L'heure de fin de service dépassée depuis près de dix minutes, Vesper se leva enfin une fois le dossier entre ses mains terminé de compléter, rapport de mission qui s'était comme souvent éternisé. Elle n'était pourtant pas la seule à ne pas compter son temps et un regard vers les bureaux ouverts de ses collègues lui indiqua qu'Andy était toujours là. « J'y vais, le chien doit m'attendre pour sortir » Ce fut assez pour que son collègue et ami ne relève la tête vers elle, les sourcils froncés et un « Mais tu n'as pas de chien » confus au bout des lèvres. « Oui, enfin, celui d'un a- bref, on se voit demain » La blonde n'attendit pas la réponse du garçon pour sortir et surtout éviter les questions qu'il devait se poser, quoiqu'avec eux parfois, il valait mieux ne pas demander d'explications. Si elle avait bégayait sur le mot ami pour qualifier Marcus, c'était parce que les deux n'avaient jamais mis les termes spécifiques sur leur relation et honnêtement, V s'en contentait parfaitement. Elle n'avait pas envie que ce soit compliqué entre eux quand ils pouvaient simplement être bien ensemble, passer du temps tous les deux sans se soucier de savoir ce que cela représentait réellement. Du moins, elle essayait de se dire que c'était la seule et unique raison quand elle savait, au fond, qu'il en résidait d'autres. Elle choisissait elle aussi la facilité dans cette histoire pour ne pas avoir à trop réfléchir et rendre les choses bizarres ou difficiles. C'était sa manière de fonctionner depuis plusieurs années, sa manière de se préserver et jusque là, tout allait plutôt bien. C'était même l'une des seules choses qui semblait aller en ce moment, pensa t'elle amèrement à l'idée de sa dernière déception concernant ses recherches familiales. Mais il n'y avait rien de grave à proprement parlé et cette fois, elle eut une pensée considérable pour Alicia qu'elle se promit d'épauler du mieux possible. En attendant, il lui fallait absolument passer par l'appartement du Flint pour sortir le chien qu'il avait adopté quelques semaines auparavant. Et elle ne se formalisait pas du fait que ce soit étrange d'en être la gardienne pendant qu'il était absent et même d'avoir les clés de chez lui - endroit qu'elle connaissait aussi pas mal désormais et quartier dans lequel elle transplana rapidement. Un regard vers l'étage où vivait le bouclé, Vesper fronça légèrement les sourcils en voyant la fenêtre de la cuisine ouverte, ne parvenant pas à se rappeler si elle l'avait refermé la veille ou non alors elle grimpa les escaliers jusque là-bas sans un bruit, son instinct d'auror jamais très loin dès lors qu'un détail sortait de l'ordinaire. Arrivée à la porte, elle posa son oreille sur le bois pour écouter et entendit un bruit sourd, comme quelque chose qui tombait au sol, alors elle ouvrit l'appartement dans un fracas, armée de sa baguette magique et prête à attaquer l'intrus. Marcus était célèbre, c'était assez pour donner l'envie à beaucoup de le suivre jusqu'à sa maison et voler, en plus des petites harceleuses qui n'auraient demandé que ça, être invitée chez lui. « Brigade magique, on ne bouge plus ! » s'exclama t'elle le coeur battant sur ce ton autoritaire qu'elle utilisait dans son métier, regardant la silhouette adossée au plan de travail se retourner vers elle, les mains en l'air et qu'elle réalise qu'il s'agissait de... « Marcus ?! » La sorcière n'eut pas le temps de vérifier cette découverte par un test - ce qu'elle aurait du faire en tant qu'auror parce qu'il était tout à fait possible que quelqu'un ait personnifié le brun avec une potion - que le chien de la maison lui sauta dessus pour lui dire bonjour, Vesper basculant un peu en arrière. « Non, descend, je - » Son maître le rappella à l'ordre et enfin, elle offrit un sourire au revenant tout en approchant de lui. « Je suis désolée de t'avoir presque lancé un sort mais pour ma défense, tu ne devais rentrer que demain ! J'ai vu la fenêtre ouverte, j'ai cru qu'un voleur s'était introduit » expliqua t'elle en grimaçant légèrement, une moue vraiment désolée pour le coup. Et évidemment, ses réflexes professionnels ne la quittaient jamais. Pour la forme, elle lui donna une tape sur l'épaule comme pour le réprimander et baissa les yeux, faussement timide, en se rapprochant encore. « Normalement, je devrais vérifier que c'est bien toi avec une question de sécurité mais j'ai une autre idée... » Elle n'imagina même pas une seule seconde que ça ne puisse pas être lui finalement et passa les bras autour de son cou avant de l'embrasser et se sentir immédiatement embarquée par ce baiser, par la sensation de ses lèvres sur les siennes, par lui tout entier. C'était ça qu'il déclenchait chez elle à chaque fois. Vesper se recula à regrets de plusieurs centimètres pour pouvoir observer son visage et dire « C'est vraiment toi » suivi d'un rire plus détendu et amusé. Son palpitant battait toujours la chamade mais plus pour les mêmes raisons maintenant. Qu'elle l'avoue ou non, Marcus lui avait vraiment manqué - et même s'il ne s'était absenté que plusieurs jours.  

« J’ai un truc à faire c’soir, mais on fête notre victoire demain ok ? » Marcus lance un sourire désolé à Uriah et récupère ses affaires avant de s’éloigner en hâte. Certains des frelons se retrouvent au bar pour profiter de leur victoire avant de rentrer dès le lendemain, mais le Flint n’a pas envie d’attendre le portoloin qui le ramènera à Londres. Après en avoir parlé à Sloane, il a été convenu qu’il rentre un jour plus tôt que ses collègues, et malgré les courbatures qui engourdissent tout son corps, il a un sourire aux lèvres quand il retrouve le paysage familier du Royaume-Uni. Il se précipite jusqu’à chez lui, où son chien l'accueille avec de grands sauts, de petits jappements et de longues léchouilles dégoûtantes qui le font tout de même sourire. « On a pas beaucoup de temps pour se préparer Goose, soit sage » il gratouille les oreilles du chiot, puis file sous la douche pour détendre ses muscles et enfiler une tenue plus correcte. Pendant ses quelques jours d’absence, il a passé beaucoup plus de temps qu’il ne voudrait bien l’admettre à penser à Vesper. Les souvenirs de leurs moments ensemble avaient été un réconfort pendant les heures d'entraînement et de voyage et Marcus attendait impatiemment le moment où il pourrait rentrer, occasion qu’il a alors saisi de revenir un jour plus tôt sans le dire à la blonde qui, il le savait, devait passer un peu plus tard pour s’occuper de Goose. Il ne sait pas vraiment comment qualifier leur relation et sait seulement qu’il se plaît dans ce qu’ils partagent et quelque part, ça lui convient qu’ils ne mettent pas de mot sur ce qu’ils sont, ils évitent ainsi les complications et les prises de tête. Il évite de trop penser au fait qu’elle commence progressivement à prendre une place considérable dans son cœur, et il refuse aussi de penser à combien il n’a jamais ressenti ça avec qui que ce soit avant, sentiment étrange et inattendu qui le rend nerveux, mais aussi un brin intrigué. Ce qu’il sait, au moins, c’est que ce soir, il a envie de surprendre son aurore. Par sa présence, mais aussi par une soirée pas-si-improvisée que ça. Alors il s’est mis à l’oeuvre, et s’il a d’abord eu l’idée de cuisiner, il a bien vite abandonné l’idée, conscient que ça n’est pas pour lui et qu’elle finirait sûrement empoisonnée s’il s’y risquait. Il a plutôt choisi l’option de facilité en achetant un plat tout prêt à l’épicerie magique du coin, plat qu’il se retrouve tant bien que mal à faire réchauffer tout en préparant son appartement à l’arrivée de Vesper : faire aérer l’appartement, tamiser les lumières et allumer des bougies - juste parce que ça fait beau - et laisser les odeurs emplir l’appartement pour créer une atmosphère chaude et accueillante. Sa nervosité grandit à mesure qu’il attend et pendant un bref instant, il se demande si elle va venir, mais un coup d’oeil à son chien allongé près de la porte suffit à le rassurer un peu, même si des bouffées d’angoisses continuaient de l’attaquer. Il est occupé à préparer - ou plutôt à tenter - de préparer son plat quand il l’échappe de ses mains et s’écrase sur le sol, l’obligeant à jurer dans sa barbe. « Shit, shit, shit. » d’un coup de baguette, il ramasse le récipient, le répare et le repose sur le plan de travail, pile quand sa porte s’ouvre dans un fracas pour lui signaler l’arrivée de Vesper. Il ne retient pas un sourire devant son air surpris, et éclate carrément de rire en voyant Goose lui sauter dessus, ce qu’il laisse faire pendant quelques secondes avant de le rappeler d’un sifflement pour qu’il la laisse tranquille. Il frotte ses mains, et quitte la cuisine pour rejoindre Vesper dans l’entrée. « Tu prends ton rôle de brigadière vraiment au sérieux, c’est trop sexy » il lâche alors qu’elle lui frappe l’épaule et qu’il échappe un cri de douleur excessif pour mimer une blessure. Il s’apprête à la taquiner sur ce point quand elle s’approche de lui, timide et hésitante, avant de lui tomber dans les bras et de l’embrasser. Marcus referme aussitôt ses bras sur ses hanches, se laissant emporter dans ce baiser qu’il prend un malin plaisir à approfondir. Son cœur rate quelques battements dans sa poitrine, un frisson lui parcourt l’échine, et il réalise d’autant plus qu’elle lui a manqué maintenant qu’elle est là et que son parfum l’enivre. « J’suis content de voir que je t’ai manqué » il rigole, et dépose de petits baisers sur ses lèvres avant de s’éloigner pour mieux l’observer. Elle est belle, Vesper, comme toujours et Marcus ne peut que se pencher vers elle pour l’embrasser encore, déjà incapable de se détacher d’elle. Sa main toujours sur sa hanche, il la guide dans le salon, là où elle ne pourra pas manquer la table dressée, et quand il voit son regard curieux, son coeur s’affole déjà, et il ne perd pas de temps pour se justifier. « Comme j’suis rentré en avance et que j’voulais te faire la surprise, et comme j’avais faim, et que je me suis dis que toi aussi t’aurais faim après t’être occupé de Goose bah… » il hausse les épaules, comme si c’était rien tout ça et esquissa un sourire nerveux qu’il tente de noyer avec une blague. « Promis cette fois c’est pas du pigeon » il a fait les choses bien cette fois, du moins à sa façon, sans réfléchir, sans se prendre la tête, juste pour leur offrir une soirée de retrouvailles.

Elle n'avait pas hésité une seconde à proposer son aide pour garder Goose tandis que quelques jours plus tôt, Vesper s'était réveillée dans le lit du brun, la tête posée sur son torse dans une posture qui commençait à être une habitude entre eux. Les moments à deux s'étaient multipliés ces dernières semaines jusqu'à ce qu'aucun ne demande plus si l'autre voulait rester pour la nuit parce que la réponse était toujours la même et ce, même si les premières fois, elle avait été réticente à ces propositions. Seulement il lui fallait être honnête avec elle-même, elle avait toujours envie de rester avec lui, ici ou dans son propre appartement où personne ne l'attendait. Si l'idée d'avoir des colocataires lui avait traversé l'esprit il y a quelques temps, elle était ravie aujourd'hui de ne pas être allée jusqu'au bout. Elle n'avait de comptes à rendre à personne sinon à elle-même et c'était sans doute la partie la plus difficile de toute cette situation. Parce qu'elle préférait ignorer ce que ça pouvait signifier, tout ce que ça pourrait engendrer s'ils allaient plus loin et égoïstement elle ne voulait pas non plus compliquer ce qui paraissait si simple quand ils étaient ensemble. Et elle savait, V, que Marcus était encore plus réticent qu'elle à toute sorte d'engagement - elle en avait été plus que témoin - alors il y avait peu de chance pour qu'il aborde le sujet. Tout comme il y avait peu de chance que quelqu'un soit entré par effraction chez lui mais déformation professionnelle, son cerveau lui criait d'être prudente en montant au bon étage et en entrant dans l'appartement sans baisser sa garde. Elle annonça même sa présence, menaçante, avant de reconnaître Marcus et relâcher un soupir de soulagement. Sa remarque la fit sourire mais elle ne se laissa pas avoir et le réprimanda de ne pas l'avoir prévenue cependant, l'envie de retrouver ses bras était bien trop forte pour ne pas directement y plonger, ses lèvres rapidement sur les siennes également. Ses bras autour de son cou pour pouvoir mieux le rapprocher, mieux le toucher, mieux le sentir contre elle, elle haussa cinétiquement un sourcil à ses mots. « Je n'ai pas dit ça » Avait-elle seulement besoin de dire qu'il lui avait manqué quand tout son corps - et plus - le réclamait ? « Tu manquais surtout à Goose, je crois qu'il ne peut pas se passer de toi » ajouta t'elle d'un air malicieux, incapable de dire qu'elle-même avait ressenti grandement son absence. Il l'embrassa encore et elle soupira d'aise entre deux sourires, le relâchant uniquement lorsqu'il attrapa sa main pour la mener dans le salon. Elle réalisait que Marcus ne venait pas d'arriver et qu'il avait même préparé à dîner pour eux, son coeur ratant un battement à cette attention nouvelle, mais plus qu'agréable. Elle le sentit un peu stressé à ses côtés surement parce que ça ne lui ressemblait pas mais elle tenta de ne pas lui montrer à quel point ça la touchait pour ne pas l'effrayer ; ce qui n'était pas gagné. Elle se tourna vers lui avec un sourire, ses doigts se resserrant autour des siens et le « C'est parfait » lui échappant trop rapidement sur un ton beaucoup trop doux aussi. « Je veux dire que c'est parfait parce que ce n'est pas du pigeon. Ca, c'était dégoûtant » se reprit-elle en riant légèrement à ce souvenir. Mais l'ambiance tamisée qu'il avait installé avec les bougies attestait du fait qu'il avait fait plus d'efforts qu'il ne le laissait croire et c'était assez pour emballer son palpitant. Vesper relâcha finalement sa main pour se débarrasser de son manteau et son sac, puis approcha de la table avec un nouveau sourire. « Alors ce match, c'était comment ? Je n'ai pas eu le temps de regarder les résultats... » avoua t'elle au joueur, révélant ainsi à demi-mots qu'elle suivait son parcours, qu'elle ne s'en fichait pas. Désormais face à lui, elle fit exprès de se rapprocher jusqu'à ce que leurs visages soient proches et au dernier moment, elle attrapa de manière joueuse un des verres sur la table pour le lui tendre. « Tu m'offres à boire ? » demanda t'elle en prenant un air innocent - qui ne lui allait sans doute pas à cet instant - et retenant toutes ses envies pour pouvoir profiter du repas qu'il avait fait pour elle, pour eux, et qu'elle comptait honorer jusqu'au bout.

Vesper le surprend en arrivant aussi tôt – il pensait qu’elle viendrait plus tard que ça, et il peut pas s’empêcher de sourire malgré lui en pensant à combien elle fait ça pour lui, sans même savoir qu’il est là. La surprise dépassée, Marcus n’écoute que d’une oreille distraite ses remontrances, bien trop obsédé par leurs retrouvailles et la présence seule de Vesper qui suffit à le déstabiliser et lui faire perdre le souffle. Elle est belle sans avoir fait aucun effort pour, et il sent les battements de son cœur s’intensifier quand elle s’approche de lui pour l’embrasser une première fois, contact qu’il prolonge sans aucune hésitation, bien trop heureux de retrouver cette habitude. Il n’est parti que quelques jours, mais il a l’impression que trop de temps est passé depuis qu’il la vue la dernière fois, et peut-être que c’est significatif de l’affection qu’il lui porte et qu’il n’assume pas, mais toujours est-il qu’il n’arrive pas à se détacher d’elle et qu’il est irrémédiablement attiré à son corps, à ses lèvres et à elle comme un aimant. « Goose ouais, c’est vrai qu’il m’a manqué aussi, j’avais déjà pris l’habitude de le voir tout le temps. » et son cœur bat encore un peu plus fort et un peu plus vite sous cet aveu, parce qu’il n’est pas capable de dire que c’est d’elle dont il parle. C’est elle qui lui a manqué, et elle qu’il s’est habitué à voir quotidiennement au point que son absence lui pèse et qu’il passe son temps à penser à leurs retrouvailles et aux moments passés ensemble. Il l’embrasse, encore, incapable de s’en empêcher et lie sa main à la sienne pour la guider vers le salon où il lui montre ce qu’il a préparé. Il est gêné, bien sûr, Marcus qui n’a jamais été un romantique ou adepte des petites attentions – et d’ailleurs, il tente tant bien que mal de faire passer ça pour quelque chose d’anodin parce que ça ne lui ressemble pas ce comportement et ces préparatifs, et il guette sa réaction avec appréhension. Alors qu’une part de lui espère que ça lui plaise et qu’elle apprécie la soirée en sa compagnie, l’autre craint qu’elle ne s’y habitue et qu’elle ne ressorte avec de trop hautes attentes. Marcus n’est pas de ceux qui répondent aux attentes des autres, il n’a jamais été à la hauteur de sa famille, ni de quelconques filles, et il ne l’est et ne le sera sûrement jamais de Vesper, et il ne veut pas qu’elle voit dans ce geste plus que ce qu’il ne peut lui donner aujourd’hui, à savoir cette relation sans nom à laquelle il tient tant. Véritable duel qui se joue en lui alors qu’il glisse son regard sur elle, il sent sa gorge s’assécher quand elle resserre son emprise autour de ses doigts et lui fait part de ce qu’elle pense de tout ça. « Mais c’était drôle le coup du pigeon, avoue. » il est reconnaissant de voir qu’elle le connaît suffisamment au point de ne pas trop s’épancher, et une pointe de satisfaction se faufile en lui en constatant qu’elle semble apprécier la surprise, autant la nourriture que l’ambiance instaurée par les bougies et les décorations. Il se sent quand même un peu stupide, Marcus, parce que c’est la première fois qu’il fait ça pour qui que ce soit et ça le met dans tous ses états, parce que ça compte, et il n’a pas l’habitude que quoi que ce soit compte pour lui. Elle avoue plus ou moins suivre ses performances sportives, et cette idée arrache un sourire au joueur qui glisse les yeux sur elle d’un air curieux. « C’était serré, mais on a gagné. » il se rapproche d’elle d’un pas alors qu’un sourire en coin plus mystérieux prend forme sur ses lèvres et il s’apprête à poursuivre quand elle le prend au dépourvu par leur proximité et la façon dont elle se joue de lui. Il sent son souffle se raccourcir devant leurs visages si proches, et glisse ses yeux sur ses lèvres, n’aspirant qu’à retrouver le goût de ses baisers mais elle se moque de lui et s’éloigne, tendant le verre en sa direction pour l’enjoindre à le remplir, poussant Marcus à grogner de frustration. « You’re evil. » il l’abandonne un bref instant pour aller chercher une bouteille de champagne dans son frigo, profitant de ce moment pour tenter de se ressaisir et oublier la chaleur naissante dans son bas ventre à la simple présence de la blonde et quand il revient vers elle, il ouvre la bouteille pour leur en servir un verre à chacun. Mais quand il la repose, au lieu de prendre la flûte pour la lui donner, il se tourne vers elle, glisse une main ferme sous ses cuisses et la soulève avec une facilité déconcertante. Ses hanches trouvent naturellement leur place dans ses mains et il la dépose avec précaution sur la table à manger derrière elle, rompant la distance qui les séparent. Un rire s’échappe de ses lèvres, ses yeux pétillants d’une lueur espiègle alors qu’il la coince pour l’empêcher de s’échapper. « Pardon t’as dis que tu voulais quoi ? Un verre ? » timbre de voix moqueur, il plonge ses yeux dans ceux de Vesper et maintient sa prise sur ses hanches, ses mains osant même glisser jusqu’à ses fesses pour effleurer le tissu de sa tenue de manière tout aussi joueuse qu’elle. Il crève d’envie de l’embrasser, et lorgne sur ses lèvres, résistant à l’envie de les capturer mais il résiste et se penche plutôt vers elle pour repousser une mèche de ses cheveux derrière son oreille de la façon dont il sait qu’elle aime qu’il le fasse. « Faut que je t’avoue que pendant le match, j’étais tout le temps déconcentré par des images dans ma tête. » une caresse dans le creux de ses reins, et il rapproche son visage de son cou pour y déposer un baiser rapide. Il s’éloigne un peu pour croiser son regard, et se penche vers elle pour l’embrasser mais au dernier moment, il se penche derrière elle pour récupérer les flûtes de champagne et lui en donne une dans les mains avant de s’éloigner brusquement de quelques mètres et rejoindre l'autre côté de la pièce, comme si de rien était. Un feu brûle en lui, et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, mais il se dit que ça en vaut le coup si ça peut permettre de jouer avec Vesper et de lui faire regretter ses manières joueuses plus tôt. Il dissimule son sourire dans sa coupe de champagne qu’il lève jusqu’à son visage, et trinque dans les airs – et de loin pour éviter toute tentation – avec la blonde avant de la vider d’une traite. « T’es désaltérée ça va ? » il se moque encore un peu, et garde ses distances pour éviter de craquer et de la déshabiller dès maintenant – un choix qui se révèle bien plus dur qu’il ne l’aurait pensé et pour se changer les idées, il secoue la tête en essayant d’éloigner toutes ses pensées qui mènent toutes à son aurore. « Et toi, ta semaine ? T’as trouvé des moyens de passer le temps depuis mon absence ? » il lance un regard taquin, imposant de détourner l'attention de toute la tension qu’il ressent par sa simple présence alors qu’il réalise d’autant plus qu’il est accro à tout ça, à elle, à sa peau, à son odeur, et qu’il ne sait pas comment il pourrait un jour s’en passer à nouveau.

« Il faut dire qu'il est vraiment adorable... » continua t'elle à propos du chien de Marcus qu'il avait adopté il y a quelques semaines maintenant et pour qui Vesper avait déjà beaucoup d'affection. Pourtant elle comprenait très bien le sous-entendu pour avoir fait le même il y a un instant et c'était assez pour étirer un sourire sur ses lèvres ; assez aussi pour qu'elle sente les battements de son coeur s'emballer dans sa poitrine à cette sorte de confession et au baiser qui suivit leurs retrouvailles. Plusieurs jours, c'était le temps que le Flint s'était absenté pour sa compétition et même si elle avait travaillé pendant les journées, les soirées avaient été longues sans le brun chez qui se réfugier. Mais la différence se ressentait ce soir parce que le sportif ne devait normalement pas être là, revenu un jour avant, et qu'il leur avait préparé un repas. Elle tentait de ne pas faire comme si c'était important, comme s'il n'y avait rien d'anormal à cette situation mais pourtant l'effort était remarquable et sortait de l'ordinaire ; personne ne pouvait le nier. « C'était un peu drôle » le reprit-elle avec un sourire en repensant à Noël et le repas de secours qu'ils avaient trouvé avec Miles pour remplacer la dinde. Leurs doigts emmêlés, elle observa le salon sans cacher le fait qu'elle aimait cette attention particulière parce qu'elle avait ainsi l'impression de l'être également aux yeux de Marcus, de compter pour lui plus qu'une autre et dans le fond, elle aurait été stupide de ne pas le croire. Il lui avait laissé les clés de son appartement, la garde de son animal et ils passaient tous les deux beaucoup de temps ensemble ; ce qui ne lui laissait pas l'occasion d'en passer avec d'autres sorcières. Le « Félicitations » sincère au bord des lèvres et une envie cruciale de l'ennuyer et se jouer de lui - quitte à se brûler les ailes et faire grimper l'impatience en elle - un petit rire lui échappa en l'entendant grogner de frustration et la réprimander, sachant pourtant qu'elle ne pourrait pas le teaser toute la soirée sans se perdre également. Seulement c'était amusant à cet instant et en le regardant s'éloigner vers la cuisine, Vesper soupira en se mordant la lèvre inférieure. Elle ne savait pas bien où ils allaient tous les deux, ni même si c'était convenable ou raisonnable - sans doute pas, pour de nombreuses raisons - mais pour une fois dans sa vie, l'ancienne serdaigle n'avait pas envie de l'être. Et peut-être qu'elle regretterait, elle n'en savait rien, ou peut-être que Marcus serait sa plus belle histoire comme finalement, certains l'avaient déjà décidé pour eux il y a deux ans. Dans tous les cas elle n'était plus capable de réfléchir maintenant qu'il était revenu vers elle, champagne à la main et le regard bien trop déconcertant pour son propre bien. Elle aurait dû le voir, le deviner à cette lueur malicieuse dans ses iris qu'il se vengerait pour son attitude audacieuse ; bien que quoiqu'elle puisse en dire, la Millers adorait ça. Ses mains sur ses hanches qui la firent frissonner, elle s'attendait à ce qu'il l'attire contre lui pour l'embrasser encore, la toucher, répondre à ses désirs, mais il n'en fit rien et elle se retint de ne pas le faire elle-même. Ce serait craquer, perdre à ce qu'elle avait volontairement initié. « Hm, un, deux, ce que tu veux » lâcha t'elle d'un ton désespéré sur la fin, son corps tendu en sentant ses mains sur ses fesses, contact qui l'attisait davantage. Cependant il se concentra à nouveau sur son visage et ses doigts repoussant la mèche derrière son oreille entraîna un long soupir, d'aise et de frustration clairement, jusqu'à ce qu'il s'amuse avec elle de la même façon qu'elle l'avait fait. Mais il était fort, Marcus, plus fort qu'elle sur ce coup, du moins c'est ce qu'elle pensa avant de se relâcher et tenter de penser à autre chose ; n'importe quoi qui ne serait pas Marcus, son corps près du sien, ses lèvres sur sa peau ou sur les siennes... Une torture, vraiment lorsqu'il s'écarta en une seconde, chaleur la quittant instantanément dans une sensation désagréable. A sa question, elle essaya de ne pas rire, le regardant l'air de dire really ? et secoua la tête de gauche à droite. « No actually, I'm super hot » Le jeu de mots évidemment intentionnel. « Ces images dans ta tête - » commença t'elle en faisant mine de s'intéresser au contenu de son verre entre ses mains jusqu'à finalement, lui offrir un clin d'oeil à ses prochains mots : « J'espère qu'elles étaient assez claires pour que tu t'en souviennes sans avoir besoin de rappel » Et par rappel, elle entendait bien sûr une répétition de ce qu'ils y faisaient ou la réalisation de quelques fantasmes que ce soit. Elle pouvait visiblement être aussi taquine que lui. Vesper descendit de la table où il l'avait hissé en prenant soin de remettre sa tenue correctement en place. Elle posa sa coupe et attrapa une chips pour la mettre dans sa bouche et hausser les épaules à l'interrogation du brun. « Mes journées étaient bien remplies mais les nuits étaient plutôt longues. Et froides... » Le regard des plus suggestifs, elle préféra pourtant ne pas s'aventurer un peu plus sur ce chemin là pour l'instant, après tout l'ancien serpent avait préparé le repas pour la soirée, elle se devait de l'honorer. « C'est quand le prochain match ? » demanda t'elle avant de dire « Enfin peut-être que c'est moi qui vais devoir m'absenter bientôt » Elle était assez mystérieuse mais si elle ne pouvait pas donner toutes les raisons à Marcus - principalement parce qu'elle n'avait parlé de sa véritable histoire familiale à très peu de gens - elle s'empressa de ne pas l'inquiéter. « Je dois me rendre à Salem pour une affaire, je ne sais pas combien de temps ça va me prendre » Elle ne précisa pas s'il s'agissait d'une affaire professionnelle ou personnelle, même s'il savait qu'elle était née en Amérique et que donc elle avait encore quelques liens là-bas. Et c'était exactement pour ça qu'elle y allait, pour peut-être découvrir la vérité sur sa naissance, piste qu'elle suivait depuis de longues semaines. « Mais en attendant, on est là tous les deux, on pourrait juste profiter » « Ça sent bon, qu'est-ce que tu nous as préparé alors ? » Dans le fond elle se fichait pas mal de ce qui se trouvait dans la casserole, Vesper espérait juste passer un bon moment avec celui que son coeur réclamait lorsqu'il était loin ; et ce fait qu'en réalité, elle commençait à ne plus pouvoir ignorer.

Elle l'attire, Vesper. Tout en elle l'attire et son cœur capricieux n'arrête pas de louper des battements ou d'accélérer brutalement depuis qu'elle est arrivée. Ça le déstabilise, le joueur, bien plus habitué à l'indifférence qu'au reste alors qu'aujourd'hui ça compte, elle compte. Il joue la nonchalance mais c'est plus fort que lui, tout son être réclame sa présence et c'est à peine s'il arrive à se détacher de sa blonde plus de quelques secondes. Elle lui a manqué, indéniablement, et même s'il ne lui avouerait jamais de lui même. Après des semaines – des mois – à se rapprocher, à dormir l'un à côté de l'autre, à (ré)découvrir l'autre, aussi physiquement que mentalement, il a trouvé les derniers jours froids, vides, comme s'il manquait quelque chose à ses côtés et ça lui fait un peu peur de ressentir ça pour elle, toutes ces choses sur lesquelles il refuse encore et encore de poser des mots pour ne pas risquer de tout gâcher entre eux, parce que s'il y pensait trop, s'il y pensait vraiment et qu'il se mettait à trop réfléchir, il sait pertinemment qu'il pourrait pas s'empêcher de tout foutre en l'air. Il tente de ne pas y penser, refoule tout ça dans un coin de son esprit parce qu'elle est là et qu'il n'aspire qu'à profiter d'elle et des sensations qu'elle fait naître en lui, comme ce désir ardent qui lui brûle le bas ventre ou les sourires qu'elle fait naître en lui comme personne d'autre. Taquineries en tout genre sont au rendez-vous, Marcus ne pouvant pas s'empêcher de rigoler comme un idiot à la mention du pigeon, parce que s'ils avaient en foiré en beauté sur ce coup-là, c'était tout de même le plus beau noël que l'adulte ait jamais passé, et il est sûr que dans plusieurs années, il se rappellera toujours de cette année-là, marquée par un dîner raté, mais des rires, des bêtises et des jeux à gogo, sans oublier une mère noël affreusement sexy. Ils perdent pas une occasion pour s'embêter et se chercher mutuellement, mais quelques moments plus sérieux parviennent à émerger, comme la mention de la victoire du joueur, et les félicitations de la blonde qui lui arrache un sourire fier. Seulement elle l'embête encore plus, le tease allégrement et ça a le don de le frustrer, Marcus, sorcier qui peut donc pas s'empêcher de riposter avec encore plus de fièvre. Il est pas habitué à résister à ses pulsions, ni à jouer à ce genre de jeux, mais ça a quelque chose d'excitant de le faire avec Vesper. Faire monter la chaleur, l'embrasser, la regarder, la toucher innocemment, tout est si intense dès qu'il est question d'elle qu'un rien lui fait tourner la tête et qu'il manque à plusieurs reprises de se perdre à son propre jeu, ne résistant qu'à peine à l'envie d'aller immédiatement plus loin. Il sait pas trop où ça va mener sur le long terme tout ça, Marcus, mais il sait seulement que maintenant, il ne rêve que d'elle et qu'il n'est pas physiquement capable de s'éloigner d'elle, comme attiré par un aimant chaque fois que son regard croise le sien et ça lui suffit pour l'instant, il a pas besoin d'y réfléchir d'avantage, ce qu'ils ont lui plaît et il ne veut rien d'autre que sentir ses frissons quand il la caresse ou ses soupirs quand il l'embrasse. Il a un sourire mi-malicieux mi-fier en voyant l'effet qu'il lui fait et se retient de l'embrasser encore jusqu'à perdre son propre souffle, conscient qu'il est en train de gagner cette partie, un fait qui lui plaît tout autant. Seulement, s'il s'applique à vouloir la torturer, il n'est pas en reste et sent son désir pour elle grimper en flèche, ses réactions provoquant en plus des frissons en réponse aux siens, jusqu'à ce qu'ils décident de calmer un peu le jeu, du moins pour l'instant. « I bet you are. »  il lâche en rigolant avec fierté en embrassant sa joue, cette fois, pas peu fier de l'effet qu'il a eu sur elle. « Par contre j'ai tout oublié quand j'étais là-bas. T'sais, l'effet des transports, du décalage horaire et tout ça.. j'crois que tu vas devoir me rafraîchir la mémoire, j'ai carrééément besoin d'un rappel. » il lève les sourcils d'un air lubrique et fait la moue d'un air suggestif, sans toutefois faire le moindre mouvement pour l'emmener dans son lit. Il a bien l'intention de le faire, et se retient de la déshabiller tout de suite et maintenant sur la table à manger pour une autre sorte de dîner, son corps lui envoyant d'ailleurs une décharge d'électricité dans le bas ventre à cette idée. Le souffle court et des vagues de chaleur le traversant, il juge que c'est le bon moment pour calmer le jeu et s'éloigne d'elle un tout petit peu, juste assez pour calmer ses ardeurs et redescendre d'un cran et elle semble avoir la même idée alors qu'elle descend de la table où il l'a hissé plus tôt mais ça ne l'aide pas totalement, sorcière qui continue de le chercher avec la mention des nuits froides qu'elle a passé ces derniers jours, regard suggestif qui l'empêche soudain de déglutir mais sa chaleur qu'il dissimule à travers un sourire charmeur et une remarque qui l'est tout autant. « heureusement que j'suis rentré alors. Juste pour te tenir chaud. » il profite d'une pause dans tout ça pour leur resservir un verre – sans arrière pensée cette fois pour qu'ils puissent faire redescendre la chaleur un peu. « Dans deux sem... attends quoi ? » il a complètement buggué sur le fait qu'elle va peut-être s'absenter, oubliant complètement sa question pour la dévisager d'un air étonné et incrédule. La bouche entrouverte prêt à la questionner, il n'en a pas le temps qu'elle s'empresse de lui faire quelques précisions qui, au lieu de le rassurer, ne font qu'accentuer son trouble. « Attends, comment ça tu vas à Salem ? Pour quel genre d'affaire ? » il comprend pas trop, c'est clair. « Puis c'est l'autre bout du monde, Salem. » il en a aucune foutue idée en fait, c'est seulement que c'est sur le continent américain mais pour le reste, il en sait foutre rien. Il boude un peu et fronce les sourcils alors qu'elle change de sujet pour évoquer l'idée de seulement profiter d'eux, de leur repas. « Oh merde, la  bouffe. » il se précipite dans la cuisine, le cœur battant d'appréhension et constate avec soulagement que tout n'a pas cramé. « T'as vu ce que tu me fais faire ? T'es trop belle alors je fais n'importe quoi. » il déblatère sans trop penser à ce qu'il dit alors qu'il réceptionne son plat : une viande de bœuf en sauce, des légumes divers, un exploit pour Marcus qui est habitué à manger un peu comme il peut et pas forcément toujours très bien même s'il a dû apprendre – plus ou moins – à cuisiner quand il a commencé à vivre seul. D'un sort de lévitation, il apporte tout sur la table, mais ne s'assoit pas pour autant, toujours contrarié par les révélations de la blonde. « Tu vas à Salem pour une mission ? » c'est stupide, c'est pas possible, les états-unis doivent bien avoir leurs propres aurors, y'a pas de raison pour que Vesper aille là-bas. Sans se soucier de la table dressée ou du dîner qui les attend, Marcus se rapproche d'elle, ses doigts pianotant sur la table à mesure qu'il avance vers elle d'un air qui se veut nonchalant et une fois qu'il sont à nouveau proches, il emprisonne ses hanches. « Euhm, tu sais.. si t'as pas envie d'aller à Salem toute seule, j'peux venir avec toi... » il hausse les épaules comme si c'était une proposition anodine alors qu'il est totalement sérieux mais qu'en plus, implicitement, sans oser le demander naturellement, il se demande si elle y va seule, si elle va rejoindre quelqu'un là-bas et peut-être qu'au fond, ça l'inquiète, Marcus, l'idée qu'elle soit accompagnée d'une personne pour voyager là-bas. « D'ailleurs, p't'être même que tu pourrais m'accompagner à un de mes matchs à l'extérieur un jour, j'ai le droit à un accompagnant tu sais. » il sourit maladroitement devant cette proposition, parce qu'au fond il n'y a personne d'autre qu'elle qu'il veut voir à ses matchs. Toutes les autres filles, les groupies, les fans en tout genre, aucune d'elles ne compte vraiment pour lui, seule Vesper à de l'importance à ses yeux, quand bien même ne veuille-t-il pas mettre de mots sur ce qu'ils ont et ce qu'ils sont. Il est toujours perturbé par toutes ces histoires de Salem et d'affaires et cherche une réponse dans son regard alors qu'il secoue finalement la tête et montre le plat fumant sur la table. « J'espère que t'es pas végétarienne sinon ça craint. » il rigole pour alléger un peu l'atmosphère et oublier son inquiétude, ses propositions qui impliquent tout le sérieux qu'il y a entre eux, et pour éviter aussi de penser à l' horrible éventualité qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre que lui dans sa vie.

Elle jouait avec lui, se jouait de lui et aimait particulièrement les sensations provoquées par cette activité de séduction à laquelle ils semblaient prendre goût tous les deux. Vesper ne pouvait plus nier son attirance pour Marcus, il le savait pour l'avoir eu plusieurs fois nue entre ses bras ces dernières semaines, temps passé à deux qui devenait chaque jour plus précieux et sorcier qui prenait également de plus en plus de place dans son coeur. S'il y avait la volonté de ne pas mettre de mots sur ce qu'ils vivaient, c'était l'évidence qui aurait frappé n'importe qui sachant ce qu'ils faisaient ensemble surtout en connaissant la blonde. Elle n'était pas du genre à enchaîner les relations inutiles et elle tombait bien trop rapidement dans le panneau de l'amour pour rester avec un garçon des mois sans ressentir autre chose que du désir et même se contenter du côté charnel. Marcus était encore différent parce qu'ils avaient un passé commun, un lien étouffé sous de la rancoeur qu'elle avait réussi à repousser pour le laisser entrer à nouveau et désormais ils en étaient là, dans l'appartement du brun à se chercher mutuellement quand ils étaient simplement trop heureux de se retrouver sans l'avouer totalement. Et elle aimait la tournure que prenait leur relation, elle aimait les moments simples et légers autant que les moments plus sérieux parce qu'alors, V avait l'impression que les choses évoluaient entre eux sans aucune pression. Elle ne s'était pas attendue à revoir Marcus ce soir puisqu'il devait revenir le lendemain mais il était là et il leur avait préparé un repas, il était là et elle avait envie de l'enlacer encore, de l'embrasser, de se perdre contre lui, de profiter de sa présence avant que le jour ne se lève à nouveau et qu'elle doive partir travailler même s'il lui lancerait sans doute un on se voit ce soir et qu'elle hocherait la tête avec un sourire, désertant son propre appartement pour le sien où elle commençait à avoir ses habitudes. Toujours assise sur la table et lui devant elle, l'auror s'amusa d'un « Hm hm... j'imagine que ça peut se négocier » Mots qu'elle lui avait glissé à l'oreille en lui frôlant le visage et en décidant finalement de descendre pour s'éloigner et ainsi l'attiser davantage. Craquer maintenant serait synonyme de sauter le dîner et c'était peut-être étrange mais elle avait envie d'y goûter, Vesper, de profiter de ce cadeau qu'il lui offrait peut-être inconsciemment comme un vrai rendez-vous, un date officiel ou non. L'évocation de Salem et de son prochain voyage là-bas sembla laisser Marcus perplexe qui lui posa plus de questions et si elle ne s'attendait pas à ce qu'il s'y intéresse autant, elle en fut d'autant plus ravie. Elle réfléchissait déjà à quoi lui dire, au fait de peut-être lui confier un peu plus de son histoire même s'il lui manquait encore une grande partie parce que c'était Marcus, qu'elle lui faisait confiance et qu'ils étaient suffisamment proches pour qu'elle lui dise seulement il s'inquiéta aussi pour le repas après sa remarque sur l'odeur et le voir courir jusqu'à la cuisine entraîna un rire chez la demoiselle, amusée. « J'ai le droit d'aimer ça ? Le fait de te déstabiliser aussi aisément ? » Et il lévita les plats tandis qu'elle approcha pour glisser une main sur son bras, illustrant les derniers propos en relevant un sourcil vers son visage mais son air contrarié la stoppa. « Non, plutôt pour une affaire... personnelle. Et tu sais, même si c'est à l'autre bout du monde, en portoloin, on y est très rapidement » Ce n'était pas à lui qu'elle allait expliquer les transports sorciers, il faisait suffisamment de déplacements pour le savoir mais elle tentait de le rassurer, avant qu'à la suite de ses mots, elle se retrouve elle, silencieuse quelques secondes. « Tu veux venir avec moi ? » Elle était étonnée quelque part parce que tous les deux passaient le plus clair de leur temps ici, à l'intérieur, quand ils ne sortaient pas avec Miles et Alicia, là c'était totalement différent et plus sérieux aussi. Marcus plus proche et ses mains sur ses hanches, un sourire dessina son visage et elle répondit : « Ce serait... J'aimerais beaucoup. Venir à l'un de tes matchs en tant qu'accompagnatrice - à cette pensée, elle passa les bras derrière le cou du sportif - et aussi que tu viennes à Salem avec moi » Une main dans les cheveux bouclés du sorcier, elle se perdit un instant dans ses yeux mais le relâcha pour s'éloigner de plusieurs centimètres pour remettre ses idées en place. Un peu angoissée d'un coup, elle sentit son coeur accélérer et instinctivement, elle se pinça l'avant-bras dans cette manie qu'elle avait depuis son plus jeune âge, sachant qu'il lui faudrait une explication s'il venait avec elle aux Etats-Unis. « Je cherche des informations sur ma famille » commença t'elle en guettant sa réaction. « Mes parents, ils m'ont adopté quand j'étais enfant. Je n'en ai aucun souvenir, j'étais trop petite » Elle avait eu le temps de se faire à l'idée, ça faisait plus de deux ans qu'elle le savait maintenant. « C'est aussi pour ça qu'ils ont accepté l'union entre nos deux familles. Apparemment, il commençait à y avoir des soupçons sur moi, sur mes parents et le fait que je n'étais pas encore promise à quelqu'un » Elle grimaça parce que les valeurs des sang-pur la dépassaient un peu ; plus encore maintenant qu'elle n'avait aucune idée de la vraie nature de son sang. Elle ajouta : « Enfin on s'en fiche un peu maintenant » Même si les conséquences auraient pu être désastreuses finalement si tout avait été découvert après le mariage. « Au début, je m'en moquais tu sais, parce que même si mes parents n'étaient pas souvent là à cause de leur travail, j'ai jamais été malheureuse » expliqua t'elle doucement. « Mais j'ai envie de savoir d'où je viens vraiment » Qui elle était, ce qu'elle ne dit pas parce que c'était plus difficile à accepter, elle qui avait mis tant de temps à se trouver en premier lieu. Un regard vers la table, ce fut un sourire qui s'étira en voyant le plat fumant et en se rappelant ce qu'il avait dit avant. « Et non je ne suis pas végétarienne. J'ai même très hâte de goûter » Parce qu'elle avait faim et que peut-être, partager ce repas leur permettrait de passer outre ces dernières révélations, aussi importantes étaient-elles pour elle. « Tu ne m'as pas dit ce que c'était » lança t'elle en s'installant sur une des chaises, essayant de reprendre le cours de leur soirée normalement.

La soirée est incroyablement douce aux côtés de Vesper. Entre jeu de séduction, taquineries, regards chauds et sourires partagés, Marcus se sent enfin complet. Après des jours à s’ennuyer de la blonde, le simple fait de pouvoir être près d’elle suffit à ravir le sportif. Il ne s’encombre pas de questions ou de préoccupations et ne cherche qu’à profiter de leurs retrouvailles sans penser à tout ce que ça implique pour eux. Avant, à son retour, il aurait été cherché Milo pour boire une bière et fêter sa victoire. Aujourd’hui, son premier instinct à été de retourner chez lui pour préparer un genre de surprise à sa blonde pour fêter son retour. Il ne veut pas penser à ce que ça implique pour lui et pour eux et se contente simplement de profiter de l’instant présent, l’ancien serpent qui n’a jamais été très doué pour mettre des mots sur ses émotions et sur la nature de ses relations. Ils sont là, maintenant, et c’est tout ce qui compte. Ça et les baisers qu’elle lui offre, ça et leurs étreintes, ça et les mots qu’elle susurre à son oreille et qui lui arrachent d’ailleurs un frisson. C’est difficile de résister, de ne pas craquer à son envie de l’emmener immédiatement dans son lit pour lui montrer toute la nuit combien elle lui a manqué. C’est d’autant plus difficile qu’ils se sont amusés à s’attiser, et qu’un feu brûle déjà en Marcus. Il doit faire l’effort de mettre de la distance entre eux pour ne pas succomber à ses désirs mais la mention de Salem suffit à elle seule à réfréner ses pulsions alors qu’un pli soucieux prend forme entre ses sourcils. Ça l’intrigue, ça l’inquiète aussi d’une certaine manière, il se demande ce qu’il peut y avoir de si intéressant à Salem pour qu’elle veuille s’y rendre si rapidement et il cherche des réponses mais avant même qu’elle ait pu lui en donner, c’est son repas qui détourne ses pensées alors qu’il se précipite dans la cuisine pour vérifier que tout va bien. Il lève les yeux à la réflexion de la blonde et pour seule réponse, il se contente de la prendre par les hanches, de l’attirer contre lui et de la renverser en arrière avant de capturer ses lèvres avec passion. Quand il la redresse et la ramène contre son torse, il a un sourire au bord des lèvres et replace une mèche derrière ses cheveux comme il le fait si souvent. « Seulement si j’ai le droit d’aimer aussi le fait de déstabiliser. » parce qu’il voit qu’elle l’est aussi. Le jeu de séduction qu’ils ont repris se remet sur pause presque aussi vite alors que Marcus emprisonne les hanches de V entre ses mains et relance le sujet de Salem. Si la blonde tente de le rassurer, elle s’étonne aussi qu’il veuille l’accompagner et là, il hausse les épaules de façon nonchalante, comme si c’était une demande anodine. « Ouais, enfin si tu veux. Ça pourrait être cool, en plus j’ai jamais été à Salem. » il essaie de ne pas penser à la façon dont les tambourinements de son cœur sont soudain plus persistants, ni à ce que ça implique pour eux sachant qu’ils ont passé le plus clair de leur temps enfermé dans l’appartement de Marcus ces dernières semaines. Il sait juste qu’il a envie d’être là pour elle pour ses affaires personnelles ou plus non, et qu’elle le soit pour lui en retour, lors de ses victoires et de ses défaites. Lorsqu’elle passe les bras autour de son cou pour avouer que ces idées lui plaisent, le brun a un sourire en coin qui prend forme. « On part quand ? » il lâche alors pour plaisanter, seulement quelques instants plus tard, Vesper s’éloigne et il fronce à nouveau les sourcils devant cette distance soudaine qu’elle met entre eux. Il a du mal à comprendre Marcus, et une moue boudeuse se forme déjà sur ses traits avant qu’il ne remarque son angoisse évidente. Son trouble s’accentue alors qu’il ne la lâche pas du regard et la voit se pincer l’avant-bras et s’il ouvre la bouche pour faire une remarque, elle le devance en commençant à lui donner un semblant d’explication. Un « Ah ? » étonné au bord des lèvres quand elle dit qu’elle cherche des informations sur sa famille, il décide de se taire et de la laisser parler, alors que ses révélations provoquent des réactions partagées chez Marcus. Il a du mal à croire ce qu’elle dit et il trouve incroyablement ironique l’idée qu’Helena ait failli se faire berner par une sang-mêlée alors qu’elle est tant accrochée à ses valeurs puristes. « Damn Millers » pour seule réponse une fois son discours achevé, il s’assoit à demi sur la table pour prendre le temps d’encaisser toutes les révélations que vient de lui faire la blonde. « Donc tu n’es pas une Millers. » il juge bon de préciser. « Et ils t’ont manipulée pour que tu crois que tu étais une sang-pur. » il essaie de mettre de l’ordre dans tout ça, sans arriver à comprendre les motivations de ses parents adoptifs. Alors qu’un mal de crâne menace de l’attaquer, il secoue la tête et tend la main pour attraper celle de la blonde dont il caresse le dos avec son pouce. « Et donc tu espères que ta vraie famille sera à Salem ? » il attrape son autre main et entremêle leurs doigts alors qu’il en profite pour la rapprocher de lui. « Et tes parents, ils savent que tu cherches ta famille biologique ? » il est intrigué, bien sûr et a du coup encore plus envie de l’accompagner et d’être là pour elle. « It’s ok Mil- Vesper, you have the right to know where you come from. This is your family. » il ne lâche l’une de ses mains que pour venir caresser sa joue du bout des doigts et se penche pour l’embrasser avec plus de douceur et de réserve. Un rire qui s’échappe quand elle mentionne son plat fumant, il daigne enfin la relâcher pour l’inviter à s’asseoir alors qu’il enlève le couvercle pour présenter un rôti de bœuf avec des pommes de terre au four et des légumes rôtis. « Tadaaaam » un air un peu fier, il bombe le torse et s’assoit à son tour. « Bon par contre je te garantis pas que tu finisses pas un peu empoisonnée, je suis pas sûr du tout de mes talents culinaires. On peut pas être doué partout. » il lève les sourcils d’un air lubrique pour appuyer son sous-entendu qui n’a étrangement rien à voir avec le sport – ou du moins pas le sport dans lequel il joue professionnel – et éclate de rire en servant leurs deux assiettes. « Au pire si c’est dégueu on le refile à Goose. » et en entendant son nom, le chien en profite pour s’approche et poser son menton baveux sur les genoux de son maître. Marcus lui tapote gentiment la tête et offre à nouveau toute son attention à la blonde. « J’étais sérieux, on part quand à Salem ? » le sportif déterminé à l’accompagner et à la supporter, peu importe ce que ça implique pour eux. « Tu les imagines comment, ta famille ? » il se demande si elle y a déjà pensé, si elle a imaginé des visages à ses parents, des prénoms ou des professions, si elle s’est déjà imaginé avoir des frères ou des sœurs. Une pensée fugace le traverse et il fronce les sourcils en posant ses couverts. « Et… si tu trouves pas les informations que tu cherches là-bas ? » il s’intéresse vraiment Marcus, à sa vie et à ce qu'elle partage avec lui, mais veut aussi lui éviter une déception. « En tout cas, si t’as b’soin de moi je serais là » autant pour l'aider à faire ses recherches que pour l’accompagner là-bas et l'épauler une fois sur place. Il a un élan de gêne qui grimpe et pour l'étouffer, il baisse le nez vers son assiette pour goûter à son plat et ignorer la vague de sentiments que provoque la blonde face à lui. Il se rend compte combien elle est importante pour lui, au point qu'il en oublie tout ce qu'il est, au point qu'il se retrouve à cuisiner et à vouloir l'accompagner dans ses voyages personnels, au point qu'il abandonne toutes ses barrières et, ce, même s'il refuse encore d’admettre ce qu'il ressent pour elle. Tout est confus, tout s’entremêle mais s'il y a bien une chose qu'il veut admettre, c'est qu'il aime sa présence, et qu'il veut juste rester près d'elle encore et encore.

Elle devenait accro à ses moments passés avec lui, Vesper, ceux où ils se retrouvaient après une longue journée de travail pour elle, un déplacement pour lui ou encore, lorsqu'ils avaient un jour de repos commun et que naturellement, ils se donnaient rendez-vous chez l'un ou chez l'autre pour écouler le temps ensemble. Qu'elle se perde dans les bras de Marcus ou dans ses draps, le résultat était le même et c'était ce sourire qui ne la quittait pas pendant des heures. Ce soir était différent sans vraiment l'être puisqu'une nouvelle fois ils étaient à deux, à l'abri du monde extérieur dans le cocon de l'appartement du sportif pour une surprise réussie et un coeur battant plus fort pour cette attention particulière que sans doute, lui-même n'avait pas conscience. Ou peut-être l'ignorait-il et elle misait plutôt sur cette option, V, commençant à comprendre le Flint et ses façons d'agir qui en disaient plus que sa bouche avec des possibles mots. Comme quand il la tenait contre lui, la regardait de ses beaux yeux marron ou qu'il repoussait une mèche de ses cheveux derrière son oreille et que chaque fois, elle craquait un peu plus. Un petit rire qui se voulait taquin à sa réponse, elle hocha la tête pourtant, incapable de nier l'effet qu'il avait sur elle, les effets, plus nombreux qu'elle n'osait l'avouer. Puis vint les confidences et demandes dissimulées, proposition d'assister à un de ses match du côté des proches de Marcus, proposition de l'accompagner à Salem aussi dès lors qu'elle évoqua ce voyage en Amérique en quête de ses origines. « Et moi à part la maison de mes grands-parents, je ne connais pas rien de la ville non plus » lui assura t'elle avec un sourire, façon de dire que découvrir cet endroit avec lui lui plaisait beaucoup. « Je ne sais pas encore.. rapidement, je l'espère » Elle s'éloigna du brun en se tortillant les mains, signe évident de stress chez elle, avant de lui révéler l'un de ses plus grands secrets, cette adoption qui était venue chambouler sa vie des années auparavant, quoique peu de temps avant qu'elle ne rencontre Marcus, son futur époux dont l'union et la famille n'étaient qu'un moyen de dissimuler cette vérité et éloigner les possibles soupçons. Les Millers n'étaient pas mieux que les Flint dans toute cette affaire, Vesper qui avait été surprise par les devants pris par ses parents mais qui n'avait pu rien dire, rien faire d'autre qu'obéir parce que leur réputation était menacée. La réaction de l'ancien serpent lui arracha un sourire, cette rectification de dernière minute sur son patronyme auquel elle ne faisait que penser ces derniers mois. « Je suppose qu'on peut dire ça comme ça » dit-elle en fronçant légèrement les sourcils. L'auror n'avait jamais vu leur mensonge sous cet angle, cette manipulation qu'elle trouvait être un mot très fort dans ce cas là mais est-ce que ce n'était pas exactement le cas ? N'avait-elle pas été manipulée par des personnes que tout laissait à croire qu'ils étaient honnêtes ? Déstabilisée par cette nouvelle pensée, la main de Marcus qui attrapa la sienne la fit revenir au présent et elle releva les yeux vers lui, incertaine. « Je ne sais pas s'ils sont là-bas, ailleurs ou même s'ils sont encore en vie. Je veux dire, c'était la guerre quand on est venus au monde et peut-être qu'il y a un rapport ou peut-être qu'il n'y en a pas du tout. Je ne sais rien parce qu'ils ne veulent rien me dire alors je peux tout imaginer » Et ça commençait à la rendre un peu folle toutes ses suppositions, toutes ses recherches aussi. « Ils savent oui et ce n'est pas un sujet qui plaît beaucoup à ma mère d'ailleurs » Une façon détournée de dire que c'était une énième raison pour elles de se disputer et pas qu'un peu. Plus encore quand Vesper lui avouait être sur une piste et qu'elle pensait se rapprocher de la vérité. C'était frustrant et à la fois, elle avait peut-être un peu peur de ce qu'elle allait découvrir. Elle se perdit dans le geste rassurant du Flint, ce baiser tout en douceur qui emballa son coeur sans qu'elle ne s'y attende, les picotements agréables dans tout le corps qui menèrent à un sourire franc, sincère et un hochement de tête à ses paroles pleines de sens. Il avait raison, elle le savait, et c'était réconfortant de l'entendre dans la bouche de quelqu'un d'autre. Si elle n'avait pas pensé se confier à Marcus sur le sujet, elle ne regrettait pas à la fois pour toutes ces choses qu'il lui disait que parce qu'elle avait la sensation d'avoir un poids en moins sur ses épaules. Toute pression relâchée à la mention du repas et de tout ce qu'il avait préparé pour eux - cette simple pensée qui encore une fois emplissait son palpitant d'un doux sentiment - le bouclé retira le couvercle du plat en grandes pompes et elle ne put que rire à cette attitude qu'elle aimait particulièrement. Vesper lui donna une tape sur l'épaule à son insinuation évidente et regarda le chien un peu plus loin qui les observait avec attention mais qui approcha de son maître à l'entente de son prénom. « Il sera ravi, qu'importe le goût que ça a » affirma t'elle en souriant, le chien pour lequel elle s'était prise d'affection finalement après ces quelques jours à s'occuper de lui. « Il est vraiment adorable, tu devrais prendre exemple sur lui » taquina t'elle Marcus en tirant la langue, amusée. Sérieux retrouvé lorsque Salem fut évoqué de nouveau, elle haussa les épaules parce qu'aucune date n'avait été bloquée dans son calendrier, comme si en le faisant cela deviendrait plus réel encore. « Quand on sera tous les deux disponibles ? » Une question qui n'en était pas vraiment une du coup. « Je n'avais pas encore défini de jour de toute façon » Et s'il fallait attendre une semaine, deux, elle le ferait. Un jour de plus ou de moins n'était pas tellement important. Son interrogation suivante la laissa perplexe un instant et elle prit le temps de réfléchir comme si c'était la première fois alors que bien sur, elle y avait déjà pensé. C'était logique après tout. « Un peu plus comme moi physiquement pour contraster avec le fait que je ne ressemble en rien aux Millers » « Mais je ne veux pas imaginer trop de choses et être déçue, tu comprends ? J'aimerais juste... qu'il y ait une bonne raison derrière cet abandon parce qu'alors, je ne sais pas si je pourrais leur pardonner » Et c'était fort comme pensée mais pourquoi donc laisser son enfant à d'autres parents sans raison valable ? La manière dont il semblait prendre des pincettes avec elle attendrit la blonde parce qu'il s'intéressait à elle et à ce qu'elle pouvait ressentir. « Alors je continuerai à chercher. Ce ne sera pas la première fois que je suis sur une mauvaise piste » lui confia t'elle en haussant les épaules. Et évidemment qu'elle en était touchée à chaque fois, même un peu déçue, mais elle ne pouvait compter que sur ses recherches alors elle devait tenir et persévérer. Un silence suivant la confession de Marcus, elle ne le quitta pas du regard tandis qu'il goûtait à ses pommes de terre et à simplement le voir là, prêt à l'aider et être là pour elle, Vesper se sentit submergée par l'émotion et dût prendre une grande inspiration pour ne pas craquer. Elle prit même une bouchée de son assiette pour se contenir davantage avant de relever la tête vers lui et croiser ses yeux bruns. « Merci d'être là. Et pour ce repas aussi... tu vois que c'est très bon ! » Une remarque pour noyer ses remerciements qui, elle savait, n'aiderait pas le sorcier à se sentir plus à l'aise, lui qui n'exprimait pas ses émotions comme elle le faisait. Nourriture qui ne resta pas très longtemps sur la table, ils mangèrent en échangeant encore quelques mots, quelques rires aussi comme pour laisser le sérieux derrière eux - et quelque part, elle en était reconnaissante - et V se leva pour la cuisine en disant : « Je ne sais pas si tu avais prévu le dessert mais je suis passée dans une pâtisserie en venant sortir Goose hier et je l'ai laissé dans ton frigo » Il l'avait suivi et elle attrapa les religieuses à la crème pour les poser sur le plan de travail, seulement Marcus était là à côté et elle ne résista pas à l'envie de l'embrasser. Ses mains qu'elle passa autour de son cou et son corps qu'elle rapprocha du sien dans un soupir d'aise, elle prolongea le baiser, prise à son propre piège, à ses propres envies et les sépara uniquement pour reprendre sa respiration. « Mais ça peut attendre » glissa t'elle en s'accrochant à ses iris une seconde, venant sceller leurs lèvres à nouveau de manière plus vive, plus pressante et de descendre ses baisers dans son cou tandis que ses mains revenaient entourer son torse cette fois et caressaient son dos musclé. Elle était incapable de lui résister, l'auror, et elle ne savait pas réellement si c'était une bonne ou mauvaise chose mais à cet instant, s'en était une excellente.

Une part de Marcus espère finalement partir avec elle à Salem et en a même presque hâte. Alors quand elle partage l’espoir de partir bientôt pour le continent Américain, il échange un sourire avec elle pour confirmer implicitement qu’il l’espère tout autant mais qui perd son sourire quand il comprend les raisons qui poussent Vesper à vouloir se rendre là-bas. L’aveu de son adoption le surprend, le Flint qui ne s’est jamais douté qu’un tel secret pouvait exister chez les Millers et qui comprend mieux l’alliance précipitée entre sa famille et la sienne à l’époque de leurs fiançailles. Il sait pas trop comment réagir, s’il doit la réconforter ou autre, alors il se contente de la rassurer en lui disant que c’est son droit de faire des recherches sur sa famille. Après que ses parents adoptifs ont menti, manipulé et dissimulé des choses toute sa vie ce n’est que le retour du bâton que l’encourager à chercher ses origines et à renouer avec sa vraie famille. Il fronce les sourcils à ses explications et comprend que chercher ses parents revient à chercher une aiguille dans une botte de fin et alors il soupire en caressant le dos de sa main. « Tu penses que tu pourrais trouver des infos avec tes accès d’auror ? » il demande avec curiosité, véritablement intéressé par tout ce que la blonde lui confie, et aussi quelque part content que ce soit à lui qu’elle parle de tout ça. « Ou tu pourrais faire appel à un détective privé ! » il avait vu ça dans un film moldu que Milo lui avait montré, et le détective avait fait des prouesses. Il a aucune idée de si c’est aussi facile dans le monde réel, mais il y a cette réelle et honnête envie de lui apporter son aide à sa petite échelle alors qu’elle lui confie que toute cette histoire est source de conflits avec sa mère adoptive. Il garde le silence cette fois, trop bien placé pour savoir combien les relations maternelles sont compliquées, lui-même ayant ses propres soucis avec la sienne depuis toujours et il se contente alors de l’embrasser tendrement avant de s’éloigner pour servir un dîner. Peu rassuré sur ses propres compétences de cuisinier malgré l’effort conséquent pour la blonde et marquer leurs retrouvailles, il le prend avec nonchalance et regarde d’un œil pétillant Vesper rire et commenter l’attitude de son chien. « Tu plaisantes, c’est moi qui lui montre comment être adorable » le chiot qui est vraiment adorable, Marcus ne peut pas le nier et malgré ses doutes, il faut reconnaître qu’il regrette pas de l’avoir adopté. « La saison se termine en mai, donc après je serais totalement libre » il hausse les épaules comme si ça ne voulait rien dire alors qu’une petite sensation dans son cœur qu’il cherche à refouler lui souffle que ça ne veut pas rien dire. « T’auras qu’à me redire, et je serais là. » un baiser qu’il glisse dans ses cheveux à sa réflexion comme si c’était un geste normal et récurrent, il s’installe à table et l’interroge sur sa famille et attrape sa main à l’autre bout de la table en guise de soutient. « Je comprends » et c’est vrai, il a trop longtemps porté de grands espoirs dans ses relations avec ses parents et a toujours fini déçu alors évidemment qu’il comprend qu’elle ne veut pas l’être. « Tu finiras par être fixée, quelle que soit la raison. » et même si elle est déçue – ce qu’il ne souhaite pas – au moins elle aura eu des réponses à ses questions. « Tu finiras par trouver des réponses, et si jamais t’as besoin d’aide dans tes recherches… » il lui assure d’un regard confiant, toutefois un peu gêné par la situation, et plus encore lorsqu’elle le remercie. Il se racle la gorge en tentant d’ignorer ce sentiment grandissant de malaise, peu habitué à ce genre d’expression de sentiments. C’est Vesper pourtant, blonde qui le rend complètement fou et contre qui il ne peut rien quand elle le regarde comme elle le fait. Le repas qui se poursuit dans la complicité et dans les rires après avoir mis de côté tous les sujets les plus sérieux et les plus ennuyants, Vesper le surprend en évoquant un dessert et il lève un sourcil aussi intrigué qu’amusé. « Bah j’avais bien une idée de dessert mais je suis pas sûre que ce soit la même que la tienne.. » il la regarde de haut en bas pour faire comprendre son sous-entendu mais la suit tout de même jusqu’à la cuisine pour y trouver deux religieuses à la crème. « Ok j’avoue ça a l’air pas mal » il lorgne sur les pâtisseries mais se laisse surprendre par Vesper qui l’embrasse. Instinctivement, il pose les mains sur ses hanches et la reproche de lui pour approfondir le baiser. Sa langue retrouve sa jumelle et l’entraîne dans un ballet enfiévré et il commence à avoir chaud, Marcus, parce qu’elle s’est déjà amusée à le teaser plus tôt et que maintenant qu’elle l’embrasse, il n’est pas sûr de vouloir se détacher d’elle. Ses mains glissent de ses hanches jusqu’à ses fesses et d’un mouvement habile, il la soulève pour la déposer sur le plan de travail comme il l’a fait plus tôt sur la table mais cette fois, il ne compte pas la lâcher. « Qu’est-ce que tu disais tout à l’heure ? » il l’embrasse une fois. « Que tes nuits étaient froides ? » l’embrasse une seconde fois avec plus de passion en venant se coller à elle. « Longues aussi je crois. » cette fois, il passe une main sous son tee-shirt et joue un peu avec sa peau avant de l’aider à l’enlever.
(suite en hide)

Ses pensées qui s'égarent vers ses dernières recherches, sur ce voyage de l'autre côté de l'océan qu'elle espérait concluant pour elle, pour recoller les morceaux de son histoire familiale qu'elle avait cru ordinaire pendant de nombreuses années mais elle revint finalement bien vite à Marcus, son oreille attentive qui lui rappelait beaucoup les moments qu'ils avaient passé avant et son soutien qui faisait bondir son coeur d'affection pour lui. Il n'était pas le sorcier que tout le monde pensait, que lui aussi semblait penser parfois et c'était sans doute une des choses qui lui plaisait le plus chez lui. « Ce ne serait pas très légal mais... oui, peut-être » répondit-elle en pleine réflexion, les passe-droit dont elle n'aimait pas se servir mais la carte d'auror avait l'avantage d'appeler au respect alors serait-ce si mal de l'utiliser dans ce cas présent ? Elle n'eut pas le temps de laisser son cerveau retourner l'idée dans sa tête, la mention du détective privé la faisant sourire. Et l'idée n'était pas mauvaise dans le fond, possibilité qu'elle gardait dans un coin. « Hm hm » osa t'elle lancer, en doute à ses paroles concernant le chiot qu'elle-même adorait mais c'était surtout une façon d'ennuyer Marcus. « On en reparlera à ce moment là alors. Avec toi, ce sera forcément mieux » Plus rassurant pour elle aussi si elle venait à découvrir de trop grosses informations à gérer. Discussion qui continua un peu tandis qu'ils mangeaient, V le remercia à nouveau pour son aide et aussi pour être attentif à elle, les sujets sérieux qu'ils n'avaient pas tellement abordé depuis leurs retrouvailles, mais elle réalisait à quel point cela lui faisait du bien d'en parler à quelqu'un, de lui en parler à lui surtout, comme un poids qui venait de la quitter et la rendre plus légère. Elle avait eu l'impression de lui mentir à l'époque avec cette histoire - et techniquement, c'était ce qu'elle avait fait - et s'il s'agissait de sa vie, son secret, elle voulait être cent pour cent elle avec Marcus, sans plus de faux-semblants qu'il y en avait eu. Et s'il y avait quelque chose que Vesper était incapable de lui cacher, c'était son désir pour lui. Les religieuses oubliées près de l'évier pour les lèvres du brun bien plus appétissantes à cet instant, elle l'attrapa par le cou pour l'embrasser avec hâte et engouement, retrouvant bien vite la passion qui l'avait transportée dès lors qu'ils s'étaient cherchés un peu plus tôt. (suite en hide)