Cours terminés et estomac bien rempli, Hannah est désormais bien couverte pour affronter le froid extérieur. Elle est enchantée de n’avoir cours que le matin car, si les mythes et les traditions nordiques sont intéressants, la jeune Abbot a encore plus envie de profiter de l’Islande à proprement parler. Elle a déjà assisté à un atelier découverte, animé par des habitants bénévoles du village, et elle ne l’a pas regretté. Mais elle est néanmoins soulagée que ces ateliers restent facultatifs car, à vrai dire, Hannah a l’impression de ne pas avoir assez d’yeux pour profiter du village ni de temps pour accomplir toutes les activités qu’elle souhaiterait. Elle s’est déjà bien baladée, se forçant à affronter le froid pour pouvoir faire le plus de choses possible. C’est pour ça que quand l’idée d’aller découvrir une grotte s’est imposée tout naturellement avec Leo, ça l’a immédiatement enthousiasmée. Pour avoir le plus de forces possibles, la Poufsouffle a bien mangé au déjeuner et s’est habillée soigneusement. Désormais, ce qu’elle redoute le plus, ce sont les intempéries : neige, grésil, giboulées, elle n’est pas certaine de toutes les éventualités et leurs dénominations. Mais pour l’instant, la météo leur semble être plutôt favorable. Et de toute manière, pour qu’elle renonce à admirer des stalactites, il en faudrait davantage. Pour entrer dans la grotte de glace bleue, il faut d’abord se rendre près du lagon de Jokulsarlon. Au pied d’un glacier, le grand lac abrite des icebergs aux reflets d’un bleu intense. Autour de celui-ci, une plage de sable noir s’étend, couverte de blocs de glace qui brillent au soleil.

« Tu crois qu’il y a moyen de rester ici pour toujours ? » Émerveillée, Hannah ne cesse de s’extasier. Elle ne sait plus où poser les yeux ni où donner de la tête, impressionnée par les merveilles de la nature. « C’est tellement beau. » Près du lagon, la visite peut officiellement commencer. La blairelle passe un bras autour de celui de l’aiglon au moment d’entrer dans la grotte, craignant de glisser sur la petite montée. « Ça change de la tour d’astronomie, hein ? » Sourire aux lèvres, Hannah échange un regard avec Leo. Ils en ont passé du temps tous les deux sur la plus haute tour de Poudlard, que ce soit à l’époque où ils étaient ensemble ou même après. Ils ont continué à se voir même si c’était beaucoup moins souvent et, en Islande, l’idée de partir en escapade découvrir un bel endroit est venue toute seule dans la conversation. « C’est cool qu’on soit là tous les deux. » De la buée se formant dès qu’elle ouvre la bouche, la sorcière trouve pourtant qu’il ne fait pas si froid que ça à l’intérieur. Elle s’attendait en tout cas à pire, à moins qu’elle soit tellement focalisée sur le fait d’admirer les lieux qu’elle en oublie plus ou moins le reste. « T’es déjà allé voir une aurore boréale depuis qu’on est arrivés ? » C’est la star du show, forcément - même si à l’instant précis, Hannah trouve que la grotte de glace bleue vaut franchement le détour. « J’aurais dû penser à emprunter un appareil photo. » Car si elle est consciente de la nécessité de profiter de l’instant présent, la blonde aime aussi beaucoup conserver des souvenirs de moments marquants, dans des lieux inhabituels et en bonne compagnie. « Alors, Burgess, quoi de beau à me raconter ? » Car autant profiter d’une escapade pour échanger des nouvelles, non ?

Bonnet sur la tête, écharpe d’Anthony autour du cou et veste en parka pour braver le froid, Leo fourre quelques affaires dans un sac à dos pour se préparer à sa journée. Un thermos de chocolat chaud, un autre de jus de citrouille, une ou deux sucreries achetées la veille sur le marché de Skogar, un appareil photo moldu et son propre appareil sorcier, une paire de gants supplémentaires et quelques autres accessoires négligemment jetés dans son sac, il le referme, le hisse sur son dos et jette un dernier regard à son dortoir avant d’en sortir non sans continuer de chercher l’objet de ses désirs du regard. Aucune trace d’Anthony pourtant, ni d’Ophelia ou de Theodore et si une vague de déception le traverse, il la refoule, l’enfouit, et cours rejoindre la si jolie blairelle avec qui il a rendez-vous aujourd’hui. Banalités, rires et taquineries rythment le début de leur ascension jusqu’au lagon tandis que l’impatience se fait de plus en plus vive à mesure qu’ils approchent des grottes. Fidèle à lui-même, Leo oscille entre pitreries et moments plus sérieux, amusement et professionnalisme quand il étale ses connaissances à la blonde. « Tu savais que ça fait à peine 60 ans que ce lagon existe, dingue non ? » il sautille et se baisse pour toucher un morceau de glace. « C’est aussi l’lac le plus profond d’Islande ! » il se redresse avec un sourire, fier de pouvoir recracher tout ce qu’il avait appris à ce sujet au cours de ses recherches et une fois encore, il a une pensée pour Anthony, se demande s’il serait fier et impressionné de l’entendre parler de tout ça avec passion. « C’est vrai que ça nous change de nos rendez-vous sous les étoiles. » le bras d’Hannah accroché à lui, il marque un temps d’arrêt lorsqu’ils entrent dans la grotte, le souffle coupé par la beauté de l’endroit. « Quoi que... » lentement, le visage levé vers les hauteurs de la grotte, Leo reprend sa marche sans savoir où regarder, l’œil attiré par tout à la fois. « C’est encore mieux qu’tous nos rendez-vous ! » il baisse le regard vers elle, un grand sourire sur les lèvres pour voir si elle pense comme lui, ce qui semble être le cas. « Moi aussi j’trouve ça cool » et il passe son bras autour de ses épaules pour l’attirer contre lui dans une étreinte. Par chance, ils sont presque seuls, rares sont les courageux qui ont eu envie de visiter la grotte aujourd’hui, mais Leo ne s’en plaint, il apprécie d’être avec elle, comme si le monde, l’Islande et cette grotte leur appartenait le temps d’un bref instant. « Nope, mais c’est sur ma liste, j’peux pas repartir de là sans en avoir vu une, et toi ? Faut qu’tu me dises si c’est aussi beau qu’on le dit si t’en as vu une ! » et à sa remarque suivante il secoue la tête, sourit et ouvre son sac à dos pour en sortir son petit appareil photo moldu qu’il tend à son amie. « Tiens blondie prends-le ! Qu’est-ce que tu ferais sans moi franchement ? » un sourire éclatant aux lèvres, il bombe le torse, taquin, avant de poursuivre sa découverte de la grotte. Il marche quelques mètres et ne peut pas s’empêcher de coller à sa main contre la paroi de la grotte. Malgré ses gants, le froid vient picoter ses doigts mais il ne retire pas immédiatement sa main et la laisse traîner sur le mur pendant quelques secondes supplémentaires, s’amusant à faire des vagues. « C’est vraiment fou cet endroit » il retire enfin sa main, enfonce un peu plus son bonnet sur ses oreilles et hausse les épaules à la question de la poufsouffle. « Oh tu sais, rien de neuf, la routine quoi » il marque une pause et sent son cœur battre plus fort dans sa poitrine quand il prononce les mots qui suivent : « Ça va mieux avec Ophe en ce moment. » et il y a un sourire qui flotte sur ses lèvres encore un moment avant qu’il ne se ressaisisse et lui retourne la question. « Et toi ? D’ailleurs, tu sais déjà avec qui tu vas au bal ? » ils continuent de s’aventurer dans la grotte et la faible lumière joue contre l’une des parois puis vient se refléter contre le visage de la blonde d’un bleu éblouissant. « Attends bouge pas » captivé par la beauté de l’instant, il apporte son appareil à son visage, capture le moment et sourit avant de lui montrer la photo dévelopée. « Le bleu de la grotte te va bien au teint, t’es beaucoup plus belle comme ça. » et il lui donne un petit coup d’épaule pour souligner sa taquinerie, heureux d’être là avec elle.

« Non, j’en avais absolument aucune idée. » Le fait que Leo parle de ses connaissances fait sourire Hannah, parce qu’elle le reconnaît bien là. Le Serdaigle est toujours prêt à apprendre et, en terres étrangères, il doit assurément avoir de quoi se mettre sous la dent. La jeune femme aurait aimé être davantage comme lui, mais elle a parfois du mal à écouter en cours, à se concentrer sur ses devoirs et à s’intéresser à toutes sortes de choses. « Tu penses qu’il y a des gens qui plongent dedans parfois ? » Hannah sait que Leo n’est pas fan des profondeurs, qu’il n’est pas rassuré en traversant le lac noir. Mais elle ne peut s’empêcher de se demander si, pendant les mois les plus chauds de l’année, des personnes courageuses s’avancent vers les profondeurs de cette grande étendue aquatique. La grotte elle aussi a quelque chose de fascinant et la Poufsouffle comprend pourquoi le jeune homme marque un temps d’arrêt. Le paysage a une dimension quasiment magique, donnant presque une impression de délicatesse à ces lieux qui lui paraissent sacrés à l’instant précis. Hannah voudrait être capable d’en ramener des souvenirs, d’arracher des morceaux de glaces pour les transformer en quelque chose d’ornemental, en décoration éternelle. Se retrouver ici, en aussi bonne compagnie, vaut largement l’espèce de gymnastique à laquelle il faut se livrer pour ça, même pour une personne pas très sportive comme elle. « Tu as raison, c’est encore mieux. » Et elle se laisse volontiers attirer vers lui pour une étreinte chaleureuse. Oui, elle apprécie de se retrouver avec lui, de partir à l’aventure avec celui qui est désormais devenu son ami de longue date, avec qui elle a partagé des moments romantiques qui appartiennent au passé depuis des années mais qui leur ont permis de rester proches même s’ils ne se fréquentent pas quotidiennement. « Oui, j’y suis allée ! J’ai envie d’admirer une aurore boréale tous les jours avant qu’on reparte. Alors oui… J’imagine que pour moi en tout cas, c’est encore plus beau que ce qu’on le dit ! » Rien ne vaut une expérience personnelle plutôt que de se pencher sur une photographie, même si la huitième année aime aussi beaucoup prendre des clichés pour immortaliser les moments inoubliables. « C’est ça, moi aussi je me demande ce que je ferai sans toi » plaisante-t-elle, à moitié pourtant. Il lui arrive parfois de se demander comment elle arrivera à se débrouiller une fois sortie de Poudlard, sans la présence quotidienne de ses précieux amis. L’idée d’affronter le monde extérieur lui fait encore peur, alors elle préfère faire l’autruche pour l’instant - et si ça lui permet de profiter à fond de l’instant présent, ce n’est peut-être pas plus mal. Appareil photo moldu à la main, Hannah continue à s’avancer dans la grotte. Elle a envie de poser les yeux partout, et comme Leo elle s’approche des parois pour y poser sa main (gantée toutefois). Pendant leur exploration, les deux étudiants continuent à papoter, le brun évoquant sa soeur jumelle. « Vous apprenez à renouer comme tu le voudrais ? » C’est peut-être un sujet délicat, mais comme il en parle, elle s’y intéresse forcément. C’est un peu le moment d’échanger des nouvelles. « Oui je vais au bal avec Neville bien sûr » déclare-t-elle d’un ton distrait, sans forcément penser qu’elle n’a peut-être pas tout dit à Leo à ce sujet. Sa relation datant de la rentrée, elle n’a néanmoins plus rien de secret (non qu’elle ait jamais été cachée, mais au début le désir de discrétion peut se faire ressentir). Souriant de toutes ses dents face à l’objectif, la blonde ne peut s’empêcher de le taquiner ensuite. « Je dois en déduire qu’en temps normal, je suis beaucoup moins belle ? » Lui tirant la langue, elle lui fait ensuite signe pour qu’il la rejoigne, afin qu’ils prennent une photo tous les deux. « L’année prochaine, tout va changer, alors il nous faut des souvenirs même si je compte bien continuer à t’écrire et à t’inviter à manger des pâtisseries. » Hannah reprend la marche. « Et toi tu as des projets pour le bal ? Pour les vacances ? »

« Ça m’étonnerait pas. » L’américain hoche gravement la tête en pensant à tous ceux qui ont dû goûter aux eaux glacées de l’Islande. « J’imagine que l’eau est plus chaude en été » il hausse les épaules dans un geste nonchalant tout en se demandant si les eaux islandaises aussi possèdent leurs propres créatures. La réflexion lui arrache un frisson alors qu’il secoue la tête pour mieux se concentrer sur la beauté de la grotte qu’il capture pour en garder le souvenir même après leur passage. « J’ai toujours raison blondie. » Il lui offre un clin d’œil accompagné d’un sourire en la serrant brièvement dans ses bras quand la question de la beauté des aurores boréales est évoquée. Si Leo n’a pas encore eu l’occasion - et la chance - d’en admirer une, les récits de ses amis se rejoignent sur un point : c’est une expérience extraordinaire pour ne pas dire magique. « Je crois que j’irais en voire une le dernier jour. J’aimerais bien qu’ce soit mon dernier souvenir ici. » Prendre des clichés, s’imprégner de la beauté de ce phénomène lumineux, tout ça avant de retrouver sa vie morose à Londres et d’engager une entrevue avec son paternel. Il redoute tout ça, Leo, mais il ne veut pas gâcher le moment par sa morosité et repousse tant bien que mal toute la négativité qui menace de sortir, tout ça pour se concentrer sur la jolie blonde à ses côtés désormais armée d’un appareil photo pour garder en mémoire tout ce qu’ils voient. La conversation est détournée, lancée sur de nouveaux sujets et alors que Leo laisse traîner sa main sur la paroi glacée de la grotte, un sourire doux vient planer sur ses lèvres lui donnant l’air de flotter. « Doucement, j’essaie de pas précipiter les choses » il hausse les épaules alors que le visage de sa sœur jumelle apparaît dans son esprit. C’est fragile entre eux, il en a conscience, et s’il n’est pas quelqu’un de relativement patient, il est prêt à faire l’effort pour elle, pour retrouver sa sœur et regagner son affection, son respect et sa confiance. « On verra avec le temps » souffle-t-il en enlevant sa main du mur de glace pour effleurer une stalactite à quelques centimètres de son visage tandis qu’Hannah partage avec lui le nom de son cavalier pour le bal. « Neville ? » Lâche-t-il plus fort que nécessaire en essayant de mettre un visage sur ce nom - un Gryffondor sans doute. « Et vous y allez en tant qu’amis ou est-ce que c’est plus officiel ? » Taquine-t-il en lui donnant un petit coup d’épaule. Dernièrement, Leo n’a pas vraiment été très au fait des relations amoureuses de ses amis et s’il le regrette, il se rattrape maintenant « T’as besoin que je lui fasse un discours ? Genre s’il te fait du mal, je lui fais du mal ? » Si le ton reste taquin, il insuffle tout de même un minimum de sérieux à sa question avant d’éclater de rire tandis qu’il capture quelques photos sous une lumière bleue incroyable. « T’es tout le temps belle » lâche-t-il en venant la rejoindre et en déposant un baiser sur sa joue le temps de prendre une première photo, puis de faire une grimace pour une deuxième photo avant de sourire simplement pour une troisième et dernière photo, de quoi garder différents souvenirs pour les années à venir. « Tes pâtisseries auront intérêt à être les meilleures sinon je ferais pas l’effort de venir » il lui pince doucement les côtes pour accentuer sa blague tandis qu’ils reprennent leur visite de la grotte, s’enfonçant toujours plus dans celle-ci. Il se rembrunit à la question d’Hannah, oscillant entre appréhension et joie à l’idée des vacances et du bal. « Anthony m’a invité au bal » lâche-t-il dans un murmure pour qu’elle seule partage sa confession. Sourire béat collé aux lèvres à l’idée de pouvoir danser publiquement avec celui qui obsède bien trop souvent ses pensées, il décide de garder dans le cœur cette émotion et d’oublier le reste. « Les vacances ce sera autre chose, je retourne en Amérique. » Il vient frotter le haut de son crâne pour oublier la gêne et se rapproche d’Hannah pour mettre son bras autour de son épaule et retrouver la taquinerie. « Bon tu m’as pris un cadeau de noël ? J’espère parce que si c’est pas le cas ou que le cadeau est nul on pourra plus être amis. » Changement de sujet pour dire implicitement qu’il n’a pas envie de parler plus longtemps de ses propres vacances, il préfère continuer de rire et de s’imprégner des bons moments avec elle.

@hannah abbot



La jeune femme fait mine de soupirer au moment où son compagnon de la journée affirme avoir toujours raison. Elle prétend parfois être agacée quand il se plaît à la taquiner, mais la vérité c’est qu’il lui manque quand ça fait un moment qu’ils n’ont pas passé un peu de temps ensemble. Aujourd’hui était l’occasion idéale, et elle sait déjà que l’après-midi sera plus que sympathique. « Oh, c’est une belle idée de garder ça pour le dernier soir. En bonne compagnie, ce sera encore plus magique. » Leo est bien entouré et Hannah le sait. Il évoque également sa soeur jumelle, avec laquelle ça n’a pas toujours été des plus simples. Si la Poufsouffle n’est pas au courant des détails, elle pense avoir globalement saisi le gros de l’histoire. Elle sait surtout que renouer avec Ophelia est une des choses qui tiennent le plus à coeur à l’aiglon, et l’idée que les choses progressent lentement mais sûrement dans le bon sens lui réchauffe le coeur pour lui. « J’imagine que je me répète si je dis que tu dois avoir raison de faire comme ça ? En tout cas, je suis contente pour toi. Enfin, pour vous deux. J’espère que ça continuera dans ce sens. » Pour ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas ni montrer une curiosité mal placée - ce qui lui ressemblerait assez au final -, Hannah ne pose pas de question. Mais après tout ce temps passé à se côtoyer de près, elle espère que Leo sait qu’il peut tout à fait compter sur elle pour être une oreille attentive en cas de besoin - et pour bien d’autres choses, en fin de compte. En attendant, d’autres sujets (d’autres personnes) sont évoqués et la sorcière ne peut s’empêcher de rire en entendant l’exclamation sonore du jeune homme. « Oui, Londubat » précise-t-elle, comme s’ils en connaissaient d’autres à Poudlard. L’espace d’un instant, Hannah est tentée de faire une plaisanterie pour répondre à la question de Leo ; mais elle décide finalement de s’abstenir, car le retour de manivelle risquerait probablement de la laisser sans voix. « C’est officiel, comme tu dis. » Et son visage s’éclaire tout naturellement, joie intérieure qui irradie. « Ton discours a l’air un peu musclé, non ? » C’est un regard amusé que la blairelle pose sur le brun. Pourtant, elle est sincèrement touchée par l’intention. Elle a confiance en Neville, mais savoir qu’elle peut compter sur ses amis fait toujours chaud au coeur. « Ses meilleures amies ont l’air de penser que c’est plutôt moi qui risque de lui faire du mal. J’imagine que je peux comprendre. C’est vrai que ces dernières années, je n’ai pas toujours été très… Euh… Stable, en matière de relations amoureuses. » Et si c’est le cas de beaucoup d’adolescents, le manque d’expérience de Neville dans ce domaine semble plutôt jouer en sa faveur. Haussant vaguement les épaules, Hannah préfère faire comme si elle était indifférente - et rebondir sur autre chose, parce que les propos de Leo lui font forcément bien plus plaisir. « Merci ! T’es pas mal non plus dans ton genre. » Et c’est à son tour de lui donner un léger coup de coude. « Par contre, je suis vexée si tu doutes de mes talents en pâtisserie. » La blondinette fait mine de bouder, alors qu’elle n’aurait jamais la prétention d’être au niveau des meilleurs. « Hé ben, les critères pour garder ton amitié commencent à être de plus en plus élevés. On dit que si c’est fait avec amour c’est l’essentiel ou que c’est l’intention qui compte, j’imagine qu’avec toi on laisse tout ça de côté ? » plaisante-t-elle, faisant référence aussi bien aux pâtisseries qu’au fameux cadeau. Le ton léger de la conversation plaît à Hannah, même si elle aime aussi s’enthousiasmer tout naturellement pour des sujets plus sérieux. « J’espère qu’avec Antho, vous passerez la plus belle soirée au monde. » Un sourire anime son visage tandis qu’elle continue à progresser dans la si jolie grotte. « Et toi, tu m’as pris quelque chose ou alors c’est ta présence qui est le plus beau cadeau ? »

Ophelia est mentionnée au détour de la conversation et le cœur de Leo s’emballe. Pour la première fois depuis presque quinze ans, il s’apprête à passer un noël en étant en bons termes avec elle et il ne pourrait pas être plus heureux. Elle est tout ce qui lui manquait, et il est comblé de la savoir si proche, prête à se battre pour eux. Il veut marquer le coup, Leo, et il a déjà commencé à réfléchir à des cadeaux pour elle même s’il s’est bien gardé de le dire à qui que ce soit. Ramené à la réalité par Hannah qui lui souffle être heureuse pour lui, il lui offre un sourire ravi, de ceux qu’il n’a pas l’habitude d’offrir avant de la remercier d’un nouveau baiser sur la joue. Pour contrebalancer la vie privée de l’américain, c’est cette fois celle de la blairelle qui arrive sur le tapis, et plus particulièrement son cavalier, raison pour laquelle il s’empresse de lui proposer son appui et constate que sa mission est réussie quand il la voit sourire - même s’il se doute bien qu’il n’est pas la seule raison de ce sourire. « Hey, je pourrais le prendre mal, j’espère que tu fais pas référence à moi ! » En référence à sa pseudo instabilité en termes de relations amoureuses. « T’inquiètes, tout le monde va se rendre compte qu’il a de la chance de t’avoir, tu l’mérites » achève-t-il d’un ton plus sérieux pour la réconforter et mettre un terme à sa plaisanterie. Il n’a pas le temps d’enchaîner ou de reprendre son souffle que le prochain sujet de conversation est lancé avec une aisance particulière - ça a toujours été le cas avec Hannah et qu’il plaisante sur ses talents culinaires et sur un prétendu cadeau de noël. Il fait la moue et à son tour, fait mine d’être vexé. « Bah il est où mon cadeau fait avec amour du coup ? » Il marque une pause, ignore d’abord la prochaine réflexion d’Hannah à propos d’Anthony pour se concentrer sur le reste. « Evidemment que ma présence est le plus beau des cadeaux ! J’pense que t’as besoin de rien d’autre tu vois parce que j’suis génial et multifonction et tout. C’est clairement un cadeau d’être mon ami. » Doucement, ils arrivent au bout de la grotte, là où la lumière est moins vive et les parois plus bleues et vives. A nouveau, Leo laisse sa main parcourir les murs de la grotte, beaucoup plus froids qu’à l’entrée. « J’espère aussi » intervient-il soudain en écho à la réflexion de la blairelle plus tôt sur Anthony. « Je tiens vraiment à lui. » Il n’en dit pas plus et continue de marcher jusqu’à ce que sa main touche ce qui ressemble à un creux. « Qu’est-ce que ? » Il ôte sa main et recule d’un pas pour observer un mur de glace - sûrement préservé grâce à la magie - où une centaine - si ce n’est un millier - d’initiales sont gravées. Un sifflement admiratif s’échappe de ses lèvres alors qu’il fait signe à Hannah de le rejoindre « T’as vu ça un peu ? Faut qu’on écrive nos initiales aussi là-dessus ! » Il a déjà sa main sur sa baguette mais se ravise au dernier  moment, inquiet d’abîmer la glace avec sa magie et à la place, se baisse vers le sol pour ramasser une pierre finement taillée pour lui permettre de faire ce qu’il a en tête. Langue tirée pour marquer sa concentration, il s’emploie à graver les lettres L.B dans la glace ainsi qu’un + avant de tendre la pierre à Hannah. « Aller à toi blondie, met tes initiales avant qu’on fasse demi-tour, comme ça les gens se souviendront de nous-même après notre départ ! » C’est un fait qui lui plaît assez, à Leo et s’il y a aussi d’autres gens avec qui il aurait aimé graver ses initiales, il est content qu’Hannah soit là avec lui.



Elle est contente, Hannah, elle se sent bien, comme à chaque fois qu’elle passe du temps avec Leo. Elle sourit à ses marques d’affection, et elle sent son coeur se réchauffer à chaque fois que c’est le jeune homme qui lui offre un sourire. Elle est heureuse qu’ils puissent discuter de tout - ou presque -, y compris de l’avancée de leurs relations amoureuses respectives. « Pourquoi tu le prendrais mal ? C’est sûr que tu es forcément un peu concerné, mais c’est pas une raison. » La jeune femme se met à rire. « Mais bon, tu sais que ces deux dernières années, c’était un peu… Euh… Compliqué. » Il s’est passé beaucoup de choses, mais elle fait partie des premières personnes à penser que ce n’est pas très intéressant. À vrai dire, elle peut comprendre les inquiétudes de Ginny et de Luna, même si ça lui fait toujours un pincement au coeur. Alors les propos de Leo la réconfortent forcément. Hannah a espoir que comme il la connaît bien, elle le mérite effectivement. « Merci, t’es adorable. » La sorcière marque quelques secondes d’arrêt pour poser à nouveau sa main sur la glace, avant de continuer d’avancer et de plaisanter. « Ton cadeau fait avec amour va arriver, c’est promis. Quant à moi, je vais me contenter de ta présence, si c’est le seul présent auquel j’aurais droit… Multifonction au moins, comme tu dis, ça peut être utile. » Elle adresse un clin d’oeil au brun. Il est évidemment qu’elle plaisante. Elle est attachée à Leo depuis plusieurs années, et il ne lui viendrait jamais à l’esprit de lui demander quoi que ce soit. « Toi aussi, tu le mérites. » Hannah ne pourrait pas être plus sincère. L’expression des sentiments de Leo la touche. Cette expédition était décidément une bonne idée, que ce soit pour se tenir au courant des nouvelles de l’un ou de l’autre, ou simplement pour admirer la beauté de la grotte. Il semble d’ailleurs qu’ils soient arrivés au fond, et la londonienne est intriguée par le sifflement admiratif de l’aiglon. « Nos initiales ? » Elle répète tout en s’approchant. « Oh, quelle bonne idée ! Ce serait comme si on… Laissait une trace derrière nous. » Hannah observe Leo se pencher pour ramasser une pierre, avant de commencer à graver dans la glace. « Avec ta langue dehors, je devrais te prendre en photo… » Elle le taquine en riant, avant de prendre la pierre à son tour. Elle grave ses initiales, AB, dans la glace, juste à côté des siennes. « On dirait les adolescents qu’on était à quinze ans. » Et elle sourit, la blairelle, parce que c’est le genre de moments dont elle veut se souvenir. Elle sourit, parce que la compagnie du bleu et bronze était exactement ce dont elle avait besoin. « On se fait une dernière photo ? » Ces initiales gravées méritent bien un cliché, histoire d’en conserver un souvenir matériel. « La marche n’était pas si longue que je l’aurais cru… Ou alors c’est parce que j’ai pas arrêté de bavarder. » Hannah passe à nouveau la main sur le fond de la grotte, avant de faire volte-face. C’est désormais l’heure de rebrousser chemin, et de retourner vers la lueur du jour. Bien entendu, la blonde continue à piailler comme la pipelette qu’elle est. « Est-ce que tu t’es déjà penché sur ton stage à venir ? » Le futur, c’est la grande question pour les huitièmes années - et partager ça, c’est peut-être l’un des meilleurs moyens d’y voir clair, de moins stresser et d’avancer. « Tu sais quoi ? On devrait se prévoir une autre escapade, avant de partir d’ici. » Il y a tellement de choses à voir et à faire, ils ne devraient pas avoir de mal à trouver. Le souci, ce serait peut-être plutôt le manque de temps. Mais Hannah est déterminée à en tirer le plus grand profit, et ce toujours en excellente compagnie.

Entre espièglerie et moments plus sérieux, Leo n’a pas de tabou et n’a aucune gêne à parler de leurs relations respectives ou même de la famille. C’est facile avec Hannah, elle est présente et il aime ça, il chérit ce moment qu’il passe avec elle sans se soucier de l’après en lui rendant ses taquineries et en l’embêtant comme il sait si bien le faire – notamment au travers de ses précédentes relations, réponse de la blonde qu’il accueille avec un rire et une moue faussement dramatique. Il avait toujours su qu’ils n’étaient pas faits pour durer, mais les quelque semaines qu’ils avaient passé ensemble avaient été agréables et son affection pour elle ne s’était jamais évaporée. Aujourd’hui, tout ce qu’il espérait, c’était qu’elle serait heureuse avec Londubat et qu’il n’aurait pas à la retrouver blessée par l’amour – elle méritait le bonheur, ce qu’il ne chercha pas à cacher et qu’il affirma haut et fort pour la réconforter, ce qui sembla avoir l’effet escompté. Sourire offert en retour à la réflexion de la blairelle, Leo n’insiste pas sur ce point, peu certain de vraiment mériter l’affection d’Anthony qui était bien meilleur que lui en de nombreux points. S’il n’avait pas encore envie de vraiment mettre de mots sur ses sentiments, il savait pourtant qu’il recherchait sa présence dans chaque lieu, son sourire dans chaque visage et qu’il n’était jamais aussi heureux que quand son aigle était près de lui. Un sourire niais habille son visage alors que bientôt, Leo vient détourner la conversation pour proposer à sa jolie blonde de graver leurs noms dans le mur après avoir constaté que des centaines de personnes avant eux l’avaient fait. « Yep, comme ça si on revient dans dix ans on pourra venir s’assurer qu’on est toujours là. » clin d’œil offert à Hannah sur ces mots, sûr qu’ils seront encore amis dans plusieurs années, il l’observe graver ses initiales dans le mur non sans oublier de prendre la pose pour qu’Hannah le prenne en photo avec sa langue tirée, puis en prenant un cliché d’elle, concentrée à écrire ses initiales. « Ça nous fera plein de souvenirs comme ça. » il rigole à la réflexion suivant de son amie, légèrement moqueur. « Tu dis ça comme si t’avais 40 piges, c’était y’a pas si longtemps que ça nos 15 ans. » et pourtant, il a l’impression d’avoir vécu deux vies depuis son arrivée à Poudlard, entre les retrouvailles, les amitiés créées, les problèmes, les ruptures, les premiers émois, les rapprochements et les séparations, il semble à Leo que plusieurs éternités se sont écoulés depuis qu’il a fêté ses quinze ans. « Une dernière photo » acquiesce-t-il en prenant son appareil photo et en se collant à Hannah, juste en dessous de leurs initiales pour prendre la pose et immortaliser cet instant magique avant qu’ils ne passent à autre chose. « Je te les enverrais si tu veux, ce s’ra mon cadeau de noël. » il tire la langue en guise de taquinerie alors qu’il a bien prévu un petit cadeau pour elle-même s’il ne compte pas l’avouer. « C’est une illusion, on a beaucoup marché c’est juste que t’es une vraie pipelette, t’épuiserais même Peeves tellement tu parles. » et il lui donne un petit coup d’épaule pour laisser entendre qu’il n’en pense pas un mot et que ce n’est là qu’une autre matière de l’embêter comme il se plaît tant à le faire. Lentement mais sûrement, ils remontent vers la surface et Leo doit se faire violence pour s’arracher à la contemplation des parois bleues de la grotte, peu certain finalement d’avoir vraiment envie de partir. Arraché a ses rêveries par la mention du stage, l’américain grimace. « Hmpf, pas vraiment. J’aimerais bien l’faire dans un journal, mais j’sais pas trop où, je sais pas si la gazette accepte des stagiaires… » à vrai dire, il avait d’autres préoccupations et il n’a absolument pas commencé à y penser, jugeant qu’il a encore tout le temps pour ça. « Et toi ? Tu vas nous faire un stage chez un pâtissier ? Tu m’garderas tes meilleures pièces hein ? » il passe son bras sur son épaule cette fois pour l’entourer cette fois, alors qu’ils regagnent la surface et le temps gris de l’Islande. La neige commence à tomber dehors, pour le plus grand plaisir de Leo qui accueille quelques flocons sur son nez avant d’ouvrir la bouche et tirer la langue pour en sentir certains se déposer dessus. « On devrait même se prévoir plein d’escapade avant de partir de Pouds » corrige-t-il en repartant direction le village avec Hannah à son bras. Bientôt, leurs chemins à tous se sépareront, et si Leo est prêt pour ça, il est bien décidé à profiter de chaque seconde qu’il lui reste ici. « Aller viens blondie, j’t’offre un chocolat chaud avant de rentrer. » et une fois arrivés au village, leurs boissons chaudes en main, Leo pourra se targuer d’être véritablement heureux et apaisé, comblé d’avoir passé une si belle journée avec la jolie blonde, des souvenirs plein les yeux qui les suivront plusieurs années – et même plusieurs décennies jusqu’à leur prochaine aventure.

« Oh, dans dix ans ! » L’idée de se projeter aussi loin emballe déjà Hannah. « Si on revient l’un sans l’autre, on pourra prendre une photo pour l’envoyer… » Car qui sait ce qu’ils deviendront dans une décennie ? La jeune Abbot ne doute pas qu’ils seront encore amis, même si les contacts deviennent plus rares. Mais qu’en est-il du reste ? Le travail, le mariage, les enfants ? Hannah sait à peu près ce qu’elle veut, mais comme beaucoup de personnes de son âge, elle se pose beaucoup de questions au sujet de son avenir. « Quarante piges, quelle horreur. » Ça lui semble être dans une éternité - ou du moins, elle espère que c’est le cas. « Mais arrête de faire comme si t’avais pas compris, je voulais dire à l’époque où on sortait ensemble. » Ça aussi, ça lui semble être il y a une éternité. Trois ans, ce n’est pas très long même dans une courte vie, mais l’adolescente aurait bien du mal à expliquer ce sentiment. « Mais parfois… J’ai l’impression que plusieurs vies se sont écoulées entre-temps, je sais pas si tu vois ce que je veux dire ? Les choses peuvent changer à une telle vitesse ! » Des déceptions amoureuses. Des histoires douteuses. Des crises d’angoisse. Des moments de doutes et de remises en question. Des contacts rapprochés avec des substances illicites. Hannah est loin d’avoir toujours été fière de son parcours, même si ces derniers mois constituent déjà une nette amélioration. « Heureusement, certaines choses ne changent pas ! » Cette manie d’immortaliser grâce à des clichés. Les taquineries perpétuelles entre eux. La blairelle ne changerait leur relation pour rien au monde. « Ah finalement, j’aurais quand même droit à un cadeau autre que l’honneur de ta présence ? » Elle lui tire la langue à son tour, non seulement pour ça, mais aussi pour l’avoir - à juste titre - traitée de pipelette. « Arrête, tu voudrais pas me vexer juste avant Noël, quand même ? Peeves m’adore, je vois pas pourquoi tu en doutes… » Comme à l’aller, le trajet se déroule tranquillement, ponctué de plaisanteries et de rires. Ils s’arrêtent plusieurs fois pour admirer les alentours - c’est vraiment de toute beauté. « Je me demande si un jour, on peut devenir indifférents à de telles merveilles… » Hannah promène régulièrement ses mains gantées sur les parois. Elle est toujours subjuguée, pourtant elle revient régulièrement à des sujets bien plus terre-à-terre comme le stage des huitièmes années qui va arriver à grands pas. « J’espère que la Gazette accepte des stagiaires alors. Et sinon, je suis sûr que tu trouveras d’autres journaux… Sportifs, par exemple. » Ça allierait le stage à une autre de ses passions, même si la londonienne n’est pas certaine que son ami en ait envie. « Oh non, surtout pas ! J’ai le meilleur pâtissier à la maison, ça me suffit largement. » Pour ces quelques semaines, Hannah a envie de bien autre chose - de se consacrer à une autre de ses passions, justement. « J’aimerais bien le faire dans un refuge pour créatures magiques, comme celui que j’ai visité avec Terry en début d’année scolaire. On a tous les deux adoré, je suis sûre que travailler dans ce genre d’endroit serait exactement ce qu’il me faut. Mais comme toi, je sais pas trop s’ils acceptent des stagiaires. » Le chemin est sûrement long et semé d’embûches, mais la blonde est certaine de ce qu’elle souhaite - et déterminée, la plupart du temps. Il y a beaucoup de belles choses qui les attendent, elle en est certaine. « Plein d’escapades avant de quitter Poudlard… Et même après ! » Ils sont désormais tous les deux à l’air libre et Hannah suit volontiers Leo. « Avec plaisir pour le chocolat chaud. » Elle est apaisée, sereine, tranquille - et ne demande qu’à continuer de profiter de ce moment passé avec le brun. Ce ne sera pas le dernier, de ça aussi elle est certaine.