ava mulciber

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Ava est une Mulciber, jumelle de Asher, tous deux répartis à Serpentard. En Huitième année, elle a passé sa scolarité à survoler les cours, n'ayant aucune envie de leur donner une espèce d'importance; son avenir à l'issue est tout tracé. Elle épousera quelqu'un de riche comme elle, lui donnera des enfants, si elle s'en sent l'envie, et surtout, elle profitera de leur richesse pour vivre la vie qu'elle a envie. Elle l'imagine pleine de destinations ensoleillées, de cocktails en bord de piscine et surtout, surtout, loin des traîtres à leur sang, des sang-de-bourbe et autres racailles avec lesquelles elle est obligée de partager le château. Pur produit de la création des sang-pur, elle a appris récemment l'aventure de Caïn Flint avec Bea Hastings et ne parvient qu'à imaginer une chose : cette dernière a jeté un sort de confusion au Flint, il n'y a pas d'autre explication. Et elle a bien prévu de lui rendre la monnaie de sa pièce. ft. emma roberts by cheekeyfire /

TW: harcèlement scolaire, insultes, violences physique et morale

Elle fulminait. Pour la première fois, ses petits oiseaux ne lui avaient apporté aucune information viable. Est-ce que Hastings avait trouvé son panier? Lui était-il arrivé une tragique mais bienvenue expérience à type de chute anémiée dans les escaliers de la tour des lions, comme elle l'espérait ? Ou bien était-ce encore trop tôt ? La dernière étape de son plan était arrivée et pourtant, elle ne savait pas trop comment l'amener, sans savoir si son cadeau avait été livré correctement. La gifle emplit l'air d'un claquement sonore et sec et le silence s'ensuivit, langoureux, épais comme du caoutchouc alors que la lionne de seconde année se frottait la joue en pleurant doucement. « Tu m'ennuies. » Sa cour faisant le guet à la porte  des toilettes des filles au quatrième étage, Ava avait attrapé la jeune gryffondor alors qu'elle entrait et l'avait attirée dans une des cabines. « Je t'avais demandé de déposer le panier et de surveiller son retour au dortoir, je n'ai pourtant pas l'impression que la consigne était si difficile à comprendre. Tu en penses quoi? » Alors que la jeune rouge et or tournait un regard inquiet vers la porte de la cabine contre laquelle était appuyée la vipère, Ava lui saisit le menton et emprisonna son regard dans le sien, suintant la haine et la méchanceté. « Alors ?! » Elle chouina un instant, balbutiant une explication hasardeuse et invoquant un devoir à rendre le lendemain, s'attirant un soupir las de la serpentard et une nouvelle tape sur sa joue, plus douce, presque à la caresser, et le sursaut de peur de la jeune deuxième année provoqua un frisson d'excitation dans le ventre d'Ava. C'était là la puissance de son nom, celle qui lui était échue de naissance et elle prenait un plaisir fou à l'appliquer sur cette enfant dont elle ne connaissait même pas le nom. « Tu vois, c'est pour ça que tu es et seras toujours la pire sorcière de ton année. » Sa voix se fit caressante, parce qu'elle savait qu'au travers la peur qu'elle voyait dans ses yeux, il y avait encore un moyen de l'atteindre, de la plier à sa volonté propre. « Si tu ne m'écoutes pas, quand je te demande des services aussi simples que ça, comment veux-tu t'en sortir dans cette école ? Je te donne une dernière chance de bien faire, monte dans la tour, et dis moi si notre cadeau a été trouvé. Et ne me déçois pas, cette fois, d'accord ? » Acquiesçant à toute vitesse, elle récupéra son sac et trébuchant à moitié sur le sol humide des toilettes du quatrième étage, elle sortit, suivie de près par les amies d'Ava, qui la laissèrent seule pour la dernière partie de son plan. Parce qu'elle n'y avait pas été de main morte, cette fois, elle avait joué ses dernières cartes mais elle était sûre d'elle : l'état psychologique de la lionne devait être au plus bas; elle avait dû être abandonnée par ses "amis" après les lettres que ces derniers avaient reçus, et même Caïn avait finalement dû ouvrir les yeux, cela n'était pas possible autrement. Sortant sa baguette de son sac, elle entreprit de recourber magiquement ses cils, ajustant un peu le rose sur ses joues, attendant le retour de la lionne: parce qu'elle n'avait aucun doute sur le fait qu'elle reviendrait. La crainte, la peur, c'était les seules choses qui fonctionnaient en ce monde, et elle avait la responsabilité échue à son nom de régner. C'était comme cela que ça marchait et pas autrement. Souriant en entendant des pas précipités revenir vers elle, elle rangea sa baguette et s'appuya contre le lavabo derrière elle, observant le spectacle sans intérêt de la jeune lionne revenant à elle, la joue encore rosie par la gifle qu'elle lui avait assenée plus tôt. Les sourcils froncés, Ava l'écouta lui parler du départ de la lionne à l'infirmerie mais elle ignorait tout de son état, si elle avait pris les friandises trafiquées, si elle était malade, elle ne savait rien et pourtant, elle portait sur le visage le soulagement de celle qui se pense à l'abri parce qu'elle a bien fait. Réajustant la lanière de son sac sur son épaule, elle balança un dernier regard dégoûté à la lionne et lui dit en partant, un vague sourire moqueur sur les lèvres « T'as beau essayer très fort, hein, tu sers vraiment à rien. » Sans plus accorder d'importance à l'autre, elle sortit dans le couloir et parcourut en quelques secondes le trajet la séparant de l'infirmerie. Elle avait prévu de belles choses pour ce grand final, elle comptait profiter de la vulnérabilité de Hastings pour lui faire comprendre à quel point elle était seule dans cette vie, et que sa volonté de se hisser au niveau des sang-pur ne serait jamais récompensé. Quant à elle, et si elle avait vaguement réfléchi aux possibilités de sanction qu'elle aurait, elle les avait cependant rapidement mises de côté; son père était influent, quoi qu'il lui arrive, il la protégerait, surtout s'il apprenait ce qu'elle avait fait. Protéger l'honneur des sang-pur et leur réputation était sa priorité alors, quoi qu'il arrive, on la célébrerait, et personne ne lui en voudrait. Peut-être même que la matriarche Flint la remercierait personnellement quand elle dévoilerait toute l'histoire. Le bureau de l'infirmière était vide et elle se faufila jusqu'aux lits. Et ce qu'elle trouva en passant la seconde porte la fit bouillonner de rage. Parce que l'autre n'avait pas été foutue de livrer le panier à la bonne lionne, parce qu'Hastings était indemne, parce qu'elle avait raté son effet, son entrée, qu'elle n'était pas seule au monde, comme elle aurait aimé la trouver, parce qu'elle avait même l'air d'aller bien, serrant la main de celle qui était restée à l'évidence proche d'elle. Elle sortit sa baguette, - quelle garce - referma la porte du bureau derrière elle qu'elle insonorisa d'un assurdiato informulé puis, sans se préoccuper plus de sa discrétion et d'une voix rendue chuchotement et tremblement par la rage - quelle insupportable garce -, lança un « Diffindo » qui atteignit Bea à l'épaule, cisaillant sa peau et une grande mèche de ses insupportables boucles rousses - hors de question qu'elle s'en sorte comme cela -. Le « Petrificus Totalus » - ferme la, toi - passa si près de la joue de la Fleming qu'elle avait dû en frémir et cela ne fit qu'énerver Ava plus encore; elle s'avança de quelques pas, tenant Hastings en joue avec sa baguette. Elle était prête maintenant, à défendre les droits des siens, elle n'en pouvait plus du cinéma de ces usurpateurs et surtout, il était hors de question que la rousse puisse poser ses mains sales sur l'un des siens. « How dare you ? Comment as-tu fais pour ENCORE t'en sortir, ce n'est pas possible, la résistance qu'ont les cafards comme toi ! » Elle tremblait de rage, il était temps pour elle de payer.

Rachael était étendue sur un lit dans le fond de l’infirmerie, des rideaux tournés tout autour d’elle pour lui accorder son intimité. Elle avait expressément demandé à Poppy de la placer dans un lit loin de toute potentielle visite étudiante, peu encline à ce qu’elle soit dérangée par l’un de ses élèves et déterminée à garder son intimité et ses soucis pour elle. La douleur persistante dans sa hanche l’avait forcée à consulter l’infirmière et à faire face à la réalité de sa propre vulnérabilité qu’elle détestait plus que tout admettre mais force était de reconnaître que ses douleurs se réveillaient régulièrement et que seule la vieille infirmière pouvait lui apporter un peu de répit. Elle observait le plafond le temps que les potions ingurgitées agissent – la téméraire et infléchissable infirmière lui ayant ordonnée de rester ici jusqu’à ce que les anti-douleur fassent effet – et, seule avec ses pensées, elle ne pouvait pas s’empêcher de repenser aux circonstances de sa douleur, l’horrible accident qui avait entraîné la mort de Wes et l’avait blessée, stigmates de cette journée qui ne l’ont donc plus jamais quitté depuis ce funeste jour et qui lui rappellent sans arrêt quelles avaient été ces erreurs. Alors qu’elle se remémorait ces pensées, le visage de son ancien collègue hantant ses pensées, une série de bruits précipités résonna de l’autre côté de l’infirmerie, brisant sa contemplation et évaporant ses pensées.

Dans un froncement de sourcils, Rachael tend l’oreille pour découvrir la voix véhémente d’une élève s’adressant à une autre et la professeure se redresse légèrement alors que la méfiance et l’inquiétude remplacent momentanément la douleur. Quand un diffindo fend l’air, suivit d’un sortilège de pétrification, Rachael tire le rideau pour jeter un œil à la scène et sent une rage sourde monter en l’air alors qu’à travers le voile de l’infirmerie, elle voit une élève de Serpentard – l’auteure des deux sortilèges à n’en pas douter – s’approcher de deux Gryffondor pour exprimer toute sa violence et sa haine. Elle repousse déjà le rideau pour traverser la pièce d’une démarche assurée quand elle voit un petit parchemin apparaître devant elle au moment même où l’une des deux lionnes – Bea, une sorcière qu’elle a en classe, colle son poing sur le nez de la vipère. Pressée par l’urgence de la situation, elle parcourt rapidement le mot des yeux, une note écrite à l’intention de tous les professeurs pour prévenir du harcèlement qu’une élève – Ava Mulciber – inflige à une sorcière en particulière, sorcière qui se trouve être devant ses yeux, en proie à l’agressivité de son agresseuse. Un seau d’eau glacé semble tomber sur le crâne de Rachael qui ne perd pas une seconde de plus pour s’approcher de tout ce tumulte. D’un Expelliarmus informulé, elle désarme la blonde et éloigne sa baguette de son champ de vision puis, avant même qu’elle ait pu riposter, la métamorphomage prend l’initiative d’entraver les mains de la sorcière afin d’éviter qu’elle ne fasse plus de mal avec ses poings. « Miss Mulciber, vous avez besoin d’aide, peut-être ? » elle siffle entre ses dents d’une voix dangereusement calme et ne lui laisse pas le temps de leur agresser les oreilles avec sa voix nasillarde qu’elle se met en tête de lui jeter un sort pour qu’elles n’aient plus à l’entendre. « Nous nous passerons de vos commentaires dorénavant. » ajoute-t-elle d’un ton excessivement froid. Elle la surveille du coin de l’œil et fait barrage entre elle et les lionnes pour leur accorder son attention. « Miss Hastings, Miss… elle jette un œil à la feuille de soin au bout du lit. Fleming, est-ce que tout va bien ? » elle fronce les sourcils en voyant les cheveux coupés de Bea, et la coupure trônant sur son épaule. Serrant la mâchoire pour dissimuler sa colère, et soufflant pour garder le contrôle sur sa métamorphomagie, Rachael prend sa baguette, une compresse, et se tourne vers la sorcière aux cheveux roux. « Est-ce que vous permettez ? » elle attend sa permission, et pose une compresse sur son épaule pour stopper le sang et désinfecter la plaie en attendant le retour de l’infirmière. « Mme Pomfresh vous soignera davantage à son retour, mais ça devrait faire l’affaire en attendant. » d’un regard, elle s’assure qu’elle et son amie vont bien, puis se tourne vers la vipère sans doute en train de fulminer de ne pas avoir l’attention qu’elle pense mériter. « Quant à vous, Miss… » elle s’approche d’elle, et d’un episkey sans douceur, remet son nez en place dans un craquement sonore. « Vous avez franchi une ligne Miss Mulciber, et vous pouvez me croire quand je vous dis que vos heures à Poudlard sont comptés. » elle lève devant ses yeux le bout de parchemin reçu quelques minutes plus tôt, sans toutefois lui laisser le temps de le lire. « J’ai eu vent de vos récents… déboires. » et encore, le mot est faible. Elle défie le regard arrogant d’Ava, pas le moins du monde déstabilisée par une pauvre petite sorcière ridicule qui se croit au-dessus des règles, et un rictus prend forme sur ses lèvres. « Il est tout à fait inacceptable d’avoir attenté à la sécurité de vos camarades, et vous pouvez me faire confiance quand je vous assure que vous devrez faire face aux conséquences de vos actes et que je m’en assurerais personnellement. » il ne lui a fallu qu’une lettre et être témoin de ses actes pour deviner la personne qui se cache derrière ce visage à l’apparence angélique, et Rachael n’acceptera pas qu’une personne comme elle poursuive sa terreur au sein de cette école. « Allons expliquer au professeur Dumbledore que vous aimez vous faire passer pour vos professeurs et agresser vos camarades, voulez-vous ? » elle ne laisse pas le choix à Ava d’un quelconque refus ou d’une quelconque fuite avant de l’entraîner vers la sortie. « Oh et, Miss Hastings, faites soigner votre plaie. » elle lui offre un regard lourd de sens, comme pour dire qu’elle ne tiendra pas rigueur du coup de poing infligé à la blonde – et ce, bien qu’elle réprime toute forme de violence entre ses élèves. Dernier regard adressé aux filles pour s’assurer qu’elles aillent bien, elle leur offre un signe de  la tête et s’éloigne avec Ava, tout droit vers le bureau du directeur de Poudlard. « Vous vous pensez intouchable parce que vous avez un nom, Miss, mais qu’est-ce qu’un nom sans avenir ? » Rachael a toujours eu en horreur les personnes comme Ava, et si elle ne la menace pas, son rôle de professeur et d’adulte responsable le lui interdisant, son regard reste sévère, froid et déterminé à faire changer les choses. Détermination persistante de protéger les élèves de Poudlard de personnes comme Ava Mulciber, elle l’accompagne jusqu’au bureau du directeur et y reste jusqu’à ce que la sanction fatale tombe et que la jeune femme soit expulsée de Poudlard sans préavis tandis que, quand elle quitte le bureau du professeur pour la raccompagner jusqu’à son dortoir et s’assurer qu’elle fasse ses affaires sans faire de vagues, elle se fait la réflexion qu’elle sera dorénavant bien plus attentive, et qu’elle ne laissera pas de telles choses se reproduire sous son regard.