Tu croyais vraiment que t'en étais sortie eloise. Naïve enfant. Te revoilà au point de départ à pleurer dans les toilettes comme une gamine de première qui s'est perdu en essayant de rentrer à son dortoir tard le soir. La journée avait pourtant bien commencé pour la lionne. Journée de cours plutôt courte. Ça sentait bon la fin d'année, la pression de toute cette scolarité, soulevé de leurs épaules. Et elle avait en fin de journée son atelier de club de dessin, son moment préféré de la journée on va pas se mentir. Elle a pas beaucoup d'amie eloise, pas beaucoup de gens sur qui elle peut compter alors l'atelier de dessin c'est son exutoire, sa façon de s'exprimer sans avoir à mettre son petit coeur en miette dans des mains maladroites. Est-ce qu'elle était douée? Who knows? Elle a pas tendance à vouloir voir l'art comme une compétition. Pas envie de mettre une note sur les sentiments de chacun, vous me suivez? Elle aime ça en tout cas. Pas au point d'en faire son métier cependant. Enfin probablement pas. Elle est encore la môme timide qui a pas trop envie de se mouiller et de se mettre en avant. Manque de confiance en elle sûrement. Bref, là n'est pas la question kuzco reviens-en à ton récit de comment la bad bitch qu'elle a envie d'être s'est retrouvée à pleurer aux toilettes. Atelier de dessin donc. Le superviseur de l'atelier du jour avait fait un thème aux petits oignons pour cette fin d'année. Duo décidé. Dessiner la personne en face de vous. Il avait expliquer que c'était pour voir l'évolution, faire un bilan final pour certains de ce qu'ils sont et comment ils quittent poudlard. Eloise, elle essayait de pas trop y penser. Elle a l'impression d'avoir perdu tant d'années à se détruire et être détruite par le regard des autres qu'elle a pas vraiment envie de voir son reflet dans le regard des autres. Quand on la met en binôme avec une serpentard qu'elle ne connait pas vraiment, elle se fait facilement des films, pas en sa faveur évidemment. Elle est sûr d'y voir la lionne qu'elle était avant beaubâtons. Mais elle montre rien. Tête haute. Elle se concentre sur son dessin, son portrait de la serpentard. Elle s'applique, vraiment. Parce que malgré tout ça, elle a pas envie d'être celle qui mettrait du plomb dans l'aile à la confiance en soit de quelqu'un, même si au vu de la maison elle se dit que niveau confiance en soi ça doit être bien rembourré. Elle a les pensées qui divaguent la midgen. Cette phrase qui résonne avec un arrière gout amer dans la bouche. C'est bientôt fini. Elle aura pas vraiment pris sa revanche. C'est bientôt fini... L'atelier prend fin. Il est temps de montrer à chacun son portrait. Eloise voit le sien. Claque en plein figure. Yeux embués, elle attrape ses affaires et s'enfuie. Et on la retrouve aux toilettes. En pleurs. Torrent sur ses joues pales. Pourquoi? Parce que le portrait était splendide. Il représentait la fille qu'elle avait toujours voulu être, qu'elle avait toujours vu en elle-même. Que quelqu'un la voit comme ça et pas comme celle qu'on avait harcelé pendant tant d'années, elle était pas prête et ça l'avait prise à la gorge et peut-être que c'était ça, sa meilleure revanche.
Astoria Greengrass
veritaserum
parchemins : 74
sablier : 2
- convictions : the thing is, a golden cage is still just a cage.
- clubs et assos : association des historiens magiques amateurs, club de dessin.
- (options) ou (cursus) choisis : astronomie, défense contre les forces du mal, étude des runes, histoire de la magie, sortilèges.
elle ne sait que faire, la brune. plongée dans une incompréhension des plus totales. et c'est peu de le dire. elle n'a pas eu le temps de réagir lorsque sa camarade sort de la pièce à toute hâte. alors elle secoue la tête, astoria. les prunelles rivées sur cette chaise complètement vide. elle pense avoir fait quelque chose de mal. que son dessin est merdique, qu'il ne doit pas rendre justice à la beauté de celle qui a rejoint les rouges et ors avant son arrivée à l'école de sorcellerie. elle se sait pas super douée, la slytherin, malgré sa passion pour le dessin. activité que les géniteurs ont toujours trouvé des plus futiles. jamais encouragée dans ce chemin. elle a d'ailleurs pensé à arrêter complètement avant de tomber sur ce club de dessin. quelques hésitations, d'une dizaine de secondes, avant de courir s'inscrire. c'était comme une évidence pour ses jeunes prunelles. et, au moins, elle n'aura personne pour lui dire que ce qu'elle fait ne sert à rien. alors en ce jour, elle ne peut qu'avoir un sourire aux lèvres lorsqu'elle passe la porte de la pièce où se déroule le club. assise en face d'une jeune femme qu'elle ne reconnaît pas. un duo commis d'office avec la consigne de dessiner la personne en face de vous. de montrer comment ils évoluent, et, pour ceux qui quittent hogwarts bientôt, faire un bilan de ces années passées en ces lieux. elle tente de s'appliquer, astoria. de regarder la jeune femme brune tout en dessinant avec ses crayons. et elle est fière, une fois le dessin terminé. pas sereine, parce qu'elle déteste dessiner les autres. elle le lui montre, mais reste assise comme une débile lorsque la gryffindor quitte la pièce. il lui faut du temps avant de se mettre à la suite et de retrouver sa trace dans les toilettes. - hey, i'm so sorry i did't mean to hurt you. elle s'approche doucement, astoria. tout en préférant garder ses distances pour ne pas rendre sa camarade encore plus mal. elle préfère peut-être rester seule, la gryffindor ? who knows ? la brune va préférer attendre de savoir si elle veut être laissée tranquille. elle ne va pas quitter la pièce avant qu'on lui demande de partir. elle ne sait que dire, alors elle prend le temps de penser ses prochaines paroles avant de les prononcer, pour ne pas la froisser. - i know it's bad, and if you think it's bad it's okay you won't be the first person to tell me. elle tente de rire, même si, au fond, ça n'a rien de drôle. elle a toujours détesté qu'on dénigre son travail, surtout venant de personnes sans aucun talent. mais eloïse, elle est l'une des seules qui pourrait critiquer son art sans que la brune ne le prenne mal. - is there anything i can do to make you feel better ? l'esquisse d'un sourire sur les lèvres rosées, pour rassurer eloïse. parce que certes, elles ne se connaissent pas, mais astoria n'a pas envie de ruiner ce qui pourrait être le début d'une belle amitié.
Elle est là dans les toilettes à pleurer comme une idiote. Elle s'en veut à elle d'en être encore là, de s'être autant voilée la face sur le point où elle en est de tout ça. Idiote. Idiote. Pourquoi t’es revenue Eloise? Pour te cacher dans les toilettes quand on est (checks notes) gentille avec toi? relève le menton petite lionne, t'as pas tout lâché de ta petite vie parfaite en france pour laisser le maquillage couler sur tes joues, t'es là pour montrer que tu te laisseras plus marcher sur les pieds, t'es là pour montrer qu'ils t'ont pas brisé même s'ils ont essayé. T'es là pour briller orgueilleusement au dessus de tout ça. Relève le menton et lève toi, rugis. Relève toi ! Elle renifle, essuie ses joues maladroitement avec la manche de sa robe de sorcière. Ses yeux sèchent, rougeurs qui restent le dernier témoin des larmes qui ont coulés, elle a le menton bien haut, elle remet sa robe comme il faut. Menton haut comme on lui a appris à Beauxbatons, dico imaginaire sur la tête pour qu'elle se tienne droite et fière. Elle sort de sa cachette pour se poser devant le miroir et effacer les dernières marques de pleurs de ses traits. Elle se regarde dans les moindres détails dans le miroir, ancien ennemi devenu allié précaire. Regarde son message sous tous les angles. Y a rien qui dépasse, rien qui dénote. Tant qu'elle ne croise pas son propre regard tout va bien, parce que la petite fille qu'elle était ne veut pas croiser le regard de celle qu'elle a du devenir. Surprise d'entendre la voix de celle qui avait dessiner son portrait, elle ne laisse plus rien paraître, la directrice de la prestigieuse école française serait fière de la voir ainsi recomposer. Eloise elle, elle l'est moins, parce qu'elle sait que c'est juste une façade savamment élaborée, elle sait qu'il faut pas beaucoup pour que tout ça s'écroule comme un chateau de cartes ridicule. Y a rien de bien glorieux à savoir jouer la comédie ça la rend pas plus forte de faire croire qu'elle l'est. « Don't worry about it. » Simple. Court. Composé. Dédouanée la Serpentard peut s'en aller le coeur léger, elle ne lui a rien fait. C'est tout ce qu'elle attend non? Elle est même surprise qu'elle s'en inquiète, c'est pourtant pas le genre des Serpentards qu'elle connait de s'inquiéter de heurter les autres... et croyez pas que c'est contre les Serpentards qu'elle dit ça, au contraire, eux au moins, ils font ça frontalement et contrairement à ceux de sa maison qui se font passer pour les faux gentils de l'histoire. Quoi qu'il en soit la serpente est toujours là et semble peser ses mots, Eloise ne connait que trop bien l'expression sur son visage de chercher scrupuleusement à trouver les bons termes pour véhiculer ce qu'elle a à dire alors elle ajoute « You didn't do anything wrong. » Maigre sourire sur les lèvres de celle à qui il ne restait que quelques fugaces instants entre ces murs. Contre toute attente, les mots qui sortent de la bouche de son interlocutrice ne sont pas une remarque snappy dont les verts et argent peuvent avoir le secret pour ne pas se montrer vulnérables, loin de là. « No. elle secoue la tête et détourne enfin son visage du miroir pour faire face à la Greengrass. It wasn't bad at all. Art can't be bad anyways, just like there's no right or wrong way to feel things, you just feel them. There's no bad art, just people who don't understand it. It wasn't bad. » Elle sait pas trop pourquoi elle part sur une tangente comme ça, pourquoi elle ressent le besoin de rassurer la sixième année sur ses capacités — comme si elle voulait faire taire les voix négatives qui étaient passées avant elle. (Peut-être que si elle arrive à faire taire les critiques internes qu'elle croit percevoir chez Astoria, ça fera taire les siennes...) « It's ok you did nothing wrong, it's just... me i guess. » Parce qu'elle sent bien que simplement dire que ça va ne suffirait pas forcément à convaincre le jeune femme en face d'elle que c'est le cas et en meme temps elle n'a pas envie d'expliquer en détail, pourquoi elles en sont là à avoir un tête à tête dans les toilettes des filles non plus.
Astoria Greengrass
veritaserum
parchemins : 74
sablier : 2
- convictions : the thing is, a golden cage is still just a cage.
- clubs et assos : association des historiens magiques amateurs, club de dessin.
- (options) ou (cursus) choisis : astronomie, défense contre les forces du mal, étude des runes, histoire de la magie, sortilèges.
un rictus sur les lèvres lorsque les prunelles croisent celles de la personne qu'elle vient de dessiner. elle sait, la greengrass. elle ne sait que trop bien que ce visage fermé n'est qu'un moyen de se protéger. c'est daphne qui lui a tout appris. avoir une attitude de bad bitch pour être laissée tranquille. sauf que la gamine, elle n'a pas l'intention de partir, bien au contraire. alors elle prend la parole. pose quelques questions qui n'ontiennent que de petites réponses. clairement, eloïse n'a pas envie de lui accorder de l'attention. dommage, si seulement elle savait qu'elle n'a jamais eu le choix, la gryffondor. - i'm not gonna stop because you ask me to. parce que, certes, elles ne sont pas les meilleures amies du monde, mais elle ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour les autres. une empathie qu'elle a toujours eue, chose que les géniteurs trouvent assez étrange vu le caractère familial. elle n'a rien fait de mal, chose qu'elle a énormément de mal à croire. vu que la gryffondor est partie en courant après avoir vu son dessin. forcément, elle se dit qu'elle a merdé quelque part. logique, même. - sure about that ? it seems i've upset you. pointe de sarcasme qui n'est pas habituel, mais qui semble l'amuser. bon, elle ne va pas se moquer d'une personne pas bien, mais la situation lui semble tellement grotesque qu'elle ne peut s'empêcher. et elle lui demande si son dessin est si terrible que cela. parce qu'elle peut l'encaisser. après tout, c'est pas l'avis d'une lionne qui va l'empêcher de dormir cette nuit. faux, si vous voulez mon avis, l'avis d'eloïse compte plus que ce que la petite vert et argent ne veuille l'admettre. - you're absolutly right. but it can make you feel bad, sometimes. seem to be the case here. tête légèrement penchée sur le côté, les prunelles fixées sur la jeune femme blonde en l'attente d'une réponse. enfin, elle n'attend rien de particulier, juste que la gryffondor puisse se sentir mieux. pas persuadée d'être la meilleure personne pour lui remonter le moral, mais elle va bien tenter, astoria. et puis, sinon, elle sera jetée comme une mal propre des toilettes, si eloïse lui demande de partir plusieurs fois. - you ? elle secoue la tête, astoria. elle sait très bien de quoi elle parle. enfin, elle pense le savoir. des échos lointains des moqueries subies de ses homologues serpents. chose qu'elle a toujours détestée, même si bien souvent elle suit le mouvement. aussi coupable que les autres, la petite princesse, même si ça lui briserait le coeur de pleinement de l'avouer. - okay then what do you think ? how do you feel about my drawing ? and don't hesitate to say the truth, i think it's really good. i made a good job to capture your beauty. fière, il faut le dire, de son oeuvre faite en peu de temps. et elle n'a aucune intention de dégager des lieux. nope, elle va rester jusqu'à voir un réel sourire sur les lèvres de sa comparse de dessin. elle aurait bien des choses à faire, mais elle ne va pas se résoudre à l'abandonner alors que, clairement, elle a pas l'air dans une forme olympique.
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