ronald weasley and kaya ponds
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La veille, avant l’heure du coucher, Kaya a reçu l’autorisation de son oncle et de sa tante d’aller se promener très tôt le matin. Elle a promis d’être de retour bien avant l’heure du retour en Portoloin. Alors elle est debout tôt, encore plus que d’habitude. Pourtant, la nuit a été courte, elle qui a profité des feux d’artifices avec Ethel. Mais hors de question de perdre beaucoup de temps à dormir - le temps du séjour au Malawi est trop court, elle aura bien le temps de rattraper son sommeil plus tard. Pour l’heure, la jeune Ponds est habillée de pied en cap, se glissant silencieusement hors de la tente pour ne pas réveiller sa cousine. Elle ne doit pas être la seule qui est déjà réveillée, mais le camping est encore calme. Les feux éteints sont des témoins muets de la fête qui a enflammé la communauté magique présente la nuit passée, laissant probablement la plupart du monde avec l’envie de profiter d’une certaine tranquillité maintenant. C’est aussi le cas de Kaya - mais pas toute seule. Inspirant à pleins poumons l’air frais matinal - le mercure ne s’étant pas encore affolé -, l’adolescente marche d’un bon pas pour traverser une partie du camping. C’est un peu plus loin qu’elle a donné rendez-vous à Ron et elle espère qu’il ne lui posera pas un lapin : le rouquin n’est pas spécialement connu pour être matinal, contrairement à elle. Et avec le soleil qui commence tout juste à éclairer les environs, Kaya se dit qu’elle a peut-être visé un peu trop tôt. Mais dans quelques jours à peine, elle part pour le Brésil, où elle pourra passer du temps avec sa famille maternelle. Elle ne pourra plus faire un tour sur le Chemin de Traverse pour profiter de la compagnie de son petit ami et ce pendant un certain temps. Alors elle veut le voir un peu, en tête-à-tête, avant le retour de tout le monde en Grande-Bretagne.

Lorsqu’elle tourne finalement derrière une immense tente, l’écossaise est presque arrivée à leur lieu de rendez-vous. Son visage se fend d’un immense sourire quand ses prunelles sombres se posent sur la chevelure flamboyante de son lion. D’un pas rapide, elle réduit la distance qui les sépare, pour pouvoir lui sauter au cou. « Bonjour, beau gosse. » Kaya se blottit contre Ron pendant quelques instants, profitant de la chaleur de leur étreinte. Puis elle se redresse sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur les siennes. Excitée et enchantée, la sang-mêlée se détache finalement pour l’attraper par la main et commencer à marcher vers le rivage du lac. « La nuit n’a pas été trop courte ? » demande-t-elle sur un ton d’excuse, considérant d’un oeil rieur les cheveux en bataille du Weasley. « Désolée de t’avoir sorti du lit tôt. Mais tu verras, on va bien en profiter. » Ils ont encore un bon moment devant eux avant que chacun doive attraper son Portoloin respectif. Mais Kaya est certaine que ça va très vite passer. « Hier j’ai acheté des beignets de banane pour le petit-déjeuner, il paraît que c’est une des spécialités locales. Ça s’appelle… Chikon… Non laisse tomber, j’ai oublié le nom complet. Mais je voulais absolument goûter avant de rentrer, avec une pâte de maïs qui a une drôle de tête mais est apparemment très bonne. » Et la brune sait qu’elle fera forcément plaisir au lion, lui qui est si porté sur la nourriture. Alors dès qu’ils arrivent au bord du lac, ils s’assoient à même le sol, Kaya s’appuyant contre Ron. « Brr, l’eau doit être froide… Mais j’ai quand même envie d’y faire un tour avant qu’on rentre. » La lionne a même envie de pousser son petit ami à l’eau, mais ça risque d’être compliqué vu la différence de corpulence. « Bon appétit ! » Avant de manger, Kaya échange à nouveau un baiser avec Ron. Ça lui fait drôle de se dire qu’ils ne vont pas se voir pendant environ six semaines. « Tu vas me manquer » avoue-t-elle, main glissée dans la sienne, l’autre occupée à grignoter le petit-déjeuner qui est appréciable.

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Posté à l’endroit qu’ils avaient désigné comme point de rendez-vous depuis le début de leur séjour à Malawi, Ron Weasley attendait que la silhouette de Kaya se dessine enfin parmi les tentes qui seraient toutes démantelées d’ici quelques heures. Bien que cela ne soit pas le moment pour avoir des pensées moroses, le sorcier ne pouvait s’empêcher de soupirer à la perspective que le séjour touchait à sa fin et qu’il ne reverrait pas Kaya avant plusieurs semaines ; ils ne s’étaient pas encore séparés qu’elle lui manquait déjà…

Cette dernière pensée fut aussitôt balayée par la silhouette de la jolie brune qui s’approchait d’un pas rapide dans sa direction, animant le visage de Ron d’un sourire de plus en plus large à mesure qu’elle progressait vers lui. Quand elle fut à sa hauteur, les bras de Ron se refermèrent instantanément autour de sa frêle silhouette. « Hello, beauty. » mumura-t-il avant de répondre à son baiser. Son regard tendre eut un peu de mal à se détourner de la boule d’énergie qui, déjà, lui attrapait la main pour l’emmener à l’aventure. Toujours un peu endormi, Ron la suivit entre les tentes jusqu’au lac, souriant d’amusement à sa question et au coup d’oeil de la jeune sorcière sur ses cheveux ébouriffés. Il secoua la tête de gauche à droite. « La nuit a été… longue. Je n’ai pas dormi, à vrai dire. ». Se disant, il étouffa un bâillement de sa main qu’il glissa ensuite dans ses cheveux pour tenter de les recoiffer à l’aveugle, puis esquissa un sourire à la fois rassurant et encourageant pour balayer les excuses qu’il sentait poindre. « Je ne voulais pas manquer notre rendez-vous. » dit-il, ponctuant sa phrase d’un clin d’oeil charmeur avant de poursuivre en s’étirant de tout son long : « De toute façon, il faut bien que je m’habitue à me lever aux aurores… ». Pour sa huitième et dernière année à Poudlard, Ron avait choisi l’option sport qui impliquait des entraînements matinaux et, à son grand désespoir, un changement de ses habitudes alimentaires. Fort heureusement, il lui restait encore quelques semaines pour satisfaire son appétit insatiable et Kaya semblait bien décider à y contribuer puisqu’à peine arrivé au bord du lac, elle l’informa de ce qu’elle avait prévu pour le petit-déjeuner. « Ah, you’re a goddess ! Merci pour les beignets, tu sais comment parler à mon coeur. » dit-il, en prenant place à même le sol pour profiter du panorama. Ron sourit en sentant le corps de Kaya se presser un peu contre le sien, la sentant même frissonner rien qu’à l’idée d’aller se baigner un peu plus tard. Il passa une main dans son dos pour le frotter doucement avant de prendre l’un des fameux beignets que la sorcière avait apporté. « Bon appétit. » répondit-il, posant brièvement ses lèvres sur les siennes. « I’ll miss you too… » sourit-il. Ses doigts entrelacèrent les siens et son regard s’ancra intensément dans le sien. « Mais promets-moi de profiter de chaque seconde passée avec ta famille au Brésil… » dit-il un peu plus sérieusement. Bien qu’il ne le nommait pas spécifiquement pour ne pas la peiner, Ron voulait bien entendu parler du grand-père de Kaya dont la santé était fragile. « Oh, c'est le moment idéal pour te donner ça… » dit-il en fouillant dans la poche de son jean pour en tirer un bout de papier glacé. Ron prit un moment pour le contempler, affichant un sourire avant de le lui donner. C’était une photo d’eux prise le premier soir de leur arrivée à Malawi. « On n'en avait pas encore de nous deux... ». Un constat qui l'avait heurté de plein fouet. Ron avait énormément de photographies le représentant avec Harry et Hermione, mais pas une seule avec Kaya qui avait pourtant été sa petite-amie pendant plusieurs mois...

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Un peu étonnée, Kaya jette un coup d’œil à Ron en riant. « J’en connais un qui va bien se rattraper, une fois rentré à la maison. » Mais elle est contente qu’il ait voulu tout faire pour ne pas manquer leur rendez-vous. Elle-même a l’habitude de se lever tôt, mais surtout parce qu’elle a de l’énergie à revendre. Et puis contrairement à certains de ses camarades, elle passe ses vacances à s’amuser et pas à travailler, ce qui explique sûrement pourquoi elle a moins besoin de dormir. « Pourquoi tu dois t’habituer à te lever tôt ? C’est pour la boutique ? » s’étonne-t-elle, trouvant ça déconcertant en sachant que le Weasley aime grappiller quelques minutes de sommeil le matin. « Enfin, si tu veux garder tes bonnes habitudes pour la rentrée, on se croisera peut-être dans la Salle Commune avant l’heure du petit-déjeuner alors. » Et en parlant du repas matinal, la jeune Ponds explique à Ron qu’elle a acheté de quoi bien manger. Elle aime découvrir les spécialités d’un pays quand elle s’y rend et surtout, elle savait que ça ferait très plaisir à son petit ami. Effectivement, elle avait raison ; la réplique de Ron fait naître un immense sourire sur son visage mat. « I’m your goddess » glisse-t-elle en lui adressant un clin d’oeil complice. « J’ai apporté du jus de citrouille glacé aussi. » Déjà, les deux tourtereaux sont installés à même le sol, collés l’un à l’autre, devant leur petit-déjeuner. Poussant un soupir de satisfaction, Kaya se rend compte qu’elle est vraiment envahie par un sentiment de bien-être profond. Elle voudrait que ce genre de moment, où elle se sent en parfaite harmonie avec lui mais aussi avec la nature, dure pour toujours. Alors bien sûr, ça lui rappelle que bientôt, ils se diront au revoir pour plusieurs semaines. Le regard de Ron qui s’accroche au sien la touche beaucoup. « Ne t’inquiète pas. Je vais bien profiter de mes grands-parents, de mes cousins et de tout ce qu’ils voudront faire là-bas. » Depuis qu’elle est toute petite, la brune se sent comme chez elle au Brésil, autant qu’en Écosse. « Un jour, si on a l’occasion, j’aimerais beaucoup te faire découvrir ce pays… Enfin du moins, ce que j’en connais, les environs de Rio. Les plages sont superbes et il y a un parc national situé pas très loin. » Elle sait que ce ne serait pas pour demain, elle ne veut pas faire paniquer le rouquin en évoquant des projets qui impliquent beaucoup de choses sur la durée. Mais elle exprime quand même ses désirs à haute voix, parce que ce n’est pas tellement son genre de cacher ses pensées. « En tout cas, je t’écrirai. » Pendant qu’elle grignote tranquillement son beignet, Kaya se redresse en comprenant que Ron a quelque chose à lui offrir. « Oh, qu’est-ce que c’est ? » Intéressée, elle prend la photo qu’il lui tend. Aussitôt, un sourire éclaire son visage. « C’était avant-hier soir… C’est Colin qui l’a prise. J’aime beaucoup cette photo, je la garderai précieusement avec moi, merci. » Levant la tête vers le jeune homme, la lionne l’embrasse. Cette fois, elle fait durer le baiser, glissant les doigts dans sa chevelure flamboyante. C’est seulement lorsqu’elle a le souffle court qu’elle finit par se détacher de lui. « J’avais pas de cadeau pour toi… Alors je me rattrape comme je peux » plaisante-t-elle en adoptant un ton malicieux. En revanche, elle sait déjà qu’elle va lui rapporter des souvenirs du Brésil. Bien sûr, Ron ne demande rien - en fait, il a déjà l’air pleinement satisfait avec des beignets à la banane, ce qui la fait sourire. « Tu peux finir ça si tu veux. Je trouve ça très bon, mais j’ai pas de place pour en manger beaucoup plus. » Contrairement à son petit ami, Kaya n’a pas un grand appétit. Au fond, ce n’est pas plus mal : ça en fera plus pour lui, aujourd’hui comme à d’autres occasions. Finissant son deuxième beignet, elle évoque les vacances. « À part la plage, je crois que je vais faire pas mal de randonnées cet été, alors il faudrait pas que je sois trop lourde… Et vous, vous partez quand en Italie ? » Ça va être ses vraies vacances à lui, qui travaille presque tout l’été. Et elle sait que c’est important qu’il en profite aussi, avec ses meilleurs amis notamment. Alors elle a beau sentir son coeur se serrer à l’idée qu’ils soient séparés pendant plusieurs semaines, elle se dit qu’ils vont passer de très bons moments et seront encore plus heureux de se retrouver. « Alors, qu’est-ce que tu veux retenir de ton séjour ici ? »

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Kaya avait raison : à l’instant où il poserait le pied sur la terre meuble de Loutry Ste Chapoule, Ron hibernerait probablement pendant plusieurs jours pour rattraper les dernières blanches. Le rouquin se contenter donc d’acquiescer aux propos de Kaya et se frotta les yeux en affichant une moue enfantine. L’étonnement de sa petite-amie lui fit réaliser qu’il ne lui avait pas encore parlé de ses projets pour la huitième année. « Non, pas pour la boutique. C’est par rapport à la huitième année. J’ai oublié de te dire que j’avais choisi mon cursus. C’est magie du monde, zoologie, sécurité magique et sport. Je serais debout de bonne heure pour les entraînements. » expliqua-t-il en lui glissant un clin d’oeil en guise d’accord tacite. Le rendez-vous était pris : ils se verraient effectivement tous les matins dans la Salle Commune avant l’heure du petit-déjeuner. La répartie de Kaya ne manqua pas non plus de le faire rire et même de le faire rougir. Parce qu’elle avait dans son attitude un certain audace qui l’intimidait parfois et le plus fou c’est qu’elle n’avait même pas conscience de ce qu’elle était capable de faire par la seule force de son caractère.

Rassuré de l’entendre lui promettre qu’elle passera ses vacances à profiter au maximum de ses proches, il répondit d’un simple : « Good… » et son sourire s’élargit lorsqu’elle formula à voix haute son souhait de lui faire découvrir Rio. En d’autres temps, Ron aurait sûrement paniqué à cette perspective, mais plus maintenant. « Sounds good too… » dit-il, tandis que son sourire s’élargissait davantage alors qu’elle lui promettait de lui écrire. « Il y a intérêt, Miss Ponds. ». De son côté, n’ayant jamais été très porté sur la rédaction de lettres, il se fit la promesse silencieuse d’y être plus assidu.

Alors qu’elle découvrait le souvenir couché sur papier glacé de leur première soirée à Malawi qu’ils avaient passé avec Colin et Pansy, Ron sourit et acquiesça à ses propos ; c’était bien leur camarade, photographe officiel de Gryffondor, qui avait su capturer l’instant. « You're w…-mhp… » commença-t-il avant que ses mots ne soient brusquement étouffés par les lèvres de Kaya. Ses sourcils se levèrent d’un bond sous l’effet de la surprise, mais il ne lui fallut pas très longtemps pour apprécier le moment autant que la caresse dans ses cheveux. Lorsqu’ils se séparèrent, Ron n’en était que plus décoiffé, joues et lèvres rougies, le tout ponctué d’une expression béate. Il attendit d’être de nouveau pleinement reconnecté avant de lui répondre : « Well, si c’est ta façon de réagir à un cadeau, j’aurais dû prévoir plus de choses à offrir. » répondit-il. Ron glissa un regard sur son visage, arquant un seul sourcil avec malice avant que la sorcière ne lui offre les restes de beignets à la banane. « Tu es sûre ?…Bon, ok merci ! C’est trop bon en plus. » dit-il, passant d’une expression hésitante à une expression victorieuse en un temps record. Ron semblait être des plus comblés. Tout en mâchant un généreux morceau de beignet, il l’écouta lui expliquer le programme de son été et déglutit avant de lui répondre : « On part en Italie au courant du mois d’août, mais on doit encore discuter du jour exact. On dépend des autorisations des deux ministères pour l’emprunter le réseau des portoloins et je dois dire qu’il y a un certain avantage à être les meilleurs amis d’une personne célèbre. ». Le nom d’Harry Potter ouvrait pas mal de portes, sûrement plus que celui des Weasley. Il but une gorgée de jus de citrouille glacée pendant qu’elle le questionnait sur sa vision de leur séjour à Malawi et fit mine de réfléchir. « Ce que je veux retenir de mon séjour ici ? Mh… Et si je te disais : la baignade matinale dans le lac de Malawi avec toi ? Ca te tente ? ». Il jeta un oeil au rivage qu’il désigna d’un signe de la tête avant de la défier d’un regard malicieux…

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Écoutant Ron parler de ses choix pour l’année à venir, Kaya hoche la tête en signe d’approbation. « Oh, j’aime beaucoup ton cursus… Tout a l’air intéressant. » Elle sait qu’il peut s’épanouir, en sport comme en sécurité magique par exemple, parce que ça lui correspond. « De toute façon, peu importe ce que tu avais décidé, j’aurais trouvé ça génial… Je suis tellement contente que tu fasses une huitième année. » Parce que ça veut dire que, même s’ils ne sont évidemment pas obligés d’être constamment collés l’un à l’autre parce qu’ils ont chacun leurs amis, ils peuvent se voir tous les soirs - et tous les matins du coup - dans la Salle Commune, prendre leurs repas ensemble dans la Grande Salle et tout simplement se donner des rendez-vous dans le parc ou ailleurs. Bien sûr, elle l’aurait aussi soutenu s’il avait décidé de se lancer directement dans le monde du travail - elle comprend l’importance de la réflexion. Il n’empêche qu’un peu égoïstement, elle s’est beaucoup réjouie de sa décision. Et puis au moins, même s’ils ne vont pas se voir pendant plusieurs semaines, ils se croiseront absolument tous les jours une fois de retour à Poudlard. Et en attendant, elle promet d’écrire et elle se promet à elle-même qu’elle lui rapportera des souvenirs brésiliens. À l’heure actuelle, c’est lui qui a un cadeau pour elle, un de ceux qu’elle préfère - et évidemment, elle le remercie comme il se doit. L’expression du visage du rouquin la fait sourire. « Pas besoin de m’offrir des cadeaux pour ça, tu sais… » rit-elle en lui adressant un autre clin d’œil complice. Souriant de voir Ron se délecter des beignets à la banane, Kaya lui demande des précisions sur ses projets de vacances. « Ah oui, les sorciers qui sont là-bas seront intrigués à l’idée de rencontrer Harry. Je peux comprendre, mais si tu veux mon avis ils se focalisent pas sur le bon jeune homme » le taquine-t-elle, avant de déposer un baiser sur sa joue. Dans le passé, l’écossaise se souvient que ça avait parfois été difficile pour Ron d’être dans l’ombre de son meilleur ami. Mais avec le temps, il semble avoir fait la paix avec la célébrité non désirée du survivant. C’est en tout cas l’impression qu’elle a et c’est aussi ce qu’elle espère pour lui, parce qu’il a tellement de qualités et de belles choses à partager que même si quelqu’un faisait bêtement une comparaison, il n’en ressortirait absolument pas perdant. « Enfin, tu prendras des photos, ça doit vraiment être un beau pays. » Kaya préfère passer du temps avec sa famille au Brésil, mais elle aime aussi beaucoup découvrir, comme durant ce merveilleux week-end africain. « La baignade matinale ? Serait-une lueur de défi que je vois dans tes yeux, Ronald Weasley ? » En réalité, la lionne verrait probablement ça même s’il n’y en avait pas. Il faut dire qu’elle ne résiste jamais à ce genre de tentation, ce qui lui a souvent valu des punitions. « Je sais pas à quel point ça me tente vraiment, mais je veux pas que tu me prennes pour une poule mouillée. » Elle espère d’ailleurs que ça ne viendrait jamais à l’esprit du lion. En tout cas, elle se débarrasse de son T-shirt et se retrouve bientôt en maillot de bain une pièce, tout en espérant que ses parents ne l’apprennent jamais pour qu’elle ne se fasse pas réprimander de se balader ainsi accoutrée, seule avec son copain. « Alors ? Tu viens ou tu as peur ? » Sourire malicieux, Kaya attend que Ron vienne à son tour dans l’eau. Puis elle l’éclabousse généreusement, avant de courir au loin dans l’espoir d’échapper à une réplique de sa part. Mais forcément, la densité de l’eau les ralentit. S’enfonçant plus loin dans la rivière même si elle a froid, elle se laisse approcher et, à ce moment-là, veut essayer de le couler. Mais comme il est beaucoup plus costaud qu’elle, ses efforts demeurent sans succès, alors elle finit par grimper sur son dos pour l’alourdir - et aussi pour se rapprocher de lui -, s’agrippant à son cou tout en veillant à ne pas l’étrangler involontairement. Ses éclats de rire fusent, témoins du bonheur qu’elle éprouve à partager d’aussi bons moments avec le jeune homme qui tient une place si particulière dans son coeur. Le coeur à la fois joyeux et apaisé, elle se sent en sécurité et chanceuse auprès de lui.

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Ron avait peut-être l’air de prendre la 8ième année à la légère, il n’en était rien. C’était bien la première fois qu’il éprouvait ce qui se rapprochait de l’angoisse à quelques semaines de la rentrée. La dernière fois qu’il avait ressenti ce genre de sensation, c’était lorsque le Choixpeau s’était posé sur sa tête et qu’il avait douté, l’espace d’une micro-seconde seulement, que celui-ci ne scande le nom d’une maison autre que celle dans laquelle ses parents et ses frères étaient passés avant lui. Si le rouquin était nerveux, c’était parce que la 8ième année marquait la fin de ses aventures à Poudlard avec ses meilleurs amis, mais aussi le début d’une vie d’adulte à laquelle il n’était pas encore tout à fait prêt. C’était assez paradoxal quand il y pensait ; lui qui avait affronté de grands dangers durant ses trois premières années à Poudlard ne se considérait pas comme un adulte en devenir.
— « Oh, j’aime beaucoup ton cursus.. Tout a l’air intéressant. De toute façon, peu importe ce que tu avais décidé, j’aurais trouvé ça génial… Je suis tellement contente que tu fasses une huitième année. »
— « Je vois ce que tu veux dire. » glissa-t-il avec un sourire en coin qu’il ponctua d’un clin d’oeil. « Et c’est totalement réciproque. » reprit-il, le visage plus sérieux cette fois-ci.
Même s’il essayait de ne pas trop pensée à la rentrée, il était évident que la présence de Kaya à ses côtés rendrait son année beaucoup plus intéressante et agréable. Pour l’instant, le rouquin ne voulait rien précipiter et profitait des moments passés qu’ils partageaient ensemble. Hormis Colin & Pansy qu’ils avaient croisé le jour de leur arrivée, personne n’était au courant que les deux lions s’étaient remis en couple même Ron était convaincu qu’Harry & Hermione avaient des soupçons depuis la veille, lorsqu’il s’était plus ou moins vendu en leur disant qu’il se levait tôt pour se rendre dans des endroits aussi intimes que charmants.
— « Pas besoin de m’offrir des cadeaux pour ça, tu sais… » dit-elle en lui adressant un clin d’oeil complice qu’il lui rendit aussitôt. « Ah oui, les sorciers qui sont là-bas seront intrigués à l’idée de rencontrer Harry. Je peux comprendre, mais si tu veux mon avis ils se focalisent pas sur le bon jeune homme ».
Cette fois-ci, elle déposa un baiser sur sa joue qui vira au cramoisi et son visage s’anima d’un léger sourire. Si autrefois l’aveu de Kaya l’aurait fait fanfaronner comme un paon, il se demandait aujourd’hui ce qu’elle lui trouvait d’exceptionnel au point de lui laisser une seconde chance après s’être conduit comme un parfait crétin.
— « Enfin, tu prendras des photos, ça doit vraiment être un beau pays. »
— « Seulement si tu me promets d’en faire autant. » répondit-il aussitôt.
A défaut de pouvoir se rendre au Brésil en sa compagnie cette année, il aurait de quoi se préparer à un futur voyage au travers des photographies qu’elle prendrait et qu’ils partageraient ensemble lorsqu’ils retrouveraient enfin.
— « La baignade matinale ? Serait-ce une lueur de défi que je vois dans tes yeux, Ronald Weasley ? »
— « Détrompes-toi, ça n’a rien à voir avec une quelconque lueur de défi. J’ai juste un peu trop forcé sur la Bièraubeurre hier soir et on a croisé un groupe d’étudiants de l’école de sorcellerie de Malawi qui nous ont proposé de goûter une pâtisserie locale aussi. Bien sûr, il y a que moi qui ai accepté de goûter. La politesse, tu sais… Bref, c’était un truc à base de… Ganja. Aucune idée de ce que c'est. Apparemment c’est médicinal. Ici, les moldus l'utilisent pour le gloucoume apparemment, c'est une maladie des yeux. Je demanderai à Han… - à Neville. Je demanderai à Neville s'il sait ce que c'est comme plante. »
— « Je sais pas à quel point ça me tente vraiment, mais je veux pas que tu me prennes pour une poule mouillée. »
Il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour répliquer, mais Kaya se débarrassa de ses vêtements pour se retrouver en maillot de bain.
— « Alors ? Tu viens ou tu as peur ? »
Le sourire malicieux qu’elle lui adressait suffit à le faire démarrer au quart de tour ; il ôta son haut, défit sa ceinture et - pressé de la rejoindre - tomba le pantalon tout en sautillant pour avancer. Etant donné la température de l’eau, Ron tenta de s’immerger progressivement mais s’était sans compter l’assaut de Kaya qui l’éclaboussa abondamment avant de se mettre à courir pour mettre le plus de distance entre eux. Il ne tarda pas à la rejoindre, s’amusant de ses vaines tentatives pour le faire couler, jusqu’à grimper sur son dos. Bientôt, son rire accompagna le sien, résonnant en écho dans ce petit coin de paradis. Le silence retomba au bout de quelques secondes, paisible. Kaya était toujours agrippée à Ron qui attrapa l’une de ses jambes pour la tirer doucement contre lui alors qu’il se retournait pour lui faire face, en profitant pour l’embrasser et la serrer un peu plus contre lui.  
— « Ça va, tu n’as pas trop froid ? » demanda-t-il.

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« Bien sûr, je prendrai des photos avec plaisir. Tu sais, c’est Colin qui m’a appris à me perfectionner dans ce domaine, quand on était en première année… » Kaya se souvient qu’à l’époque, le né-moldu se baladait tout le temps avec un appareil, émerveillé de découvrir le monde magique - d’ailleurs, si sa mémoire est bonne, il lui semble qu’il mitraillait littéralement Harry Potter. Mais tandis que ces souvenirs glissent dans son esprit, la jeune Ponds souhaite aussitôt les chasser. On ne peut pas dire que leurs deux premières années aient été les meilleures : entre l’ouverture de la Chambre des Secrets, Colin pétrifié, Ginny enlevée, puis les détraqueurs à la rentrée d’après, c’était mouvementé. Et elle est certaine que Ron s’en souvient encore mieux qu’elle, lui qui a si souvent été au coeur de l’action avec ses meilleurs amis. Alors elle préfère revenir au présent, au merveilleux week-end qu’ils ont passé en ces terres étrangères, à la beauté de l’instant partagé. D’ailleurs, l’histoire que le jeune homme lui raconte aurait largement de quoi la ramener à la réalité. Incrédule, elle l’observe pendant qu’il parle, désormais plus attentive aux différents signaux que son corps pourrait renvoyer. Parce que si Ron est innocemment lancé, Kaya, elle, voit ça d’une toute autre manière. Néanmoins, elle éclate spontanément de rire quand le rouquin se trompe dans la prononciation d’une maladie des yeux. C’en est trop ; même si elle ne veut pas se moquer de lui, elle en est presque à se tenir les côtes. « Dis-moi, tu as forcé sur la bièraubeurre à quel point ? Laisse-moi deviner, tu n’étais pas avec Hermione à ce moment-là ? » Ni même avec Harry, peut-être. Ses meilleurs amis ayant été élevés par des Moldus, elle doute qu’ils n’aient pas compris exactement ce qu’il en était. « Par hasard, ils n’auraient pas dit glaucome au lieu de gloucoume ? » Nouvelle crise de fou rire, extrêmement difficile à contrôler. « Pas besoin de demander à Neville. La ganja, c’est du chanvre. De la marijuana, si tu préfères. » Même dit ainsi, elle se demande si Ron saisira bien de quoi il s’agit. « Bref, tu t’es shooté aux gâteaux à l’herbe. Moi qui croyais que tu avais les yeux rouges seulement parce que tu manques de sommeil, en fait c’est une toute autre histoire… Ta maman t’a jamais appris qu’il fallait pas accepter de friandises de la part d’inconnus ? » Partagée entre sa crise de rire et sa curiosité insatiable, l’écossaise finit néanmoins par pointer un index ouvertement accusateur en direction du torse de son petit ami. « J’espère que c’est uniquement à cause de ta gourmandise légendaire et pas parce que c’était un groupe d’étudiant-ES, plutôt, et qu’elles étaient jolies, que tu en as pris aussi facilement… Si tu te fais avoir aussi bêtement, t’auras affaire à moi. » Du coup, l’idée de se retrouver à l’eau semble encore meilleure à Kaya. Elle n’est pas spécialiste dans ce domaine malgré ce qu’ont pu lui raconter ou non ses cousins brésiliens, mais elle espère que la fraîcheur de l’eau fera du bien à Ron et lui éclaircira les idées. Et puis après ce bon petit-déjeuner, elle a envie de s’amuser un peu - c’est à son tour, non, après les péripéties du Weasley au cours de la nuit ? Taquine, elle se plaît à l’embêter en l’éclaboussant, en essayant de le faire couler et en grimpant sur son dos - jamais tranquille, cette fougueuse lionne, sauf peut-être si elle aussi avait pris une pâtisserie à base de ganja comme il dit. Heureusement, ça a l’air d’amuser Ron aussi, lequel profite qu’elle soit dans son dos pour l’étreindre. Désormais l’un face à l’autre, ils s’embrassent. Les bras autour du cou de son rouquin, Kaya prolonge le baiser, se délectant de la sensation de ses lèvres contre les siennes, des langues qui se joignent dans une danse endiablée et des souffles qui se mêlent. En même temps, ses jambes s’enroulent autour de lui, comme pour le rendre prisonnier de son étreinte. Finalement, elle pose son front contre le sien, pleinement consciente de l’intensité du moment et de la perfection de l’instant présent. Gentleman, le lion lui demande si elle n’a pas trop froid. « Non, pas quand je suis auprès de toi. » Et c’est la stricte vérité. Leur baiser a éveillé en elle une chaleur nouvelle, une sensation au creux de son ventre qu’elle ne connaissait pas. Profitant du peu du temps qu’il lui reste avec Ron, la brune plonge son regard dans le sien, émerveillée par les reflets nuancés de ses iris à la lumière encore douce du soleil. « T’es beau. » Compliment spontané, sourire jusqu’aux oreilles. Lentement, Kaya enfouit son visage dans le cou de Ron, pressant un peu plus son corps contre le sien. C’est comme si elle voulait imprimer dans son cerveau l’empreinte rassurante de ses bras musclés, l’étreinte à la fois puissante et immensément douce qui est la sienne, pour tous les moments où elle ne pourra pas en profiter. « Je suis tellement contente d’être avec toi… » Ici et maintenant, mais aussi globalement, d’une manière plus générale - elle est certaine qu’il le comprendra. « Même si visiblement, tu es en passe d’être un hors-la-loi parce que tu profites de tes vacances pour te shooter à l’herbe » ajoute-t-elle pour le taquiner, donnant une légère pichenette sur son nez avant de reposer sa main sur son torse - là où elle est parfaitement à sa place, comme elle-même tout court à l’instant précis.

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A l’évocation de Colin, Ron afficha un air suspicieux pour deux raisons ; la première, il s’inquiétait des photographies prises précisément au cours de leur première année (la seconde pour lui) et, la deuxième, parce qu’il se rappelait très bien de la soirée qu’ils avaient passé ensemble en arrivant à Malawi quelques jours plus tôt. Kaya avait beau lui assuré que Colin et elle n’avaient de cesse de se chamailler, Ron était tout de même un peu méfiant et un poil jaloux. Pourquoi ? Sûrement parce qu’Hermione et lui se chamaillaient tout le temps avant de se mettre ensemble. « Oh, cool… » dit-il simplement en affichant un petit sourire laissant clairement entrevoir son malaise.

Soudain, le rire de Kaya se fit entendre dans leur petit coin de paradis. Bien qu’un peu surpris, Ron ne put s’empêcher d’avoir un léger rire lui aussi, ne se souvenant pas de l’avoir déjà entendu rire ainsi. Il riait sans en saisir la raison, car il devait bien admettre que, depuis la veille, son cerveau tournait au ralenti. « Non, je n’étais pas avec Hermione. Ni Harry, d’ailleurs. » répondit-il hébété avant qu’elle ne lui fasse prendre conscience de son erreur de prononciation. « Ah oui, c’est ça ! Un glauque homme. » rectifia-t-il, ce qui n’était pas mieux non plus. Décidément, les informations avaient beaucoup de mal à passer ce matin, même lorsque Kaya lui expliqua ce qu’était véritablement la Ganja. « Quoi ? Tu veux dire qu’on m’a… TU VEUX DIRE QU’ON M’A DROGUE ! » s’exclama-t-il soudain horrifié et affolé. « Ma gourmandise finira par me tuer, un jour. Ou alors ce sera ma mère. Je ne sais pas ce qu'il y a de mieux. » gémit-il en passant une main humide sur son visage comme si ce simple geste suffirait à l’absoudre de ses pêchés. C’était la deuxième fois que Ron se trouvait dans cette situation en l’an de grâce 1998 ; la première fois par la potion d’euphorie un peu trop dosée de Pansy Parkinson et la seconde par des étudiants de Malawi. L’univers cherchait sans doute à lui dire d’être moins naïf ou d’arrêter de manger n’importe quoi au risque de finir, un jour, empoisonné. « Je devrais toujours emporter un bézoard avec moi. » ajouta-t-il. Le hasard voulait d’ailleurs que, de tous les cours de potions, celui sur cet ingrédient aux propriétés miracles soit le seul qu’il avait retenu. Son subconscient - ou plutôt son instinct de survie - avait sûrement dû juger cette information primordiale.

Menacé par l’index de Kaya pointé sur son torse, il ne put contenir un sourire attendri qui le ramena aussitôt à la légèreté de l’instant. Ron lui agrippa la main pour poser un baiser dessus. « C’est uniquement à cause de ma gourmandise et de mon côté un peu trop sociable parfois, mais je t’assure qu’il n’y avait pas de filles dans le groupe. Ou, s’il y en avait, je n’y ai pas prêté attention. » termina-t-il, sur le ton de la taquinerie cette fois-ci. La fraicheur de l’eau et les assauts de Kaya aidèrent Ron à se sortir de cet état brumeux dans lequel il se trouvait depuis la veille et qu’il priait pour réussir à se débarrasser totalement avant son retour au Terrier et le regard inquisiteur de sa mère.

Le baiser et l’étreinte échangées avec la jolie brune font prendre conscience à Ron qu’elles sont de plus en plus intenses et passionnées, lui-même ne peut s’empêcher de laisser ses mains glisser le long de ses jambes, appréciant la douceur de sa peau tandis qu’elles se referment possessivement sur lui en le rendant prisonnier de sa frêle silhouette et, en guise de réponse à son compliment, Ron resserra légèrement sa poigne. « You’re surely prettier than me. » répondit-il, penchant légèrement sa tête pour trouver la sienne, nichée dans son cou. Comme à chaque fois que le sujet devenait trop intime, Ron ne pouvait s’empêcher d'ajouter une intonation humoristique dont il se servait comme d’un bouclier. Cependant, il en était aussi arrivé au constat qu’il était temps pour lui de baisser la garde. Depuis le début de leur relation, Ron avait remarqué qu’elle lui disait toujours combien elle était heureuse d’être avec lui ou qu’il était séduisant, mais le Weasley était toujours sur la réserve. Le rouquin se cachait aussi derrière un faux prétexte à se dire qu’il voulait y aller doucement, mais il ne faisait que nourrir davantage ses craintes irrationnelles. Perdu dans ses états d’âme, Ron ne l’écoutait plus et ce n’est que lorsqu’il reçut une petite pichenette sur le nez qu’il consentit à réagir. « I love you. » dit-il spontanément. Un aveu qui le surprit tout autant lorsqu’il eut franchi la barrière de ses lèvres, mais qui, en fin de compte, était naturel, logique, et il sentit un poids quitter son thorax dès l’instant où il eut prononcer ces mots. « I don’t want this weekend to end… » ajouta-t-il, passant une main dans les cheveux trempés de Kaya pour les rabattre sur l’une de ses épaules, posant ses lèvres aux creux de celle-ci.

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Sans remarquer le malaise de Ron lorsque le prénom de Colin est évoqué, Kaya est à fond sur son histoire de pâtisseries. « Ça ne m’étonne pas que tu n’aies été ni avec Hermione, ni avec Harry à ce moment-là. Ceux qui ont beaucoup été en contact avec des Moldus auraient compris, je pense… Et savent quelle plante on utilise parfois pour soigner un glau-come. » La réaction du Weasley l’amuse beaucoup : il est visiblement choqué au plus haut point. Il affirme qu’on l’a drogué, ce à quoi la jeune Ponds éclate franchement de rire. « Euh… Disons qu’ils ont dû croire que tu savais ce que c’était, la ganja, que tu mangeais ça en toute connaissance de cause. » D’ailleurs, il n’y a que lui - ou pas ? - pour accepter de manger quelque chose sans comprendre un terme utilisé pour désigner un des ingrédients. Kaya ne mange déjà pas beaucoup de pâtisseries, alors si c’est en plus c’est proposé par des inconnus… Du coup, elle ne peut qu’approuver ses dires. « Bonne idée, le bézoard. T’as raison, ça pourrait bien t’être utile un jour. Par la même occasion, moi aussi je ferais bien d’en avoir avec moi, au cas où. » Parce qu’elle tient bien trop à lui pour le perdre d’une manière aussi stupide… Et aussi parce qu’elle compte bien passer du temps avec lui lors de l’année scolaire à venir. Maintenant qu’ils se sont retrouvés, elle ne compte plus le lâcher. Et si la jalousie de Ron est parfois discrète, la sienne ne l’est que très rarement. Heureusement, il arrive à la rassurer rapidement, trouvant même les bons mots pour le faire - décidément, il s’est vraiment amélioré. « Je préfère ça » sourit-elle en laissant tomber son air menaçant, attendrie par le baise-main qu’il lui donne. Heureusement, la fraîcheur de l’eau a l’air de faire du bien au jeune homme, comme si les esprits se calmaient un peu - ou du moins, c’était le cas avant que leur baiser et leur étreinte ne deviennent plus passionnés. Néanmoins, le frisson revient bel et bien au moment où l’écossaise sent les mains de Ron glisser le long de ses jambes et, à cet instant-là, elle sait pertinemment que la fraîcheur de l’eau n’y est absolument pour rien. Dans la puissance de ses bras, elle se sent à l’abri, comme si aucun danger ne pouvait l’atteindre, comme si rien de mal ne pouvait lui arriver. Dans la douceur de son étreinte, elle se sent comme chez elle, en sécurité dans sa tendresse - d’autant plus lorsqu’il lui renvoie son compliment sur une note d’humour. Un sourire éclaire le visage de Kaya. On lui a déjà dit qu’elle était belle - sa maman, ses cousines, ses copines, sa soeur sous la torture -, mais venant de lui, ces mots ont une saveur tout à fait différente, totalement unique en son genre. « Thanks » se contente-t-elle de murmurer, la tête toujours nichée dans son cou. C’est dans cette position qu’elle se trouve, accrochée à lui, quand Ron ouvre à nouveau la bouche. Et cette fois, ce qu’il dit est tellement surprenant, la prend de court à un point tel, qu’elle reste silencieuse pendant de longues secondes. Pourtant, si on lui avait demandé si ça lui faisait plaisir, elle aurait répondu que c’était le plus grand euphémisme qui soit. À cet instant précis, la brunette a l’impression que c’est le plus beau son, la mélodie la plus touchante, la musique la plus merveilleuse, qui lui soient jamais parvenus aux oreilles. La sensation de chaleur qui se répand dans tout son corps est absolument divine, plus encore que ce qu’elle a éprouvé pendant leur baiser langoureux et passionné. Lentement, elle éloigne sa tête du cou de Ron, pour pouvoir le regarder dans les yeux, avec une intensité telle qu’elle ne l’a encore jamais fait. Encore une fois, elle est ébahie par leur couleur qui semble si différente au soleil… Mais surtout, elle y lit autre chose, comme si c’était une toute autre lueur qui venait de s’allumer au fond de ses prunelles. Et à ce moment-là, elle comprend. Tout va bien se passer. Il y aura des difficultés, bien sûr, mais tout ce qui compte c’est qu’ils soient ensemble. Alors l’aveu franchit à son tour les lèvres de Kaya, d’une sincérité absolue. « I love you too. » Elle ne le lui a jamais dit, avant. Et pourtant, elle le pensait - mais pas autant que maintenant, en cette terre étrangère, dans la perfection de cette complicité partagée. « You don’t seem to be that afraid anymore. » Un constat, simple mais frappant. Le rouquin est là, le visage à quelques centimètres du sien, avec ses cheveux mouillés et ses yeux énamourés, sans même songer à fuir. Il a même l’air d’être soulagé, en quelque sorte. Il n’est plus le même que deux ans auparavant, c’est une certitude qui s’ancre profondément en elle… Et c’est peut-être précisément ce qui fait qu’elle en est d’autant plus attachée à lui. « I don’t wanna leave either. Please promise me you’ll miss me. » Ses yeux de couleur sombre sont toujours plongés dans les siens avec intensité tandis qu’une main tendre vient fourrager ses cheveux avec un plaisir évident. « You really are the only one. » Et la lionne se remet à l’embrasser, plus doucement, comme pour lui faire comprendre tout ce qu’elle ressent, comme pour poursuivre sur les paroles de toute beauté qu’ils viennent de s’échanger, comme pour sceller symboliquement leur amour.

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Si Kaya continue à se moquer gentiment de lui, Ron l’observe silencieusement et avec un léger sourire aux lèvres. Il y a encore peu de temps, le Gryffondor aurait piqué un fard en pestant de se savoir ainsi moquée, mais aujourd’hui, c’est bien différent. Il a totalement embrassé les défauts qui font de lui Ronald Weasley ; sa susceptibilité, sa jalousie et sa maladresse et tout ce qui compte pour lui à ce moment précis, c’est qu’il la fasse rire. Du temps de ses premiers émois, Ron se souvient avoir voulu en discuter avec ses frères plus âgés. Bill & Charlie n’étaient pas disponibles, Percy était beaucoup trop coincé à son goût alors il s’était tourné vers les jumeaux et, entre deux taquineries, ils lui avaient dit. « Ron, pour séduire une fille, c’est facile, il te faut tout simplement la faire rire. Good luck with that ! Unfortunately, you’re not the funny one ! ».

Mais aujourd’hui, il sait.
Il sait qu’à chaque fois qu’elle rit, c’est lui qui tombe un peu plus amoureux…

Cela se devine dans sa manière de la dévorer des yeux, de l’embrasser ou de la toucher comme il le fait à cet instant, mais Ron a ressenti le besoin de se livrer sur ses sentiments véritables pour la jolie brune. Un aveu qui récolte un silence de quelques secondes qui lui paraissent interminables, un silence au cours duquel il peut entendre son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine. Ou est-ce le sien ? Lorsque Ron sent la tête de Kaya quitter le creux de son cou, ses iris s’ancrent profondément aux siennes et lui donnent presque l’impression qu’elle sonde son âme. Mais, sa réponse, lui arrache un sourire et il se retient de fondre de nouveau sur ses lèvres.
— « You don’t seem to be that afraid anymore. »
Ce n’est pas une question, mais une affirmation. Kaya semble avoir remarqué que Ron est beaucoup plus serein que quelques mois plus tôt. Il se débarrasse, couche par couche, de ses fausses croyances qui l’ont trop longtemps clouées sur place.
— « I was afraid that I’d ruin everything, but it’s okay now. »
Son intonation est plus grave, plus adulte. Un timbre qui laisse entrevoir cette confiance en lui nouvellement acquise et renforcée par l’assurance qu’il a désormais Kaya à ses côtés. Kaya dont le regard magnétique cherche encore le sien. Sa réplique le fait rire doucement.
— « Kaya… I miss you already and I haven’t even left yet ! » répond-t-il aussitôt alors qu’elle passe une main dans ses cheveux roux.
— « You really are the only one. »
Douce mélodie pour les oreilles de Ron.
—  « I hope so. I hate competition. » glisse-t-il juste avant que leurs lèvres ne se scellent de nouveau, plus doucement cette fois.
Sentant qu’une légère brise matinale vient fouetter leurs corps dévêtus et humides, Ron juge préférable pour eux de quitter les eaux du lac. Il le lui fait comprendre d’un signe de tête ponctué d’un sourire enjôleur et l’entraîne par la main jusqu’à la rive pour s’y rhabiller. Ses yeux glissent sur la silhouette de sa petite-amie, constatant - en plus de sa beauté - les frissons sur sa peau au teint hâlé.  
—  « Tiens, enfiles ça. » dit-il en lui tendant son sweat-shirt. « Tu n’auras qu’à me le rendre à la rentrée. » ajoute-t-il, en lui adressant un petit clin d’oeil.