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souls catch fire (woodell)
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- Jeu 19 Aoû - 22:59


(quidditch final, 07/98)

« J’arrive toujours pas à croire que ni l’Angleterre ni l’Italie n’ont réussi à passer les quarts de finale ! » S’écria Katie, la peau déjà brunie par les quelques jours passés en Italie peu de temps après sa sortie de l’école, le teint souligné par le soleil couchant mais brûlant du Malawi. Sur ses joues, étaient peints les deux drapeaux des deux pays de son cœur quand ils ne disputaient pourtant pas la finale du jour. Ses yeux glissèrent quelques secondes sur le géant qui l'accompagnait, Cormac et devant son sourire amusé, elle ne put s’empêcher d’étirer un énième sourire surexcité. « Je veux dire, je me fiche bien de qui joue ce soir. C’est du Quidditch ! Mais quand même… Imagine si on était devenu champion du monde !  » Ca aurait été une consécration géniale pour une équipe qui, Katie l’estimait, méritait clairement mieux que des huitièmes de finale - notamment vis-à-vis de l’arbitrage qui avait été plus que médiocre. Peu importait cependant. Même si la déception de ne pas voir ses pays se voir offrir plus qu’une place médiocre existait - l’excellence était après tout gage d’un match de qualité -, l’idée même de pouvoir assister à une finale de coupe du monde sur un autre continent était suffisamment exaltante pour faire briller les yeux de la passionnée d’éclats inqualifiables. Là, vêtue d’une robe d’été, les drapeaux de l’Italie et de l’Angleterre dessinés sur ses joues, les cheveux bruns noués dans un bandana qui la protégeait suffisamment du soleil, Katie ne pouvait pas rêver mieux. Elle aurait pu être de garde ce week-end là, dans une tenue hospitalière et pourtant… Pourtant, elle était là, pimpante d'excitation, prête à soutenir l’une des deux équipes sans même y être particulièrement attachée, prête à rêver et à admirer les figures des plus grands joueurs mondiaux en osant à peine songer au rêve déchu qu’elle avait eu. Aujourd’hui, il n’était pas question de ce qu’elle aurait aimé être. Il était question d’être et s’il y avait une chose que Katerina Bell était bien, c’était bien une fervente amoureuse de ce sport international. Le Quidditch était certainement la plus belle chose au monde et elle défiait quiconque de lui faire penser le contraire.

Sa place était d’ailleurs achetée depuis des semaines. C’était un cadeau précoce de la part de ses parents pour fêter le diplôme qu’elle avait obtenu haut la main mais aussi pour la féliciter de tout ce chemin parcouru, de toute l’obstination et de la détermination que Katerina avait mis dans une vie jonchée d’obstacles. C’était certainement cette valeur sentimentale - surtout, ne mentons pas, l’ambiance des tribunes supporters - qui l’avait poussé à refuser cet échange de billets que Cormac lui avait proposé. Ils auraient pu regarder le match ensemble et l’idée était très certainement alléchante. Mais entre les tribunes vip et les hauteurs du stade où Katie ne pourrait rien manquer grâce à ses multiplettes dernier cri, elle avait vite fait son choix. « On se revoit après le match. » Un baiser à la commissure avant que les deux anciens lions ne soient séparés, lui montant à une place de choix et elle préférant la foule, le cri des supporters malawiens se mêlant à ceux des sénégalais quand la chaleur tapait encore et faisait vibrer les cœurs de la même chaleur qu’offrait le sport.

Le souffle court après avoir grimpé la multitude de marches qui la menaient tout droit en direction des hauteurs du stade, là où Katie avait l’impression d’avoir vu sur tout, sur les hauteurs du stade mais aussi sur les immenses étendues savaniennes qu’offrait le Malawi. A sa place, son sac à dos déposé sur sa chaise quand elle savait qu’elle allait rester la majorité du temps debout à observer avec intérêt le match, à s’égosiller selon les actions et vibrer à chaque action des poursuiveurs en direction des anneaux adverses, elle semblait un peu hors de sa place mais peu importe, aujourd’hui, elle décidait de soutenir le pays organisateur qui, elle devait bien l’avouer, avait extrêmement bien joué tout du long de la coupe du monde et ce, même s’ils avaient participé à l’élimination d’une équipe du Royaume-Uni. Mais peu importait, non ? Quand elle observait ce soir - et ce hors du fait qu’elle aurait malgré tout préféré voir l’Italie ou l’Angleterre rentrer sur le terrain - les deux équipes rentrent dans des fanfares d’applaudissement, elle se fichait finalement bien de qui deviendrait champion. Elle n’était pas là pour ça. Katerina était là pour s'imprégner de l’ambiance, pour rêver de prouesses techniques. C’était tout ce qui comptait ; l’essence même du Quidditch. L’hymne des deux équipes résonnèrent simultanément et Katie observa les supporters chantaient à tue-tête, la main sur le cœur l’honneur de leur pays respectif. Le coeur s’exalta autant que les supporters s’échauffaient d’honneur et de volonté pour leur équipe. Sii Katie ne connaissait pas la moindre parole de l’hymne malawien, elle devait bien avouer que les voir se prendre par les épaules, se sentir accueillie par les cris et les chants l’éveillait de cette sensation si familière qu’elle ne ressentait que dans un stade. Qu’elle ressentait particulièrement avec les Frelons de Wimbourne - quand son traître de père préférait soutenir les Flaquemare. Et en parlant de Flaquemare… Les yeux bruns de Katie qui parcouraient la foule, émus devant tant l’amour du sport, s’arrêtèrent instantanément sur une carrure que Katerina aurait reconnu entre mille. Il lui fallut pourtant quelques secondes supplémentaires, le temps de s’assurer qu’il s’agissait bien de lui. Mais, qui d’autre pouvait paraître autant à sa place dans un groupe de supporters auquel il ne faisait pas partie qu’Oliver Wood ? Qui d’autre pouvait paraître aussi surexcité pour une finale de coupe du monde qui opposait deux équipes qui n’intéressaient pas la moitié de leurs compatriotes britanniques que lui ? « Wood ! Oliver Wood ! » cria-t-elle, désormais d’autant plus surexcitée de retrouver son ancien capitaine après tant d’années à n’avoir échangé que quelques lettres de temps à autres. Elle fit de grands gestes pour capter son attention et quand ce fut le cas et qu’elle l'aperçut se diriger vers elle, le sourire qui ne la quittait déjà pas s’éclaira de quelque chose d’autres. D’une affection réelle pour celui qu’elle avait tant apprécié et admiré, celui qui avait tant apporté à leur équipe. Et son sourire aurait pu se figer quand elle remarqua qu’en plus de sembler un poil méfiant - et pour cause, n’était-il désormais une véritable star de Quidditch quand elle n’était qu’une jeune interne en médicomagie ? - il paraissait ne pas la remettre. Mais ce ne fut pas le cas et bien au contraire, une esquisse espiègle le tatoua quand d’un geste délicat, elle glissa une mèche s’étant échappée de son bandana sous une brise chaude derrière son oreille. « Come on Captain, it’s Bell. » Pas Katie, mais bien Bell comme à cette époque tant chérie quand elle aurait pourtant pu l’appeler Oli. Comme autrefois, quand ils ne formaient qu'un tout et que secrètement, Katie trouvait qu'il n'y avait pas plus belle chose que l'amour d'Oliver pour le Quidditch.


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- Mer 25 Aoû - 17:29

La coupe du monde de Quidditch était comme un rêve qui devenait réalité tous les quatre ans pour Oliver Wood. L'évènement impliquait un programme entier pour lui avant même le début de la coupe : faire des suppositions sur les sélections nationales, les analyser quand elles étaient rendues publiques, faire des théories sur les résultats à venir... Il y avait toujours quelque chose à faire ou à dire à ce sujet. Les semaines qui précédaient l'ouverture de la coupe étaient bien chargées pour lui : quasiment tout son temps libre était consacré à cet évènement. Pour lui ce n'était pas juste un divertissement ; c'était le Quidditch à son meilleur niveau. Il était toujours fébrile et impatient à la même période de l'année, tous les quatre ans. Ceux de ses proches qui n'étaient pas branchés Quidditch évitaient généralement Oliver dans cette période là tant le Quidditch prenait une place plus importante que d'habitude - oui, c'était possible. Alors il était impensable pour lui de rater le match de la finale, même si l'Angleterre n'était pas partie prenante !

En tant que capitaine de l'équipe de Flaquemare, Oliver avait reçu une invitation officielle pour des loges haut-de-gamme. Tous les capitaines de la ligue avaient été conviés de la même façon mais, si Oliver était ravi d'assister au match, il n'avait aucune envie de regarder le spectacle installé sur une chaise sans sentir la présence des supporters à ses côtés. Assister à un match de Quidditch ce n'était pas seulement regarder, c'était le vivre. Pour ne froisser personne et faire honneur à son nouveau statut, il avait assisté à l'avant-match dans les loges réservées, échangé quelques mots avec des gens importants, et même trinqué en l'honneur de l'équipe qui accueillait cette finale. Oliver avait décidé de les supporter, un peu aléatoirement, simplement car la vibe Malawi était trop présente pour être ignorée. Il s'éclipsa avant que le match ne débute véritablement. Ces loges étaient trop vides d'ambiance pour lui plaire. Il ne cherchait pas le confort, mais la passion. Il n'eut aucun mal à se glisser dans les tribunes de supporters. Sa tenue semblait assez décalée par rapport aux autres ; il était bien trop chic pour se fondre dans la masse mais il n'avait pas eu le choix pour faire bonne figure dans les loges précédentes. Qu'à cela ne tienne ; il ne fallut pas plus qu'une écharpe aux couleurs de Malawi pour que les autres supporters l'adopte et l'entraîne à revêtir une tenue bien plus amusante. Un tee-shirt de l'équipe de Malawi lui fut enfilé par-dessus sa tenue par un homme, alors qu'un jeune enfant lui colorait les joues. Oliver était tout sourire. C'était ça, aussi, la magie du Quidditch : une cohésion qui allait au-delà de l'équipe et s'étendait jusqu'aux supporters. Il était fin prêt pour que le début du match se lance. Les équipes arrivèrent sur le terrain pour prononcer leur habituel hymne, bientôt repris par les supporters à ses côtés. Oliver ne comprenait pas les paroles mais rien que l'intonation était suffisante pour le plonger dans l'ambiance. Son visage était fendu d'un immense sourire et il lança des paroles d'encouragement en direction de l'équipe de Malaxi quand l'hymne fut terminé : « Allez ! Malawi for the win ! » Son voisin de droite l'imita et Oliver était ravi de savoir qu'il n'était pas le seul britannique à s'être perdu dans cette foule de supporters locaux. Et ils n'étaient pas les seuls.

Son nom faillit lui échapper dans le brouhaha de la foule et l'excitation qui agitait tout son corps. Mais un Wood lui parvint néanmoins et il se retourna à la recherche de la femme qui l'avait appelé. Il hésita un peu sur les différents visages présents dans la foule, jusqu'à se fixer sur des traits qui lui semblaient aussi familiers qu'inconnus. C'était une jeune femme à la peau tannée par le soleil et de longs cheveux bruns, qui souriait en même temps qu'elle faisait de grands gestes de la main. Les yeux de l'inconnue brillaient d'une intensité qui était fascinante, tant elle reflétait la lueur qui existait dans les siens. Elle était belle mais ce n'était pas vraiment le sujet. Elle était un souvenir, un visage qu'il avait croisé des années plus tôt et il mit une longue poignée de secondes à savoir où et quand. Il s'avançait vers elle, curieux et méfiant, mais bien désireux de la voir de plus près. Et alors qu'un bon mètre les séparait, il comprit enfin. Katerina Bell. Mais bien sûr ! Comment aurait-il pu oublier ? Ses traits enfantins étaient bien loin maintenant qu'elle avait grandi mais ses yeux vibraient de la même émotion qu'il avait toujours connu chez elle. Elle était là, sous ses yeux, devant lui, après tant d'années où le contact s'était limité à quelques lettres échangées. Le sourire d'Oliver s'élargit encore plus, jusqu'à découvrir une rangée de dents, reflétant un bonheur de retrouvailles au milieu de ce bonheur de Quidditch, alors que Katie lui rappelait qu'il était son Capitaine et qu'elle était Bell.

« Bell, je ne suis plus ton capitaine. » la taquina t-il en arrivant juste en face d'elle. L'instant d'après il la serrait dans ses bras avec force. Cette étreinte n'était pas la première entre eux ; Oliver serrait souvent ses co-équipiers dans ses bras pour manifester son bonheur. Mais cette fois, ce n'était plus la silhouette de la frêle Katie adolescente qui se trouvait dans ses bras. Elle était devenue adulte et il était à la fois heureux de la revoir - particulièrement dans ces circonstances qui ne faisaient qu'amplifier son bonheur - et ému à l'idée de la voir si changée. Si grande. Si adulte. il savait qu'elle avait grandi bien sûr : c'était un effet inévitable du temps, et Alicia et Angelina en parlaient assez pour qu'il sache. Il lui semblait même avoir aperçu quelques photos parfois mais ce n'était rien à la réalité de l'avoir sous les yeux et de la sentir contre lui. L'émotion était vive et  envoûtante.« Je suis si content de te voir. » murmura t-il finalement en la relâchant, mais en maintenant ses mains sur ses épaules. L'affection et la sensibilité d'Oliver envers son ancienne équipe de Quidditch n'était pas un secret ; il les considérait comme sa seconde famille. Ils avaient tous tant compté pour lui. Ses yeux brillants devaient refléter l'émotion qu'il ressentait, et il garda ses mains sur les épaules de Katie en la dévisageant une minute entière. Il avait besoin de voir à quoi elle ressemblait maintenant, de s'imprégner de tous ses traits pour ne plus jamais l'oublier. Il avait honte de son hésitation quand il l'avait vu. Finalement il la lâcha et remit une distance socialement acceptable entre eux. « Excuse-moi pour l'hésitation, mais la dernière fois qu'on s'est vus, tu étais haute comme ça. » Il mit sa main à la hauteur de ses propres hanches, exagérant sans même s'en rendre compte. Il n'avait pas quitté Katie enfant mais adolescente. Il resta ensuite silencieux, appréciant le bonheur de ces simples retrouvailles.


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- Dim 29 Aoû - 17:31


(quidditch final, 07/98)

Katie n’aurait pas cru retrouver Oliver Wood dans les tribunes des supporters, lui qui devait certainement avoir l’opportunité d’observer le match dans les tribunes les mieux placées. C’était une belle et agréable surprise, de celles qui soulageaient le cœur et l’emplissaient d’affection et de nostalgie. Ils ne s’étaient pas revus depuis des années et si elle avait suivi avec fierté et admiration le parcours de son ancien capitaine dans le monde professionnel, s’échangeant de temps à autres quelques lettres, l’avoir en face d’elle la comblait de joie. Il n’avait pas changé ; du moins, ses traits avaient effectivement gagné en maturité mais le temps n’avait visiblement pas altéré cette étincelle dans son regard : inqualifiable mais qui l’avait depuis toujours rendu si spécial. Le temps n’avait pas non plus volé sa malice et Katerina eut un sourire amusé quand il lui rappela qu’il n’était plus son capitaine. Sur le papier, non, il ne l’était plus depuis déjà longtemps. Encore moins depuis qu’il était désormais le capitaine des Flaquemare mais dans son coeur, c’était une toute autre histoire. L’italienne avait - comme bon nombre de ses anciens coéquipiers - beaucoup d’affection pour l’équipe qu’ils avaient autrefois formée. Si beaucoup d’entre eux étaient devenus ses plus proches amis, Katie accordait encore beaucoup d’importance aux liens qui l’unissaient avec Harry et évidemment d’autant plus avec le passionné Oliver Wood. Oliver était et serait donc toujours son capitaine. Il n’en était pas autrement. « Ouch. Je crois que je viens d’entendre mon coeur se briser. » Le rire qu’elle eut alors s’étrangla d’émotions quand Oliver la serra vivement dans ses bras. Katie enroula ses bras autour de son cou, comblée par l’allégresse de cette réunion imprévue. Des étreintes, ils en avaient eu des tas. Avant un match, après un match. Aussi bien dans la victoire que dans la défaite en manifestation de leur bonheur et soutien. Cette fois-ci, l’instant était plus tendre, teinté de l’intensité des retrouvailles. Mais l’émotion était certainement plus puissante et dense que tous les instants précédemment partagés. Il n’était pas question ici de se perdre dans ses bras et célébrer leur plus belle victoire mais simplement de savourer l’étreinte avec cet ami qu’elle n’avait pas vu depuis une éternité. Une éternité bien trop longue si on lui demandait son avis. Les lèvres s’ourlèrent dans un sourire touché quand il lui souffla qu’il était content de la voir et alors qu’elle se séparait de lui, ses bras retombant le long de son flanc, elle ne put que lui retourner cette vérité évidente. « Moi aussi Oli. Tu m’as manquée. » Confia-t-elle véritablement émue alors qu’elle essuyait du revers de son pouce la larme témoin de leurs retrouvailles. La journée pouvait-elle être plus excellente encore ?

Il y eut une minute de battement, presque intense, où ils semblaient tous les deux absorbés par l’instant. Lui, ses mains sur les épaules de son ancienne poursuiveuse et elle, se laissant observer tout en espérant graver le moment dans sa mémoire, voulant se rappeler de tous les détails. De lui. Ainsi, elle nota avec amusement les couleurs du Malawi peinte sur ses joues, l’écharpe qu’il portait autour du cou et ce t-shirt qui surplombait ce qui semblait être une tenue bien plus formelle. Les couleurs du Malawi lui allaient parfaitement bien. Il paraissait à sa place dans cette tribune de supporters, les yeux émus et brillants de cet amour pour le Quidditch, beau dans cette ambiance qui lui allait toujours comme un gant. Katie eut alors la pensée que finalement, sa place lui convenait d’autant plus qu’elle partageait une finale de coupe du monde avec quelqu’un qu’elle appréciait et qui était tout autant, voire plus, amoureux de ce sport qu’elle. L’instant des retrouvailles se termina sans pour autant réussir à lui voler cette joie doublée d’excitation qu’elle ressentait. Tout semblait s’être amplifié alors. Il n’était plus seulement question de Quidditch mais bien de partager un moment avec quelqu’un qui avait tant compté et qui comptait toujours énormément. Si Oliver s’excusa de l’instant d’hésitation qu’il avait eu pour la reconnaître, Katerina eut un mouvement de la main pour lui faire comprendre que ce n’était rien. Elle ne put pourtant s’empêcher de le taquiner comme au bon vieux temps, quand il arrivait à Oliver de se tirer les cheveux devant l’indiscipline de ses joueurs.  « Je comprends. Pas facile de se souvenir d’une fille qui faisait au moins cette taille-là quand on est devenu le nouveau capitaine des Flaquemare. » Elle l’imita en exagérant allégrement, absolument pas vexée par la maladresse, terriblement à l’aise face à lui.  « J’essaierais de pas trop grandir d’ici la prochaine fois. Sinon je risquerais de me vexer de voir que tu m’as oubliée à nouveau. » Le haussement de sourcils qu’elle eut attesta qu’elle riait - évidemment et elle attrapa ses multiplettes suspendues à son cou pour observer le terrain en contrebas où le match s’apprêtait à débuter si elle se fiait aux arbitres qui discutaient et rappelaient les règles de tout événement sportif aux joueurs prêts à décoller et à lancer le coup d’envoi. « Félicitations d’ailleurs pour ta nomination. Tu le mérites. Sincèrement. » Cette fois-ci, il n’était pas question de le taquiner - quand bien même, elle aurait certainement trouvé de quoi faire. Même si ses grands yeux bruns respiraient l’espièglerie, elle était sincère. Oliver avait toujours été très talentueux dans ce qu’il faisait, investi autant dans son travail que pour le bien de son équipe. Cette place était faite pour lui, elle en était certaine. Et visiblement, malgré la tenue guindée qu’il portait sous ce t-shirt de Quidditch, elle n’eut pas besoin de plus de secondes à ses côtés pour comprendre que malgré la célébrité, son amour du sport était parfaitement resté le même. Et finalement, c’était tout qui comptait. Le Quidditch, juste le quidditch. « Ah le match commence ! Go Malawi !  » Supportrice paradoxale aux drapeaux ennemis peints sur ses joues alors qu’elle sentait déjà l’excitation du match la gagnait quand le coup de sifflet sonna le début du match. Et avec Oliver à ses côtés, le match s’annonçait délicieux.

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- Mer 29 Sep - 17:45

Il y avait une simplicité dans ses échanges avec Katie que les années n'avaient pas terni. Ils se retrouvaient sans aucune gêne ; il n'y avait que de la joie entre eux. Il lui semblait que les choses avaient toujours fonctionné de cette façon avec elle. Alors même qu'elle était plus jeune que lui, et qu'ils s'étaient rencontrés à un âge où ces quelques années de différence semblaient davantage, le courant était immédiatement passé entre eux. C'était le Quidditch qui les avait rapprochés, et avec une base aussi belle et solide, l'amitié qui en avait découlé ne pouvait qu'en être le reflet. Oliver serra Katie dans ses bras de toute son affection, le cœur tambourinant d'excitation et de liesse. Le destin avait mis Katie sur sa route pour rendre cette soirée encore plus belle que ce qu'il imaginait. Elle lui confia qu'il lui avait manqué et il fut touché de cet aveu, parfaitement réciproque. Pourquoi avait-il laissé le temps se glisser entre eux aussi longtemps ? Oliver avait quitté le château le cœur lourd, la tête pleine de souvenirs mais rempli d'une détermination qui lui avait valu sa belle carrière. Il avait continué d'entretenir une correspondance régulière avec quelques personnes à Poudlard : Katie, Harry, ou même Minerva McGonagall. Et pourtant il n'avait pas pris le temps de les rencontrer physiquement depuis tout ce temps. Il avait été happé dans sa nouvelle vie de Quidditch. Comme à chaque fois, tout l'univers se concentrait sur un souafle et il se promit d'être moins égoïste à l'avenir. Maintenant que Katie était de nouveau dans sa vie, il ne devait pas la laisser s'envoler.

Il avoua à la jeune femme son hésitation au moment de la reconnaître. Et si l'excuse de la taille était toute trouvée, la réalité était un peu différente. Son observation prolongé de la jeune femme - si intense qu'il en avait même oublié le match qui allait se jouer ! - lui faisait réaliser à quel point elle avait changé. Si ses traits dégageaient une impression familière, elle avait complètement perdu son air enfantin. Elle était une femme désormais, une adulte - et il avait bien du mal à le croire. Toute ces années, il avait écrit à Katie en s'imaginant l'adolescente de quatorze ans qu'il avait quitté. Il savait qu'elle avait changé car il avait vu des photos par l'intermédiaire d'Alicia et Angelina, mais trop peu précises de ce qu'était vraiment devenue Katie, si bien qu'elles ne l'avait jamais marqué. Katie ne se vexa pas de sa remarque. Il y avait de ces amitiés si naturelles qu'un battement de cils suffisait pour retrouver une complicité mise de côté depuis des années. « J'sais pas si quelqu'un t'as prévenu Bell, mais tu risques plus trop de grandir. » Il faillit rajouter que c'était tant mieux, que les meilleurs poursuiveurs étaient à son sens des gens plutôt frêles et légers, mais il se rappela au dernier moment de l'accident. Son coeur se serra et son regard glissa jusqu'aux jambes de Katie, qui était désormais cachée derrière ses multiplettes. Il faillit ne pas l'entendre quand elle lui parla, trop perdu qu'il était dans l'imagination d'une scène terrible et de ses conséquences désastreuses. « Merci Katie. » répondit-il simplement avec un grand sourire quand elle le félicita pour sa nomination en tant que capitaine. Il était fier et heureux mais ce n'était pas une raison pour devenir arrogant. Qui plus est, Oliver avait parfaitement conscience d'avoir ses preuves à faire. Il n'y avait pas encore matière à se vanter.

Finalement Katie le rappela au bon sens en indiquant que le match allait commencer et Oliver se rapprocha d'elle. Si Katie avait sa paire de multiplettes pour voir les actions de manière plus précise, Oliver se contenta de ses yeux pour avoir une vision globale du match. Il poussa quelques sons de supporters quand le souafle ou les cognards furent au centre de certaines actions. « Oh ! » ou « Humpf ! » ponctuèrent les premières minutes du match. Il était concentré et précis dans son observation, comme à chaque fois qu'il s'agissait de Quidditch. Il se sentait vibrer tout entier. Il y avait cette flamme d'excitation en lui, mais aussi son cerveau qui ne cessait de voguer d'une pensée à l'autre, pour à la fois voir les moindres détails du match et l'analyser en même temps. Son visage était partagé entre les instants d'euphorie et ceux de concentration extrême. Il était si heureux. « Oh, là, regarde ! Tu vois le vif d'or ? » demanda t-il à Katie en désignant l'attrapeur de l'équipe adverse qui s'élançait. Il n'arrivait pas à voir le moindre reflet doré dans les airs. « Diop a une vue incroyable mais il n'est pas assez rapide. J'ai lu que ça lui avait coûté le vif d'or plusieurs fois. Tu vois, regarde, Chirwa l'a vu et fonce bien plus vite que lui ! » Si l'attrapeur du Sénégal avait été le premier à s'élancer, il était désormais rattrapé par celui du Malawi. Oliver resta figé sur cette scène, celle qui risquait de déterminer l'issue du match alors même qu'il venait de commencer depuis une poignée de minutes... « Fausse alerte ! Dommage. » murmura Oliver avec un sourire en voyant les attrapeurs abandonner leurs vols en piquée. Le vif d'or avait dû se volatiliser hors de vue et de portée. Au moins il allaient pouvoir profiter du match entre quelques instants - et Oliver pourrait profiter également de la présence de Katie un peu plus longtemps.


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- Dim 3 Oct - 18:35


(quidditch final, 07/98)

Quiconque observait Katie Bell et Oliver Wood d’un œil extérieur aurait affirmé que le temps ne les avait jamais séparés. Leur complicité naturelle semblait dater de toujours, comme si les jours à se côtoyer n’avaient été qu’une succession de moments et de souvenirs qu’ils partageaient depuis l’aube des temps. Pourtant, alors que les mémoires de deux adolescents étaient encore fraîchement inscrits dans sa mémoire, lui brillant sur un balai et elle, ravie et conquise de jouer au Quidditch en sa compagnie, Katie aurait sincèrement adoré que chaque jour passé depuis le départ du Flaquemare de Poudlard ne les ait jamais vraiment séparés. Les quelques lettres échangées avaient cependant ravi son coeur. Et le retrouver là, à l’étranger, constatant que leur harmonie n’avait été aucunement ébranlée, était peut-être l’une des plus belles choses qu’il avait été donné à Katerina d’apprécier depuis sa sortie de Poudlard. Le plaisir de l’indépendance et de la liberté semblait bien futile quand les retrouvailles se faisaient nombreuses et plus intéressantes à mesure que les jours passaient. Ainsi, Katie ne regrettait aucunement d’avoir refusé la proposition de Cormac. Car, il n'y avait selon elle aucune autre façon de savourer un match de Quidditch quand Oliver Wood était dans le coin. Et s’il y avait certainement une partie d’elle-même qui s’intéressait particulièrement au futur résultat final - la patriote scandalisée qui serait bien ravie de voir le Sénégal perdre - la grande majorité se fichait pas mal de ce qui résulterait de ce match. Car sa plus belle récompense était à ses côtés. Avoir retrouvé Oliver était sa plus belle surprise de ce week-end à l’étranger.

Son nom de famille dans sa bouche ressemblait à une mélodie dont elle savourait chaque note tant il lui semblait que la dernière fois où Oliver l’avait appelée Bell remontait à une éternité. Une éternité où tout le prédisposait au Quidditch, une autre réalité. Elle eut un sourire éclatant en guise de réponse avant de se cacher derrière ses multiplettes et le féliciter pour cette place de capitaine qui était sa destinée. Oliver occupait depuis toujours ce rôle à la perfection et Katie ne pouvait qu’imaginer ô combien être le capitaine des Flaquemare à tout juste 22 ans devait être une véritable consécration pour lui. Elle l’admirait. Il était une force de la nature, intense et vif qui le rendait exigeant dans cette passion qui le faisait vibrer et qu’elle ressentait avec une force similaire. C’était peut-être pour cela qu’ils s’étaient entendus si bien dès le départ et ce, malgré les trois années de différence qui les séparaient. Le Quidditch constituait la plus jolie base de leur amitié et elle était ravie de voir qu'au-delà de ça, ils étaient pour autant capables d’oublier quelques secondes leur passion commune pour se retrouver pleinement. Pour profiter de la chaleur de ces retrouvailles que Katie avait longtemps ardemment désirées. Occupée à guetter le début du match, apaisée par la présence de son ancien capitaine à ses côtés, elle ne remarqua pas le regard d’Oliver sur cette jambe qui claudiquait encore de temps à autres et qui lui avait tant rendu la vie misérable. Heureusement d’ailleurs car il était certain que si elle l’avait fait, son coeur se serait serré d’une frustration compliquée qui aurait certainement compromis la liesse de ces retrouvailles qu’elle souhaitait éternelle.

Le match commença. Les onomatopées d’Oliver accompagnèrent les siennes, ponctuant ainsi le début du match.  Il y avait longtemps qu’elle se mettait à rêver de nouveau d’observer un match de Quidditch professionnel. Loin des matchs de Poudlard qui n’arrivaient qu’à la combler de frustration ces trois dernières années. Ses multiplettes glissaient surtout sur les techniques des poursuiveurs qui se donnaient corps et âme dans la bataille du souafle. Son sourire flottait dans une douce rêverie sur ses lèvres alors qu’à voir le Malawi former une attaque du faucon, elle revoyait Angelina, Alicia et elle des années plus tôt à faire la même chose. Quand le souafle approcha une première fois les anneaux, son coeur vibra d’excitation et d’anticipation à l’idée de célébrer un souafle marqué avant que la déception temporaire ne trouve sa place. Elle fut rapidement oubliée pour retrouver concentration et admiration, les yeux brillants devant un jeu d’un tel niveau, oubliant presque combien le Sénégal l’énervait pourtant. C’était ça qu’elle aimait. Cette flamme vibrante au fond de son coeur qui s’était terrie suite à son accident et qui retrouvait très progressivement son feu à mesure que Katie comprenait qu’elle ne pouvait pas vivre en dehors d’un terrain de Quidditch. Qu’elle soit dans les tribunes ou à fouler la pelouse, là était sa place. C’était ça qu’elle voulait pour elle jusqu’à la fin de ses jours : le bonheur du Quidditch, rien que ça. Juste ça.

Ca et @Alicia Spinnet et @Angelina Johnson sur qui ses multiplettes venaient de s’arrêter. Un grand sourire éclairait ses lèvres alors que malgré une distance importante entre elles, les filles s'amusaient quelques minutes à échanger des messages avec leurs doigts. L’action fut interrompue très vite par Oliver qui lui indiqua le vif d’or.  « Quoi, où ça ? » Ses multiplettes glissèrent sur Chirwa, l’attrapeur sénégalais qui venait de s’élancer et Katie abandonna un instant la vue sur le match pour couler un regard à Oliver qui lui expliquait les performances des deux joueurs. Le voir ainsi fit briller ses yeux un peu plus. Elle eut soudainement l’impression d’être revenue des années en arrière quand son coeur ne se comblait que de lui sans que le principal intéressé ne soit au courant de l’intérêt que sa poursuiveuse lui portait. Comment aurait-il pu le deviner quand Oliver Wood n’avait d’yeux que pour le souafle ? L’instant ne dura qu’une seconde, suffisamment pour la troubler et lui faire oublier le match avant que Katie ne se reprenne. Si elle s’accrocha au t-shirt de supporter du britannique, elle s’exclamait alors :  « Diop a intérêt de risquer sa vie pour attraper ce vif d’or. Hors de question que le Sénégal remporte le match. » Parce qu’outre l’honneur de l’Italie, le sien était également de mise. Elle refusait d’avouer que l’Italie ne méritait pas d’aller en finale ou ses ancêtres se retourneraient dans leur tombe. Un soupir de soulagement traversa ses lèvres quand le vif d’or disparut et que les deux attrapeurs abandonnaient le vol en piqué pour surveiller à nouveau les hauteurs du terrain. « Tant mieux au contraire ! Quel genre de match de finale dure 5min45 ? Ça aurait été désespérément frustrant ! » Frustrant de voir que le match prenait déjà fin, frustrant de voir qu’Oliver et elle étaient déjà obligés de se séparer à nouveau.

Le match se déroula avec la même intensité que les six premières minutes. Chaque action était décrite avec la même magnitude. Chaque cognard lui faisait souffler des  « Ouch. » de compassion et chaque souafle marqué par le Sénégal la faisait crier d’insatisfaction en italien alors que son cœur complimentait pourtant chacune de leur prouesse technique. Mais quand le Malawi marquait, c’était comme si tout son être brûlait du cri des supporters. Des éclats de joie traversant ses lèvres alors qu’elle sautait dans les bras des uns et des autres toujours très brièvement les locaux, toujours plus longuement Oliver, sincèrement ravie de la tournure des évènements. Wood et Bell vivaient le match d’une communion exaltante, leur coeur synchronisé alors que Katerina ne savait ignorer la sensation de complétude évidente qu’elle ressentait à ces instants d’intensité. Avec qui d’autres aurait-elle pu partager de telles émotions pour le Quidditch si ce n'était Oliver lui-même ? La certitude allait bien entendu au Quidditch sans se douter une seule seconde qu’ici, prenait place une évidence qu’elle palpait du bout des doigts sans savoir l’identifier.

« Oh regarde ! Ils ont repéré de nouveau le vif d’or ! » Katie laissa tomber ses multiplettes autour de son cou alors que spontanément, elle s’appuyait sur les épaules du supporter devant elle pour s’écrier : « COME ON DIOP ! CATCH THAT FUCKING GOLDEN SNITCH ! » Aussitôt hurlée, elle s’accrocha avec vivacité à Oliver, une de ses mains liées à celle du gardien, l’autre agrippée à son t-shirt. Elle avait le cœur battant alors que les yeux décrivaient le combat infernal qui faisait rage entre les deux attrapeurs sans se préoccuper une seule seconde du souafle que venait de mettre les Sénégalais. Il y eut quelques secondes de battement qui lui parurent une éternité avant que le coup de sifflet final ne retentisse et qu’on annonce alors la victoire du Malawi 260 à 180. « Oh mon dieu ! On a gagné ? ON A GAGNE ! » S’écria-t-elle en sautant dans les bras du capitaine. Ce “on”, comme si Katie possédait une carte d’identité nationale malawienne,  comme si sa patrie venait de remporter le match. C’était le cas d’une certaine façon. Sa patrie - le Quidditch - venait de signer un match fabuleux qui l’avait fait vibrer comme jamais elle n’avait su le faire ces dernières années. Elle était vivante et Merlin, ce qu’elle aimait le Quidditch. Merlin, ce qu’elle aimait le chant des supporters, ce qu’elle aimait décrire les prouesses techniques des joueurs, ce qu’elle aimait voir le souafle voler d’un bout à l’autre du terrain et observer les gardiens faire des arrêts exemplaires. Et surtout… Merlin, ce qu'elle avait aimé être aussi bien accompagné, le sourire éblouissant d’Oliver comme l’ultime récompense de cette finale remportée par le Malawi.

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- Lun 11 Oct - 17:42

Il n'y avait rien pour rendre Oliver plus heureux que le Quidditch ; à part peut-être apprécier le Quidditch en bonne compagnie, comme c'était le cas actuellement. Si ses yeux ne quittaient pas les joueurs et les balles en temps de jeu, il avait parfaitement conscience de la proximité de Katie à chaque seconde et à chaque temps mort - négatif - ils échangeaient un regard dépité ou - en cas de belle action de la part du Malawi - ils se prenaient dans les bras pour célébrer ensemble. Oliver n'hésitait pas à échanger des accolades avec tous les bras qui se présentaient autour de lui, le cœur chargé de liesse et d'espoir pour une équipe dont il n'était pas supporter à la base. Sa passion du Quidditch était sans limite et d'une intensité rare. Elle transcendait tous les principes bien établis en la matière, y compris celui qui concernant le support exclusif d'une équipe. L'amour d'Oliver pour l'équipe nationale britannique était évidemment plus fort que celui qu'il ressentait pour le Malawi ; mais son amour pour le Quidditch les dépassait très largement.

Quand ses bras enserraient Katie avec une joie partagée, il avait la sensation de la retrouver comme s'ils s'étaient quittés hier. Elle avait changé physiquement - seul un aveugle n'aurait pas remarqué sa beauté saisissante - mais rien n'avait changé entre eux. Il la regardait avec une affection aussi forte que celle qu'ils partageaient plus jeunes, et leur complicité n'avait pas changé en intensité. Seul le regard mature que Oliver posait sur elle signifiait qu'il avait bien conscience qu'elle était devenue une adulte à part entière, là où il avait laissé une adolescente en plein changement. Les commentaires qu'ils échangèrent sur le match le firent sourire et apprécier davantage ce moment qui resterait l'un des meilleurs souvenirs de cette année - il le savait déjà - quelle que soit l'issue du match. Katie repéra avant lui les attrapeurs qui se lançaient à la poursuite du vif d'or. Il l'entendit hurler à ses côtés alors que lui-même scandait : « Allez Malawi ! DIOP, FONCE, FONCE, FONCE ! » Il hurla le mot une bonne trentaine de fois, jusqu'à ce que la main gantée de Diop se resserre sur la petite balle dorée. Ce fut là seulement qu'il prit conscience la proximité de Katie, de leurs mains liées avec force, et de cette intimité qu'ils avaient partagé un tas de fois auparavant mais qui semblait un peu différente.

Il n'eut pas à se poser davantage de questions : Katie lui sauta littéralement dans les bras, trop heureuse de cette victoire du Malawi. « MALAWI, MALAWI, MALAWI ! » scanda-t-il avec les autres supporters. Il lança un bras en l'air en signe de victoire, alors que son autre bras resta posé sur la taille de Katie pour la plaquer contre lui. L'allégresse de la victoire les avait gagnés aussi sûrement que les supporters locaux et quand Katie se décala finalement de lui, ils échangèrent un sourire éblouissant. Un sourire qui le ramena au match du 16 avril 1994, à cette victoire de la coupe de Quidditch à Poudlard, à cette liesse que les Lions avaient partagée. C'était son souvenir le plus heureux. Il réalisa qu'il avait gardé une main sur elle, qu'il s'était laissé envoûter par sa chaleur, son odeur et ce bonheur autour d'eux, et la lâcha finalement. Il aurait probablement été un peu gêné si tout son esprit n'était pas déjà focalisé sur autre chose. « On a gagné, oh, on a gagné ! » s'exclama Oliver avec une voix toujours aussi forte mais un peu émue. Le Quidditch avait tendance à avoir cet effet sur lui. Il se sépara de Katie pour échanger quelques embrassades ravies avec les supporters autour d'eux et la loge commença à se vider. Oliver - sans surprise - était toujours dans les derniers spectateurs à quitter un match. Il profita qu'une place se libère contre la balustrade pour s'y appuyer et observer à la fois les gradins qui se vidaient et les joueurs qui regagnaient la terre ferme et s'échangeaient des poignées de main. « Hé, Katie, Katie ! » Il lui fit signe d'approcher, certain qu'elle apprécierait la vue elle aussi. Elle semblait occupée à parler avec un supporter qui posait un regard particulier sur elle. Un regard qui aurait été complètement déplacé si Oliver l'avait vu des années plus tôt, mais qui était maintenant parfaitement compréhensible devant la jeune femme qu'elle était devenue. Oui, Katie Bell était une belle femme et il avait intérêt à l'accepter très vite s'il ne voulait pas que cette vérité devienne gênante. « C'était fabuleux non ? » Sa voix était plus basse. Après les cris d'encouragements et de joie, son timbre de voix était toujours un peu plus grave. « Je pourrais rester ici pendant des heures. » soupira-t-il, en réalité bien conscient qu'ils devraient quitter les tribunes dans une poignée de minutes. C'était à regret qu'il s'éloignerait de ce terrain de Quidditch, mais il trouverait sans doute un certain réconfort dans une fête d'après-match, quelque part sur le campement.




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- Mer 13 Oct - 7:50


(quidditch final, 07/98)

Aussitôt que la main de Diop s’était refermée que les tribunes malawiennes s’étaient éveillées d’une nouvelle ferveur : celle des champions du monde. Les cris de joie qui s’entendaient alors faisaient écho à la mélodie du cœur de Katie Bell. Non seulement le Malawi avait gagné - cheh le Sénégal, songeait l’italienne patriote - mais aussi les instants partagés dans cette ambiance de Quidditch avaient rendu le match plus beau encore. Le Quidditch n’était pas qu’un sport. Il s’agissait d’une véritable religion, une passion qui faisait briller les yeux avec une intensité rare. Seulement, l’intensité n’était pas seulement dû au Quidditch et Katie aurait été idiote de l’ignorer. Oliver rendait ces instants plus magiques encore. Elle affirmait volontiers que cela s’expliquait simplement par cette passion partagée dans une complicité digne de leurs jeunes années. C’était certainement le cas. Mais quand ses yeux glissaient sur un Oliver Wood passionné, un visage embelli par l’amour de ce sport et un sourire délicieux sur les babines, la Katie adolescente qu’elle avait été, affirmait avec certitude que tout cela était expliqué par sa simple mais tant appréciée présence. Une évidence pourtant ignorée alors qu’ils se serraient dans les bras, conquis tous les deux par l’allégresse des supporters locaux. Ils se décalèrent, non pas pour se séparer mais pour partager un sourire éblouissant, celui-même qu’elle avait tant aimé des années plus tôt et qui n’avait aucunement perdu de son éclat. Si bien que ne pas s’offusquer qu’Oliver avait gardé une main autour de sa taille semblait presque naturel tant son sourire défiait la chaleur du soleil local. Ils se séparèrent, profitant de l’effervescence pour venir célébrer la victoire du Malawi avec les autres supporters. C’était ça qui était beau avec le Quidditch. Outre le fait d’être le sport le plus incroyable sur Terre, il réunissait les cœurs en dépit des différences de culture et de langue. Ce soir, le monde célébrait le Malawi et réunissait des pays dans un esprit sportif, loin de toutes préoccupations politiques. Et alors qu’elle se faisait embarquer dans quelques pas de danse malawien, tout à fait restreints par la place qu’il y avait dans ces tribunes abordables, le rire au bord des lèvres, son regard glissa sur Oliver. Peu importait finalement le résultat final, peu importait si l’Italie ni l'Angleterre n’avaient pu avoir le privilège de disputer la finale. Le Quidditch lui prouvait encore qu’il lui offrait les plus belles choses de sa vie : ici, des retrouvailles inespérées.

Progressivement, les supporters en liesse quittèrent les gradins pour ne laisser qu’une poignée de supporters, eux compris. Katie discutait vivement avec un compatriote britannique - à l’odeur de bière - sur cette coupe de monde venant de se terminer. Les avis ne divergeaient aucunement et si la conversation était passionnante, ce fut sans aucun scrupule qu’elle mit terme à celle-ci, ignorant naïvement les regards appuyés de l’inconnu. Oliver venait de l’appeler. Le coup de sifflet final avait beau avoir eu lieu depuis quelques minutes déjà que le nouveau capitaine des Flaquemares n’avait aucunement perdu de sa splendeur. Il y eut quelques secondes de flottement où elle resta là, à l’observer silencieusement, gravant cette image dans sa mémoire. Maintenant que le match était terminé, elle craignait finalement que ces retrouvailles ne soient que temporaires et qu’elle doive dire au revoir une nouvelle fois à Oliver Wood. Aussi, se promit-elle de se rappeler de sa présence et ses manières inchangées face au Quidditch, de leurs étreintes partagées et de la chaleur de leurs retrouvailles. Quelques pas suffirent à l’emmener aux côtés du gardien. A son tour, elle se colla contre la balustrade pour observer l’étendue du terrain de Quidditch qui se dressait à plusieurs mètres en dessous d’eux. La voix plus grave d’Oliver donnait un intensité particulière à cet instant de calme et Katerina eut un hochement de tête, émue par l’idée d’avoir envisagé quelques secondes qu’ils ne se retrouveraient plus jamais. « A qui le dis-tu… C’est la plus belle vue au monde. » confirma-t-elle en observant les joueurs quitter progressivement le terrain, se préparant pour recevoir leur trophée plus tard dans la soirée. Elle ne parlait pas du Malawi car la beauté du Malawi n’équivalait pas celle de sa Méditerranée chérie. Mais bien de cette pelouse parfaite, de la vue des tribunes entourant le terrain et des anneaux se tenant, là, fièrement que Katie aimait par-dessus tout pour avoir de nombreuses fois fait passer un souafle dans ceux de Poudlard. Peut-être même  qu’une partie d’elle-même parlait d’autre chose, de lui. Elle aurait été néanmoins incapable de s’en rendre compte, apaisée par cette complétude qu’elle ressentait à cet instant et qu’elle n’avait pas ressenti depuis ce qui lui semblait être une éternité.

Un léger silence - agréable - s’installa entre eux. Non pas qu’ils n’avaient rien à dire mais simplement qu’ils profitaient de l’ambiance Quidditch quelques instants encore. Cependant, désireuse de voir leurs instants s’éterniser, elle refusait de se laisser aller à l’idée qu’ils partagaient ici des derniers instants ensemble. Aussi, la proposition glissa naturellement de ses lèvres. « Tu veux venir faire la troisième mi-temps avec nous ? » Un sourire accompagna sa proposition et elle précisa alors : « Angie et Ali ont repéré un bar un peu plus tôt dans la journée au bout de l’allée “Cognard”, à quelques pas du lac. Il y aura Harry également. Et certainement le collègue auror d’Alicia. » Dont son invitation pour cet after restait encore un mystère non résolu selon elle. « Awesome ! » S’exclama-t-elle quand son sourire gracile laissait place à une joie contenue. Évidemment, elle n’eut pas besoin de préciser ô combien l’alternative de retrouver en majeure partie l’équipe qu’elle aimait tant dans un instant de fête partagé la ravissait car elle savait qu’Oliver tenait toujours beaucoup en estime qui ils eurent étés autrefois. Une équipe soudée qui avait su faire face à l’adversité pour remporter enfin le Saint-Graal, signe d’heures inquantifiables à s’entraîner. « On devrait descendre. » finit-elle par proposer. Et retrouver le reste du monde.

Ils descendirent les marches une à une pour se retrouver finalement à la base des escaliers des tribunes supporters. Un regard plus loin à chercher quelques secondes Cormac du regard pour s’apercevoir qu’il l’attendait visiblement accompagné d’un haut dignitaire dont Katerina aurait été incapable de nommer. « On se voit au bar ? » Avec un sourire, elle amorça un pas pour s’éloigner avant de s’arrêter subitement. L’idée lui semblait brillante et elle se retourna pour observer quelques secondes Oliver Wood avec un regard brillant d’intensité. Sans piper mot, la brune détacha le bandana qui retenait ses cheveux. Les cheveux bruns re-tombèrent avec fluidité dans son dos, encadrant à nouveau son visage hâlé dans leur mouvement bien caractéristique. « Tu permets ? » Elle se sentit presque timide alors qu’elle attrapait délicatement le poignet d’Oliver, le cœur battant par la symbolique de ce qu’elle s’apprêtait à faire, la chaleur de sa peau contre ses doigts agréable. Elle y noua son bandana. « Don’t you dare forget about me again, alright ?  » Un sourire pour lui avant de lui faire un signe de la main et de s’éloigner à contre cœur, un dernier regard pour lui.

Et alors qu’elle retrouvait Cormac pour quelques minutes avant de le quitter pour passer une fabuleuse soirée - parce qu’elle l’avait promis - et qu’il enroula son bras possessif autour de ses épaules, le sourire qu’elle avait depuis ses retrouvailles avec le capitaine ne la quitta pas. S’il lui demanda ce qu’elle avait pensé du match et que Katie affirma que c’était le plus beau match de toute son existence après sa propre victoire d’avril 1994 - elle ne l’avait jamais autant pensé - la question suivante fut sur son bandana. Elle sentit les doigts de Cormac glisser dans ses cheveux détachés. « Tiens, où est ton bandana ?  » - « Aucune idée. » Répondit-elle en sentant son sourire s’élargir et un rire menacer de quitter ses lèvres. Ca, c’était quelque chose qu’elle comptait bien garder pour elle, préserver les plus beaux instants de ce week-end dans son jardin secret quand elle avait déjà confié à Oliver bien plus qu’un simple bandana ce soir-là. Une partie d’elle-même sans qu’aucun des principaux intéressés ne prenne conscience de cette réalité.

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- Jeu 28 Oct - 16:34
Il savait que la vue plairait aussi à Katie, qu'elle la trouverait aussi merveilleuse que lui, et il ne fut pas surpris de l'entendre dire que c'était la plus belle vue du monde. Il sentit son cœur se réchauffer à ces quelques mots, certain d'avoir enfin trouvé une âme qui faisait un aussi bel écho à la sienne. Il n'y avait rien à répondre à cette exactitude alors il se contenta d'apprécier tout ce qu'il y avait autour de lui. Ce n'était pas seulement la vue qui l'envoutait, mais aussi ce délicieux sentiment d'après-match et la douce chaleur que Katie dégageait à quelques centimètres de lui. Il tourna brièvement le visage vers elle, souriant, heureux comme il l'était rarement, certain d'avoir retrouvé avec elle la même complicité qu'avant. Katie avait changé, Katie avant grandi, mais elle était toujours sa Katie - d'une certaine façon. Le regard qu'il posait sur elle était doux et chaleureux, dénué d'interrogation et d'ambiguïté, simplement affectueux. La jeune femme brisa le silence en lui proposant de se joindre à elle, et Angelina et Alicia. Oliver savait que les filles étaient présentes mais il ne les avait pas encore croisé. Il aurait aimé qu'elles soient là avec eux mais, égoïstement, et un peu mystérieusement, il était content de n'avoir vécu ce moment qu'avec Katie.

Oliver était déjà conquis par l'invitation mais le nom de Harry était un argument supplémentaire de taille. Il n'avait pas revu son attrapeur vedette depuis des années et il était impatient de savoir ce qu'il était devenu. « Bien sûr que j'viens ! » répondit-il simplement. Son sourire s'élargit quand il vit que Katie était sensible à sa venue. Il n'osa pas le formuler à voix haute mais il pensa très fort qu'il n'avait aucune envie de se séparer d'elle maintenant qu'il l'avait retrouvé. Ils descendirent ensemble et Oliver se sentit simplement heureux. Quitter la tribune n'avait jamais semblé si facile. La perspective de retrouver son ancienne équipe de Quidditch était un évènement presque aussi chaud à son cœur que la finale elle-même. Lorsqu'ils arrivèrent à l'air libre, il fut temps de se séparer et Oliver répondit : « Sans faute ! » quand elle lui rappela qu'ils se verraient au bar. Il n'aurait manqué ça pour rien au monde. D'ici là il allait simplement devoir se montrer dans la tente officielle et justifier son absence de la tribune qui lui avait été réservée. Il savait que son attitude avait dû déplaire à certains mais il s'en fichait : le Quidditch avant tout.

Mais avant que Katie ne s'éloigne tout à fait, elle eut un geste qui le surpris : d'une main habile elle détacha son bandana devant lui, libérant sa chevelure brune qui n'avait jamais semblé aussi sensuelle. Oliver cligna des yeux deux fois de suite, comme pour retrouver la vue après cet instant d'illumination. Elle lui demanda la permission de faire quelque chose et Oliver acquiesça sans trop savoir pourquoi mais avec la certitude qu'il aurait dit oui peu importe ce qu'elle demandait. Il se demanda brièvement si toutes les retrouvailles entre amis avaient cet effet, avant de sentir la main Katie se poser sur sa peau. Il sentit ses doigts chauds d'activer autour de son poignet, y liant doucement le bandana qu'elle portait dans les cheveux quelques secondes plus tôt. Le geste était probablement innocent mais il apparut à Oliver d'une telle intimité qu'il s'en sentit un peu intimidé. Elle chassa la gêne qui risquait de s'installer en quelques mots, lui disant qu'il n'avait pas intérêt de l'oublier encore une fois. « Jamais, Bell. » répondit-il avec un sourire. Comment oublier la petite Katerina Bell qu'il avait connu, aussi féroce pour le Quidditch que lui ? Et comment oublier cette même Katerina Bell devenue plus grande et plus féroce encore ?

Une joie douce lui enveloppa le cœur quelques instants et il garda les yeux rivés sur Katie, comme s'il était incapable de s'en détacher. Et quand il la vit s'approcher de Cormac McLaggen et ce dernier passer un bras autour de ses épaules, il détourna le regard. Bien sûr que Katie sortait avec Cormac. Il le savait mais il avait supposé que cette amourette ne serait l'affaire que de quelques semaines - c'était en tout cas ce qui se disait de McLaggen. Un soupir passa le barrage de ses lèvres sans qu'il en comprenne la raison mais il trouva un certain réconfort en posant ses doigts sur le morceau de tissu qu'elle lui avait laissé. Cette fois-ci, il pouvait se réconforter en songeant que les prochaines retrouvailles auraient lieu dans une poignée d'heures - et d'ici là, Katie ne quitterait pas ses pensées.

(fin)

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