Même si Kaya a l’occasion de voyager assez régulièrement, elle compte bien profiter au maximum de son escapade au Malawi. Forcément, ce week-end a une saveur toute particulièrement, et pas seulement parce que c’est la première fois qu’elle pose un pied sur le continent africain. C’est aussi obligatoirement différent quand il s’agit de la Coupe du Monde de Quidditch, ce sport qui passionne l’immense majorité de la communauté sorcière. En plus, beaucoup d’élèves de Poudlard sont aussi rassemblés au campement. Venue avec son oncle, sa tante et ses cousins, la lionne est toute contente de pouvoir profiter à la fois de sa famille et de ses amis. Complètement prise par l’ambiance unique d’un camping sorcier lors d’une Coupe du Monde, elle est enchantée de croiser des visages familiers dans un contexte si différent. Pour ne rien gâcher, l’endroit est magnifique. Les paysages sont variés et clairement dépaysants par rapport à leur Royaume-Uni natal. Kaya s’en met plein les yeux et, comme c’est seulement pour un week-end, elle carbure à fond pour se livrer à autant d’activités que possible (même si elle ne peut clairement pas tout faire). Elle rentrera peut-être complètement épuisée, mais elle s’en fiche : elle pourra se reposer une fois à la maison. Ensuite, elle rejoindra ses grands-parents au Brésil, avec sa soeur aînée (en espérant qu’elles réussissent à ne pas s’étriper mutuellement). En attendant, elle fait compter chaque minute dans ce pays qu’elle prend plaisir à découvrir, toujours en bonne compagnie en plus. La cerise sur le gâteau, c’est assurément la présence de Ron. Comme toute adolescente énamourée qui se respecte, elle a l’impression de voir la vie en rose quand il est dans les parages. Elle est un peu gênée quand elle se retrouve face aux Weasley (en-dehors de Ginny qui est son amie depuis trop longtemps pour ça), à l’impressionnante Hermione ou même à Harry qui semble presque aussi mal à l’aise qu’elle (heureusement que sa petite amie est absolument géniale). Mais elle a aussi fait de nouvelles rencontres, que ce soit par l’intermédiaire de ses cousins ou du rouquin. La veille, Kaya a fait la connaissance de Pansy Parkinson, une des amies de ce dernier. Elle n’avait jamais eu l’occasion de lui parler avant, peut-être parce qu’elles ne sont ni de la même année ni dans la même maison. Pourtant, aujourd’hui, elles se retrouvent déjà à faire ensemble une des activités proposées. En l’occurrence, il s’agit de découvrir le lac Malawi. « Ça a quand même l’air très profond. » Entre deux coups de pagaie, la brune jette un coup d’oeil à la couleur de l’eau. « Il paraît la faune aquatique est exceptionnellement riche ici, avec plus d’espèces que dans n’importe quel lac. Je sais pas si ça doit me donner envie ou me faire peur. » Elle est en tout cas certaine de ne pas spécialement avoir envie de tomber à l’eau maintenant. Elle préfère largement se poser dans un coin sur un petit îlot pour pouvoir barboter tranquillement. « On fait une pause ou on continue un peu ? » Kaya ne connaît peut-être pas Pansy, mais elle sait évidemment que les Parkinson sont l’une des plus anciennes familles au sang pur. Ce ne serait donc pas très étonnant qu’elle n’y connaisse pas grand-chose aux activités moldues et que ça l’ennuie vite.
Comme presque toutes les personnes présentes au Malawi ce week-end, Pansy était en pleine euphorie. A tel point qu’elle avait laissé derrière elle nombreux de ses principes et de ses préjugés. Son monde était complètement à l’envers : elle passait le week-end avec Colin Crivey - un Gryffondor né-moldu. A l’origine, ils devaient passer le week-end à quatre, avec Daphné et Mattheus. Malheureusement, les deux avaient décommandé pour des raisons assez obscures. Bien qu’il était très étrange pour Pansy de se dire qu’elle n’allait être qu’avec Colin, elle n’en demeurait pas moins heureuse. Elle espérait simplement ne pas tomber sur son oncle ou autres membres éloignés de sa famille sinon elle savait que les questions allaient pleuvoir, surtout venant de sa mère quand elle apprendrait la nouvelle. Le mal ne s’arrêtait pas là. La vipère avait croisé Ron accompagnée d’une de ses ex petite amie et ils avaient passé la soirée à 4. Que penseraient ses amies les Serpents d’un tel changement de comportement de la part de la Queen ? Caïn, Blaise ou encore Milli, resteraient-ils a ses côtés ? Pansy avait d’ailleurs cru apercevoir cette dernière. Elle l’avait volontairement évité. Le comportement étrange de son amie à son égard ne lui donnait guère envie de s’approcher d’elle en ce moment - d’autant plus si elle était avec Colin. La dernière chose qu’elle souhaitait était de voir le lion rabaissé par Bulstrode. Elle voulait le protéger de sa sphère élitiste si nocive par moment.
Ce matin, Pansy se retrouvait donc là, sur le lac avec Kaya - l’ex de Ron en question. Pour continuer dans le style “week-end parfaitement improbable”, la veille, la vipère avait défié les trois lions, leur affirmant que malgré son sang totalement pue et son éducation élitiste, elle était complètement capable de réaliser une telle activité moldue. À présent qu’elle se tenait sur ce kayak -C’est comme ça que les moldus appellent cette embarcation de fortune- elle commençait à regretter. Non pas parce qu’elle n’appréciait pas Kaya (au contraire), mais bien parce qu’elle était apeurée. Elle se sentait particulièrement vulnérable et peinait à suivre la lionne dans ses mouvements de pagaie. Heureusement, elles ne faisaient pas une course de vitesse et l’eau n’était pas particulièrement agitée. Pansy pouvait tenter de prendre ses marques mais c’était sans compter sur la lionne. Les propos de la brunette ne vinrent point la réconforter. Elle mentionna la profondeur de l’eau avant de parler de la faune aquatique. Un frisson parcourût l’échine de la vipère. Elle n’était absolument pas à l’aise dans l’eau. L’idée de se retrouver confrontée à une de ses bestioles ne lui plaisait guère. Mi-amusée, mi-paniquée, elle tenta de faire bonne figure . « S’il te plaît Kaya n’en dis pas plus. Tu n’as pas idée à quel point je me retiens de ne pas sortir ma baguette ! ». Bien qu’elle soit dans le monde des moldus, il était inenvisageable pour Pansy de sortir sans sa fidèle baguette. Elle savait qu’il ne fallait absolument pas qu’elle s’en serve mais le moindre poisson un peu trop entreprenant risquait de la faire déraper. « Rassure-moi, il n’y a pas d’animaux avec d’énormes dents prêts à nous bondir dessus ici ? ». Elle ne connaissait clairement pas toutes les espèces animales de ce pays mais elle n’avait pas réellement envie de faire connaissance avec l’une d’entre elle. C’est bien pour cela qu’elle ne se fit pas prier quand la lionne lui suggéra de faire une pause. Cette activité était épuisante. Aussi bien mentalement que physiquement. « Ce petit îlot en face de nous me semble parfait non ? ». Elle désigna une superbe petite plage de sable blanc entourée d’eau turquoise. Là au moins elle verrait ses pieds et pourrait jauger le terrain autour d’elle. Elles amarrèrent peu de temps après. Pansy eut clairement plus de mal que Kaya mais parvînt tout de même à s’en sortir. Essoufflée. Elle s’adressa à la demoiselle « Rappelle-moi de ne plus jamais m’emballer à faire une telle activité rien que par une question de fierté ! ». Elle enleva alors son gilet de sauvetage et commença à récupérer ses affaires. Il était bien entendu évident qu’elle n’avait pas voulu enlever ce gilet une seule seconde. Bien que cette activité soit en théorie peu risquée, elle ne voulait pas tenter l’impossible. Rejoignant Kaya, elle lui demanda un petit sourire au coin des lèvres « Alors Ron et toi c’est reparti ? Ne mens pas, certains regards ne trompent personne ! ». Pansy ne connaissait pas réellement leur passif amoureux. Elles savaient simplement qu’ils avaient été ensemble quelques temps auparavant. Mais, la veille, elle avait bien vu à quel point les deux lions étaient proches. Il aurait fallu être aveugle pour prétendre qu’il n’y avait que de l’amitié entre eux.
@Kaya Ponds Désolée, niveau codage c’est clairement l’enfer sur le téléphone !
La remarque de Pansy fait sourire Kaya. « Garde-la quand même à portée de main, on sait jamais. » Si l’adolescente est à l’aise dans les activités moldues et qu’elle aime beaucoup les animaux en tous genres, ça ne l’empêche pas non plus de ne pas être totalement rassurée. C’est généralement ce qu’elle ressent quand elle ne peut pas voir ce qui se cache sous l’eau. C’est une grande habituée de l’océan, elle qui vit sur une île et passe ses vacances dans la banlieue de Rio de Janeiro. Mais ce sont des endroits qu’elle connaît, contrairement à cet immense lac qui semble grouiller de différentes formes de vie. « A priori, rien qui possède des dents, non. » Kaya n’en est pas absolument certaine, mais elle ne veut pas faire encore plus peur à sa compagne du moment. Et puis elles sont en eau douce, alors ça devrait aller, non ? Mais même si elles n’ont pas de réelle raison d’être effrayées, les jeunes femmes sont quand même d’accord pour faire une pause. Du doigt, Pansy désigné un îlot qui a tout l’air du paradis sur la terre. « Oui, très bonne idée ! » Sans plus tarder, l’écossaise prend la direction de l’îlot en question. Comme ce n’est pas la première fois qu’elle fait du kayak, elle se sent à l’aise, mais elle remarque du coin de l’oeil que ce n’est pas vraiment le cas de la Serpentard. Cette dernière aurait sûrement préféré pouvoir lancer un sortilège pour ne pas avoir à ramer (comme les barques de la traversée du Lac Noir en première année à Poudlard). Mais même si ça paraît difficile quand il y a autant de sorciers au sein d’un seul endroit, ils doivent tout de même - évidemment - veiller à ne pas attirer l’attention sur la magie. Elles fournissent donc un dernier effort en atteignant la plage, parce qu’elles doivent hisser les kayaks sur le sable. Une fois de plus, la remarque de Pansy fait rire Kaya. « C’est la première fois que tu en fais ? » demande-t-elle, même si elle pense connaître la réponse. Les familles au sang pur ne connaissent pas beaucoup les activités moldues. Ron est peut-être une exception parce que son père s’intéresse beaucoup aux inventions de la communauté non-magique. Mais il y a encore plein de choses dont il n’a jamais entendu parler avant qu’elle les évoque. « La prochaine fois, on fera autre chose. Y’a un tas d’autres activités qu’on peut faire, tu n’auras qu’à choisir. » Parce que clairement, la brunette veut voir le plus de choses possibles ce week-end. Et ça lui fait aussi plaisir de passer du temps avec la jeune Parkinson. Elle est contente d’apprendre à la connaître et l’occasion est belle pour se lier d’amitié. C’est précisément dans cet esprit-là qu’elles sont ensemble à l’instant précis. Un peu fatiguées, elle s’assoient sur à même le sol. Kaya est en train de sortir de son sac de quoi prendre un goûter quand la question de Pansy la surprend au point qu’elle s’arrête. « La discrétion n'est pas notre première qualité, hein ? » Elle est un peu gênée d’être visiblement repérable à des kilomètres à la ronde. Rougissant un peu, elle comprend néanmoins que ça lui fait surtout plaisir du rouquin. « Oui, c’est reparti, comme tu dis. J’espère que tout se passera bien. » Entre elles, la lionne étale ce qu’elle a apporté à manger. Les activités physiques, ça creuse ; or elles n’en ont pas manqué aujourd’hui. « Sers-toi, si tu veux. » Tout en mordant dans un carré de chocolat, Kaya décide de retourner la question de Pansy. Elle aimerait bien être subtile, mais ce n’est pas franchement son fort. « Et toi alors, avec Colin ? »
t'es déjà bien courageuse de l'avoir fait sur téléphone
La brunette acquiesce de la tête sans ciller. Kaya la conforte totalement dans son avis de garder sa baguette prêt d’elle. Et ce n’est pas sa réponse concernant le fait qu’à priori il n’y a pas d’animaux étranges susceptibles de les manger qui la rassure davantage. La demoiselle elle-même n’a pas l’air d’être totalement certaine de sa réponse. Pansy ne peut s’empêcher de rire, d’un œil extérieur, elle doit être bien ridicule à voir. Son assurance légendaire et ses manteaux en fourrure hors de prix sont restés bien loin dans son placard londonien.
Enfin arrivées à terre, Kaya lui demande gentiment si c’est la première fois qu’elle fait une telle activité. La vipère lui répond amusée « Je pense que ça se voit non ? Je n’ai absolument pas grandi dans le milieu des moldus. Tout est nouveau pour moi ici ». Elle regarda son kayak, fière d’elle d’être parvenue à tout cet effort jusqu’à maintenant. « Oh non, ça ne me dérange absolument pas de vous laisser le choix - à Ron, Colin et toi. Je suis contente de pouvoir tester de telles activités. Enfin… je ne referai clairement pas ça tous les jours mais je sais que dès que je rentrerai chez moi, tout ça sera bien loin derrière moi et mon quotidien. Je suis donc prête à vivre toutes les péripéties moldues ! ». En disant cette dernière phrase, Pansy ressentit quelque chose d’étrange en elle. Elle n’était clairement pas une fan du mode de vie des moldus, bien au contraire. Elle commençait à peine à les tolérer (la preuve avec Colin) et était encore très loin de vouloir vivre comme eux. Pour autant, ce petit ressentiment impossible à décrire lui laissa un goût amer. Un de ses plus récents souvenirs dans le monde des moldus était sa balade à Londres avec Colin. Bien qu’elle avait subi beaucoup d’aspects de cette après-midi, elle avait découvert le lion différemment et un début de rapprochement avec lui était né. Elle avait eu l’impression que durant cette après-midi, loin de son cocon doré, elle avait été libre de chacun de ses faits et gestes. Sentiment qu’elle ressentait à nouveau durant ce week-end et elle adorait ça. Elle y prenait réellement goût à cette nouvelle liberté loin des dictats des sang-purs.
Rejoignant Kaya, Pansy installa sa serviette sur le sable avant de s’assoir. Elle n’était clairement pas aussi aventurière que la demoiselle pour poser ses fesses dans la sable, à même le sol. Quand on chasse le naturel, il revient au galop. C’était le cas pour son côté précieux et princier. Un sourire se dessina sur les lèvres de la vipère face à la réaction de Kaya sur sa question concernant Ron. Elle avait peut-être été un peu trop directe en lui parlant si franchement aussi rapidement mais elle fut soulagée de voir que la lionne ne s’était absolument pas braquée, bien au contraire. Elle semblait heureuse de pouvoir parler de ce sujet. Chose que Pansy comprenait totalement : lorsque l’on est énamouré envers quelqu’un, on aime bien souvent parler de cette personne. « Tu n’as pas à rougir tu sais. C’est chouette, de trouver quelqu’un avec qui on s’entend plus que bien. Et vous êtes plutôt mignons à voir ensemble ». Hésitante, la vipère ne sait si elle peut se permettre d’en demander davantage. Du peu qu’elle connaît de Kaya, elle peut dire qu’elle l’apprécie. Sa compagnie lui est agréable et pour une raison inconnue, elle se sent proche d’elle. Comme si il était facile de discuter et d’échanger sur n’importe quel sujet. Il était encore tôt pour dire qu’elle était une amie mais leur relation semblait totalement partir dans ce sens. Prenant le risque, elle lui demanda alors « Pourquoi ça n’a pas marché la première fois ? C’est toi qui a rompu ? ». Elle ajouta aussitôt « Tu n’es pas obligée de me répondre si tu ne le souhaites pas ! ».
La remerciant, Pansy piqua de quoi se sustenter. Elle ne s’était pas rendue compte à quel point elle avait faim. La question de la lionne la laissa alors songeuse. Regardent le lac, elle se frotta la tempe, comme si cela allait lui apporter une réponse ayant du sens. « Colin ? Je crois que nous sommes… amis ? Enfin, je n’en sais rien. Il représente tout l’opposé de ce que je suis mais malgré ses comportements très étranges par moment je crois que j’aime bien être avec lui. Oui. Nous sommes certainement amis ». Pansy ne savait pas réellement si elle essayait de convaincre Kaya où se de convaincre elle-même. Par moment, elle avait cru qu’il y avait plus avec le lion, à d’autres, les deux adolescents avaient fait dix pas en arrière. Elle avait envie de nier la vérité mais lier le mot ami avec Colin la faisait doucement grimacer. La veille, elle avait clairement pris sur elle pour ne pas trop se rapprocher de lui - les nombreuses bieraubeurres n’aidant absolument pas. Elle l’avait trouvé beau, attirant et même séduisant. En bref, elle déraillait complètement. On a dit amis.
Comme Kaya s’y attendait, Pansy n’est pas familière des activités moldues. C’est souvent le cas dans les plus vieilles familles magiques comme les Parkinson. « Je comprends, j’ai des cousins Sang-Pur et je suis toujours contente de leur faire découvrir des choses sur le monde moldu. » En tout cas, même si elle rencontre quelques difficultés, l’enthousiasme de Pansy n’a pas l’air d’être altéré. Ça fait plaisir à Kaya de pouvoir partager avec une autre fille, une qu’elle ne connaissait pas avant d’arriver au Malawi et avec qui elle peut se lier d’amitié. « Alors on verra avec les garçons s’ils veulent faire autre chose après. Il y a tellement de choix d’activités, difficile de savoir où donner de la tête. » Parce que les adolescentes sont d’accord sur ce point-là : il faut en faire le plus possible. Se reposer, ce sera pour plus tard - après tout, ils ne sont là qu’un week-end, alors chaque moment doit compter. « En tout cas, pour une première fois en kayak, tu t’en es très bien sortie. Et puis les autres activités, c’est surtout de la balade je crois. » Assise par terre, l’écossaise profite de leur moment de répit. Elle grignote un peu, histoire de reprendre des forces. Mais elle n’est pas du genre à beaucoup manger et, avec un sourire attendri, elle se dit que si Ron avait été là, leurs provisions n’auraient pas fait long feu. Pansy aussi mange, mais avec une certaine retenue qui doit être naturelle quand on est élevés chez les Sang-Purs élitistes. « Je sais pas si tu vas vouloir te baigner, mais tout à l’heure je te montrerai ce que les Moldus utilisent à la place du sortilège de Têtenbulle. Comme de mon côté je le maîtrise pas, c’est sûrement plus prudent. »
Comme souvent quand deux filles partagent un moment privilégié, elles en viennent tout naturellement à parler de garçons - en l’occurrence, les deux qui leur ont permis de se rencontrer. Quand Pansy lui dit que Ron et elle sont mignons ensemble, le sourire de Kaya s’élargit. « Merci, c’est gentil. » Ça la ferait encore plus rougir de plaisir. Mais la question suivante la plonge dans des souvenirs plus complexes et surtout, plus douloureux. « T’inquiète pas. C’est rien de très personnel en fin de compte. » Ceux qui les connaissent, même de loin, sont déjà au courant des grandes lignes de l’histoire. Et puis ça ne dérange pas la lionne de se confier à la verte et argent. « Non, c’est lui qui a rompu. Il avait des sentiments pour sa meilleure amie, j’avais commencé à m’en rendre compte aussi. Plus tard, il est sorti avec elle. Je lui en veux pas, je veux bien croire que ça se contrôle pas vraiment. Ça a juste été un peu compliqué de garder un certain… Euh… Amour-propre après ça. » La confiance en elle. Le sentiment de sécurité. Des choses positives qui semblent enfin commencer à revenir. « C’était il y a deux ans, entre-temps j’ai préféré ne pas retenter l’expérience. Aujourd’hui, je suis toute contente qu’on se soit retrouvés. » Tout naturellement, Kaya pose aussi la question à propos de Colin. Elle ne sait pas bien ce qui se passe ou pas entre Pansy et lui, même si elle a une petite idée sur la question. « C’est vrai que vous êtes différents. Mais ça peut très bien être une bonne chose. » Il n’est pas obligatoire d’être des copies conformes : la vie serait même beaucoup moins marrante comme ça, non ? « La frontière entre l’amitié et… Euh… Le reste, est parfois difficile à définir et peut ne tenir qu’à un fil, je comprends. En tout cas, je crois qu’il t’aime beaucoup. » Plus qu’une simple amie, en tout cas. Elle connaît Colin depuis qu’elle a onze ans et clairement, elle ne l’a jamais vu la regarder, ou regarder Ginny par exemple, de la même façon. Évidemment, elle n’est pas une experte en la matière et elle ne veut pas non plus se mêler de ce qui ne la regarde absolument pas. « Enfin, je veux pas être indiscrète ou quoi. »
Pansy ne peut s’empêcher de penser que Kaya est un chouette fille. Ce n’est pas donné à tout le monde de prendre du plaisir à faire découvrir des activités moldues à des sorciers, même s’il s’agit de membres de sa propre famille. En écoutant la lionne, Pansy ne peut s’empêcher de se dire qu’elle aurait aimé avoir des cousins avec qui partager de tels souvenirs. Heureusement qu’elle a toujours pu compter sur ses amis de l’élite sorcière qui sont aujourd’hui une réelle famille pour elle.
Enthousiasme, la vipère acquiesce quand Kaya suggère qu’elles laissent la parole aux garçons sur leur prochaine activité. En parlant d’eux, elle se demande bien ce qu’ils sont entrain de faire en ce moment même. « J’espère qu’ils ne sont pas entrain de retourner le campement ou d’avoir des ennuis ». L’image de Millicent apparaît quelques secondes dans son esprit. Colin est tellement maladroit qu’il pourrait attirer ses foudres sans même le vouloir. Pansy remercie sa nouvelle amie concernant ses performances en Kayak puis grignote à son tour. Elle regarde la lionne peu rassurée quand elle lui propose de tester la version moldue du sortilège de Tetenbulle. « J’attends de voir ça avant de me prononcer ! Non pas que je n’ai pas confiance en toi mais je ne suis pas vraiment familière avec les milieux aquatiques ». La sang-pure rit une nouvelle fois d’elle-même. Elle a l’impression d’être une vraie poule mouillée en ce qui concerne chacune des propositions de la lionne. Elle ne sont clairement pas de la même maison et ce n’est pas bien compliqué de savoir pourquoi.
Le sourire sur les lèvres de la vipère est sincère. Surtout lorsqu’elle voit à quel point l’évocation du Weasley semble faire sourire son interlocutrice. Leurs retrouvailles ne sont que très récentes mais ses sentiments paraissent déjà bien réels et intenses. Elle ne peut qu’espérer que cette fois-ci soit la bonne pour les deux lions. En l’espace de quelques secondes, le visage de Pansy change du tout au tout en écoutant les propos de Kaya. Une mine de dégoût s’affiche sur son visage « L’intello aux cheveux de paille ? Heurk… quelle idée… ». C’est ainsi qu’elle surnommait Granger depuis sa première année. Bien que leurs anciennes querelles soient apaisées, elle ne la portait guère dans son cœur. Pansy la laissa finir son histoire avant d’ajouter à son tour « Je comprends… les garçons peuvent être bêtes parfois n’est-ce pas ? ». La vipère ne peut que trop bien comprendre la lionne. Elle avait vécu la même situation quelques années auparavant, quand son cher Draco l’avait quitté pour les bras de sa promise Astoria. Les blessures de Pansy avaient été très longues à panser et aujourd’hui avec Colin était la première fois où elle avait l’impression d’être passée à être chose. « Le plus important est de savoir s’écouter. Ça ne tient qu’à moi mais je pense que tu as bien fait d’attendre. Je n’aurai jamais cru dire ça un jour mais à mes yeux Weasley a évolué, en bien je veux dire. Tu es sans aucun doute mieux placée que moi pour le savoir mais il me paraît plus… homme ! ». Les relations de Miss Parkinson ont tellement évoluées ces derniers temps qu’elle même a bien du mal à croire que tout cela est réel. Pourtant, cela ne la dérange nullement s’ouvrir son cœur à plusieurs lions autant en amitiés qu’en amour.
Les propos de Kaya concernant Crivey sont totalement vrais pour la vipère. Elle aime qu’il soit si différent d’elle mais malheureusement cette différence existe aussi dans leur mode de vie, leurs origines et leur futur. Chose très rare, les joues de Pansy se teintent de rose quand la jeune fille lui fait part de son ressenti concernant le lion, qu’il l’aime beaucoup. Elle ne peut contrôler le sourire qui se dessine sur ses lèvres. « Je l’aime beaucoup aussi ». Elle tourne son regard vers Kaya, amusée de son comportement (à elle). « Je sais, j’ai l’air d’une enfant de quinze ans… Je crois que j’ai peur de ce qu’il peut représenter pour moi. Aucun futur n’est possible entre nous. J’ai l’impression d’être entrain de me pencher dangereusement au-dessus du vide. La chute est proche, presque inévitable et pourtant, au lieu de m’en aller, je meurs d’envie de sauter. Ça n’a absolument aucun sens… ». Elle savait qu’elle était entrain de s’engouffrer dans la pire des situations mais n’avait pas envie de faire Demi-tour pour autant. Les tourments amoureux des deux jeunes filles sont parfois bien compliqués à m’apaiser…
« Toi aussi, tu trouves les ennuis trouvent facilement Ron et Colin ? » plaisante-t-elle. Peut-être que c’est presque un truc de lions, en fait. Avec eux, on ne s’ennuie jamais. Mais avec Pansy non plus, Kaya ne s’ennuie pas. Au contraire, elle est contente d’explorer une petite partie du Malawi et de discuter des différentes possibilités d’activités avec elle. Peut-être qu’à l’école, elles n’auraient pas eu l’occasion de passer beaucoup de temps ensemble. Alors l’écossaise est encore plus contente de pouvoir profiter de ce qu’offre ce court voyage. Nouer des amitiés, ce sera sûrement un de ses meilleurs souvenirs. « Oh, c’est vrai ? J’habite sur une île, donc quasiment au bord de la mer… Et je passe mes vacances pas loin de la plage non plus, chez mes grands-parents. Alors j’ai l’habitude… Mais si tu sais lancer le sortilège de Têtenbulle, c’est encore mieux ! » Comme Pansy a un an de plus qu’elle - et est sûrement plus douée à l’école -, Kaya se doute qu’elle maîtrise mieux la magie. La Serpentard a l’air d’être une fille à qui tout réussit. Elle ne la connaît pas encore bien, c’est vrai, mais ça va venir. La brunette a fait une belle rencontre et elle espère que ça se poursuivra à Poudlard. En tout cas, c’est peut-être étonnant, mais elles en sont déjà aux confidences. La verte et argent fait une grimace en l’écoutant parler. « Non, en vrai je comprends pourquoi il l’a préférée à moi. » En plus d’être proche de lui depuis si longtemps et d’avoir partagé des moments uniques avec lui - qui n’a pas entendu parler des aventures du trio à Poudlard ? -, Hermione a absolument tout pour plaire. Elle la trouve à la fois admirable et impressionnante, sans compter qu’elle aimerait lui ressembler davantage. Néanmoins, elle se doute que ses pensées ne sont pas très intéressantes à écouter. « Mais je suis pas là pour me plaindre hein. Je veux pas t’ennuyer avec de vieilles histoires. » En tout cas, Pansy reste attentive et elle lui souffle même des paroles qui la réconfortent. « Merci, c’est gentil de me dire ça. » Elle lui adresse un sourire complice. « C’est vrai que Ron a mûri… Même si les ennuis sont toujours autant attirés par lui » rit-elle. « Enfin, j’espère juste que cette fois, c’est la bonne pour lui et moi. » Elle a envie d’y croire, en tout cas. Elle a beau prétendre vouloir être indépendante et savoir parfaitement se débrouiller toute seule, elle a en réalité tout à fait les mêmes envies que l’écrasante majorité des adolescentes… « C’est surtout mignon. » Comme Kaya s’en doutait, il y a anguille sous roche entre Pansy et Colin. Et les élans du coeur, ça fait toujours plaisir à voir, non ? « Je comprends. Aucun futur possible parce que… Tu dois choisir un Sang-Pur ? » demande-t-elle, hésitante. Le sujet est un peu délicat, mais elle se doute en tout cas que c’est ce dont il s’agit. « Mais si tu l’aimes beaucoup, c’est normal que tu aies envie de sauter le pas. » La lionne se connaît suffisamment pour savoir qu’à sa place, elle aurait été exactement pareille. « Et Colin, il sait ce que tu en penses ? » Ça l’intrigue pas mal, en tout cas. Mais elle espère surtout que, malgré les obstacles, il y a une fin heureuse possible. « Comment vous vous êtes rapprochés à la base, toi et lui ? »
La vipère hoche de la tête face à la dernière remarque de la lionne. Elle ne peut clairement pas affirmer qu’elle connaît Ron et Colin autant que ses amis d’enfance mais il n’est pas compliqué de se rendre compte à quel point les deux garçons ont un don pour se mettre dans l’embarras. Le Weasley n’avait d’ailleurs pas cette réputation pour rien. Continuant leur conversation, les jeunes filles abordent divers sujets, parlant de tout et de rien. Lorsque Kaya évoque son lieu de vie, la vipère s’accorde quelques secondes de rêverie. Elle se demande à quoi peut bien ressembler de vivre sur une île à l’année. Elle qui aime tant Londres et la ville, elle aurait bien peur de s’y ennuyer et de s’y sentir seule. C’est un sujet qu’elle aborderait sans doute avec elle plus tard. « Le sort de Têtenbulle ? Tout à fait. Crois-moi que j’ai rapidement appris à le maîtriser ». Elle lui adresse un petit clin d’œil en rigolant. Depuis toute jeune, il était impératif pour elle de parvenir à connaître ce sort sur le bout des doigts. N’étant déjà absolument pas à l’aise en milieu aquatique, elle avait voulu se rassurer et mettre toutes les chances de son côté pour ne pas paniquer dans une étendue d’eau. Continuant leur conversation, Pansy ne peut s’empêcher de faire les gros yeux. « Pourquoi il l’a préféré à toi ? Tout simplement parce qu’il était totalement aveugle à cette époque. Tu sais les garçons font vraiment n’importe quoi quand ils sont jeunes et immatures ». Nouveau regard en coin en direction de Kaya « Ne doute jamais de toi face à elle ou face à n’importe quelle fille. Tu es absolument parfaite, il n’a pas su le voir au bon moment. Heureusement, il a retrouvé la vue et a su reconnaître ses erreurs. Maintenant vous ne pouvez que vous retrouvez qu’encore mieux ». Pansy acquiesce d’un signe de tête quand la lionne lui affirme qu’elle espère que cette fois-ci, sera bien la bonne pour elle et le Weasley. Trouver la bonne personne. Mission tellement compliquée surtout quand on est qu’une adolescente. La vipère sait de quoi elle parle. Ses parents lui mettent la pression pour trouver le sang-pur de sa vie. Pour elle, c’est bien trop tôt pour se prononcer sur ce genre de chose. Kaya a beau être plus jeune qu’elle, peut-être est-elle bien plus mature à ce sujet. Curieuse, elle ne peut s’empêcher de lui demander. « Quand tu veux dire, que ce sera la bonne. Tu veux dire pour la vie ? ». Elle se reprend aussitôt, précisant le fond de sa pensée. « Je m’explique : pour moi et les sang-purs de mon entourage un de nos objectifs – si je peux dire ainsi – est de trouver la personne avec qui se fiancer, se marier, fonder une famille etc etc. Aujourd’hui, cela me paraît beaucoup trop tôt. Tu penses être prête à te projeter dans tout ça ? Avec lui ? ». A travers ses différentes questions, la vipère n’est absolument pas dans le jugement et ne tient pas à mettre mal à l’aise la demoiselle. « Je ne te demande pas ça de manière négative, bien au contraire. J’aimerai avoir de telles certitudes… ». Léger soupire signifiant à Kaya que oui, si aucun futur n’est aujourd’hui envisageable pour elle et Colin c’est bien à cause de son statut sociétal. Elle peine à se l’avouer mais la vérité est bien là et elle le sait.// Face à la nouvelle question de la lionne, Pansy ne peut s’empêcher de rire. « Si il sait ce que j’en pense ? Absolument pas. Face à lui j’ai plutôt tendance à perdre mes moyens – et crois moi, c’est rare ! Et… il est tellement étrange par moment que je crois que je ne parviendrai jamais à prendre les devants. Dès qu’on est un tant soit peu proches, j’ai l’impression qu’il va faire une crise cardiaque. Tu imagines si il s’évanouie à cause de moi ? ». En disant ces derniers mots, la vipère repense aux quelques moments passés en compagnie du lion. A plusieurs reprises, elle a bien cru qu’il était malade ou allait s’évanouir. Le visage de Pansy se ferme dès lors que Kaya lui demande comment ils se sont rapprochés à l’origine. C’est un sujet qu’elle n’a jamais avoué à personne. Même si cela leur a permis d’en être arrivés là aujourd’hui elle n’en est pas très fière. « Tu veux vraiment savoir ? ». Hésitante, elle s’explique brièvement « J’ai voulu me rapprocher de lui pour en savoir davantage sur son meilleur ami… actuel petit ami de ma sœur de cœur. Je ne voulais pas me résigner à la laisser dans les bras de n’importe qui ». Peu fière elle regarde la lionne « C’est nul hein ? ». Au fond d’elle, la vipère sait que c’est quelque chose qu’elle ne pourra jamais avouer au photographe en herbe.
Si Kaya est reconnaissante que Pansy tente de la rassurer, elle n’est toujours pas d’accord au fond d’elle. Quoi qu’on puisse lui dire, l’écossaise pensera toujours que Hermione Granger est une sorte d’idéal féminin à atteindre : brillante, forte, indépendante, belle pour ne rien gâcher… Alors oui, Kaya aimerait bien ne jamais douter d’elle face à une autre fille, comme Pansy le lui conseille. Mais est-ce qu’elle est capable d’y arriver ? Elle a un sérieux doute sur la question. Mais une fois de plus, elle n’a pas envie d’embêter la Serpentard avec ses conflits intérieurs. Ça n’a rien de très intéressant… « Tu y arrives, toi ? » demande-t-elle tout de même, curieuse de savoir si l’autre adolescente se débrouille mieux qu’elle dans ce domaine. De l’extérieur, Pansy a l’air d’être une femme sûre d’elle, qui n’a pas froid aux yeux. « Si à l’occasion tu peux m’enseigner comment faire, je dis pas non » ajoute-t-elle en plaisantant. Quoique… Si on peut lui refiler deux ou trois tuyaux à ce sujet, ça peut toujours être utile. La sang-mêlée se donne des airs d’assurance, mais ce n’est qu’une façade. En réalité, toutes les filles de leur âge sont probablement en proie aux mêmes tourments. Mais Kaya comprend que pour Pansy, c’est un cran supplémentaire - forcément, avec les obligations liées à son statut de sang. « Euh… J’avoue que là, tu me poses une colle. » Pensive, la brune laisse son regard errer à l’horizon. C’est de toute beauté et, à vrai dire, elle a l’impression que ce cadre si exquis et différent est encore plus propice aux confidences. « J’ai dix-sept ans alors comme tu dis, se marier, fonder une famille, c’est très tôt pour y penser. » Remarque, il y en a beaucoup qui ont déjà tout planifié lors de leur septième année. C’était le cas de sa soeur aînée, organisée, perfectionniste et bizarre jusqu’au bout des ongles. « Mais j’ai jamais vraiment été amoureuse d’un autre garçon que lui. Alors peut-être qu’au fond, j’aimerais bien. » En contraste avec ce qu’elle vient d’avouer à moitié, Kaya hausse légèrement les épaules. « Donc prête, je sais pas, je suis pas assez mature pour prendre des décisions pour toute une vie. Mais… J’imagine quand même que pour l’avenir, c’est possible. Tu me trouves stupide ? Je t’en voudrais pas si c’était le cas » précise-t-elle avec un rire, parce qu’elle-même se trouverait sûrement idiote avec ses sourires énamourés et ses espoirs à demi-cachés. C’est peut-être parce qu’elle a refoulé ses sentiments pendant tellement longtemps que maintenant qu’ils peuvent s’exprimer, ça ne se fait pas en toute tranquillité. D’ailleurs, ça doit rarement être le cas… La jeune Ponds se doute bien que si Pansy pouvait choisir, elle se tournerait vers un Sang-Pur pour faciliter les choses. « Je veux bien croire que tu perds rarement tes moyens ! » Et d’après ce qu’elle raconte, ça a plutôt l’air d’être le contraire pour Colin. Kaya ne peut s’empêcher de rire. Dit comme ça, elle le trouve trop mignon, même si pour plus d’une raison elle ne le lui dirait jamais. « Non, j’imagine pas ! Je crois que Colin n’a pas beaucoup d’expérience en la matière… » En tout cas, elle ne se souvient pas lui avoir déjà connu une petite amie officielle au cours des années qu’ils ont passées à Poudlard. Mais bien sûr, il aurait pu en avoir une sans que ce soit officiel et sans qu’elle soit au courant. Elle ne fait pas partie de ses plus proches amis et, justement, c’est à l’un d’entre eux que la jeune Parkinson fait référence. Dans sa tête, la lionne fait rapidement des liens - rien de bien compliqué, d’ailleurs. « Oh, c’est Daphne ta soeur de coeur ? Moi aussi, je connais Matt. C’est quelqu’un de bien » assure-t-elle sincèrement. « La loyauté envers ses amis, c’est admirable, même si des fois on s’y prend mal… Mais je te promets de ne pas en parler. » Kaya ne veut faire de mal à personne et surtout, elle se rend bien compte aujourd’hui qu’il y a autre chose pour Pansy. « En tout cas, vous seriez beaux ensemble. » Elle dit ça l’air de rien, évidemment.
La réponse à la question de la brune est évidente aux yeux de Pansy. Comme pour n’importe quelle personne, il lui est déjà arrivée de douter, de se sentir perdue et de ne pas savoir quel chemin prendre. Mais elle est bien certaine d’une chose : jamais elle ne s’est sentie moins bien qu’une autre. Même le jour où elle a appris les fiançailles de Draco et Astoria. Elle n’a jamais pensé une seule seconde qu’elle était mieux qu’elle, bien au contraire. Elle pouvait totalement accepter de se remettre en question, mais nullement de se sentir inférieur à une autre. « Crois-moi c’est un simple état d’esprit. Une manière de penser et de voir les choses. Et puis, ce n’est pas les autres qui vont me donner confiance mais bien moi-même. Je préfère ne compter que sur moi à ce sujet, comme ça, je n’attends rien de qui que ce soit ». Elle lui adresse un sourire sincère avant de répondre en plaisantant « Je t’aiderai avec plaisir. Mais attention, on risque de te dire que tu as mangé une Parkinson au repas ». Leur conversation continue et s’écoule petit à petit, déboulant inévitablement sur les histoires de pureté et de sang, de mariage arrangé et d’autres sujets liés à ce statut si particulier. La vipère suit le regard de sa nouvelle amie, en direction de l’horizon. Elle comprend bien que la réponse à sa question soit difficile, surtout dans le cas où la demoiselle voit son cœur épris pour un certain Weasley. Pansy l’écoute sans interruption et sans jugement. Ses propos lui paraissent totalement sensés et pertinents. « Je crois que de toute façon on ne sera jamais réellement prête, même le jour J ». Petit rire avant d’ajouter « Et n’as-tu jamais eu envie de tomber amoureuse d’un autre ? Enfin, je sais que ce genre de chose ne se calcule pas. Mais n’es-tu pas curieuse ? ». La vipère elle n’ont plus n’a pas été amoureuse beaucoup de fois dans sa vie. Sa déception avec le Malefoy fut telle qu’elle a préféré se concentrer sur des relations éphémères, fuyant dès qu’un semblant d’attachement se faisait apparaître. Aujourd’hui que son cœur s’ouvre peu à peu envers Colin, elle a envie de reconnaître ce sentiment même si cela lui fait peur. Elle remercie Kaya face à son compliment. Pour elle, ne pas perdre ses moyens est une réelle force dont elle est fière. Pansy se laisse tomber en arrière lorsque la lionne lui avoue que Colin a peu d’expérience dans la matière. Observant le ciel, elle se met à rire. « Kaya, sérieusement ? Pourquoi il a fallu que mon cœur le choisisse lui ? Si en plus il n’est pas à l’aise sur ce sujet comment vais-je faire ? Je ne vais quand même pas me transformer en tutrice ! » Regard vers la demoiselle « Tu ne veux pas lui donner des cours toi ? ». La jeune Parkinson n’avait pas réellement envisagé que Crivey pouvait tout simplement être novice dans ce sujet. En y repensant, cela paraissait cohérent et expliquerait pourquoi il avait tant paniqué durant leur dernière entrevue dans les vestiaires. Il risquait de mettre sa patience à rude épreuve. En temps normal, elle tournerait les talons. Tous les signaux lui disaient d’arrêter maintenant et elle n’avait pas envie d’avoir l’impression d’éduquer un enfant sur sa première relation amoureuse. Pour autant, cela n’était pas suffisant pour la freiner et ne la refroidissait guère. Il l’avait bien plus touché que ce qu’elle pensait, elle n’aurait jamais cru que leur session photo se conclurait de la sorte. Sujet évoque par Kaya sans le savoir. Pansy acquiesce de la tête face à l’évocation de sa meilleure amie. Bien que la vipère n’ait plus trop de doute concernant Matthew, elle est tout de même rassurée de voir que la lionne la conforte dans cet avis. Mais c’est surtout sa réaction qui la soulage. Bien loin de la juger sur les raisons de son rapprochement avec Colin, elle semble suffisamment compréhensive pour ne pas la juger. « Merci Kaya. Si un jour je lui en parle, j’espère qu’il le comprendra mais pour le moment, nous n’en sommes pas encore là ». Les propos de la lionne plonge la vipère dans ses pensées. Elle s’imagine avec le lion, seraient-ils vraiment beaux comme elle le suggère ? « Malgré tout ce qu’on a pu se dire toi et moi, je crois que j’ai envie d’aller plus loin avec lui ». Encore allongée à moitié dans le sable, elle roule sur le flanc, tête appuyée sur son bras plié. « Tu penses que je devrais faire le premier pas ? ». Mine de rien, cette conversation avec la lionne lui a beaucoup ouvert les yeux sur sa situation.
L’assurance de Pansy semble tellement faire partie intégrante de sa personnalité, innée et renforcée au cours du temps. Kaya aimerait bien pouvoir en dire autant, malheureusement elle en est très loin. Alors elle écoute ce que la vipère a à lui dire, peut-être qu’elle peut déjà en tirer des leçons. Mais elle ne s’attendait clairement pas à la répartie de Pansy et elle éclate franchement de rire, finissant par se tenir les côtes. « Une Parkinson au repas, c’est trop drôle ! » Elle n’est pas certaine de bien saisir ce que ça veut dire, mais elle a cru comprendre que Pansy en imposait naturellement dans la vie quotidienne. Elle n’a jamais côté la jeune femme ni échangé un seul mot avec elle à l’école, c’est donc vraiment récent qu’elles commencent à faire connaissance. Mais le courant passe déjà bien et la jeune Ponds est enchantée de cette belle rencontre africaine. Ils se sont bien amusés, la veille, elle se dit qu’il y a moyen que ça continue à Poudlard. Mais loin des garçons, les adolescentes en sont déjà aux confidences croustillantes - à leur sujet, précisément, comme il fallait s’y attendre. « Oh, si… Tu n’as absolument aucune idée du nombre de fois où j’aurais voulu tomber amoureuse d’un autre. Je sais pas combien d’heures je suis restée allongée dans mon lit sans dormir, des regrets plein la tête, avec le désir de passer à autre chose à tout prix… Mais j’y suis jamais arrivée pour de vrai, autant que je l’aurais voulu. » Et ça l’a beaucoup fait souffrir, même si elle n’en parlerait jamais devant Ron pour ne pas le faire culpabiliser. « Aujourd’hui ça n’a plus du tout la même importance bien sûr, mais crois-moi, pendant longtemps j’aurais bien voulu avoir des sentiments pour… Presque n’importe qui d’autre, en fait. Mais curieuse, non je pense pas. Si je suis avec quelqu’un qui me comble, j’imagine pas regretter un jour de n’avoir pas connu d’autres personnes… » Mais c’est peut-être facile à dire, à dix-sept ans. La sang-mêlée ne peut pas dire grand-chose à ce sujet. « Tu as beaucoup d’expérience avec les garçons, toi ? Enfin, je veux dire… Tu es tellement belle, tu dois avoir beaucoup de succès. » Kaya ne veut pas que sa question soit mal interprétée, mais c’est vrai que tant qu’à être dans les confidences, elle est curieuse d’en apprendre davantage à ce sujet. Et c’est un échange qui va dans les deux sens. « Colin n’a juré que par ses amis pendant des années. Il ne s’intéressait pas beaucoup aux filles, de ce que je sais… » Et ça lui a sûrement évité des déconvenues. Mais aujourd’hui, il doit aussi faire de belles découvertes. « Je suis sûre qu’il adorerait que tu lui donnes des cours » glisse-t-elle avec une malice ouvertement affichée, clin d’oeil de connivence à l’appui. « Parce que lui et moi, on risquerait de s’arracher mutuellement la tête au final » précise-t-elle en riant. « On est amis hein… Mais comme j’ai pas un caractère facile, des fois on se prend la tête et après, ça finit par passer. » Copiant la pose de l’autre brune, l’écossaise finit par s’allonger à son tour dans le sable, tournée vers son interlocutrice. « Mais si je peux te rendre service ou t’aider d’une quelconque manière, n’hésite surtout pas. Je veux bien être ta fidèle alliée » ajoute-t-elle en souriant. Parce que mine de rien, Kaya a compris bien des choses grâce à cette conversation, que Pansy confirme à l’instant d’ailleurs. Touchée par son aveu, la lionne reste silencieuse le temps de réfléchir à une réponse un tant soit peu appropriée. « Je pense que ça dépend uniquement de toi. Si vraiment tu as envie d’aller plus loin avec lui… Alors je dirais oui. Les garçons ont parfois besoin qu’on les secoue un peu, je crois. Colin est maladroit et manque d’assurance par rapport aux filles. Je suis sûre qu’il te trouve impressionnante ! Alors ça peut être une bonne chose que tu fasses le premier pas… Si tu es sûre de toi, mais je sais bien que c’est pas facile de l’être. En tout cas, si tu le faisais, ça m’étonnerait beaucoup qu’il ne soit pas réceptif. » Kaya ne veut pas jouer les entremetteuses, mais elle a quand même l’impression que ce ne n’est pas bien compliqué à deviner.
Face à la réaction de la lionne, Pansy ne peut s’empêcher de rire de bon cœur avec elle. Franc moment de rigolade, elle peine à retrouver sa respiration. Elle devrait peut-être envisager de rendre cette expression célèbre. Parvenant petit à petit à retrouver son calme, elle regarde Kaya d’un air sérieux « Après tu sais, il faut parfois avoir les épaules larges pour avoir un tempérament semblable au mien. Je pense que ma liste d’ennemis est bien plus longue que la tienne ! Ne me mens pas, je suis certaine que tout le monde t’adore. ». Car oui, cela ne dérangeait aucunement la vipère mais elle savait pertinemment qu’elle était l’ennemie numéro un de plus d’une personne. Elle préférait susciter la haine que l’indifférence donc cela lui convenait tout à fait mais ce n’était pas nécessairement une situation confortable pour tout le monde. Heureuse de ce moment passé avec la jolie brune, la conversation défile tout naturellement. Pansy lui pose des questions et se confie sans mal. Comme quoi, que ce soit en amour comme en amitié, quand il y a une évidence avec une personne elle ne s’explique pas. Pansy imagine sans mal la demoiselle dans son lit, à tenter par-dessus tout d’oublier celui qui hantait son cœur. Finalement, c’est un beau dénouement qu’elle se soit remise avec le Weasley mais ces moments ont dû être particulièrement difficiles pour la lionne. Pansy hoche la tête en signe d’approbation et de compréhension. Elle est bien d’accord avec la demoiselle, quand le cœur est comblé par une personne, c’est souvent suffisant. « J’espère que Ron parviendra à te combler encore longtemps. Il a l’air attentionné avec toi avec en tout cas, ça fait plaisir à voir ». Pansy ne les pas encore fréquenté beaucoup de fois ensemble mais elle ne peut nier l’évidence. La vipère balaye alors l’air d’un signe de la main. « C’est adorable, merci ! Tu sais, je n’ai pas été amoureuse beaucoup de fois, je dirai une seule d’ailleurs... La fin n’a pas été très heureuse. Il m’a fallu du temps et il y a encore peu de temps, j’étais toujours perdue. Depuis cette relation, je me suis surtout amusée ». Elle adresse un petit clin d’œil complice à la lionne. Les jeunes hommes, elle les connaît assez bien et généralement les manie à la baguette. Ce qui n’est visiblement pas totalement le cas de celui qui fait battre son cœur en ce moment. Plus elle échange à ce sujet avec Kaya, plus la vipère ne peut s’empêcher de se demander ce qui a bien pu lui frapper le crâne pour qu’elle s’éprenne de lui. Elle fut prise d’un nouveau fou rire en écoutant les propos de la jeune Ponds. Entre les cours particuliers qu’elle pouvait donner au Crivey plus l’arrachage de tête en perspective entre les deux lions, les scènes qui défilaient dans sa tête étaient plus qu’hilarantes. « Me voilà rassurée. Au moins on sera deux à avoir les nerfs mis à rude épreuve à cause de ce phénomène. Solidarité féminine ! ». Phénomène… c’était bien le nom qui décrivait à merveille le Crivey. Elle adressa un sourire à la demoiselle « Merci, fidèle complice ». Kaya semble prendre le temps de répondre à la question suivante de la vipère. Cela la touche particulièrement. Bien qu’elles se connaissent peu, la lionne ne semble pas se moquer d’elle, au contraire. Pansy lui adresse un sourire malicieux « Et puis de toute façon, il serait bien stupide de laisser passer sa chance avec moi n’est-ce pas ? ». Petite rire avant d’ajouter « Je verrai bien ce soir, quand nous allons passer un peu de temps ensemble, seul à seul. Je te raconterai. J’espère juste qu’il ne sera pas trop mal à l’aise. C’était tellement gênant la dernière fois… Attention, si tu vois passer des médicomages en direction de ma tente c’est qu’il s’est évanoui. Promis, je ne le malmènerai pas trop. ». La vipère aborde le sujet avec un certain second degré. Imaginer cette scène la fait réellement rire mais pour autant, elle n’aimerait pas que les choses se passent de la sorte avec lui. En parler maintenant lui paraît simple, quand elle se retrouvera avec lui ce ne sera certainement pas la même chose.
En entendant les paroles prononcées par Pansy, Kaya se met de nouveau à pouffer de rire. « J’aurais bien voulu pouvoir dire que oui, mais j’aurais peur de manquer de sincérité… Demande à Colin s’il m’adore et tu verras bien. » Et en réalité, la jeune Ponds est bien consciente de ses défauts. Elle est impulsive, impatiente, autoritaire, susceptible et porte parfois des jugements trop hâtifs. Elle comprend qu’on puisse avoir du mal à la supporter parfois. Pansy saisira peut-être mieux ce qu’elle veut dire plus tard, mais Kaya espère qu’elles pourront quand même continuer à développer une belle amitié. Parce que le courant passe bien, c’est clair. C’est peut-être l’effet des vacances à l’étranger, peut-être aussi en raison des deux lions grâce auxquels elles ont fait connaissance, mais en tout cas les confidences sont déjà plus ou moins poussées. « Oui, Ron veut prendre soin de moi, c’est un mec en or. » Il n’a pas toujours été attentif, dans le passé. Et comme il manque de discernement, il enchaîne parfois les boulettes - mais ça n’a rien de volontaire. En tout cas, depuis leur promenade romantique dans le Londres moldu, l’écossaise a l’impression de découvrir une personne un peu différente, comme une version améliorée du petit ami qu’elle avait avant si on peut dire. Elle ne sait pas si c’est parce que Hermione a parfois tapé du poing sur la table, ou si c’est seulement parce qu’il est plus mature - ou alors un mélange des deux -, mais elle a constaté un progrès qui lui fait évidemment plaisir. Aujourd’hui Kaya a le coeur apaisé, mais elle comprend ce que Pansy exprime. « Oui, je vois ce que tu veux dire. Et puis on est jeunes, t’as bien le droit d’en profiter ! Pour s’amuser, c’est maintenant ou jamais, enfin j’imagine. » Et il n’y a pas si longtemps que ça, elle aurait bien voulu se sentir capable de le faire. Mais la situation semble avoir quelque peu changé pour la Serpentard aussi. « Solidarité féminine, toujours ! » lui assure-t-elle, clin d’oeil à l’appui. « C’est vrai que ce serait bête de louper sa chance. Si j’étais un mec, j’aurais sauté sur l’occasion » rit-elle, tout en sachant qu’elle ne doit pas être loin de la vérité. « Alors j’attendrai les détails croustillants. Non, je plaisante hein… J’écouterai avec plaisir ce que tu as à me raconter, et évidemment je ne poserai pas de questions si tu préfères ne rien dire. » La sang-mêlée ne veut pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Néanmoins, elle ne peut s’empêcher d’espérer un happy end, même si la situation de Pansy est compliquée. « Je suis sûre que ça se passera bien. » Mais quand la vipère évoque les médecins sorciers, Kaya rit à nouveau. « Alors si je vois des médicomages, je me précipite ! Les pauvres, ils risqueraient de ne pas comprendre ce qui se passe. » L’éventualité de la situation l’amuse précisément parce qu’il est très peu probable que ça arrive, enfin du moins l’espère-t-elle. « Ah, les garçons… On n’en a pas fini avec nos tourments adolescents, hein ? » Mais ça lui a fait du bien de discuter avec Pansy, de se confier, d’essayer de l’aider à éclaircir ses pensées. « En attendant… Tu sais ce qu’on peut faire ? » S’amuser, comme elle dit. Se levant prestement, la lionne trottine vers l’eau, pour s’y jeter ensuite. Ça lui met un coup de fouet, mais dans le bon sens du terme. « Elle est bonne, je t’assure ! »
La vipère ne peut s’empêcher de rire suite à la remarque de la demoiselle. Elle comprend facilement sa remarque et aussi agréable soit elle, Pansy se doute bien qu’elle a des défauts qui lui créent certains liens négatifs mais certainement pas autant qu’elle. Elle retient sa curiosité. Au fond d’elle, elle aimerait en savoir davantage sur la nature de sa relation avec Colin. Non pas qu’elle soit jalouse, ce n’est absolument pas ça. Elle est surtout curieuse de savoir pourquoi ils peuvent avoir des désaccords et à quel sujet. La veille, elle ne l’avait pas trop ressenti lorsqu’ils étaient tous les quatre, elle se demandait ce que ça pouvait donner. Elle aurait peut-être l’occasion de le voir plus tard. Lorsque la conversation tourne autour des deux lions qui font vibrer leur cœur, les deux demoiselles en arrivent rapidement aux confidences. « Il a intérêt. Sinon les fureurs de la vipère lui tomberont dessus ». Elle se met à rire suite à sa remarque. Ce ne serait pas la première fois qu’elle se rebelle contre le Weasley mais cette fois ci, la raison serait bien différente. Pansy acquiesce de la tête. Elle partage totalement l’avis de la lionne sur le fait que si elles veulent s’amuser, autant qu’elles en profitent maintenant et non lorsque leur statut respectif ne leur permettront plus. « Exactement d’accord avec toi. Enfin… c’est maintenant ou jamais ça tout dépend du moment. Lorsque l’on a le cœur épris c’est un peu plus compliqué d’en profiter n’est-ce pas ? ». Pansy ne peut totalement se voiler la face. Il y a peu de temps elle était encore dans cette optique de profiter. Aujourd’hui ses envies étaient ailleurs. Cela lui reviendrait peut-être lorsque son cœur serait plus libre et plus léger. Elle n’en savait trop rien et préférait cesser de se questionner à ce sujet. La vipère rit de bon cœur avec Kaya. « Au pire on les laissera entre eux et on finira ensemble ! ». Elle sait pertinemment que cela n’arrivera au grand jamais mais au moins, il est toujours appréciable de savoir qu’on n’est pas seule et c’est bien ce que Pansy sous-entends à la demoiselle. « Faut-il qu’il y ait des détails croustillants ! Rien n’est gagné avec lui, je te le dis. Et puis, parfois, certaines personnes ne sont pas physiquement compatibles, si tu vois ce que je veux dire ? J’espère que ce ne sera pas le cas… ». En tant qu’adolescente, il n’était pas rare d’avoir déjà échangé un baiser avec un jeune homme et être tout simplement insensible, voir même dégoutée. Quand l’alchimie n’est pas là, rien n’y fait. Elle espère du plus fort de son cœur que ce ne sera pas le cas avec Colin mais elle sait qu’elle n’est pas à l’abris. Surtout que mine de rien, elle est particulièrement exigeante la Queen. A son évocation des médicomages, Pansy rit une nouvelle fois avec la lionne. « Je crois que je n’aurai même pas le courage de leur avouer pourquoi il se retrouve dans cet état ». Le temps défile petit à petit et il commence à faire chaud. La vipère espère d’ailleurs ne pas avoir attrapé un coup de soleil. Sa peau n’est pas des plus adaptée à une telle chaleur. Voyant la lionne se lever, elle la regarde d’un air interrogateur. Elle la suit du regard, la voyant finalement se jeter dans l’eau sans hésitation. Prenant une grande inspiration, la vipère se lève à son tour, décidant de la rejoindre. Bien moins courageuse, elle arrive jusqu’à l’eau au pas. Elle trempe un orteil avant de frémir. Le contraste entre la chaleur extérieure et l’eau fraîche est plus piquant que prévu. « C’est bien parce que c’est toi ! ». Serrant ses bras contre sa poitrine, elle entre petit à petit dans l’eau. Lorsqu’elle lui arrive à la taille, Pansy se crispe, ferme les yeux et se bouche le nez, se laissant tomber entièrement dans l’eau. Elle ressort la tête aussitôt, poussant un petit cris « Bonne ? Tu es folle ! Mais d’accord, je dois bien reconnaître que ça fait du bien ». Se détendant, elle barbotte tranquillement dans l’eau claire. Silencieuse quelques secondes, elle lui demande alors « Dis-moi, avant qu’on rentre au campement, tu m’accompagnerais acheter quelques souvenirs ? J’aimerai bien en ramener à mes parents ainsi qu’à Daphné. Et puis… qui sait, je trouverai peut-être un petit quelque chose pour Colin ? ». Pansy regrette que Daphné ne soit pas là pour partager ce moment avec elle. Elle est heureuse d’avoir trouvé une oreille attentive en la personne de Kaya.
La menace non déguisée de Pansy à l’encontre de Ron fait sourire Kaya. Comme elle sait qu’ils s’entendent bien, ça la touche de la part de la jeune femme. « Ouh ! Je n’aimerais pas subir les fureurs de la vipère. » Elle lui adresse un nouveau clin d’oeil, complicité partagée au sujet de la solidarité féminine qu’elles évoquent ensemble. En fait, les deux filles parlent de beaucoup de choses, mais principalement des garçons - évidemment. « Oui, c’est plus compliqué quand on a le coeur pris. » La jeune Ponds a compris qu’à l’instant précis, Pansy parle d’elle-même. Et elle a aussi l’impression qu’en quelques minutes, le fait d’ouvrir son coeur lui a permis de mieux réaliser certaines choses. Parfois, on a besoin d’en parler pour voir plus clair, tellement les élans du coeur sont parmi les plus difficiles à gérer. « C’est clair que ce serait plus simple » s’amuse-t-elle, riant de la plaisanterie. « Si on pouvait choisir pour qui éprouver des sentiments, c’est sûr qu’on se serait épargné bien des tracas. » Mais ce n’est clairement pas comme ça que ça fonctionne et, aujourd’hui, Kaya ne s’en plaint pas. Quand Pansy évoque le fait que parfois, certaines personnes sont physiquement incompatibles, elle hoche la tête en signe d’assentiment. « Oui, je crois que je vois ce que tu veux dire. » Elle-même n’en a jamais fait l’expérience - surtout que Ron ne la laisse pas du tout indifférente - mais elle veut bien imaginer. En tout cas, en-dehors de leurs tracas d’adolescentes, les deux continuent à rigoler, parfois même de l’improbable. « S’il te plaît, ne raconte jamais à Colin que ce que tu dis m’amuse autant… Ni que je parle de lui. Il risquerait de ne pas m’adresser la parole pendant au moins deux semaines, ce serait compliqué si un prof nous met ensemble en cours. » L’écossaise évoque ça avec légèreté, mais en réalité elle ne se sent pas bien quand ils se prennent la tête, même si c’est souvent à cause d’elle. Mais si elle peut filer un coup de main à Pansy d’une manière ou d’une autre en l’aidant à mieux appréhender le lion… Elle prend le risque. En tout cas, elles ont parlé d’eux pendant longtemps. Et quand finalement le sujet semble épuisé - du moins pour l’instant -, Kaya se jette littéralement à l’eau, invitant sa nouvelle amie à en faire de même. La Serpentard a l’air dubitative, mais elle finit par le faire quand même. Sa réaction fait rire la rouge et or. « Bon, d’accord… Elle est bien meilleure chez mes grands-parents maternels, au Brésil. » Les plages de Rio de Janeiro sont un véritable petit paradis comparé à la fraîcheur de l’océan là où elle habite, à Portree. Mais l’été, elle veut en profiter, où qu’elle soit - que ce soit pour se baigner ou pour se livrer à d’autres activités amusantes. « Bien sûr, avec plaisir ! J’aime beaucoup acheter des souvenirs. » Acheter tout court d’ailleurs, heureusement que ses parents ne comptent pas l’argent de poche qu’ils lui donnent. « Comme ça, on pourra s’aider mutuellement à choisir un cadeau pour les garçons. Et je vais en ramener un aussi pour ma soeur, je pense. » Même si l’entente n’est clairement pas au beau fixe entre elles, ça va à peu près quand elles ne se voient pas. « Tu veux qu’on y aille maintenant, du coup ? » C’est sûrement suffisant pour les activités aquatiques aujourd’hui. Après avoir entendu la réponse affirmative de Pansy, la lionne sort de l’eau et regagne son kayak. Quelques minutes plus tard, elles ont regagné le rivage, rendu les kayaks et sont prêtes à aller se sécher et se changer pour aller dévaliser les stands de souvenirs, toujours prêtes à se divertir entre filles.
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