Nathan ne prête aucune attention à l’énigme qui est énoncée. Sa part du boulot il vient de la faire en détalant jusqu’au terrain de quidditch et empêchant un petit con de voler leur bien. Son regard qui scrute encore quelques instants supplémentaires le serpent avec moquerie avant qu’il ne les détourne pour observer  les autres troupeaux d’élèves. Certains semblent comprendre tout de suite ; d’autres froncent les sourcils et se plongent dans de profondes réflexions comme si leur vie en dépendait. Connerie ouais. En vingt-quatre heures ils ont largement le temps de le résoudre et de trouver à quoi ça peut bien les mêler. Pour l’instant le gryffon pense surtout à son estomac et les cris de desespoir qui s’en échappent ; faut dire qu’il n’a pas pu manger avant de venir alors qu’en général il s’envoie des céréales pour quatre. « J’irais dormir avec Wind, ça la dérangera peut-être pas elle. » Qu’il réplique instantanément en suivant le regard du serpent qui se perd sur ladite blonde à quelques mètres d’eux. « HE @DIANE WIND ! » La hèle-t-il avant de lui adresser un coucou de la main juste pour le plaisir de rendre la situation encore plus inconfortable avant de se détourner pour s’approcher de son seul pote ici : Rory. « Je sais pas toi mais je sens que ce tournoi va accroître notre pouvoir d’imagination.  » Sourire malin aux lèvres, regard excité qui trouve rapidement celui du blaireau ; c’est la porte ouverte à trop de canulars pour qu’ils n’en profitent pas. D’autant plus si ça peut rendre cinglée la vipère desséchée qui les accompagne. « Manque juste la piscine et les animateurs rabat joie. » Nathan regarde par-dessus son épaule, apercevant Aleksei derrière eux. « Quoi que. »

(...)

Ils entrent et l’atmosphère oppresse instantanément le gryffon. L’endroit n’a plus rien de celui silencieux et agréable où il aime s’installer pendant des heures auprès de Maeve. Et dans toute l’hostilité qui les entoure il est ravi de voir @Pomona Chourave se tenir dans un coin de la pièce ; même si elle ne participe pas vraiment, la savoir là est une motivation supplémentaire pour pas tout faire foirer et surtout pas trop jouer au con. Sans qu’il ne sache quand et comment le serdaigle s’est évaporé dans la nature – c’est le cas de le dire. Une plante déborde de son pot sur son chemin et, peu désireux de l'enjamber, il y pointe sa baguette tandis qu’Aleksei se la joue pyromane amateur sur une autre. « Reducto ! »

C'est qu'elles sont coriaces ces sales bêtes. Ni le feu que crache la baguette du serpent ni la menace d'être rétrécies ne suffisent à les faire ne serait-ce que reculer d'un pouce. Une connerie qui perle sur ses lèvres et qu'il se retient d'envoyer à la professeur de botanique qu'il sait en train d'attendre patiemment dans un coin. Vous avez pas le droit de nous laisser crever, hein ? Probablement que non. Dumblewhore a déjà fait flamber son lot de bavures autorisées pour l'année 1997 rien qu'avec l'idée de ce tournoi - sans parler de les enfermer dans une serre avec des putains plantes carnivores qui ont déjà bouffé l'un d'eux. Nathan lève d'ailleurs les yeux et observe le cocon que désigne Aleksei comme étant le fameux qu'ils vont devoir percer pour récupérer l'aiglon coincé à l'intérieur. « Ce comble. » Aigle - oisillon - oeuf - cocon. Ouais. Bon. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. « Paie ton courage , sale fiotte. » Lance Nathan en voyant le serpent se servir du blaireau comme d'un bouclier inanimé qu'il pouvait ressortir à tout danger. Pas étonnant que les vipères se cachent dans les cachots quand on voit le charisme avec lequel ils affrontent les épreuves. Trop concentré à le juger il n'aperçoit que du coin de l'oeil une branche tenter de faire son chemin jusqu'à lui et qu'il dégage sèchement pour la dissuader de recommencer. « Qui sait, on va peut-être retrouver ta paire de couilles en même temps que Milo. » Un sourcil qui s'arque en espérant - sans doute vainement - voir le serpent faire preuve d'un peu plus de hargne et ne pas avoir peur de se salir les mains. De toute façon il a l'habitude d'être dégueulasse avec sa suie, non? Décidant de dégager le passage avant de s'attaquer au cocon où se trouve Milo, Nathan pointe une nouvelle plante de sa baguette et lance un : « Confringo ! » dans le but de faire exploser la plante.

Sourcils froncés et regard inquiet en direction de Rory en l’entendant maudire dans un accent encore plus prononcé que d’habitude – ça, faut le faire. Pas étonnant d’avoir peur vu les espèces de plantes pas tout à fait identifiables dans lesquelles ils foutent les pieds. Certes Nathan n’est pas le meilleur élève qui soit, ce qui implique de ne pas avoir toutes les connaissances qu’il devrait avoir pour son année d’étude mais ça ? La botanique a toujours fait partie des cours pas trop dégueulasses de son cursus qui parvenait parfois à ne pas l’endormir – et dans le meilleur des cas, l’intéresser. A croire que ça ne lui a pourtant pas servi à grand-chose puisque maintenant qu’il y fait face, il n’arrive strictement à rien. Ce tournoi commence doucement à user de ses nerfs et un Nathan en colère n’est jamais une bonne chose pour personne. Par respect pour le professeur Chourave il ne foutrait jamais le feu à la serre mais… disons que c’est pas l’envie qui manque. Le regard qui la cherche d’ailleurs dans la pénombre lorsque sa voix s’élève et fait taire jusqu’au plus petit bruit dans l’habitacle ; ses mots l’apaisent, bien parce qu’ils sont d’elle et de personne d’autre, le convainquant de prendre une grande inspiration pour se concentrer. Il lève ensuite les yeux vers le cocon où est enfermé le serdaigle puis suit le cheminement de ses racines qui s’entremêlent à d’autres à quelques pas. Autant essayer plutôt que d’attendre que ces sales bêtes qui approchent peu à peu d’eux ne se jettent sur leurs proies. « Incendio ! » Lance-t-il avec conviction alors que de sa baguette jaillissent des étincelles suivies de flammes fonçant tout droit sur l’une des racines. EDIT: il a visiblement bien fait puisque quelques secondes plus tard, le cocon se met à remuer de douleur et s'entrouvre très légèrement - laissant alors apparaître le visage conscient de Milo. « Par ici ! En visant tous les trois on y arrivera peut-être ! »