mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Nous sommes le 25 décembre et Royaume-Uni se pare de son plus beau manteau de neige depuis quelques jours déjà, festif à souhait quand on savait que la plupart des habitants de ce pays se réunissaient pour ces temps particuliers afin de célébrer ensemble l'amour, le partage, la famille et le bonheur d'être ensemble. Une fête qu'Alicia apprécie beaucoup mais qui malgré son affection pour cette dernière, perdait en saveur depuis quelques courtes années maintenant. Si son bonheur était le sien de retrouver chaque membre de sa famille nombreuse, il restait que ce jour était éprouvant pour celle criblée de remarques ou de regards lourds de sens de la part d'un modèle paternel qui n'en était plus un depuis longtemps, tout spécialement depuis qu'il avait choisi de reporter sa colère et frustration sur l'aînée qui avait fini par céder et quitter le poids de ses exigences. Mais Alicia continuait de l'aimer, lui et surtout chacun de ses frères et de ses sœurs, heureuse au fond de pouvoir passer ces temps uniques mais toujours quelque part fébrile, parce qu'elle ne savait jamais à quoi s'attendre. Cette année, le point de rendez-vous ne se fait toujours pas devant leur maison familiale à Bristol mais bien dans le parc qu'ils ont bon nombre de fois foulé lorsqu'ils étaient enfants, habitude qu'ils avaient pris depuis deux ans maintenant de se rencontrer parmi les plus grands avant de baigner tous ensemble dans l'atmosphère familiale. Et Alicia finit de revêtir sa longue écharpe rouge avant de s'assurer d'avoir tous ses cadeaux miniaturisés au fond de son sac, lançant un dernier regard à son appartement vide depuis que ses meilleures amies s'en étaient allées il y a quelques jours pour rejoindre leurs familles respectives. Il était temps que ce soit également le cas pour elle et elle souffla longuement alors avant de transplaner. Lorsque la jeune auror arrive sur place, ses pieds s'enfoncent dans la neige et son sourire s'émeut de nostalgie en observant les alentours de ce quartier calme qu'elle affectionnait tant aujourd'hui. Les balançoires qu'ils préféraient étaient encore vides et elle s'approcha tranquillement d'elles Alicia, profitant des quelques rayons du soleil venant embrasser sa peau tandis que ses pas faisaient craquer la neige sous ses bottes dans un son qui lui plaisait tout particulièrement. Un soupir d'aise sur les lèvres lorsqu'elle s'assoit sur l'une des assises des balançoires, remarquant alors deux silhouettes avancer au loin en sa direction. Sourire creusant ses joues et l'excitation s'emparant de son cœur à la vue de ses deux sœurs, Alicia se lève et n'attend pas qu'elles arrivent jusqu'à elle parce qu'elle avance sans pouvoir se retenir, les prenant alors dans les bras pour les serrer fort contre elles. « Les filleeees ! Vous m'avez tant manqué ! » un léger rire sur les lèvres par la joie qui la transportait de revoir enfin ses sœurs après des mois, Alicia se sentait enfin mieux et moins angoissée, prête à affronter cette journée pour la meilleure chose qui soit : sa famille et l'amour qu'ils partageaient.
sa tenue:
alicia possède un caban de ce style mais tout noir, au dessus d'une tenue comme celle-ci, même si elle possède pour le moment des bottes noires qui se transformeront comme les paires de la photo une fois qu'elle aura quitté la neige. Elle a également joué le jeu cette année en mettant un pull de noël éxagéré, choisissant lui clignotant aléatoirement par la magie, le renne dansant de temps en temps. Elle a opté pour un maquillage léger avec un trait d'eyeliner et ses cheveux sont lâchés sur ses épaules comme la première photo (avec le caban).
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 561
sablier : 13
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
It's the most wonderful time of the year With the kids jingle belling There'll be parties for hosting Marshmallows for toasting And caroling out in the snow There'll be scary ghost stories And tales of the glories Of Christmases long, long ago
25 décembre 1998
Elle s'était levée aux aurores. Quand le ciel était encore d'encre et qu'elle s'éclairait uniquement à la lueur de sa baguette dans la maison, ses pas de velours, pour ne risquer tirer aucun petit du profond de ses rêves. Le lit de leur père était défait, bien sûr, il travaillait de nuit et ne serait pas de retour avant encore une paire d'heures. C'était l'excitation qui avait extirpé Alma de ses songes, pour la conduire au salon et elle souriait déjà béatement du repas qu'elle allait préparer pour sa famille. Leur père n'avait pas été très long à convaincre et de ses épaules s'était ôté le poids d'avoir un si volumineux repas à concocter après une nuit de travail; il savait qu'il allait pouvoir s'octroyer un court repos avant de les rejoindre dans un salon bruyant et plein de victuailles. Alma était fière de participer à leurs retrouvailles à tous et elle leva sa baguette, s'empressant de débuter les préparatifs. Décorations, sapin, boules de Noël, guirlandes lumineuses, ange de céramique voletant dans le ciel et chantant des cantiques d'une voix douce, en une paire d'heures, l'esprit de la fin d'année envahit la petite maisonnée. Les petits s'éveillèrent au son des chants et humèrent rapidement l'odeur des gâteaux levant dans le four, et c'est avec eux qu'Alma acheva de préparer le repas. Leur père était rentré en début de matinée et, après une rapide embrassade, il avait rejoint sa chambre en se cachant les yeux, plus pour faire sourire Alma que par réelle volonté de ne pas se gâcher la surprise quant aux décorations du salon. Mais bientôt, l'heure du rendez-vous avec Alicia était arrivée et pourtant, A-j semblait ne pas vouloir émerger tout à fait du sommeil, aussi, après avoir pris un coussin en plein visage, Alma acheva-t-elle de se préparer pour rejoindre Amalia qui avait pris un peu d'avance. Elle détestait le froid et tout ce qu'il impliquait, pourtant, elle adorait Noël, l'esprit s'en dégageant, la neige dans les rues, la buée qu'ils expiraient à chaque respiration et, à son arrivée au parc où elles s'étaient donné rendez-vous, Alma ne put s'empêcher d'adresser un grand sourire à sa sœur. "C'est toujours aussi beau ici avec la neige." C'était presque irréel; la neige avait cessé de tomber tôt en fin de nuit et pourtant, un mince manteau recouvrait tout ici, des branches des arbres aux jeux pour enfants, qui semblaient avoir été saupoudrés. La neige était vaporeuse, tout juste tombée, pas encore foulée et Alma en ramassa une poignée qu'elle lança sur Amalia. "Je te préfère comme ça, Ames!" Mais leur éclat de rire fut rapidement remplacé par des cris de joie lorsqu'elles virent Alicia arriver. "Aly !" Elle observa l'accolade de ses sœurs et se dit que c'était réellement pour ça. C'était ce genre d'allégresse qu'elle aimait plus que tout, ce bonheur même pas dissimulé, c'était pour ça qu'elle s'était levée tôt, qu'elle avait passé son début de matinée aux fourneaux, à se brûler les doigts, à tenter de déchiffrer ses propres notes prises pendant les heures du club de cuisine, c'était pour Elles. Elle se jeta à son tour dans les bras de son aînée, souriant aux anges, heureuse de la voir en bonne santé apparente. Elle chassa de son esprit l'inquiétude avec laquelle elle avait été aux prises pendant quelques semaines, lorsque tous les étudiants de Poudlard n'avaient plus parlé que d'une chose; l'attaque de Sainte Mangouste. Alicia n'avait pas pour habitude de parler du travail, et elle savait qu'elle ne voudrait surtout pas les inquiéter, mais Alma se connaissait; le sujet allait sûrement tomber à un moment ou un autre, autant que cela ne soit pas devant leur père. " Comment tu vas ?! " Elle déneigea d'un coup de baguette le banc à côté d'elles et s'installa confortablement, sortant de la poche de sa veste la jarre qu'on leur avait offert en Islande et dans laquelle brûlait une flamme bleue réchauffant les alentours.
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Elle est presque immédiate, cette chaleur qui l'envahit lorsqu'elle voit ses sœurs souriantes et réjouies de la voir, sauter dans ses bras. Cette affection qui était si puissante, immuable pour celles qu'elle aimait tant. Sa famille, parties d'elle que jamais Alicia ne pourrait ignorer ou refuser, beaucoup de son passé, un peu de son présent et encore de son futur. Elle enlace la première dans ses bras tout en la gardant contre elle de longues secondes, un sourire ravi sur les lèvres avant de tendre son bras afin d'inviter Alma à la rejoindre à son tour tandis que fermant les yeux pour profiter de l'étreinte, Alicia se sentait déjà comme à la maison. Le bon côté, du moins, d'être chez elle et proche de sa famille. Elle ne pensait alors plus à l'épuisement des dernières semaines, à ses responsabilités ni même à ses craintes vis à vis de cette journée et de leur père, elle ne pensait plus à rien si ce n'est au bonheur de les retrouver. En se séparant d'elles deux, la lionne les observe toutes les deux et remarque encore une fois combien elles semblent avoir grandit, les traits sont un tout petit peu moins enfantins et innocents. Elles deviennent progressivement des jeunes femmes et un coup au cœur de l'aînée se ressent, d'une nostalgie évidente. Ses sœurs grandissaient et seraient bientôt majeures puis dans la vie active comme elle, encore protégées par les remparts sécurisants du château pour une, deux ou trois années tout au plus. Le banc déneigé, l'apprentie-auror au titre bientôt entièrement acquis s'asseoit à leurs côtés en souriant. « Plutôt bien, je suis tellement contente de revoir tout le monde pour les fêtes. » et c'était vrai, même son père pour qui elle éprouvait encore de l'affection malgré tout. « et vous alors ? Racontez moi tout ce qu'il faut que je sache ! » le regard pétillant d'attente positive et curieuse se pose alors sur la jarre qu'Alma entoure de ses mains et observe la flamme bleue frémir sans jamais ne s'éteindre. « c'est une flamme éternelle ? » leur mère en possédait une lorsqu'ils étaient tous bien plus enfants, avant de la casser suite à un épisode particulièrement éprouvant de colère et d'incompréhension. « Maman en avait une, on jouait à faire des ombres chinoises avec, vous vous souvenez ? » il était peu certain que ce soit le cas mais le souvenir se faisait évidence au sein de leur conversation, un peu de celle qui les avait quitté, du temps où tout allait bien et où ça n'avait pas encore pris un tournant dramatique. Son index se recourba pour venir se coller timidement au verre tiède de la jarre, elle n'oserait pas la prendre entre ses mains, le souvenir était doux, il lui suffisait.
sa tenue:
alicia possède un caban de ce style mais tout noir, au dessus d'une tenue comme celle-ci, même si elle possède pour le moment des bottes noires qui se transformeront comme les paires de la photo une fois qu'elle aura quitté la neige. Elle a également joué le jeu cette année en mettant un pull de noël éxagéré, choisissant lui clignotant aléatoirement par la magie, le renne dansant de temps en temps. Elle a opté pour un maquillage léger avec un trait d'eyeliner et ses cheveux sont lâchés sur ses épaules comme la première photo (avec le caban).
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L'excitation de retrouver Alicia était trop forte pour qu'Alma remarque ce qui aurait dû être évident. Les traits plus tirés qu'à l'habitude ou les marques sur les bras; tout en leur aînée criait au monde sa fatigue et les récents événements mais les sœurs étaient toutes à leur joie de se retrouver et il n'y avait plus grand chose d'autre. Et Amalia allait pour commencer à raconter leur voyage en Islande quand Alicia s'interrogea sur la flamme et il y avait tant à lui raconter, Thobias, le lac, la jarre agrandie par magie mais Alma se retint, consciente que dans ces moments-là, elle pouvait prendre tant de place que les autres n'en avaient plus. Elle tenta de se rappeler la jarre de leur mère mais comme pour beaucoup de souvenirs évoqués par Alicia la concernant, elle n'en avait que des bribes. Des immenses ombres projetées devant elle, à l'engloutir, et les bras rassurants de sa sœur près d'elle. Eux, tous allongés au sol, sur de grandes couvertures, en pyjama, imaginant les ombres devenir monstres, devenir chevaliers et princesses. "Pas vraiment, mais on pourrait peut-être recommencer ! Je crois que ça plairait aux petits !" Il y eut un petit silence et elle ajouta "J'aurais bien aimé qu'elle soit là." Elle n'avait que peu de souvenirs de leur mère, et elle savait que beaucoup de ses frères et sœurs en souffraient mais souvent, elle se disait, elle savait que si elle avait été là, l'ambiance familiale ne se serait jamais autant dégradée et que les rapports entre Alicia et leur père n'aurais pas été les mêmes. Elle misait beaucoup sur ce repas de Noël, Alma, sur cette volonté qu'elle avait et qu'ils partageaient tous, au final, de passer un moment sain, simple, dans cette si grande famille. Qu'aucune porte ne claque cette année, qu'aucun mot ne soit prononcé plus haut que les autres et surtout, qu'ils passent la journée tous ensemble. Elle avait mis tant d'énergie à préparer le repas et le salon qu'il ne pouvait pas en être autrement. "Bref. Comment ça se passe le travail en ce moment?" Elle débordait encore d'excitation et avait plus que tout envie de lui raconter l'Islande, le repas qu'elle venait de préparer, le bal de Yule, sa maladie mais plus encore que tout cela, elle voulait savoir comment allait la vie pour sa sœur, car si les rumeurs qui étaient revenues à leurs oreilles à Poudlard étaient vraies, la fin de l'année 98 avait été mouvementée pour le Ministère et donc, pour Alicia. Ils avaient vaguement entendu parler d'attaque, de missions lancées par les aurors et il n'y avait rien dont ils avaient voulu parler avec Alicia par hibou. Mais ils savaient que le sujet risquait d'arriver sur le tapis tant ils s'étaient fait du soucis pour elle.
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Alicia profite de les observer toutes les deux pendant qu'elles ont ce temps à part de toute l'euphorie de cette journée. Si elle n'avait que la hâte de voir AJ, Alec et les plus jeunes, un moment privilégié comme celui-ci entre sœurs se faisait rare mais pas moins précieux, les contemplant devenir petit à petit plus adultes et matures à chaque rencontre, regrettant de ne pas pouvoir être plus présente lorsqu'elle se doit de l'être. Son rôle de grande sœur était de les accompagner au fil de leur construction et de leur donner les conseils qu'elle aurait aimé qu'on lui avise elle-même à leur âge, veiller à ce qu'elles aillent bien, à ce qu'elles soient heureuses quoi qu'il se passe et c'est à l'aube de leurs sourires que son cœur se réchauffait en se disant que peut-être au moins, ça allait. Elles n'avaient pas l'air malheureuses et si la lionne savait que cela ne voulait pas dire qu'elles n'avaient pas leurs propres épreuves, Alicia avait confiance en elles et leur force, en leur avenir. Dans son rôle d'aînée, la voici d'ailleurs qui exprime un souvenir chéri, l'un des rares qui lui restent de cette époque où leur mère était encore présente parmi eux, autant en vie que censée et ses lèvres se dessinent d'un sourire plaisant, aux nuances d'une nostalgie qui encore aujourd'hui savait la surprendre alors que parfois Alicia pensait tout simplement avoir réussi à tout laisser derrière elle. Il y avait tout de même de bonnes choses à garder et elle y faisait face. « On pourra essayer dès ce soir peut-être.. » proposa t'elle alors avec un peu d'audace alors que l'apprentie-auror n'était même pas certaine de réussir à tenir bon jusque là si les choses dérapaient. Elle ferait tout pour que tout se passe bien toutefois, elle désirait véritablement être auprès d'eux mais l'avait tant de fois fait au sacrifice de sa paix qu'il lui était difficile de ne pas céder à cela à nouveau. Pour elle, ses frères et sœurs valaient tout, plus même que son apaisement et c'était l'une des choses qui l'avait abattu et poussé jusqu'au bout avant de craquer en prenant une certaine distance avec son père et malheureusement, le foyer. La flamme éternelle enfermée dans le verre reflétait bien ce qu'elle avait l'impression d'être, finalement. A la question d'Alma alors, Alicia tique légèrement et profite d'éviter le sujet de son travail pour revenir à elle et sa tentative égale d'évitement. « hey, tu ne m'as pas dit ce qu'il y a de nouveau dans vos vies encore.. » un tendre sourire sur les lèvres pour l'encourager, Alicia continua « c'est un garçon c'est ça ? Ou une fille peut-être ! » suggéra t'elle avec audace alors qu'ils n'en avaient jamais parlé dans leur foyer, de cette question de pouvoir apprécier une personne du même genre que soi, une notion qu'elle voulait que les filles sachent que Alicia prenait en compte, juste au cas où. « enfin, vous n'êtes pas obligé de tout me dire évidemment.. mais je suis là, d'accord ? » son regard se fait sincère et elle espère vraiment que ses sœurs le comprendront et auront l'aisance et la sécurité de venir la voir à n'importe quel moment. En ce qui la concernait, elle n'était pas tout à fait prête à leur montrer ses brûlures toujours un peu visibles sur ses bras pour le moment emmitouflés sous son manteau. « et le travail.. disons que ça va mieux, on a eu des semaines assez intenses avec l'affaire contre les joueurs.. Katie a été touchée, Oliver aussi, Cedric, Cho, Flint.. mes coéquipiers également. Je suis soulagée que ce soit terminé. » et elle l'était vraiment, expirant à cette pensée tandis que son esprit s'attachait à un souvenir plus heureux pour ne pas revenir à cette époque. Elle pensait alors à Miles se prenant une boule de neige dans le visage la veille de ce jour et alors, un sourire vint à nouveau se hisser sur ses lèvres. « Mais tout va bien maintenant. » et tout irait bien à l'avenir, elle était comme obligée de leur assurer ce fait, autant pour elle que pour se convaincre elle-même malgré les zones d'ombre à l'horizon.
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La proposition de sa sœur amena en elle des tas de souvenirs qu'elle ne se rappelait pas avoir, sans qu'elle sache trop s'ils avaient été rêvés ou vécus. Elle se voyait allongée sur une couverture épaisse, près d'un feu ronflant dans la cheminée, apprenant à a-j à faire des tresses à amalia pendant qu'alicia leur racontait une histoire. Alec faisant rire les plus petits en simulant sa chute sur le chat qui s'enfuyait en sifflant de colère. Leurs mains plongées dans la farine jusqu'au coude alors que, debout sur des chaises, elles essayaient de faire des crêpes. Les mêmes crêpes tombées au sol en essayant de les faire sauter et partout, tout le temps, leurs rires rebondissant contre les murs et égayant la maison d'une chaleur que nulle flamme n'aurait su reproduire. C'était cela qu'elle ressentait, chaque fois qu'elle rentrait chez elle, chaque fois qu'aly arrivait. C'était le bonheur de se rappeler, et la volonté de se créer plus encore de souvenirs. Sa sœur la ramena à eux alors qu'elle ramenait la discussion à leurs propres expériences et elle voulut s'y lancer avec fougue mais trouva tout de même une meilleure idée. " Je crois qu'amalia a beaucoup plus de choses à te raconter, je l'ai perdue de vue pendant la soirée de Yule, et elle n'était pas vraiment toute seule.." Elle récolta un coup sur l'épaule de la part de sa moitié qui lui décocha un rire étonnamment haut. Elle avait bien vu amalia disparaître avec un aiglon durant la soirée et n'avait pas encore eu l'occasion d'en savoir plus. Mais cette dernière détourna la discussion et alma pris le relais "En vrai, les islandais sont terriblement beaux, tu aurais vu ça.. Et les islandaises aussi, on n'en fait pas des comme ça, par ici. " Elle exagérait volontairement, guettant une réaction de la part de sa sœur. Si alma commençait tout juste à comprendre qu'elle n'avait pas vraiment d'attirance pour un genre en particulier, il était tout de même trop tôt pour l'avouer aussi aisément aux autres. Le regard d'aly se voila un léger instant alors qu'elle évoquait leurs difficultés durant cette période et alma s'en voulut. Elle avait passé un excellent voyage en Islande, elle s'était amusée pendant que sa sœur connaissait des semaines sombres. Et elle ne lui avait peut-être pas écrit autant qu'il l'aurait fallu pour lui changer les idées. Secrètement, elle se promit, comme à chaque fois, de faire mieux pour ses proches. "Je suis contente si c'est plus tranquille. Ca va te faire du bien un peu de repos avec nous !" Elle était véritablement enthousiaste de savoir qu'aly allait être avec eux durant cette journée et avait vraiment envie de lui rendre les choses plus faciles sans comprendre, sans savoir que parfois, même avec la meilleure des volontés, elle ne pouvait pas toujours tout contrôler. Elle se releva, attrapa la jarre du bout des doigts, chaque fois surprise de ne pas sentir le verre chaud et en souriant "Vous voulez qu'on rentre? Le repas est prêt, et les petits ont hâte d'ouvrir les cadeaux !"
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Ses pieds trébuchent doucement sur la neige accumulée à ses pieds dans ce parc qui l'avait vu, elle et sa fratrie, grandir à à toutes les saisons de l'année. Et d'une certaine façon, elle espère également qu'il les verra évoluer tout au long de leur vie, chacun sans exception, du plus petit jusqu'à elle, l'aînée qui écoute ses deux cadettes parler de la soirée de Yule et ce voyage en Islande qu'elle est si contente qu'elles aient eu l'opportunité de découvrir. Regrettant le peu de voyage que sa famille était capable d'offrir à l'intérêt des enfants, ce manque de découvertes et d'autres cultures que les filles et les garçons avaient exceptionnellement eu la chance d'avoir grâce à l'école, elle tente d'imaginer les détails de la soirée du bal par les indices et mots qu'elles lui offrent, en est quelque part émerveillée sans même y être allée. Et si elle savait qu'il ne s'agissait de la part d'Amalia qu'une façon de faire diversion afin de ne pas se répandre en détails sur son cavalier et sa soirée plus intimement, Alicia profite tout de même de chaque instant, de chaque éclat de rire et moment complice aperçu ou partagé, un sourire sur les lèvres à tout simplement prendre le temps de profiter. Elle ne pensait alors plus au reste, seules les filles comptaient et ça lui faisait du bien. « Oh j'aurais aimé des photos.. » ajoute Alicia à la remarque d'Alma, notant bien évidemment son compliment aux islandais comme aux islandaises, c'est à son tour de parler et malgré la vérité exprimée, elle les préserve Alicia, toujours. « Oui. » un sourire plus doux à ses lèvres en notant leur enthousiasme, l'aînée se lève avec elles pour marcher en direction de la maison. Les mains dans les poches de son caban, elles passent devant les rangées de maisons aux briques rouges dont s'échappaient à cette période quelques voûtes de fumée aux cheminées. Si n'importe quel étranger à ce quartier débarquait et tentait de trouver son chemin, il ne le pourrait mais les filles habitaient là depuis tellement longtemps qu'elles pouvaient remarquer les détails significatifs départageant ces maisons qui se ressemblaient tant. Elles savaient que pour rentrer chez elles depuis le parc, il leur fallait dépasser celle aux rideaux bleus puis le perron du vieux monsieur qui collectionnait les nains de jardin aujourd'hui loin d'être recouverts par la neige comme si ils étaient magiquement exemptés de l'être. A mesure de leur avancée en direction de foyer familial, une sorte d'anxiété lui noue l'estomac mais Alicia n'en dit rien, entrant à la suite des filles en refermant le portillon derrière elle, l'aînée grimpe les marches et entre dans la chaleur de cette maison qui l'a vu grandir. Un sourire vient se plaquer à ses lèvres par toutes les effluves qu'elle sent, par cette ambiance qui vient aussitôt lui apporter chaleur et sentiment de bien être tandis qu'elle retire son manteau, dévoilant le pull de noël qu'elle avait décidé de porter pour faire plaisir aux plus petits. Retroussant ses manches sur ses marques de brûlures, Alicia glisse ses cheveux derrière ses oreilles et s'agenouille au moment où elle entend en concert des « Aliciaaaa ! » de la part des plus petits lâchant ce qu'ils font afin de courir en sa direction. Et son cœur se remplit d'amour, affection réelle pour toutes ces petites têtes et même les grandes qu'elle n'oublie pas en approchant AJ toujours en pyjama entre ses bras. Car elle n'a peut-être que deux bras mais la force et la volonté de tous les enlacer tandis qu'elle fait de la place pour tous ceux qui viennent vers elle dans un câlin de groupe, attrapant Alec au passage pour le forcer à arrêter de faire le grand ado n'osant pas enlacer sa sœur. « Qu'est-ce que vous avez grandi ! » elle balaie les cheveux des deux plus petits avant de les écouter lui montrer avec fierté les traces de leurs nouvelles tailles de grands sur l'échelle des tailles où tous les enfants de la famille sont passés au fil de leur vie. Levant le regard vers les plus grands, elle attarde son attention sur Alma en précisant « ça sent très bon, j'ai hâte. » Alicia remarque tout de même qu'elle n'a pas encore croisé son père et le recherche à travers la pièce sans rien ne dire, croisant le regard d'Alec qui semble comprendre son étonnement. « il est encore avec sa paperasse, il s'en fout que ce soit Noël cette année. » une moue embêtée se dessine sur le visage de l'auror qui ne sait défendre son père ni apaiser le sentiment que ressentait son cadet qu'elle avait elle-même tant de fois ressenti. Elle remarque que l'un des plus petits écoute la conversation et sa main vient glisser au niveau de sa tête pour l'amener contre elle dans un calin, tentant d'apaiser les choses. « pour le moment on est tous ensemble, on peut faire un jeu ou préparer quelque chose.. » Alicia se retourne vers les filles, elle savait qu'elles avaient toujours de bonnes idées, surtout Alma lors des réunions familiales.
sa tenue:
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Suivies par les épais nuages de buée qu'elles expiraient à chaque pas, les filles prirent la direction de la maison familiale, délaissant le parc et leurs souvenirs, ce parc ayant abrité tant d'années de jeux, de rires et de confidences faites sous les étoiles. Elles refermèrent dans un grincement le portillon permettant aux piétons d'y rentrer et avancèrent à bonne allure vers chez elles, chez Eux. Les filles piaillaient à qui mieux mieux, n'offrant pas même à Alicia la possibilité de rebondir à ce qu'elles disaient, rebondissant sur ce que l'autre disait, se chamaillant avec douceur, sous le sourire bienveillant de leur aînée. Leur quartier sentait bon le feu dans les cheminées, il fleurait le parfum du souvenir, de cette nostalgie qu'elles ressentaient en rentrant chez elle, qu'Aly devait ressentir également ce matin. Alma ouvrit rapidement la porte, débarrassant sa sœur de son manteau et, la laissant aux bons soins des petits, elle déposa les affaires et paquets de son aînée dans le bureau de leur père, qui, s'il venait tout juste de se réveiller, était déjà accoudé à son bureau, le regard enfoui dans une pile monstrueuse de papiers. "Alicia est arrivée, papa !" Elle n'obtint guère mieux qu'un hochement de tête et ressortit, les sourcils froncés; il n'y mettait vraiment pas du sien pour que tout se passe bien cette année, et cela l'agaçait profondément. Elle croisa AJ qu'elle gratifia d'une tape sur l'épaule en lui demandant d'aller s'habiller et courut à la cuisine pour sortir du four les derniers gâteaux qui étaient encore en train de cuire. L'évier était invisible, caché sous une pile de vaisselle qui n'attendait qu'un sortilège pour se faire toute seule mais Alma était trop occupée à empiler dans les divers plats les entrées qu'elle voulait leur servir. Ils avaient pour habitude de se lover dans les canapés et plaids, offrant leurs cadeaux, observant les petits se ruer sur les leurs, partageant un verre de vin pour l'un, une bieraubeurre pour l'autre. Remontant le fil de ses propres pas, elle retourna au bureau de leur père, toqua doucement à la porte et, l'entrouvrant, lui glissa "On va commencer à ouvrir les cadeaux, tu viens?" Il lui adressa un sourire en coin, sans répondre, signe qu'il l'avait entendue, mais qu'il devait d'abord terminer ce qu'il faisait et elle repartit, reine de patience, alors qu'elle avait juste envie de lui demander de "faire l'effort" pour eux. Elle ne savait que trop bien comment cela allait finir et elle le connaissait; s'il ne les rejoignait pas, c'est que c'était réellement urgent, ils pouvaient bien l'attendre un peu plus. Passant par la cuisine, elle attrapa un plateau recouvert de friandises sucrées, de bonbons qu'elle avait elle-même confectionnés et les déposa sur la table basse du salon, invitant ses frères et sœurs à prendre place dans les fauteuils et canapés, pour ceux qui ne l'avaient pas déjà fait. Avec la force des habitudes qui revenaient bien rapidement, elle trouva une petite place, lovée entre Amalia et AJ, et d'un coup de baguette, fit venir jusqu'à chacun de ses frères et sœurs un verre contenant un cocktail, alcoolisé ou non qu'elle avait créé elle-même. Voir leurs sourires, les décorations suspendues au plafond et aux rideaux se reflétaient dans leurs yeux brillants, les rires, les discussions, la musique s'échappant de leur vieille radio et que certains fredonnaient; c'était cela l'ambiance de Noël qu'elle avait toujours aimé, toujours voulu, c'était ce qu'elle avait attendu de cette journée. Elle sortit d'un sac caché sous le canapé de petites boîtes en bois qu'elle avait acheté en Islande, sur un stand du marché de Noël de la Grand Place. Il lui avait vendu le cadeau qu'elle avait offert à Haku mais également, et elle l'avait compris en discutant avec lui dans un anglais difficile à comprendre, du fait de son accent, il réalisait lui-même de petits articles de farces et attrapes ou autres gadgets remarquables d'authenticité et d'ingéniosité. Les petites cubes qu'ils avaient tous en main étaient de vraies œuvres d'art et Alma se leva, pour leur montrer comment ils fonctionnaient. Fermant les yeux, elle avança le poing serré contenant le cube et resta immobile quelques secondes, se concentrant sur ce qu'elle ressentait aujourd'hui. Elle rouvrit les yeux, puis la main et de celle-ci s'envola une grosse bulle de lumière blanche et bleue qui, en éclatant, laissa apercevoir de grands rayons de lumière multicolore qui ricochèrent sur les murs, les teintant d'un centaine de couleurs vives et éclatantes. Elle éclata de rire et leur expliqua. " C'est un super gadget qui va voir au plus profond de vous ce qu'il y a pour le mettre en lumière, en couleurs... En vrai, je sais pas du tout comment ça fonctionne, je parle pour rien dire mais cette bulle, c'est vraiment ce que j'avais au fond du coeur." Les petites se prêtèrent au jeu, Alec décida de le garder pour plus tard et elle tourna son regard vers Amalia et Alicia. "Vous êtes pas obligés de vous en servir maintenant !"
mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Elle a les guirlandes lumineuses de son pull de noël qui clignotent sous le regard et les rires amusés des plus petits qui restent tout près d'elle, assise sur un coussin moelleux autour de la table en bois trônant dans le salon. Et son regard croise celui de son frère, celui le plus proche d'elle en âge, Alec qui a tant grandi qu'il est un homme maintenant et elle a encore du mal à s'y faire Alicia. L'air dans ses iris, aussi brunes que chacun ici, lui montre alors autant de reconnaissance de la voir ici que sa frustration vis à vis de leur père mais elle ne sait que lui dire aujourd'hui. Elle qui évitait le plus possible le sujet dans son quotidien se retrouvait presque muette en ce jour, comme si éteindre son nom de ses lèvres ne lui donnait plus la légitimité de frapper du poing sur la table comme elle aurait pu le faire autrefois. Des mots durs lui reviennent d'ailleurs, échangés lors de ses dernières conversations avec lui et qui finissent de réveiller une certaine anxiété en elle mais elle inspire, tente de ne pas se laisser submerger par tout ça, ses craintes et insécurités, ce qu'elle voulait effacer pour ce jour si spécial. Car si tout le monde mettait de l'effort, tout irait bien n'est-ce pas ? Alicia remarque combien Alma semble se démener et ses doigts attrapent l'une des sucreries faite maison pour en goûter son délice, bientôt un verre au cocktail inconnu entre ses mains. « C'est si bon Alma » ne manqua pas de commenter l'aînée pour la valoriser mais aussi parce que sa sœur avait du talent dans l'art de réussir tout cela et une part d'elle regrettait forcément ne pas être venue plus tôt afin de l'aider. Elle a conscience que toute cette ambiance et ce jour ne sont pas une si simple affaire pour l'avoir elle-même organisé ces dernières années et elle espérait sincèrement que cela ne devienne pas une charge mentale trop conséquente pour elle. A ce moment, Alicia se laisse bercer par les notes de musique et celle des rires et voix de sa fratrie, le cœur comblé et en demande de plus encore, elle profite de chaque instant et tente de rendre ce moment éternel dans ses souvenirs car c'était par ceux-là qu'elle gardait encore espoir, qu'elle faisait ses meilleurs patronus. Si vite alors, les cadeaux s'ouvrent et son regard s'attarde sur la porte derrière laquelle son père demeure, commençant à devenir agacée à son sujet mais c'est lorsqu'elle accueillit un cube en bois entre ses mains que ses pensées changèrent de sujet.
Alicia admira aussitôt le détail du bois et des dessins gravés dessus, elle avait l'impression de soutenir un objet important, provenant d'un folklore tout autre que celui qu'elle connaissait le plus ici, en Angleterre. « Oh, ça vient d'Islande ? » tenta t'elle de deviner avant de relever son regard sur sa jeune sœur qui leur offrait alors une démonstration. Une bulle s'envola de sa main et éclata de couleurs merveilleuses qui laissèrent à Alicia un sentiment chaud et d'émerveillement, souriant tendrement en observant les rayons multicolores en écoutant les plus petits réagir alors qu'elle levait sa main afin d'observer le passage de ces rayons sur sa peau. « C'est magnifique.. » commenta Alicia d'un air rêveur tandis que l'explication de sa sœur la fit doucement rire. « Oh si tiens, je vais essayer. » elle hésita mais ne se releva pas comme Alma, restant au sol tandis qu'en fermant les yeux, Alicia tint le cube fermement tenu dans sa main contre son cœur et un sourire plana sur ses lèvres en pensant à chacun d'entre eux, elle vit en esprit tous leurs visages défiler et en rouvrant la paume de sa main, du cube s'échappa alors une tornade imagée. De celle-ci s'extirpa plusieurs voûtes de vent coloré d'un rouge tirant sur le mauve glissant dans les airs dans une douceur virevoltante et allant voir chacun de ses frères et sœurs afin de danser tout autour d'eux le temps de quelques instants comme le ferait quelqu'un qui les enlace et les aime entièrement. Durant tout ce manège, une énième voûte colorée s'échappe de la tornade pour voler jusqu'à la porte les séparant de son père mais s'y fige, s'efface finalement. Le reste de la tornade s'éteint pour venir danser autour de la photo familiale qu'ils aimaient tous tant, les représentant enfants auprès de leurs deux parents et elle ressent une forte émotion en observant tout cela Alicia, partageant un regard ému avec les plus grands de ses frères et sœurs pour finir sur Alma, esquissant un « thank you. » inaudible par les réactions sonores du reste de la fratrie et leurs commentaires.
Ils allaient observer Amalia essayer le cube à son tour quand la porte du bureau de leur père s'ouvrit à la volée ce qui ne fut pas sans faire sursauter Alicia dont le poing se referma sur le cube pour le mettre instinctivement à l'abri de son regard, comme si d'une certaine manière, elle refusait qu'il lui vole sa joie. Ses yeux bruns croisent ceux de son père qui soutient le contact visuel en silence, comme si lui-même ne savait que dire en cet instant. C'est la plus petite qui les tira alors de cet échange tandis qu'elle vint tirer sur sa main pour l'amener vers eux mais il ne bougea pas d'un pas. « On mange ? » - « On a pas fini d'ouvrir les cadeaux. » A-J avait réagi au quart de tour avant qu'Alec ne le fasse et ce, sous la surprise d'Alicia tandis que leur père balaya de son attention lesdits cadeaux encore emballés, comme si il se rendait compte de ce qu'il se passait. « Vous pourrez continuer après. » les sourcils d'Alicia se froncent un instant avant de s'efforcer de reprendre une expression plus neutre, pourquoi donc préférait-il utiliser le 'vous' au lieu du 'on' ? « pour que tu retournes faire ta paperasse inutile au lieu d'être avec tes enfants ? » - « Alec. » « Alec. » Alicia s'était exprimée cette fois, de concert avec son père tandis que le ton n'avait pas été le même, si celui du désigné s'était fait plus menaçant, Alicia n'avait usé qu'un ton prévenant. « On mange maintenant. » et son autorité naturelle avait naturellement fait bouger la plupart d'entre eux tandis que des soupirs se faisaient entendre, il restait décisionnaire, leur père. « On reprendra après, ce n'est pas grave. » accorda d'une voix adoucie Alicia au plus jeune qui bougonnait à ses côtés. « Sois déjà contente que je t'autorise à passer la journée avec nous alors que tu n'as plus rien à faire ici. » et aussi sèchement cette phrase venait d'être prononcée par le premier homme qu'elle avait aimé, ce dernier se détourna d'eux afin d'entrer dans la salle à manger en quittant leur présence. Alicia avait cessé tout mouvement alors qu'elle avait l'impression qu'un coup de poignard venait de s'enfoncer tout près de son palpitant, seulement la douleur se faisait au niveau du ventre et jusqu'au siège de ses émotions, le regard figé à la vieille radio commençant à grésiller comme si elle aussi assumait le coup qui venait de partir à la phrase du patriarche. Elle se fait violence pour ne pas pleurer mais aussi pour ne pas hurler, lui crier dessus ce qu'elle en pense, ce qu'elle pense de lui et de ce qu'il ose lui dire. La lionne range ses griffes car elle est bien incapable d'attaquer l'un des siens, parce que son instinct maternel la pousse à refouler cette émotion si vive et violente qui monte en elle et persiste, elle croise le regard de ses quatre premiers cadets qui attendent une réaction de sa part mais elle ne vient pas. Alicia se relève et attire le plus jeune par l'épaule en le divertissant de son nouveau jeu avec le cube afin de le guider vers la salle-à-manger. Son menton se lève légèrement, elle inspire profondément et elle se répète alors 'tu es capable de surmonter tout ça' dix fois peut-être le temps qu'il lui faut afin de venir s'asseoir à table à cette place qu'elle avait toujours eue toute sa vie mais qui était plus que remise en jeu aujourd'hui.
sa tenue:
alicia possède un caban de ce style mais tout noir, au dessus d'une tenue comme celle-ci, même si elle possède pour le moment des bottes noires qui se transformeront comme les paires de la photo une fois qu'elle aura quitté la neige. Elle a également joué le jeu cette année en mettant un pull de noël exagéré, choisissant lui clignotant aléatoirement par la magie, le renne dansant de temps en temps. Elle a opté pour un maquillage léger avec un trait d'eyeliner et ses cheveux sont lâchés sur ses épaules comme la première photo (avec le caban).
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 561
sablier : 13
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
It's the most wonderful time of the year With the kids jingle belling There'll be parties for hosting Marshmallows for toasting And caroling out in the snow There'll be scary ghost stories And tales of the glories Of Christmases long, long ago
Leur bulle étincelante d'amour, de joie et de rires éclata tout autour d'eux lorsque leur père entra dans la pièce, le visage fermé, déposant sur eux un regard froid qu'il ne détourna pas immédiatement des yeux d'Alicia, comme s'il essayait de lui communiquer quelque pensée. Le coeur d'Alma s'emballa légèrement, inconsciemment au courant que quelque chose n'allait pas bien se passer. Elle ne parvint pas à chuchoter autre chose que les prénoms de ses frères lorsqu'ils intervinrent, et elle sentit que la discussion lui échappait, leur échappait parfaitement. Les reproches prirent la suite des questions et rapidement, elle n'entendit plus la radio qu'un petit venait d'éteindre, elle ne perçut plus que la froideur dans les regards les uns des autres, ces regards qui ne se trouvaient plus que pour lancer des éclairs. Leur père lança sa dernière phrase avec dédain et un peu de haine, comme s'il avait parlé à quelqu'un qui lui avait fait énormément de tort, comme si Alicia l'avait trahi et déjà, Alma lui trouva des excuses qu'elle garda pour elle. La fatigue. La peine de l'avoir perdue, quelque part. La peur de son métier dangereux et des dernières nouvelles. Elle avait espoir qu'une fois le venin libéré, il se sentirait plus apaisé et que la suite de la journée se déroulerait bien. Elle se leva, accrochant les iris affolés d'Amalia, ceux rageur d'Alec et d'AJ, plongea dans les yeux d'Alicia, desquels elle chassa toute peine pour se tourner à nouveau vers eux, faisant une énième fois l'effort de ne pas s'emporter, pour sa fratrie, pour eux, pour elle. Alma chassa de vilaines pensées de son esprit et, suivant la ribambelle de petits qu'elle aida à s'installer à table, demanda discrètement "Tu penses pouvoir essayer de faire un effort, s'il te plaît? Si tu ne le fais pas pour moi, fais le au moins pour les petits." Et elle le pensait. Elle rêvait secrètement de toute sa famille réunie, de voir leur père et les plus grands rabibochés, elle le souhaitait vraiment Alma, mais elle savait que tant qu'il n'aurait pas accepté l'idée qu'il était terriblement absent, cela n'arriverait jamais. Et dans la tête de leur père, assurer leurs besoins suffisait, alors pourquoi cela ne leur conviendrait-il pas à eux? Elle passa dans la cuisine, un goût doux amer dans la bouche, contente de voir tout le monde rassemblé ici, triste de voir que cela n'avait pas bien commencé. Amalia la rejoignit et lui glissa, le front plissé "J'arrive pas à croire que même là, il ne puisse pas faire le moindre effort. Les garçons sont déjà tellement énervés.." Alma claqua la porte du four pour en sortir les plats qu'elle avait maintenus chauds à l'intérieur et fit voler tous les cakes dans sur un grand plat en métal. "Je suis sûre que tout le monde peut faire au mieux aujourd'hui, et je suis sûre qu'on peut passer une bonne journée. Comme avant !" Elle n'en démordait pas, elle n'imaginait pas que tout puisse mal terminer. " Moi je crois pas. Ca va mal finir." Amalia quitta la cuisine, laissant Alma seule avec ses pensées et, rageusement, elle envola les plateaux contenant les entrées pour les adultes, et celles, plus faciles à mâcher et plus sucrées pour les petits, pour qu'ils flottent devant elle jusqu'à la salle à manger. Il y régnait une ambiance particulièrement tendue et, posant les plats sur la table, elle alluma dans un coin de la pièce la radio qui diffusait des chants de Noël et invita tout le monde à se servir, dans un sourire. Croisant le regard d'Alicia, elle se demanda si elle redoutait la même chose qu'elle. "Qu'est-ce que...?!! " Assise près de son aînée, et lui tendant un plat, elle venait de poser son regard sur un bout de la peau de son bras, dont la manche le recouvrant avait glissé en arrière. Elle ne termina pas sa phrase, peu désireuse d'attirer l'attention de tout le monde sur Aly, mais elle vit le regard d'Alec suivre le sien et se durcir.
mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Elle s’asseoit à table avec l'impression d'y avoir le droit et à la fois non Alicia, un regard discret et craintif en direction de leur père, c'est ceux plus confiants de ses frères qu'elle croise ensuite et qui lui permettent de se sentir plus à l'aise et rassurée. Elle sait qu'ils sont en colère et en est attristée, mais une part d'elle est tout de même rassurée qu'ils n'aient pas le même avis que celui qui était pratiquement assit face à elle à penser on-ne-sait-quoi de son sujet, elle ne voulait pas le savoir à dire vrai. Ses liens avec sa famille depuis ces dernières années n'avaient pas vraiment faiblis, si ce n'est avec lui dont les mots continuaient encore de la tourmenter aujourd'hui alors que leur dispute avait maintenant plus de deux ans. Et elle regrettait que ce soit le cas, son père lui manquait, sa fratrie lui manquait, se sentir bien parmi eux sans craindre la moindre remarque ou violence verbale lui manquait cruellement, mais pour rien au monde elle ne reviendrait en arrière. Et c'est la raison de sa force et du fait que ses épaules ne s'affaissent pas en ce jour, elle était là pour eux, pour elle et non pas pour douter. Pourtant, quoi qu'elle dise ou ne fasse, quoi qu'elle tente de se convaincre, son anxiété prenait déjà de l'ampleur et lui tordait les entrailles. Alors elle entame une conversation avec A-J en lui demandant ce qu'il comptait prendre comme cursus l'année prochaine, auprès d'Alec pour savoir si celui de magie du monde lui plaisait, elle tente de leur changer les idées, de faire taire ces flammes dans leurs regards malgré la reconnaissance qu'elle éprouvait envers ses frères de la soutenir ainsi, de réagir de façon à réaliser qu'elle n'était pas la seule qui voyait le soucis avec leur père. Toutefois c'était noël et elle ne voulait pas tout gâcher, ni que son père ne ruine quoique ce soit. Il ne fallait lui donner aucune raison d'exprimer ce qui en lui brisait l'harmonie familiale. Ils étaient obligés de se faire malgré eux garants de la joie que ce jour était censé leur faire éprouver, perdant encore une fois une part de leur innocence à devoir être plus matures que celui qui aurait dû les aimer sans conditions. Les entrées arrivent et avec elles, les sourires de ses sœurs tandis qu'Alicia tente de savoir si elles vont bien, elles aussi, en les observant attentivement, bienveillance au regard. Encore une fois, l'aînée ne peut que remarquer combien elles ont grandi, elle en serait presque émue si elle en avait l'occasion. Alors que Alma la sert, une exclamation se fait entendre et elle se rend aussitôt compte de ce qu'il s'agit, relevant ses manches sur ses brûlures passées, mais il était trop tard. « C'est quoi ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » et aussitôt, une partie de la table relève leurs regards vers elle et son attention s'y attache, s'excusant d'un sourire se voulant rassurant sans réussir à se départir de son malaise pour autant. « C'est rien, juste une mission un peu compliquée. » et c'était plus que cela, Alicia aurait pu y laisser sa vie sans la présence de Miles, elle aurait pu être absente à ce repas si les choses s'étaient passées autrement. « Ca n'a pas l'air d'être rien. » ajouta Amalia en sortant de son mutisme, son inquiétude se ressentant dans le ton de sa voix et visible dans le regard de tous les plus grands, sauf celui de son père qui portait une rancune qu'elle ne comprenait pas. « Je t'ai dit que tu n'étais pas faite pour ce métier. » Alicia inspira profondément en regardant le fond de son assiette afin de tenter de calmer une colère qu'il savait parfaitement déclencher en elle. « Quand tu seras blessée et incapable de continuer, ne compte pas sur moi pour te dire que tu as bien fait d'essayer, tu n'as même pas fini ta formation que tu es déjà brûlée. Tu finiras tuée. » et un froid s'installa après la conclusion de leur père à table tandis que ce dernier verrouillait ses phalanges à son verre en lui adressant son regard afin de tester et voir si elle allait oser lui répondre. Seulement Alicia accusa premièrement le poids de ses paroles avant de réagir, l'impression de se prendre un coup dans le ventre à lui couper le souffle qui la paralysa un long instant avant que la lionne en elle ne se mette à rugir. « On dirait presque tu as hâte que ça arrive, que tu le souhaites. » et dans ses yeux, de la rancune se lisait. « Tu ne sais rien de ce qu'il s'est passé, de mon métier, de ma vie actuelle ni même de moi. » - « J'en sais assez pour savoir que tu n'es qu'une lâche. » Alec puis A-J se levèrent d'un seul bond, faisant crisser les pieds de leurs chaises mais la main d'Alicia vint se placer sur le bras de son cadet. « Et toi tu préfères gâcher le noël de tes enfants par pure fierté au lieu d'assumer ton rôle de père depuis des années. » cette fois, ce fut leur père qui se leva de sa chaise et pointa un index rageur en la direction de sa fille aînée. « DEHORS, hors de ma maison ! » - « mais papa ? » - « TU PARS et tu ne reviens plus. TU N'AS PLUS TA PLACE PARMI NOUS. » son souffle fut coupé, pensées éteintes et palpitant qui implose, elle ne réalise pas tout à fait Alicia et à la fois le fait pleinement, elle reste interdite, figée sur sa place avant qu'il ne se mette à hurler à nouveau. « DEGAGE ! » ses mains tremblent et elle a l'impression de manquer d'air, sueur froide qui l'envahit, venait-elle de tout gâcher à jamais ? Pourquoi donc son père, ne voulait-il pas l'aimer et la soutenir à sa juste valeur, sans conditions ?
sa tenue:
alicia possède un caban de ce style mais tout noir, au dessus d'une tenue comme celle-ci, même si elle possède pour le moment des bottes noires qui se transformeront comme les paires de la photo une fois qu'elle aura quitté la neige. Elle a également joué le jeu cette année en mettant un pull de noël exagéré, choisissant lui clignotant aléatoirement par la magie, le renne dansant de temps en temps. Elle a opté pour un maquillage léger avec un trait d'eyeliner et ses cheveux sont lâchés sur ses épaules comme la première photo (avec le caban).
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 561
sablier : 13
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
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Un sentiment d'urgence dévala ses veines pour venir envahir son cœur et le serrer, si fort qu'elle eut le sentiment d'étouffer. Si seulement quelqu'un avait pu la retenir, retenir sa réaction démesurée, cette incapacité à se contenir, si seulement quelqu'un avait pu lui dire de se taire, qu'on verrait plus tard, que tout allait bien, que tout irait bien. Si seulement elle n'avait pas été aussi stupide. Les forces en présence se modifièrent discrètement mais très perceptiblement, Alec se rejetant au fond de sa chaise, les sourcils de son père se fronçant irrémédiablement pour ne plus former qu'une seule ligne au dessus de ses yeux, A-j se tournant vers lui, immédiatement, anticipant déjà sa réaction, et Amalia, dont les yeux s'élargirent tellement, reflet de l'expression qu'Alma elle-même portait sur son visage. C'était des brûlures, d'horribles brûlures remontant jusqu'à on-ignorait-où, signe qu'une mission, un entrainement, ou qu'en savait-elle d'autre, s'était mal passé, c'était le signe qu'Aly avait été en danger et qu'ils n'en avaient rien su. Une faille, une seule, infime alors qu'elle en était sûre, elle en était certaine, tout aurait pu se poursuivre mieux, et ils se jetèrent tous dedans, corps et âme. Ils n'attendaient plus qu'un signal pour s'y balancer, et c'est Alma qui le donna, inconsciente de ce qu'elle faisait, terminant son geste pour servir sa sœur, comme si cela pouvait empêcher l'inéluctable suite de se produire. Alec, Aly, puis Ames parlèrent et elle, elle ne pouvait s'empêcher de regarder leur père qui déjà, n'offrait plus à voir qu'un visage rouge sous un masque fulminant, prêt à éclater, prêt à s'arracher la peau pour imploser. Il prit la parole, froid, tant et si bien qu'un instant après, il n'y eut plus que la radio qui déversait autour d'eux une musique qu'ils n'entendaient plus. Non. Il poursuivit, accusation violence, accusation douloureuse. Injuste. Non. C'était comme s'il s'inquiétait mais qu'il était incapable de l'évoquer correctement. Alma, la cuillère à la main fut incapable de prendre la parole, suppliant Aly du regard de ne pas en rajouter, consciente que cela lui serait impossible. Elle parla, de la voix posée qu'elle ne lui connaissait que trop bien, celle qui condamnait, celle qui pleurait à l'intérieur, sans rien montrer. Non... Le couperet tomba, le couperet insulte, le couperet malveillant et mauvais. Il tomba et avec lui, ses frères se levèrent. Alma se leva en trombe, également, demandant d'un signe de la main à ses benjamins de sortir de table en emportant les plus petits et bientôt, il ne resta autour de la table qu'eux, se déchirant, eux s'aimant mais sans plus parvenir à le faire correctement. "S'il vous plaît, arrêtez..." Les larmes avaient commencé à dévaler ses joues, sans plus parvenir à les retenir et elle entendait, peinée, entre deux invectives, les petits pleurer dans les chambres où ils s'étaient réfugiés. « TU PARS et tu ne reviens plus. TU N'AS PLUS TA PLACE PARMI NOUS. » Non. Le silence écrasant revint. Un chant de Noël. Une porte claquée un peu trop fort. Une boule qui tombe d'un sapin qu'on a oublié. Un enfant qui pleure et des "shhhh" qui essayent de l'apaiser. Ses frères et sœurs, tous tournés vers Alicia, qui n'osent plus rien dire, paralysés par la peur. "Non.." Elle avait chuchoté, plus que supplié et elle regarda les verres renversés sur la table, les plats non servis, tout l'amour qu'elle avait mis dans ce repas et qui se désagrégea dans le dernier mot qu'il balança au visage d'Alicia, comme si elle n'avait été rien, comme si rien n'avait d'importance. Et ce visage qui se vida de son sang. "Non, non, calmez vous, allez..." Et elle se dirigea vers une bouteille de vin qu'elle attrapa en tremblant de tous ses membres, avant de la tendre à Alec. "Non, non, personne ne part, c'est bon. On va boire un quelque chose et ça ira mieux mais personne ne part. C'est Noël, s'il vous plaît.. " Sa voix tremblait, elle l'entendait bien, mais personne ne bougea, Alec resta immobile à la regarder, figé, comme si elle avait été folle de suggérer de faire comme si de rien n'était. Et le couperet tomba à nouveau, comme elle n'aurait jamais cru qu'il eut pu le faire « C'est simple. Si elle ne part pas, je le ferai. » Sa voix était d'une froideur inouïe, inconnue, et elle la frigorifia sur place. Incapable de bouger, pas même plus de respirer, elle chercha en eux un réconfort qui ne vint pas, tant tout le monde attendait une réaction de leur aînée. Non. Ne pars pas. « tu lui fais du chantage ? t'as pas honte ? » Un poing balancé sur la table étouffa dans l'œuf les phrases courageuses qui auraient pu être avancées et dans le tintement de la vaisselle qui s'entrechoqua, Alma perçut son cœur rater un battement. Parce qu'elle ne l'avait jamais vu si énervé, parce qu'il n'y avait jamais eu une once de violence physique en lui et qu'elle appréhendait la suite. Il pointa un doigt menaçant sur Alicia et condamna « Je suis CHEZ MOI ici, et c'est ENCORE moi qui décide ! Alors toi, tu TE BARRES, et si quelqu'un d'autre n'est pas d'accord, LA PORTE EST OUVERTE ! » Il vociférait, le visage déformé par la colère, et Alma ne savait plus où se mettre. Et ses larmes qui ne s'arrêtaient plus de couler.
mood actuel : se remet difficilement de la perte de leur appartement dans les flammes, habite temporairement chez miles et ça lui fait le plus grand bien.
Elle avait froid, dans son propre corps, dans son être tout entier et c'était parce que son cœur s'était gelé dès l'instant où la sentence était tombée. Son propre père la mettant à la porte de la maison qui l'avait vu grandir, vivre toutes ses premières belles expériences, qui l'avait vu trimer comme personne d'autre pour soutenir sa famille dans de nombreuses épreuves, qui l'avait vu pleurer et aimer. Aimer si fort qu'elle étouffe à ce moment présent, de réaliser qu'on lui coupait les liens de façon si brute, si cruelle. Parce que ce que son père ne disait pas, c'est qu'en l'expulsant de chez eux et lui interdisant de revenir, il n'y aurait que si peu de chances pour elle de revoir les plus petits avant un bon moment. Ceux qui pleuraient silencieusement derrière le mur où on avait tenté de les protéger, elle se demandait quelle image ils retiendraient d'elle alors qu'ils ne devaient sans doute pas comprendre la source de l'animosité entre elle et lui. Les plus âgés restés autour de la table, les larmes d'Alma qu'elle aimerait effacer en la prenant dans ses bras, les avoir tous contre elle dans la chaleur réconfortante d'une étreinte similaire à celles qu'elle leur offrait à chaque fois qu'elle était celle qui les consolait lorsqu'ils grandissaient. Alicia avait l'impression qu'on lui arrachait une partie d'elle-même, de qui elle était, en la mettant à la porte de ce foyer qui était aussi le sien, qui l'avait tant été jusqu'à finir de l'épuiser. Elle les aimait, elle les aimait tellement fort, tous sans exception ni conditions. Mais cet amour ne lui était pas retourné par son père et c'est à ce moment, plus qu'à toutes les autres disputes qui ont pu les séparer avant cela, qu'elle le comprit enfin. Alicia n'était pas validée par son père, ni aimée à sa juste valeur. Et en ce jour, il prenait la décision de lui enlever ce qu'elle avait de plus cher au monde. Alors ses mains tremblent, elle sent une vive et lancinante douleur sous son thorax alors que son regard s'attache au visage de son père, à ce poing qui vient frapper la table avec violence. Ca a le don de la réveiller du choc léthargique dans lequel elle était et la faire réaliser ce qu'il impose à ses enfants. Faire un choix entre lui ou l'un des leurs, elle. Et doucement, tel un automate, la lionne qui n'avait plus rien de sa splendeur dans sa résilience se lève de sa chaise et repose sa serviette. Ses gestes sont flous tant ses mains tremblent, elle porte déjà sur ses épaules le poids de l'exile forcé et l'entend une dernière fois la condamner. Seulement Alicia a déjà pris sa décision, celle de se sacrifier pour le bien de chacun de ses frères et de ses sœurs, les prunelles de ses yeux. Elle n'adresse plus aucun regard à son père mais se retourne en direction d'Alma à sa droite pour l'enlacer, l'attirant contre elle en fermant les yeux l'instant de profiter de cette étreinte précieuse à ses yeux. En se reculant, son pouce vient essuyer quelques larmes parmi les sanglots de sa petite-soeur. « Merci pour le repas Alma, et pour tout le reste. » elle ne le veut pas, mais ses bras se dénouent de sa sœur pour la quitter. C'est Amalia qu'elle enlace ensuite, puis AJ, dans des étreintes aussi intenses alors qu'en arrivant face à Alec, ses poings sont serrés, elle le sent prêt à exploser pour de bon. Alicia passe ses bras autour de lui, elle le sent trembler tout contre elle. « tu ne vas quand même pas le laisser faire.. » - « alicia, je viens avec toi. »- « non, pas maintenant. » son front repose sur celui de son cadet, elle sait qu'il est celui qui porte aujourd'hui, qui n'a que l'envie d'exploser comme elle l'avait fait il y a quelques années et c'est sûrement égoïste de lui demander de tenir bon encore un peu, mais elle espère qu'il comprendra que c'est pour le bien de la fratrie qu'il se retient aujourd'hui. Alors qu'Alicia passe de la salle à manger au salon où est le reste de sa fratrie, son regard évite celui de son père. Elle le sent fulminant, prêt à lui asséner de nouveaux mots mais l'aînée préfère l'ignorer, s'agenouillant près de ceux qu'elle ne reverrait pas avant longtemps pour sa plus grande peine. C'est la chaleur des étreintes partagées avec chacun qui lui donne la force d'avancer de l'un à l'autre, de les serrer dans ses bras sans se sentir mourir et alors qu'elle rouvre ses paupières au monde, c'est son regard à lui qu'elle croise. Dur et inaccessible, sans la moindre pitié, elle n'y croise pas la bienveillance enfouie d'un père pour sa fille et une part d'elle a envie de pleurer, l'autre de rugir. Alors qu'elle se relève, Alicia ne rompt aucunement le contact visuel et sait alors, que c'est la fin. Elle n'a plus personne à enlacer, plus personne à consoler si ce n'est elle-même. Il est temps pour elle de s'en aller pour toujours. « J'espère que tu te souviendras parfaitement de ce jour quand tu réaliseras que tu as perdu ta fille à cause de ta fierté. Si un jour tu le regrettes, ne m'appelle pas. Car je ne te pardonnerais jamais de m'enlever ce que j'ai de plus précieux. Tu n'es plus mon père. » il y a de l'émotion dans sa voix, quoiqu'elle tente d'afficher par le ton sec qu'elle emploie, Alicia est incapable de masquer ce torrent qui fait mal, qui déferle en elle alors qu'elle réalise où ils en sont, ce qu'il la pousse à faire et à dire. La lionne attrape son manteau et un cadre de toute leur famille sur le haut de la cheminée, se détourne et quitte la maison qui l'a vu grandir, la maison qui fut témoin du jour où son cœur fut brisé.
Alma Spinnet
veritaserum
parchemins : 561
sablier : 13
- clubs et assos : ex-AHMA, cuisine & botanique
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, DCFM, étude des runes, sortilèges & métamorphose
It's the most wonderful time of the year With the kids jingle belling There'll be parties for hosting Marshmallows for toasting And caroling out in the snow There'll be scary ghost stories And tales of the glories Of Christmases long, long ago
Les bras de sa soeur autour d'elle lui firent douloureusement prendre conscience de ce qui était réellement en train de se passer autour d'elle. Tout s'était fissuré sans qu'elle parvienne à comprendre de quelle façon, et il n'y avait plus rien dans l'air de la douce tranquillité et de la joie qui ornaient les regards jusqu'à quelques minutes auparavant. Tout s'était fissuré et l'air même semblait saturé d'ondes néfastes. Alicia la relâcha, bien trop vite à son goût et elle la contempla serrant les autres contre son cœur, les bras relâchés le long de son corps, parfaitement incapable de bouger plus ou de dire quoi que ce soit. Je voudrais que tu restes. Et bientôt, les larmes obstruèrent sa vision, tant qu'elle ne parvint pas à réellement voir sa sœur partir, elle ne put qu'entendre les pas et, dans un dernier souffle, la porte s'ouvrir et se refermer avec fracas. Le silence d'abord, comme après un affrontement, le terrible silence des survivants qui jettent un œil autour d'eux pour tenter d'évaluer les dégâts et ensuite, la colère des siens se déversant sans plus aucun filtre, plus aucun barrage pour la retenir. Alma s'échappa un instant, attrapant sa baguette sur la table basse où elle l'avait laissée et de quelques mouvements de baguette, elle envoya tous les plats à poubelle, toute la vaisselle se nettoyer toute seule dans l'évier. Les chaises renversées reprirent leur place initiale, les décorations de Noël retournèrent dans la boîte sous l'escalier et, rapidement, alors que les cris ne s'étaient pas encore interrompus, elle monta dans la chambre qu'elle partageait avec Amalia. Sans prendre la peine de se déshabiller, elle s'engouffra sous la couette et déversa sans plus parvenir à les retenir les larmes qui avaient eu l'audace d'être retenues, plus tôt. Les ombres de la journée gagnèrent du terrain dans la chambre pour finalement parvenir à l'engloutir entièrement et, avec les ténèbres, c'était le calme qui était revenu dans la maison. Ouvrant les yeux, consciente de s'être endormie à plusieurs reprises, elle trouva sur sa couette un petit mot griffonné par Amalia. "Alec est parti aussi, il va revenir demain matin je pense. On monte avec les petits et Aj se raconter des histoires en haut, rejoins nous quand t'es ok. Love you." Et les larmes revinrent, aussi serra-t-elle le mot de sa sœur dans sa petite main et se recouvrit entièrement de la couette, à ne plus rien y voir, à étouffer. Ils avaient perdu des proches, leurs grands parents, leur mère et pourtant, aucun Noël ne lui avait laissé cette nausée tenace au creux du ventre.
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