(malawi, 07/98)

Le mot était passé dans le campement sorcier aux abords du stade qui accueillerait la finale. Une sortie où multiples touristes pourraient prendre des navettes vers une destination locale, des connaissances poudlardiennes heureuses de la recroiser sans savoir qu’à la rentrée prochaine, Ava ferait également son retour dans le château et qui lui avait assuré que bon nombre de ses anciens camarades s’y trouverait. Il n’en avait pas fallu plus à Ava qui avait profité de la finale pour y retrouver son mentor, sous prétexte de créatures incroyables au Malawi,  pour enfiler un maillot de bain et attraper un sac où elle y avait rangée gourde et serviette avant d’emprunter l’une des navettes. “Pour voir si des espèces aquatiques valaient le coup” avait-elle affirmé à Archibald qui ne l’avait aucunement cru et l’avait observé disparaître dans un éclat de rire en direction de ce lac que les locaux disaient incroyable. Et incroyable, il l’était. De ces rochers où le feldspath et le quartz constituaient l’ocre du grès aux étendues turquoises de ce lac qui ne trouvait aucun autre équivalent, le cadre était idyllique sous le soleil brûlant et chaud du Malawi. Et Ava, elle découvrait encore une autre merveille du monde alors que les différentes navettes déchargeaient le monde bien heureux de ces instants aux airs de vacances. Se délestant de son short, bien installée sur un rocher à l’écart, petit carnet ouvert dessinant vivement la seule espèce qu’elle était capable de voir à cet instant - l’Homme - et commentant avec moquerie le comportement de certains. Fais du paddle comme une vache parlant espagnol. ou caractéristique de l’espèce : nage comme un singe. De quoi la faire rire et observer au loin si elle apercevait une tête connue. Et elle les vit, Michael, Anthony et Terry, alors que son coeur rata un battement avant de se délaisser crayon de bois et carnet sur le bord de sa serviette et de descendre quelques rochers plus bas. Ils venaient de sauter tous les trois dans l’eau, bien heureux d’être ensemble et la vision de ses plus proches amis qu’elle n’avait pas vu depuis une éternité, la combla de joie. Suffisamment pour s’écrier : « HEY ! C’est ça que vous appelez faire une bombe ? » Quand leurs yeux se croisèrent à nouveau depuis longtemps, Ava ne put empêcher le rire un peu ému qui quitta ses lèvres. Son enquiquineur préféré @Michael Corner , son intrépide @Terry Boot et son fervent @Anthony Goldstein , trois qui ne formaient qu’un dans son coeur. Un geste pour leur faire une salutation de la main. « Pitoyable ! » Se moqua-t-elle avec affection quand son regard trouva @Leo Burgess , lui aussi un de ses amis qu’elle n’avait pas non plus vu depuis longtemps.  « HEY BURGESS ! Tu veux pas montrer à tes joueurs comment on fait une bombe ? » Un clin d’oeil alors qu’elle passait sa main dans ses cheveux. Retrouvailles : done. Leur annoncer qu’elle allait se mettre à nouveau à les enquiquiner tous les jours : surprise.

Le campement s’agite, sorciers et sorcières prévoient déjà les activités qui rythmeront cette chaude journée de juillet. Là où certains des amis de Leo envisagent de partir en randonnée, d’autres préfèrent aller trouver la compagnie des animaux dans la réserve naturelle. Le gosse, lui, n’a qu’envie d’évasion, de profiter d’une eau à température ambiante, de sauter du haut de falaises et de tenter de noyer ses potes pour déconner. Alors comme beaucoup d’autres élèves de poudlard venus profiter, Leo s’évade en solitaire, une paire de lunettes de soleil sur le nez, un bob sur la tête, sa serviette balancée sur l’épaule et un sac à dos avec une bouteille d’eau, un encas et de la crème solaire nonchalamment balancés dans celui-ci. Son petit appareil photo dans la poche de son short, il le garde en main, capture quelques instants dans le véhicule l’emmenant en direction du lac. Les épaules détendues, les cheveux ébouriffés, il profite, Leo. Loin des tensions de Poudlard, loin des soucis qui l’habitaient là-bas et surtout loin de l’ambiance pesante de Boston et de la présence de son géniteur, il peut profiter à fond, tout oublier et s’éclater autant qu’il en a vie. Aucune retenue ce week-end, il compte prendre ce qu’il veut comme il le veut, rire aux éclats et ne se soucier de rien d’autre que de la protection de sa peau qu’il ne veut pas voir rougir. Il fait partie du deuxième groupe à arriver sur place et ne perd pas de temps pour sortir, ébloui par l’éclat puissant de l’Hélios. Epoustouflé par le cadre idyllique de l’endroit, Leo prend le temps d’apprécier la vue qu’il sait apprécier à sa juste valeur par la beauté qu’elle représente et le confort qu’elle inspire. Quelques clichés plus tard, le gosse est attiré par des éclats de voix et reconnaît un peu plus bas les silhouettes de ses camarades et anciens coéquipiers chahutant dans l’eau. Un léger sourire éclaire son visage devant cette vision, à commencer par un Mika plus apaisé, en passant par la bonne humeur contagieuse de Terry sans oublier Anthony et son sourire à couper le souffle. Il hésite longuement à les rejoindre et lorsqu’enfin il semble s’être décidé, une voix plus féminine s’élève autour de lui. Il fronce alors les sourcils et regarde autour de lui pour découvrir l’origine de la voix qu’il croit connaître, un peu plus haut. Agréablement surpris de retrouver Avalon, il laisse tomber ses affaires au sol et ne peut s’empêcher d’enchérir ; « Vraiment médiocre. » à peine moqueur, il échange une œillade complice avec l’aiglonne ayant emprunté le chemin d’Ilvermorny le temps d’une année, comme l’avait fait Leo pendant ses quatre premières années. Heureux de la retrouver, il se contente de son sourire pour partager cette joie tandis qu’il s’approche d’elle pour mieux voir les garçons en contrebas. « Hé regardez et apprenez les mecs, z’allez voir à quoi ça ressemble une vraie bombe. » la vraie bombe, c’est lui, mais les autres ne sont sûrement pas encore prêts à accepter cette vérité, alors l’américain se contentera des actes. Alors qu’il se prépare à sauter, son regard glisse sur Avalon à qui il adresse un sourire malicieux. « Regarde et apprend toi aussi Eagles. » et c’est sur un clin d’œil que le garçon part à reculons et s’élance dans un salto avant de se rouler en boule pour atterrir dans l’eau avec le plus de dégâts possibles. Il s’échoue dans l’eau quelques secondes plus tard, à seulement quelques centimètres de Michael qu’il se fait un plaisir d’arroser sans scrupules. « Hé bois pas la tasse Corner hein. » se moque-t-il gentiment en lui donnant un coup de point dans l’épaule qui se veut complice ; aujourd’hui il espère pouvoir mettre de côté les rancœurs passées.

mentions de @terry boot, @anthony goldstein mais surtout @michael corner & @avalon eagles

Après s’être assuré que Neptune ne leur en voudrait pas d’aller s’amuser au lac sans lui, puisqu’il n’aimait pas l’eau, les deux garçons s’étaient rendus jusqu’au lieu de rêve. Eloan n’attendait que de pouvoir se jeter dans l’eau tant il faisait chaud et surtout tant l’endroit était magnifique.  Serviette mise dans son sac pour deux, ses parents avaient rapidement compris qu’Adriel ne pensait à rien d’autres qu’à l’instant présent, et une bouteille d’eau, les deux garçons étaient partis en balade. Eloan était heureux de pouvoir partager du temps avec son ami en dehors des murs du château, dans un cadre paradisiaque et de pouvoir profiter de sa bonne humeur.

A peine installé, le lionceau avait commencé à se déshabiller pour aller se jeter dans l’eau quand il avait vu Adi partir sans lui en direction des rochers. Presque vexé d’être ainsi oublié dans cette aventure qu’ils auraient pu vivre à deux, Eloan décidait d’aller plonger dans l’eau qui finalement ne le rafraichissait pas tant que ça pour pouvoir voir le jeune Hawkins sauter depuis la falaise. C’est d’abord le ballon qu’il voit s’élancer dans les airs avant que le corps lui-même ne se jette dans le vide pour atterrir quelques mètres plus bas. Eloan l’avait encouragé durant toutes les étapes du saut, attendant de voir sa tête remonter des profondeurs du bassin pour être rassuré. Une fois chose faites, il avait nagé jusqu’au ballon qui désormais dérivait un peu plus loin vers le large. Ou du moins vers le milieu du lac, évitant soigneusement la victime du ballon perdu. C’est avec peine qu’il l’avait récupéré et qu’il était revenu vers le bord, se servant de l’objet comme d’une bouée.  Il croisait le groupe de serdaigle qu’il saluait d’un signe de tête avant de croiser le regard d’Avalon qui lui glaçait le sang immédiatement. Il se souvenait encore de sa rage sur le terrain et de l’impression, alors qu’il était encore un petit garçon gringalet, qu’elle pourrait le briser en deux s’il la provoquait trop sur le terrain. Revenant à un serdaigle moins terrifiant, il leur demandait. « Salut… Vous auriez pas vu mon ami, petit, surexcité, qui hurle partout ? » Parce que même dans un lac, les deux lions parvenaient à se perdre de vue. Après avoir obtenue indication, il les remerciait en les gratifiant d’un sourire avant de rejoindre Adriel.

La tête à moitié dans l’eau, il l’avait approché de dos pour le surprendre, soudainement il lui bondissait dessus  pour l’attraper et se jeter en arrière, l’emportant dans son élan. Les deux dans l’eau, il riait avant de reprendre la parole. « J’ai retrouvé le ballon, j’ai été le chercher même si tu m’as abandonné ! » Taquinerie, évidemment il s’en fichait, il connaissait le tempérament de son camarade de dortoir.

@Adi R. Hawkins @Avalon Eagles (un serdaigle au choix pour lui répondre)

(malawi, 07/98)

Le sourire courbait les babines. Sa voix forte et ses grands yeux noisettes brûlant de leur espièglerie habituelle ne laissaient aucun doute sur son identité. Elle était Avalon, celle qu’on pensait la tempête quand elle était en réalité le déluge, cachée sous des sourires malicieux et des yeux rieurs. Aussi, si elle offrit une référence à ses amis retrouvés, quand Terry la poussait à leur offrir une démonstration, que Leo rentrait dans son jeu et que Mika soulignait sa splendeur - ce qu’elle comprenait, suffisait de le regarder pour s’en apercevoir, elle ne put s’empêcher de rire et de dérouler son majeur à ce dernier quand il insinuait que le dragon était de retour. « T’sais ce qu’elle te dit le dragon espèce de scroutt à pétard ? » Toi aussi tu m’as manquée Michael. Lui et cette connexion qu’ils partageaient, eux tous en réalité par la symbiose qu’il y avait dans le groupe d’amis et cette complémentarité de caractères qui faisait que le tout fonctionnait à merveille. Cela avait été une déchirure de les quitter mais penser à elle, toujours à elle first, elle avait trouvé sa renaissance loin d’eux. Mais elle était prête désormais. A leur offrir sa version la plus optimale. Et elle ricana Ava quand Leo lui intima à elle aussi de regarder et d’apprendre. Comme si l’élève pouvait dépassée un jour le maître, quelle vaste blague. « A deux doigts de vouloir que tu te loupes et que t’aies l’air d’un con. » Les garçons étaient tous dans l’eau désormais, et elle souriait allègrement Ava de les voir ainsi, souriants, rieurs, simplement heureux. Elle ignorait bien que des semaines plus tôt le groupe avait été tendu de querelles, que Michael avait des problèmes de santé, elle ignorait que Terry, Anthony et Michael s’étaient déchirés à cause d’une fille des semaines plus tôt et qu’ils retrouvaient là des instants de complicité négligés. « I beg your pardon ? Vous pensez que moi, Avalon, me suis ramollie à Ilvermorny ? Lol. » Sans plus de cérémonie, le sourire arrogant étirant ses lippes, Ava grimpa un peu plus haut, prenant de la hauteur là où les autres aiglons avaient eu peur de s’envoler. «Regardez comment on vole les nazes, prenez-en de la graine. » Calcul très simple de savoir que plus la chute était haute, plus l’impact faisait mal - et ça, Ava le savait très bien. Et comme elle avait le goût du show, qu’elle aimait briller plus que les autres - et que peut-être, il y avait bien en elle une burned Gryffindor, elle sauta en arrière offrant le luxe d’un salto avant de réunir ses jambes en une boule continuant à tourner pour atterrir dans une vague dans l’eau non loin des garçons. A peine ressortie de l’eau, les poumons se gonflant à nouveau d’air, qu’elle se retrouvait embarquée dans une bataille d’eau involontaire entre Leo et Michael. Le rire fut naturel et inné, sortant de sa bouche comme la mélodie de son coeur à l’idée de les retrouver pleinement et Avalon se colla contre Mika par réflexe face à cette salve d’eau venant les frapper. Une quinte de toux la prit alors qu’elle avait avalé de l’eau tout en s’accrochant avec force au sorcier qui l’avait mis dans cette situation. « I’m going to kill you. Both of you. » Réussit-elle pourtant à dire entre deux quintes de toux alors que son regard glissait sur Terry et Anthony qui se marraient comme deux abrutis. « Venez m’aider non ? Vous savez ce qu’on dit pourtant… Friends before hoes. » Elle tira la langue avant de retrouver soudainement son sérieux en entendant Michael lui demandait si elle revenait à Poudlard alors que son cœur se serra d’affection quand elle comprit derrière qu’elle leur avait manqué. La réponse était bientôt, elle leur revenait à tous. A eux, à Seamus s’il le voulait bien, à Theo. Pour autant, la réponse fut nuancée dans une moue faussement séductrice, les yeux intenses et le sourire arrogant accroché aux lèvres. « Ca dépend… La sirène-a-t-elle une chance de séduire l’un d’entre vous ? Parce que je peux vous faire crier si vous voulez. » Une minute de battement avant qu’elle ne se jette sur Terry et Anthony en hurlant un « WAZAAAAAAAAAA »  parce qu’elle les avait trouvé jusque là un peu trop épargnés par leurs chamailleries. Et elle rit  avant de retrouver une mine sérieuse quand Eloan Ponds qu’elle ne reconnut aucunement croisa son regard. Haussant un sourcil, un poil moqueuse en reconnaissant la crainte de son regard et ricanant en le voyant détourner les yeux pour s’adresser à quelqu’un de bien plus avenant, elle l’observa s’éloigner et se retourna vers ses amis pour demander.  « C’est qui le petiot ? Je suis quasi sûre de lui avoir déjà envoyé un cognard dans la tronche sans aucun scrupule.  » Elle profita que quelqu’un lui réponde pour lâcher l’information qu’ils attendaient tous.  « Dommage que la huitième année refuse les dernières années dans les équipes. J’aurais adoré détruire les ailes de quelques adversaires supplémentaires. » Si elle détourna le regard, faisant croire que l’information ne valait pas le détour, son petit sourire contrastait parfaitement avec son attitude. Elle était fière Avalon de revenir régner dans les couloirs de Poudlard et n’avait qu’une hâte, enfiler l’uniforme anthracite et se balader aux côtés de ses meilleurs amis.

@michael corner @leo burgess @terry boot @anthony goldstein @eloan ponds

Le rire aux lèvres, toujours le mot pour blaguer, Leo se laisser aller aux jeux de ses anciens coéquipiers et d’une aiglonne fraîchement retrouvée qui retrouve sans mal sa place au sein du groupe. « Fait gaffe Eagles, le karma va t’rattraper si tu commences déjà. » le sourire aux lèvres, c’est sur un dernier clin d’œil adressé à l’aiglonne en guise de « welcome home » que Leo effectue un salto avant pour atterrir dans l’eau en bombe, éclaboussant tout et tout le monde sur son passage. Le sourire joueur au bord des lèvres, il tente tant bien que mal d’éviter les éclaboussures de Terry à qui il tire la langue, faussement vexé. « T’abuses, ça valait au moins un 9,5 moi j’dis. » les événements de l’infirmerie oubliés le temps de cette après-midi avec eux, le fils Burgess retrouve le plaisir de n’être qu’un pauvre gosse qui s’amuse comme un con dans l’eau avec ses potes sous un soleil brûlant. . « J’suis avec Terry sur ce coup-là, j’suis sûr qu’le dragon n’est plus qu’un gentil petit oiseau inoffensif aujourd’hui. » taquine-t-il Avalon en écho aux réflexions des autres garçons. Si Leo ne connaît pas la sorcière depuis aussi longtemps que les autres, il est pourtant forcé d’admettre que la légendaire tornade prénommée Eagles lui a manqué. L’attention tournée vers l’aiglonne qui, poussée dans son arrogance, monte un peu plus haut qu’eux, Leo frappe dans ses mains pour l’encourager, rythmant ses coups par des sifflements et des acclamations (sans aucun doute plus destinés à la déstabiliser qu’à véritablement l’encourager) jusqu’à ce qu’elle saute enfin et atterrisse dans l’eau avec vacarme. Alors qu’il sent quelque chose s’accrocher à lui, Leo sursaute et se retient avec difficulté de crier comme une fillette avant de reconnaître le rire insolent de son ancien joueur qui cherche à prendre sa vengeance. « Si tu me lâches pas tout de suite Corner je… » menace-t-il sans pourtant avoir le temps de finir sa phrase car il se voit entraîné par lui sous l’eau. Le souffle coupé, la respiration bloquée, il n’arrive pas à éviter la tasse et est secoué d’une quinte de toux quand il remonte à la surface. Le visage tordu par une grimace il plisse le nez qui le pique après que l’eau soit remontée jusqu’à ses narines. « I hate you. » lance-t-il alors qu’il l’observe s’éloigner. L’arrogance du garçon fait qu’il ne peut pas s’empêcher de le chercher et c’est alors de toutes ses forces qu’il envoie une salve d’eau en direction de l’autre garçon… qui touche pourtant Avalon plutôt que lui. « Alors c’est comme ça Mika ? Tu te caches derrière une fille ? T’as pas le courage de m’affronter ? » la taquinerie et la provocation pour seule réponse, il hausse les épaules et offre à Avalon un sourire tout ce qu’il y a de plus charmant. Forcé de se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire, le sourire qui éclaire son visage parle pourtant de lui-même et l’éclat dans ses yeux ne fait que renforcer l’espièglerie de l’instant. « Essaie pour voir ? » une étincelle de provocation cette fois adressée à l’aiglonne, Leo a cependant l’intelligence de rester un peu en retrait et de ne pas trop s’approcher d’elle bien qu’il fasse attention à la garder, elle et Mika, dans sa ligne de mire. L’attention pourtant détournée par la conversation qui prend un tournant plus sérieux, Leo se calme un instant en attendant la réponse d’Avalon mais très vite, la taquinerie reprend le dessus. Un sourire aux lèvres exprimant le désir de la revoir parcourir les couloirs de Poudlard, Leo décide pourtant de poursuivre le jeu et de ne pas trop s’épancher. « Une sirène ? J’sais pas où tu vois une sirène toi, perso j’vois juste un cachalot peu séduisant. » il s’éloigne un peu pour ne pas subir ses foudres mais reste à une distance suffisamment proche pour l’accompagner en envoyant une nouvelle salve d’eau plus mesurée sur les deux autres étudiants restés en retrait. « Pas d’jaloux comme ça. » se justifie-t-il en haussant les épaules en essayant en vain de retenir son sourire alors qu’un jeune lion vient se mêler à eux pour repartir aussitôt. « C’est le petit Ponds. T’sais il est batteur chez les lions. » a peine a-t-il le temps de répondre qu’elle balance une bombe en leur annonçant son retour de façon sous-entendue. Interloqué, Leo ne bouge pas pendant quelques secondes avant de se ressaisir et d’habiller son visage d’un nouveau sourire étincelant, révélant sa joie de savoir que bientôt, l’aiglonne foulerait de nouveau le sol de Poudlard de ses pas de dragon. « Donc tu reviens vraiment ? » le cœur gonflé d’affection, Leo partage un regard avec les autres garçons. « T’as qu’à militer pour qu’on puisse jouer, j’suis sûr que les profs seront ravis que tu reviennes avec plein d’exigences. » qu’il taquine gentiment avant d’échanger un nouveau regard avec les garçons. Lentement, il se rapproche d’Avalon en espérant que les autres le suivent dans son délire d’emmerder la toute nouvelle étudiante de Poudlard puis sans prévenir, il se met tant bien que mal à courir dans l’eau pour lui sauter dessus et la faire basculer. Accroché à elle comme une sangsue, il prend garde à maintenir sa tête hors de l’eau mais s’amuse de la voir désarmée – pour l’instant – « Alors t’es prête à te faire martyriser ? Faut qu’tu recommences à t’y habituer dès maintenant là. » le sourire toujours collé aux lèvres, Leo s’amuse et profite de ce bon moment passé avec eux.

@avalon eagles @michael corner @terry boot @anthony goldstein @eloan ponds

(malawi, la famille)

La peau déjà brunie de ses expéditions des premiers jours sur les plateaux africains, Anthony voyait sa taille marquée d’un nouveau maillot et son regard brillant d’une étincelle exaltée. Car en découvrant l’immensité de l’étendue d’eau qui s’étendait sous ses yeux mordorés, c’est un bonheur sans fin qui le gagne et une sensation d’être plus que jamais à sa place. Il est dans son élément, l’aiglon devenu adulte. Lui qui avait grandi dans les couloirs de bétons d’une jungle urbaine avait trouvé son véritable foyer dans l’étourdissante infinité des abysses aquatiques, des océans aux rivières, et venir y retrouver refuge en ce jour, aux côtés des personnes les plus importantes de sa vie marquait cet instant à jamais au fer rouge dans son esprit mélancolique. « Ca parle beaucoup mais je vous vois pas encore à l’eau, les gars. » Pourtant ils ne tardent pas à s’y tremper. Plongé dans ses contemplations, Anthony réalise même bientôt qu’il est le dernier à ne pas faire trempette. Lui, il ne sait pas faire de salto. Aussi, s’il accueille l’exploit de Michael d’un lever de yeux au ciel amusé, il l’admire en silence et rattrape ses lacunes dans un élégant plongeon pour venir rejoindre un Terry aussi hilare que lui. Et quel bonheur que de l’entendre rire. Entre les problèmes de sa mère et ceux qui avaient ébranlé leur indénouable trio, Anthony se galvanisait autant que possible de ces instants pour consolider les cracks qu’ils avaient subis et retrouver la beauté de leur amitié si particulière, amitié que complétait parfaitement la belle pseudo américaine qui était venue les retrouver. « Avalon ! » Si son visage s’illumine davantage, si son exclamation naturelle trahit son enchantement, c’est pourtant sa réponse à Michael qui marque l’accueil qu’il fait à son ancienne acolyte. « Impossible ! Il nous a lâchement abandonné pour conquérir l’Amérique. » Mais elle était bien là, resplendissante image qui le ramenait à un temps où Ginny n’avait pas encore fissuré à elle seule le trio de bronze et où Leo n’était qu’un fantasme profondément enfoui. Et comme si la pensée l’avait invoquée, l’intéressé ne mit d’ailleurs pas longtemps à surgir du lac à son tour, enflammant soudainement dans son apparition les joues du pauvre Anthony qui ne s’attendait pas à cramer si tôt. « Hbey… » Le salut maladroit et à moitié étranglé par une gorgée d’eau du lac le fait soudain grimacer. Voilà qu’il rougit encore plus, le regard happé par la plastique ruisselante de son ancien capitaine et les petites mèches plaquées sur ses tempes qu’il rêverait soudain d’embrasser. Encore une fois c’est dans la lune qu’il est, Anthony, ramené à ses souvenirs de nuits paisibles passées contre ce corps, totalement déconnecté d’une réalité pourtant synonyme d’utopie à laquelle il est brusquement ramené quand il vient embrasser les poissons. La coupable ? Avalon, bien sûr, dont il se défait rapidement une fois sous l’eau pour venir riposter en lui faisant une balayette et en l’éclaboussant copieusement. « La sirène est toujours aussi délicate, en tout cas, hein ? » ajoute-t-il en écho aux paroles de Michael, feignant un agacement temporaire qui vient rapidement fondre pour un sourire malicieux. De bleu ils avaient tous été vêtus pendant toutes ces années, portant fièrement l’aigle brodé sur leur poitrine. Rassemblés par leur amour des connaissances et de la sagesse, tous ici s’étaient battus à coup de souaffle et de cognards pour rafler la coupe et sacrer l’azur d’un triomphe retentissant, quête qui les avait couronné de gloire quelques semaines auparavant seulement. Désormais le turquoise de l’eau les unissait dans l’euphorie des vacances, et même avec une seconde de retard, Anthony se joint bientôt aux dernières facéties pour encercler Avalon et se joindre à l’étrange attaque collective destinée à lui faire retrouver les saveurs de ses relations européennes. « On t’avait manqué, avoue ? » S’il est plus doux que les autres Anthony, ou moins virulent peut-être, la flamme de la malice brûle dans ses yeux noisettes pour célébrer le retour tant attendu de la belle brune qui s’était faite attendre.

@michael corner @leo burgess @terry boot @avalon eagles @eloan ponds

(malawi, 07/98)

La bombe était lâchée. Avalon regardait avec une satisfaction grandissante les visages de ses amis se tordre dans une moue première de surprise avant de voir les lèvres s’étirer dans des sourires éblouissants. Elle joua quelques secondes du silence qu’elle laissait entre leur demande de confirmation et sa propre réponse avant de leur offrir un clin d'œil. « Yes, c’est officiel. Et je vous devais bien ça. » De quoi parlait-elle ici ? Du fait de les avoir laissés derrière elle pour découvrir l’Amérique ou bien de tout autre chose ? La question trouva réponse aussitôt. « Mais si, vous savez. Vous remettre à votre place, je vous le dois bien. Je trouve que vous avez trop pris confiance pendant mon absence. » Son regard s’ancra dans les yeux de Michael, désireuse de voir ce qu’il pensait de son retour, le seul à ne pas avoir expressément montré sa joie de la voir marcher à côté d’eux à nouveau dans les couloirs de pierre de l’école écossaise. Mais il n’y eut pas besoin de mots pour comprendre qu’il le pensait tout autant que les autres. C’était peut-être pour ça qu’elle les aimait autant sans jamais oser leur dire à voix haute : elle avait beau faire la conne et écorcher les autres, ils se fichaient bien de ses défauts. Car, ensemble, ils formaient un tout qui fonctionnaient à la perfection, donc la complémentarité n’était plus à discuter car les rires se faisaient éclats et que les sourires se faisaient les porteurs de leurs amitiés. Des amitiés qui avaient résisté à la distance et qui reprenaient déjà forme ici, au Malawi. Et elle avait beau les aimer du plus profond de son cœur que ça ne l’empêchait ni de les faire enquiquiner ni de leur couler un regard méfiant quand d’abord Leo puis les autres l'entouraient. « Don’t. you. dare. » Prévint-elle alors qu’elle se faisait désormais attaquer de tous les côtés. Un cri s’échappa de ses lèvres rapidement étouffé par la pression de l’eau qui l’entourait désormais. En remontant à la surface, Ava balança ses cheveux en arrière en toussotant à cause de l’eau avalée. « I hate you. » Non, Merlin que non, elle ne les haïssait pas. C’était même tout le contraire. Mais l’aiglonne était mauvaise joueuse - et surtout, très mauvaise perdante. Plutôt crever que d’assumer ô combien elle leur portait de l’affection. Et surtout, ô combien ils lui avaient tous manqué. Sans aucune exception. « Vous devriez écouter plus souvent le scroutt à pétard. Il a raison. Petit un, vous m’avez absolument pas manquée et petit deux, nan Terry. Les américains sont beaucoup plus fun et certainement beaucoup plus hot que vous. » Son sourire attestait évidemment de la plaisanterie et son regard glissait sur l’américain de leur petit groupe. « Enfin… Pas tous. Suffit de regarder Burgess pour avoir l’exception qui confirme la règle. » Et elle éclata de rire avant de les arroser à son tour puis de les observer se chamailler entre eux. La vision était plaisante, comme un souvenir qu’elle s’était plu à se remémorer mais qui était aujourd’hui bel et bien réel. Et auquel elle participait activement. Les garçons n’étaient désormais plus un souvenir du passé mais de nouveau leur réalité. Alors Avalon se plaisait à observer les liens tissés entre eux, à les voir tenter de se couler les uns les autres. « Such a dramaqueen. » Commenta-t-elle l’humeur taquine et dramatique de Michael avant de continuer. « Vous savez, vous n'avez pas besoin de faire genre devant moi. Je sais bien qu’après tant d’années à dormir les uns à côté des autres, vous formez un quadrouple chelou. » Moqueuse Ava qui pourtant n’avait pas loupé l’échange entre Michael, Anthony et Leo, croyant comprendre un sous-entendu de la part de Mika vis-à-vis de Leo et Anthony. Et si c’était le cas, elle était ravie pour eux. Moins cependant d’avoir tant loupé en une année. L’idée-même que d’autres choses avaient pu lui échapper serra son coeur d’une culpabilité loin d’être nouvelle et si elle préféra continuer ses moqueries, elle n’oublia pourtant pas la sensation désagréable qui lui prenait le cœur et continuera certainement de prendre place dès la rentrée. Elle s’était peut-être trouvé d’autres amis-famille de l’autre côté de l’Atlantique mais elle avait tant manqué de choses qu’elle regrettait un instant d’avoir pensé que peut-être, la vie à eux s’était arrêtée quand la sienne était devenue exaltante. « M’incluez pas dans vos bails par contre, je suis contre les plans à 5. »

@michael corner @leo burgess @terry boot @anthony goldstein

Eloan n’avait pas hésité une seule seconde à attraper le jeune garçon pour le tirer en arrière dans l’eau. Il savait qu’il ne le prendrait pas mal, qu’il pouvait se le permettre. Si les deux garçons se rapprochaient encore de mois en mois depuis récemment, une certaine relation aussi fusionnelles que taquines. Toujours à se chercher, se chamailler même au quidditch développant pourtant une symbiose étonnante lorsqu’ils sont en jeu. Aujourd’hui, il ne s’agissait que de vacances et c’est l’esprit léger et aussi bête que celui de n’importe quel garçon qu’il cherchait une nouvelle fois la bagarre. Pour se venger, l’autre lion lui jetait une salve d’eau qu’il prenait en plein visage l’obligeant à reculer pour passer sa main sur ses yeux avant tout. Tout en humour, le Ponds conduisait sur sa lancée en lui annonçant qu’il avait retrouvé le ballon – qu’il rattrapait une nouvelle fois in extremis après l’avoir lâché le temps de l’affrontement – lui reprochant faussement un abandon pour lequel il ne lui en tenait pas rigueur. Alors qu’il s’attendait à une réplique sur le même ton de cet ami avec qui il partageait ses vacances, ce dernier affichait une moue affectée. Il ne comprenait d’abord pas avant de le voir se confondre en excuse sous son plus grand étonnamment. « M-mais… » Il n’avait pas réussi à en placer sous la culpabilité d’Adriel. Alors quand enfin se dernier en terminait avec son élan mélodramatique, Eloan lui adressait un grand sourire. « Mais pourquoi tu t’excuses ? Moi je t’aime bien comme ça, avec tes milles idées qui te passent par la tête en même temps. J’ai pas toujours le temps de suivre mais c’est toi alors faut pas que tu changes ça. »

Sourcils faussement froncés, il posait ses poings sur ses hanches lui donnant un air moralisateur qui ne lui ressemblait pas avant de briser la distance les séparant en lui offrant une étreinte chaleureuse. Eloan redevenait lui-même et arrivait à passer à autre chose, il retrouvait cette insouciance qui lui avait tant manqué et l’esprit léger qu’il avait perdu ces derniers mois. Adi n’y était pas pour rien. « Tout à moi tu dis ? » Lippes étirées sous les traits d’un sourire malicieux, Eloan serrait plus fortement ses bras autour du corps d’Adriel avant de le faire tomber à la renverse et le faire disparaitre sous l’eau. Eclatant de rire, il attendait de le voir se redresser, une expression victorieuse sur le visage. « Arrêtes de t’prendre la tête on est là pour s’amuser et c’est pas drôle que tu te défendes pas, j’ai l’impression de te noyer encore plus facilement que ma sœur. » Provocation assumée, sans aucune compassion pour une blairelle qui aurait sans aucun doute l’oreille qui siffle à quelques mètres d’eux.

@Adi R. Hawkins

Le jeune homme ne put s'empêcher de se sentir pleinement soulagé lorsqu'Eloan lui affirma qu'il l'aimait comme il était. Après des années à accumuler les galères à cause de son trouble, il était parfois nécessaire d'entendre qu'on l'acceptait ainsi, tout entier, autant dans ses qualités que ses défauts. Et lorsque ces mots venaient d'Eloan, Adi ne put s'empêcher de se sentir particulièrement soulagé et heureux. Pour les plus observateurs, peut-être que la couleur légèrement rose des joues d'Adi pouvait dire quelque chose...

Adriel lui offrit un magnifique sourire et prit un faux air désolé lorsqu'il posa ses poings sur les hanches du père qui grondait son gamin. Avant de pouvoir rebondir sur la rhétorique d'Eloan, le garçon se sentit agrippé pour, une nouvelle fois, goûter le lac de son corps tout entier. Tandis qu'il remontait à la surface et passa ses mains pour pousser ses cheveux en arrière, il encaissa les propos d'Eloan. Il lui jeta alors un regard faussement colérique et d'un sourire mauvais, il s'approcha de lui et s'agrippa à lui, enroulant ses bras autour de lui ainsi que ses jambes.

"Je ne laisserais pas cet affront impuni. Mais dans la bataille, je me donne corps et âme ! Je plongerais avec toi dans les méandres de ce lac !"

A la fin de sa tirade, il bascula son corps d'un côté pour déstabiliser Eloan avant de le basculer vivement de l'autre, plongeant avec lui dans le lac. Une fois sa manœuvre effectuée, il le lâcha et de ses bras, poussa légèrement sur les épaules d'Eloan pour l'enfoncer un peu plus tandis qu'il remontait à la surface. Non mais oh, pour qui se prenait-il ? Lorsqu'Eloan refit surface, il lui fit un sourire en coin.

"Après... Je n'ai pas dit que je resterais avec toi jusqu'au bout, il faut bien que tu comprennes où est ta place. Je suis le plus fort !"

Un sourire provocateur et une petite pichenette sur le front d'Eloan pour l'infantiliser encore un peu plus. La provocation était de mise entre eux en ce jour et Adi ne comptait pas laisser Elo' jouer à ce jeu seul...