue, elle esquisse un petit sourire rassurant dont elle avait le secret mais Alma surenchérit en baissant les yeux et entrant un peu plus dans le vif du sujet, de ce qui les inquiétait. Alec est aussitôt remué et ils échangent un petit regard ensemble tandis que ses épaules se tendent aux premiers mots de son frère. Elle ne voulait aucune dispute aujourd'hui et reconnaissait bien qu'ils avaient le droit de savoir, il le fallait. Alicia qui avait tourné le sujet dans tous les sens possibles et tranché sur le fait qu'il était évident de dénoncer les mots et les actes de leur père, même si cela ne leur ferait pas plaisir à entendre. Alec entreprend alors de poser des mots sur ce qu'il s'était passé et ses sourcils se froncent, sous l'épreuve évidente que c'est de ressasser ce qu'il s'était passé, sa main vient se presser à son épaule par réconfort et soutient lorsqu'il évoque ce que leur père avait osé leur dire, un souffle de colère naissant à nouveau au creux de sa poitrine. Quand il termine de parler, Alicia inspire et décide de ne pas passer par quatre chemins. Elle était aussi directe que durant son travail, qualité qu'on lui avait déjà reconnue, qu'elle se devait d'user avec eux aussi pour qu'ils saisissent encore mieux la gravité. « il veut nous interdire de voir les enfants. » son regard soutient celui de ses sœurs et d'AJ mais ses doigts pressent l'épaule d'Alec au moment de ses prochains mots. « on lui a fait comprendre qu'il ne pourrait pas. » sa main glisse jusqu'à sa boisson chaude pour la serrer de ses doigts cette fois, contenir au mieux la colère bouillonnante en elle qui pouvait pourtant s'entendre dans le ton de sa voix. « il a traité Alec de la pire façon possible, m'a promis une mort future certaine, il ne veut plus être notre père et a tout fait pour que vous ne sachiez pas pour Alec comme si.. comme si on devait tous l'abandonner. » elle secoue la tête, tente de ravaler son amertume mais celle-ci teinte son palais et lui enserre la gorge. « j'aurais jamais pensé qu'il aille jusque là » vraiment pas. « mais on reste une famille, quoi qu'il en dise. » et elle y tenait, ferait tout pour que ça soit le cas. Peu importe combien leur père les détestait à présent.
attablés tous ensemble, elle observe sa fratrie, ceux qui comptent le plus à ses yeux, et elle ne peut pas s’empêcher de sentir son coeur se serrer. en voyant ces marques de fatigue sur les visages de ses aînés, en sachant une partie des raisons derrière elles, et en redoutant les autres. les petits tracas du quotidien qu’ils ne partagent pas forcément, ou les problèmes plus importants qu’ils cachent carrément. sûrement pour ne pas les inquiéter, pour les protéger. comme quand ils leur ont caché l’agression d’alec les premières semaines. amalia qui a ouvert les yeux après avoir appris ce qu’il s’était passé et pris le temps d’y penser, réellement. alicia et alec qui portent depuis longtemps le poids de leur famille, laissant l’innocence à leurs frères et sœurs, la liberté d’être des enfants. amalia qui s’est rendue compte du privilège qu’elle vivait avec ses deux triplés, d’être les enfants du milieu. ceux assez grands pour comprendre tout ce qu’il se passe, mais n’ayant pas à prendre de décisions difficiles. pour qu’on leur confie la plupart des choses, mais dont l’impact est édulcoré par le choix des mots prudents et des moments réfléchis consciencieux des plus âgés. pour participer à l’éducation des plus jeunes, mais sans leur responsabilité quasi totale. amalia qui a réalisé à quel point elle est chanceuse d’être perdue au milieu de toute cette fratrie, sans le lourd fardeau que portent les aînés, obtenu après le décès de leur mère, et sans le poids des sacrifices de ces aînés, que porteront sans aucun doute les plus jeunes en grandissant. elle en ressent enfin le poids réel amalia, qui en est consciente depuis longtemps sans pour autant en comprendre toute l’ampleur. maintenant que c’est le cas, elle souhaite faire son maximum pour aider, pour prendre soin d’alicia et d’alec autant que des petits. et ça commence par s’assurer qu’ils vont bien, réellement. les triplés qui s’allient pour leur poser la question et les forcer à répondre sincèrement. elle remarque alec qui s’agite sur sa chaise, visiblement mal à l’aise, qui échange des regards avec alicia, et elle fronce les sourcils, soudainement encore plus inquiète. « on est bien obligés de vous coincer comme ça, puisqu’apparemment vous ne nous dites pas tout. » elle déteste cette légère rancœur qu’elle entend dans sa voix, mais ils se sont promis de tout se dire, et leur attitude à tous les deux lui font penser que ce n’est pas le cas. ses sourcils qui restent froncés encore un moment, quand alec mentionne qu’ils ont vu leur père, surprise qu’ils n’en aient pas entendu parler avant. son grand frère qui semble peiner à raconter la suite, et sa gorge qui se serre en comprenant ce qu’a osé lui balancer leur père. « tu sais que ce n’est pas vrai, hein ? » la question précipitée, un peu trop aiguë, affolée. ça coule sous le sens pour elle, qu’il n’est ni un monstre ni un danger pour eux, pour qui que ce soit d’ailleurs, mais elle a peur que ces mots prononcés par son propre père l’atteigne de trop, d’autant plus qu’elle redoute parfois qu’il pense lui-même ces choses à son propre égard. la suite racontée par alicia lui arrache une légère exclamation outrée, le choc et la colère qui viennent se mélanger dans une vague déferlante, émotions trop souvent ressenties à cause de lui ces dernières années. amalia qui n’a jamais compris ni supporté ses actes et paroles envers alicia, qui ont atteint leur point culminant à noël, gâchant ce qui devait être une réunion de toute la famille. entendre qu’il se comporte pareil avec alec après un tel drame la révolte complètement, et elle ne peut pas imaginer comment ses aînés doivent se sentir. traiter alec de monstre, parler de la mort d’alicia… « il a pas le droit ! » de les empêcher de les voir, de les traiter ainsi, de vouloir leur cacher des choses, d’essayer de les séparer. « s’il ne veut plus de vous, alors nous on ne veut plus de lui non plus. » l’envie de ne plus le voir, de ne plus retourner chez eux aux vacances, de lui faire ressentir l’abandon qu’alec et alicia doivent éprouver. et pourtant après quelques secondes dans lesquelles elle se noie de colère, elle pense aux petits, et sait que ce n’est pas possible. car eux ne doivent pas sentir cet abandon, ne doivent pas connaître un sentiment pareil, et elle fera tout pour que ça ne soit pas le cas. mais elle compte bien ne plus adresser la parole à leur père, à part pour lui faire comprendre à quel point elle est déçue. de lui, de ce qu’il impose à ses enfants aînés et de l’impact que cela a et aura sans aucun doute sur les plus jeunes. « tu as raison. » elle acquiesce aux derniers mots d’alicia, ressentant cette vérité au plus profond d’elle. « on a pas besoin de lui pour être une famille. » ceux qui compte c’est eux, tous ces enfants unis et qui sauront le rester, peu importe ce qu’il se passe.
Alma Spinnet
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L'ambiance était devenue lourde, tout à coup, et Alma sut qu'ils avaient eu raison de s'inquiéter. Elle ne surenchérit pas, préférant écouter, effarée, la violence que leurs aînés leur offrirent. et que je suis un mon... Un monstre? Est-ce que leur père avait réellement traité Alec de monstre? Avait-il réellement appuyé là où cela devait lui faire déjà terriblement souffrir ? C'était impossible, elle ne pouvait concevoir que dans un monde où ils étaient déjà privés de leur mère, leur père considère ainsi ses propres enfants. Ils avaient dû mal comprendre, c'était impossible.. Alicia prit le relai et le coeur d'Alma s'emballa plus encore. Les empêcher de voir les petits. La colère prit le pas sur l'incompréhension et elle fut doublée d'une nausée tenace lorsqu'elle évoqua les promesses de mort. C'était impossible. Il devait être simplement fatigué et alors... Lui revint en mémoire une promesse qu'elle s'était faite à Noël, lorsqu'il avait eu un comportement pire que tout ce qu'elle aurait pu imaginer; elle s'était dit qu'elle ne lui trouverait plus d'excuses, jamais, quel que soit le contexte dans lequel ils se trouvaient. peut-être qu'il était venu, le temps, de ne plus le pardonner aveuglément pour tous ses faux pas ? Amalia croisa son regard alors qu'elle-même ne parvenait toujours pas à parler et elle évoqua ce qu'elle avait en tête également. Mais ne plus rentrer signifiait ne plus voir les petits non plus et ça, elle ne le pouvait pas, Alma. « il se trompe. » Sa voix était rauque, comme à trop se retenir de pleurer, ou peut-être était-ce le choc de s'apercevoir finalement qu'elle allait perdre un des premiers repères de sa vie. « il se trompe et il a pas le droit. » Elle sentit les premières larmes affluer, comme chaque fois qu'on parlait famille et que c'était douloureux mais elle parvint à les retenir et elle attrapa la main d'Alec « t'es pas un monstre, il dit de la merde. » Elle regarda Amalia puis A-J et enfin Alicia et ajouta « s'il veut plus de sa famille alors, on n'a peut-être plus besoin de lui, mais... » Il brûlait en elle un feu inédit, comme jamais elle n'avait ressenti; l'envie de protéger les siens contre la menace, même si cette menace en était un, également, un des siens. « Je vais rentrer moi, pour les vacances, et je vais essayer de lui faire entendre raison, je... C'est pas contre vous, mais si j'essaye pas... J'ai pas envie de regretter, j'veux pouvoir me dire qu'on a tout tenté. » Elle se tourna vers ses aînés et ajouta « Vous méritez rien de tout ça, d'accord ? Aucun de vous. Et vous êtes pas tous seuls là-dedans, on est avec vous. » Une horloge sonna les quinze heures quelque part dans pré-au-lard et elle s'aperçut qu'elle s'était levée tant elle était révoltée. Se rasseyant en rougissant, elle se tourna vers le serveur et recommanda une tournée de ce que chacun voulait, attendant avec impatience sa bièraubeurre.
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Il a suffit de quelques secondes à peine pour que l'ambiance change complètement. L’humeur d’Alec s'assombrit, les rires sont remplacés par des regards lourds de sens et les souvenirs de la dispute avec leur père reviennent torturer le loup. Il aimerait pouvoir tout oublier et effacer ce passage de son esprit, regrette parfois d’avoir accepté d'aller le voir mais quelque part c'était sûrement pour le mieux. Il a découvert une vérité douloureuse qu’il doit encore apprendre à accepter mais au moins, il peut tenter de faire son deuil maintenant, le garçon bien trop conscient qu’il n’a aujourd’hui plus aucun parent. Il a une boule au ventre quand il commence à raconter à sa fratrie ce qu’il s’est passé, mais il se force quand même à le faire. Conscient qu’ils se sont promis de ne plus se mentir ou se cacher les choses, il se force à n’omettre aucun détail, mais c’est difficile pour lui de se remémorer la violence des mots de celui qui lui a donné la vie. Il en vient même à se demander s’il l’a un jour vraiment aimé, parce que comment est-ce possible d’aimer quelqu’un pour ensuite le haïr à ce point ? Il sent la main d’Alicia sur son épaule et puise sa force en elle pour continuer, comme il le fait déjà depuis des mois, son aînée qui est devenue son vrai pilier dans le chaos de son existence. Il sent les regards des triplés sur lui et baisse le regard, incapable de les regarder dans les yeux et ce même quand Amalia, puis Alma, et enfin AJ lui affirment que leur père a tord et qu’il n’est pas un monstre. Il se contente de hausser les épaules, incapable de former le moindre mot ou de prétendre qu’il ne croit pas à ce que son père lui a dit. C’est bien plus compliqué que ça, il ne s’est pas encore habitué à sa nouvelle condition, il ne l’a pas encore acceptée et il sait qu’il peut être dangereux, qu’il pourra peut-être être amené à blesser quelqu’un dans le futur et ça l’effraie, Alec, ça l’effraie parce qu’il sent des changements en lui et qu’il a peur de ne plus jamais être le Alec qu’il était quelques mois plus tôt, et de devenir ce que son père voit en lui. Alors qu’Alicia complète son histoire en mentionnant les enfants et la promesse d’une mort certaine, Alec se crispe davantage, colère refoulée qui refait surface parce qu’il déteste et a toujours détesté la manière que son père avait de traiter son aînée. Elle mérite tellement mieux, ils méritent tellement mieux que ça et les triplés le leur confirme à leur manière, chacun leur apportant un peu d’amour et de réconfort. Un faible sourire prend naissance sur les lèvres d’Alec qui tend la main au-dessus de la table pour saisir celles des jumelles et les serrer. « J’ai besoin que de vous de toute façon. » ses frères et sœurs qui sont son univers entier, et Alec qui n’a pas besoin d’un père qui le déteste dans sa vie – c’est du moins ce dont il essaie de se persuader alors qu’il se crispe pourtant un peu lorsqu’Alma avoue qu’elle veut essayer de lui faire entendre raison. Il a du mal à saisir comment elle peut vouloir encore lui parler, mais il comprend aussi qu’il reste son père, alors il pousse un long soupir. « Fais quand même attention à toi ok ? J’veux pas qu’il te blesse aussi » il supporterait pas qu’elle finisse dans le même état que lui et Alicia, il veut pas la voir souffrir et sent son besoin de la protéger plus vif que jamais. il espère d’ailleurs que aj et amalia seront là pour l’accompagner pour s’assurer qu’il ne se passe rien de mal, convaincu qu’ils seront plus forts ensemble. « Merci, je… » il s’étrangle avec ses mots, incapable de trouver quoi dire soudain. « J’suis le plus chanceux des frères » il se contente de dire alors, convaincu qu’il n’a besoin de personne d’autre qu’eux en tant que famille. Nouveau chocolat chaud déposé devant lui, Alec referme ses mains autour de sa tasse, encore un peu fébrile par cette conversation. « Est-ce que ça vous va si.. si on change de sujet ? J’ai plus envie de parler de tout ça, ni de lui » il veut pas continuer de ressasser les mauvais souvenirs, ni les mots qu’ils ont échangés, il veut juste profiter d’eux. Il n’attend pas leur accord pour se racler la gorge et changer de sujet. « J’espère qu’on pourra faire un truc pendant les vacances, un pique-nique peut-être ? J’aimerais bien retourner au lac. » lieu paisible où Alicia les emmenait quand ils étaient petits, Alec a juste envie de douceur, de sérénité, de moments complices avec sa fratrie loin des soucis et du chaos de sa nouvelle vie. le cœur toujours un peu en vrac et l’humeur maussade pourtant réchauffée par les sourires des triplés et d’Alicia, Alec s’enferme un moment dans sa bulle pour les regarder, le cœur gonflé d’amour pour chacun d’eux. Et alors que ses yeux hurlent des « je t’aime » silencieux vers sa fratrie et que de faibles sourires éclairent son visage ci-et-là, le reste de l’après-midi se déroule plus ou moins sans accroc, l’ombre de leur père pesant toujours au-dessus d’eux, mais chacun d’entre eux conscient qu’au moins, ils sont là les uns pour les autres dans ce monde parfois bien compliqué.
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