Le morceau de parchemin entre ses doigts, un sourire étira les lèvres de Noah, rentré de la soirée clandestine il y a une vingtaine de minutes sans réelle envie d'aller se coucher. Ses meilleurs amis aux abonnés absents, il réprima un léger rire à la pensée que sans doute, ils étaient en train de passer les meilleurs des moments. La fête avait été un succès dans l'ensemble, comme toujours, et le blaireau était juste heureux de constater qu'entre eux tous, les choses semblaient un peu moins lourdes et étranges. Il savait que tout était sa faute pourtant, que les récentes découvertes avaient perturbé leur équilibre et il s'en voulait encore mais rien ne pouvait changer l'affection qu'il leur portait, l'amour qui les liait du moins c'était ce que Connor lui avait assuré et il avait envie d'y croire. Noah s'était lui-même ce dernier mois, comprenant tardivement peut-être que ce n'était pas la solution alors il tentait de se rattraper doucement depuis, de la même façon qu'il essayait désespérément de faire en sorte qu'Ophelia lui pardonne. Et il y avait eu une amélioration, la sorcière qui ne l'ignorait plus totalement, qui lui souriait parfois et qui se forçait de ne pas rire à ses blagues - il en était sûr - sorcière qui ce soir avait enfilé le plus incroyable des costumes pour lui selon ses dires et il la croyait parce qu'il s'agissait d'une de ses superhéroïnes de comics que lui appréciait et qu'elle ne connaissait pas. Cela avait évidemment suffit à le charmer - ne l'était-il déjà pas depuis longtemps ? - et maintenant qu'elle disait l'attendre en haut de la tour d'astronomie, le brun attrapa une simple veste de survêtement qui traînait sur son lit et l'enfila pour se couvrir le torse. Tout Dieu qu'il pouvait être le temps de cette soirée, il n'était malheureusement pas insensible au froid de la nuit. Dans sa poche arrière, le parchemin qui avait apporté avec lui le cadeau d'anniversaire d'Ophelia pour lui et il dût se rappeler que c'était pour ça, en premier lieu, qu'il avait voulu la voir. Pour la remercier pour ses baguettes qu'il adorait et l'inscription dessus qui lui avait pincé le coeur. Quittant rapidement les cachots, il croisa quelques étudiants encore déguisés eux aussi, en salua certains d'un signe de main et monta finalement les nombreux étages pour atteindre le sommet de la tour. Il ne savait pas à quoi s'attendre, avait même été surpris par les messages de la vipère, se demandait si elle était vraiment nue aussi - cette pensée lui arracha un sourire idiot - et arrivé en haut, Noah ne mit que quelques secondes à la trouver, sa combinaison rouge repérable entre tous. Quoiqu'elle porte de toute façon, il ne voyait qu'elle, le brun, et il avait l'impression que ce serait le cas pendant encore longtemps. Il n'avait pas fait beaucoup de bruit en entrant mais il était sûr qu'elle savait qu'il était là, que peut-être elle souriait là, dos à lui, le regard vers les étoiles alors il s'approcha et se glissa derrière elle en posant les mains sur ses hanches. « Hey drunky princess » murmura t'il d'un ton amusé, lui qui avait pas mal bu également mais qui semblait tenir un peu plus l'alcool que la jeune femme. « Or should I say drunky Elektra » Et il dût se mordre la langue pour ne pas s'emparer immédiatement de la sienne, le Anderson qui avait bien du mal à lui résister, chose dont elle avait conscience et qui la rendait plus attirante encore à ses yeux. « T'es beaucoup trop belle » lâcha t'il dans un soupir, retenant à peine ses compliments d'habitude, ne les retenant pas du tout ce soir. Il se décala seulement pour pouvoir mieux la regarder et s'assurer qu'elle allait bien, tout en demandant : « Comment tu te sens ? » Il vint replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille dans un geste doux, sans avoir trop peur qu'elle ne le rejette cette fois, pas après les quelques instants volés lors de la soirée, ajoutant en haussant un sourcil : « T'as pas envie de vomir, si ? » Ce n'était pas très classe certes - c'était surtout très Noah - et elle devait commencer à le connaître maintenant.

Elle a la tête qui tourne mais un sourire au bord des lèvres alors qu’elle ferme les yeux pour profiter de la brise fraîche caressant sa peau. Ophelia venait de passer une bonne soirée, célébrant la fin de cette année et de toutes celles qu’elle avait vécu à Poudlard. Tout n’était pas positif – il y avait même eu bien trop de négatif à vrai dire – mais elle avait choisi de se concentrer sur tout ce que le château lui avait apporté. Il y a eu son amitié avec Theo qui s’était approfondie d’année en année, son frère qu’elle avait pu retrouvé, les quelques amitiés, rares mais solides, nouées au détour des expériences. Puis, il y avait Noah, Noah qui allait la retrouver et c’est assez pour qu’elle ne se ressente cette drôle de légèreté qui l’envahissait quand elle pensait à lui. Parce que s’il savait faire naître passion et désir chez elle, il était aussi à l’origine de sentiments plus doux, d’une tendresse qu’elle assumait à peine mais qui apaisait ce palpitant si souvent malmené par ses propres envies de revanche sur le monde entier. Elle avait bien essayé de l’ignorer, de lui en vouloir pour ce qu’il avait dit mais la vérité était qu’elle n’en avait pas envie, que son quotidien était devenu terne quand il ne l’avait plus peuplé de ses sourires et de ses blagues, de ses baisers et de sa main frôlant la sienne au détour d’un couloir. Elle voulait le retrouver et c’était pour ça qu’elle avait choisi ce déguisement, celui d’une héroïne qu’elle ne connaissait pas et qui appartenait à un monde qui lui était totalement inconnu. Ophelia devait pourtant admettre qu’elle avait aimé composer les différentes parties du déguisement, parce qu’elle s’était sentie belle grâce à ce qu’elle avait enfilé, qu’elle s’était sentie forte aussi, comme cette héroïne avait l’air de l’être. Ses mains accrochées à la balustrade, elle entend ses pas s’approcher et ça fait naître un sourire sur les lèvres de la vipère, sourire plus grand encore quand elle sent sa présence derrière son dos. Elle ne peut qu’aimer sentir ses mains sur ses hanches, aimer le retrouver lui après des semaines passées à prendre ses distances pour protéger un cœur qui semblait ne plus lui appartenir tout à fait. Les surnoms utilisés la font rire alors que ses propres mains glissent sur les siennes pour les retrouver. « Je suis pas si ivre que ça tu sais. Je pourrais même carrément faire une pirouette pour te le montrer si tu veux. » Il ne valait mieux pas, le langage plus relâché qu’à l’ordinaire, sorcière qui était un peu plus légère et détendue à cause des verres avalés. Ophelia se retourne pour lui faire face, Noah qui ne perd pas de temps pour la complimenter et ça la fait sourire, l’américaine. Elle ne doute pas du charme qu’elle possède mais elle aime pourtant l’entendre le lui dire, parce que ça comptait quand ça venait de lui, plus que quiconque. « T’es trop beau toi aussi tu sais. » Peut-être qu’elle ne le lui disait pas souvent mais elle n’avait pas envie de retenir quoi que ce soit ce soir. « T’as enfin décidé de cacher tout ça ? Enfin moi j’aime bien quand t’es torse nu là, mais je préfère quand je suis la seule à pouvoir voir en fait. » dit-elle en haussant les épaules alors que ses doigts parcourent la veste de survêtement qu’il avait enfilé par dessus son costume. L’aveu qui la quitte facilement, alors que tout semble facile avec lui, surtout ce soir, quand il n’y a qu’eux deux, loin du monde et de leurs obligations. Noah s’inquiète pour elle, ce qui réchauffe un peu plus son cœur alors qu’il semble toujours veiller sur elle, d’une façon ou d’une autre. Sa question la fait toutefois éclater de rire parce que même si elle le connaît, elle est toujours surprise par sa spontanéité. « Tu sais qu’on m’a jamais posé cette question ? Enfin.. Pas comme ça. » Sa main gauche se pose sur sa joue, son pouce qui la caresse tendrement. « Mais j’aime bien parce que t’es tout le temps naturel et vrai avec moi. » Une qualité qui était rare dans le monde dans lequel elle évoluait. Il y avait des exceptions, évidemment, celles dont elle s’entourait, mais en général, il n’y avait que mensonge et manipulation, alors que c’était tout le contraire quand elle était avec Noah. « Mais je vais bien Noah, je te jure sur Merlin. » s’empresse-t-elle de le rassurer. Si les effets de l’alcool étaient bien là, elle n’avait pas bu au point d’être malade. Peut-être aura-t-elle un peu mal à la tête le lendemain mais pour l’instant, elle se sentait bien, légère et heureuse. « T’as aimé mon cadeau alors ? » demande-t-elle, se souvenant alors ce qu’elle lui avait envoyé en rentrant de la soirée. Elle aurait voulu attendre pour les lui offrir, trouver un moment où ils auraient été seuls mais l’alcool avait eu raison de sa patience. Sa main libre remonte sur son torse pour se poser sur sa nuque, pour jouer avec ses mèches de cheveux alors qu’elle se perd dans son regard et les nuances qu’elle appréciait tant. « Je le pense tu sais. » Ophelia devient plus sérieuse, soudainement, car le sujet l’était finalement. « On s’en fout de tes parents. On s’en fout d’absolument tout ce qu’ils ont pu faire. » Son front se colle au sien alors qu’elle reste blottie contre lui, à lui délivrer cette vérité qu’elle n’avait eu de cesse de vouloir lui offrir, celle qu’elle aurait voulu lui murmurer jour après jour jusqu’à ce qu’il ne se mette à y croire. « Because it doesn’t change who you are. You’re still you. You’ll always be. » Et si il avait besoin qu’elle ne le lui répète, elle le fera encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’arrête de s’en vouloir pour des actes qui ne sont pas les siens.

Un sourire aux lèvres à la pensée de la retrouver dans quelques minutes, il se savait chanceux, Noah, pour de bien trop nombreuses raisons. Qu'Ophelia ait envie de le voir à nouveau le rendait heureux et il y avait eu ce soulagement réel dans sa poitrine quand elle lui avait alors dit qu'elle ne pourrait pas lui en vouloir toute sa vie pour ses propos maladroits mais surtout blessants. Ses mots lui étaient restés en tête un moment, ils avaient tourné encore et encore tout en espérant qu'elle n'avait pas avoué ça uniquement pour lui faire plaisir ou pire, pour qu'il la laisse tranquille, mais des regards et des sourires à la dérobée les jours suivant l'avaient rassuré. Ce n'était pas gagné, il avait toujours l'impression d'avoir tout gâché avec elle, qu'il lui serait difficile de retrouver leur relation telle qu'elle l'était mais il y croyait désormais et là était la différence. Croiser Ophelia dans les couloirs, partager des cours avec elle sans pouvoir lui parler, la toucher ou l'embrasser à la fin de ceux-ci dans une alcôve ou une salle de classe vide était une véritable torture, pire encore que de la voir sympathiser avec un nouvel élève depuis plusieurs semaines. Il n'avait pas de problème avec le fait qu'elle ait des amis garçons - cela aurait été sacrément hypocrite de sa part - mais quelque chose le dérangeait avec ce géant venu d'ailleurs parce qu'il semblait vouloir se rapprocher d'elle à chaque occasion et Noah détestait ça. Il l'avait vu avec la belle ce soir et il avait soufflé fort avant de convaincre une des sorcières le cherchant lui d'aller souhaiter la bienvenue au serpentard, à sa façon. Il réalisait que ce n'était pas important maintenant, que ça ne l'était plus parce que c'était à lui qu'elle avait envoyé ce cadeau, ce parchemin, que c'était lui qu'elle voulait voir ce soir même s'il avait aussi remarqué qu'elle était un peu saoule. Peut-être que l'alcool l'avait aidé à faire tout ça mais il était prêt à tout pour ne pas lui faire regretter ce choix. Il était prêt à beaucoup de choses pour elle, Noah, quand bien même il ne la méritait pas, parce qu'elle était l'exception à ses propres règles, celles qui lui conseillaient depuis toujours de ne pas s'attacher, que ce n'était pas pour lui, que sur la durée il ne pourrait pas être le garçon parfait qu'elles attendaient toutes, qu'il était un gamin libre et un peu volage qui ne pourrait jamais se poser plus de quelques semaines avec une fille sans avoir envie d'autre chose, mais elle était arrivée, Ophelia, et ils avaient beaucoup joué avant de ne plus jouer justement et d'y laisser son coeur. Sa princesse qu'il retrouva en haut de la tour à observer les étoiles et le bouclé se glissa dans son dos en essayant de ne pas lui faire peur - ce serait un peu dangereux à cette hauteur là. Un rire lui échappa à la remarque de la Burgess et il secoua la tête. « D'accord, d'accord, je te crois. On va garder la pirouette pour une autre fois » Si elle n'était pas si ivre que ça comme elle le disait, Noah la sentait plus légère et quelque part c'était perturbant mais il adorait ça. Il aimait toutes les versions d'Ophelia, foutu depuis bien longtemps. Foutu parce qu'elle était magnifique et qu'il ne pouvait décidément que craquer. Le compliment qu'elle lui rendit et qui le fit sourire, il lâcha un « Je sais » d'un ton nonchalant avant de rire. « T'as qu'à l'ouvrir si tu veux voir ce qu'il y a en dessous » la défia t'il en haussant un sourcil, retenant la remarque qu'elle avait faite avec une certaine fierté et il ajouta « Jalouse ? » en réalisant que ça lui plaisait bien de constater qu'elle l'était, même si ce n'était qu'un peu. « Mais t'es toujours la seule qui peut toucher » Elle et aucune autre, parce qu'il ne voyait qu'elle, n'avait envie que d'être avec elle. Son prochain rire lui alla droit au coeur, il aurait sans doute pu exploser d'affection à cet instant, plus encore quand sa main trouva sa joue dans une douce caresse et qu'il soupira d'aise. Il allait répondre et plaisanter mais elle lui coupa l'herbe sous le pied avec sa confession et seul un sourire lui parvint. Il était lui-même, sans artifices, comme elle l'était avec lui. « Si Merlin l'atteste alors ! Je ne peux pas lutter » dit-il en regardant vers le ciel, amusé. Le vocabulaire ne lui ressemblait pas mais justement, ça le faisait rire, le brun. Reposant les yeux sur elle à sa question - et aussi parce qu'il lui était compliqué de regarder ailleurs - il passa ses bras autour d'Ophelia pour la maintenir et surtout la rapprocher de lui, son palpitant faisant un bond au rappel du cadeau. « J'ai... j'ai adoré ton cadeau. Tu es vraiment douée pour trouver des idées. En fait, est-ce qu'il y a quelque chose que tu ne sais pas faire ? » demanda t'il en riant légèrement, surtout pour éviter de se montrer trop émotionnel ce soir, de ne pas être trop vulnérable, ce n'était pas le but. Mais la vipère ne s'arrêta pas là, elle devint plus sérieuse et il eut du mal à retenir cette boule d'émotion dans sa gorge. Noah qui occupa ses mains en les baladant dans le dos de la belle, comme une façon d'occuper son esprit aussi et de ne pas totalement fléchir sous ses paroles troublantes, désarmantes. Il ne se fit pas confiance pour répondre tout de suite et, leurs fronts collés l'un à l'autre, il inspira juste, ce contact qui lui faisait plus de bien que n'importe quoi ces temps-ci. Il hocha la tête, signe qu'il entendait, qu'il comprenait, qu'il avait envie d'y croire aussi de tout son coeur. « J'y arrive pas. J'arrive pas à ignorer tout ça » laissa t'il échapper au bout de quelques secondes. « Ils ont - c'était les parents de Connor et sans doute les parents d'autres enfants et... » Et il avait grandi avec lui, avec les autres à l'orphelinat. Ils avaient grandi ensemble avant d'être séparés et de ne pas avoir tous la même chance, son meilleur ami qui avait enchaîné les familles d'accueil merdiques par exemple. « On n'est pas obligés de parler de ça maintenant » Il n'en avait pas envie, pas alors qu'ils se retrouvaient enfin, pas après une si belle soirée passée auprès de ses meilleurs amis, d'elle. Il ne voulait pas teinter ces moments là. La rapprochant un peu plus quand elle reprit pour évoquer les mots inscrits sur les baguettes qu'elle lui avait offerte, il sentit plus intensément l'une de ses mains sur son torse et l'autre dans ses cheveux, il sentit aussi plus intensément ce qu'il pouvait ressentir pour elle, Ophelia, qui l'appréciait toujours malgré tout. « I'm still me » répéta t'il en écho avant d'ajouter : « I'm still me, totally crazy about you » Il lui avait déjà dit, dans un autre contexte peut-être mais pensé de la même façon, son regard qui s'accrocha au sien avec puissance, ces couleurs dans ses iris devenues ses préférées tandis que l'une de ses mains se détacha d'elle pour venir la poser sur sa joue. Il déposa un baiser à la commissure de ses lèvres, pas plus, pas moins, parce qu'il ne savait pas où ils en étaient et ne souhaitait pas pousser sa chance trop loin, avant de baisser les yeux dans un soupir, de plaisir ou d'exaspération, il n'en savait rien, en réalisant à nouveau son costume. « Cette tenue, Ophelia, c'est pour me tuer » dit-il sur un ton qui se voulait sérieux mais qui ne l'était qu'à moitié. Le rouge lui allait à merveille, comme tout ce qu'elle portait habituellement, mais c'était une héroïne moldue, il y avait peu de chances qu'elle connaisse d'elle-même. « Comment tu as fait pour savoir ? Sauf si tu me caches une passion pour les comics bien sûr » Chose qui l'aurait définitivement perdu, Noah, même s'il n'en était déjà pas loin.

Elle rit à nouveau Ophelia et elle aime ça, la simplicité avec laquelle il parvenait à nouveau à la faire rire, une des qualités qu’elle appréciait le plus chez lui. Il n’y avait pas que ça évidemment mais c’était la qualité qu’elle nommait en premier chez lui parce qu’il était plus facile d’admettre qu’il la faisait rire plutôt qu’il faisait naître en elle des sentiments qu’elle n’aurait jamais du éprouver pour lui. Ce n’était déjà pas quelque chose qu’elle était prête à assumer elle-même, même si elle avait conscience qu’elle l’appréciait réellement. C’était évident, à la façon dont il lui avait manqué durant toutes ces semaines, aux battements de son cœur qui semblaient s’emballer par sa seule présence, à l’envie qu’elle avait de le retrouver même quand ils venaient seulement de se séparer. « Ne me tente pas. » dit-elle en secouant la tête, même si elle pouvait avouer que ce n’était pas l’envie qui lui manquait. La question posée la pousse à hausser les épaules d’un air nonchalant qui est peu convaincant quand elle est dans cet état. « Non je suis pas jalouse enfin.. ou seulement un peu. » Elle n’aime pas ça au fond, parce qu’elle sait ce qu’elle vaut et n’en a jamais vraiment douté mais la nature de leur relation l’incitait à se montrer plus jalouse que ce qu’elle était habituellement. Noah qui n’avait pas cette réputation de dragueur invétéré pour rien après tout, Noah qui pourrait tout abandonner pour opter pour une relation plus facile, une qu’il ne serait pas obligé de cacher. Elle tente pourtant de ne pas y penser, Ophelia, mais ça lui revenait parfois, surtout ces temps-ci alors que leur lien n’avait pas été au beau fixe. Un sourire orne ses lèvres à la confession du sorcier, sa main qui se pose sur son torse comme pour confirmer ce qu’il venait d’avouer, l’exclusivité qu’elle avait sur lui. « Good. » dit-elle quand leurs regards s’accrochent. Le sujet qui change bien vite et finit sur le cadeau qu’elle lui avait offert, les baguettes personnalisées qu’elle avait pris le soin de préparer en espérant que ça lui plairait. Ce n’était pas un cadeau coûteux comme ceux qui étaient légion au sein de l’élite mais plutôt une attention personnalisée, ce qu’elle préférait faire. La réaction du sorcier l’encourage à penser qu’elle a bien fait, un sourire véritable qui étire ses lèvres en voyant qu’elle avait réussi à lui faire plaisir. Sa main caresse sa joue tendrement alors qu’elle fait mine de réfléchir à sa question. « Hm.. Écoute je crois bien que je suis plutôt mauvaise au quidditch. » plaisante-t-elle avant de sentir la prise de Noah se raffermir sur elle. Le contact plus doux qu’ils s’offrent alors que la vipère remarque aisément à quel point l’émotion le saisissait, situation qu’il n’aurait jamais dû vivre tant elle était injuste. Une main s’accroche à son bras tandis qu’elle laisse l’autre sur sa joue dans un geste tendre et réconfortant. « C’est pas ta faute, rien de tout ça n’est ta faute. » Ophelia qui se concentre, tente de se montrer plus sérieuse en dépit de l’alcool avalé parce qu’elle savait que tout ça comptait réellement, que le sujet était important. Sa main remonte dans ses cheveux qu’elle caresse alors qu’elle fait de son mieux pour lui affirmer ces paroles en lesquelles elle croyait – qu’importe ce que ses parents pouvaient avoir fait, cela ne changeait pas qui il était. Il était toujours ce sorcier incroyable, celui pour qui elle continuait de craquer dès qu’elle découvrait une nouvelle facette de sa personnalité. Elle ne sait pas s’il y croit mais elle reste ravie de l’entendre répéter les mots, l’est d’autant plus à son aveu. L’américaine se mord la lèvre inférieure parce qu’il le lui avait déjà dit, évidemment, mais le contexte était bien différent, plus sérieux cette fois. « You are ? » Noah qui dépose un baiser à la commissure de ses lèvres et ça n’est pas assez en dépit du frisson qui le parcoure, elle veut plus Ophelia, veut compenser pour ce temps qu’ils ont passé loin l’un de l’autre ces derniers temps. La sang pur qui rit à nouveau à sa remarque alors que ça lui plaît, de voir l’effet qu’elle pouvait lui faire, justement parce que c’était exactement ce qu’elle avait cherché en choisissant ce costume. « J’ai demandé à Maisie. » avoue-t-elle sans mal. Ce n’était pas un secret et elle se doutait bien que si il interrogeait sa meilleure amie, elle lui aurait avoué qu’elle était à l’origine de la suggestion faite. « Je lui ai demandé ce que tu pouvais bien aimer parce que j’aime vraiment beaucoup quand tu craques pour moi. » admet-elle en un souffle, ses mains qu’elle pose sur son torse pour attraper la fermeture de sa veste de survêtement et la faire descendre lentement sans le quitter du regard. La tension qui est palpable et qui n’a rien d’étonnante après qu’ils aient passé tant de temps loin l’un de l’autre. Ophelia qui dépose un baiser sur sa joue avant de poursuivre. « J’aime quand tu ne regardes que moi.. » C’était cet effet qu’elle avait recherché avec sa tenue finalement, ce qu’elle avait réussi. Ses baisers glissent sur sa mâchoire alors qu’elle en profite pour laisser une de ses mains se faufiler à l’intérieur de sa veste pour venir effleurer sa peau du bout des doigts, celle qu’elle aurait aimé frôler avant sans pouvoir véritablement. « Et j’aime vraiment, mais vraiment beaucoup quand tu es sans voix à cause de moi. » Le rire accompagne ses propos avant qu’elle ne vienne quérir ses lèvres en un baiser avide de compenser ce qu’ils n’avaient plus eu depuis des semaines, Ophelia qui soupire contre ses lèvres parce qu’elle n’est que trop ravie d’enfin le retrouver. Elle l’embrasse comme elle en avait eu envie tout ce temps, exprime une passion qu’elle avait du réprimer. Elle a l’impression qu’enfin tout va mieux, le cœur qui s’emballe en une mélodie qu’elle affectionne particulièrement. Ses lèvres qu’elle quitte trop précipitamment alors qu’elle sourit contre les siennes, la brune, un peu trop ravie de le retrouver sans pouvoir cacher ce qu’elle ressentait. La sorcière qui lui échappe et se défait de son étreinte pour se reculer sans détacher son regard de sa silhouette, faisant taire ses désirs pour quelques instants encore afin de continuer à l’attiser comme elle aimait si bien le faire. « Si t’aimes tant ma tenue je devrais peut-être te faire un défilé. » Ophelia qui accompagne ses mots en marchant avec un air sérieux qu’elle ne maintient pas – trop ivre pour ça, elle sourit et éclate de rire lorsqu’elle tournoie sur elle-même pour faire voler sa robe au passage.

Le costume avait été inconsciemment un moyen d'attirer l'attention d'Ophelia et sans alors le savoir plus tôt, il réalisait maintenant que c'était réussi. La brunette qui lui fit une remarque sur son t-shirt manquant lors de la soirée et la veste qui recouvrait désormais son torse, Noah trouvait assez gratifiant le fait qu'elle se montre jalouse quand en réalité, il ne pensait qu'à elle de cette manière depuis des semaines. « Je voulais taguer un O et un B avec de la peinture sur mon torse et dans le dos mais Connor m'en a empêché. Ce qui est bizarre d'ailleurs, d'habitude c'est toujours le premier à me soutenir » répondit-il en haussant les épaules comme si cette explication était normale, comme s'il était normal de vouloir faire s'amuser de cette façon et dans les faits, ça l'était pour le Anderson. Il avait abandonné l'idée à la dernière minute, uniquement parce qu'il n'avait pas trouvé de peinture dans ses affaires et pas le courage non plus de courir jusqu'à la salle du club de dessin. Il n'avait pas non plus prévu de lui avouer cependant il y avait ce sourire qui persistait sur les lèvres d'Ophelia et il n'avait que l'envie de l'entendre rire, même si c'était à ses dépens. Noah qui lui affirma qu'elle était la seule et l'unique - à sa façon - et enfin il trouva l'occasion parfaite de la remercier pour son cadeau d'anniversaire. Il en avait reçu de ses plus proches amis, puis sa mère lui avait aussi envoyé un petit colis de bonbons et autres friandises avec un mot de son petit frère qui se rétablissait encore doucement mais il pouvait affirmer que celui d'Ophelia était spécial, déjà parce qu'il n'en attendait pas. Il n'en méritait pas vraiment de sa part depuis qu'ils ne se parlaient plus ou à peine mais elle avait quand même pensé à lui, peut-être avec l'idée que celui-ci serait tel un symbole de paix ou de réconciliation et lui l'acceptait avec grand plaisir. Il acceptait ses mots aussi, même si c'était encore compliqué d'y croire réellement, un hochement de tête silencieux pour lui répondre, cette culpabilité qu'elle voulait lui retirer et qu'il n'avait que le souhait de se débarrasser également un jour. Il remarquait combien elle se concentrait pour lui parler sérieusement, familier avec le concept de l'alcool, et ses efforts lui allaient droit au coeur, Noah, sorcier sous le charme de sa princesse depuis longtemps. Un soupir lui échappa au contact de sa main sur sa joue, réconfort dont il ne croyait pas avoir besoin et pourtant, il l'accueillait avec un plaisir certain. Il revint pourtant à ses mots précédents pour toute réponse, préférant profiter de cette fin de soirée avec elle sur un ton léger. « Je pourrais t'apprendre » commença t'il avant de préciser : « A jouer au Quidditch. Ce n'est pas si compliqué... et je pourrais payer cher pour te voir avec une batte entre les mains » Il plaisantait bien sûr - quoique - plutôt surpris par le fait que ce sport ne soit pas dans ses favoris en sachant que son jumeau avait longtemps été dans l'équipe des Serdaigles. Avec Connor dans celle de leur maison, il avait suivi tous les matchs avec attention. « I am » répéta t'il plus sérieusement à son interrogation, le baiser près de ses lèvres bien trop peu pour compenser tout ce qu'il ressentait mais si Noah faisait le tout premier petit pas ici, il la laissait décider de la suite. Son déguisement comme diversion et son regard qui n'hésita pas à l'admirer de haut en bas quand il avait dû se retenir en la voyant la première fois à la soirée, la surprise en entendant le prénom de sa meilleure amie dans la bouche d'Ophelia le poussa à relever les yeux vers elle en fronçant les sourcils. « Et elle ne m'a rien dit ?! » Une trahison pure pour laquelle il la remercierait plus tard, sans aucun doute. Elle continua, la Burgess, en lui expliquant le pourquoi du comment et il crut perdre son souffle un instant, sorcière qui se jouait clairement de lui et Noah qui, clairement aussi, adorait ça. Il laissa un rire franchir ses lèvres à ce qu'elle assumait, le fait qu'il craquait pour elle et qui n'était plus un secret après ces dernières confessions mais qu'elle s'en amuse, c'était ça qui le faisait rire, ça qui le rendait fou. Son regard perdu dans le sien et les mains de la brunette sur la fermeture de sa veste, il resta pantois en attendant la suite, baiser sur sa joue qui le fit légèrement soupirer. Elle allait définitivement le tuer de frustration si elle continuait et il savait, le poufsouffle, que c'était exactement ce qu'elle désirait. Le contact de ses doigts sur sa peau lui arracha un frisson quand ses baisers ne faisaient que l'attiser un peu plus, l'attirait vers elle, l'attirait lui à elle comme elle savait si bien le faire. Tellement bien qu'il ne vit pas la chute arriver, le brun, reprenant uniquement sa respiration en entendant son rire, et secouant la tête de s'être fait trop facilement avoir. Mais elle les délivra tout de même tous les deux de cette attente interminable, de cette frustration logée au creux de son ventre depuis des jours, des semaines, les retrouvailles avec elle et ses lèvres qu'il accentua de passion dans ce baiser avant de passer les bras autour de sa taille pour la rapprocher. Un soulagement ou autre chose, il ne sut pas très bien le définir, Noah, mais il en voulait plus. Plus d'elle, plus d'eux, ensemble. Ophelia qui se détacha pourtant et il ne comprit pas sur le moment avant de l'entendre parler de défilé et l'observer, avec un sourire niais sur le visage qui voulait tant dire, marcher devant lui pour lui présenter sa tenue et tournoyer sur elle-même en riant, l'image qu'il avait envie de garder éternellement pour lui et pour lui seul. Elle était si belle, la sorcière, belle à lui couper le souffle, belle à s'en damner. Elle était celle qu'il n'avait pas vu venir et qui lui avait dérobé une partie de son coeur, qu'il l'admette ou non. Il la receptionna dans ses bras au troisième tourbillon sur elle-même, sachant qu'elle aurait la tête qui tourne si elle continuait encore avec l'alcool encore un peu dans le sang et aussi parce qu'il en avait envie. Il approcha ses lèvres des siennes mais ne les captura pas tout de suite, au lieu de ça il vint glisser à son oreille un « Danse avec moi » joyeux, attrapant sa main pour commencer à valser sans vraiment le faire, Noah qui n'était pas tout à fait agile de ses pieds malgré qu'il adorait la musique. Les danses de salon ne faisaient pas partie de ses domaines de prédilection et il se doutait que c'était le contraire pour elle, les familles de sang-pur qui éduquaient leurs enfants dès leur plus jeune âge. I'm a fucking lucky bastard pensa t'il en plongeant dans son regard brillant, tout en enchaînant des pas qui ne ressemblaient à rien mais qui avaient le mérite de les amuser tous les deux. Lorsqu'ils ralentirent le rythme, essoufflés, sa main vint se poser sur la joue de la vipère en une douce caresse et il accompagna son geste d'un baiser tendre et délicat, loin de leur fougue habituelle, mais tout aussi captivant. Une fois détaché d'elle mais ses doigts toujours sur sa joue, il demanda en haussant un sourcil joueur : « Are you still drunk ? » Il aimait bien la Ophelia un peu pompette mais il appréciait surtout la Ophelia au naturel, qui en plus de tout réussissait à le supporter un peu.

Il y a deux secondes de battement avant qu’Ophelia n’éclate de rire à l’idée proposée par Noah avec un naturel déconcertant. Il ne pouvait toutefois pas avoir envisagé sérieusement de venir ainsi à la soirée clandestine, si ? Pourtant, à en juger par son air, il semblait plutôt sérieux. « Je sais pas pourquoi mais je suis à peine étonnée que t’aies voulu venir comme ça. » Et sans doute que ça faisait partie des traits qu’elle adorait le plus chez lui, cette spontanéité dont il faisait preuve quand elle passait plus de temps à tout calculer. C’était différent avec lui parce qu’elle parvenait justement à se lâcher un peu plus, à simplement profiter de ce qu’ils avaient, comme c’était le cas là, alors que l’alcool influençait sans doute un peu son comportement. La suggestion du sorcier lui arrache un sourire alors qu’elle imaginait sans mal le désastre que serait une telle leçon même s’ils finiraient probablement par en rire. « Dis plutôt que t’as envie de me voir menacer des imbéciles avec la batte en fait, ça ira plus vite. » Elle avait remarqué qu’il aimait sans doute un peu trop quand elle tentait d’être menaçante ou qu’elle envoyait sur les roses des sorciers qui l’importunaient, surtout parce qu’il ne s’en cachait pas, loin de là. Le sérieux qu’elle retrouve pourtant à l’aveu de Noah, parce qu’il le lui avait déjà dit évidemment mais qu’elle aimait l’entendre le lui répéter, surtout aussi sérieusement. Il ne ment pas, Noah, ne cherche pas à l’amadouer et c’est ça aussi qu’elle aime au fond. Le sujet qui se dirige cette fois vers le costume que la sorcière porte, celui qu’elle avait passé des journées à composer pour s’assurer que cela ne lui plaise. C’était sa façon à elle de faire un pas vers lui, ce qu’elle aurait pu faire sans doute plus ouvertement mais sa fierté l’en avait empêché. Elle n’aurait jamais réussi sans l’aide de Maisie, d’ailleurs, sorcière vers laquelle elle s’était tournée pour l’aider à trouver ce qui plairait à Noah, univers qui lui était totalement inconnu. « Je lui ai demandé de rien dire. Elle est vraiment chouette, je l’aime bien. » dit-elle en souriant, quelque part heureuse de savoir que le blaireau pouvait compter sur une telle amie. Il en avait eu besoin ces derniers temps, période compliquée qu’il venait de traverser et Ophelia était heureuse de le voir là, face à elle, visiblement heureux même si elle se doutait que cela ne voulait pas dire grand-chose. Après tout, s’amuser au cours d’une soirée arrosée ne voulait pas dire être véritablement heureux, mais il arrivait au moins à profiter. Elle aussi, en profite, alors qu’elle se joue de lui, qu’elle attise la frustration entre eux avant de les en délivrer par ce baiser qu’elle avait voulu au moins autant que lui. Il serait mentir de prétendre qu’elle n’y avait pas pensé durant tout ce temps loin de lui, l’envie de quérir ses lèvres encore et encore jusqu’à en oublier la raison de leur dispute qui l’avait démangé plus d’une fois mais elle avait résisté, aussi difficile que cela puisse être à ce moment-là. Elle est heureuse de le retrouver, de cette façon mais aussi en étant simplement avec lui. Ophelia qui s’amuse, lui offre ce défilé improvisé au cours duquel elle rit et tourne sur elle-même pour lui faire admirer sa robe, jusqu’à sentir les mains de Noah se poser sur ses hanches pour l’attirer à lui. L’américaine qui s’attend à un baiser mais qui se retrouve avec cette proposition qui fait naître un sourire véritable sur ses lèvres. Elle pose ses mains sur ses épaules et se laisse guider dans cette danse improvisée qui la fait tant rire et sourire qu’elle a l’impression que son cœur se retrouve un peu plus encore à la merci du sorcier. C’est maladroit et loin des danses formelles auxquelles elle est habituée et pourtant elle n’a jamais autant aimé danser qu’à ce moment-là, entre ses bras. Ils dansent ainsi pendant de longues minutes qui avaient pourtant la saveur de l’éternité, celle qu’elle aurait affronté encore et encore sans ciller pourvu qu’elle la passait là, à danser et rire avec celui qui s’était frayé une place dans son cœur. La danse qui s’arrête toutefois quand ils sont essoufflés, Ophelia qui a encore un sourire aux lèvres quand Noah vient l’embrasser avec une tendresse qui achève de la conquérir. Sa main vient sur sa joue alors qu’elle fait durer le moment, qu’elle offre à son cœur ce qu’il avait tant réclamé ces derniers temps. « Un peu. » dit-elle honnêtement. L’alcool était toujours là, elle ne pouvait dire le contraire, même si depuis la soirée, les effets étaient forcément un peu estompés. « Mais pas assez pour ne pas réaliser ce que je fais ou pour ne pas m’en souvenir demain. » dit-elle pour le rassurer. Son inquiétude qui la touche forcément un peu alors qu’elle dépose à son tour un bref baiser sur ses lèvres. « Attends, il faut que je me concentre là. »lance-t-elle quand une idée lui vient alors. Elle s’écarte de lui et retire ses gants qu’elle pose au sol. Ophelia récupère sa baguette et la tourne vers ses accessoires, tentant de se concentrer au mieux et parvient à les métamorphoser en deux couettes, sorcière satisfaite d’avoir réussi malgré tout. Elle en étale une au sol, lance un « viens » au sorcier à ses côtés alors qu’elle abandonne ses talons avant de s’allonger sur la couette tout en entraînant Noah avec elle. Elle les couvre de la deuxième couverture alors que le vent se faisait un peu plus froid. Noah contre qui elle se blottit, sa tête venant se poser contre son épaule alors que son regard restait rivé sur les étoiles, au-dessus d’eux. « J’aime bien regarder les étoiles quand ça va pas, parce que je me dis que ce que je vis est sans doute pas si grave, face à l’immensité de.. de tout ça. » La brune n’était pourtant pas une experte en astronomie mais elle appréciait la simplicité et le calme associés avec l’observation des étoiles, adorait tout autant pouvoir s’évader loin du bruit et des regards. Sa tête qu’elle tourne vers le sorcier pour venir le regarder, lui, parce qu’il était devenu celui qui avait le pouvoir de l’apaiser plus encore que toutes les étoiles réunies et que c’était lui, qu’elle préférait admirer ce soir. Elle vient alors l’embrasser tendrement, ses doigts qui frôlent sa peau en de douces caresses. Elle a alors l’impression que tout va bien, que tout ira toujours bien, pourvu qu’ils ne puissent s’embrasser comme ils le font alors. « I’ve missed you. » avoue-t-elle dans un murmure qui s’échoue contre sa peau tandis qu’elle pose son front sur le sien et effleure son nez du sien. Il lui avait manqué chaque jour et chaque instant même si elle était celle qui avait imposé de la distance entre eux, il lui avait manqué et elle n’avait plus envie d’avoir à éprouver cette sensation à nouveau.

Un air innocent accroché au visage, il réalisait que cette mine ne lui ressemblait pas du tout et Ophelia le savait aussi très bien. Elle commençait à s'habituer à ses plaisanteries qui n'en étaient pas toujours, cette idée de venir avec les initiales de la belle sur son torse n'en étant qu'à moitié une, parce qu'il aurait osé. « Excuse-moi de trouver cela très divertissant... tant que je ne deviens pas l'imbécile en question » s'amusa t'il avec un clin d'oeil, cet adjectif qui pouvait pourtant parfois - souvent - le qualifier puisque Noah enchaînait les bêtises, et la plupart du temps il ne faisait même pas exprès. Mais c'était toujours drôle sauf quand il se comportait comme le pire des idiots de la façon dont il l'avait fait avec la Burgess, s'estimant heureux et chanceux qu'elle accepte aujourd'hui de lui parler, de passer ce moment précieux avec lui en haut de la tour d'astronomie. Elle lui avait manqué, plus qu'elle ne pouvait sans doute l'imaginer et il ne faisait pas le fier, le blaireau, parce qu'il avait été une véritable loque ces dernières semaines, et l'éloignement avec la vipère n'avait fait qu'accentuer ce sentiment. Il voulait croire que c'était derrière eux ou qu'en tout cas, elle faisait ce pas vers lui pour tenter d'arranger les choses entre eux, c'était l'impression qu'il avait par sa lettre, son cadeau, son invitation à le rejoindre ici. Plus que ça, il y avait aussi ce costume que Noah n'avait eu de cesse de regarder toute la soirée à partir du moment où il avait aperçu la princesse éblouir dans cet incroyable rouge. Il aurait pu avoir peur du message, cette super-héroïne qui n'avait besoin de personne pour être formidable et aussi les quelques armes qu'elle possédait seulement à la voir devant lui, à l'entendre confier qu'elle avait demandé de l'aide à Maisie pour confectionner son déguisement, il ne doutait plus du fait qu'elle avait fait ça pour lui en quelque sorte. Pour attirer son attention et pas que. Un hochement de tête à la mention de sa meilleure amie et du fait qu'elle l'aimait bien après une première rencontre, il s'en sentait soulagé et content, parce que si Ophelia et Noah ne venaient pas du même monde, c'était la même chose pour ses meilleurs amis. Une part de lui se rassurait ainsi sur la suite, l'avenir, ce à quoi il refusait pourtant de penser. La délivrance dans le baiser échangé, il adorait sentir à nouveau son corps contre le sien, ses lèvres épouser les siennes et leurs langues dansaient ensemble sans se poser plus de questions que l'envie, le désir de se retrouver. Et il voulait l'embrasser encore, Noah, la sentir frémir entre ses bras mais elle défila devant lui, le rire au bord des lèvres et lui vint l'idée de danser avec elle, de la faire tournoyer et l'entendre rire encore, la voir sourire et s'amuser comme il aimait tant le faire au quotidien le poufsouffle, petite folie qu'il lui offrait parce qu'elle était plus légère ce soir, un peu alcoolisée et que peut-être aussi, elle en avait besoin. Ophelia qui s'essouffle en même temps que lui, déposant un doux baiser sur ses lèvres avant de s'inquiéter à nouveau de son état. Elle était importante pour lui, il ne le savait pas que depuis aujourd'hui. Un petit sourire à sa remarque pour le rassurer, il secoua la tête amusé. « Tant mieux.. je préfère ça et ne pas prendre un coup de genou demain quand je t'attirerais dans une salle de classe vide » Et il haussa un sourcil pour la tester, savoir ce qu'elle en dirait si dès le lendemain, il lui volait ce genre de moments intimes et uniques d'une relation pas tout à fait publique. Riant à sa demande d'attendre pour se concentrer - cette Ophelia là avait quelque chose de particulier, il l'appréciait beaucoup - Noah la regarda retirer ses gants et installer des couvertures au sol. Il se doutait de ce qu'elle comptait faire mais prit un air outré à la place - comédie quand tu nous tiens. « Miss Burgess, inviter explicitement un sorcier dans votre lit, en public en plus, en voilà des manières » Mais il ne se fit pas prier le brun et en quelques secondes, il était assis à côté d'elle, un plaid les recouvrant et la tête de la vipère reposant sur son épaule. Et il n'y avait sûrement aucun autre endroit où il aurait voulu être, Noah, son coeur empli d'une affection plus qu'évidente pour Ophelia, sa princesse comme il aimait l'appeler, celle qu'il ne pouvait qu'admirer sous ce ciel étoilé, spectacle merveilleux pour un moment tout aussi magique. Son visage sur lequel il s'attarda longtemps pendant qu'elle parlait et lui expliquait son attrait pour cet endroit. Il comprenait son point de vue, le partageait aussi. « On est ridiculement petits face à tout ça, c'est vrai. Mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas important, que toi, tu n'es pas importante » Que ses soucis ne l'étaient pas non plus. Il ne fallait pas minimaliser ses problèmes, Noah n'avait en tout cas jamais appris à le faire et ses émotions débordaient souvent, surement trop parfois. La brunette qui attrapa son visage pour l'embrasser et il se sentit défaillir par la douceur qui s'en échappait, davantage lorsque les mots de la serpentard quittèrent sa bouche pour exprimer ce qu'elle ressentait. Son coeur rata plusieurs battements dans sa poitrine, la sincérité qui le toucha et un soupir lui échappa, de soulagement, d'aise ou de plaisir, il n'aurait pas su le dire. « I've missed you too. So damn much » précisa t'il dans un rire, les insultes jamais loin avec lui et elle le savait, le connaissait, tous les deux se découvraient encore mais certaines choses étaient indéniables. Sa main sur sa joue qu'il posa pour rapprocher la brunette et en faire de même, Noah s'empara de ses lèvres avec plus d'intensité cette fois, comme une manière bien spéciale de lui montrer à quel point elle lui avait en effet manqué. Ses doigts se perdirent dans les cheveux de la sorcière, il prolongea le baiser encore avant que ceux-ci ne descendent sur sa mâchoire puis son cou, réalisant aux gémissements de la belle qu'il s'emballait peut-être. Il ne la relâcha pas pourtant mais l'incita à s'allonger et lui s'appuya sur son coude pour simplement la regarder, la dévorer des yeux. Sa main libre dessina un parcours de caresses sur son bras nu. « Tu sais qu'Elektra a la capacité surnaturelle d'hypnotiser les gens ? Elle peut aussi créer des illusions dans leurs têtes et projeter son esprit en eux » Si Maisie l'avait renseignée sur la tenue, il doutait que la blairelle se soit attardée sur ce genre de détails. Des pouvoirs très psychiques mais le côté hypnose que la Burgess n'avait pas réellement besoin ; il suffisait de plonger dans ses yeux pour ça. Par contre il n'aurait pas dit non à savoir ce qu'elle avait dans sa jolie tête et cette réflexion le poussa à demander : « Dis-moi à quoi tu penses, là tout de suite ? » Il ne la forcerait jamais à rien, mais il voulait peut-être un peu plus d'elle, Noah, un peu plus d'eux aussi et pour elle, son désir ne s'éteindrait jamais, comme il pouvait sentir son corps se réchauffer à son contact et même l'appeler intérieurement.