La journée était étonnamment douce et Remus avait eu envie dès les premières heures de profiter de ce temps clément. Il n'avait cependant pas eu plus le choix que les autres et, après avoir exercé auprès des troisième années, il était reparti chercher son livre dans sa chambre, pour venir traîner sa vieille carcasse au soleil de ce mois de février. Ses mains tout de même enfoncées dans des gants en laine, il laisse son âme se réchauffer aux rayons du soleil un instant puis ouvrit son livre et en reprit la lecture. Depuis quelques mois, il s'était jeté dans le redécouverte des classiques anglais et il était presque triste qu'il n'y ait pas cette option d'obligatoire dans le cursus des étudiants à Poudlard. Se promettant de s'investir dans le club de lecture, comme lorsqu'il était étudiant, il se lova dans les histoire de tour du monde en quatre vingt jours et les minutes passèrent rapidement. Un premier flot d'élèves le saluant lui apprit qu'un cours venait de se terminer à l'extérieur - probablement dans les serres ou auprès d'Hagrid - et il se remit à sa lecture. Rapidement, cependant, une question lui vint en tête qui lui coupa toute velléité intellectuelle; qu'auraient pensé les maraudeurs en le voyant lire comme il le faisait là? Peter n'aurait probablement rien dit, souriant à qui voulait bien le voir et Sirius et James l'aurait probablement sermonné sur le temps ridicule qu'il passait à ses lubies, alors qu'il aurait tout aussi bien pu draguer cette jeune serdaigle qui n'arrêtait pas de le gratifier d'œillades affectueuses lorsqu'ils partageaient leurs cours de potions. Lily aurait été la seule à prendre parti pour lui et elle aurait clairement suggéré à James un endroit où il aurait pu mettre ses remarques. Il se prit à sourire au soleil qui brillait fort au dessus de lui, et si l'évocation de ces souvenirs avaient longtemps été douloureuse, elle ne l'était plus depuis quelques années. Depuis les retrouvailles avec Sirius, à dire vrai, comme si son ami avait réussi à apaiser une grande partie de la douleur, en ramenant la vérité sur leur groupe. Parce que s'il avait été surprenant d'apprendre la trahison de Peter, celle de Sirius avait été bien plus difficile à accepter. Des pas venant vers lui le firent redescendre de sa petite planète et il se tourna vers James - Harry - qui lui adressa un sourire. La ressemblance entre ces deux-là était effrayante parfois, et Remus lui rendit son sourire. « Bonjour, Harry ! » Il jeta un œil derrière lui et vit qu'il n'était pas accompagné par l'un de ses amis aussi il ajouta « Tu me cherchais ? » Il était devenu courant que le jeune lion vienne trouver Remus lorsqu'il avait un peu de repos, pour discuter des cours, de l'avenir, ou simplement pour lui raconter sa journée et il referma le livre; ces moments faisaient parti de ses préférés en tant que professeur et il voulait leur accorder tout son temps. D'autant plus qu'il savait que cette période était complexe pour les huitième année, avec l'arrivée des stages de fin d'étude. Il se remémora la dernière discussion qu'ils avaient eu avec Sirius, grâce au miroir à double-sens qu'ils utilisaient quasiment quotidiennement et il se demanda quelle serait la réaction de son ami de toujours s'il lui apportait encore la même réponse, à savoir "Non, je ne sais pas encore ce qu'il va faire de la maison."

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Il a les neurones en feu, ou du moins c'est comme ça qu'il le ressent et l'imagine tandis qu'il termine d'écrire la toute dernière phrase du troisième parchemin qu'il rendait pour le cours de sécurité magique. Et il s'effondre contre son pupitre en soupirant Harry, le front contre le bois vieilli, il ferme les yeux et laisse une plainte s'entendre derrière ses lèvres. « ughh Hermione, comment tu fais pour en faire autant chaque semaine ? » il n'aimait pas ça Harry, s'appliquer à la théorie et devoir la retranscrire des parchemins entiers, devoirs agaçants dont il aurait pourtant du avoir l'habitude depuis ces dernières années, néanmoins il n'appréciait toujours pas cela. Fort heureusement pour lui, il n'avait qu'un cursus qui semblait plus ou moins friand de ces devoirs et n'avait donc pas à s'y coller chaque semaine. Désormais libre, Harry enveloppe ses parchemins ensemble après s'être assuré que l'encre avait parfaitement séchée tandis qu'il réalise que celle sur ses doigts persiste. D'un haussement d'épaule, il se lève, laisse Hermione continuer ses lectures pour quitter la bibliothèque. Plusieurs choix s'offrent alors à lui tandis qu'il y réfléchit durant tout le long de son trajet jusqu'à son dortoir pour y déposer son bien et ni la partie d'échecs proposée par Ron – qui l'aurait gagné de toute façon – ou un saut aux cuisines en accompagnant Neville et Dean ne le contenta suffisamment. Toutefois il descendit les escaliers avec eux, les mains dans les poches mais toujours un léger mal de tête, il les quitte pour aller prendre l'air frais du côté de la cour de métamorphose et c'est en voyant Remus, qu'une idée le frappe soudain. « Bonjour Remus. » il a un véritable sourire qui habille ses lèvres, toujours heureux de le voir et ce sans jamais s'en lasser, il se languissait même des futures vacances avec lui et Sirius. Harry l'observe refermer son livre et acquiesce en finissant d'arriver près de lui, il attrape sa baguette pour la faire tourner entre ses doigts. « Je me demandais si tu serais d'accord pour m'accompagner à un entraînement pour le cours de sécurité magique ? » parce qu'il avait besoin d'exceller dans cette possible voie future, cœur et ambition qui balançaient entre une carrière chez les aurors ou en quidditch, Harry a surtout besoin de se défouler et de s'entraîner, d'apprendre à aller plus vite, à faire plus attention à ses réflexes. « Mais Sirius m'a dit que tu te faisais un peu vieux et rouillé en ce moment alors je ne voudrais pas embêter tes vieux os.. » il le taquine, c'était une partie de leur relation depuis quelques temps qu'il appréciait vraiment, découvrir cette complicité avec celui qui s'était fait modèle pour lui au fil du temps. Il admirait Remus dans son intelligence émotionnelle, ses prouesses et capacités en dcfm et surtout pour la personne qu'il avait continué d'être malgré tous les combats de sa vie et ça lui faisait du bien de se dire qu'il faisait partie de la sienne. Parfois lorsqu'il y pensait, une certaine forme de tristesse s'attachait à lui en réalisant qu'il aurait pu grandir avec cette figure là au lieu de Dursley, ensemble et heureux, avec Sirius, peut-être alors se serait-il senti moins orphelin, peut-être aurait-il été moins abimé lui aussi.

Il observa un instant le jeune homme, en souriant, et se répéta encore une fois qu'elles étaient adorables, ces ressemblances avec James. Mais il aimait tout autant noter les différences qu'il cultivait avec son père, ces traits qui le faisait plutôt se tourner vers Lily que vers le Potter. Il était plus calme que James qui lui, n'avait pas arrêté d'être une potion explosive à retardement jusqu'à environ la moitié de sa sixième année. Il était survolté, le lion, ne trouvant pas même un semblant de repos lorsqu'il s'était dépensé sur un balai, ou lorsqu'il dormait; il lui semblait que même assoupi, il s'agitait et lorsque Remus restait éveillé dans le dortoir, lisant à la lueur de sa baguette un épais volume pour les cours de la semaine, il entendait James tourner et virer dans son lit. Cette énergie ne trouvait écho que dans cette de Sirius et les deux formaient un duo épuisant. Adorables. Comme il lui manquait.. Harry avait la même étincelle de fougue dans le regard mais elle était plus contrôlée, plus douce, et il lui évoquait la douce Lily. A l'instant même où il se faisait cette réflexion, la répartie du jeune lion lui tira un sourire contrit. « Il n'y a pas si longtemps, tu avais encore du respect pour moi.. Ce temps me manque. » Il se redressa et d'un coup de baguette, fit disparaître le livre et la couverture qu'il avait posé sur ses genoux. « Je me demande si Sirius n'a pas une bien plus mauvaise influence sur toi qu'il n'en avait une sur ton père. C'est de la mauvaise graine, ce Black ! » Sentant poindre un éclat de rire, il ajouta précipitamment. « Tu ne lui diras pas que je t'ai dis ça, hein ? » Il jeta un oeil faussement inquiet au lion et fut content de voir qu'il partageait sa blague. L'année avançait à grands pas et il n'était pas encore prêt à voir Harry et sa promotion quitter l'école: son rapport au jeune lion n'était pas totalement professionnel mais il était las de se demander ce que les autres professeurs en penseraient: il avait pris son parti de profiter de la présence du jeune homme tant qu'il était temps; il se gardait juste d'en parler devant Severus. « Vieux os ou non, je ferai ce que je peux pour t'aider ! Qu'as-tu besoin d'entraîner ?» Il sentit chassée de son corps la douce langueur qui s'était installée alors qu'il se prélassait au soleil et une énergie nouvelle sembla vouloir dévaler chacune de ses artères; il était prêt, et même un petit peu enthousiaste. Il n'avait pas la prétention de croire qu'il était le meilleur, ni même le plus enclin à aider Harry, mais il respectait tant la magie, et depuis tant d'années, qu'il avait le sentiment de s'en être fait une amie, et s'il devait apprendre un nouveau sort pour aider le lion, alors, il le ferait, cela ne faisait aucun doute. La soif d'apprendre qui l'avait si longtemps questionné sur sa place à Gryffondor au lieu de Serdaigle s'empara une fois encore de son coeur et remplaça rapidement l'émotion que le fils de James se soit tourné vers lui, cette fois encore.

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Il y a dans son regard un éclat qui brille et qui se découvre à chaque fois qu'Harry est en compagnie de Remus et de Sirius. Un éclat chaleureux, familier, qui prouve le sentiment rempli d'affection qu'il avait pour eux deux, le respect, la reconnaissance aussi. Parce qu'en plus d'être les témoins directs de ce qu'ont pu être ses parents, ces deux hommes s'étaient démontrés modèles pour lui, soutiens inébranlables, des figures masculines fortes, celles dont il avait eu besoin durant toute sa vie. Ils lui apportaient un équilibre qui l'aidait à se construire, à assumer entièrement son identité, passé présent et futur, Remus et Sirius étaient certes arrivés tard dans sa vie mais l'impactaient par la façon la plus forte et essentielle. C'est pourquoi il est heureux de pouvoir avoir Remus dans son quotidien au château, la raison également pour laquelle il avait hâte l'arrivée de chaque vacances afin de revoir Sirius. Il apprenait tant auprès de chacun, de sujets si différents et à la fois complémentaires. Harry savait qu'il ne serait pas la personne qu'il serait aujourd'hui sans eux. Accrochant le regard amusé de Remus du sien, un seul sourire en coin commente sa remarque sur le respect alors qu'ils savaient tous les deux ce qu'il en était vraiment. « Si je lui répète, on en entendra parler pendant des semaines. » Sirius serait évidemment fier des propos de Remus sans y voir le soucis sous-jacent exprimé et c'est ce qui amusait Harry tandis que le professeur s'assurait qu'il ne lui dise pas. « Je sais pas, si je suis influencé par de la mauvaise graine ça me parait assez destiné que je lui dise non ? » il en rit pourtant de façon légère avant de l'écouter lui répondre au sujet de sa proposition, l'observant se relever afin de se porter volontaire. Il est reconnaissant aussi pour cela d'avoir Remus dans sa vie, sa disponibilité et le fait que jamais il ne l'avait fait se sentir de trop ou pas assez important. Et ça lui était essentiel après des années à se sentir jamais assez bien chez les Dursley. Hermione lui a fait la réflexion que bientôt ils ne pourraient plus autant le voir que d'habitude et ça l'attristait d'avance. « le professeur Wheeler nous fait travailler sur les runes ces derniers temps et la façon d'insuffler de la magie dans les runes pour les rendre plus fortes ». sa main passe dans sa tignasse noire incoiffable tandis qu'il exprime sa réflexion. « j'ai l'impression que le processus ressemble un peu à celui que j'ai pour me concentrer dans l'apprentissage de.. tu-sais-quoi, mais ce n'est pas tout à fait pareil. » il avait baissé le ton de sa voix pour ne pas évoquer aux oreilles indiscrètes qu'il était actuellement en train d'apprendre à devenir animagus et ses sourcils s'étaient froncés, parce que même si il lui semblait arriver à nourrir les runes de sa magie, ça ne lui était pas assez facile à son goût, comme si il avait raté une étape ou qu'il lui manquait un conseil particulier pour y parvenir. « on peut s'essayer sur ma cape, si tu veux. » il l'avait déjà abimée en essayant plusieurs fois d'y apposer une rune de renforcement de toute façon. Il ne savait pas par contre, si Remus voudrait rester dans la cour de métamorphose ou aller ailleurs pour l'aider avec cela.

Il se mit à rire de bon coeur à la répartie d'Harry, opinant vigoureusement du chef en se retenant d'en rajouter. Les blagues de Sirius l'amusaient toujours énormément et pourtant, il détestait toujours autant en faire les frais; c'était déjà le cas lorsqu'ils étaient étudiants et ça n'avait pas changé. Le fil de la pensée qu'ils avaient tous deux suivit s'étiola entre eux alors que Remus se demanda vaguement à quelles occasions il serait condamné à voir Harry lorsque celui-ci aurait pris son envol; mais il retint son commentaire, conscient qu'il avait une chance folle de pouvoir le côtoyer quasi quotidiennement quand Sirius devant se contenter de certains week-end. Il ravala sa rancœur et sourit au Lion qui commençait à lui exposer son problème; souriant plus encore en l'entendant parler de Rachael et son amour pour les runes. L'apprentissage des runes lui sembla loin un instant, et c'était une magie qu'il n'avait plus utilisé depuis la guerre et ses années passées à se cacher mais il n'avait jamais perdu la main et il voyait très exactement à quel soucis Harry faisait référence. Souvenir doux d'après-midi passés à la bibliothèque avec les garçons pour tenter d'apprendre à Peter à apposer des runes de puissance partout où il pouvait le faire. « Le professeur Wheeler est excellente dans son domaine et je ne doute pas qu'elle t'ait enseigné toutes les clés, mais parfois, il faut tenter d'imager un peu ce qu'on apprend, pour mieux se le représenter. » D'un informulé, il transforma son livre en carafe et fit léviter son écharpe sur laquelle il apposa la rune Algiz, un symbole nordique de protection qu'il avait beaucoup utilisé par le passé. D'un mouvement de baguette, il fit tomber une pluie légère au dessus de l'écharpe et la rune s'illumina partiellement et brièvement au contact des quelques gouttes qui parvinrent à l'atteindre. « Lorsque tu lances un sort pour renforcer ta rune, c'est ce qui se produit si le sortilège est juste un mot que tu balances en agitant une baguette. La rune a besoin de coeur, d'âme et d'intention. » Des balivernes, dirait Sirius, à n'en point douter, mais il n'avait jamais été très bon pour ce genre d'incantations. D'un mouvement, il remplit la carafe d'une eau transparente et demanda à Harry s'il avait de l'encre à lui prêter. En en versant quelques gouttes dans l'eau se teintant de noir, il la métamorphosa en liquide scintillant, prenant alternativement des tons rouges et dorés scintillant et brillant . « Regarde ce qu'il se passe. » Il renversa avec douceur le contenu de la carafe sur la rune qui, si elle s'était rapidement séchée de la petite pluie tombant sur elle, eut cette fois plus de difficulté à se débarrasser du liquide doré et se mit à étinceler. Virant du blanc au doré brillant de mille feux, Remus fit voleter le contenant qui vint se poser au sol. Il ne s'attendait pas à ce que Harry comprenne ce qu'il y avait derrière, mais peut-être pouvait-il effleurer ce qu'il lui manquait dans cette pratique. « D'après toi, que manque-t-il dans le premier cas ? »

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Passer du temps en compagnie du Maraudeur avait toujours été plaisant, que ce soit à Poudlard en tout lieu ou même en dehors du château, les conversations étaient toujours intéressantes et remplies de bons sentiments. Harry n'imaginait pas sans mal pourquoi ses parents avaient été amis avec lui et il en était même reconnaissant, parce que cela lui permettait de le connaître aujourd'hui quand eux, n'étaient plus là. Et parfois, Harry remarquait bien que Remus voyait James et Lily en lui, individuellement ou à la fois, il voyait l'éclat nostalgique briller dans le regard du professeur qui semblait éternellement habitué à ce sentiment et savait que cela lui faisait du bien après toutes ces années. Il savait aussi que, plus que Sirius, Remus était capable de le considérer entièrement comme Harry et juste Harry et ça aussi, ça lui faisait du bien. Ne plus avoir l'étiquette sur Survivant, de l’Élu, du fils de ses meilleurs amis décédés mais d'être juste lui-même, c'est ainsi qu'il se sentait la liberté d'être avec l'ancien gryffondor. Remus qui par sa qualité de professeur était parfaitement trouvé afin de l'aider sur le sujet compliqué des runes et tout particulièrement de la magie à leur insuffler. Harry l'observe en l'écoutant attentivement et envie secrètement la capacité si facile du sorcier face à lui à s'exercer au sortilège informulé. Se notant mentalement de s'y entraîner plus, ses sourcils se froncent sous la réflexion en regardant la rune être testée de deux manières différentes. La rune avait besoin de cœur, d'âme et d'intention. Il lui tend de l'encre, essaie au mieux de comprendre et prend quelques secondes de réflexion avant de lui répondre. « de la visualisation ? » Harry relève son regard émeraude vers Remus. « la magie s'est faite plus précise parce que l'intention était plus présente car visualisée. » avait-il juste ? Il ne le savait pas mais espérait que oui parce qu'il avait l'impression de commencer à comprendre ce qu'il lui manquait. En s'approchant du tissu, il toucha de son doigt la rune inscrite. « Sympa la rune. C'est une rune de protection commune ? » curieux d'en apprendre plus, de pouvoir la réutiliser dans un autre champ, peut-être même surprendre Hermione et Ron grâce à elle, Harry aimait apprendre, surtout avec le bon professeur et mentor.

C'est de ces moments-là dont il raffolait, ces petits échanges privilégiés, ces instants durant lesquels un étudiant venait le trouver et qu'il parvenait à l'accompagner dans la réalisation d'un sort. Ca flattait son égo, aussi, en quelques sortes, de savoir que c'était lui et non pas Severus ou Minerva qu'on venait chercher, et il se sentait alors légèrement fier de lui; sentiment qu'il n'avait pas beaucoup ressenti durant sa vie. Démontrant à Harry les besoins qu'avaient une rune pour parvenir à s'épanouir parfaitement, il sourit à la réponse du lion: il avait en partie raison et son apprentissage serait bien plus facilité s'il avait cette clé-là. « En partie, oui ! Tu dois visualiser ce que tu transmets à la rune, et ce que tu lui transmets ne peut être qu'un peu de Toi ! » Il chercha en silence un autre exemple à lui donner et sourit en le voyant s'approcher d'Algiz. « Absolument ! Elle est redoutablement efficace, et je crois que tout le monde devrait la connaître. Tu en aurais bien eu besoin en tous cas, sur tes premières années. » Il essaya de ne pas se lancer dans une vague de souvenirs mais il se rappela brièvement de ce qu'Harry avait affronté sur ses deux premières années, et quand Dumbledore lui avait raconté tout cela, à l'aube de son arrivée à Poudlard, il avait froncé les sourcils; lui qui pensait les étudiants en sécurité auprès de leur directeur devait bien s'avouer qu'il s'était trompé. « Revenons à notre rune. Pour ton sortilège, il te faut transmettre quelque chose à la rune, pas quelque chose de tangible, comme un souvenir que tu verserais dans une pensine, mais plutôt comme ta réalisation du sortilège du patronus, tu te souviens ? En échange d'un souvenir heureux, tu invoques ton patronus. » Son cerf, comme James. « Là, c'est à peu près la même chose, il te faut gorger la rune d'une émotion positive en lien à ce qu'elle représente. Pour ma part, si je devais ensorceler Algiz, je m'imaginerais déployer un bouclier autour des personnes que j'aime. Ca m'aiderait à visualiser la protection que je souhaite. » D'un informulé, il supprima la rune qu'il avait dessiné auparavant sur sa cape et sourit à Harry. « Tu veux essayer? »

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Il releva son regard vers Remus lorsque ce dernier évoqua ses premières années et combien la rune de protection aurait été profitable et Harry ne fit qu'acquiescer silencieusement. Il était vrai qu'ils en avaient vécu des péripéties et ce n'était que depuis peu de temps que le Survivant avait réalisé toutes les fois où il avait craint pour sa vie à un âge où ça n'aurait pas dû être le cas. Le véritable ennemi était tout désigné évidemment, mais cela le fit réfléchir secrètement durant de longues nuits sur qui était ses véritables alliés aussi. Car autant l'un que l'autre étaient important à reconnaître et déterminer et si il devait être honnête, Harry devait reconnaître ne pas avoir été assez protégé à des moments où il aurait dû. Heureusement, la magie et ses meilleurs amis avaient toujours été là, et puis Sirius et Remus étaient également arrivés dans sa vie et le garçon avait pu s'appuyer sur des sources sûres de confort et de sécurité. Ce qu'il avait aussi réalisé ne jamais avoir vraiment eu depuis son enfance, les Dursley n'ayant jamais été de véritables modèles. Il visualisait tout cela en devenant plus mature et restait lucide sur sa situation, Poudlard étant le meilleur foyer qu'il n'ait jamais eu. Il se demandait parfois comment ça serait dehors d'ici quelques mois, mais la plupart du temps Harry tentait de ne pas y penser et de simplement profiter. Comme en ce jour avec Remus lui expliquant plus précisément la bonne façon de s'employer aux Runes. Et autant dire que c'était assez passionnant à ses yeux. Harry ne ratait pas un seul mot de son mentor, il l'écoutait attentivement, comprenait beaucoup mieux quand il s'agissait de Remus et se demanda si ça avait un lien avec l'affect sous-jacent qu'ils possédaient l'un pour l'autre. Comme pour le sortilège du Patronus (et bien d'autres), il lui enseigna et débloqua en lui la bonne façon de faire. « Je comprends. » il acquiesçait tout en observant la rune s'effacer, c'était à son tour de s'y essayer. Alors Harry s'approcha de la cape et traça le glyphe de façon aussi précise qu'il le put avec ce qu'il avait pu en mémoriser. Lorsqu'il y insuffla sa magie et l'intention, il fit ce que Remus lui avait préconisé de faire en l'aidant d'émotion positive, de son envie de protéger ses meilleurs amis et lui-même afin de pouvoir au mieux le faire. Il le fit tandis qu'un petit sourire en coin se dessina même sur ses lippes, c'était bien plus agréable de le faire ainsi que de forcer sa magie à s'y installer maladroitement. Bien rapidement, ils eurent confirmation que ça avait fonctionné parce que la rune brilla de la même façon qu'avant avant de se fondre dans le tissu de sa cape pour y être dissimulée. « je crois que c'était mieux cette fois. » Harry eut un sourire sincère et plutôt fier en relevant son regard vers Remus puis il le remercia. « tu t'en es souvent servi ? » il aimait beaucoup les anecdotes qu'il pouvait lui offrir, que ce soit sur lui à l'époque des Maraudeurs ou après, c'était comme une façon de rattraper les années perdues. Toutes celles où ils auraient pu être ensemble plutôt que lui chez les Dursleys.

Il éprouvait toujours de drôles de choses lorsqu'il enseignait, Remus, il était convaincu depuis quelques années que sa voie avait toujours été là, et même s'il avait tâtonné lors de ses études auprès des plus jeunes étudiants en tant que tuteur du club de soutien, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il avait perdu du temps en ne venant pas enseigner plus tôt ici. Même s'il savait qu'avant lui, le poste avait été maudit et occupé par de drôles de personnages, il ne pouvait s'empêcher d'observer d'un œil rancunier les années d'errances qu'il avait connues avant de rejoindre l'équipe de Poudlard. Pourtant, Dumbledore n'avait jamais été avare de compliments le concernant, et plus d'une fois il avait proposé au jeune loup de rejoindre les rangs de l'école, mais c'était une époque sombre encore, durant laquelle Remus se détestait, détestait ce qu'il était, ce qu'il n'avait pas pu empêcher, et prendre ce poste lui avait alors semblé impossible. Et puis le temps avait fait son œuvre et finalement, il lui avait été offert de guérir, simplement et profondément, aux côtés des jeunes sorciers. C'était son chemin de rédemption, et il lui était précieux; même s'il n'avait pas entièrement cicatrisé de tout, il guérissait au fur et à mesure des années passant ici et le jeune lion devant lui n'y était pas pour rien. Ils formaient une espèce de famille bancale dont certains des éléments principaux en étaient absents et pourtant, il le savait, il le sentait, ils se portaient un amour qui rendaient inutiles les mots. Si Poudlard était le meilleur foyer qu'Harry ait connu, c'était également l'impression de Remus, depuis tant d'années. Les rouages sous le crâne d'Harry se mirent en place et il parvint à saisir l'intention dont Remus lui parlait; il était loin d'être le garçon stupide décrit par Severus et les lèvres du professeur s'étirèrent en un sourire doux « Elle est parfaite, cette rune. Rachael sera satisfaite, j'en suis certain. » Il était immensément fier, Remus, de voir le chemin qu'avait parcouru Harry, le développement de ses pouvoirs et s'il y avait du talent de sa mère dans cette main tenant fermement sa baguette, le travail accompli par le jeune sorcier pour prouver à tous qu'il n'était pas que le fils des Potter était remarquable. La question du lionceau attira Remus dans une vague tiède de souvenirs nostalgiques et il se laissa emporter, un instant. « Je la gravais systématiquement sur les habits des maraudeurs lorsque c'était la guerre, et pour le peu que nous nous voyions, cela me permettait de les espérer en sureté. » Il sentit que la discussion était sur le point de basculer sur une thématique bien trop sombre pour cette belle journée et bifurqua « Mais je m'en servais surtout lorsque ton père enfilait sa cape pour aller se promener, ou que Sirius avait des rendez-vous secrets tard le soir. C'était plus une façon pour moi de me rappeler à leur bon souvenir lorsqu'ils enfreignaient le règlement mais c'était ma signature, quelque part. Durant nos transformations, aussi.. » Il marqua une courte pause avant de reprendre, d'un air penaud « Je ne sais pas si ces runes auraient été efficaces si on ne m'avait pas fait livrer des potions tue-loup directement depuis Ste mangouste mais en tous cas, je n'ai jamais blessé personne, ces soirs-là. » Il faisait référence aux transformations auxquelles assistaient à chaque cycle James, Sirius et Peter, au regard effrayé de ce dernier lorsque les griffes remplaçaient les ongles, à celui concentré du premier, aux aboiements déjà erratiques de Patmol. Il pouvait presque sentir le goût du fer dans sa bouche. Il chassa ces idées. « Je ne m'en sers plus, depuis que je suis revenu ici. » Et parce qu'il n'y avait rien à rajouter à ce sentiment prégnant d'être en sécurité entre les murs du château, il se contenta de sourire à Harry.

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w/ @remus j. lupin

Harry était curieux de nature et d'autant plus lorsque Remus s'épanchait sur son histoire, sa jeunesse comme les années d'après, tout ce temps qui leur avait manqué alors que tout le long, ils auraient pu se connaître. Il en faisait de même avec Sirius et même si les deux maraudeurs peinaient à vraiment poser des mots sur douze ans d'errance (sans qu'Harry ne leur en veuille évidemment) il y avait encore tant à découvrir sur ses deux mentors qu'il ne ratait aucune occasion pour poser ses questions. Ainsi, il rattrapait un peu le temps perdu, ils réécrivaient leur histoire. Il l'écoutait attentivement lui parler de cette période de guerre quand la rune lui servait à les protéger même de loin, il se demandait alors si leurs liens étaient aussi forts après Poudlard et durant ces temps sombres, si déjà quelques dissonances se ressentaient chez certains des maraudeurs, un en particulier. Mais Remus change rapidement de contexte, évoque une époque plus glorieuse et sans doute plus apaisée, plus adolescente aussi tandis qu'Harry peine sans mal à imaginer Remus apposer la rune sur la cape de son père ou celle de Sirius. Comme le gardien du groupe, c'était souvent ainsi qu'il se dépeignait sans même peut-être s'en apercevoir et Harry trouvait ce fait d'autant plus honorable. Lui dont la seconde nature imposée n'inspirait que la peur et la menace était à ses yeux le plus prudent et réfléchi du quatuor et l'était resté toutes ces années. Remus évoqua d'ailleurs de lui-même ces transformations et la prise des potions tue-loup, sujet loin d'être tabou entre eux depuis sa troisième année, il se souvenait encore des nombreuses blagues de Sirius dès qu'il était évoqué. Comme si le maraudeur avait toujours eu pour réflexe de vouloir détendre l'atmosphère et démystifier la condition de son meilleur ami pour chasser tout malentendu, tout possible jugement, ramener une valeur humaine et plus simple qu'il n'y paraissait à tout ce domaine là. L'évoquer lui rappela certaines questions tandis qu'un groupe d'élèves pressés d'aller à leur prochain cours passa près d'eux. Harry tourna son regard en direction du clocher affichant l'heure en comprenant qu'il serait effectivement bientôt son tour de rejoindre les rangs de sa classe, peut-être également pour Remus. Alors sans même en parler, les deux hommes se mirent en route d'un pas tranquille vers l'intérieur du château et ses escaliers. « je voulais te demander d'ailleurs, Sirius t'accompagne toujours lors des pleines lunes ? » il était curieux, de savoir si les maraudeurs perpétuaient la tradition de leur adolescence et quelque chose lui disait que oui. « ça a été immédiat, pour toi et les transformations d'être apaisé quand ils t'ont rejoint en forme animagus ? » il se demandait si sa propre future métamorphose en son animal totem pourrait un jour aider qui que ce soit de la même façon. Seulement il savait que chacun avait son histoire, il ne recherchait pas à reproduire tout ce que les maraudeurs avaient fait. « Ma mère a réagi comment quand elle a su que mon père l'était ? » peut-être alors pourrait-il savoir ce qu'elle penserait de sa propre recherche, cet apprentissage lui tenant à cœur depuis un bon moment déjà.

Ils étaient doux ces moments avec Harry, lorsqu'il essayait d'en savoir le plus possible sur les maraudeurs, sur ce qu'ils avaient été. Parce qu'ils n'étaient pas définis que par la disparition de James et Lily, la trahison de Peter ou l'enfermement de Sirius, ils avaient été jeunes, ils étaient tombés amoureux tous, ils avaient eu des espoirs, des rêves, des envies pour l'avenir, des souhaits de famille nombreuse, des désirs de vie normale, ils s'étaient disputés, ils avaient ri, s'étaient endormis sur les canapés de la salle commune, avaient veillé l'un des leurs lorsqu'ils tombaient malade, avaient supporté les plaintes de James lorsque blessé, il devait rester dans un lit à l'infirmerie. Malgré ce qu'était devenue leur amitié, Remus préférait garder ces souvenirs-là, ceux qui les humanisaient tous, ceux qui leur rendaient un peu de leur vie, quelques années douces. Et Harry lui permettait tout cela; comme lui-même ne l'avait jamais vu que comme l'Elu, Harry ne le voyait pas que comme un loup-garou professeur à l'école, il chérissait les souvenirs de ses parents qu'il voulait bien partager avec lui et Remus était friand de ses moments, il en venait parfois à se rappeler de certains moments parce qu'Harry les aidait à remonter à la surface de sa mémoire. Interceptant le regard que le lion jeta à la grande horloge, ils se levèrent et se dirigèrent vers le château. Remus se mit à sourire à la première question, en proie à une gêne polie, du genre de celles qu'il prenait plaisir à ressentir « Tu penses bien que je n'ai pas pu l'empêcher de le faire. Dès son retour, il est revenu, d'abord discrètement, ne sachant pas si je prenais toujours la potion. Puis, quand il a vu que j'avais besoin de lui.. Sirius est le meilleur ami que quiconque pourrait désirer avoir. » Comme avant, la grande silhouette de Patmol s'était glissée jusqu'à lui pour le rassurer de sa présence, de sa chaleur et ils avaient doucement repris un ballet qu'ils connaissaient pour l'avoir dansé des années. La deuxième question lui demanda une plus grande réflexion même s'il connaissait déjà la réponse; parce que la sensation avait été étonnante mais qu'il lui avait fallu des mois pour comprendre qu'elle provenait bien de leur présence. « Tu dois comprendre que quand ils sont parvenus à se transformer, j'avais accumulé des années et des années de mises en garde de la part de mes parents, d'avertissements, de commentaires désobligeants des autres, parfois.. Alors, quand ils ont voulu me rejoindre, au départ, ça a été de l'angoisse en plus. Avoir peur de les blesser, que la potion arrête de fonctionner, de pouvoir en mutiler un c'était... » Il baissa le regard, honteux de sa condition, des risques qu'ils avaient dû prendre pour eux, encore reconnaissant mais gêné, des années après. « Au bout d'un moment, cette angoisse-là est partie et je me suis aperçue que mes transformations étaient plus douces, plus faciles. Je crois que ça n'a jamais rien changé à la douleur et l'horreur que je ressentais à l'approche des pleines lunes, mais l'idée d'être totalement et parfaitement accepté, ça a tout changé... Tu vois ce que je veux dire ? » Il ne doutait pas qu'Harry avait dû ressentir cela aussi, il s'en était déjà ouvert à lui, Ron et Hermione ne l'avait jamais traité différemment et ils avaient tout accepté de lui, même quand il avait parlé fourchelang et qu'on le soupçonnait d'être l'héritier de Serpentard; c'était rassurant de savoir que comme Remus, Harry avait goûté dès son entrée à l'école à une belle amitié. Il éclata de rire lorsque le lion reprit la parole et il lui avoua « D'abord, elle l'a houspillé, évidemment. C'était illégal, dangereux, et ils avaient fait ça sans en parler à un adulte responsable alors, je crois que ça n'a pas été une discussion agréable pour lui. Je me rappelle, c'était dans la salle commune, près les canapés. J'aidais Peter avec un devoir, Sirius n'était pas là, je crois qu'il avait prévu de s'introduire dans la salle de bains des préfets - ce qui est parfaitement interdit, bien sûr. » Le souvenir s'insinua en lui, le regard contrit de Peter, le sourire gêné de James et le regard flamboyant de Lily. Il avait fait mine de ne pas leur porter attention et pourtant, il n'avait pu empêcher un sourire gêné d'éclore sur ses lèvres en croisant le regard de James - ce regard qui disait "wort it, bro". « Elle savait, ta mère, pour moi. Alors, quand elle s'est calmée, elle l'a pardonné, évidemment. Par la suite, je me rappelle même qu'elle a félicité Peter pour s'être rendu capable d'un acte de magie aussi impressionnant. Il en était tout rouge de plaisir... » Il se tourna vers Harry et lui adressa un clin d'œil. « Elle aurait été si fière, tu sais.. » Au quotidien, et pas parce qu'il projetait de devenir animagii lui aussi, il était certain Remus, qu'elle aurait été si fière du sorcier qu'il était en train de devenir.

@Harry Potter

w/ @remus j. lupin

Harry n'est pas vraiment étonné que Sirius se soit imposé à Remus à son retour sans que ce dernier n'ait à lui demander de le rejoindre pour de nouvelles lunes. Admiratif de l'amitié qui liait toujours les deux hommes même douze ans après avoir été séparés, il ne peut que ressentir et réaliser d'autant plus combien les Maraudeurs étaient proches lorsqu'il voit le témoignage de leur amitié toujours aussi forte aujourd'hui. Et c'est presque religieusement que le survivant écoute Remus parler du passé, de ce moment où il avait peur de les blesser, que la potion tue-loup ne fonctionne pas comme elle le devrait, il se tait tout en comprenant autant qu'il ne le peut combien le processus avait du être compliqué, surtout pour un enfant, puis un adolescent. Heureusement, la présence de ses meilleurs amis en animagi avait aidé le loup-garou pour des nuits plus douces et bon sang ce qu'Harry était fier d'eux. De leur dévouement et loyauté, d'avoir dépassé la crainte que ça se passe mal pour tout simplement l'accompagner, trouvant une solution hors du commun pour une situation qui l'était tout autant. C'était ça l'essence des Maraudeurs et il le savait, l'avait compris au fil du temps. « je crois oui. » il eut un petit sourire qui s'accentua lorsqu'il lui conta le jour où sa mère avait appris que son père était devenu animagus. Impressionné par la précision des souvenirs de Remus, il l'observe replonger dans le passé et lit bien sur son visage que c'est avec une douce nostalgie qu'il le fait. Alors par respect, il se tait un peu plus encore et se contente de sourire, il aimait vraiment les écouter parler de cette époque, Harry lisait une douceur particulière sur leurs visages à chaque fois, il aimait ça. Remus lui donnait une idée un peu plus précise de ce qu'avait pu être sa mère au détour de cette anecdote et Harry omit volontairement la participation de Pettigrew à qui il n'avait toujours pas pardonné la trahison. A la mention de la fierté qu'elle aurait eu, Harry accroche son regard dans un petit sourire plus mesuré, plus humble. « j'espère.. » souffla t'il simplement en pensant à elle et rien qu'à elle, au reflet qu'il avait vu de Lily Evans-Potter dans le miroir du risèd, à tous ses sourires dans l'album de photo commençant à être bien fourni des souvenirs qu'ils ont été. Et c'est sur cela que leur conversation se termina, parce que Ron appelait Harry à l'autre bout du couloir et qu'il l'incitait à le rejoindre avant qu'ils ne soient retard. Le garçon à l'éclair se tourna une dernière fois en direction de son professeur et mentor pour lui sourire, le remerciant implicitement pour ce bout d'histoire et de vie, ce souvenir qu'il venait de lui confier avant de s'éloigner après un mouvement de tête, le cœur gonflé d'un bon sentiment, l'envie de continuer de les rendre fiers depuis l'endroit où ils le regardaient.

FIN