tw: nudité
Elle devrait s'habituer avec le temps mais elle ne le faisait pas, se réveiller le lendemain de pleine lune restait toujours un moment de déplaisir certain. Le parquet était flétri, loin d'être confortable et grinçait à chaque mouvement difficile quand l'air froid, même en ce mois de mai, venait mordre la peau. Les courants d'air de la vieille cabane hurlante sifflaient ici et là, offrant aux occupants d'une fois par mois un sentiment non bienvenu. Et comme c'est le cas depuis trois fois maintenant, Maya doit se rappeler qu'elle n'est pas seule. Seulement il lui est compliqué de se réveiller, de s'extirper du confort même précaire de son sommeil pour la dure réalité d'un matin après transformation quand tous ses sens sont en alerte, son corps entier souffrant à chaque mouvement, douleur lancinante et pratiquement constante parfois, en fond, qui ne s'oublie pas. De là où elle se tient les yeux fermés, Maya entend le palpitant de celui qui l'avait accompagné toute la nuit et le simple son de son rythme régulier l'apaise sans qu'elle ne comprenne totalement comment. Pourtant il était évident qu'ils étaient profondément liés maintenant, ils le ressentaient un peu plus encore à chaque pleine lune, en tout cas du côté de Maya qui n'avait jamais connu ça avec quiconque autre. Elle avait Alec dans la peau et attaché à son âme d'une façon qu'elle n'expliquait pas, c'était surnaturel et si puissant, que parfois, elle craignait d'un jour perdre cette connexion maintenant qu'elle la connaissait. Ses nuits de pleine lune depuis qu'il était là étaient les meilleures qu'elle avait pu passer depuis trois ans, il lui apportait bien plus qu'il ne l'imaginait sans doute. Et le temps qu'il arrive à un minimum accepter son loup, Maya serait là pour l'aider. Ce matin, elle peine à émerger de son sommeil et ressent la chaleur du loup l'envelopper. Pas son loup, mais bien le corps d'Alec collé au sien alors qu'ils sont tous les deux allongés au sol, son dos contre lui. Et elle sait qu'ils ne devraient pas être aussi proches, que bientôt cette proximité les poussera à avoir le réflexe de se reculer l'un de l'autre mais quelque chose de profondément naturel et réconfortant se produisait en cette position. Elle avait même l'impression que c'était ainsi que leurs loups s'étaient eux-mêmes endormis. Alors elle ne dit rien pendant un petit moment Maya, se laisse le temps de laisser son esprit revenir au réel sans précipiter son départ de cette chaleur partagée et bien voulue. Elle ressent sa respiration apaisée qui rythme la sienne, son souffle chaud glissant le long de sa nuque et ne peut s'empêcher de frissonner. Maya sait qu'il est réveillé, elle le remarque au rythme différent qu'a pris sa respiration mais c'était comme si tous les deux se taisaient pour simplement profiter du moment. Ses doigts finissent pourtant par glisser sur le bras qui l'entoure et y pianoter une douce et innocente caresse. « hey. » elle brisait la première ce cocon iréel et peu convenable à leurs formes humaines et aux conventions qui s'y associaient mais ne bougeait pas pour autant, continuant simplement de fermer les yeux jusqu'à ce qu'elle ne les ouvre et ne remarque l'autre bras tendu d'Alec contre lequel sa tête reposait naturellement. Elle y voit le parcourt de ses veines, sa main grande et virile et quelque chose s'agite en elle qu'elle s'efforce aussitôt de faire taire. C'était le loup qui s'agitait, qui avait faim de plus, de ce que elle, Maya, ne pouvait se permettre mais son cœur s'était un peu plus emballé et elle était presque certaine qu'Alec pouvait l'entendre.

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Il venait de vivre une nouvelle pleine lune et il mentirait s’il disait qu’il s’y habituait, mais la présence de Maya rendait ces nuits plus supportables à défaut d’être confortables. Dans ces moments-là, la douleur ne le quittait pas, elle était presque insurmontable et il avait parfois presque l’impression qu’il n’y survivrait pas, mais il lui suffisait de croiser le regard de celle qui était devenue sa meute pour retrouver un certain apaisement et l’assurance qu’il n’était pas seul. C’est d’ailleurs la première pensée qui le traverse quand il commence à émerger et sent un corps chaud contre le sien : il n’est pas seul. Il sent Maya contre lui, sa présence et sa chaleur agissant comme un baume sur lui et malgré le froid mordant qui émane du parquet et l’inconfort de leurs positions, cette proximité lui offre un réconfort indéniable. Il se sent en sécurité, ancré par sa présence et cette connexion profonde tissée entre eux au fil des dernières pleines lunes. C’est seulement la troisième fois qu’ils se retrouvent pour leurs transformations, mais Alec a pourtant l’impression d’en avoir vécu un millier d’autres avec elle tant il se sent ancré à cette intense proximité qu’il a avec elle, comme s’il la connaissait depuis longtemps, ou  comme si son âme avait rencontré sa jumelle avant même qu’il n’en ait conscience. Il ne sait pas grand-chose de la vie de loup-garou, Alec, sorcier fraîchement maudit par cette morsure qui a changé tout le cours de sa vie mais s’il a appris une chose au cours des derniers mois, c’est qu’il ne survivrait pas si bien si elle n’était pas là, Maya qui arrive toujours à l’apaiser par la douceur de sa voix, de ses regards, et de sa présence. Ce matin, Alec a du mal à émerger. L’esprit embrumé par le sommeil qui menace de l’emporter à nouveau, il ne lutte pas vraiment et garde les yeux clos. Il se laisser bercer par les battements réguliers de leurs cœurs qui battent à l’unisson et par la chaleur qui émane de leurs corps entrelacés dans une proximité étrangement naturellement. La cadence familière de la respiration de Maya l’apaise et il n’essaie pas de bouger, partageant simplement ce moment de quiétude comme si leurs loups intérieurs s’accordaient de la plus harmonieuse façon qui soit. Il sort doucement du sommeil et réalise mieux la position dans laquelle ils sont, son dos contre son torse, un bras pour servir d’oreiller à sa tête, l’autre qui entoure son corps et s’il était complètement lui-même, leur nudité et leur proximité pourrait le faire rougir, une part de lui sait d’ailleurs que bientôt ils devront se séparer mais il est trop bien pour vraiment y penser. Il sait qu’elle est réveillée, mais il ne prend pas l’initiative de briser le silence le premier et garde les paupières fermées pour simplement profiter du moment, comme elle aussi semble le faire d’un commun accord tacite. C’est elle qui brise le silence la première, et Alec ouvre enfin les yeux pour les poser sur sa nuque dégagée alors que la caresse de Maya sur sa peau lui arrache un frisson. « hey » il souffle du bout des lèvres, sans oser dire quoi que ce soit d’autre par peur de briser ce moment et d’avoir à se séparer d’elle. Au contraire, il ressert inconsciemment sa prise autour de son corps nu et il sent une vague de chaleur le traverser et se loger dans sa poitrine, puis plus bas, comme si quelque chose s’agitait en lui sans qu’il ne le contrôle. Dans un froncement de sourcils, il tente de refouler ces sensations qu’il ne comprend pas vraiment, et trouve finalement une diversion en la présence de Maya qui se montre soudain plus agitée. Il est concentré sur elle, Alec, et remarque vite que son cœur s’emballe et cette fois, ses sourcils se froncent pour une raison différente. « Are you ok ? » sa voix n’est toujours qu’un murmure alors qu’il lui jette un regard soucieux qu’elle ne peut pas voir, tandis qu’il commence à dessiner de petits cercles sur son bras à l’aide de sa main libre. « I can hear your heart beating faster. » il rapproche son visage de son épaule et y pose son menton sans trop réfléchir à son geste ou aux conventions qui voudrait qu’il ne se permette pas un tel geste. « Tu veux que je chante pour toi moi aussi ? » son ton est empreint d’une pointe de taquinerie, parce qu’il ne sait pas vraiment ce qui lui arrive ni ce dont elle a besoin, alors il garde son bras autour d’elle et continue ses caresses tout en continuant de refouler ce quelque chose qui remue en lui pour rester concentré sur elle. « J’adore quand tu le fais pour moi. » et il ne veut que l’apaiser comme elle le fait si souvent pour lui, sans se douter que son souffle chaud sur sa peau et ses mains sur elle ne sont peut-être pas la meilleure façon de l’aider.

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Son cœur s'emballe et cela ne loupe évidemment pas, Alec l'entend. Elle le sait à sa façon de resserrer son bras autour d'elle – ce qui ne l'aide vraiment pas à faire la part des choses – puis à sa question formulée dans un murmure. Elle l'entend aussi, son propre cœur la trahir alors que ses yeux se referment pour tenter du mieux que possible de ne pas basculer dans le côté trop humain de son esprit, pour une fois. Alec était au moins encore non dérangé par cette proximité sans la réaliser, mais elle ressentait tout elle, son corps se pressant au sien, le peau contre peau particulièrement chaud qui faisait un parfait contraste avec tout le reste de leur environnement. A chaque mouvements, leurs corps se caressent malgré eux et puis il y a les petits cercles qu'il effectue sur son bras et qui la font soupirer d'aise. « Mh. » parce que la louve n'arrive pas à prononcer la moindre phrase cohérente, elle sait qu'elle n'y arriverait pas même lorsqu'il approche son menton de son épaule et que la chaleur de son bas ventre s'intensifie. Alec l'enlace comme personne ne l'avait enlacé à ce jour et ça lui fait un bien fou, à la princesse qui pourtant ne peut pas se le permettre, qui tente au mieux de tout refouler, de rester dans ce moment d'entre deux si plaisant et innocent. Elle essaie alors d'ignorer toutes les sensations qui l'assaillent même si c'est pratiquement impossible et esquisse un sourire à sa question, au ton taquin entendu tandis qu'elle frissonne aux passages du  souffle chaud de la respiration rythmée du loup. « est-ce que tu chantes bien ? » sa voix reste au moins un peu endormie, contrastant forcément avec son corps qui lui se tend sans qu'elle ne le réalise vraiment, appuyant un peu plus sa silhouette contre celle d'Alec pour mieux être blottie contre lui. La louve va perdre pied si il continue de caresser son bras comme ça, ou tout simplement un peu mieux basculer dans un état de bien être qui l'envahit déjà et que Maya ne parvient pas à quitter. Elle est réchauffée à ses mots lui attestant combien il aime qu'elle chante pour lui, les joues qui se réchauffent parce qu'il s'agissait de leur secret prenant lieu à chaque transformation. Elle chantait pour lui et lui seul Maya. Ouvrant à nouveau doucement ses paupières pour apercevoir encore une fois son bras, sa main le rejoint alors, la pulpe de ses doigts venant en caresser ses veines l'hypnotisant. Elle ne savait pas très bien ce qu'elle faisait mais ne voulait pas vraiment y réfléchir non plus, profitant seulement de la sensation en relief encore plus plaisantes sous ses doigts qu'à sa vue. Il était doux de se réveiller comme ça, au lendemain d'une nuit sauvage. « ils ont encore une fois joué ensemble une bonne partie de la nuit. » lui murmure t'elle alors, son cœur un peu plus apaisé maintenant qu'elle concentrait ses gestes sur l'avant bras du garçon, sa peau chaude et si douce, nervurée. « je crois qu'ils s'apprécient bien. » elle en était sûre même, tout comme Maya l'appréciait lui au point d'oublier toute décence et convenance du monde humain et de rester nue contre lui.

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« Sûrement pas autant que toi, mais il paraît que oui… » il étouffe un sourire contre l’épaule nue de Maya à la mention de ses talents en chant et il fredonne doucement contre son oreille, mais pas assez longtemps pour qu’elle n’entende réellement sa voix. « Mais bon, je ne sais pas si je peux faire confiance à mes sœurs sur ça. » il continue ses caresses sur sa peau sans trop réfléchir, comme un geste naturel et instinctif qu’il ferait machinalement sans pouvoir s’en empêcher et il se sent bien, Alec. Dans un peau contre peau agréable qui lui permet de garder l’esprit léger et loin de toute préoccupation ou inquiétude lié au loup ou au reste de sa vie parfois chaotique, il soupire d’aise presque en chœur avec Maya. Il commence à fermer les yeux, mais les rouvre presque instantanément lorsque la louve se blottit contre lui en appuyant sa silhouette sur la sienne. Alec se sent aussitôt rougir alors que certaines des sensations qu’il refoulait plus tôt reviennent le titiller, et qu’une douce chaleur se répand plus bas sur son corps. Il se force à penser à autre chose pour ne pas que le sang continue d’affluer dans un endroit particulier de son anatomie mais cela s’avère bien plus compliqué que prévu quand elle commence à poser les mains sur lui, ses doigts effleurant son bras en de lentes caresses qui lui arrachent un nouveau frisson. Il se mord la lèvre alors qu’il sent quelque chose s’agiter en lui, de façon plus forte et plus intense que quelques instants plus tôt à mesure qu’elle poursuit ses caresses. C’est désormais son propre cœur qui s’emballe, d’incompréhension, de chaleur, par sa façon de le toucher, par cette connexion troublante mais tant appréciée, par son parfum enivrant et la chaleur qui émane de son corps collé contre le sien. Peu conscient du trouble qui agite aussi Maya, il n’arrive plus vraiment à penser, seulement hypnotisé par les doigts de la louve traçant les contours de ses veines. L’espace d’un instant, il se demande ce qu’elle ressent, et il s’apprête à le lui demander, lorsqu’elle évoque les loups qui semblent s’être amusés l’un avec l’autre cette nuit encore. Il y a un petit sourire qui vient se former sur ses lèvres sans imaginer les possibles sous-entendus derrière ces mots. « J’aime bien cette idée, t’imagines s'ils se détestaient ? » lui il arrive pas à l’imaginer en tout cas, et il grimace même à cette idée. Il s'est tellement attaché à Maya et elle est devenue si importante pour lui en si peu de temps que si leurs loups ne s'entendaient pas, il ne sait pas ce qu'il ferait. Il se colle un peu plus à elle inconsciemment, raffermissant davantage sa prise autour d’elle, plus perturbé qu'il ne veut l'admettre à la folle idée que tout se dégrade entre eux. « Tu crois qu'ils jouent à quoi ? » il se souvient pas de tout lui, a encore du mal à faire le tri dans ses pensées mais même s'il se souvenait, il aime l'idée d'imaginer tout ce à quoi peuvent s’amuser leurs loups, sans imaginer une seconde à ce que les loups ressentent et qui se répercute sur eux. « Je suis content qu'ils s’apprécient bien. » comme moi je t'apprécie, se retient-il d'ajouter. Il recommence ses caresses sur sa peau qu'il avait arrêté, mais ajouté aux caresses de Maya qu'il continue de sentir, cela réveille ce qu'il avait tenté d'enfouir jusque là, surtout quand il a une vue dégagée sur la nuque dégagée de la louve, sur son cou, les courbes de son visage de profil qu'il peut voir s'il se relève légèrement. Il ferme les yeux pour tenter de garder le contrôle de ses pensées, mais il a soudain terriblement chaud en sa présence, et il sent à nouveau quelque chose remuer en lui alors qu'il est cette fois incapable de retenir plus longtemps la chaleur se répandre dans son corps. Les mouvements de Maya sur sa peau ne l’aident pas à se calmer alors qu'il sent le sang monter à ses joues, mais pas seulement, puisque la chaleur atteint son bassin dans une manifestation physique provoquée par la présence de Maya, ses caresses et l’atmosphère chargée d’électricité, créant une tension palpable. Il rougit de plus belle et éloigne rapidement le bas de son corps d'elle, stoppant ses caresses au passage alors qu'il ferme les yeux en se maudissant silencieusement pour sa réaction, même incontrôlée. « I'm sorry » il souffle à demi-mots. « I didn’t mean to… » mais il ne sait pas vraiment quoi dire alors qu'il s’efforce de calmer son cœur qui bat bien plus fort, bien plus vite, mais aussi d’effacer le rouge de ses joues. La dernière chose qu'il veut, c'est bien de la mettre mal à l'aise et s'il ne recule pas totalement parce qu'il en est totalement incapable et qu'il garde un contact physique avec elle grâce à sa main qui repose toujours sous sa tête - ce qui n'est pas forcément la meilleure des idées vu les circonstances - il est prêt à s'éloigner si elle en formule la demande. Il devrait sûrement le faire, mettre un terme à tout ça et sortir de leur bulle, mais il n'a pas ce self control, et surtout pas dans cet état.

tw: nudité, rapprochements physiques
Ses lèvres se pincent dans un sourire particulièrement appréciatif lorsqu'Alec étouffe un sourire contre son épaule avant de fredonner un petit air qui ne parvient pourtant pas à la satisfaire pleinement parce qu'il s'arrête avant de véritablement démontrer son talent. Elle a alors envie de bouder, de râler sur ce fait mais reste bien trop amusée par la situation, par lui, et puis envoûtée aussi par ses caresses qui continuent sur sa peau. « tu chanteras pour moi un jour ? » la question dépasse ses lèvres et fait écho à son cœur, cette envie douce qui la rendait désormais curieuse à propos du garçon qu'elle apprenait toujours à connaître. Eux qui ne s'étaient pas beaucoup vu finalement depuis le début des transformations d'Alec, partageaient tant ces nuits là qu'il était parfois assez déroutant de le quitter au matin pour lui dire à bientôt, dans un mois. Et Maya avait bien senti ce mois-ci qu'ils avaient tous les deux essayé de se parler plus, mais trop d'interruptions avait mené à l'impossibilité de réellement échanger plus que quelques mots et Maya s'était beaucoup trop inquiétée pour l'état du cœur du loup quand elle avait appris la nouvelle de sa rupture pour oser l'approcher à nouveau. Ce matin, ils ne pensaient plus à tout ça, profitaient seulement de cet état second dans lequel ils étaient après la pleine lune qu'ils venaient de partager, état de vulnérabilité émotionnelle et physique évident. Tandis que ses doigts caressent distraitement l'avant-bras du loup, elle se laisse aller à ce contentement commun d'un réveil doux et un minimum plus chaud que les autres, repoussant dans un coin de sa tête l'inconvenance de leur position et du moment pour seulement profiter un peu plus. Maya lui parle alors de leurs loups et ce n'est pas sans sourire, ou même entendre celui d'Alec dans le ton de sa voix. Le sorcier la serrant un peu plus contre lui, Maya inspire un peu plus profondément pour tenter de réprimer ce que cela éveillait en elle, le besoin de plus, de lui, de son affection et de ses gestes, intimité qu'elle n'avait jamais connu avec personne et qui lui faisait du bien à elle dont la solitude était devenue bien trop amie. « c'est impossible. » ils ne pouvaient pas se détester, pas quand Alec et elle s'appréciaient déjà avec autant de sincérité naturelle. « je ne sais pas trop, je sens surtout qu'ils apprécient passer du temps ensemble. » tout comme lui et elle finalement et elle acquiesce Maya à sa conclusion. « c'est agréable, de ne plus être seule. » lui avoue t'elle alors tout en souriant simplement, laissant peu à peu derrière elle ces trois dernières années de solitude. Ses doigts continuent d'explorer le bras du garçon comme pour mémoriser chaque parcours de ses veines et elle aime chaque instant où elle peut en ressentir leur relief sous leur pulpe. Les sens aux aguets, le toucher qui la fait frissonner et puis le cœur du garçon qui s'emballe à son tour sans qu'elle ne comprenne alors qu'elle devrait, parce qu'elle aussi la ressent cette tension, ce besoin et ce feu dans son bas ventre. Ce qu'elle ne devrait pas ressentir, ce qu'elle devrait s'interdire parce que jamais son esprit d'humaine n'avait pensé à Alec de cette façon. Maya se sentait perdue et à la fois à sa juste place contre Alec et elle ne savait pas si c'était normal.. après tout, on ne trouvait aucun témoignage sur l'expérience de deux loup-garous s'entraidant dans les livres de la bibliothèque du château. Alors peut-être que leur vulnérabilité, leur sensibilité particulière au réveil est la raison de tout cela, de la chaleur qui l'emplit et lui fait oublier les conditions et la douleur, qui réveille un désir nouveau. Peut-être qu'il ne s'agit que d'elle vis à vis du garçon et ses barrières, son déni, pour une fois assez abaissés pour qu'elle le réalise. Peut-être ne devrait-elle pas se sentir aussi bien auprès de lui, aussi attisée lorsqu'elle ressent l'ardeur du garçon se réveiller contre sa peau mais elle ne peut pas s'empêcher d'en avoir envie, de sentir son souffle se raccourcir et ses lèvres se mordiller à l'idée qu'il en ait envie lui aussi, qu'elle provoque cela chez lui et puis de le sentir de façon plus concrète encore que ce feu en elle. Alec ne tarde pas à reculer et heureusement, parce que Maya ne sait pas ce que ses impulsions l'auraient mené à faire. Il s'excuse et elle trouve cela gentil de sa part, respectable, dans le sens où elle ne l'était pas tout à fait, elle. Et elle s'en voulait un peu pour cela d'ailleurs, car toute sa conscience lui était revenue et ses gestes interrompus, ils devaient s'arrêter là tous les deux car ce n'était pas dans l'ordre des choses. « it's ok, it's.. i feel it too. » aveu qu'elle ne devrait peut-être pas faire, trahissant ses propres envies mais son honnêteté trop présente pour se taire, ses bras viennent encercler son propre corps pour se donner chaud à nouveau, maintenant qu'il s'était reculé, la réalité venait remplacer la chaleur réconfortante qu'il lui apportait avant. « on est différents, au réveil je veux dire.. » elle eut un petit sourire qui s'entendait certainement dans sa voix, caressant d'un geste distrait son bras au même endroit où Alec faisait glisser ses doigts juste avant. « close your eyes. » elle inspire et attend quelques secondes avant de réunir le peu de force qu'elle avait pu récupérer et se relever sur ses bras douloureux, puis ses jambes. Maya s'éclipsa brièvement de la pièce dont le verrou était désormais ouvert pour aller chercher leurs vêtements, frigorifiée par tous les courants d'air venant agresser sa peau. Par l'embrasure de la porte alors, la sorcière lui envoie ses vêtements avant de s'habiller elle-même derrière d'habits confortables et chauds, des sous-vêtements, un jogging noir molletonné à l'intérieur et puis un pull tout doux, blanc. Maya revint dans la pièce alors qu'il n'avait pas fini de s'habiller et fut soulagée qu'il ait déjà revêtu le bas sans pouvoir manquer la contemplation de la carrure athlétique d'Alec qui la fit aussitôt se retourner en plongeant son visage rougissant dans ses mains. « mais, pourquoi t'es toujours pas habillé ? » elle rit un peu, gênée mais amusée et puis elle tente surtout de chasser cette image de son esprit qui n'améliorait pas son état qu'elle pensait pourtant calmé.

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Alec étouffe un nouveau sourire contre la chevelure de Maya lorsqu’elle lui demande s'il chantera pour lui un jour. Il ne lui donne pas de réponse concrète, et ne fait aucune promesse, mais il fredonne encore une mélodie le temps d'à peine plus de 3 secondes, comme un avant goût d’un après. S'ils n’ont pas eu l'occasion de vraiment se voir ce mois-ci et qu'ils ont rencontré des obstacles chaque fois qu'ils ont essayé de se parler ou de passer du temps ensemble, Alec veut changer ça et empêcher que ça se reproduise. Au-delà d'être une simple camarade de classe, Maya est devenue en un rien de temps une amie, sa meute et son ancre, la seule capable d’apaiser ses plus noirs tourments lorsque la lune atteint son apogée céleste et parfois ça le déstabilise, Alec, de constater à quelle vitesse il s’est attaché et accroché à elle. Ils se connaissent si peu, et continuent d’apprendre des choses l'un sur l'autre à chaque nouvelle pleine lune, mais aussi à chacune de leurs retrouvailles : lorsqu'ils pratiquent leurs sorts de soin, lorsqu'ils se croisent dans les couloirs, et même aussi lorsqu'ils échangent quelques parchemins. Elle est arrivée dans sa vie tel un boulet de canon quand il en avait le plus besoin et il n’imagine aujourd'hui plus un monde dans lequel elle ne serait pas, la louve qui rend ses transformations plus douces, et ses réveils bien plus faciles lorsqu’elle se rappelle pour eux deux ce que leurs loups ont fait quand lui n’en est pas capable. Leur mention le fait d’ailleurs sourire, le sorcier qui est persuadé que jamais ils ne pourraient se détester et Maya qui suggère qu'il s'apprécie, une idée qui lui semble tout à fait cohérente quand il fait état de l'affection naturelle qu'il lui porte à elle, la sorcière. « Je suis contente que ce soit le cas » il répète ces mots, véritablement soulagé que leurs loups s’entendent, parce que le fardeau qu'ils portent est bien trop lourd pour imaginer qu'ils soient livrés à eux-même. dans cette situation. Aussi, lorsqu’elle lui confie qu'il est agréable qu’elle ne soit plus seule, il resserre un peu son étreinte autour d’elle, peu désireux de gâcher ce moment avec des mots, et il plonge alors dans un silence doux et réconfortant, agréable, mais les caresses de Maya sur sa peau le perturbent et font naître des sensations en lui qu'il tente de refouler. Il n'a jamais pensé à elle de cette façon, et son cœur est encore blessé et fragilisé par sa relation avec Mina alors il se sent perdu, Alec, terriblement confus par ce qu'il ressent à cet instant, par les frissons que ses caresses sur ses bras lui procurent, par cette chaleur qui vient se loger dans sa poitrine, mais surtout plus bas, révélant un désir qu'il ne pensait pas ressentir. Aussi, lorsqu'il sent son ardeur se réveiller, il s'éloigne aussi vite que possible de Maya, espérant presque qu’elle n’ait rien senti de tout ça mais c'est peine perdue, et des excuses s'échappent presque aussitôt de ses lèvres. Il s’en veut de gâcher ce moment par sa bêtise, il s’en veut de ressentir ce qu'il ressent même si son esprit est confus, il s'en veut de ne pas être capable de se contrôler. Quelque chose semble se briser dans l’air lorsqu'ils rompent le contact et l’un comme l’autre retrouvent leurs esprits en un rien de temps, Alec qui essaie de reprendre le contrôle de sa respiration quand son cœur continue de battre à un rythme effréné mais c’est difficile, plus encore lorsque Maya avoue qu’elle a elle aussi ressenti la même chose que lui. « You feel it too » Il sent une chaleur se répandre sur ses joues à cet aveu et il baisse la tête vers ses mains dans un froncement de sourcils. C’est étrange de savoir qu’elle est dans le même état que lui et l’espace d’un instant il se demande si elle le lui dit pour le rassurer mais elle semble si sincère qu'il n’a finalement aucun mal à y croire, plus encore quand il se repasse le film de leurs caresses et qu'il se revoit, allongé tout contre elle. Ils ont perdu le contrôle pendant un moment et il se demande brièvement ce qu'il se serait passé s'il ne s'était pas reculé et s'il n’avait pas cessé ses caresses. Secouant la tête pour éloigner ces pensées de son esprit – pensées qui ne devraient même pas exister – il ramène ses jambes contre lui, ressassant les dernières secondes dans son esprit et il s'apaise un peu, Alec, en comprenant qu'il n'est pas le seul à avoir vrillé et que c'est le genre de choses qui arrivent à leurs réveils. Il s'apprête à briser la glace d’une nouvelle réflexion mais elle le devance en lui demandant de fermer les yeux et il s'exécute non sans prendre une grande inspiration pour effacer les images qui tournent dans sa tête et qui ne l’aident pas totalement à se calmer. Maintenant qu'il est seul et qu’elle s'est éloignée, maintenant qu'il n’a plus sa chaleur pour se réchauffer, il regrette presque de s'être séparé d'elle, non pas pour des raisons scandaleuses et obscures, mais seulement parce qu’il était bien dans ce cocon avec elle, et il regrette qu'ils aient tout gâché et se soient séparés si vite. Il est perdu dans ses pensées en essayant de finir de se calmer et avec une grimace de douleur, il arrive tout de même à se relever et mettre un caleçon, puis commence à enfiler son jogging gris quand Maya revient dans la pièce. Il rougit un peu à nouveau, et finit rapidement de lever le survêtement jusqu'à ses hanches. « Désolé, je savais pas que… enfin j'avais juste besoin de me calmer. » il se maudit intérieurement pour sa réflexion idiote et se retourne lui aussi pour ne pas croiser son regard au cas où elle déciderait de le regarder, le lion plus gêné que jamais. Il enfile un sweatshirt large et confortable et passe une main dans ses cheveux pour chasser son trouble avant de prendre une profonde inspiration et de se retourner. « C'est bon tu peux regarder, je suis habillé » il lui offre un regard contrit quand elle se retourne enfin, et fourre ses mains dans ses poches en tournant un peu rond. Il a du mal à se ressaisir, parce que maintenant qu’elle est face à elle, il est à nouveau attaqué par des images qui ne l’aident pas à rester calme. Alors il se racle la gorge, et tente finalement de briser la glace. « Tu sais, j’ai pas très envie de rentrer au château maintenant. J’ai bien envie de rester encore un peu là. »  pour appuyer ses dires, il se laisse tomber par terre tout en grimaçant sous la douleur de ses muscles. « T’es pas obligée de rester tu sais, tu peux rentrer toi si tu veux » il comprendrait, surtout après son moment d’égarement quelques minutes plus tôt, mais étrangement il n’a pas envie de la quitter tout de suite et veut rester un peu près d’elle, alors il prend sa baguette et d’un sortilège, il attire son sac jusqu’à lui pour en ressortir plusieurs petits paquets qu’il secoue devant Maya. « J’ai ramené des friandises, comme promis. » référence à leurs échanges de parchemins durant lesquels ils ont parlé sucrerie, il esquisse un sourire et hausse les épaules. « Enfin on peut aussi faire ça une autre fois. » mais il ne l’espère pas, le loup qui veut juste profiter encore un peu de sa présence si apaisante.

Elle secoue la tête avant de revenir dans la pièce, dans le simple espoir de pouvoir chasser ces pensées pas très claires et dangereuses qui lui collaient à la peau, qui attisaient le feu qui s'était réveillé il y a juste quelques petites minutes dans son bas ventre. C'était la première fois que Maya se réveillait auprès du loup en se sentant ainsi et si elle se forçait à imaginer que cette réaction était tout à fait normale pour la vulnérabilité qu'ils possédaient à leur réveil, une part d'elle savait que ça n'aurait jamais été le cas avec quelqu'un d'autre. Seulement, il lui fallait refouler cette pensée là en tout particulier, sans doute la plus dangereuse de toutes. Maya débarque alors à nouveau dans la pièce recueillant à chaque pleine lune leurs hurlements de loups et se cache bien vite les yeux en le voyant encore en train de s'habiller, elle se retourne forcément en plaquant ses mains sur son visage un peu rougissant mais se met aussi à rire à sa justification. « te.. calmer ? » elle se moque un peu mais refoule aussi l'une des idées qui lui vient lorsqu'elle l'imagine effectivement trouver une façon de se calmer et puis déglutit un peu avant de faire comme si de rien était. Quand a poufsouffle peut enfin se retourner, elle ne peut pas s'empêcher de sourire face à son regard contrit. Elle ne prenait pas autant au sérieux ce qu'il s'était passé Maya, elle aurait peut-être dû le faire, mais l'harmonie naturelle et la confiance qu'elle possédait en lui l'empêchaient de vraiment se sentir brusquée. Alors quand Alec lui propose de rester encore un peu avant de s'asseoir à nouveau, l'idée ne lui paraît vraiment pas trop mal. Ne l'avaient-ils pas plus ou moins prévu, de toute façon ? « j'ai prévenu Remus de ne pas venir nous rechercher cette fois. » comme toute réponse à sa proposition, pour confirmer aussi qu'elle était autant enjouée et d'accord que lui pour prolonger cette journée ensemble. C'était nouveau comme dynamique et ça lui plaisait beaucoup, surtout parce que c'était avec Alec et que depuis leurs premières nuits, la sorcière ressentait le besoin d'apprendre à plus connaître cette âme à laquelle la sienne s'était attachée. Ils n'étaient pas totalement amis mais clairement plus des inconnus non plus, par contre ils étaient liés comme peu l'étaient en ce monde et si cela donnait l'impression qu'ils faisaient un peu tout à contre sens, Maya s'en fichait, du moment que ça leur allait. Alors elle s'apprête à s'asseoir à nouveau avec lui et hésite un instant sans savoir si elle devait se placer à ses côtés ou de face. La poufsouffle attrapa deux pièces de papier peint arrachées et les métarmophosa en coussins moelleux pour qu'ils puissent s'y asseoir en lui en tendant un. Elle décida de se poser à côté de lui au même moment où il évoqua des friandises et leurs genoux se touchèrent. « montre moi ta sélection.. » elle est presque excitée à cette idée et tente de ne pas trop le montrer mais ses bras s'enroulent autour de ses jambes en le regardant déballer ses affaires et son regard pétille. La joue contre ses genoux, elle l'observe lui annoncer les noms des friandises choisies avant de fermer les yeux et de tendre sa main au hasard, tâtonnant sur le butin pour en choisir une. « si je tombe sur un bonbon qui me transforme en crapaud, je te préviens je viens te hanter toutes les nuits. » elle ne connaissait pas toutes les friandises d'ici Maya, même alors qu'elle était ici depuis trois ans et dès lors que le pétillant goût cerise éclata sur sa langue, ses yeux marrons s'ouvrirent à nouveau au monde, à lui, d'un air qui montrait combien elle adorait. « mais c'est trop BON. » seulement bientôt elle ne sent plus le sol Maya, car tout son corps lévite et elle ne s'y était pas attendue. Etait-ce une variante des fizwizbiz ? Elle se met à pouffer et à la fois s'inquiète, se rattrapant à Alec tandis que ses jambes semblaient être attirées par le plafond. « A-Aaaaleeeeeeec.. » elle s'envole et ses mains se raccrochent aux siennes, un air urgent tout autant qu'amusé dans ses yeux tandis qu'elle est désormais la tête vers le bas et les pieds quasi au plafond. « tu m'as parlé de surprise mais j'imaginais pas ça. » elle se met à rire Maya, le tout premier rire absolument spontané et incontrôlé qu'elle lui offrait, qu'elle s'autorisait aussi depuis un long moment tandis que même si son corps semblait inexorablement attiré vers les hauteurs, la louve avait une totale confiance en lui pour qu'il ne l'abandonne pas à son sort.

« Te moques pas » il rit franchement pour la première fois, la situation qui lui semble un peu moins dramatique maintenant qu'il la voit rire elle aussi. Il ne précise pas davantage sa pensée parce qu'il a encore du mal à garder ses idées claires et que s'il se laisse à penser à elle et à la situation trop longtemps, il n’est pas sûr de se maîtriser, d’autant plus qu'il n'est pas encore tout à fait calmé. Il décide alors de dériver le sujet, proposant à Maya de rester un peu non seulement pour profiter un peu plus de sa présence, mais aussi parce qu'il ne se sent pas capable de rentrer maintenant et d'affronter Seamus, Lavender, et tous ceux qui sont peut-être au courant de sa condition désormais si ses amis ont décidé de le confier à d'autres. Quand elle lui apprend qu'elle a demandé à Remus de ne pas venir, un franc sourire vient éclairer le visage d’Alec en comprenant qu'elle a aussi envie de rester avec lui et qu’elle en est enjouée. C'est tout nouveau tout ça, la proximité, la dynamique, la complicité mais c'est quelque part terriblement familier au vu de l'attachement et la connexion qu'il existe déjà entre eux et Alec ne peut que se réjouir de passer un peu de temps avec elle pour apprendre à la connaître, d'autant plus au vu du programme qu'ils ont préparé. Quand elle s'emploie à changer des morceaux de papier peint en coussins, il siffle avec enthousiasme et s'assoit dessus, un soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres en étant soudain bien plus à l’aise. « Tu m'expliques pourquoi on pense pas à ça quand on se réveille ? On pourrait être dans un lit super confortable au lieu d'être sur le sol » l'idée le fait soupirer d’un air rêveur, le loup qui peut pas s'empêcher d’imaginer à quel point il serait plus agréable pour eux de se réveiller dans un vrai lit au réveil, autant pour leurs muscles endoloris que pour avoir la chaleur d’une couette. Elle s’assoit à ses côtés, leurs genoux collés et il lui adresse un petit sourire en coin alors qu'il pioche déjà quelques bonbons dans un de ses sachets, tout en s’amusant de ses réactions et de son enthousiasme. « Là tu as une chocobulle, ça c’est un éclaterole, oh et celui-ci je l'adore, c’est un baumobeurre » il accueille la réflexion de Maya avec un éclat de rire, et hausse une épaule. « Un crapaud ça risque pas, un autre animal par contre, je peux rien promettre… » un coup d'épaule complice qu'il lui donne, il l’observe prendre une friandise et la manger, et guette alors sa réaction avec un regard curieux en attendant le verdict. Lorsqu'il voit ses yeux s’agrandir et entend son rire, il fond un peu Alec, et peut pas s'empêcher de sourire à son tour, terriblement amusé et transporté par ses réactions. « Et encore t’as rien vu c'est que le début » le lion qui lui a préparé ses meilleurs assortiments, les friandises qu'il préfère au monde tout en s'inspirant des goûts de la brune qu'il a pu découvrir au fil des dernières semaines, de façon à ce qu’elle soit surprise, lais aussi ravie. Il joint son rire au sien et se relève précipitamment dès lors que Maya semble être attirée par le plafond, ses mains s’accrochant aux siennes pour l'empêcher de s'envoler trop haut. « You alright ? » il rigole sans pouvoir s’en empêcher, serrant ses mains un peu plus fort lorsqu’elle se retrouve complètement la tête à l'envers. « J’ai plein d’autres surprises pour toi comme ça, mais je te jure que certaines sont beaucoup plus tranquilles » il promet en continuant de rire, parce qu'elle le fait aussi et qu'il adore l'entendre, le lion qui se surprend à vouloir la faire rire encore et à provoquer ses sourires et sa gaieté. Il aime bien l'idée qu’elle s'autorise à rire ainsi avec lui, il n'a pas l'impression de l'avoir déjà vu s’esclaffer de cette manière depuis qu'ils se connaissent et il adore découvrir cet autre aspect de sa personnalité. « Ça va pas durer longtemps tu vas redescendre. » il la lâche d’une main, mais reste fermement accrochée à la seconde pour la garder près de lui alors qu'il pioche un bonbon qu'il glisse entre ses lèvres. « Par contre j’ai vraiment envie de te rejoindre » il ne se risque pas à prendre la même friandise qu’elle, mais une au goût de pêche qui a un effet un peu similaire et le fait léviter de quelques centimètres au-dessus du sol. « Faut pas qu’on se lâche, faut pas qu'on se lâche » il répète dans un éclat de rire alors qu'il serre ses mains un peu plus fort pour trouver un équilibre mais aussi empêcher Maya de rejoindre davantage les hauteurs. « You good? » il retouche déjà le sol, Maya ne tardera pas à faire de même et lorsque c'est le cas et qu’elle entame sa descente, il s'assure de la maintenir pour l'empêcher de tomber et lorsque la gravité s’inverse, il pose une main sur ses hanches et l’autre dans son dos pour l’aider à reposer le pied par terre. « Tu tiens debout c'est bon ? Tangue pas hein? » un rire aux lèvres, il relâche – non sans refouler le trouble qui menace de le gagner à nouveau après avoir eu les mains sur elle et il vient de rasseoir sur son coussin en piochant une nouvelle friandise. « Ok celle-ci est cool, je pense que tu vas l’aimer » il montre des bonbons qui ont la forme de petits soleils orangés et en prend un qu'il glisse entre ses lèvres en même temps qu'elle. À première vue, s'ils se contentent de suçoter le bonbon ils ne ressentent rien et c’est pourquoi Alec précise un « Mord dedans » tout en le faisant lui-même, le goût fruité – mais étrangement épicé – du bonbon qui se libère dans sa bouche et créer une expérience gustative assez unique. À peine quelques secondes plus tard, une agréable chaleur se propage dans tout son corps et vient le réchauffer, comme s'il s’emmitouflait sous un plaid bien chaud. « Ça fait du bien non ? » il en prend un second pour retrouver cette sensation de chaleur non sans glisser son regard vers Maya. « T'en penses quoi jusque là ? » un sourire vers elle accompagné d'un haussement de sourcils curieux pour découvrir ses réactions, le lion attend ses réactions, lui qui fait tout ça pour elle et qui n'aspire qu’à faire de cette expérience la plus cool pour elle.

La question d'Alec à propos des conditions plutôt rustres dans lesquelles ils étaient en tant que loups-garous à leur réveil, mais aussi durant la nuit, ne fait qu'esquisser un petit sourire contrit à Maya. Elle réalise qu'il est encore innocent sur ce côté là de la réalité, qu'il ne sait pas que c'est aussi une manière de punir le loup, le monstre, vu par les autres et d'appuyer sur cette malédiction qu'ils portaient à présent en eux sous couvert que leurs loups détruiraient tout si on leur offrait plus. Mais ils n'étaient plus ces loups au réveil, ils ne fracassaient pas les murs autour d'eux durant leurs nuits, ceux qui régissaient leurs conditions ne vivaient pas la lycanthropie comme Alec et elle la vivaient, ils ne savaient pas qu'il y avait aussi des temps plus doux et joueurs durant ces nuits là. On leur offrait le strict minimum pour protéger les autres en leur offrant moins que rien et cela ne faisait qu'enfoncer l'estime des lycanthropes plus bas que terre d'être traités ainsi. « Ce serait si bien. » glisse alors Maya qui toutes ces années s'était habituée à moins que ça, elle le réalisait, maintenant qu'elle avait plus avec lui. C'était car Alec était là que la louve commençait à se dire qu'ils valaient mieux que tout cela. Pourtant, la sorcière chasse toutes ces pensées pour les reporter à plus tard parce que face à elle se déploie un festin sucré finement choisi par celui qui l'accompagnait. Elle boit alors ses paroles Maya, parce qu'elle ne connaît aucune de ces friandises mais en a entendu la réputation aussi délicieuse que parfois farceuse. D'ailleurs, elle ne tarde pas à être attirée par le plafond et c'est grâce aux mains d'Alec l'assurant qu'elle ne finit pas par y coller son corps entier. C'est incroyablement déstabilisant – autant de se sentir voltiger mais aussi de ressentir ses mains fortes et chaudes liées aux siennes, bien plus petites finalement – et puis il y a le rire du loup qui éveille le sien et la princesse rougit un peu à cause des circonstances, bien contente de ne pas avoir revêtu de jupe pour une fois. « quelles étaient les chances pour que le premier bonbon me mette la tête à l'envers.. » s'amuse t'elle à ajouter lorsqu'il lui promet que les autres friandises seront plus tranquilles. Et elle sent son cœur s'alléger par toute cette situation qui la prenait au dépourvu mais lui permettait une joyeuse innocence qui valait tout, véritablement tout en ce moment, après la lune et puis avec lui. Alec qui la rassure sur le temps de l'effet et qui la rejoint plutôt vite, même si il vient moins haut, Maya reste alors solidement accrochée à ses deux mains parce qu'elle en a besoin et aussi parce qu'elle le veut et le voit venir un peu plus vers elle, leurs visages se faisant bientôt face. Alors son regard pétillant s'accroche au sien, elle en a le cœur qui rebondit joyeusement et la brune se demande si le loup l'entend. Elle aime déjà beaucoup ce moment et est surprise de ressentir son corps se réchauffer un peu lorsqu'Alec prend soin d'elle quand elle redescend vers le sol, ses mains la récupérant parce que la gravité s'inverse mais aussi parce qu'il fait attention à elle et elle en prend note Maya. Comment ne pas le faire, après tout ce temps à n'avoir été que la seule à prendre soin d'elle ? « c'est parfait, merci Alec. » son sourire se mesure maintenant qu'elle touche le sol et Maya tente de rapidement chasser de ses pensées le nouveau manque ressenti de ses mains sur son corps dès qu'il les retire. Alors elle se rassoit près de lui et leurs genoux se touchent à nouveau, dans une façon innocente de garder encore un peu de contact avec lui, nouveau bonbon soleil qu'elle admire en le tenant entre ses doigts pour le regarder à la lumière avant de le glisser entre ses lèvres et puis de le mordre lorsqu'il l'y incite. Une incroyable sensation de chaleur se répand dans son corps au point qu'elle en ferme les yeux de doux et confortable plaisir. « Mh, il me rappelle.. il me rappelle la chaleur d'Espagne. » un petit sourire rêveur s'installe sur ses lèvres tandis que la nostalgie s'invite à elle, la main qu'elle positionnait sur son genou venant toucher d'un air distrait celle d'Alec. « on devrait en apporter chaque matin ! » Maya ne précisait pas lesquels mais ses yeux chocolats relevés vers lui parlaient bien d'eux-mêmes. L'idée d'améliorer leurs conditions s'instaurait vraiment en elle, maintenant qu'il l'avait évoqué. « je pense que tu devrais ouvrir un business dans la friandise à Poudlard, je suis sûre que tu ferais fureur. » elle semble amusée mais Maya passe un très bon moment, quittant de son toucher léger le genou du loup pour venir un peu étirer ses bras douloureux. C'est parce que la chaleur du bonbon la quittait qu'elle réalisait combien elle se sentait encore ankylosée. « je vais reprendre un petit soleil, es mi favorito. » elle croque dedans tout en regardant Alec en choisir un autre. « tu n'as pas trop mal toi, ça va ? » le ton est plus posé, peut-être aussi pour cacher la petite inquiétude qu'elle possédait. Maya se souvenait très, voir trop bien, de la douleur de ses premières transformations mais ne savait pas, aujourd'hui, si c'était le cas parce qu'il s'agissait justement des premières ou parce que la douleur était à l'époque plus forte. « je pense que ça peut être intéressant de.. enfin d'améliorer nos conditions, je ne sais pas trop comment mais.. » son attention se relève aux murs délabrés autour d'eux, le papier peint était souvent arraché mais finalement, il n'y avait que peu de traces de griffures. Des courants d'air s'infiltraient partout, elle frissonna. « oui, ça pourrait être bien. » princesse déchue au point que tout son confort s'envolait lorsque le monstre osait prendre place, c'était plutôt violent, finalement, mais d'une autre brutalité que leurs transformations. Rien n'était vraiment doux et facile pour eux, rien sauf ces moments d'humanité ensemble, celui-ci où Maya observait le profil de son loup avec un petit sourire exprimant tout son soulagement qu'Alec soit maintenant dans sa vie.

Maintenant qu’il est là à manger ses bonbons préférés et à rire comme un idiot, les tracas de la nuit semblent s’évaporer, et la chaleur du contact de Maya est d’une aide précieuse. L’horreur de la situation reléguée au second plan dans un coin lointain de son esprit, il n’y a plus que le rire chaud et apaisant de la brune, leur complicité, le contact entre leurs mains qui lui fait du bien. Ca faisait longtemps qu’ils en parlaient et qu’il avait envie de lui faire découvrir ses sucreries favorites et malgré son évidente fatigue et la lourdeur de ses membres après une nuit dans le corps du loup, il éprouve un plaisir réel à cette façon qu’ils ont de se changer les idées. Il y a d’abord le bonbon qui met la tête à l’envers à Maya, et Alec qui se précipite pour l’aider et lui permettre de s’ancre à lui, ses mains dans les siennes qui réveillent des sensations agréables alors qu’il la ramène sur la terre ferme en s’assurant qu’elle aille bien, ne la lâchant que lorsqu’elle lui en donne confirmation. Il y a son rire qui se joint au sien, et son sourire qui répond à celui de Maya alors qu’ils se rassoient. Il lui montre cette fois un bonbon en forme de soleil, et il ferme les yeux lorsqu’il croque dedans et que la chaleur grimpe en lui, l’enveloppant avec une infinie douceur tellement agréable pour le loup qui jusque-là avait froid. Un fantôme de sourire aux lèvres, il ne peut toutefois pas s’empêcher d’ouvrir un œil pour guetter les réactions de Maya pour la voir elle aussi les paupières fermées, un sourire rêveur aux lèvres qui fait naître le sien de manière plus franche. « J’aimerais bien y aller un jour. Vous avez des friandises spéciales là-bas ? » garçon du soleil qui ne perd jamais une occasion de s’intéresser à la nourriture sous n’importe laquelle de ses formes, il a un mouvement d’arrêt lorsqu’il sent la main de Maya l’effleurer mais il ne se recule pas et vient au contraire appuyer un peu le contact entre eux. « Je vais en faire une immense réserve et j’en apporterais à chaque fois. » une promesse silencieuse qu’il lui fait en accrochant son chocolat au sien, il renverse la tête dans un éclat de rire alors qu’elle suggère qu’il devrait ouvrir un business de friandise à l’école. « Me tente pas. » il lui donne un petit coup d’épaule complice et ne s’éloigne pas totalement, leurs bras collés l’un à l’autre. « Je crois que j’aimerais bien, essayer de créer mes propres friandises. » il lève un sourcil en sa direction pour guetter sa réaction mais perd bientôt un peu de son sourire en la voyant s’éloigner un peu et s’étirer, parce qu’alors il réalise que la réalité les rattrape toujours, peu importe leurs efforts pour se changer les idées et oublier leurs conditions. Ça ne dure pas longtemps, car son sourire renaît dès qu’elle partage son envie de reprendre un soleil, le bonbon qu’il lui tend alors qu’il en prend un aussi sans le manger, non sans apprécier l’emploi d’une autre langue par la brune. « J’aime bien quand tu parles espagnol. » il lève le bonbon devant ses yeux et reprend ses mots en tentant de recopier son accent. « Es mi favorito » il est bien médiocre comparé à elle, mais il aime la chaleur qui se dégage de cette langue. Il croque enfin dans le bonbon, soupirant lorsque son effet se fait ressentir et il hausse les épaules à la question de Maya d’un air qui se veut nonchalant alors qu’il ne l’est pas totalement. « Si, mais c’est rien. » ce n’est pas totalement rien à vrai dire, son corps entier le fait souffrir et il ne rêve que d’avaler une potion pour l’anesthésier de toute douleur. Une part de lui veut se montrer fort, pour elle et parce qu’il sait qu’il n’a pas trop à se plaindre des conditions dans lesquelles il se transforme. Il n’est pas seul, il a trouvé son ancre et sa présence l’aide à survivre un peu plus à chaque pleine lune, mais il n’empêche que son corps le fait parfois tellement souffrir qu’il a envie de hurler. « T’as déjà essayé de prendre des potions sans douleur ? Quand la douleur est trop forte ? » la question qu’il pose en fronçant les sourcils, parce qu’il connaît les risques de dépendances liés à l’utilisation de ce genre de substances, mais il y a cette véritable curiosité et envie à l’idée qu’ils puissent avoir moins mal, et pourquoi ils ne le font pas plus souvent. Cette réflexion au coin de son esprit le taraude alors que Maya vient finalement détourner son attention sur autre chose, sur leurs conditions de vie en tant que loup et ça le fait froncer les sourcils, Alec, alors qu’il suit son regard sur les murs un peu délabrés, l’austérité de la pièce et le manque de confort dans ce lieu qui les accueille pourtant une fois par moi pour des transformations auxquelles ils ne peuvent pas échapper. Il ne répond pas tout de suite, mais lorsqu’il la voit frissonner, il brise un peu la distance entre eux pour coller à nouveau leurs genoux et leurs épaules. « T’as froid ? Tu veux mon sweat ? » le lion qui deux couches de vêtement et qui commence déjà à se séparer de son pull pour le lui prêter, les cheveux soudain bien plus ébouriffés au contact du tissu. Finalement, il ramène son autre jambe contre lui et y dépose sa joue tout en continuant de regarder Maya en coin. « Ce serait chouette. J’aimerais bien qu’on puisse… » il marque une pause, et montre la pièce de la main. « Avoir mieux » avant d’être des bêtes, ils ne sont que des adolescents. Des adolescents effrayés et épuisés qui doivent porter un poids bien lourd sur les épaules, un poids qu’ils n’ont pas choisi de porter. Et s’ils deviennent des monstres une fois par mois, ils restent de simples jeunes adultes le reste du temps. Des sorciers avec leurs failles, leurs peurs, leurs besoins aussi, et à ce moment précis, maintenant plus que jamais, Alec comprend qu’il a besoin de plus. Sa main vient se poser sur l’avant-bras de Maya, et il la pince doucement dans un geste qui se veut de réconfort. « On trouvera un truc chouette, ensemble. » il s’assoit plus confortablement dans son petit coussin, sans jamais rompre le contact entre eux, et il regarde tout autour de lui, cherchant la manière d’arranger les choses et de leur permettre de vivre mieux. « Comment tu verrais ça toi ? » il pioche dans son sachet de friandise et en ressort des petites billes chocolatées qu’il mange et qu’il tend à Maya et qui ont pour effet d’éclater dans la bouche en une explosion chocolatée différente : ici un goût de cookie, là de brownie, ici de chocolat au lait, là de chocolat noir, là encore de chocolat chaud, le goût est imprévisible et totalement agréable, et les épaules d’Alec se détendent dès qu’il croque dedans. « Moi j’imagine des coussins un peu plus grands et qu’on aurait dès notre réveil pour pas se réveiller par terre. » – « Des couvertures aussi, bien chaudes et bien grandes. » un nouveau courant d’air s’infiltre dans la pièce, comme pour donner raison à son imagination. « J’imagine aussi un frigo et des placards, comme ça je pourrais stocker nos bonbons soleils, une vingtaine de tablettes de chocolats, et plein d’autres trucs à manger. » l’estomac du lion qui n’est jamais loin, et il y a un sourire complice et amusé qu’il offre à Maya alors que son cadeau d’anniversaire lui revient en mémoire et lui tire une expression plus tendre. « J’imagine juste un endroit où on pourrait s’y sentir un peu comme chez nous. » et il baisse les yeux à cet aveu, la gorge soudain nouée. Il y a bien longtemps qu’il ne s’est pas senti chez lui quelque part. Depuis qu’il a été viré de chez lui et que leur appartement avec Alicia a brûlé, il ne sait plus vraiment où est sa maison, et ça lui manque ce sentiment, mais lorsqu’il pose les yeux sur Maya, il se fait la réflexion que finalement, un chez-soi ce n’est pas forcément un lieu, mais c’est aussi des personnes et il sait qu’il est chez lui quand il près de sa grande sœur, de Seamus et finalement, peut-être que près d’elle aussi, c’est chez lui.

Elle est bien, revenue à terre et tout près de lui. A manger des bonbons tout spécialement choisis par le garçon et à en savourer leur goût parfois fruité, parfois pétillant en bouche. Le soleil a pour le moment son cœur, comme le sourire d'Alec qui se fait rêveur sous son regard alors elle aussi, elle sourit. C'était vraiment facile de le faire en sa compagnie. « Je n'ai jamais été du côté espagnol sorcier, mais à Beauxbâtons, c'est beaucoup de friandises à base de fruit ou qui explosent en bouche. » elle se souvient encore de ses cinq premières années là-bas, à toutes les tester avec Phineas et leurs rires qui peuplaient le coin du jardin qu'ils aimaient visiter lorsqu'ils le faisaient. Peut-être alors s'était-elle interdit de céder à nouveau aux friandises parce qu'elle ne le faisait pas avec lui, peut-être qu'Alec était la preuve ultime qu'elle allait mieux et de l'avant, qu'il était aussi tout ce qu'il lui avait fallu pour enfin le faire complètement. Alors son index tapote d'un air distrait sur son genou et celui du loup comme cela lui arrive souvent de posséder un rythme et elle a hâte, Maya, de voir sa promesse en action. Son petit coup d'épaule suivant sa taquinerie lui fait du bien, la sorcière a l'impression qu'ils construisent une jolie complicité et ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps, suffisamment pour remarquer silencieusement les nouvelles nuances de leur relation du moins. Maya est surprise lorsqu'il lui avoue vouloir essayer ses propres créations et elle l'avise alors d'un regard aussi étonné qu'amical. « c'est vrai ? je t'imagine bien. » ne lui avait-il pas dit au cours de leurs parchemins que son stage était à la boutique de farces et attrapes ? Finalement, ce n'était pas si loin. Un nouveau soleil sur le bout de sa langue et ç'en est un autre qu'elle entend en l'écoutant répéter ses mots dans sa langue natale. Son sourire s'adoucit aussitôt, cela lui plaisait vraiment beaucoup de l'entendre faire. « Es mi favorito. » que l'espagnole répète après lui pour lui montrer là où il devait accentuer les syllabes. « je n'ai pas beaucoup l'occasion de le parler ici, mais parfois ça m'échappe un peu. » et la princesse n'en était pas vraiment désolée. C'était son héritage après tout, elle en était fière. Son histoire pourtant entachée par la malédiction qu'ils vivaient tous les deux et comme un rappel inévitable tandis que c'est à cause de cela qu'ils sont réunis aujourd'hui et l'étaient depuis ces derniers mois. Alec était finalement la meilleure part de tout cela et Maya soupirait enfin d'avoir trouvé un fait positif à ces moments éprouvants. Elle s'inquiète lorsqu'il lui avoue avoir encore mal mais comprend amplement, elle aussi ses muscles criaient et les bonbons avaient beau les réchauffer, cela ne faisait pas tout. « Oui. » Maya se sentit un peu remuer à sa question, elle avait longtemps été tiraillée à ce propos et l'était peut-être toujours un peu. « j'ai l'impression que mon corps réagit trop bien à ça et ça me fait un peu peur, Remus m'a parlé de la dépendance qu'on peut avoir, de combien ça peut aussi amoindrir les effets de la potion tue-loup donc je n'en prends que très rarement quand vraiment.. j'y arrive plus. » mais pas une seule fois depuis qu'Alec était apparu dans sa vie et lors de ses nuits cela n'avait été le cas. Comme si malgré la douleur toujours présente, tout était bien plus supportable et elle, elle était plus forte grâce à lui. Son regard s'attache à un point plus loin tandis que quelques phalanges s'attardent brièvement sur son genou maintenant. « c'est étrange mais, j'ai même l'impression que même si j'ai toujours mal, c'est.. mieux. Depuis que tu es là. » elle joint son regard au sien en terminant sa phrase, la confusion y est lisible, le soulagement aussi, toujours particulièrement vulnérable la veille mais aussi le lendemain des transformations, Maya se dérobe finalement de son attention pour ne pas trop le montrer mais aussi évoquer leurs conditions à améliorer. Elle ne se rend même pas compte qu'elle frissonne, pas jusqu'à ce qu'il lui propose son sweat en l'enlevant avant même sa réponse. Alors Maya est un peu gênée parce qu'elle ne s'y attend pas et puis elle le trouve beau, les cheveux ébouriffés. « Je- hm oui, t'es sûr ? » parce qu'il avait besoin de chaleur lui aussi mais il semble avoir deux couches, alors Maya enfile son sweat qui porte son odeur et lui apporte le réconfort chaud dont elle a besoin. Un « Merci. » soufflé tout en l'écoutant prendre son tour la parole, elle acquiesce et puis sourit doucement en sentant son geste sur son avant bras. Maya ne savait pas pourquoi elle appréciait autant qu'il l'inclut, l'entendre parler de on et de nous, se projeter dans mieux avec elle tandis qu'elle réfléchissait de son côté aussi tout en grignotant une petite bille chocolatée dont le goût brownie lui explosa chaleureusement en bouche. Elle en ferma les yeux de plaisir ce qui lui permit même de parfaitement imaginer tout ce qu'il décrivait. Et une chaleur différente vint l'emplir, elle était heureuse de se projeter ainsi. Un petit rire à la mention des stocks, elle finit par passer son bras autour du sien pour venir mieux l'enlacer et lui offrir un peu de sa chaleur. Si ils se concentraient bien, ils y étaient déjà tous les deux, ou presque, mais pour le moment avoir le soutien de l'autre valait tout. Et ce que Alec lui offrait était tout simplement inestimable. Ses prunelles se relevèrent à lui en l'entendant mentionner un chez nous qui lui fit ressentir des impressions de joie et de sécurité qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Seulement Alec semblait plus triste d'une certaine façon et son bras se resserra au sien comme pour le soutenir. « on aura notre chez nous et ce sera parfait. » comme une conclusion qui ne pouvait être démentie. « moi je veux un grand lit confortable où traîner aussi longtemps que possible. » lui souffle t'elle alors d'un air amusé, « et puis tout ce que tu as dit. » mais surtout lui et alors tout lui irait. Seulement pour le moment ils n'avaient rien de tout cela et la poufsouffle inspira pour réunir toute sa confiance avant de sortir sa baguette. « je t'ai déjà dit que j'étais l'élève la plus douée en métamorphose de mon année ? Mcgonagall m'a dit que c'était souvent ce qui arrivait aux élèves ayant un don dans.. ce domaine. » c'était d'ailleurs la première fois qu'elle avait entendu parlé de sa lycanthropie comme une chose positive et ça lui avait fait beaucoup de bien. « je vais tenter quelque chose.. » Maya se décala pour se mettre cette fois au sol et encouragea Alec à en faire de même, superposant alors leurs coussins avant de lever sa baguette en leur direction. Avec un peu d'effort, la sorcière concentra sa magie et beaucoup d'énergie pour leur offrir un matelas suffisamment épais pour les protéger du froid et de l'inconfort, changeant l'une de ses chaussettes en couverture et puis une autre de la même façon. Ils avaient désormais un matelas et deux couvertures superposables et Maya expira d'épuisement en arrêtant sa magie, s'affaiblissant au point d'avoir à se retenir à Alec pour ne pas chuter. « c'est rien, ça va aller.. je suis juste encore fatiguée. » mais maintenant, ils avaient de quoi mieux se reposer. Et Maya rampa jusqu'au matelas, soupirant de soulagement en sentant qu'il était assez épais pour eux tout en venant s'y allonger avec Alec à sa suite. Ses mains vinrent rabattre les deux couvertures sur eux qui les réchauffèrent. « heureusement que mes pieds ne sentent pas. » plaisanta la sorcière à propos de ses chaussettes transformées avant de soupirer de soulagement, réalisant sa petite taille en voyant qu'elle n'arrivait qu'à son épaule sous les couvertures. Dessous, ses doigts effleurèrent alors les siens avant qu'elle ne vienne spontanément les enlacer, sa main mais aussi son bras contre qui elle vint se blottir en fermant les yeux. « un jour on aura mieux. » murmure la princesse comme une promesse parce qu'ils le méritaient d'être heureux et qu'auprès de lui, Maya s'autorisait enfin à espérer à nouveau.

Il est bien là où il est Alec, à manger des bonbons avec Maya, à imaginer un univers où il produit lui-même ses friandises – une idée à laquelle il se promet de réfléchir sérieusement – à imaginer l’Espagne à travers la louve, la chaleur du pays qu’il imagine et retrouve à travers elle. Le sourire de Maya le réchauffe et le berce plus encore que le bonbon soleil, lui apporte un réconfort salvateur dont il ne pensait pas avoir besoin mais qui lui fait finalement un bien fou, surtout quand tout son corps le fait cruellement souffrir. Il s’y habitue, à la douleur, il finit par arriver à doucement l’occulter à force de se changer les idées avec Maya mais elle est toujours là, ne le quitte jamais les matins après la pleine lune et le fait grimacer dès qu’il oublie un peu et fait un mouvement trop sec. Il en vient forcément à se demander s’il n’existe pas des solutions pour atténuer cette douleur, des potions, des plantes, n’importe quoi qui puisse leur apporter un tant soit peu de réconfort et de répit quand toute leur situation n’est que chaos. Il a entendu parler de la potion sans douleur, il en a déjà pris à l’hôpital et elles lui ont été d’un grand secours quand il souffrait trop, tout comme l’ont été les potions sans rêves lors de ses nuits les plus agitées, ou les potions pour contrer ses plus violentes angoisses quand il avait l’impression de suffoquer à l’intérieur de son propre corps. Il reconnaît pourtant les dangers de ce genre de substances, comprend les risques encourus à trop en boire et fronce un peu les sourcils aux explications de Maya, le loup n’imaginant pas vraiment que la potion puisse avoir un effet si fort sur eux, au risque de complètement les détraquer. Un soupire s’échappe de ses lèvres, et son regard glisse sur les phalanges de Maya qui s’attardent sur ses genoux et il approche sa propre main pour effleurer la sienne. « C’est pas si grave, j’aurais qu’à nous créer des bonbons soleils plus puissants. Assurés sans dépendance et sans effet sur la potion tue-loup. » un faible sourire éclaire son visage et il se surprend à vraiment avoir envie d’essayer, autant pour elle que pour lui, pour leur assurer à tous les deux des transformations plus douces et apaisées. Il est pourtant aussi lucide, et malgré cet espoir qui gonfle en lui, il sait qu’il n’arrivera pas comme ça à un tel résultat, et à défaut de pouvoir aider à son échelle, il se contente pour l’instant de l’espérer, et c’est déjà un pas en avant. Seulement Maya le chamboule avec sa réflexion, Maya le touche en plein coeur et il le sent rater quelques battements à la suite lorsqu’elle avoue qu’elle trouve du mieux dans sa condition depuis qu’il est là. Il sent une douce chaleur se répandre dans son ventre, puis sur ses joues, et un sourire brûlant d’affection pour elle vient éclairer son visage. « J’ai pas vraiment de point de comparaison, mais moi aussi je trouve que c’est mieux depuis que t’es là. » il n’a jamais connu une transformation sans elle et ne l’envisage même pas, la louve qui est devenue son amie, sa meute, son alliée, mais surtout son ancre, son repère dans l’obscurité quand les choses se corsent lorsque la lune est pleine. Il a parfois du mal à réaliser combien il est attaché à elle et en est un peu retourné, cette gêne qu’il arrive à occulter lorsqu’il ressent que Maya a froid et qu’il se précipite pour l’aider en lui offrant son sweatshirt. À défaut de pouvoir vraiment apaiser leurs douleurs avec ses bonbons et ses aspirations, il s’autorise quand même à rêver un peu d’un avenir meilleur avec elle, se projette dans une vie différente, avec des conditions améliorées pour eux et pour leurs loups, et il aime ça. Un espoir aussi doux qu’agréable enfle en lui, un sourire qui vient même étirer le coin de ses lèvres quand Maya noue son bras autour du sien dans un contact que Alec apprécie alors que sa main se referme sur son bras pour l’entourer du sien. Après des mois compliqués où le Spinnet a l’impression d’avoir perdu une grande partie de ce qui fait de lui qui il est, il a besoin de ça, d’imaginer un avenir meilleur avec elle. Il n’a plus de chez lui à proprement parler, alors l’idée de le trouver près de Maya est douce et réconfortante, un peu audacieuse aussi, mais elle lui redonne de l’espoir et lui permet de se tourner vers le mieux. Ils auront leur chez eux, et ce sera parfait. Cette réflexion lui tire un sourire en coin alors qu’il tourne le regard vers elle. « C’est sûr ça. » et ils pourraient bien créer leur maison ici, ailleurs, n’importe où que ça le dérangerait pas, parce qu’elle serait là et qu’avoir sa présence et son soutien vaut toutes les complications. « Un lit ça serait pas mal ouais. » il souffle quand même d’un air rêveur avant de relever son attention vers Maya qui s’empare de sa baguette. Les sourcils relevés en un regard curieux, un vague sourire intéressé prend forme sur ses lèvres et il écoute avec attention la mention à McGonagall et sa matière sans trop savoir où elle veut en venir. Quand il comprend qu’elle veut user de sa magie, ses sourcils se froncent un peu, une étincelle d’inquiétude venant se loger dans sa poitrine en se demandant si c’est une bonne idée pour elle d’épuiser ses forces dans un sortilège alors qu’ils sont encore si épuisés par la transformation. S’il ne cherche pas à la retenir et se décale à sa demande, il reste pourtant attentif à elle, le regard rivé sur ses gestes, le corps un peu tendu prêt à l’aider, mais franchement impressionné par ses capacités magiques. Il l’observe transformer les coussins en matelas, les chaussettes en couvertures, mais n’arrive même pas vraiment à les observer tant son attention lui est dédiée. Alors, lorsqu’elle s’écroule de fatigue, il lui offre ses bras pour se raccrocher et la serre contre lui. « It’s ok, i got you. » ce n’est que maintenant qu’il prend enfin le temps de regarder le fruit de son travail, le matelas qui semble confortable, les couvertures qui sont là pour les réchauffer, et il pousse un soupir de soulagement en la suivant jusqu’au lit de fortune où il s’allonge à ses côtés. « Y’a bien une petite odeur mais ça va je saurais passer au-dessus. » il lâche sur un ton amusé qui contraste bien avec la réalité qui est toute autre. Lorsqu’elle vient enlacer leurs doigts et se blottir contre lui, il referme instinctivement un bras autour d’elle pour l’attirer contre lui, sa chaleur lui apportant un nouveau réconfort particulièrement apprécié. « Un jour on ira mieux. » il répète ses mots à voix basse avant de fermer les yeux à son tour, mais les rouvre après un court instant pour l’observer. Elle a déjà les yeux fermés, et elle est sûrement déjà en train de dormir, alors de sa main libre, Alec en profite pour repousser une mèche rebelle descendant sur ses yeux avant de déposer un baiser bref sur sa tempe. « J’sais pas si je te l’ai dis, mais j’te trouve vraiment géniale. » il n’est pas sûre qu’elle l’entendra et s’en fiche, ferme les yeux à son tour en arrêtant de lutter contre Morphée pour glisser dans un sommeil réparateur.

Quand il se réveille, il n’a aucune idée de l’heure qu’il est mais les rayons de soleil qui passent dans la cabane hurlante laissent à penser que l’après-midi est déjà bien avancée. Si les muscles d’Alec sont toujours douloureux, il apprécie aussi la chaleur qui se dégage de son étreinte avec Maya, et la pensée de la louve lui arrache d’ailleurs un sourire alors qu’il ouvre les yeux pour la regarder. Elle semble encore endormie et il ne cherche pas à la réveiller, se laisse bercer par un silence confortable tout en la regardant, calant sa respiration sur la sienne. S’il n’est pas encore totalement remis, il sent que cette sieste lui a fait du bien et qu’il va mieux qu’il y a quelques heures. Sa main est toujours enlacée à celle de Maya, et il ne cherche pas à s’en dégager, la position qui est bien trop agréable pour qu’il veuille y renoncer. Il bouge quand même un peu pour réveiller ses muscles et en se tournant, il tombe nez à nez avec un parchemin qu’il attrape de sa main libre pour découvrir l’écriture de Seamus, le souvenir de la veille qui le fait grimacer et fait naître une boule dans sa gorge. Il ferme les yeux, repousse le parchemin un peu plus loin pour ne pas avoir à y penser et repose le regard sur son ancre. C’est dans l’apaisement qu’il lit sur ses traits qu’il trouve le sien et évite une crise d’angoisse, son cœur retrouvant doucement un rythme normal alors qu’il éloigne de son esprit toute pensée relative à ses amis qui découvrent sa condition de loup. Il est dans sa bulle avec Maya, et même si elle n’est pas encore réveillée il n’a aucune envie d’en sortir. Il ferme alors les yeux, se rapproche d’elle de façon à ce que leurs fronts se touchent presque, et entoure à nouveau son corps de sa main libre. Seulement, cette position lui rappelle un peu les événements survenus quelques heures plus tôt et son esprit est bientôt assailli d’images de leur proximité, la façon dont elle caressait ses bras, la chaleur montant entre eux, et tout ça suffit à le réveiller, lui et ses ardeurs. « shit. shit shit shit. » sa voix n’est qu’un demi murmure pour lui-même et cette fois, il ne recule que son bassin, de façon à rester toujours proche d’elle tout en essayant de reprendre le contrôle de ses pensées. Son cœur bat un peu plus fort dans sa poitrine et quelques instants plus tard, il sent Maya remuer et devine qu’elle se réveille doucement à son tour. Espérant trouver là de quoi se changer les idées et ne plus penser à elle de cette manière, Alec lui offre toute son attention et caresse le dos de sa main de son pouce. « Hey. Feeling better ? » il ramène les couvertures contre eux pour les protéger un peu mieux et pousse un soupir d’aise, gardant désespérément le contrôle sur ses pensées en espérant que son corps suive et qu’il redescende. « T’aurais pas dû t’épuiser autant tu sais, même si j’avoue que ça fait du bien d’avoir un vrai lit. » il est reconnaissant et bien tout contre elle, à profiter de sa chaleur. Il continue ses caresses sur le dos de sa main dans une répétition de ses gestes avec douceur, accrochant son regard au sien. « J’crois qu’on a beaucoup dormi… » et il ne sait pas vraiment ce qu’ils sont censés faire maintenant, il sait seulement qu’il veut rester encore un peu avec elle mais que s’ils doivent se lever, il devra attendre quelques minutes étant donné les réactions de son corps. « Tu veux faire quelque chose en particulier ? » elle est son chez lui, et il s’en remet à elle, à ses désirs et ses envies, prêt à la suivre où qu’elle veuille aller.

Il n'est pas très compliqué de s'endormir là, tout près d'Alec sous cette couverture improvisée, le matelas invoqué. Sa main entourant le bras fort du loup, sa joue reposant contre son épaule et ses doigts entremêlés aux siens de la façon la plus innocente et naturelle possible, Maya se sent bien tout près de lui, en sécurité. Sa chaleur l'enveloppe et elle lui offre la sienne en retour, le bras d'Alec l'entourant, il ne lui en faut pas plus pour sombrer dans un sommeil réparateur et bien apprécié. Et si Maya avait déjà dormi auprès du sorcier par le simple fait de se réveiller le lendemain de chaque pleine lune à ses côtés, cette fois-ci était différente. Premièrement, ils étaient habillés et ce détail n'était pas des moindres, puis une certaine paix supplémentaire l'environne tandis qu'elle se laisse aller à un long sommeil auprès de lui. Même en se réveillant, Maya se sent mieux encore, parce que ses membres sont un peu moins douloureux, parce qu'il est toujours là et qu'ils sont dans une bulle bien plus confortable que précédemment. La sorcière ne réalise pas combien de temps ils ont pu dormir, depuis combien de temps, aussi, il est réveillé et elle garde les paupières fermées un petit moment pour attacher son attention au rythme apprécié des battements de cœur d'Alec. C'était devenu un réflexe, de l'écouter, alors que jusqu'ici Maya ne s'était servi de cette nouvelle capacité que par surprise et sans s'y attarder, elle aimait maintenant rechercher la mélodie régulière de l'organe le plus important chez son ami. Alec qui était devenu beaucoup pour elle en un rien de temps, même si elle s'était promis au fil du temps de ne plus laisser entrer quelqu'un dans sa vie de façon aussi importante, elle n'avait pas eu le choix cette fois et d'une certaine façon, c'était tant mieux. Lorsqu'elle remarque que son rythme cardiaque s'emballe alors, ses sourcils se froncent un petit peu d'inquiétude et ses perles brunes se relèvent vers lui pour comprendre alors leur proximité. Leurs fronts qui se touchent presque, son corps près du sien à nouveau et leurs mains toujours enlacées, elle sourit sans le réaliser et puis se reprend, prête à lui demander si tout allait bien avant qu'il ne l'interrompe. Les caresses de son pouce sur le dos de sa main ont elles aussi le don de la déconcentrer. Maya n'était plus du tout habituée à ce qu'on la touche autant, à ce qu'elle se laisse toucher de cette façon et si son premier réflexe est d'avoir l'envie de reculer sa main, elle se rappelle alors qu'il s'agit d'Alec et qu'avec lui, elle est en sécurité. Alors ses épaules qui s'étaient un peu tendues se relâchent et un petit soupir dévale ses lèvres. Elle acquiesce en écoutant sa remarque qui ne lui laisse qu'un petit sourire. « tu veux dire que j'ai eu la meilleure idée au monde oui.. ça nous a fait du bien de dormir, je le vois à tes yeux.. » elle n'avait pas même besoin de lui demander si lui aussi il allait mieux parce qu'elle le lisait Maya, elle faisait attention aux signes avec lui, à ce qu'il aille bien et le garçon semblait même bien plus éveillé qu'elle. « depuis quand tu es réveillé ? » la sorcière sent sa bouche un peu pâteuse, on entend plutôt bien son accent à sa phrase parce qu'elle fait un peu moins attention. En avançant un peu son genou vers lui, elle se demande si c'est sa main qu'elle touche ou autre chose et puis baisse les yeux vers leurs doigts enlacés pour repérer du coin de l'œil la vérité. Alors la poufsouffle comprend mieux la raison des mêmes battements de cœur qu'il avait possédé juste avant, pourquoi son bassin s'était aussi reculé et elle a soudain envie de rire et surtout, de le taquiner. « Mmh.. » si Maya fait mine de réfléchir, elle le fait surtout vis à vis du jeu qu'elle avait envie de mettre en place et elle se demande un instant, si elle devrait être aussi audacieuse que ne lui proposent ses pensées ou non. Finalement, la sorcière bouge un peu sur sa place et commence à s'étirer mais voit ses mouvements entravés par leur proximité. Elle est alors là, son excuse, pour glisser à califourchon sur lui l'air de rien et de continuer d'étirer ses bras en de lents et longs mouvements. « tu aimes les jeux de cartes ? » Maya a fait exprès de ne pas s'installer réellement sur le problème du moment d'Alec mais le ressent durci juste derrière ses fesses et si cela l'amuse vraiment beaucoup, elle fait comme si de rien était. Elle joue à un jeu dangereux la sorcière, ne réalise même pas qu'au fond, elle dépasse les limites en leur offrant cette proximité. Pour Maya, il ne s'agit que d'un jeu, que du simple fait de l'ennuyer et le taquiner à la fois. Elle n'avait jamais été du genre à être timide à ce sujet ou réservée, elle, ça la faisait rire ce genre d'inconvenances. « je voulais me lever mais en fait je suis trop fatiguée. » elle explique, pour justifier le fait qu'elle reste encore sur lui alors qu'elle n'était censée n'être que de passage. Et c'est vrai, parce qu'elle a encore mal aux muscles, là, même redressée sur Alec tandis que Maya commence à jouer avec la main du loup qu'il lève un peu en l'air et qu'elle vient frapper délicatement de la sienne, faire rencontrer leurs doigts à nouveau, à chaque fois de façon différente, comme un jeu auquel ils ne pensent pas vraiment tout en réfléchissant. Tandis que leurs phalanges s'effleurent, se lient et se délient, elle le voit bien peiner à garder sa contenance et un nouveau sourire traverse ses lèvres tandis que la sorcière continue à confronter leurs mains, réaliser combien la sienne est bien plus grande. « mais elle est gigantesque ta main ? » s'exclame t'elle avant de lâcher un petit rire, Maya qui se penche alors ensuite en direction du côté de leur matelas de fortune pour récupérer dans leurs affaires deux choses, un paquet de bonbon et son jeu de cartes.