what a shame (ava + bea)

w/@ava mulciber

tw: harcèlement, diffamation, douleur insoutenable.
Elle a les mains qui brulent et l'impression de s'effondrer intérieurement, la respiration agitée, suffocante, la douleur lui permet étrangement de ne pas céder aux pensées qui s'enchevêtrent et l'assassinent. Ses mains sont d'un rouge vif qui ne plaît pas aux yeux mais c'est les pustules blanches et remplies de pus qui les remplissent qui dégoutent et alarment le plus la lionne apeurée. Elle avait mal, ses mains étaient tellement douloureuses qu'elle poussa un cri lorsque l'eau froide vint se déverser dessus sans calmer quoique ce soit. Au coin de ses yeux, des larmes de tristesse et de douleur étaient retenues. Des filles étaient en train de parler un peu plus loin dans les toilettes du troisième étage où Bea venait de se réfugier et s'arrêtèrent soudainement pour l'observer et parler à voix basse. Elle ne sait pas ce qu'elles peuvent dire mais l'imagine très bien, ne pense d'ailleurs qu'à ça depuis que la veille, un mot avait été affiché sur les tableaux d'affichage des maisons. Si la sorcière et ses amis s'étaient précipités pour les arracher, elle ne sait pas combien de personnes ont pu le lire et comprend, à la mesure des murmures qui s'élèvent sur son passage que la rumeur s'est propagée. Elle se sent alors honteuse de ce qui n'est pourtant pas vrai, injustement pointée du doigt tandis que tout la pousse à lui faire comprendre combien ses décisions sont mauvaises, combien sa relation avec Caïn lui est interdite. Mais Bea en avait vu d'autres, c'était ce qu'elle répétait, rien ne pouvait être pire que l'acharnement de sa belle-mère. Et pourtant.. la voici aujourd'hui les mains recouvertes de pustules, horriblement douloureuses. Elle a les larmes aux yeux lorsque ces filles quittent les toilettes en riant sous cape et recherche quelque chose pour envelopper ses blessures, en vain. Elle se sent honteuse et douloureuse lorsqu'elle quitte les toilettes par des pas précipités. Le regard embué de larmes, les dents serrées sous la douleur ressentie, elle ne voit même pas très bien où elle marche mais se repère grâce à sa connaissance du château pour descendre jusqu'au premier étage, passer les groupes d'étudiants fronçant parfois les sourcils à son passage. Elle pense à Caïn évidemment, elle pense à Willow et à Jax, mais elle pense surtout à elle-même car la douleur est si lancinante et vive qu'elle lui monopolise le moindre sens et ses pensées. En arrivant en catastrophe dans l'infirmerie, elle doit se servir de son épaule pour ouvrir la porte et arrive devant l'assistante de Mme Pomfresh ( @Sienna Devereux ) entièrement désemparée. « help me, please. » sa voix se fait bien trop petite, de la même façon dont elle se sentait face à la haine qui commençait à l'éclabousser. Venin qui avait fini par s'infiltrer sous sa peau alors que Bea n'avait pas pris au sérieux la menace du premier jour. Elle n'a pas envie de s'effondrer pourtant et se retient de toutes ses forces, parce qu'elle ne savait pas si elle saurait se relever, si ça arrivait. Ce n'est que grâce à un cataplasme appliqué et une potion d'anti-douleur qu'elle parvient à enfin à apaiser la souffrance qui s'était emparée d'elle, ses mains étaient bandées grossièrement pour apposer la sensation de gel qui les recouvrent et tremblaient sans qu'elle n'arrive à les calmer. Alors quand la porte de l'infirmerie s'ouvre à nouveau et qu'elle entend qu'il s'agit d'un visiteur, Bea imagine qu'il s'agit de Caïn ou de ses meilleurs amis et son cœur se gonfle de soulagement. Réfrénant sa peine pour paraître plus forte, elle redresse ses épaules et relève ses yeux bleus sur une vipère s'approchant d'elle. Et rien ne fait sens, alors elle fronce ses sourcils, sans lui adresser le moindre mot. Que lui voulait-elle ?

ava mulciber

informations
Ava est une Mulciber, jumelle de Asher, tous deux répartis à Serpentard. En Huitième année, elle a passé sa scolarité à survoler les cours, n'ayant aucune envie de leur donner une espèce d'importance; son avenir à l'issue est tout tracé. Elle épousera quelqu'un de riche comme elle, lui donnera des enfants, si elle s'en sent l'envie, et surtout, elle profitera de leur richesse pour vivre la vie qu'elle a envie. Elle l'imagine pleine de destinations ensoleillées, de cocktails en bord de piscine et surtout, surtout, loin des traîtres à leur sang, des sang-de-bourbe et autres racailles avec lesquelles elle est obligée de partager le château. Pur produit de la création des sang-pur, elle a appris récemment l'aventure de Caïn Flint avec Bea Hastings et ne parvient qu'à imaginer une chose : cette dernière a jeté un sort de confusion au Flint, il n'y a pas d'autre explication. Et elle a bien prévu de lui rendre la monnaie de sa pièce.

ft. emma roberts by andahar

(you win or you die)

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Ses talons claquant sur les marches du grand escalier, Ava ne pouvait retenir ce sourire d'inonder ses lèvres. Clac. Clac. Tout se passait bien, ces derniers jours, et elle n'aurait jamais cru que faire activement souffrir quelqu'un pouvait être une telle source de plaisir. Jusqu'à présent, elle s'était toujours contentée du minimum, de lancer quelques rumeurs, lancer quelques sortilèges dans le dos des premières années qui ne savaient jamais d'où ils venaient mais là, elle atteignait l'extase en regardant ses petits hiboux s'envoler, porteurs de missives pour tous ceux qui, depuis quelques heures, craignaient certainement son courroux vengeur. Clac. Clac. Le week-end promettait d'être beau et ensoleillé et pourtant, elle n'avait pas prévu de sortir du château. Il y avait eu le premier hibou, la première menace et elle y avait vraiment cru. Si Bea s'était éloignée de Caïn alors, elle n'aurait pas continué; elle le pensait sincèrement. C'était de la faute de la lionne si elle n'avait pas pris au sérieux son avertissement; pour qui donc se prenait-elle? Il y avait toujours eu chez elle quelque chose qui dérangeait profondément Ava; elle était trop sûre d'elle, trop belle, trop parfaite et même pas de sang-pur. Elle fulmina un instant en se disant que si elle avait été née de bonne famille, elle aurait été obligée d'être amie avec elle; déjà qu'elle avait du mal à supporter la très parfaite Greengrass, ou encore l'autre impertinente de Parkinson, il n'aurait plus manqué que cela. Clac. Clac. Faire cette huitième année avait été une erreur, et ce n'était qu'à la demande de son père qu'elle avait accepté, mais elle n'en pouvait plus des cafards avec qui elle partageait ses repas pas plus que des cancans assourdissants de ses camarades de dortoir; Poudlard était bien trop encroûté dans un progressisme qui la dépassait pour s'y sentir à l'aise et s'il n'y avait pas eu l'histoire de Flint et Hastings, elle aurait peut-être craint les derniers mois à venir. Mais voilà qu'ils se paraient maintenant d'une plus douce lumière. Etouffant un bâillement dans sa manche, elle se remit en route. Elle s'était levée tôt ce matin pour mettre la deuxième partie de son plan à exécution et elle regrettait presque la chaleur de ses draps. Mais elle ne doutait pas du plaisir qu'elle aurait dans les minutes à venir aussi, elle resserra un peu la queue de cheval qu'elle s'était nouée sur le haut du crâne et gomma son sourire. Elle avait, pour suppléer à son jeu d'actrice, ourlé ses yeux d'une poudre sombre et jeté sur le reste de son visage un fond de teint pâle qui lui donnait l'air vaguement malade. Poussant la porte de l'infirmerie, elle avisa Devereux refermant la porte où se trouvaient les lits des malades et une chevelure flamboyante de la trompa pas; cela faisait une heure que la lettre piégée était partie et à l'évidence, la sotte l'avait bien reçue. Se tournant vers Pomfresh, elle ajusta sur son visage un masque parfait d'inquiétude et de consternation mêlées à un sourire timide qui avait toujours très bien fonctionné avec son père et glissa à l'infirmière « Bonjour Mrs Pomfresh. Excusez-moi de vous déranger mais je suis très inquiète pour Bea Hastings qui est dans ma promotion. J'imagine que vous savez ce qu'il se passe en ce moment pour elle.. » Elle ignorait si l'infirmière scolaire était au courant, elle n'était pas réputée pour être spécialement maligne, mais elle savait qu'elle titillerait ainsi sa curiosité. « Je... Ohlala, vous devez le voir à ma tête mais je n'ai pas fermé l'œil de la nuit en imaginant la pression qu'elle doit subir actuellement et... D'apprendre ce qu'il s'est passé ce matin, ça me... » Le sanglot en fin de phrase, parfaitement travaillé auprès des professeurs et qui avait déjà fait ses preuves les fit à nouveau. Elle vit la tête de l'infirmière s'incliner, touchée par le spectacle qui se jouait devant elle. Stupide bonne femme. « Je m'en voudrais de la déranger dans son repos, mais pensez-vous que je peux entrer la voir quelques minutes? Simplement lui assurer de notre soutien à tous et lui apporter toute mon amitié...? » Le piège s'était refermé, une nouvelle fois et elle se retint difficilement de sourire; sans un terrible effort de sa volonté, elle faillit tout gâcher. Hochant la tête avec un sourire sincère, Pomfresh lui désigna la porte qu'Ava poussa sans plus attendre. Bea était là, dans un lit, ses mains bandées et clairement, elle n'avait pas fière allure. Ava se rapprocha d'elle en faisant claquer ses talons sur le sol froid de l'infirmerie, fichant à nouveau sur ses lèvres un sourire contrit. « Ohlala Bea... » Elle se rapprocha jusqu'au lit de la malade et poursuivit, consciente qu'elle jouait un jeu dangereux; persuadée de le remporter, cependant. « J'ai appris ce qu'il t'arrivait et... » Il fallait la jouer fine. « Je sais qu'on est pas très proches toi et moi mais personne ne mérite de vivre ce que t'es en train de vivre. Comment tu te sens?» Elle avait presque envie de prendre ses mains et de les serrer plus fort. Alors, elle pourrait lui jeter au visage "je t'avais dis de t'écarter, sombre conne.". Elle se retint.

@Bea Hastings

w/@ava mulciber

tw: harcèlement, diffamation, blessure.
Pourquoi donc cette blonde était auprès d'elle et non pas Caïn ou ses meilleurs amis ? Ses sourcils se froncent, véritablement confuse tandis que son regard se pose un instant sur ses mains grossièrement bandées d'où l'odeur nauséabonde du cataplasme se libérait. Elle craignait qu'il ne s'agisse d'une nouvelle opportunité à la couvrir de honte par le moindre commentaire que cette fille pourrait faire en les voyant mais le teint cireux qu'elle portait lui donnait ce côté plus humain et moins figé dans la glace qu'elle n'avait l'habitude de voir. Plus encore, un sourire contrit s'afficha sur ses lèvres. C'était à ne rien y comprendre, car Bea n'avait jamais eu la moindre intéraction avec elle. La rouquine la connaissait de nom, elle et son frère, des partisans du sang pur et une vipère dont la présence ne pouvait pas vraiment être ignorée, pourtant aucun mot n'avait été échangé entre elles deux depuis huit ans et Bea s'était toujours imaginée que c'était une bonne chose. Les tirades qui suivirent la firent alors amplement s'étonner tandis qu'elle se retrouvait déjà gênée et dans la seule envie de retrouver ses plus proches soutiens. « Eva.. c'est ça ? » elle n'avait pas la moindre idée si elle se trompait et comment le prendrait la blonde si c'était le cas, restant sur ses gardes par réflexe, après des années à être mal regardée par des gens comme elle. Pourquoi tant de compassion ? Ses yeux ne semblaient pas bienveillants, c'était ce qui l'interpellait le plus mais ses mots annonçaient une compassion qui la déstabilisait. D'ailleurs.. « comment tu.. tu as su que j'étais là ? » peut-être que les deux filles avaient déjà fait répandre la rumeur que Bea pleurait dans les toilettes, une nouvelle histoire sur son dos. Ses épaules s'affaissèrent, elle abaissa son regard à ses mains par réflexe avant que leur vue et la maigre douleur qu'elle ressentait toujours n'attise un peu plus sa sensibilité, alors ses ciels s'enfuirent ailleurs. « Je.. ça va, je m'en remettrai. » sa gorge était nouée d'émotion et elle ne se sentait pas tout à fait bavarde à ce moment précis, n'ayant pas même eu le temps de se remettre de ce qui venait de se passer. Si elle savait que son couple ne faisait pas l'unanimité, jamais elle n'aurait pensé se faire agresser de la sorte. Et son cœur était aussi étreint de peur que de colère, finalement. « tu sais qui m'a fait ça ? » sa question était directe et sans détours, peut-être que cette blonde possédait l'information et culpabilisait de ne pas avoir arrêté une camarade de chambre. Et cette fille, Bea comptait bien la retrouver pour lui faire comprendre qu'elle s'en prenait clairement à la mauvaise personne.

ava mulciber

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Ava est une Mulciber, jumelle de Asher, tous deux répartis à Serpentard. En Huitième année, elle a passé sa scolarité à survoler les cours, n'ayant aucune envie de leur donner une espèce d'importance; son avenir à l'issue est tout tracé. Elle épousera quelqu'un de riche comme elle, lui donnera des enfants, si elle s'en sent l'envie, et surtout, elle profitera de leur richesse pour vivre la vie qu'elle a envie. Elle l'imagine pleine de destinations ensoleillées, de cocktails en bord de piscine et surtout, surtout, loin des traîtres à leur sang, des sang-de-bourbe et autres racailles avec lesquelles elle est obligée de partager le château. Pur produit de la création des sang-pur, elle a appris récemment l'aventure de Caïn Flint avec Bea Hastings et ne parvient qu'à imaginer une chose : cette dernière a jeté un sort de confusion au Flint, il n'y a pas d'autre explication. Et elle a bien prévu de lui rendre la monnaie de sa pièce.

ft. emma roberts by andahar

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Il y avait tant de douleur contenue sur le visage de la lionne qu'elle se retint à nouveau de sourire. Il lui fallait rester dans son personnage, dans cette douceur empruntée qu'elle n'appréciait pas réellement. La rousse lui renvoya un regard étonné en la voyant arriver mais elle ne semblait pas particulièrement méfiante et ses premières questions lui apprirent qu'elle ne se doutait pas réellement que c'était elle. Une victoire méritée. Elle ne pinça pas même les lèvres alors qu'elle ne se rappelait plus son prénom et lui rendit avec douceur. « Ava.» A croire qu'elle était complètement stupide pour ne pas même se rappeler d'elle, alors qu'elles partageaient leurs cours depuis si longtemps. En temps normal, elle aurait fulminé et probablement sorti sa baguette; un regard lancé sur les mains bandées de sa camarade suffit à la rasséréner. Elle paierait, à un moment ou un autre, elle pouvait bien lui laisser l'hésitation de son prénom. Elle attrapa une chaise qui traînait dans la pièce et vint s'installer au plus près du lit de la malade, presque à la toucher. « Malheureusement, les nouvelles vont vite ici, et déjà tout le château sait ce qu'il se passe..» Elle se délectait des idées qu'elle avait eues pour Bea, celles passées, celles à venir et surtout, de cet air contrit qui ne la quittait plus. Était-il normal de savourer autant ce qu'elle faisait? Elle repoussa cette idée incongrue, elle avait plus important à penser. Comme la prochaine lettre à partir, les prochaines actions, cette commande qu'elle avait passé le matin même auprès d'un magasin bien spécifique, ce rôle de chevalier vengeur qu'elle s'offrait elle-même. Elle secoua la tête en baissant les yeux « Non, tu te doutes bien que non, sinon je serais déjà allée voir un professeur pour faire cesser cette horreur..» Une question demeurait, cependant; Bea avait-elle pu apprécier l'ensemble de son œuvre ? « Quand j'ai lu le message sur les tableaux d'affichage, j'ai compris que quelque chose clochait. On ne se connaît pas beaucoup, mais j'ai du mal à t'imaginer fricoter avec deux garçons en même temps, surtout des poufsouffles ! » Par contre, ensorceler un sang-pur riche pour qu'il tombe amoureux de toi ne semble pas te poser de problème, salope. Inconsciente de la portée du dernier commentaire qu'elle avait pu émettre à Bea, celui sur les poufsouffle, elle se redressa et ajouta. « En tous cas, la majorité des gens au courant sont de ton côté. Et il y en a beaucoup, des gens au courant..» Elle afficha un sourire contrit avant de rajouter « Excuse moi, je ne voulais pas que ma visite rajoute à ton inquiétude.. Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire?» Les pas de Pomfresh se rapprochaient de la porte d'entrée et elle savait qu'on ne tarderait pas à la mettre à la porte. Aussi, elle sourit à Bea, une nouvelle fois, dans une imitation excellente de l'inquiétude et de la prévenance dont elle aurait pu faire preuve dans cette situation, si elle avait effectivement ressenti cela pour elle.

@Bea Hastings

w/@ava mulciber

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Elle ne sait pas que penser de l'arrivée de la blonde, vipère qu'elle connaissait si mal finalement malgré les années, au point de confondre son prénom ou du moins, pas tout à fait. Bea savait que son prénom sonnait comme celui qu'elle avait avancé, seulement tout dans leur interaction est au défi de savoir ce que la sang-pur faisait près d'elle en un tel moment. Et si son instinct lui hurle de se méfier, Bea se laisse confondre par les réactions douces et prudentes de celle qui ne lui avait pourtant jamais adressé la parole depuis huit ans. Quand elle attrape une chaise pour la tenir tout près d'elle en s'imposant un peu plus, Bea ajuste un peu plus son assise, un peu décontenancée. Si elle n'était pas tant que cela concentrée sur la douleur de ses mains qui peinait à passer, peut-être aurait-elle pu être plus alerte et suspicieuse, seulement la souffrance ressentie avait cette façon de lui anesthésier certains sens et le fil de ses pensées à chaque intervention de l'information douloureuse jusqu'à son cerveau. Ava près d'elle, elle l'écoute et ses sourcils se froncent. Bea se sentait malheureusement impuissante face à cette fichue rumeur apparue la veille. Les murmures s'étaient fait échos toute la journée et en se couchant ce soir là, elle avait vraiment voulu croire ses amies la rassurant en lui disant que toutes les rumeurs passent rapidement ici. Seulement tout avait continué de dégénérer ce matin et Bea en venait à même étrangement se faire consoler – plus ou moins – par une vipère. Dans quel monde avait-elle basculé ? Elle réussit à être un peu rassurée par ce qu'Ava lui avance à propos du fait qu'elle ne l'imaginait pas agir ainsi, que la plupart de ceux qui connaissaient la rumeur pensaient la même chose. Mais il y a le reste qui la chagrine et la perturbe, ce sous-entendu sur tous les autres qui y croient pourtant, sur leur nombre plus important qu'elle ne l'avait imaginé et ses yeux bleus ternis d'un voile de peine s'abaissent à ses mains bandées. Le sentiment d'impuissance qui l'emplit l'attriste et la fait se sentir plus mal encore qu'avant, relevant ses yeux vers Ava qu'une fois sa question et sa concerne, secouant alors la tête. « non, je- c'est pas la peine, merci de t'être inquiétée mais ça va aller.. » il le fallait, ce n'était pas comme si elle avait le choix, Bea refusait de rester dans cette spirale négative qui ne faisait que s'empirer. Observant le sourire de la blonde, Bea ne parvient pas à le lui rendre. « je vais juste attendre que mes amis et mon petit-ami arrivent, ça ira mieux à ce moment là. » elle en était même persuadée, espérant pouvoir sortir relativement vite pour les retrouver ou s'effondrer dans leur bras, selon la force qui lui resterait au moment où elle les verrait enfin. Tandis que Ava s'apprête à partir après un regard courroucé de la part de Pomfresh, Bea l'interpelle une nouvelle fois « tu pourras me tenir au courant, si jamais tu apprends quelque chose sur qui me veut du mal ? » ses sourcils sont froncés, elle paraît hésitante car elle ne sait même pas si elle peut lui demander quelque chose comme ça, mais Ava n'avait fait que se montrer agréable envers elle depuis le début, bizarrement agréable mais tout de même. Alors pourquoi pas, elle n'avait plus grand chose à perdre après tout.

ava mulciber

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Debout, vacillant sur ses talons hauts à l'idée qu'elle pourrait bientôt relâcher ce masque de niaiserie, elle sentit son sourire se glacer en entendant les mots de la lionne. Son petit ami. A part pour Granger, ça ne semblait pas respirer l'intelligence chez les Gryffondor. Elle était ainsi persuadée de vibrer une quelconque relation avec Caïn, mais pour qui se prenait-elle? Ava se prit à penser brièvement qu'elle avait de la chance que ses grandes capacités de retenue l'empêchent de lui faire une scène ici-même, mais la pensée des événements qu'elle avait déjà imaginer mettre en œuvre la retint plus efficacement que si elle avait été entravée magiquement; Hastings finirait par comprendre. Et Ava ne serait plus responsable alors, de ces malheurs, elle l'avait prévenue. Les dents parvenant à se desserrer, elle lui déclara « d'accord, n'hésite pas si je peux faire quoi que ce soit, ok ? » Elle fit quelques pas salvateurs vers la porte; elle avait tant de mal à garder ce masque quand tout hurlait en elle qu'il lui fallait en finir avec l'usurpatrice et elle était épuisée. La voix geignarde de Bea s'éleva derrière elle alors qu'elle lui demandait de la tenir au courant, si elle apprenait quelque chose. Se retournant dans un grand ballet de cheveux blonds, elle lui adressa un sourire « Bien sûr, ne t'en fais pas ! Tu seras la première au courant. » Sur un dernier signe de la tête, elle remonta l'allée principale de l'infirmerie quasiment déserte et quitta l'infirmerie aux effluves de médicaments qui lui donnaient la nausée. Ou peut-être n'avait-ce été que la vision de madame pas-si-parfaite encore parfaitement niaise à l'idée que Caïn pourrait venir la voir et la soutenir dans ce qui n'était finalement qu'un moyen de protéger le sang-pur du déshonneur qui le menaçait. Elle se demanda brièvement si Madame Flint serait heureuse d'entendre parler de cette histoire et rangea cette possibilité dans une partie éloignée de son cerveau, celle qui ne servirait qu'en dernier recours.

*sortie d'Ava*

@Bea Hastings + mention @Caïn Flint et @Hermione Granger

Son appareil photo en main, Leo s’est levé aux aurores ce matin. Plutôt que se retourner encore et encore dans son lit sans trouver le sommeil, l’idée d’aller prendre quelques clichés de l'hiver avait au moins le luxe de lui réchauffer le cœur. Armé de sa veste en jean purement Américaine et d’un bonnet pour contrer les températures matinales, le gosse s’éclipse avant tout le monde et est rapidement frappé par la brise hivernale qui insuffle à l’air une ambiance cosy. Enfant de l’hiver, Leo a toujours préféré les saisons froides et particulièrement l’hiver pour ses paysages époustouflant et bien sûr, la neige. Il regrette déjà de voir celle-ci fondre sur les dalles, et l’Écosse se dévêtir de son manteau blanc. Toutefois, les dernières couches de neiges et la jolie symphonie de couleurs pâles offre à Leo le cadre parfait pour ses photos, de cette feuille enneigée qui tombe lentement de son arbre, en passant par l’envol d’un hibou dans un ciel rosé sans oublier les remous du lac provoqués par l’éveil du calamar géant qu'il continue pourtant de craindre. Ce n’est qu’après avoir capturé une trentaine d’instants magiques que Leo se satisfait de son début de journée et s'assoit par terre sans même se soucier du froid qui s'infiltre dans ses membres. Il reste planté de longues minutes, des heures peut-être, à observer les nuages se mouvoir dans l'immense étendue bleue qui domine le monde et à observer le soleil se lever sur le pays. Il perd la notion du temps, ne pense à rien et Merlin, ça lui fait du bien cet instant de répit que lui accordent ses démons. Il ne retourne à la réalité que lorsque son ventre se met à gronder, remuant les doigts avec difficultés pour faire circuler le sang dans ses doigts engourdis par le froid. Une fumée s'échappe de ses lèvres quand il soupire et il se relève, récupère ses affaires au passage et prend la direction des cuisines à défaut de la grande salle, le petit-déjeuner étant sans aucun doute terminé depuis un moment. Il n’a aucune idée du temps qu’il a passé dehors à prendre des photos, mais la plupart des élèves sont maintenant éparpillés ci-et-là dans le château pour profiter de leur dimanche et tandis que Leo gagne les cuisines pour récupérer un morceau de gâteau, il a soudain une pensée pour sa jumelle et son cœur se gonfle d'une affection particulière. Elle est toujours au bord de ses pensées quand il demande deux chocolats chaud aux elfes, l'un des deux qu'il espère bien pouvoir donner à Ophelia, désireux de passer un moment avec sa jumelle qu'il aimait tant apprendre à découvrir en dépit de toutes les difficultés qui se présentaient sur leur chemin. S'il prend d'abord la direction des cachots, il croise la meilleure amie de la vipère sur le chemin qui lui apprend que sa sœur est dans la salle de repos réservée aux élèves de huitième année, et c'est un Leo enjoué et excité qui prend les escaliers pour la retrouver plus vite. Seulement, arrivé au premier étage, des éclats de voix ralentissent son ascension. S'il ne saisit pas l'essentiel de la conversation, l'une des deux voix est criarde, trop enjouée pour être véritablement sincère, trop trop. Mû par quelque chose qu'il ne contrôle ni ne comprend, il reste planté là quelques instants quand il entend un prénom particulier rencontré quelques semaines plus tôt. Il met brièvement sa sœur de côté, et quand la voix criarde et agaçante s'éloigne, Leo attend quelques minutes avant de s'avancer d'un air nonchalant et passer la tête à travers la porte de l'infirmerie. En voyant Bea Hastings allongée sur un lit, vulnérable et visiblement faible, il fronce les sourcils, mais préfère un grand sourire quand elle remarque sa présence. « Hey stormy ! » surnom taquin en référence à leur dernière rencontre dans les airs, il s'approche, son regard glissant vers ses mains bandées. Il meurt d'envie de la questionner et de prendre de ses nouvelles, la sensation étrange que ça n'avait rien d'un accident mais préfère s'avancer vers elle doucement et attraper une chaise tout prêt pour la repositionner près de son lit, tout en lui laissant suffisamment de place pour ne pas l'oppresser. « Ça te dérange pas si je m'assois un peu ? » il adopte une attitude plus enjouée qu'il ne l'est vraiment mais après quelques instants, il fait tomber le masque pour être lui-même mais au lieu de la questionner, il opte pour une autre approche. « J'ai entendu ton prénom alors je me disais que j'allais venir voir ce qui pouvait bien emmener ma tempête préférée à l'infirmerie, mais si tu me dis que t'es montée sur un balai sans moi, je vais être super jaloux. » il lui adresse un sourire en coin. « D'ailleurs c'est qui la fille qui était avec toi ? Tu crois que les harpies vont s'inquiéter de la disparition d'une des leurs ? » il dit ça sur le ton de la confidence pour plaisanter et espérer lui arracher un sourire, parce qu'il ne connaît la blonde que de vue, mais Bea semblait perturbée, et son instinct lui soufflait que quelque chose clochait, sans qu'il ne puisse mettre le doigt dessus, alors il ne pouvait que questionner, se moquer, tenter de lui changer les idées, tuer le temps en attendant qu'elle vire le vulgaire inconnu qu'il était encore pour elle, ou que ses amis la retrouvent.

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pretty boy ☩

anger was better than Gears better than grief, better than guilt.

w/@leo burgess

tw: harcèlement, diffamation, blessure.
Quand Ava Mulciber s'éloigne enfin d'elle, Bea ne sait plus trop quoi penser. Ses pensées sont sans dessus-dessous et retrouver une solitude lui fait finalement plus de mal qu'imaginé, maintenant qu'elle était seule avec la réalité des choses, avec sa douleur surtout. Elle n'entend plus que son souffle, son faible reniflement lorsqu'elle tente d'apaiser son cœur en fermant les yeux et inspirant péniblement durant quelques secondes mais un simple nouveau coup d'oeil à ses mains lorsque la douleur se réveille à nouveau suffit à anéantir tous ses efforts. Elle se sent seule Bea et douloureuse, elle se sent presque honteuse aussi de ne rien avoir pu anticiper pour mieux se protéger, elle se sent en colère, dans une injustice indéniable, dans un abbatement qui lui affaisse ses épaules et fait perler de nouvelles larmes au coin de son regard. Seulement le bruit de quelques pas arrivant en sa direction lui fait relever le tête, elle craint alors quelques instants que ce ne soit son agresseur. Quand le visage de Leo apparaît devant elle, un vrai soulagement s'impose à elle, une certaine reconnaissance aussi de se soucier d'elle au point de venir à ses côtés. Le surnom n'arrive pas à lui faire esquisser un sourire parmi sa détresse mais concentre au moins son esprit sur des souvenirs plus doux et qui lui font du bien. Son regard est brillant, elle a une boule qui se loge au fond de sa gorge et ne sait pas quoi lui dire à part -j'ai merdé, on m'a agressé, j'ai tellement mal.- qu'elle tait pourtant. Et elle le voit son regard rempli d'appréhension avant qu'il n'installe une chaise à ses côtés. Quand il lui demande si ça lui dérange, la lionne inspire profondément de soulagement en secouant la tête. Elle était si vulnérable à ce moment précis mais tout dans le comportement de Leo l'amenait à avoir confiance en lui, à s'appuyer sur lui pour retrouver une forme de stabilité dans ses émotions et son présent. Le ton est si doux qu'il est comme un baume pour elle, Bea s'est redressée en position totalement assise et ses yeux sont baignés de larmes qu'elle refuse de laisser rouler sur ses joues. Elle n'ose même plus regarder ses mains bandées. « j'aurais bien voulu que ce soit ça. » sa voix est un peu cassée, sous une émotion évidente tandis qu'elle note combien la présence de Leo a ses côtés est si bénéfique et apaisante en comparaison à celle d'Ava, avec lui, c'est comme si elle savait qu'elle pouvait craquer, se montrer vulnérable sans craindre quoique ce soit. « je.. c'était l'une des deux Mulciber, elle est passée à cause des rumeurs, je ne sais pas trop pourquoi elle était là. » elle ne savait surtout pas ses réelles motivations, bien trop chamboulée, grimace qui apparaît avec un son de douleur tandis que la brulure de ses mains reste lancinante. Elle lui corrompt tellement le fil de ses pensées que Bea ne parvient même pas à saisir l'entièreté de la situation et ne remarque pas la plaisanterie sur les harpies. « j'ai ouvert une lettre de, de menace hier et ce matin, une autre est arrivée avec un liquide et je- » elle se met à pleurer tandis qu'un poids lourd plombe son cœur, se servant de ses manches non sans expier une grimace de douleur pour tenter d'effacer ses larmes mais elles coulent sans même qu'elle n'arrive à les stopper. « j'ai jamais eu aussi mal. » son regard reste figé à ses mains et c'est pire alors, parce qu'elle ne peut les nier, dans sa souffrance et la solitude qui s'empare d'elle, Bea perd toute notion du temps et d'espoir positif.

Quelque chose cloche, mais Leo n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Bea est là devant lui, vulnérable et bouleversée, et lui ne peut que tenter de la faire rire et lui changer les idées sans même connaître les raisons de son état. Guidé par un instinct silencieux dont il ne connaît pas la provenance, il ose rester près d'elle et lui apporter une présence au milieu de sa détresse, prêt à déguerpir s'il en recevait l'ordre de sa part mais elle ne le repousse pas, et si elle ne lui offre même pas un sourire, il ne s'en offusque pas et ne voit que son regard brillant de détresse. Son propre cœur se serre de la voir dans cet état, et il prend alors toutes ses précautions pour ne pas la brusquer ou la perturber davantage, et cela passe notamment par l'attente de son accord pour s'installer à ses côtés, et la distance qu'il laisse entre eux pour la laisser respirer et éviter qu'elle ne se sente oppressée par sa présence. Conscient que ses efforts sont peut-être vains, il tente quelques blagues ci-et-là mais rien de ce qu'il tente ne parvient à sécher les larmes qui menacent de couler de ses yeux. Ce constat lui arrache une grimace alors qu'il s'apprête à lui faire une autre blague, mais cette fois-ci elle le devance en se confiant, réflexion sur la Mulciber qui pousse Leo à froncer les sourcils en se demandant les raisons qui avaient bien pousser la blonde à rendre visite à Bea, mais sa confusion est vite balayée par la plainte douloureuse de la sorcière, accompagnée de cette grimace qui fait naître une expression inquiète dans les yeux de Leo. S'il ne connaît pas encore très bien la rousse, le moment passé ensemble dans les airs lui a suffit pour voir en elle quelqu'un de bien, quelqu'un qui lui ressemble un peu et en qui il peut avoir confiance, et ce simple fait le pousse à vouloir la protéger d'une manière inexplicable autant qu'étonnante. La mention de la lettre le pousse à froncer les sourcils et c'est là qu'il glisse les yeux pour la première fois vers ses mains bandées, alors qu'un frisson d'horreur le traverse en imaginant combien elle doit avoir mal et combien ça a dû la chambouler. Aussi chaotique Leo puisse-t-il être, aussi violent puisse-t-il se montrer parfois, ça le révulse de voir ce tableau, ça lui donne presque la nausée de voir la rousse dans cet état, si dévastée. L'américain reste interdit quelques secondes et tend la main vers elle avant de se raviser. « Est-ce que je peux faire un truc pour toi ? Appeler Pomfresh pour qu'elle te donne un truc ? Elle doit bien avoir quelque chose pour calmer ta douleur non ? » il s'énerve un peu qu'on prenne pas assez soin d'elle, mais se calme aussitôt en se penchant vers elle. « Si t'as besoin de quoi que ce soit, dit le moi, je suis ta tempête de service ok ? » il esquisse un faible sourire en coin, prêt à lui prêter ses propres mains pour lui essuyer les joues, pour se battre même, pour appeler ses amis ou pour n'importe quoi d'autre. « T'aimes le chocolat chaud ? J'en ai deux, t'en veux un peu ? » il prend l'un des gobelets encore chaud pour illustrer son propos et, à l'aide de sa baguette, lance un « accio paille » pour trouver de quoi l'aider à boire sans qu'elle n'utilise ses mains dans le cas où elle accepterait. Et s'il tente ce geste pour lui apporter un début d'apaisement, il a pourtant conscience que ça n'est pas assez et que le chemin est encore long. Sa jambe tressaute et ses pensées tournent à toute allure à mesure qu'il sent la colère, sa fidèle et familière alliée, s'élever en lui. « Qu'est-ce que tu comptes - veux faire ? » il demande finalement d'un ton calme, aussi doux que possible pour aller de paire à ce dont elle semble avoir besoin en cet instant précis. « Est-ce que tu veux retrouver celui qui a fait ça ? » et s'il ne sont pas proches, et pas (encore) amis, il est pourtant prêt à lui apporter son aide et à être présent de la manière dont elle le voudra. Il ne sait pas de quoi il est question dans ces menaces, ni ce qu'on lui reproche mais une chose lui semble pourtant évidente, elle ne mérite pas détresse qu'il lit dans ses yeux et s'il peut lui apporter une once de positivité et de force, lui l'enfant pessimiste et désillusionné, alors il fera tout pour y arriver.

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pretty boy ☩

anger was better than Gears better than grief, better than guilt.

w/@leo burgess

tw: harcèlement, diffamation, blessure.
La présence de Leo lui fait du bien, plus qu'elle ne l'aurait imaginé en ces circonstances comme dans d'autres, parce que ces deux là ne se connaissaient pas tant que cela et pourtant, il y avait ce jenesaisquoi de particulier. C'était différent avec lui qu'avec les autres élèves qu'elle côtoyait chaque jour, ils partageaient des points communs, certains assez compliqués et spécifiques et en ces temps, ça lui était important, ça lui faisait du bien également, de ne pas se sentir seule. Comme il le lui disait, il était tempête, sa tempête de service aujourd'hui et le faible sourire du garçon la fit en esquisser un, le tout premier. Elle n'était pas consolée mais Bea essuyait comme elle le pouvait et du revers de sa manche les chaudes larmes qui continuaient malgré tout de couler sans qu'elle ne réussisse à les retenir. C'était comme si une barrière avait été franchie ou brisée, en elle, violentée et beaucoup trop brusquée, elle ne réalise pas encore tout à fait Bea mais son âme si et autant dire qu'elle était incroyablement fatiguée. Les yeux bleus s'ancrent au regard face à elle, alors que la lionne réfléchit à ce dont elle avait besoin et la première chose qui lui vient en tête se résume à ceux qu'elle aime le plus. « je.. merci. » elle est reconnaissante envers lui de faire attention à elle, de lui offrir ce chocolat chaud et une paille bien désirée. Un peu de sucre chocolaté lui faisant du bien tandis qu'elle renifle toujours un peu. « est-ce que tu penses que tu pourrais prévenir Caïn que je suis ici ? » elle savait qu'ils étaient amis et que son petit-ami préviendrait aussitôt ses meilleurs amis, c'était ce qu'il y avait de plus logique et rassurant à ses yeux. Quant à la prochaine question de Leo, la lionne se sent dans une impasse. Accusant encore le coup de son agression, elle baisse les yeux, ne sent pas encore la force nécessaire pour se battre en retour. « je ne sais pas. » le ton est si bas, presque effacé, triste, elle sent ses flammes internes être soufflées tandis que la douleur continue d'être lancinante, de lui rappeler sans cesse son agression. Si elle devait être honnête, Bea n'avait que l'envie de fuir le château et s'isoler au sein de sa forêt dans les Highlands pour un temps incertain. Mais la dernière question du brun lui fit relever le regard vers lui, ses larmes ne coulaient plus à ce moment là mais avaient laissé des sillons tracés sur ses joues rougies en superposition à son teint pâle. Il y avait bien quelqu'un derrière tout cela, quelqu'un qui lui avait voulu du mal, qui y pensait sans doute encore, qui n'attendait que de la voir abattue comme elle l'était actuellement. Et c'était injuste, inadmissible, aussi. « je veux qu'il paie. » le ton qu'elle prit était grave, particulièrement sincère, comme une promesse qu'elle se faisait à elle-même ou à l'univers qui ne l'avait pas protégé et qu'elle prenait en témoin, comme une menace que la Bea qui se relèverait bientôt et qui sommeillait en elle sous l'immensité de tristesse qu'elle ressentait, promettait. Elle ancra son regard à celui lui faisant face en se demandant ce que Leo en penserait, mains qui tremblaient toujours sous la douleur, souffrance qui ne faisait qu'alimenter la colère sourde en elle, encore reléguée au second plan mais dont elle se servirait pour se relever, elle le savait. Ses flammes étaient peut être soufflées mais les braises persistaient.

Leo a de la peine pour Bea, et il est désolé de lire toute la détresse dans ses yeux. Il a beau ne pas faire partie de son cercle d’amis proches et ne pas la connaître très bien, la situation le touche, et il aimerait pouvoir l’aider à sa petite échelle. Il lui offre ses services, son appui, ses mains, sa présence, poussé par un jenesaisquoi qui l’empêche de la laisser seule. Peut-être parce qu’il se reconnaît en elle et que la tempête qu’il lit sur son visage lui rappelle les siennes et que, pour ça, il comprend ce qu’elle ressent. Toujours est-il qu’il reste prostré à ses côtés, accueillant son premier sourire avec fierté, et lui proposant de quoi se réconforter et se réchauffer. « Je vais le prévenir » la rassure-t-il en cherchant dans son sac une plume et un parchemin pour y inscrire un message destiné à lui partager les derniers événements et l’inciter à venir dès que possible. Tout en écrivant le message, il questionne Bea sur ses intentions et son regard se relève vers elle quand elle affirme ne pas savoir quoi faire. L’américain fronce les sourcils et alors qu’il envoie son message au Flint d’un coup de baguette magique, il scrute les expressions de Bea. Il ne sait pas vraiment comment, ni pourquoi, mais il parvient à saisir le poids de sa douleur, à voir qu’elle n’a pas la force de se battre et s’il est tenté de lui insuffler la flamme, il se retient, parce qu’il n’est pas sûr que sa place soit là. Alors, Leo opte pour une formulation différente, pour donner l’occasion à la rousse de réfléchir autrement au problème. Alors, il analyse son visage, ses joues encore humides, mais ses yeux secs brûlants d’une flamme nouvelle. La conclusion de la sorcière aurait pu lui arracher un sourire si elle n’avait pas employé un ton si grave, et Leo hoche doucement la tête. Aucune trace de jugement ne réside dans son regard, juste une profonde compréhension et un désir de l’aider, ou au moins de lui rappeler qu’elle a le droit d’être en colère et de réclamer justice. « It’s ok. » il lâche à voix basse en capturant son regard. Il pose sa voix, et réfléchit un instant à son discours, conscient qu’il s’apprête à créer des liens qui pourraient être faux, mais il se lance tout de même. « T’as le droit de refuser qu’on te marche dessus Hastings, ça fait pas de toi quelqu’un de mauvais. » il sont similaires, et lui-même a passé tant de temps à croire qu’il était une mauvaise personne à cause de sa colère qu’il préfère le préciser à la rousse, même s'il a tord, et même si ce n'est pas sa place. « Tu mérites pas ça. » il pointe du menton ses mains bandées, et poursuit. « Personne a le droit de te traiter comme ça. Par contre, t’as pas a t'effacer pour leur faire plaisir. T'as le droit de faire entendre ta voix, tu peux te défendre contre ceux qui essaient de te foutre à terre sans faire de toi la méchante de l’histoire. » il ancre son regard au sien pour qu’elle y trouve la force nécessaire et pour qu’elle capte les flammes qui dansent dans ses propres yeux. « Tu peux être triste et en colère à la fois, t’es pas obligée de choisir l’un où l’autre, mais t’es la seule à pouvoir décider du dénouement, ça dépend de toi. » il lui offre un sourire qui se veut rassurant et fort, et achève son discours d’un air plus gêné et hésitant. « We don't know each other well, but I can already tell you're strong. I can see it. And you can be strong and still refuse to be bullied. And I'm sure you have an army behind you, but I can help if you want me to. » il sait pas vraiment ce qui le pousse à lui proposer son aide, ni à lui offrir toutes ces belles paroles de force, mais il sait que c’est la place à laquelle il doit être, à cet instant précis

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Elle ressent sa tristesse, elle ressent sa colère et tout tourbillonne en elle, comme ce jour de tempête interne et externe où Leo l'avait aidé, mais différement. Cette tempête là était furieuse mais ses dégâts n'étaient pas les mêmes, d'apparence plus calme, elle ravageait son esprit, son cœur, le siège de ses émotions. Et Bea ne savait plus vraiment que faire avec tout ce flot de ressentis. Pourtant, se raccrocher à Leo en ce moment là lui semblait plus que logique et sincère, douce et début d'habitude. L'aiglon qui l'écoute avec sérieux et la respecte, qui se montre présent, véritable soutient et rien que pour ces quelques minutes passées ensemble au bon moment, Bea lui en serait très longtemps reconnaissante. Ses mots raisonnent alors en elle, lui offrent une forme de permission et de déclic à la fois, l'invitent à oser se battre à nouveau pour elle-même au lieu de s'effacer par la volonté des autres. Ce n'était pas dans sa nature, seulement ce qu'on avait eu de cesse de lui imposer dans différents pans de sa vie. Et elle en avait assez, de disparaître pour les autres. D'atténuer ses flammes au point de les laisser s'éteindre, de se perdre, ne parfois plus se reconnaître tant la tristesse prenait place en elle. Comme Leo le lui dit si bien, elle ne méritait pas cela. Ni ses mains abimées, ni la violence du geste, les regards remplis de jugement, les menaces des autres, le mépris, le déni, le chantage, l'abandon. Et ses yeux s'emplissent de larmes au discours du garçon qu'elle écoute avec attention, sans qu'il ne sache combien cela lui fait du bien, combien ses mots percutaient au bon moment dans sa vie, combien encore une fois il sait apaiser sa tempête comme peu ne savent le faire. Leo lui insuffle une force dont elle a besoin et Bea ne dévie pas son regard, acceptant d'être triste et en colère à la fois, décidant de comment vivre les choses, c'était vrai, qu'elle avait ce droit, ce pouvoir. Et son sourire la réchauffe, derniers mots plus personnels qui la font acquiescer, briller son regard d'une nouvelle intensité avant qu'elle ne se redresse pour venir – dans des gestes remplis de précaution mais un élan sincère – attirer Leo contre elle afin de l'enlacer. C'était nouveau, entièrement inédit pour eux mais si sincère et authentique dans la façon dont ils vivaient les choses. C'était réel, comme ce qu'il lui faisait ressentir par ses mots, comme la force qu'il lui soufflait et dont elle avait incroyablement besoin. Leo lui offrait quelque chose d'inestimable et en retour, Bea l'enlaçait, avec force et reconnaissance, murmurant seulement deux mots alors que sa joue reposait contre son épaule. « Merci Leo. » ils restent ainsi un certain nombre de secondes, de belles secondes ayant du sens et de l'importance avant qu'elle ne s'éloigne de lui, essuyant l'une de ses joues mouillées avec le revers de sa manche à défaut de sa main toujours secouée de spasmes douloureux. « je t'ai mouillé toute ton épaule. » nota la lionne dans un sourire contrit en regardant la petite tâche humide laissée par ses larmes sur le tissu du serdaigle, elle le regarda ensuite avec reconnaissance et soulagement. Il avait été présent au bon moment pour elle et Bea saurait s'en souvenir, de lui, de ses mots et sa sincérité de cœur, de sa faculté à l'avoir aidé à garder son cœur intact malgré la violente tempête rugissante. Leo ne resta pas longtemps après cela, partant rapidement pour rechercher Caïn, Bea put au moins reposer son dos contre ses coussins sans que ses larmes ne persistent incontrôlables. Tout n'était pas gagné, mais dans son esprit tournaient ses conseils, son envie et besoin aussi de ne plus jamais s'effacer pour quiconque, ne plus jamais laisser quelqu'un avoir une telle emprise sur elle. Bea ne se laisserait pas faire.

FIN

veritaserum wizards mb

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