« Il est vraiment canon. » « Tu crois que je devrais tenter ma chance ? » « Je sais pas il est en huitième année quand même et toi t’es en septième ça va peut-être le déranger.. » « Hm j’sais pas, j’ai pas l’impression que Connor se soucierait d’une petite année d’écart. » Levi relève brusquement la tête, quittant les parchemins qu’il parcourait du regard sans pour autant prêter attention à ce qui était écrit, bien trop distrait par les commérages des septièmes années installées à quelques mètres de lui seulement. Peut-être aussi que son esprit était ailleurs, tourné vers son petit-ami à présent en stage, ce qui était bien plus agaçant que ce que Levi avait anticipé. S’ils se retrouvaient chaque soir, il n’y avait plus ces moments volés entre deux cours, il n’y avait plus la possibilité de l’apercevoir au détour du couloir même si ça n’était que pour quelques secondes. Il fallait pourtant qu’il s’y habitue parce que ça sera bien plus compliqué l’année prochaine,ce que le sorcier s’efforce d’ignorer pour l’instant car c’était bien plus facile. « Ouais tu peux tenter, un an ça le dérange pas. » balance-t-il alors à l’adresse des deux sorcières qui se tournent aussitôt vers lui. Ça l’amuse, le blond, de se jouer d’elles alors même qu’elles n’avaient pas la moindre chance, peut-être aussi que ça permet de satisfaire cette petite pointe de jalousie à l’idée que certains ne veulent tenter de séduire son petit-ami. Visiblement, certains n’avaient pas encore eu l’information alors même qu’ils  ne cachaient plus leurs gestes affectueux l’un pour l’autre désormais et qu’ils affichaient sans hésiter ce qu’ils vivaient ensemble. Pourquoi le cacherait-il quand rien ne l’avait jamais rendu aussi heureux ? « Tu le connais ? » Il ne peut que retenir un rire de justesse alors qu’il hausse les épaules en offrant un air désinvolte. « Un peu. » Les sorcières échangent un regard comme si elles se demandaient ce qu’il pouvait bien leur offrir comme information. « Mais bon il paraît qu’il est plus vraiment célibataire et qu’il a un copain. » « Tu veux dire une copine ? » « Non, je veux dire un copain. » insiste-t-il en levant les yeux au ciel. Elles n’étaient pas les premières à tenter de le corriger ce qui l’agaçait même s’il savait qu’elles ne seront pas les dernières. Quand l’anglais relève les yeux vers l’entrée la grande salle et qu’il voit la silhouette de son petit-ami se dessiner, un large sourire étire ses lèvres tandis que son cœur s’emballe presque aussitôt. Il ignore les questions des sorcières, concentrée sur celui qui comptait plus que tout alors qu’il se relève et fait quelques pas vers lui. « Hi boyfriend. » offre-t-il doucement comme salutations avant de l’embrasser tendrement. Il n’en faut pas plus à Levi pour qu’il n’oublie tout ce qui avait pu le contrarier jusqu’à présent, parce que Connor était enfin là et que le rien d’autre n’importait dès qu’ils étaient ensemble. Ses doigts viennent entrelacer les siens avant qu’ils ne retournent vers la table et les affaires qu’il y avait laissé. Un sourire au coin des lèvres quand il croise le regard des sorcières avec lesquelles il discutait précédemment, il se retient de justesse de rire en voyant à quel point elles étaient devenues rouge d’embarras. « On prend de quoi manger dans notre salle commune ? Ce sera plus tranquille pour que tu me racontes ta journée. » Il y aurait moins de monde que dans la grande salle qui commençait être un peu trop fréquentée à son goût entre le retour des huitièmes années de leur stage et les autres étudiants qui commençaient à quitter leur salle pour dîner. Levi ne lâche Connor que pour récupérer ses affaires ainsi qu’une part de tourte qu’il emballe pour en profiter auprès de son petit-ami dans quelques instants. Main qu’il retrouve bien rapidement avant d’attirer le bouclé avec lui hors de la grande salle, se sentant bien mieux loin du bruit et du trop grand nombre d’étudiants qui la peuplaient. Sans prévenir, il s’arrête au détour d’un couloir pour déposer un baiser sur ses lèvres pour la simple raison qu’il le voulait et qu’il le pouvait, ce qui le comblait d’un bonheur qu’il peinait à décrire. Puis, riant, il fait quelques pas en arrière mais ne se retourne pas, préférant de loin pouvoir admirer les traits carrés de son petit-ami. « T’as loupé une de tes admiratrices qui se disait que le plus grand obstacle entre vous était qu’elle soit un an plus jeune. » Et ça fait forcément naître un sourire au coin des lèvres du sorcier tandis qu’il réalise à quel point il n’avait besoin de rien pour être heureux si ce n’est de moments comme celui-ci, aussi simples pouvaient-ils être.

« Moove, moove, moove please. » il est ennuyé par toute la foule qu'il a à affronter pour quitter le Ministère et comme chaque soir, une cohue étrangement organisée – mais pas assez à ses yeux – se réunit aux trop rares points de sortie du lieu. Alors il se permet de presser ceux qui ont la mauvaise idée de s'arrêter pour saluer un collègue – on est en fin de journée Bertie, tu as eu tout le reste du jour pour parler des innondations du septième sous-sol à Myrtil – de dépasser hâtivement ceux qui ralentissent pour aucune raison valable, il sent l'urgence courir dans ses veines. Parce qu'en plus de devoir se frayer un chemin jusqu'aux extérieurs, il y avait aussi le point de rendez-vous des stagiaires de huitième année qui devait être rejoint au plus vite. Plusieurs horaires leur étaient proposés, il ne voulait en aucun cas rater la première vague et risquer de perdre bien trop de temps avant de pouvoir remonter le chemin jusqu'au château. Généralement, ce dernier lui permet de souffler, sous les arbres et foulant la terre sous ses semelles, Connor prend une grande inspiration en retrouvant la nature. Il avait découvert – et en réalité toujours su depuis ses fugues – combien il appréciait vivre et s'oublier dans le rythme effréné particulier d'une vie citadine, mais retrouver l'Ecosse, le domaine du château et sa nature n'avait également pas de prix. Et pour les mois qui lui restaient, Connor comptait bien en profiter. De Poudlard et de ses environs mais aussi et surtout de son petit-ami, Levi pour qui il se démène autant à rejoindre l'enceinte de l'école afin de ne pas être trop en retard, cette fois-ci. Le poufsouffle tentait au mieux de palier à toutes ses absences, d'une certaine façon il se sentait un peu coupable d'être celui leur imposant un emploi du temps comme celui-ci avec ce foutu stage, espérant presque qu'il soit possible de redoubler sa huitième année – il se renseignerait forcément. Parce que rien n'avait d'égal que depuis qu'il était en couple avec Levi, comment égaler la puissance des ressentis qui étaient les siens lorsqu'ils étaient ensemble ? C'est pourquoi son cœur bat un peu plus vite quand il pénètre dans la grande salle, le voit à quelques mètres lui et que son sourire se dessine enfin après de trop nombreuses heures sans lui. Aussi étrange que cela peut être, Connor se déleste d'une habitude acquise au fil des années qui est de penser à son business pratiquement tout le temps, il trouve un équilibre en ayant Levi dans sa vie, il s'inquiète moins pour son avenir, découvre une paix qui surpasse tout. Et ses mains se calent naturellement aux hanches de son petit-ami avant qu'ils ne s'embrassent. Il avait attendu toute la journée de pouvoir le faire. « hi boyfriend. » lui répond t'il alors en se séparant, il ne voit pas les autres, il ne voit que lui, scrute son visage à la recherche de son sourire, de l'étincelle dans son regard qui fait briller la sienne. Il était amoureux et sous un enchantement qu'il n'avait jamais connu avant Connor et pour la première fois, ça ne lui faisait pas peur. Alors c'est en laissant Levi récupérer ses affaires qu'il remarque enfin le reste, que la salle se dessine, ses occupants comme certains regards tournés vers les deux garçons s'embrassant et comme à chaque fois, Connor croise leur attention. Sans les provoquer, sans les menacer non plus, il soutient leurs regards en attendant de voir si l'un d'eux compte dire quoique ce soit. « Mh ? Oui allons-y. » ses doigts s'enlaçant à ceux de son petit-ami, ils remontent l'allée des tables pour sortir de la grande salle et dans un geste aussi naturel qu'habituel maintenant, son pouce caresse le dos de sa main. Il profite de ce contact chaud comme celui qui n'avait besoin de rien d'autre si ce n'était lui, de le toucher, de se connecter à lui et c'était un peu ça, en réalité. Quand Levi l'embrasse alors au détour d'un couloir, sa main de libre vient s'attacher à son dos pour approfondir la surprise d'un baiser tandis qu'il sourit tout contre ses lèvres, l'admire à nouveau en se séparant et souffle. « j'ai pensé qu'à ça toute la journée. » assume le brun en riant légérement lui aussi, l'observant faire quelques pas en arrière toujours en direction de leur salle commune. Son regard glisse alors sur sa silhouette avec envie sans pouvoir faire autrement, sans le vouloir non plus tandis qu'il écoute la mention d'une admiratrice. Son visage s'éclaire d'amusement avant qu'il ne passe une main dans ses cheveux et n'arque son bras pour faire faussement gonfler son biceps devant lui. « ah ouais ? j'vois vraiment pas quels atouts elle a pu voir.. » il réduit à nouveau la distance entre eux, glissant ses mains sur les côtés de son petit-ami pour approcher son corps du sien et glisser un baiser dans son cou. « puis j'suis assez occupé en ce moment avec le seul qui importe. » un tableau semble s'offusquer à quelques mètres d'eux ce qui n'est pas sans lui faire lâcher un rire avant de descendre les dernières marches avec Levi. Il retrouvait une certaine joie de vivre dès qu'il le retrouvait, cet équilibre qui lui manquait lorsqu'il était loin de lui à Londres et réalisait déjà combien rien ne faisait bien sens quand il n'était pas là. Et ça lui faisait peur pour l'an prochain, d'une certaine façon. Connor tenta pourtant de ne pas y penser et de se laisser plutôt envahir par le positif, par eux deux pénétrant dans la salle commune, leur safe place tandis qu'ils s'avancèrent jusqu'aux canapés de libre. Des plantes dansantes et sautillantes autour d'eux, un vieux titre sorcier crachant sa mélodie au tourne-disque ensorcelé un peu plus loin, une odeur sucrée et de patisserie chaude embaumant la pièce, Connor s'installe dans le canapé en soupirant profondément, relâchant toutes les tensions du jour, fermant les yeux et souriant simplement d'être de retour chez soi. A ses côtés, le bras chaud de Levi contre le sien s'y frôlant et ça n'est vraiment pas assez pour lui, c'est pourquoi il se cale un peu mieux dans le canapé, ses jambes l'une sur l'autre au dessus de l'accoudoir, son bras entourant son petit ami, il s'allonge à moitié sur lui tout en l'enlaçant sans pouvoir s'empêcher de lui embrasser le haut de son épaule. « ça allait aujourd'hui ? » avec son don, les émotions des autres et puis les siennes, l'approche des aspics, Connor voulait  tout savoir, ou du moins s'assurer qu'il aille bien, c'était ça le plus important pour lui, ça et le fait d'enfin le retrouver et de profiter de chaque instant.

C’était tout ce qu’il attendait chaque jour, tout ce qu’il pouvait espérer retrouver alors qu’enfin Connor est là, contre lui. Qu’importe qu’il ait passé la nuit avec lui la veille et que ça recommencera d’ici quelques heures, ça n’était pas assez et ça ne pouvait pas l’être. Leur relation n’en est qu’à son commencement, le blond qui était si fier et heureux de le qualifier de petit-ami qu’il aurait pu le crier au monde entier. Il voulait plus de lui, tout le temps, et qu’importe à quel point Harold pouvait le taquiner d’être ainsi si mordu du sorcier. Il l’aimait et n’avait aucun mal à l’assumer, quand bien même il n’avait encore jamais formulé ses sentiments à voix haute au principal intéressé. Il savait qu’il le ferait le moment venu et que, pour l’instant, tout lui convenait ainsi. A vrai dire, il préférait encore lui prouver son affection, lui offrir son amour à travers ses gestes et ses petites attentions. Alors à peine avait-il retrouvé son petit-ami que Levi s’empresse de récupérer de quoi manger pour eux avant de l’attirer loin de la grande salle, ne prêtant pas attention aux quelques regards reçus et qui étaient devenus une partie de leur quotidien. Si c’était le prix à payer pour être avec celui qu’il aimait, il le payerait volontiers toute sa vie pourvu que Connor restait à ses côtés. Il profite de la sensation de sa main dans la sienne, de son pouce caressant sa peau en un geste qui était devenu une habitude qu’il affectionnait particulièrement. Il ne peut contenir ses élans d’affection, Levi, profite de pouvoir l’embrasser un peu trop brièvement au détour d’un couloir. « Moi aussi. » avoue-t-il sans mal. Il y pensait souvent, peut-être trop, se surprenait à rêvasser du moment où il allait enfin pouvoir retrouver les lèvres de son amant. Alors qu’il recule de quelques pas, le regard du blond se pose forcément sur ce biceps qu’il met en avant, s’y attarde un peu plus que nécessaire alors qu’une douce vague de chaleur l’envahit comme c’est souvent le cas quand Connor mettait en avant une partie de lui que Levi aimait particulièrement. Il relève les yeux vers lui quand il s’approche, frissonne au baiser déposé dans son cou alors qu’une main se pose sur sa hanche. « Ha ? Si jamais, je peux toujours faire en sorte que tu sois encore plus occupé. » propose-t-il non sans rire, rire qui redouble quand un tableau s’offusque de leur proximité et de leur flirt évident. A contre cœur, l’anglais s’écarte un peu de son petit-ami, retrouve sa place à ses côtés tandis qu’ils rejoignent leur salle commune. C’est tout naturellement qu’ils s’installent sur un canapé, Levi qui dépose ce qu’il a récupéré dans la grande salle sur la table basse face à eux et fait venir quelques sodas à eux grâce à un coup de baguette. Un sourire aux lèvres quand Connor s’installe contre lui, une de ses mains se pose sur sa cuisse tandis que l’autre reste dans son dos. « Ça va, je profite quand t’es en stage pour bosser les aspics.. C’est que t’as une bonne influence sur moi en fait. » dit-il sur un air taquin alors même que c’était sans doute plus vrai que ce que le brun pouvait imaginer. Le blond cherchait le plus possible à libérer son temps libre afin de le passer avec Connor, sa présence qui lui servait de motivation, lui qui d’ordinaire rechignait à prendre de l’avance sur son travail. Il dépose un baiser sur sa mâchoire, caresse sa cuisse du bout des doigts. « Promis, c’était une bonne journée. » Il ne voulait que le rassurer, conscient qu’il s’inquiétait pour lui, pour son empathie notamment qui pouvait bien souvent être hors de contrôle. Seulement ça n’avait pas été le cas aujourd’hui et Levi allait conclure sa journée de la meilleure des façons, alors que demander de plus ? Le septième année se penche un peu pour récupérer une part de tourte au poulet qu’il tend à son petit-ami. « Faut que tu manges. » se contente-t-il de dire dans un réflexe qu’il ne cherchait pas à contrôler. C’était qui il était, sorcier habitué à prendre soin des autres, il aimait ça à vrai dire car c’était une façon pour lui de s’assurer qu’ils allaient bien et avaient tout ce qu’ils voulaient. « Et toi alors, ton stage ? T’aimes ça ? » s’intéresse-t-il à son tour, désirant savoir ce qu’il en pensait, ce qu’il ressentait lors des journées passées loin de Poudlard. Sa main qui pianote toujours sur sa cuisse, offre des caresses dans des mouvements circulaires alors que le sorcier dépose un baiser sur sa tempe. « Tu sais que notre appartement est à Londres ? Ce serait quand même hypeeeer pratique d’y passer quelques jours pendant les vacances, ça te ferait gagner du temps pour tes journées de stage. » Sa main auparavant derrière lui remonte pour venir jouer avec ses boucles brunes, celles qu’il affectionnait tant. « Tu pourras voir mes sœurs, d’ailleurs je suis presque sûr qu’elles t’aiment plus que moi depuis que tu leurs as offerts leurs jeux de société préférés à Noël. » Les cadeaux qu’elles ressortaient dès que Levi rentrait, partie à laquelle il n’échappait pas, non pas qu’il le voulait véritablement à vrai dire. Il aimait chacun des moments passés auprès d’elles, chérissait chaque minute. Finalement, il enfouit son visage dans son cou pour y déposer un baiser, remonte jusque son oreille. « Mes parents seront pas là. » murmure-t-il alors que son souffle chaud cogne contre son oreille. Un sourire au coin des lèvres, il avait longtemps réfléchi à cette idée, proposition qu’il aimerait voir se réaliser car il savait alors qu’il pourrait passer de longs moments auprès de ceux qu’il aimait plus que tout. Levi qui se recule soudainement, s’empare du poignet de Connor pour le bloquer et venir croquer un bout dans sa tarte avant de se redresser. « Enfin c’est qu’une idée, si t’as pas envie c’est rien, je passerais mes nuits seul dans mon lit immense et si froid... » Il rit, Levi, ne parvient pas à garder son sérieux plus longtemps alors qu’il en rajoutait exprès.

Le retrouver était la meilleure partie de sa journée et pour quelqu'un qui s'était promis de ne plus jamais – ou du moins pas avant longtemps – retomber amoureux, il fallait dire que Connor s'était royalement faussé. C'était apparu pratiquement d'un seul coup pour eux deux, du moins c'était sans doute comme cela que la plupart des gens devaient l'imaginer alors qu'en réalité cela faisait des années que Levi était un coup de cœur dont il n'avait jamais réussi à se débarrasser. Pour le bien de leur amitié et fut un temps, pour l'harmonie de leur duo au sein de l'équipe de quidditch, le poufsouffle s'était tût. Aujourd'hui, il pouvait enfin enlacer son petit-ami sur le canapé de leur salle commune sans plus penser au reste. Ni aux regards insistants de certains à leur adresse, aux fantômes parfois offusqués à l'arrière-train arriéré, au fait qu'à cause de son stage ils se voyaient moins et qu'il ne restait que quelque mois avant la fin de l'année. Le temps passait trop vite et Connor ne voulait pas se confronter aux questions inévitables, pas déjà. Il profite alors de son corps chaud contre le sien, l'odeur masculine se dégageant de Levi devenant sa préférée depuis quelques semaines. Sa main sur sa cuisse, celle de Connor vient naturellement se caler sur le genou de son petit-ami alors qu'il l'écoute. Et un franc sourire dessine ses lèvres lorsqu'il entend la bonne influence qu'il avait sur lui. « mais je l'ai toujours eu, c'est juste toi qui fait ton insolent à magouiller partout dans le château. » Connor passe une main sur le haut des cheveux de Levi pour les lui frotter dans un geste amical tandis que sa promesse le rassure. Il savait combien ça pouvait être lourd pour Levi ou du moins, il ne pouvait pas l'imaginer, car personne ne le pouvait vraiment à part Eris, mais il savait combien cela pouvait être difficile. Et tout ce qu'il voulait, c'était que rien ne le soit pour lui. Une part de tourte au poulet ramenée sous son nez, son estomac s'éveille presque aussitôt et il se redresse un peu. Dans trois mois, si il ne faisait pas attention avec toutes les fois où Levi le nourrissait, il ne serait plus bon pour monter sur le balai mais faire lui-même office de souaffle. Pourtant, il trouvait ça sincèrement adorable et dans le bon sens du terme, pas celui ironique qu'il utilisait pour se moquer de l'animosité factice entre Levi et son niffleur, mais c'était un geste sincère et qui venait du cœur, alors ça le touchait forcément. Le poufsouffle attrape donc la part pour en manger maintenant qu'il a faim tout en glissant « t'es l'meilleur. » comme façon de remercier, tâchant de finir d'avaler avant de répondre à ses questions. En vérité, son stage se passait particulièrement bien. Si premièrement Connor y était allé réfractaire, son tuteur de stage avait cru déceler un potentiel chez lui que peu avaient pris la peine de rechercher et de découvrir à son sujet. Il gagnait en confiance en lui et en ses capacités et pour la première fois de sa vie, Connor se sentait assuré grâce au mentor qu'il avait. Cela faisait entièrement la différence lorsqu'il était soutenu par une autorité aussi compétente que croyant en lui. « franchement c'est.. bien ? » lui même était étonné d'en faire ce constat à voix haute, dans son sourire se formulait l'espoir de réussite que cet homme lui soufflait depuis le début. Pour la première fois de sa vie, le poufsouffle commençait à imaginer que son avenir pouvait être bien meilleur qu'imaginé. « c'est que le début donc voilà ça peut empirer à tout moment hein.. mais c'est bien, il me prend au sérieux. » et c'était tout ce qui comptait pour lui. Terminant déjà sa part de tarte, Connor repose le tissu et ses miettes sur la table basse devant eux tout en le laissant pianoter sur sa cuisse, se calant à nouveau contre lui tandis qu'un baiser sur la tempe et une proposition l'accueillait. Il eut un sourire mais se figea aussi un peu. Connor s'était toujours senti assez mal à l'aise de s'inviter chez les familles respectives de ses meilleurs amis, avec l'impression qu'il n'avait sa place nulle part, une forme de nervosité s'invitait à chaque fois que Levi lui proposait donc de venir chez lui. Si ses sœurs avaient l'air adorables et qu'il mourrait d'envie de connaître la vie hors Poudlard de son petit-ami, il savait aussi combien ils étaient incroyablement différents à ce niveau là, ne serait-il pas de trop ? Connor sait que Levi peut ressentir sa nervosité, il tente de la chasser en se concentrant sur les détails apportés. Une main apaisante parcourant ses boucles puis un baiser dans son cou pour finir de le faire flancher, il notait tout Connor, qu'il serait plus souvent avec Levi, qu'il rencontrerait ses sœurs l'aimant déjà – il en était trop heureux d'avance – et puis que les parents ne seraient pas là. A cette mention, ses sourcils se froncent très brièvement, notant encore une fois l'absence de ces derniers alors qu'il s'agissait des vacances scolaires. Il n'aimait pas ça. Pourtant Levi lui détourne l'attention avec son souffle chaud et sa présence tout contre lui, le désir évident qu'il avait qu'il soit là. Sa main sur la cuisse du blond se tend et la lui serre doucement alors qu'il s'apprêtait à répondre. Mais Levi le devance et bloque son poignet, feint finalement l'indifférence en clamant être prêt à passer toutes ses nuits seul avant de rire et que le sien ne s'y joigne. Connor se redresse, il s'en fiche si les lèvres de son petit-ami ont la saveur salée de ce qu'il mangeait, il presse les siennes contre en éteignant leurs rires avant de glisser un autre baiser sur sa joue. « c'est bon tu m'as eu pas la peine d'en rajouter, j'étais convaincu dès que tu m'as dit qu'elles m'adoraient. » ce qui n'était vraiment pas faux, il avait hâte de les rencontrer en réalité. Et si les parents de Levi n'étaient pas là, alors ça serait sans doute bien plus simple pour se sentir à l'aise. Ses doigts se serrent à nouveau à sa cuisse tandis que sa tête se penche en arrière, lèvres venant frôler sa peau, son cou qu'il finit par embrasser avant de coller son front contre lui. « pas question que tu profites du grand lit sans moi. » s'amuse t'il à ajouter tandis que sa main remonte le long de sa cuisse en appuyant toujours avec ses doigts. Finalement près de l'aine, elle se décale pour venir attraper ses doigts et les y enlacer aux siens. « faut juste que j'trouve à qui laisser ton meilleur ami pendant les vacances. » il n'était pas habitué à quitter Poudlard durant celles-ci Connor, il n'avait pas réfléchi à ce qu'il pourrait faire de son nouvel animal s'il venait à partir du château de façon temporaire. « t'sais, le niffleur. » précise t'il à l'air sceptique de Levi avant de lâcher un petit rire. Il avait aussi son chien chez Mme Rosmerta à qui il devrait passer faire quelques caresses avant de partir, tout son petit monde laissé derrière lui le temps de quelques jours avec celui qui le redéfinissait jour après jour.

« Mais comment OSES-TU en fait ? » Il prend un air faussement outré, Levi, avant d’éclater de rire, plus amusé que vexé par la remarque de son petit-ami. C’était Connor, qui passait son temps à parcourir les couloirs du château afin de conclure un nouveau deal ou de se procurer de nouveaux produits à écouler pendant qu’il l’attendait sagement (pas tout à fait) dans son lit. Pourtant, il n’y avait vraiment personne qui pouvait avoir une aussi bonne influence sur Levi que lui, parce qu’il voulait être à sa hauteur, voulait être la meilleure version de lui-même pour être digne de celui qu’il aimait. Le sorcier qui s’inquiète un peu sur le stage de Connor, conscient que ce dernier n’était pas vraiment le plus motivé qui soit à ce sujet. Et évidemment, qu’il lui manquait quand il partait, qu’il aurait préféré pouvoir le croiser plusieurs fois chaque jour mais il savait que c’était ainsi, que ce n’était que provisoire et qu’ils pourront passer bien plus de temps ensemble cet été. Il préfère ne pas penser à la rentrée prochaine, au fait qu’ils seront loin l’un de l’autre parce qu’il ne sait pas vraiment comment ils géreront ça et qu’il n’a pas envie de se poser la question. Là, il ne veut que profiter de son petit-ami, de pouvoir enfin le retrouver. Un sourire étire ses lèvres quand Connor avoue se sentir bien sur son lieu de stage, il se détend alors, soulagé que le brun puisse être encadré par un tuteur compétent, qui réalisait tout le potentiel qu’il possédait. Il en avait bien plus que ce qu’il semblait croire et ça révoltait Levi, parfois, de réaliser à quel point les adultes ayant croisé le huitième année pouvaient se tromper à son sujet, à quel point certains professeurs avaient manqué à leur devoir en ne réalisant pas tout ce dont il était capable. Il était fier de lui, chaque jour, persuadé qu’il pourrait accomplir de grandes choses s’il en avait envie. En attendant, il le rendait heureux comme jamais personne ne l’avait rendu heureux jusqu’à présent et c’était déjà beaucoup pour le blond, exploit qui n’en était probablement un qu’à ses yeux uniquement. « Je suis content que quelqu’un réalise enfin à quel point t’es génial. » dit-il, son cœur qui enfle sous l’affection ressenti, regard rempli d’amour adressé à celui qui était au centre de toutes ses pensées. Levi qui ne veut que passer un peu plus de temps avec lui, qui ne désire que l’accueillir dans son univers pour lui présenter ses personnes préférées alors il ne peut plus résister et l’invite chez lui. C’est différent, cette fois, parce qu’ils avaient mis des mots sur ce qu’ils étaient et qu’ils viendraient chez lui en tant que petit-ami et non simple ami, une perspective qui rendait l’empathe impatient d’avance. Il ne doutait pas un instant que tout se passera bien entre ses sœurs et Connor, convaincu qu’elles ne seront que plus charmées encore quand elles le rencontreront, après tout ce qu’elles avaient déjà entendu sur lui. Il a comme l’impression de ressentir du stress émaner de l’étudiant mais chasse les sensations rapidement, n’a pas envie de se perdre en hypothèses et préfère plutôt profiter d’être avec lui avant que d’autres sorciers ne viennent envahir leur salle commune. Le brun dépose un baiser sur ses lèvres et sa joue avant d’accepter sa requête, palpitant qui bondit soudainement en même temps qu’un sourire radieux ne s’épanouit sur son visage. Quelque part il était soulagé, lui qui n’admettait pas tout à fait qu’il aurait sans doute mal pris qu’il ne vienne pas une nouvelle fois. « Elles t’adorent, oui, ce qui fait que t’échapperas pas aux jeux de société avec elles quand on sera chez moi. » Il ne dit pas qu’il aime ça, Levi, qu’il aime chaque moment passé avec ses petites sœurs et qu’il aimerait qu’ils soient plus nombreux encore. Elles étaient son rayon de soleil, ce qui le raccrochaient encore à cette famille qui en était à peine une, qui serait probablement rien de plus que lui et des étrangers, si elles n’étaient pas là. Mais elles étaient là, Rebecca et Ruth, si bien qu’il était convaincu qu’ils ne pourraient jamais aimer qui que ce soit autant qu’il les aime elle, ce qui lui semblait impossible en tout cas jusqu’à ce que Connor ne fasse irruption dans sa vie et ne bouscule tout ce en quoi il croyait. La main du sorcier sur sa cuisse, le baiser déposer sur sa joue, autant de gestes dont il profite alors qu’il attrape sa main. « T’imagines pas à quel point il est grand, vraiment, je suis sûr qu’on pourra faire tout un tas de choses.. Enfin qu’on pourra dormir dans différentes positions, évidemment, rien d’autre. » Levi qui rit légèrement sauf que le rire s’estompe peu à peu, attention entièrement rivée vers les mouvements de son petit-ami, ses doigts qui se rapprochent de son aine et le font frissonner avant qu’il n’attrape sa main. Sourcil arqué à la remarque du brun, il ne comprend pas vraiment, l’anglais, ne voit pas pourquoi il parlerait de Harold maintenant. Puis tout s’éclaire, Levi lève les yeux au ciel alors que son ennemi (pas tant ennemi que ça, il devait l’admettre) est évoqué. « Franchement, je vois pas pourquoi tu le gardes, tu lui as même pas donné de nom à ton truc. » Il râle plus pour la forme qu’autre chose car malgré tout, il commençait à s’habituer à lui, à sa présence agaçante la plupart du temps mais qu’il finissait par supporter par un miracle venu tout droit de Merlin. « Je peux toujours demander à Eris ? Enfin je crois qu’elle part voir Anthony avec son copain… Peut-être Harold ? Oui, non, c’est pas une bonne idée. » Il réfléchit à voix haute tandis que ses glissent de ses cheveux vers sa nuque. Puis, son regard s’accrochant à celui qu’il aimait tant, il finit par abdiquer et soupirer. « Tu peux le prendre, sinon. » Non pas que ce soit quelque chose qui le réjouissait vraiment. « Rebecca et Ruth sont fan de ces trucs là en plus. » A vrai dire, il n’y avait pas grand-chose qu’elles n’aimaient pas mais elles adoraient tout particulièrement les créatures en tout genre, au point qu’il était compliqué de ne pas recueillir chez eux chaque être vivant rencontré lorsqu’il se promène avec elles. « Mais s’il est chiant je l’enferme dans un placard ok ? » ce qu’il ne fera évidemment pas parce qu’il suffisait d’un regard de Connor pour qu’il ne cède mais il n’était pas obligé de le savoir, pas vrai ? Une main toujours sur la nuque de son petit-ami, il l’attire à lui pour retrouver ses lèvres à nouveau, pour se perdre dans un baiser qui traduisait à quel point il lui avait manqué. Son front collé au sien quand leurs lèvres se séparent, il sourit, fait glisser sa main sur sa joue qu’il caresse tendrement à l’aide de son pouce. « I love this. » I love you, ce qu’il ne dit pas mais ce que son regard sous-entend alors que ses iris brillent d’une tendresse particulière pour lui. Il aimait être son petit-ami mais plus que tout il l’aimait lui, lui et sa capacité à constamment le faire rire, lui et toutes ses qualités qui le faisaient craquer davantage chaque jour, lui qui ne faisait que le combler chaque jour un peu plus.