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friends are the best therapy (matt)
Welcome Home :: Malawi


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- Mer 8 Sep - 5:21

Pour la deuxième fois en deux jours, Kaya se retrouve sur un kayak. Elle l’a dit et répété, elle veut profiter à fond du peu de temps qu’elle passe au Malawi. En plus d’être avec ses cousins, elle voit aussi Ron - bien sûr -, mais aussi certains de ses amis. Cette fois, c’est avec Mattheus qu’elle vogue sur le lac Malawi. L’étendue d’eau est immense, alors autant dire qu’il y a de quoi faire pour ne pas s’ennuyer. Et bien entendu, le plus important, c’est toujours la compagnie. La jeune femme est contente de voir Mattheus en-dehors de l’école et de profiter d’un moment estival avec lui. « Hé, tu veux qu’on fasse la course ? » lance-t-elle, toujours prête à pimenter ses journées avec des défis. Aussitôt dit aussitôt fait, les deux adolescents se lancent. Sans raison particulière, simplement parce qu’elle est heureuse de sentir le soleil caresser sa peau et de passer ne serait-ce qu’une toute petite partie de ses vacances avec des amis, Kaya se met à éclater de rire. Elle a perdu, mais ce n’est pas bien grave. « Tu sais ce que le gagnant reçoit comme récompense ? » Joueuse, la brune éclabousse brusquement le Poufsouffle à l’aide de sa pagaie. Puis elle tente aussitôt de prendre la fuite, ce qui n’a rien d’évident au vu des circonstances. Et de toute façon, Mattheus pourrait tout simplement se venger en lui lançant un Aguamenti. Mais ils s’efforcent de ne pas utiliser la magie au cas où ils seraient repérés sans s’en rendre compte.

« Attends, c’est pas juste ! » fait-elle semblant de geindre, alors qu’en réalité elle est tout à fait partante pour une bataille d’eau - peut-être pas aussi loin du rivage, ceci dit. « Tiens, à défaut de Têtenbulle j’ai apporté ça ! » Kaya jette à Mattheus un masque comme les Moldus en portent sous l’eau. Et elle-même en enfile un avant de coller sa tête contre la surface liquide. Malheureusement, l’eau n’est pas transparente. « On n’y voit pas grand-chose » conclue-t-elle quand elle se relève, avant de retirer le masque pour le poser entre ses jambes. « C’est quand même très beau. Et puis ça change de se retrouver ici plutôt qu’à Poudlard. » Kaya donne un autre coup de pagaie, regardant à l’horizon pour voir où ils peuvent bien aller. Errer c’est bien, découvrir des choses c’est encore mieux. « Et sinon, à part tes péripéties estivales en famille, qu’est-ce que tu me racontes d’autre ? » La lionne est un peu hésitante. Autant elle est contente d’écouter son ami lui faire le récit de ses vacances, autant elle a l’impression que malgré ses périples il n’a pas l’air très en forme. Et si elle ne veut pas le brusquer, elle s’inquiète quand même. « Tu me le dirais, s’il y avait quelque chose ? »

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- Mer 8 Sep - 15:51


friends are the best therapy.

mattheus & kaya
◊ ◊ ◊
Une illusion de moins, c'est une vérité de plus. Ce que je ressens dépasse la simple foulure censée me faire tomber au sol, là où je suis censé attraper la main louable qui me permettra d'aller de l'avant. C'est une inéluctable défaite, même si j'en ai pris conscience avant - j'ai eu l'infime espoir de pouvoir lutter contre les classes sociales. Ça déchire, ne serait-ce que la routine. Comment lui en vouloir ? Impossible. Tout le monde fait des erreurs, mais ça n'en a jamais été une d'avoir aimé passionnément. Car cette relation m'aura permis de devenir la meilleure version de moi-même. Tourner la page n'a rien de simple. Beaucoup diront que tourner la page était la meilleure décision à prendre car ce chapitre de ma vie n'avait rien à raconter - mais je ne suis pas d'accord. Il a tout d'une leçon de vie. D'un bref instant où je me suis élevé vers de nouveaux horizons. Mais je sais que le malheur de l'avoir perdu ne me fera pas oublier le bonheur de l'avoir connu. Elle qui aura été le phare d'un quotidien qui me semblait impossible à atteindre. Elle m'a fait prendre conscience de ce à quoi ressemblait l'amour, elle m'a fait prendre conscience que l'amitié est quelque chose d'indélébile. Le temps serait alors ma meilleure médecine ? Ainsi que l'amitié, ça va sans dire. Alors, ici, me voilà. Dans un cadre qui m'éloigne de tout ce qui me rappelle le passé. De tout ce qui m'empêche de combattre ce que j'ai toujours cru pouvoir abattre. La naïveté la plus profonde qui soit... Mais le sourire doit germer, l'humeur doit aller de paire avec. Je n'ai pas fait autant d'efforts pour replonger dans un état d'extrême tristesse. Pour me refermer à nouveau sur moi-même. En l'espace d'un instant, je reviens à la réalité - stricte réalité. Mais tiré de mes pensées par l'exclamation de la lionne, j'en viens à sursauter légèrement. Mon visage se tourne dans sa direction, et mon visage affiche une expression somme toute amusée.  Une légère inspiration ponctue un haussement d'épaules. Sur une simple intonation, teintée de malice :  

« Une course ? Je n'accepte les défis que si j'suis sûr de gagner. »

Comme si j'étais en train de la mousser. Je m'amusais de ces mots lui étant destinés, comme si je n'avais aucune réelle chance de gagner. J'avoue que cela ne me ressemblait en rien. D'ordinaire, j'aurais accepté le défi en affirmant ma victoire. Je cache quelque chose, ou plutôt, que je n'avais pas dis quelque chose. Pourtant sa première question aiguisait mon intérêt. Je montrais ce même intérêt d'un haussement de sourcil et d'un sourire interrogé. « Ah c'est une autre histoire s'il y a une récomp... » Pas le temps de finir ma phrase que je reçois une éclaboussure. Comme surpris au début, elle a fait quelque chose qu'elle regrettera ! J'essaye tant bien que mal de la rattraper mais ce n'est pas une mince affaire. J'ai l'impression d'y arriver alors que je ne sais même pas quel châtiment je lui ferai subir ! Et voilà qu'elle semble se rendre, avant même que j'ai prononcé sa sentence. C'est ça qui n'est pas juste ! J'en viens à étouffer un rire avant même qu'il ne perce ce lieu de silence. Je maintiens un équilibre sur le kayak pour que ce dernier cesse d'avancer et je rattrape le masque qu'elle m'envoie. Cela fait longtemps que je n'avais simplement pas plongé la tête sous l'eau. Loin d'être turquoise, Kaya venait elle-même de confirmer le fait qu'on y voyait pas grand chose. Alors, peut-être que j'allais remettre une séance de plongée à plus tard ?

« On a tendance à oublier le reste du monde quand on passe une année complète entre les murs du château... »

Un sentiment d'ouverture sur le monde. La sensation de se perdre dans les pensées, et que tout me ramènes sans cesse vers elle. J'aimerai ne plus y penser et arrêté d'avoir cette sensation d'être néantisé. Je n'arrive même pas à le cacher, moi qui avais un certain don pour ce qui était de se protéger du regard des autres. Devant mon amie, je ne peux pas cacher cette plaie béante, cette peine inconfortable. Si sa première question me rappelle indirectement ma dernière discussion avec Daphne, sa seconde m'invite à me confier sur ce qu'il s'est passé il y a quelques jours. « Je ne savais pas comment le dire, mais... » Mes doigts se resserrent autour de la pagaie. Lourdement. Et je me déclare. « Daphne et moi, c'est terminé. » Et qu'est-ce que c'est bizarre de se prononcer de cette façon. Ce n'est pas facile, c'est même désagréable de le dire de cette façon. Mais je tente de garder le contrôle. Je le dois, et mon regard perd toute accroche et finit par se plonger vers les eaux. Ma main cesse de trembler et surplombe la surface de l'eau. L'inspiration doit être vigoureuse, tout comme l'expiration. Un à un, mes doigts plongent dans l'eau et en remontant mon regard vers mon amie j'en viens à me livrer une bonne fois pour toute.

« J'ai vraiment cru que j'arriverai à combattre ces lois qu'ils s'imposent entre eux. Mais j'ai aussi réalisé que je ne peux pas demander à quelqu'un de sacrifier sa famille pour moi. Il y avait des indices sur ma route, pendant toute notre relation. Des indices qui disaient que ça ne mènera à rien, et j'ai préféré les ignorer... Résultat aujourd'hui, j'ai l'air d'un con... »

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- Jeu 9 Sep - 6:59

Comme souvent - alors à combien plus forte raison en vacances à l’étranger -, Kaya ne tient pas en place. Elle veut bouger, ramer, regarder sous l’eau, parler… Une anguille en même temps qu’une pie, difficile à arrêter - mais ceux qui la connaissent bien ont l’habitude et, même s’ils parfois lassés par son trop-plein d’énergie, ils ont appris à faire de leur mieux pour la contenir. D’ailleurs, la jeune femme ne se sent libre d’être véritablement elle-même qu’avec ceux dont elle se sent suffisamment proche. C’est le cas de Mattheus, qu’elle connaît depuis qu’elle a onze ans, qu’elle a vu dans des situations tout sauf faciles, avec qui ils s’entraident depuis longtemps en cas de besoin, un ami qu’elle considère de plus en plus précieux au fil des années. Comme elle ne fait pas partie du groupe qu’il forme avec Colin et une vipère du même âge qu’eux, Kaya ne passe si souvent que ça du temps avec Mattheus. Mais quand c’est le cas - que ce soit en cours ou en-dehors -, elle est toujours heureuse de le faire. « C’est vrai. C’est sûr que ça change, d’être ici. J’avais encore jamais mis les pieds sur le continent africain… Et ça me fait plaisir de découvrir une autre culture. J’aurais aimé avoir plus de temps ici, parce que deux jours c’est pas grand-chose. Mais c’est déjà bien, surtout avec vous. » Parce que cette escapade n’aurait pas la même saveur sans toutes ces personnes qu’elle aime, tous ces ces visages familiers, toutes ces têtes qu’elle croise à Poudlard - des camarades, des amis, sa famille bien sûr, son petit ami évidemment. Mais malgré son enthousiasme à toute épreuve, l’écossaise ne peut s’empêcher de remarquer que son ami n’a pas vraiment l’air dans son assiette. Bien sûr, il s’amuse avec elle, il sourit, il la suit dans ses bêtises et accepte ses défis… Mais il y a quelque chose dans son regard, une lueur différente qu’elle n’aurait expliquer. Et elle a l’impression de lire sur les traits de son visage un profond abattement dès qu’il pense qu’elle a le dos tourné. Forcément, elle se pose des questions. Et forcément, elle s’inquiète. Alors elle finit par lui demander directement et aussitôt, elle comprend qu’elle avait malheureusement raison. L’adolescent semble replonger dans une tristesse sans fond lorsqu’il lui fait un aveu. La brune sent son coeur se serrer dans sa poitrine. « J’suis désolée, Matt. » Elle se souvient de ce que c’est, une rupture, un coeur brisé, une peine difficile à définir. « Depuis quand ? » Attentive, Kaya reste silencieuse pendant que le brun s’exprime… Puis elle réagit aussitôt. « Bien sûr que non, tu n’as pas l’air d’un con ! Tu as aimé passionnément et de tout ton coeur, est-ce que beaucoup peuvent en dire autant ? » Lentement mais sûrement, la lionne rapproche son kayak de celui de son ami. « C’est normal d’avoir eu envie de se battre, c’est même noble ! C’est naturel d’avoir voulu essayer, c’est admirable de votre part. J’aurais sûrement fait la même chose à ta place. Qui pourrait t’en vouloir pour ça ? » Kaya n’est pas douée pour consoler, mais elle refuse de le laisser se dénigrer. « C’était d’un commun accord ? Et… Euh… Colin est au courant ? » L’adolescente finit par poser une main dans le dos du Poufsouffle. « Quoi qu’il puisse se passer… Et même si je me doute que tu penses pas du tout à ça pour l’instant, je suis sûre que tu as un bel avenir sentimental devant toi. Tu es bourré de qualités, alors crois-moi c’est obligé. »

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- Mer 15 Sep - 21:25


friends are the best therapy.

mattheus & kaya
◊ ◊ ◊
Est-ce assez de faire des pas qui doivent, un jour, mener à notre objectif final ? Ou il est nécessaire que chaque pas doit être lui-même un but en soit ? C'est là toute la question. C'est là que je me dis, quel dilemme. Comment aller de l'avant ? J'ai la sensation que toutes mes tentatives seront infructueuses... Est-ce impossible avant de passer à l'acte et se rendre compte que c'est possible ? Être heureux c'est une simple envie. Et les personnes qui le sont ne possèdent pas forcément le meilleur de toute chose. Personne n'est parfait. Non, elles tirent simplement le meilleur avantage de ce qui les entoure. Elles se construisent avec les moyens du bord sans se prendre la tête. Alors, je dois me contenter d'une chose. Cette seule chose qui a un avantage sur tout le reste : le temps présent, il m'appartient et ce n'est pas à négliger. Il sera temps de ne pas trahir mes aspirations à cause de cette lourde chute. Il sera temps d'être fidèle à ce que je suis au plus profond de moi. La meilleure version de moi-même peut émerger grâce à elle, grâce à eux. Grâce à toutes ces personnes qui n'ont jamais cessé de se battre pour moi lorsque j'ai pensé, à tort, que j'étais individualiste. Il est impossible de changer ma vie sans action. Je ne peux pas me contenter de me plaindre de ma tristesse, des émotions qui poignardent l'estomac. Toutes ces choses qui coupent l'appétit, qui me font sentir comme la dernière des merdes. J'ai le droit d'avoir mal. Je dois avoir mal. Optimiste. Révolutionnes-toi Matt bon sang... Aucune fausse espérance. Va droit au but. Tu es ici pour une bonne raison non ? C'est pour te couper de Poudlard et commencer un travail de reconstruction... Mais comment je peux me reconstruire si je peine déjà à imaginer ma discussion passée avec Daphne ? C'est sans doute trop tôt pour espérer quoi que ce soit de mon avenir sentimental... Kaya partages mon avis sur ces deux jours organisés.

« Profitons-en au maximum alors Kaya. »


Deux jours, c'est une course contre la montre, et à l'arrivée, il y a un début d'épanouissement. Le résultat de deux journées où il faudra que je dépasse mon seuil de tolérance pour ne pas succomber à un énième sanglot. Il est déjà difficile de me confier sur ma situation avec Daphne, mais Kaya demeurait finalement la première personne a qui je transmettais l'information. Même Odyssea n'en savait rien, bien qu'elle pouvait lourdement s'en douter. Et ce serait sans surprises qu'elle aurait transmis l'information à Cédric. Je ne voulais pas d’apitoiement de la part de ma propre famille. Merde à la fin. Pourtant, de la bouche de la Gryffondor, la résonance du pardon sonnait comme... différemment. Une profonde inspiration bloque un sanglot, je m'y refuse. Instinctivement, ce blocage m'exaspère. Mais je ne tente pas de me battre contre moi-même. Je baisse le regard, et je m'exécute. « Eum... Quand le Poudlard Express est rentré en gare de King Cross, on en a parlé avant de descendre... » Je n'en dis pas plus, pour dire à quel point cette rupture était récente. Je me terre dans un silence plutôt persévérant. Je n'ose même presque pas respirer, je me sens cloué sur ce kayak avec la poids de la fatalité sur les épaules. La nature hasardeuse de la vie fait des siennes, et la stricte réalité devient déroutante. Mon regard ne savait plus où se poser. Je m'empêchais de libérer ces quelques larmes de nervosité. Après ma discussion avec elle, tout semblait s'apparenter à une nature morte. Les couleurs devenaient ternes, tout me semblait laid. Il a suffit que tout se termine et j'ai perdu le confort que je pensais avoir définitivement acquis. J'ai sous-estimé cette décision commune.  J'acquiesce le plus simplement du monde lorsqu'elle me demande s'il s'agissait d'un commun accord. Je n'ai pas spécialement la force de parler, ou l'envie, j'en sais foutre rien. Maintenant que j'en ai parlé, je devrais en profiter pour vider mon sac, mais c'est bien trop compliqué.

« Non. T'es la seule au courant, Kaya. »

Je tire une révérence sur ce brin de force que j'ai su aller chercher afin de lui faire savoir que je nourrissais assez d'estime en elle pour pouvoir me confier. Colin pourrait être au courant, il devrait même ! Et il le sera. Disons que d'instinct, j'ai jugé bon de lui faire savoir pourquoi je n'étais pas totalement connecté au monde réel... Elle avait le droit de savoir. Sa main dans mon dos me tire du conglomérat de mes pensées, j'en viens presque à oublier l'inconfort de ma position, et de mon esprit. J'arrive à écouter, j'arrive à entendre sa longue tirade sur ce que je mérite. Non pas que je m'y attendais, et même si ce serait le cas, ça fait extrêmement plaisir qu'elle me prononce ces mots. Cela vient du cœur, c'est honnête et authentique. J'en viens à sourire. Je n'ai pas envie de lui dire que ses mots sont du déjà vu. Ils sont prononcés avec sincérité. C'est le plus important. Un faible sourire, très faible, mais présent. Je pivote légèrement, assez pour ma saisir de sa main que je recouvre de mon autre main. « J'sais vraiment pas où va me mener tout ça. J'ai un peu peur de devoir recommencer tout ce que j'ai entrepris... C'est vraiment, désagréable comme sensation... » Mes mains tremblent, elles qui sont censées représenter une partie chaleureuse de ma gestuelle. Elle doit le ressentir, même si les tremblements sont infimes. Ils sont là. Une inspiration secrète, une expiration aussi vigoureuse. Je tente un nouveau sourire, qui lui se veut plein d'efforts. Mes doigts se referment sur le revers de sa main.

« Des fois, je vous envie tous. Toi, Susan, Hannah... Vous avez réussi à vivre de simplicité, à trouver un amour infaillible. J'avais envie de ça, j'te jure que j'ai fais de mon mieux pour que ça devienne quelque chose d'intouchable... Je sais aujourd'hui que j'ai beaucoup à donner, mais après une chute comme ça, j'ai juste envie de tout refouler... »

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- Jeu 16 Sep - 3:10


Si Kaya a bien remarqué que l’éclat habituel dans les yeux de Matt est terni, elle ne s’attendait pas à ce qu’il ait une nouvelle aussi importante à lui annoncer. Elle n’a jamais rencontré personnellement Daphne Greengrass - pas la même maison, pas la même année et pas le même cercle d’amis, peu de chances qu’elles se connaissent. Mais la jeune femme a bien compris que la blonde prenait une place toute particulière dans le coeur de Mattheus. Et si elle n’a pas suivi leur histoire de près - vu que ça ne la regarde pas, elle a surtout pris plaisir à le taquiner de temps à autre -, Kaya est évidemment triste pour son ami. Elle apprend que leur rupture a eu lieu dans le Poudlard Express, ce qui veut dire c’est encore très récent. Elle comprend donc tout à fait qu’il soit abattu (et encore, ça doit être un euphémisme). En tout cas, l’écossaise ne fait aucun commentaire, parce qu’elle cherchait seulement à se situer dans le temps pour mieux évaluer l’état dans lequel il se trouve. Et visiblement, c’est encore tellement frais qu’il n’en a parlé à personne d’autre. « Je tiendrai ma langue, c’est promis. » Kaya a beau être bavarde, voire être une commère parfois, elle n’est pas du genre à ne pas respecter l’intimité de ses amis. C’est au Poufsouffle de décider à qui il veut en parler et quand, bien entendu. Elle-même se préoccupe uniquement de son bien-être et concrètement, de savoir comment elle peut l’aider ou pas. Alors la brunette l’écoute attentivement, sans l’interrompre. Et elle sent son coeur se serrer, parce qu’elle comprend, parce qu’elle compatit. Elle se souvient de ce que c’est, avoir le coeur brisé, même si elle ne le dirait jamais à haute voix en présence de Ron. Alors elle serre à son tour sa main dans la sienne, comme si ce contact physique était une manière de lui transmettre tous ses sentiments. Désemparée d’avoir la sensation qu’il est au bord des larmes, Kaya s’en veut de lui avoir posé la question. Peut-être qu’en parler lui fait plus de mal qu’autre chose. « Je comprends, tu sais… » La lionne ne prétend clairement pas avoir le monopole de la douleur, mais simplement montrer qu’elle-même étant passée par là, elle pense savoir à peu près ce qu’il ressent. « Quand ma relation s’est finie il y a genre deux ans, j’étais… Tellement triste que je voulais faire une croix sur tout ça. Je me pensais incapable de prendre à nouveau le risque… » Et pourtant… Mais ça lui a quand même pris beaucoup de temps ne serait-ce que pour le réaliser. « Donc je parle de l’avenir parce qu’on finit par trouver la lumière au bout du chemin, mais en attendant tu as besoin de guérir. C’est normal que tu n’aies pas envie de penser à ce genre de choses… Pendant autant de temps qu’il te sera nécessaire pour t’en remettre, retrouver ta joie et rebondir. » Kaya ne voulait évidemment pas dire qu’il devait immédiatement se remettre à la recherche de la fille de ses rêves pour combler son coeur brisé. Parce que la vérité, c’est que c’est souvent le temps qui panse les blessures. « Je suis pas sûre que si tu demandais à Ron, il te répondrait honnêtement qu’il vit de simplicité avec moi. » Elle place une petite touche d’humour, dans l’espoir de le dérider un peu. Et puis après tout, c’est la vérité. « Mais tu as raison. Tu as beaucoup à donner. Et quand tu réussiras à trouver l’amour infaillible dont tu parles, l’heureuse élue aura beaucoup de chance. En attendant… Tu peux prendre du temps pour toi, avec ta famille et tes amis. On est là pour toi, tu sais. » Elle lui adresse un petit sourire, plein de sincérité, sa main toujours dans la sienne. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? »

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- Lun 20 Sep - 19:13


friends are the best therapy.

mattheus & kaya
◊ ◊ ◊
Mes pensées sont impétueuses. Tel un tourbillon, elles déferlent sur mon monde et ravage l'esprit. C'est comme ça que mon optimisme bouleversé subit actuellement ce déchainement qui est loin de rafraîchir. Il est loin de vivifier. Au contraire, il brûle et consume mes forces. Dans ma tête : des chuchotements, des murmures s'élèvent pour témoigner de l'attente grandissante de quelque chose à venir. Le renouveau ? Un nouveau départ que nul ne saurait voir venir ? C'est mon inconsciente aspiration. Chaque nerf est à vif, et la morne torpeur survient à des moments où je préfèrerai me sentir léger. C'en devient vraiment lassant, putain. Houleuse agitation intérieure quand j'explique à Kaya ce qu'il en est de ma relation avec Daphne... Mon amie veut comme me diriger vers ceux qui cherchent la lumière. Vers ceux qui crient pour la dénicher. Elle est d'une si rare loyauté pour me faire rentrer dans le crâne que ce cri recèle la force de fendre la roche. Elle ne veut pas me détourner du chemin, elle ne veut pas que je me perde sous la voûte impénétrable du pessimisme. J'ai envie de lui dire que de vivre de simplicité comme elle le fait est une bénédiction. Elle ne peut pas se décourager à la vue des murs, après tout c'est une Gryffondor. L'Hardiesse est sa meilleure alliée. Les retournements singuliers du quotidien sont des obstacles qu'elle sait ou saura franchir sans ployer le genou là où je l'ai déjà mis au sol... C'est une aspiration profondément agréable, une inspiration de taille même...

Mon cerveau reste toutefois muet face à ce conglomérat de pensées négatives. Je ne place personne sur un piédestal, elle a ses failles - comme tout le monde... Personne ne reste de marbre face à la force insaisissable de la vie. Oh la vie et son parcours du combattant. On le sait, on l'apprend à nos dépends. Le soleil, les arcs-en-ciel, ce n'est pas ce qui fonde notre réalité, notre monde. La vérité repose sur la présence de titanesques tempêtes et de lourdes épreuves. Nous pouvons nous vanter d'être fort, d'avoir la tête sur les épaules - rien ne nous permettra de les affronter comme il se doit. La vie n'a jamais cessé et ne cessera jamais de nous mettre à genou. Elle nous surplombe sans cesse, et nous laissera ainsi si on la laisse faire. Personne ne cogne aussi fort que la vie elle-même. Nous cognons de notre façon, et ce qui compte n'est pas de frapper le vice au cœur. « Et aujourd'hui, tu te dis que la douleur était nécessaire... ? » Il s'agissait là d'une véritable question. Si cette douleur qui me prend aux tripes me récompensera d'avoir surmonter tout ça... Car actuellement, je n'ai aucune envie de me battre. Alors, quand je l'entend de sa tirade. Je pense comprendre ce qui compte réellement... L'important repose sur le fait de se faire atteindre, et de continuer d'aller de l'avant. C'est encaisser sans jamais flancher. C'est comme cela que l'on gagne sur la vie.Ce travail sur soi-même, aller au fond de soi. Dans les profondeurs de notre fond intérieur, nous apprenons à refaire surface. Par la force de quelques lignes, après une introspection, après avoir opérer la plus rude des batailles : celle contre soi-même. Accepter ce qui est. Laisser derrière ce qui a été, et sublimer ce qui sera.

Le temps est une médecine qu'il ne faut pas sous-estimer visiblement. C'est ce qu'elle semblait dire en tout cas. Car c'est là la première étape du renouveau auquel j'ai cru penser. Des mots justes, mais jamais simples à mettre en pratique. La difficulté est de taille, mais personne n'a pu se vanter une seule fois de conquérir la vie avec aisance. J'esquisse la maladresse d'un sourire lorsqu'elle me parle de Ron. C'est une réponse appropriée à mon envie de ressembler à mes amis... Je baisse la tête, et d'un faible ricanement je ne peux m'empêcher de rebondir. « T'as raison, ça ne doit pas être facile avec toi tous les jours haha... » Je pourrais craindre une tape amicale, alors je me protège en durcissant mon visage et me penchant dans la direction opposée à elle. Cela ne dure qu'un temps. Qu'un bref instant avant qu'elle-même ne parle de ce que je renferme au plus profond de moi. L'envie du partage. L'envie ? Pff... La passion du partage. L'indescriptible sensation de vouloir donner de sa personne à quiconque en a besoin. L'envie d'égayer un esprit, des esprits. Le simple fait d'aimer et de rendre spéciales les personnes qui doutent de leur magnificence. Kaya, Hannah, Reyna, Colin, Susan, ce sont des éclats incandescents... Des flammes inextinguibles dans ma vie. J'ai même presque l'impression que mes sanglots se dissipent. Les tremblements persistent faiblement, mais rien d'alarmant. Le contact rassurant de nos mains, et l'amicale ivresse de son soutien arrivent à me faire oublier pendant un temps que la réalité est stricte. « Merci Kaya... » Des remerciement qu'elle mérite, mais sans doute qu'elle trouvera ça normal de tendre une main louable à son ami. Je n'ai pas envie de batailler sur le mérite des remerciements haha. « J'sais pas si c'est de la chance ou alors un coup du destin, mais t'avoir auprès de moi est une des choses les plus chaleureuses que j'ai pu avoir dans ma vie. Je me sens vraiment chanceux au final... » Mon intonation se teinte de franchise, d'honnêteté. Comment pourrait-il en être autrement après tout ? Elle est révélatrice de tout ce qu'il y a de plus pur en termes d'amitié. Et en y repensant, sa question soulève une réponse immédiate.

« Et oui, il y a bien quelque chose que tu puisses faire pour moi. »

Le silence se fait, et toute empreinte d'anxiété semble se volatiliser petit à petit. Il y a un air sur mon visage, un air qu'elle saurait distinguer. Elle, comme tout mes amis proches d'ailleurs. Cela leur ai familier. C'est un visage qui rappelle un Mattheus qui est prêt à tout pour faire une connerie. Une profonde inspiration suit mes propos, et l'expiration est ponctuée de ma demande, ma requête ou tout simplement mon idée discutable... « Ce serait que tu prennes un bain, parce que ça commence à sentir ! » Ni une ni deux, je m'arrange pour la faire tomber à l'eau. C'était sans compter mon adresse de taille. Parce qu'au final, je me prends à mon propre jeu, sans le vouloir pourtant ! Je tombe avec elle, et dans l'eau je peste. Pourtant, coupé de tout son, je réalise que cette simple plaisanterie pourrait me faire rire. C'est pendant un moment que j'entrevois l'état d'esprit dans lequel je souhaiterai être constamment. J'en viens à sourire, mais aussi à manquer d'air ! Alors je remonte à la surface. D'un geste de la main je plaque mes cheveux en arrière, et je reprend ma respiration. Regardant la lionne dans le même "bateau" que moi. C'est la malice, l'amusement, quelque chose de réellement palpable qui se trouve sur mon visage.

« J'espère que tu ne m'en voudras pas trop... Cette conversation échauffe les pensées, il fallait se rafraîchir ! »

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- Mar 21 Sep - 11:01

La question de Mattheus prend Kaya de court, notamment parce qu’elle imagine bien que sa réponse n’est pas exactement celle qu’il attend. Elle reste silencieuse pendant quelques instants, cherchant une façon un tant soit peu correcte d’exprimer les choses. Mais comme elle ne voit pas, elle opte pour la sincérité simple. « Non. Aujourd’hui encore, je me dis que si je pouvais, je me l’épargnerais. » La sang-mêlée esquisse un sourire d’excuse. Elle ne veut pas en rajouter une couche, mais elle se doute bien qu’il ne veut pas non plus entendre de mensonges. « Je ne sais pas si la peine nous rend plus forts au final. Peut-être, peut-être pas. Mais… Le temps finit par guérir les blessures, ça c’est sûr. Je sais que c’est pas forcément réconfortant, parce que ça veut dire qu’en attendant on peut pas y faire grand-chose. Mais bien s’entourer et bien s’occuper comme tu le fais, c’est déjà une très bonne chose. » Comme pour détendre un peu l’atmosphère, Kaya plaisante au sujet d’elle-même, le jeune homme abonde aisément dans son sens. Pleine d’une maturité évidente, l’écossaise lui tire la langue. Mais comme il s’est retourné pour se protéger d’une éventuelle attaque, il ne l’a sûrement pas vue. Alors elle fait la moue. « C’est ça ouais, profites-en pour te payer ma tête. » Mais Kaya finit aussi par rire et, quand il la remercie, ses lèvres s’étirent en un sourire qui se veut bienveillant. Elle est là pour lui et c’est bien normal. Alors quand il dit qu’il se sent chanceux d’avoir des amis - elle y compris -, la jeune Ponds ne peut qu’aller dans son sens. « Moi aussi, je suis très chanceuse de te compter parmi mes proches. » C’est le moment d’émotions, le moment des aveux sincères. Pourtant, l’instant est rapidement brisé par la farce de Mattheus. Avant même d’avoir compris ce qui lui arrivait, Kaya se retrouve à l’eau, la tête immergée. Pestant intérieurement, elle remonte à la surface en affichant une mine indignée. « Attends, pour me remercier tu essayes de me noyer ? » Pourtant, la rouge et or se met à rire de bon coeur. Elle ne lui en veut pas, évidemment, même si elle se garde bien de le dire à haute voix. En plus, le Poufsouffle aussi s’est retrouvé à l’eau et ça n’a pas l’air d’avoir été prémédité, ça c’est plutôt drôle. Alors elle finit par s’approcher et, s’efforçant d’agir rapidement, elle pose les mains sur les épaules du Diggory pour essayer de l’enfoncer dans l’eau. C’est plus ou moins réussi, parce qu’elle ne fait clairement pas le poids face à lui et à sa carrure d’athlète. Alors au bout d’une lutte acharnée, quand ils finissent à nouveau la tête sous l’eau, Kaya finit par abandonner la partie et s’éloigner. Elle nage rapidement vers son kayak, désireuse d’éviter des représailles. S’appuyant contre l’embarcation, elle lève un pouce en l’air. « Drapeau blanc ! » Puis la lionne réalise que si ses cousins moldus s’expriment ainsi, elle n’est pas certaine que les sorciers sachent précisément de quoi il s’agit. « Ça veut dire que je demande la paix ! » s’empresse-t-elle alors de préciser. Les vêtements alourdis - elle n’avait pas spécialement prévu de se baigner au milieu du lac et est donc restée habillée -, ses cheveux sombres commençant à partir dans tous les sens, Kaya se hisse à moitié sur le kayak, de manière à ce que seules ses jambes restent dans l’eau. « Alors, Diggory, depuis quand tu prévois ton coup bas ? »

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- Lun 27 Sep - 6:59


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mattheus & kaya
◊ ◊ ◊
Mattheus, tu vas faire la paix en toi. Tu pourras alors rire plus fort que la misère qui m'a attaqué durant tout ce temps.  Là, je sais qu'une grande paix m'attend. Je me sens attentif aux sons et aux odeurs. Je m'éveille à la présence tranquille de ce nouveau continent que l'on explore fébrilement. Je me sens vivant, presque prêt à affronter le monde à nouveau. L'intensité de notre amitié me fera une joie pour les siècles à venir. Inondation de bienveillance au programme. Complicité née au berceau, affection sous un toit fraternel sous l'amusement folâtre. Absence d'une amitié impérieuse, la liberté et le délice prône notre lame. La raison et le temps, médecine certaine, ont formé les nœuds toujours charmants ; au besoin plus souple pour prêter de concert. Nous pouvions crier notre amitié sur les toits, les échos se porteront aux oreilles des plus jaloux. Formation totale de joie. Universelle, elle est. Rien ne semble manquer de profondeur ou de relief en ce qui nous uni. Comment ne pas apprécier cette personne si ce n'est le vouloir avec conviction ? Chaque jour qui passe, j'affirme que moi et Kaya ne nous donnions pas en spectacle par ces démonstrations de soutien. L'ardeur effrénée qui n'appartient qu'à nous. Et au fond, je me nourrissais de cette lumière pour resté fort, convaincu. Se ressaisir, voilà l'ordre du jour, et de ceux à venir. J'ai appris à simplifier, au fur et à mesure ce que j'apprends... comme tout ce que j'ai appris. Même si l'on essaie de me faire croire que la vie est compliquée, j'ai tenté d'apprendre à la voir comme étant de plus en plus simple et agréable. Je me suis nourris de la sagesse des petites choses de la vie et je ne cesse d'analyser à outrance. Vivre simplement est la clé de mon changement. Rester en colère, c'est tout comme se saisir d'un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un. Dans tous les cas : je me brûle.

« Au bout du compte, il n'y a pas de remèdes miracles... Et même si on nous dit que la douleur est nécessaire, on l'enverrait chier bien volontiers. »

Mots prononcés avec une pointe d'ironie, mais d'une cruelle vérité. Nous aimerions profondément nous protéger des douleurs, des coups du monde... Le monde autour de moi n'a pas besoin de flammes, mais d'une température modérée. Alors, oui je me suis souvent dis que j'ai fais des erreurs. Mais il n'en existe pas, que des leçons. Il n'y a pas d'expériences négatives : uniquement des occasions de mûrir, d'apprendre et d'aller de l'avant. Le pardon est la forme d'art la plus compliquée car au fond... il faut déjà être doté d'une certaine force pour dire : Aujourd'hui semble être une journée propice à passer une belle journée. Et quand je vois Kaya, je me dis que ça en vaut clairement le coup. Même se moquer d'elle ! C'est quelque chose d'unique en soi. Un moment bon enfant où une once de ce que j'étais refais surface. Ou pendant quelques secondes, on peut apercevoir ma simplicité à vouloir profiter d'une perche tendue pour rire. J'aurai sans doute attendre pour la remercier du compliment avant de la jeter à l'eau. Là j'aurai pu élaborer un meilleur plan pour ne pas tomber à mon tour dans les eaux ! L'humilité, le partage, le fait de se contenter de ce que l'on a. Je pourrais continuer, la tirer dans l'eau afin de reprendre le dessus ! Parce qu'actuellement, nous étions sur une égalité involontaire... Mais finalement, elle mit mes intentions sur pause. Restant à la surface, mes sourcils se froncent.

« Une trève ?! Alors que j'étais si prêt du but... »


J'ai la sensation de renaître, presque. Comme s'il ne me manquait d'un rien pour redevenir ou... devenir la meilleure version de moi-même. Je reste dans l'eau malgré qu'elle, remonte sur le kayak. L'eau avait une température à laquelle je pouvais vite m'adapter. Je patauge dans l'eau, à croire que je suis plus à l'aise là que dans les airs sur un balais. Cela ferait réfléchir, mais ce n'est en aucun cas la thématique actuelle. Alors je m'approche du kayak, mes mains s'y accrochent mais je ne monte pas. Mon visage se relève vers la Gryffondor, et les traits de ce dernier dévoilent quelque chose de plus lumineux qu'à l'ordinaire. Faisant mine de réfléchir suite à sa question, cette dernière méritait une réponse. « Disons que ce n'était pas prémédité. Une impulsion, comme j'ai pu en avoir beaucoup avant, si tu te souviens... » Une de mes mains récolte de l'eau et l'envoie dans sa direction. Gestuelle amusante mais inoffensive. Je finis par donner une même impulsion, me projetant en arrière - créant un élan de vaguelettes qui se dispersaient de toute part. Faisant la planche, mon regard lui ne se dispersait pas. Il fixait avec attention le ciel au-dessus de nous. Déglutissant, je me suis mis à parler, une nouvelle fois. Une ultime fois.

« Dans quelques jours je vais partir en voyage avec Cédric. J'ai pris la décision de lui proposer, et s'il a accepté, c'est que j'ai le droit à une seconde chance. J'ai passé ces derniers mois à tout réparer. Je n'aurai jamais dû le voir comme un problème, il est ma solution. Et... il l'a toujours été. »

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- Lun 27 Sep - 10:51

Les mots de Mattheus, empreints d’un cruel accent de vérité mais contrebalancés par une grossièreté qu’ils se seraient bien abstenus de répéter devant un de leurs professeurs, font sourire piteusement Kaya. Heureusement, le jeune homme semble tout de même disposé à se divertir. En tout cas, il se distrait en lui faisant une farce et la brune fait mine d’être totalement outrée. Mais elle finit par rire, par essayer de répliquer, puis par s’éloigner volontairement. Mattheus respecte apparemment sa demande de trêve, même s’il semble extrêmement déçu. Mais cette parenthèse a au moins eu le mérite de l’aider à penser à autre chose. Pendant quelques secondes, les rires ont troublé la tranquillité environnante et ça a l’air de lui avoir fait du bien. Évidemment, Kaya n’a pas la prétention de penser qu’elle apaise sa profonde peine de coeur. Mais l’entourer et l’aider à s’occuper, elle est persuadée que c’est ce qu’il faut faire. Et il a l’air d’être d’accord avec elle ou, en tout cas, d’avoir envie de poursuivre dans son élan de malice. Pas préparée du tout, la jeune Ponds reçoit en pleine figure l’eau dont il l’asperge généreusement. Aussitôt, elle pousse un grognement qui n’a pas grand-chose de féminin. « Pourquoi tant de haine ? » finit-elle par geindre, remettant en place ses longues mèches brunes mouillées. « On devrait revoir la définition d’une trêve, toi et moi, on doit pas avoir la même… » À nouveau, elle lui tire la langue. Au final, elle se laisse encore glisser dans l’eau, accrochée à son kayak, tandis que son ami fait la planche. Alors qu’elle s’apprête à s’approcher pour lui faire une farce, le brun s’exprime à nouveau. Comprenant que c’est important, Kaya s’immobilise, attentive. « Bien sûr que tu as droit à une seconde chance. » Même si elle ne le côtoie pas au quotidien, l’écossaise connaît Mattheus depuis suffisamment longtemps pour savoir que sa relation avec son cousin n’a pas toujours été simple. Du temps où ils étaient en troisième année et où Cedric représentait Poudlard pendant le Tournoi des Trois Sorciers, c’était flagrant. Et elle est bien placée pour savoir que dans la famille, ça peut être complexe. Mais elle est surtout contente d’apprendre que ça s’apaise, que ça tend clairement vers le mieux. « Je trouve que c’est vraiment une bonne idée. Ça te fera du bien de voyager, tu te changeras les idées et tu profiteras d’être avec lui. Je suis sûre que ça lui fait plaisir et… Et qu’il saura t’aider. » Kaya ne connaît pas le cousin de Mattheus, mais qui ne serait pas heureux d’accepter cette main tendue ?  Elle ne l’envisage pas, même si elle ne connaît pas les détails. « Vous avez prévu de faire quoi ? » La lionne ne sait pas trop quel est le trip des garçons, mais elle est toujours intéressée par les voyages même si elle préfère passer du temps au Brésil en famille qu’ailleurs. « Enfin, quel que soit le programme, je suis sûre que tu vas bien t’amuser et que ça renforcera vos liens. Tu pourras me montrer des photos à la rentrée. »

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- Mar 28 Sep - 18:48


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◊ ◊ ◊
Il faut sauver l'espérance. La conserver, la sublimer. La parfaire. Il faut être jeune comme nous pour pouvoir vivre tout en se protégeant de la nostalgie. Plus tard, on se raccrochera à toutes sortes de sentiments : des bons, des mauvais, à ce qui n'a jamais été sain. Trop souvent, le quotidien a pu nous peser. Comme s'il signifiait nécessairement routine, répétition, obligation, douleurs. Il m'aura fallu réapprendre à être attentif à la joie des petites choses que l'ordinaire me proposait. Je me suis offert la piste pour trouver ma paix intérieure. Si je me laissais habiter par les vertus oubliées telles que la simplicité, l'abnégation et le sens de la gratitude - alors je saurai profiter de la joie humble. Cette dernière me conduira à la reconnaissance de ma propre personne j'en suis persuadé. Aujourd'hui, je peux faire la différence. J'ai envie de me claquer les joues, et de percevoir tout ce qui m'entoure avec acuité. Je suis en harmonie avec moi-même si je fais concorder tous les sons, les sourds et les clairs, les graves et les aigus, les consonants et les dissonants. Et si je suis en accord avec moi-même, si je le deviens, je peux l'être aussi avec les autres. Et la paix deviendra possible, j'en suis certain. En laissant résonner harmonieusement en moi tous les sons, je suis ouvert à tous. Ma résonance n'est pas parfaite, mais elle est inimitable : unique. Elle atteint les personnes réceptives. Kaya en fait assurément partie. Je me suis assez préservé, protégé du monde extérieur. Aujourd'hui je fais face. Si je m'aime tel que je suis au lieu de continuellement m'évaluer et me juger, si je me traite amicalement et avec une forme certaine d'indulgence, si je me sens libre...

Je n'atteindrai aucun objectif si je suis dominé par mes besoins, si j'enrage contre moi-même. Si je cherche un coupable à mes maux aussi... La seule chose dont je suis responsable au final, c'est de l'avoir foutu dans l'eau sans le moindre remord. J'ai dialogué avec mes zones d'ombres pour accepter ma fourberie d'adolescent. Une sorte de plongeon vers les hauteurs. Une ascension vers ce que j'ai été. Mon regard soutient mon visage gêné par sa tirade louable. J'en souris instinctivement... « Passer à nouveau du temps avec lui, c'est déjà une aide en soit haha... Enfin, ça m'enlèverait déjà le poids que j'ai sur les épaules depuis... des années. » Je réalise ce que je dis. Et je réalise aussi ce que cela veut dire. « C'est que tout a commencé parce que j'avais de la colère au fond de moi, dirigée vers lui... » Et c'était injustifié. Il n'était pas responsable de mon mal-être. De loin ou de près. C'est moi qui n'ai jamais su comment approcher le problème. En étant si jeune, comment faire si ce n'est être convaincu que le seul responsable est celui à qui l'on me compare... ? Aujourd'hui, quelle merde de réaliser que les responsables sont ceux qui m'ont harcelé. C'est la seule réponse, la seule issue. Et moi, je ne peux que réparer ce que j'ai fracturé. Ces derniers mois ont été consacrés à ça, uniquement ça. Et quel plaisir de se reconstruire, de repartir sur les bases les plus saines qui soient.

Que les gens autour de moi assistent et participent à la meilleure version de moi-même... C'est là le nouveau chapitre de la vie. Le dernier jour de mon ancienne vie. Je réfléchis à l'attrait des montagnes que l'on va parcourir à deux, et j'ai déjà une grande hâte à l'idée de découvrir à nouveau ce genre de cadres. J'avais tout simplement hâte d'observer le monde en haut d'une montagne. Regarder les modestes collines qui se dressent abruptement. Voir leurs parties inférieures recouvertes d'arbres pour leur donner l'apparence d'animaux hirsutes. La magie du monde, la voilà. « On va dire qu'il s'agira en premier lieu de randonnées en montagnes. On va faire beaucoup de marche, et je l'espère, parler énormément. J'ai envie de rattraper le temps perdu à ses côtés. » Le sourire qui habille mes lèvres n'a rien de quelqu'un d'amusé. Mais de quelqu'un de satisfait. Quelqu'un qui a hâte de se restaurer auprès d'un membre de sa famille. De laisser le passé derrière lui de façon définitive afin de commencer un nouveau pan de son existence. Penchant ma tête sur le côté, je rebondissais. « Alors ouais, t'auras des photos. T'a l'exclusivité ! Et comme je suis quelqu'un d'honnête, je ne te ferai pas payer pour les voir ! » J'ose imaginer que les randonnées ne constitueront pas la totalité du programme du voyage. Je pense qu'aller en ville, sortir, faire la fête, je pouvais m'y autoriser. Je quitte cette position de la planche pour me rapprocher du kayak à nouveau. Cette fois-ci, je grimpe dessus. Singeant sa position, je finis par secouer ma tête dans tous les sens pour dégager un maximum d'eau de mon visage. Laissant mes cheveux dans le désordre le plus sain. J'ai l'air d'un enfant avec la niaiserie de mon sourire là... J'étends mes bras vers les cieux, les étirant tout en poussant un bruyant soupire de satisfaction.

« Et toi après le Malawi, t'as quoi de prévu ? Pleins de choses j'espère. Fais-moi rêver... ! »

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- Mer 29 Sep - 5:25

Quand Mattheus lui dit que le fait de passer du temps avec son cousin lui enlèverait un fardeau des épaules, Kaya hoche la tête en signe d’assentiment. « Je veux bien te croire… Quand on n’est pas totalement en paix avec quelqu’un pendant longtemps, ça nous pèse forcément d’une manière ou d’une autre. » Elle-même se prend souvent la tête avec sa soeur, mais elle n’a jamais souffert d’être comparée à elle. La jeune Ponds ne peut donc pas comprendre ce que son ami a ressenti, mais elle peut toujours essayer d’imaginer. « Peut-être que tu avais des raisons d’être en colère. Tu as traversé des choses difficiles. Mais le fait de t’en débarrasser, c’est sûr que ça peut te faire que du bien. Et je suis sûre que ce sera partagé. » Elle ne connaît pas personnellement Cedric, mais ça lui paraît évident. En plus, le programme a l’air super. Kaya écoute le Poufsouffle évoquer de longues randonnées en montagnes, perspective prometteuse. « Ça a l’air trop bien. Tu dois avoir hâte de partir. » Entre la compagnie familiale et la beauté des paysages qu’ils découvriront probablement, la rouge et or n’en doute pas une seconde. C’est pour ça qu’elle demande des photos et, heureusement, Mattheus ne prévoit pas de la faire payer pour ça. Kaya ne peut s’empêcher de rire. « Quelle générosité ! Merci beaucoup à toi » lui lance-t-elle avec un sourire chargé d’ironie, tandis que c’est au tour de son ami de lui demander ce qu’elle a prévu de faire de ses vacances. « Contrairement à toi, j’ai pas l’intention de beaucoup marcher… Je vais m’étaler tranquillement sur la plage, tous les jours si possible, et retourner à l’école hyper bronzée. » Bien qu’écossaise de naissance et de nationalité, la brune est aussi à moitié brésilienne, origines qui ressortent bien dans son apparence physique. Elle a déjà la peau plus mate que la plupart de ses camarades, mais elle compte bien en profiter encore plus. « Je pars au Brésil, bien sûr. Je serai là-bas pour environ six semaines… J’ai hâte de voir mes grands-parents et mes cousins moldus. En-dehors de la plage, ils ont toujours un tas d’idées d’activités intéressantes, je m’ennuie jamais là-bas. Je te montrerai aussi des photos, si tu veux. » Suivant le mouvement, Kaya regagne à nouveau l’embarcation. Elle grimpe à l’intérieur de son kayak, faisant une boule avec ses cheveux mouillés pour les replacer derrière sa nuque. « On regagne le rivage ? » suggère-t-elle en se tournant vers lui, le sourire aux lèvres. Quelques instants plus tard, ils sont tous les deux en train de retourner de là d’où ils viennent. Quand ils rendent les kayaks, l’adolescente se sent en pleine forme. « C’était vraiment sympa de partager ce moment avec toi. Je suis contente de t’avoir vu en-dehors de l’école. » Kaya tient à l’exprimer, parce que c’était un vrai plaisir pour elle. Et en même temps, tout ce qu’elle souhaite, c’est qu’il aille mieux, qu’il puisse continuer à se changer les idées cet été. « Peut-être qu’on aura d’autres occasions, ce week-end ? » Tout le monde semble bien occupé et, de son côté, la lionne voit aussi ses cousins et son petit ami - mais elle est bien décidée à continuer à profiter de chaque seconde. Une fois qu’ils ont regagné le camping sorcier, Kaya étreint son ami avant de s’éloigner. « À bientôt, Diggory. »

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