« J’étais sûr que les Frelons allaient encore gagner, j’aurais dû parier ! » A la remarque de Roger, Vesper secoua la tête, amusée par son meilleur ami qui, il y a une semaine encore, se plaignait de leur jeu. Si elle aimait le quidditch – en grande partie grâce au garçon à côté d’elle qui lui avait appris les règles dès les premiers matchs joués à Poudlard à leur arrivée – elle n’était pas fan au point d’assister à toutes les rencontres et, comme l’ancien serdaigle, jouer de l’argent en pariant pour l’équipe gagnante. « Tu pourras toujours le faire au prochain match, c’est vrai qu’ils ont l’air en forme ces temps-ci… » Une phrase qu’elle termina presque dans un murmure alors que son regard lui, était forcément rivé vers le sol où les joueurs venaient d’atterrir et se féliciter les uns les autres pour leur performance. Ses prunelles s’accrochèrent à la silhouette de l’un des poursuiveurs, cheveux bruns qu’elle reconnut aussitôt et la belle revenue quelques semaines en arrière, à ce jour où elle l’avait revu dans ce bar, celui où, ivres après une bonne soirée avec Alicia et Miles, ils s’étaient embrassés dans la ruelle devant chez elle et un peu plus récemment encore, la fois où ils s’étaient croisés à Sainte-Mangouste, tous deux alors attaqués par le même agresseur – heureusement enfin derrière les barreaux. Presqu’un mois complet qu’elle n’avait pas revu Marcus mais il aurait été mentir de dire qu’elle n’avait pas pensé à lui, sans doute trop pour son propre bien. De retour dans sa vie par un simple hasard, elle avait d’abord cru rêver, Vesper, tout comme elle avait cru pouvoir faire comme si cette rencontre n’avait jamais existé, comme si lui et ce qu’ils avaient vécus – et pas vécus – n’avaient jamais existé seulement la page qu’elle pensait avoir tourné s’était réouverte et il lui semblait impossible de l’ignorer. La colère et la rancœur laissaient doucement place à la nostalgie et d’autres sentiments inévitables ; et cette idée la terrifiait. Elle avait peur de tomber à nouveau, V, parce que peut-être qu’elle encaissait les coups et se relevait facilement lors des entraînements entre aurors mais son cœur, lui, elle avait toujours eu du mal à le protéger. Et le Flint avait réveillé des insécurités pas si vieilles que ça en partant, chose qu’elle ne voulait pas revivre pourtant elle était là, à le regarder de loin et espérer que ces derniers jours, il avait eu une pensée pour elle. C’était idiot et elle le savait ; après tout, le sportif avait sans doute eu d’autres choses à faire. Elle avait parfois hésité à l’évoquer en présence de Miles, au moins pour savoir comment il allait, mais elle imaginait déjà la réaction de son collègue – et même d’Alicia – à cette curiosité et la blonde ne voulait pas avoir l’air de s’accrocher à ce qui se réduisait surement à un simple flirt pour lui, pour eux tous. C’était pourtant ce qu’elle faisait, n’est-ce pas ? Un coup d’épaule sur le bras la ramena au présent et elle fronça les sourcils à la question de Roger que bien sur, elle n’avait pas entendu. Les spectateurs restants se faisaient rares, la majorité ayant déjà déserté. « Je disais, on y va ? » Réponse d’un hochement de tête et d’un léger sourire, Vesper attrapa la main qu’il lui tendait et le suivit dans les gradins jusqu’aux escaliers menant au terrain, toujours un peu dans la lune. Suffisamment pour ne pas voir l’objet de ses pensées sortir des vestiaires au même moment ou sentir ses iris se poser sur elle et son meilleur ami. Marcus à seulement quelques mètres, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose – n’importe quoi – mais fut interrompue avant même d’avoir commencé à parler quand le sorcier s’éloigna sans prendre la peine de la saluer. Désappointée, blessée ou tout simplement énervée, elle ne sut pas laquelle de ses émotions l’emporta mais après un coup d’œil pour Roger, un « Je reviens » suivi d’un « Evidemment » blasé qu’elle entendit à peine, l’apprentie-auror accéléra le pas pour le retrouver sans savoir vraiment où il allait. « Marcus, attends ! » Il ne pouvait pas réellement faire comme s’il ne l’avait pas vu, comme si elle n’existait pas, pas encore en tout cas. « Hé ! » Lorsqu’il se retourna enfin, elle lâcha un soupir de soulagement mais le Flint lui, ne semblait pas des plus ravis. « Alors quoi, on est de retour à l’étape où on s’ignore tous les deux ? » lui demanda t’elle sans préambule. « Je pensais pourtant qu’on avait dépassé ce stade » Elle croisa les bras devant elle en signe de mécontentement, réalisant que sa réaction était peut-être un poil exagéré et annonça plus doucement « Laisse tomber. Félicitations pour ta victoire » avant de tourner les talons et s’apprêter à le quitter. Peut-être commençait-elle à en avoir assez d’attendre. De l’attendre lui.
Marcus Flint
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- convictions : being a jerk is cool
- métiers ou études : joueur professionnel de quidditch pour les frelons (poursuiveur)
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« ON A GAGNE ! » scande un Uriah surexcité qui arrive à toute allure vers un Marcus qui venait tout juste d’atterrir sur la terre ferme, près de ses autres coéquipiers « Evidemment qu’on a gagné, vous doutiez d’moi ? » il bombe le torse, arrogant et évite de peu le coup de batte de Sloane qui avait volé l’arme de leur batteur favori. Dans un éclat de rire, le poursuiveur se réfugie derrière Flynn qui venait de les rejoindre et joue à ce petit jeu pendant encore une ou deux minutes avant de rejoindre les vestiaires avec ses coéquipiers, le cœur léger. Après un mois de novembre chaotique, Marcus retrouve peu à peu ses repères, et s’il ne peut pas affirmer que tout va bien dans sa vie, il tente pourtant tant bien que mal de poursuivre le cours de sa vie. Souvent, il n’y arrive pas et il doit faire face à des journées moroses au goût amer puis d’autres, comme aujourd’hui, il se rappelle ce que ça fait de vivre, de rire et d’être vraiment bien. Aujourd’hui, la victoire était courue d’avance, les vagabonds – contre qui ils se battaient – se classaient à l’avant-dernière place des meilleures équipes du moment, très loin devant les frelons qui se retrouvaient en troisième position, leur offrant la victoire sur un plateau d’argent. Marcus, plein d’énergie, s’était donné à fond, sûrement plus qu’il ne l’avait fait depuis longtemps et s’était défoulé tout le long du match, brillant par son efficacité et se propulsant à la place de meilleure joueur de ce match, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il était d’ailleurs en train d’en plaisanter avec ses coéquipiers quand il se rendit compte qu’il avait oublié son sac de sport sur le terrain « J’ai oublié un truc, m’attendez pas ok ? On se boit un verre demain, je paye ma tournée ! » un sourire planant toujours sur ses lèvres, il secoue la tête, sort des vestiaires, et aussitôt, son regard est attiré par une silhouette blonde à quelques mètres de là. Il ne lui faut pas plus d’une demi-seconde pour reconnaître une apprentie-auror qui obsède ses pensées bien trop souvent à son goût en ce moment, avant de la voir accompagné de quelqu’un. Alors qu’il baisse les yeux sur leurs mains liées, cette vision suffit à lui faire froncer les sourcils et lui faire perdre le sourire, la mauvaise humeur s’installant à nouveau dans son ventre sans pour autant qu’il ne comprenne trop pourquoi. Sans demander son reste, il ignore le geste de Vesper et se détourne pour partir à la recherche de son sac à l’autre bout du terrain. Mâchoire serrée, Marcus fulmine d’autant plus qu’il ne comprend pas sa propre réaction et soupire bruyamment quand il entend Vesper à sa poursuite lui demander d’attendre. Il ignora superbement son appel et se contenta de serrer un peu plus la mâchoire avant qu’elle ne le hèle de nouveau et qu’il daigne enfin se retourner d’un coup sec. « Peut-être qu’on est de retour à ce stade ouais. A toi de me le dire » le ton est agacé, teinté d’amertume et une colère et une jalousie excessives s’affrontent en lui, si bien qu’il en ignore le propre mécontentement de Vesper. « Merci » lâche-t-il dans un grognement en levant les yeux pour ignorer son regard, avant de se rendre compte qu’elle s’apprêtait à partir. Là, il ne peut pas s’empêcher de réagir et d’attraper sa main avant de réaliser son geste et de remonter jusqu’à son poignet qu’il emprisonne dans ses doigts. « J’voulais juste pas te déranger avec ton copain » dit-il en appuyant volontairement le dernier mot. Il jette un regard par-dessus l’épaule de la blonde à la recherche du brun qui l’accompagnait et manque de pousser un soupir de soulagement en ne le voyant plus. « J’pourrais te reprocher de pas m’avoir dit que tu viendrais, c’est à cause de lui que tu l’as pas fait ? » il plisse les yeux et se retient de poser plus de questions sur la nature de sa relation avec lui, après tout ce qu’il lui a fait subir, il a pas le droit après tout. il devrait même plutôt se réjouir pour elle, mais il en est bien incapable.
Vesper Millers
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- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Il y avait une pointe de nostalgie à regarder voler les joueurs mais si elle avait apprécié son année dans les airs à protéger les anneaux des tirs adverses, Vesper avait compris que sa place n’était pas forcément là-haut et elle avait de toute façon préféré ne pas reprendre pour se concentrer sur ses examens. Elle aimait jouer de temps en temps comme cela avait été le cas lors de cette rencontre amicale avec les anciens étudiants de sa promotion – où son équipe avait en plus gagné – mais le niveau professionnel était réservé aux meilleurs dont Marcus faisait inévitablement partie. Il avait des qualités que même la mauvaise foi ne pouvait lui enlever et c’était quelque chose de le voir évoluer dans le ciel avec ses coéquipiers, le cœur de la blonde faisant des sauts périlleux à chaque action déjà mais aussi à ce sourire qu’elle voyait s’afficher sur les lèvres du Flint. Il était heureux et dans son élément, raison pour laquelle elle pensait – apparemment à tort – qu’il serait de bonne humeur après cette victoire pour au moins la saluer. L’apprentie-auror ne s’attendait pas à ce qu’il l’évite et si elle avait d’abord cru à une erreur, à ce qu’il ne l’entende pas avec le bruit des supporters, elle avait compris quelques secondes plus tard qu’il l’ignorait totalement. Elle fronça les sourcils à sa réponse sèche, sentit même les parois de son palpitant se serrer au même instant que son estomac mais bien décidée à ne pas se laisser atteindre par son insolence et, quelque part, de son agressivité. Ils avaient passé un bon moment chez Warren avec leurs amis, s’étaient titillés comme cela semblait être devenue monnaie courante depuis leurs retrouvailles il y a plusieurs semaines et cette discussion à l’hôpital qui l’avait aidée à comprendre certaines choses et les accepter petit à petit alors pourquoi se montrait-il si désagréable ? Puis il lâcha ses prochains mots après l’avoir rattrapé par le poignet et Vesper tenta de ne pas montrer son trouble face à ce contact et face à ce qui ressemblait à de la jalousie. « Ce n’est pas mon copain » lâcha-t-elle dans un soupir, beaucoup plus vite qu’elle ne l’aurait voulu avant de se reprendre et afficher une mine plus dure. « Pas que ce détail te regarde, n’est-ce pas ? » Parce qu’ils s’étaient vus occasionnellement et qu’elle était bien incapable de dire à quoi ils jouaient tous les deux. Ou même s’il y avait un tous les deux qui tenait réellement ici. « A cause de lui ? Je ne savais pas que je viendrais jusqu’à ce qu’il me propose. Je dirais donc plutôt que c’est grâce à lui que je suis là » reprit-elle en haussant un sourcil. « Et lui, c’est Roger, mon meilleur ami » Depuis des années, depuis Poudlard même et jamais la Millers n’avait imaginé autre chose entre eux ; certaine que c’était réciproque. « Est-ce que tu es… jaloux, Marcus ? » demanda t’elle en insistant sur l’adjectif, cachant très mal son sourire à cette idée. Mais il lui avait fait la même réflexion la première fois qu’elle l’avait revu et lors de cette soirée au bar alors elle prenait plaisir à le tourmenter à son tour. « Ce serait mérité, pour t’avoir vu et imaginé avec toutes ces sangsues écervelées » Elle était mauvaise et injuste, et ces filles n’étaient sans doute pas comme Vesper les peignait mais c’était plus fort qu’elle. Elle les avait enviés ces filles d’une manière incontrôlable et voulait croire qu’il s’agissait d’une réaction normale quand ça ne l’était pas. Dans un soupir las – de ce début de dispute qu’elle ne souhaitait pas – elle ajouta après plusieurs secondes : « On pourrait… aller boire un verre ou un café ? » L’alcool les avait conduits à s’embrasser la dernière fois et si elle ne se souvenait pas avoir été déçue, la confusion elle, était bien présente, alors peut-être était-il préférable d’opter pour un café, un thé ou même un verre d’eau à ce tarif-là. « Sauf si une de tes groupies t’attend quelque part » Ou ses coéquipiers, ce qu'elle ne prit pas la peine de dire. Et il y avait aussi le Davies qu’elle devrait prévenir mais il ne lui en voudrait pas pour ça – il la blâmerait plutôt de replonger la tête la première dans une histoire qui l’avait profondément blessée. C’était un risque, un de ceux qu’elle n’était pas encore prête à prendre, mais renouer un peu ne leur ferait pas de mal, pas vrai ?
Marcus Flint
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En d’autres circonstances, Marcus aurait été ravi de voir Vesper apparaître et il n’aurait pas manqué de la taquiner à coup de petites piques soigneusement choisies pour la titiller, sans oublier d’évoquer une prétendue obsession qu’elle aurait pour lui. Mais la présence du garçon à ses côtés l’a complètement refroidi, parce qu’il s’imagine le pire scénario et l’idée qu’elle s’affiche comme ça avec son nouveau mec pour le narguer l’agace plus que de raison. Il a le cœur qui se serre sans qu’il ne puisse véritablement dire pourquoi, la colère qui s’ajoute et lui broie la gorge puis cette pointe de jalousie inavouée qui vient englober le tout sans qu’il ne puisse rien y faire. Pourtant, Vesper ne perd pas une seconde pour avouer que le garçon n’est pas son copain et Marcus, encore dos à elle, pousse un soupir de soulagement inaudible alors qu’un poids s’enlève de ses épaules et allège les tensions dans sa mâchoire. « C’est pas ton copain ? » Il ne peut s’empêcher de répéter en lui faisant enfin face, dissimulant cette satisfaction inexplicable à sa réponse donnée si vite. « Ouais c’est vrai, ça m’regarde pas. » Il hausse les épaules d’un air qui se veut nonchalant et danse sur ses pieds en regardant le sol « Mh, t’aurais quand même pu m’le dire, j’t’aurais offert des billets » il insiste sur le pronom utilisé, omettant volontairement ce fameux meilleur ami dont il n’a que faire alors que la voix de Vesper s’élève à nouveau pour poser une question à laquelle il ne s’attendait pas du tout. Il ouvre la bouche mais reste interdit devant son sourire qui vient malmener son cœur en lui faisant rater un battement. Il est tourmenté par ce qu’elle lui fait, et s’il tente de ne rien laisser paraître, son sourire entraîne le sien et sans qu’il ne puisse s’en défaire, c’est avec les lèvres retroussés qu’il répond d’un air qui se veut nonchalant et léger : « Moi ? Jaloux ? Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Elle ajoute que ce serait mérité, et Marcus lève les yeux au ciel bien qu’un sourire continue de planer sur ses lèvres. « Hé, c’est pas sympa pour les sangsues ça. » Il en rigole et échappe un rire alors qu’il vient passer sa main dans sa nuque sans trop savoir quoi dire ou comment se comporter maintenant. Pour combler le silence, il attire son sac oublié d’un coup de baguette magique quand la blonde, la première, brise le silence en lui proposant un café. Pendant un court moment, Marcus reste interdit. Parce qu’ils n’ont jamais été seuls tous les deux en étant sobres - sauf ce jour à l’hôpital. D’habitude, il a l’alcool pour l’aider, pour le désinhiber et l’épauler, pour l’aider à trouver les mots et à lui donner le courage de faire ce dont il a envie - comme l’embrasser - mais là, sobre, en plein jour, il n’y a que lui et sa maladresse, lui et ses difficultés, lui et son caractère de merde, lui et ses difficultés à trouver les mots justes, lui dans le pire - ou le meilleur - de ce qu’il est, sans artifices. Plutôt que de répondre tout de suite à son invitation, il saute sur la perche tendue et se penche vers elle jusqu’à être un peu trop proche et vient murmurer : « Qui est jaloux maintenant ? » Non pas qu’il assume l’être, lui, bien trop enfoncé dans son déni pour l’admettre, mais l’idée qu’elle puisse l’être le ravissait étrangement. « J’ai déjà signé mes autographes avant le début du match et au pire si une groupie m’accoste tu lui feras ton regard féroce right ? » Il sourit à pleine dents et récupère son sac avant de commencer à se diriger vers la sortie, sans un mot de plus. Au bout de quelques mètres, il se retourne et marche à reculons en regardant Vesper. « Alors qu’est-ce que t’attends ? On se le boit ce café ? » Moins confiant qu’il n’y paraissait, il ralentit le pas pour la laisser le rejoindre et emprunter la sortie dissimulée au public, celle que les fans ne connaissent pas et qui leur laisse le champ libre. « T’sais que t’es privilégiée ? On fait passer que la famille et les copines par cette porte » il en rigole sans penser à tout ce que ça sous entends alors qu’il retrouve enfin le sol dallé de Wimbourne. Il s’approche d’un premier établissement avec Vesper mais quand il reconnaît le lieu où il a renoué avec Caïn quelques mois plus tôt, il se renfrogne et change de direction, « Non pas ici, on va trouver un autre endroit. » Il marche longuement, en silence à côté de Vesper, le cœur battant jusque dans ses tempes, incapable de dire quoi que ce soit. Il se maudit intérieurement de ne pas trouver le moindre sujet de conversation mais souffle de soulagement quand ils arrivent enfin près d’un petit café chaleureux presque vide de présence humaine. Marcus opte pour une table au fond de l’établissement et invite Vesper à le rejoindre et s’asseoir avec lui. Il tapote nerveusement ses doigts sur la table en cherchant quoi dire alors qu’ils prennent leurs commandes - un café pour lui, même s’il meurt d’envie de demander quelque chose de plus fort. Il finit par se racler la gorge pour briser le silence et dire la première chose qui lui passe par la tête « Alors, ton ami ne va pas t’en vouloir de l’avoir abandonné ? » Insistant volontairement sur le terme ami, Marcus se laisse tomber dans son siège et décide, avant de changer d’avis, de briser la glace une bonne fois pour tout : « C’est bizarre non ? De boire un café ? Enfin pas bizarre bizarre, mais… bizarre tu vois ? » Il espère qu’elle ne prendra pas mal sa réflexion - et la maladresse qui l’accompagne, parce qu’il n’y voit rien de négatif, juste un côté déstabilisant à cette réunion alors qu’ils n’ont jamais été aussi proches en étant sobres que depuis l’époque où ils étaient encore fiancés.
Vesper Millers
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Elle était dans le flou avec lui, Vesper, depuis leurs retrouvailles il y a quelques semaines et c’était de cette manière qu’elle se préservait afin d’éviter de possibles nouvelles déceptions. Et peut-être que la situation ne pourrait pas durer éternellement mais en attendant, elle n’avait besoin de rien de plus. Il y avait eu cette soirée où ils avaient enchainé les verres et les danses, rapprochement physique avec Marcus qui ne l’avait évidemment pas laissé indifférente sans parler du baiser à la fin de celle-ci, lorsqu’il l’avait raccompagné en bas de son immeuble ; il y avait eu l’inquiétude de le voir dans un lit d’hôpital après l’attaque d’Atticus, le moment où elle s’était endormie dans ses bras, d’épuisement comme elle tentait de se le convaincre, le besoin de le savoir en sécurité les jours suivants puis les regards, les sourires et autres gestes familiers, de complicités, qui ressortaient sans son avis chaque fois qu’ils étaient réunis dans la même pièce. Il y avait beaucoup de choses et peu à la fois, le passé qui se mélangeait au présent, le trouble et aussi son cœur qui lui criait de ne pas refaire les mêmes erreurs. Mais comment quand il se montrait jaloux, signe qu’il n’était pas indifférent lui non plus. Et ça lui faisait plaisir mais à la fois, elle le trouvait vraiment gonflé. « Pas lui, non » osa t’elle le défier du regard, se retenant de lever les yeux au ciel à sa précision. Elle savait qu’elle le cherchait un peu avec cette réponse, qu’elle impliquait autre chose alors que depuis l’été dernier et cet amour de vacances, elle n’avait pas eu de petit-ami. « J’y penserais pour la prochaine fois » Si toutefois il y en avait une mais sa présence ne serait pas étonnante dans le fond. « Mais je n’accepte que des places en tribune vip par contre, quitte à profiter de ton statut… » plaisanta t’elle ensuite pour lui prouver sa bonne foi ou en tout cas, le manque d’animosité à son égard. Bien sur elle était blessée par sa tentative d’évasion quelques minutes plus tôt mais il réussissait à rattraper le coup par ses sourires, chose qu’elle avait du mal à s’avouer. Lui demander aisément s’il était jaloux, même de manière amusante, n’était pas prévu pourtant elle attendait sa réponse au tournant, bien que certaine qu’il ne dirait jamais oui. Et elle avait raison mais le ton employé lui laissait présumer le contraire et à cette idée, son traitre de cœur s’emballa l’espace d’une demi-seconde – ou peut-être plus. Un petit rire lui échappa, un qu’elle n’avait pas voulu à son objection sur les sangsues et elle secoua la tête tout en se raclant la gorge comme prise la main dans le sac. « T’as raison. Je vais essayer de trouver terme plus flatteur… » Et après un faux temps de réflexion, elle ajouta en grimaçant « Non désolée, je ne peux pas » La vérité, c’est qu’elle ne voulait pas y penser maintenant et même jamais si on était honnêtes. Ce qu’il avait fait durant ces deux dernières années ne la regardait pas, n’est-ce pas ? Marcus ramassa ses affaires et elle détacha son regard de lui pour scruter les alentours, proposition de café sortie d’un peu nulle part avant de se reprendre et évoquer les possibles groupies. Il s’agissait surtout de savoir s’il était occupé parce qu’il devait avoir mille autres choses à faire beaucoup plus intéressantes après cette victoire que passer une heure avec elle autour d’une tasse fumante de café, en plein jour, sans l’alcool pour les accompagner et les aider à converser. Ou se lancer des reproches. Elle le sentit soudain près de son oreille, proximité qui l’empêcha de respirer un moment alors que, esprits retrouvés, elle répondit sur l’exact même ton que lui juste avant : « Je ne vois pas de quoi tu parles » Et ses yeux bruns se perdirent dans les siens, elle tenta de se justifier « J’veux juste… pas t’empêcher de fêter la victoire avec ton équipe » Et elle se sentit presque rougir, stupide d’avoir été déstabilisé par le manque de distance entre eux. Mais c’était récurrent finalement parce qu’il avait cet effet sur elle et c’était étrange puisqu’ils n’avaient jamais exploré plus que les prémices d’une relation tous les deux avant le mariage raté, une amitié même plus qu’un flirt. « Je n’ai pas de re – » Vesper se stoppa dans sa propre contestation, réalisant que peut-être, elle en avait tout de même un. Surtout qu’en plus il ne l’écoutait déjà plus, sans doute en train de se moquer d’elle, alors qu’il avançait vers la sortie, celle que la blonde n’avait pourtant jamais emprunté. Hochement de tête qu’il ne capta pas, l’apprentie-auror le rattrapa en trottinant, encore surprise de la facilité avec laquelle il avait accepté cette invitation, lui qu’elle avait du presque enfermer pour qu’il l’écoute la dernière fois. Mais ça allait mieux, pas vrai ? Elle avait eu quelques réponses, des excuses et si ça ne pardonnait pas tout, la blonde y avait vu un bon début. Le copine franchissant la bouche du serpent, elle resta confuse un instant, avant de se dire qu’il parlait des amis et rien d’autre. Faisait-on passer également les ex-fiancées ? La question lui brûla la langue et elle se fit violence pour ne pas tout gâcher avec une remarque qui le ferait fuir ou l’amènerait à nouveau à se taire. Elle aimait bien le Marcus un peu bavard, celui qui lui parlait réellement, celui qui était sincère avec elle. Et si l’envie de le titiller la démangeait un peu, elle était plus conciliante aujourd’hui. Elle fronça les sourcils lorsqu’il leur refusa l’entrée du premier bar/café en vue et le suivit jusqu’au prochain, où ils s’installèrent à une table pas très loin de la porte. « Non mais à toi, il en voudra certainement » Roger n’appréciait pas le joueur et ça ne datait pas d’hier. « Si. Si c’est bizarre » avoua t’elle en soupirant légèrement, incapable de mentir ou cacher comment elle voyait les choses. « Mais ça me fait plaisir, même si ça ne devrait peut-être pas » Parce que leur passif n’avait rien de glorieux et qu’elle aurait du tout faire pour éviter sa compagnie, pas l’inverse. « Je veux dire que je devrais continuer à t’en vouloir, ce serait plus facile » A ses mots, elle croisa ses iris mais un serveur vint prendre leur commande et la sorcière opta, comme voulu, pour un café, saveur noisette avec beaucoup de lait. Sourire échangé avec le garçon qui attendit la réponse du Flint avant de s’éclipser, Vesper posa le regard sur ses mains croisées devant elle sur la table, réfutant l’envie de se pincer les bras de stress comme c’était souvent le cas, puis à nouveau sur le brun. « Pourquoi pas le premier bar devant lequel on est passé ? » Elle avait eu l’impression de voir sa mine changée à ce moment et elle était curieuse. Trop sans doute. « Tu dois connaître un tas de gens ici… ce n’est pas trop ennuyant à force ? » Elle ne savait rien de sa notoriété en dehors des terrains et des nombreux cris en sa direction alors qu’il tenait le souafle, prêt à marquer pour les Frelons. Mais elle avait suivi Cedric pendant des jours pour sa protection et elle avait un aperçu de ce à quoi il devait être confronter quotidiennement.
Marcus Flint
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Avec Vesper, Marcus il a l’impression d’être suspendu sur un fil au-dessus du vide à la différence près qu’il fait un piètre funambule. Il tangue souvent, ne sait jamais quelle direction prendre pour garder le cap et oscille entre tous les bons moments passés ensemble et une histoire commune passée qu’il n’est pas en mesure d’effacer. Bons et mauvais moments s’entremêlent et provoquent un brouillard dont Marcus ne sait pas s’extirper. Perdu entre des envies et des désirs qu’il n’assume pas, il en oublie comment il doit agir ou non avec elle et se retrouve alors souvent plongé dans le malaise et une maladresse qui, finalement, caractérise leur relation. Et pourtant quand il est avec elle, il ne se pose pas trop de questions, appréciant juste sa compagnie et leurs taquineries, quand bien même ont-elles le pouvoir de le rendre fou, comme quand elle suggère qu’elle n’est pas seule, réflexion à laquelle il préfère ne rien répondre pour ne pas montrer son trouble et une jalousie qu’il tente pourtant de refouler – il n’a pas le droit de l’être après tout et l’assume à peine. Mais la donne change quand il retourne l’attaque à Vesper, croyant reconnaître un brin de jalousie dans ses propos ce qu’il ne manque pas de faire remarquer pour détourner l’attention de lui. Il sait pas vraiment à quoi ils jouent tous les deux, et il a même pas envie d’y réfléchir, mais il aime ça, cette complicité qui les lient et ces taquineries incessantes, et c’est peut-être pour ça qu’il accepte d’aller boire un café avec elle sans trop réfléchir aux conséquences pour l’instant ni penser que d’ici quelques minutes, il ne sera plus aussi à l’aise que maintenant. Il le démontre quelques instants plus tard alors qu’il perd déjà de son assurance quand ils marchent, rattrapé par sa vie, son passé et tout le reste. Et il continue de le démontrer quand ils s’assoient au bar et que soudain, il se trouve à court de mots, sans plus savoir quoi lui dire pour alimenter la conversation, comme si tout devenait trop sérieux d’un coup. « Pourquoi il m’en voudrait ? » il fronce les sourcils en pensant à l’ami de Vesper, sans voir le problème derrière tout et sans imaginer une seule seconde qu’elle avait pu parler à son meilleur ami de leur passé. Fidèle à lui-même, Marcus ne peut pas s’empêcher de remarquer à voix haute combien la situation est hors du commun, réflexion approuvée par Vesper quoi que ses mots lui arrachent un froncement de sourcil lorsqu’elle avoue que ça ne devrait pas lui faire plaisir. « Je suis beaucoup trop sexy pour que tu m’en veuilles » lâche-t-il une fois le serveur parti – et après avoir remarqué l’échange de regard entre eux – ton de la plaisanterie employé, même si celle-ci est peut être malvenue, il hausse les épaules d’un air nonchalant. « Tu préférerais que ce soit le cas ? » ose-t-il finalement demander après un court instant de réflexion, même s’il regrette presque aussitôt avoir posé la question, bien trop peu habitué à avoir de longues et profondes conversations avec Vesper (ou avec qui que ce soit d’ailleurs). Malgré la difficulté de la conversation, il peut pas s’empêcher de se demander si elle préférerait continuer de le détester, et pourquoi elle persiste à lui parler, même s’il n’est sûrement pas prêt à poser la question ou même à entendre la moindre réponse à celle-ci. Un nouveau silence gênant s’installe, mais il est rapidement brisé par Vesper une fois leurs cafés devant eux. A la mention du bar, Marcus se renfrogne et baisse ses yeux vers son café, conscient que sa démarche est complètement idiote et il évite d’abord le sujet, préférant se concentrer sur sa question et sa notoriété, sujet bien plus familier. « Ça va, j’ai la chance de passer un peu incognito par ici. » il apprécie sa notoriété, mais il est vrai que ce n’est pas toujours facile à gérer, d’autant plus quand, comme lui, on a parfois une certaine tendance à l’isolation. « J’crois que les habitants ont pris l’habitude de voir l’équipe ici et du coup ils nous laissent tranquille à force. » ce n’est pas toujours le cas, il se retrouve parfois accosté dans les rues de Wimbourne mais globalement, il aime le calme qui y règne et la paix qui leur est accordée ici. Il s’enfonce dans sa chaise et croise ses bras derrière son crâne en adressant un regard indéchiffrable à Vesper. « Enfin, y’a bien une jolie blonde qui me harcèle jusque sur le terrain de Quidditch, j’crois qu’elle peut pas se passer de moi.. » il ne peut pas retenir son sourire quand il croise son regard noisette. Il assume pas entièrement sa réflexion et pour ça, il se retrouve bientôt le nez dans son café, le regard attiré par la fenêtre où son imagination lui joue des tours quand il croit reconnaître, à tort, la silhouette de son frère. L’amertume remonte à la surface et il soupire, Marcus, daignant enfin répondre à la question de Vesper posée plus tôt. « Le bar… C’est stupide. » lâche-t-il d’un ton dans lequel résonne pourtant son amertume et laisse entendre combien ce n’est pas stupide pour lui. « C’est juste qu’avec mon frère on s’était retrouvé dans c’bar y’a quelques mois. Et aujourd’hui on s’parle plus alors… » il omet de dire combien Caïn le déteste et que c’est sa faute s’ils en sont là aujourd’hui. « J’avais pas envie d’y retourner et penser à lui. » achève-t-il de se justifier en balayant le sujet d’un revers de la main, comme si ça n’était pas important. Il boit de longues gorgées de son café pour se soustraire au regard de la blonde mais ne peut retenir une nouvelle réflexion. « J’te l’avais dit, c’est pas si génial d’avoir un frère. » référence directe à leur première rencontre qu’il n’a pas oublié, le joueur de Quidditch se met à pianoter sur la table, prenant conscience qu’en deux ans, sa relation avec Caïn n’est pas aller en s’améliorant, au contraire elle n’aura fait que se détériorer encore et encore pour arriver à un point de rupture. Soupir aux lèvres, Marcus tourne sa cuillère dans sa tasse de café d’un air distrait, avant de relever les yeux vers l’aurore. « Comment tu fais ? » - « Tu sais, pour pas… pour pas me détester ? » sourcil relevé en un regard curieux, l’ancien vert et argent regrette presque immédiatement sa question et détourne les yeux. « Nevermind. » parce qu’il est pas doué pour tout ça et en dépit de ses efforts, il n'est pas sûr d’assumer une telle conversation en étant entièrement sobre.
Vesper Millers
veritaserum
parchemins : 629
sablier : 10
- convictions : do no harm but take no shit.
- clubs et assos : ex-membre du club de duel.
- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Les choses n'avaient jamais été simples entre eux ; rencontre orchestrée de a à z par des parents décidés à unir leurs deux familles dans le seul but de sauver leur honneur et fortune ou bien, dans le cas des Millers, cacher une adoption clandestine, ils n'avaient pas eu leur mot à dire. Et si elle avait rapidement développé de l'affection pour Marcus, qui aurait pu dépasser le stade de l'amitié à n'importe quel moment malgré ce qu'elle pouvait en dire, il y avait toujours eu ce doute en elle que la réciprocité ne soit pas présente et pas uniquement parce qu'elle manquait alors de confiance en elle. Non il y avait l'idée qu'il faisait seulement son job et que les efforts pour s'entendre et s'apprécier n'étaient que le résultat de son éducation, celle de laquelle il essayait pourtant de se détourner. Après avoir du encaisser son départ, Vesper avait longtemps cru qu'il n'avait fait que jouer un rôle pour lui plaire à elle et à sa famille en attendant le jour où il aurait assez de courage pour se rebeller totalement - elle regrettait d'ailleurs qu'il ne l'ait pas fait la veille. Puis sa réputation l'avait rattrapé et la blonde avait laissé la colère remplacer la peine d'avoir été prise pour une idiote mais ça n'avait apparemment pas suffit à la vacciner contre lui puisqu'elle était là aujourd'hui, à rechercher sa compagnie plutôt que celle de son meilleur ami et qu'elle venait de lui proposer de boire un café. Elle aurait du fuir, l'auror, mais finalement ne choisissait-elle pas l'affront tous les jours dans ce métier qui l'entourait et lui collait à la peau depuis toujours? « Parce que j'allais mal et qu'il était là » se contenta t'elle de donner comme réponse au Flint, pas certaine que ce soit totalement clair et non-ambigüe. « J'avais besoin de parler à quelqu'un et te maudire sur dix générations sans que ça paraisse anormal » essaya t'elle d'ajouter avec un sourire pour ne pas qu'il s'inquiète des répercussions. « Je lui fais confiance et il n'a rien dit à personne » Il ne le ferait jamais, elle en était persuadée. Marcus pouvait surement comprendre, n'est-ce pas? Malgré tout il opta d'abord pour la plaisanterie en guise de réponse et elle ne fut pas si étonnée que ça mais elle haussa tout de même un sourcil joueur en lâchant un « Tu le crois vraiment ? » qui n'avait rien de sérieux. Il était hors de question qu'elle affirme une telle chose cependant bien qu'elle n'avait jamais eu de mal à le trouver attirant. Il était beau, Marcus, et si elle avait compris que ce n'était pas le genre d'adjectif qu'on employait avec lui à l'époque de Poudlard, ce fait n'avait su que l'attendrir un peu plus. Après tout, elle avait aussi du faire avec ses complexes et ceux-ci n'avaient pas totalement disparus aujourd'hui. Sa prochaine interrogation la désarçonna parce qu'elle ne s'y attendait pas et à vrai dire, la réponse était sans doute aussi compliquée que toute cette situation. Elle resta plusieurs secondes à seulement le contempler, iris qui trouvèrent les siennes et s'y accrochèrent pendant que son palpitant enchaînait les loopings dans sa poitrine. « Si j'écoutais ma raison... alors oui, je préfèrerais » Mais visiblement ici, elle laissait son coeur décider et peut-être, sans doute même, que ça se retournerait contre elle à un moment donné mais elle ne parvenait pas à tout contrôler. « Ma serdaigle interne est en train de se révolter à l'heure où je te parle » plaisanta t'elle d'ailleurs comme pour lui prouver que ce n'était pas dans sa manière de faire d'habitude mais qu'avec lui, ça semblait tout à fait différent. Et elle était folle de foncer dans les complications quand elle avait vécu la simplicité l'été dernier auprès de cet autre mais Marcus n'était alors pas encore revenu dans sa vie et elle ne voulait pas penser à ce que cela aurait pu engendrer. Finalement intriguée par ce refus d'entrer dans le premier bar, elle tiqua légèrement à son esquive pour plutôt évoquer cette notoriété qui la rendait aussi curieuse, Vesper hocha la tête, compréhensive. « La ville a l'air plutôt sympa en tout cas et c'est vrai que vous êtes un peu à l'écart ici, ça doit aider. J'ai suivi Cedric Diggory pendant presque un mois et il a fallut en éloigner des fans trop heureuses du côté de la capitale » dit-elle en repensant à cette mission de protection lorsque l'agresseur courait encore les rues. « Ou alors c'est toi qui n'est plus dans le coup» se permit-elle d'ajouter comme plaisanterie, sachant très bien que Marcus avait autant la côte que l'ancien poufsouffle ou le reste de ses collègues. Petite blague qu'il lui rendit aussitôt avec cette remarque qui lui fit lever les yeux au ciel. « Tu devrais faire attention, les stalkeurs de célébrités, c'est de plus en plus fréquent » Et sur ce point, elle était sérieuse. « Sauf si elle est vraiment aussi jolie que tu le dis et alors, tu devrais peut-être faire quelque chose » Le premier pas par exemple, si du moins il en avait envie... Se raclant la gorge pour éviter de rosir à cette insinuation, le joueur de Quidditch les sauva en revenant sur cette histoire de bar, question qu'elle avait presque oublié avec tout ça mais un sujet qu'elle sut important à l'instant où il évoqua son frère. Parce qu'il ne l'évoquait presque jamais et qu'elle se rappelait le récit d'une relation fraternelle compliquée. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Il lui suffisait de regarder le brun pour comprendre que ce n'était pas rien sinon il n'aurait rien dit. « Je croyais que... je croyais qu'avec ton bannissement, il n'avait plus le droit de te parler » Elle avait hésité sur le mot comme s'il s'agissait d'une insulte, relevant ainsi une des principales règles propres aux sang-pur - et qu'elle trouvait ridicule soit dit en passant. « Tu m'avais aussi dit que vous vous disputiez souvent mais vous avez toujours trouvé un moyen de vous réconcilier, pas vrai ? » Elle voulait croire ou en tout cas lui offrir l'esspoir de croire à une réconciliation sans pour autant savoir à quel point Caïn lui en voulait. Peut-être qu'elle se trompait totalement mais Marcus allait mal et elle n'était pas médisante à lui souhaiter tout le malheur du monde pour la peine qu'il lui avait fait il y a deux ans. Encore une fois il réussit à la surprendre avec ses mots ; encore une fois elle n'était pas sûre d'avoir une bonne réponse à lui donner. « Je l'ai fait. Je t'ai détesté » lui affirma t'elle en détournant elle-même le regard un instant. Evidemment qu'elle l'avait détesté et elle ne savait pas comment cela s'était estompé ; ou pourquoi - et elle n'avait pas envie de le découvrir. « Je suppose que c'est le temps qui agit » dit-elle en haussant les épaules, déroutée. « Je ne peux pas dire que je n'aurais pas continué à le faire si en te retrouvant après tout ce temps, tu avais été mariée et heureux avec une autre » Et c'était rien de le dire ! Une part d'elle en avait été soulagée et l'était encore aujourd'hui. Leurs boissons servies depuis un petit moment, elle en avala une gorgée et regarda le brun en faire de même avant de se mettre à sourire assez bêtement. « Tu n'as pas l'habitude de boire du café, n'est-ce pas ? » Ce n'était pas un reproche, plutôt une remarque amusante parce que pour l'avoir vu éméché à plusieurs reprises, elle savait que ses préférences en terme de boissons étaient ailleurs. « Ca change » Non pas de le voir avec une tasse mais plutôt d'avoir une discussion à peu près normale avec lui et non accompagné de whisky. Malgré tout, Vesper ne pouvait nier que c'était agréable et qu'elle appréciait.
Marcus Flint
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- métiers ou études : joueur professionnel de quidditch pour les frelons (poursuiveur)
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mood actuel : y'a rien qui va, sauf elle, mais ses sentiments sont confus.
Il fronce les sourcils à la mention du meilleur ami de l’aurore. Il n’a jamais imaginé avant aujourd’hui qu’elle ait pu avoir besoin de soutien après son départ et peut-être qu’il aurait dû avoir plus de considération pour ses émotions. Il avait préféré croire qu’elle était mieux sans lui, qu’ils n’étaient rien l’un pour l’autre et que son départ l’avait sûrement soulagée. Mais il avait tort, Marcus, comme bien souvent. Les dégâts causés par sa fuite étaient nombreux et irréversibles et il se rendait compte trop tard combien il avait pu faire du mal aux autres, à Vesper en particulier. Il s’est déjà excusé pour ça, espère que c’est suffisant et que ça a eu le don de faire du bien à la blonde, que ça lui a donné l’occasion de comprendre qu’elle n’est en rien fautive et que le problème a toujours été lui. Pour toutes ces raisons, il a le mérite de ne pas faire de remarque supplémentaire sur sa relation avec son meilleur ami, quand bien même ce n’est pas l’envie qui lui manque et s’il n’a pas confiance en lui, l’assurance de Vesper suffit à le détendre légèrement alors qu’il prend la décision de l’éloigner de son esprit, lui et sa main enlacée à celle de la Millers. Alors à la place, il l’interroge, sans trop savoir pourquoi il a pris cette décision stupide, lui qui a en horreur les discussions profondes sur les sentiments et toutes ces conneries. Yeux plissés, elle accroche son regard et il ressent alors un mélange de malaise et d’un je-ne-sais-quoi qu’il n’arrive pas à nommer qui fait accélérer son cœur dans sa poitrine, accélération si soudaine qu’elle en est presque douloureuse. Il ne sait pas dans quel sens prendre sa réponse, fronce les sourcils devant sa difficulté à démêler la situation et il comprend alors que ça n’est pas dans ses habitudes d’agir ainsi. Une partie de sa conversation avec Miles lui revient en mémoire, il repense à ses mots elle a un faible pour toi et il doit se faire violence pour ne pas rire nerveusement devant elle à cette idée alors qu’il se persuade que son meilleur ami avait tort. Elle écoutait son cœur à défaut de sa raison, mais ça ne voulait pas dire qu’elle avait des sentiments pour lui, pas après tout ce qu’il lui avait fait – ils n’étaient qu’amis, rien que des amis, du moins c’est ce dont il essayait de se persuader, sans rien répondre à ses réflexions, comme bloqué, inquiet de ne pas trouver les mots justes sans faire preuve de maladresse. Alors, il trouve son échappatoire dans l’évocation du bar et de Winbourne, ville que Marcus a fini par apprécier et dans laquelle il a élu domicile à mi-temps, quand bien même garde-t-il son petit appartement à Londres quand il ne joue pas. « How dare you ! » déjà, le comparer à Diggory était de trop, mais prétendre qu’il n’était plus dans le coup ? « Tu devrais voir touuuutes les lettres de fans que je reçois, elles m’adorent. » sourire charmeur aux lèvres, il montre son visage d’ange et ajoute trop rapidement : « L’autre jour y’en a même une qui a essayé de m’embr- » il ne termine pas sa phrase, fait la grimace et reprend vite pour ne pas lui laisser le temps de réagir « Enfin bref je suis encore totalement dans le coup » il hausse les épaules, effaçant d’un geste de la main sa remarque sur les stalkeurs quand il est prit à son propre jeu par la blonde et sa répartie à laquelle il ne trouve rien à redire, préférant se noyer dans son café pour ne pas y penser plus longtemps mais malgré lui, ses mots restent au bord de son esprit – est-ce que c’était une invitation ? A nouveau, les paroles de Miles lui reviennent en tête : tu l’embrasses et tu seras fixé et pendant une poignée de secondes, il dévisage la Millers, se demandant si c’était ce qu’elle voulait, avant de reprendre contenance et partir dans un sujet qui ne serait pas aussi prompt à faire accélérer son cœur – ou alors pas pour les mêmes raisons. L’évocation de Caïn réveille des souvenirs enfouis, une douleur qu’il pensait éteinte ou mieux, inexistante, mais le fait est que son rendez-vous avec sa mère, puis son altercation avec son frère avaient réveillé des émotions négatives en Marcus. Le regret, l’humiliation, la rancœur, la colère aussi surtout, et, même s’il se détestait pour ça, l’espoir. L’espoir que les choses s’arrangent avec Caïn, l’espoir que sa mère le recontacte – même si elle ne le ferait sûrement jamais. Il détestait repenser à tout ça et détestait encore plus avoir mis le sujet sur le tapis. Soupir aux lèvres face à l’espoir de Vesper qui n’est qu’illusion, il fait machinalement tourner sa cuillère dans sa tasse. « On s’est battu. » il grimace au souvenir de la douleur qui l’avait suivi pendant plusieurs jours et soupire encore. « Helena – ma mère – elle m’a recontacté il y a quelques semaines et.. j’ai fait quelque chose de mal. » il ne sait pas comment dire les choses à voix haute. le dire à Milo, c’était encore autre chose, parce qu’il n’avait pas à craindre son jugement mais avec Vesper, c’était différent, il n’a pas envie qu’elle le voie comme quelqu’un de mauvais ou d’horrible. « C’est juste qu’elle m’a fait des promesses à la con et j’y ai cru et j’ai blessé Caïn. » il ne doute pas que Vesper, en ancienne Serdaigle, n’aura pas de mal à imaginer le genre de promesse que sa manipulatrice de mère lui avait fait. Marcus s’en voulait encore d’y avoir cru, malgré l’espoir qui subsistait malgré lui, encore et encore « J’crois qu’il pense que j’ai détruit sa vie, c’est pas faux. » il fronce les sourcils, n’est pas sûr de vouloir en dire plus pour l’instant, il en a déjà tellement dit. « Bref, tout ça pour dire que j’crois pas qu’on puisse se réconcilier cette fois. » il grimace et soupire alors que bientôt, sa vulnérabilité le pousse à poser une nouvelle question à Vesper, le genre de questions qui ne lui ressemblent pas et dont il n’est pas sûr de vouloir la réponse. Il se convainc qu’il pose la question pour Caïn, pour savoir si la haine finit par s’apaiser avec le temps mais même s’il n’ose l’admettre, il y a plus. Bien sûr, une part de lui regrette et aimerait effacer sa question, ne jamais la poser et changer de sujet, mais il est trop tard pour ça quand elle affirme en détournant le regard qu’elle l’a détesté. Il le savait et pourtant, l’entendre l’admettre à voix haute lui donne une décharge électrique dans le ventre alors qu’il détourne lui aussi le regard. « Marié et heureux, j’crois qu’c’est pas pour moi, t’as pas d’soucis à te faire » lâche-t-il sur un ton qui se veut léger mais qui cache des fêlures et un manque de confiance en soi, des incertitudes. « T’aurais pu le faire toi. » lâche-t-il après un instant de silence. « Te marier » il se racle la gorge et feint l’innocence et la désinvolture. « Si t’as quelqu’un pour, enfin tu sais. » manière détournée d’en apprendre plus sur la blonde et ses relations amoureuses, il boit une gorgée de son café alors que la réflexion de l’aurore lui arrache un sourire et le fait lever les yeux au ciel. Pour se moquer d’elle – ou au contraire lui prouver qu’elle avait raison – il lève la main pour commander un autre café. « J’en bois au moins 6 tasses par jour, si tu veux tout savoir. » boisson favorite (outre l’alcool bien sûr), Marcus est un accro à la cigarette et au café, inutile de lui parler le matin s’il n’en a pas bu au moins deux tasses. « J’ai juste pas l’habitude de boire du café avec… Enfin tu vois. » et ça lui fait bizarre de parler naturellement avec elle, quand bien même n’est-il pas le plus à l’aise dans cette situation, et pour le coup, il décide d’être honnête, sans trop savoir d’où lui vient cet élan – comme quoi c’est la journée des surprises. « C’est juste que tout ça c’est.. enfin c’est bizarre tu vois ? C’est plus facile avec du whisky. » plus facile de parler, de se confier, d’entreprendre, de faire le premier pas. et pourtant, l’épisode de l’hôpital, puis celui-ci montre combien il peut sans sortir pas trop mal quand il fait des efforts. Le serveur lui sert son second café, et Marcus lui offre un hochement de tête pour le remercier. « La vérité, belle ou pas belle, mais un bout de vérité quand même ? » référence à leur première rencontre, à leur première discussion et à ce « jeu » instauré par Marcus pour en apprendre plus l’un sur l’autre quand ils étaient forcés par leurs parents. Aujourd’hui, rien ni personne ne les oblige à quoi que ce soit mais le voilà quand même à relancer ça et à la taquiner d’un sourire. « Tu sais déjà que je bois trop de café et que… j’ai hâte de notre prochaine sortie au bar. » il ne précise pas s’il parle d’elle ou d’eux quatre, avec Milo et Alicia, et hausse une épaule nonchalante pour éluder. « C’est ton tour du coup. » sourire aux lèvres, il lève sa tasse de café brûlante jusqu’à sa bouche, attendant patiemment le verdict.
Vesper Millers
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- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Il était étrange de se retrouver face à Marcus dans ce café, en plein jour, et à quelques pas de l'endroit où il pratiquait son sport préféré - plus que ça, son métier. Si les occasions de venir assister à ses matchs s'étaient présentées au cours des dernières années, Vesper avait toujours trouvé un moyen d'y échapper lorsque les Frelons étaient mentionnés, envie de revoir le Flint pas du tout envisageable à l'époque. Aujourd'hui était une première finalement et elle ne regrettait pas d'avoir attendu la fin du jeu pour le féliciter, ni de s'accorder ce moment inédit avec lui, loin de l'ambiance de leurs précédentes rencontres. Ils marchaient dans l'inconnu tous les deux et elle en avait conscience, V, mais elle se sentait tout de même à l'aise, suffisamment pour le taquiner sur un possible manque de popularité. Chose pour laquelle il se défendit bien vite, jusqu'à faire sourire la blonde qui pourtant, haussa un sourcil inquisiteur à la mention d'une fan désirant l'embrasser. « Oh vraiment ? » s'enquit-il en faisant mine d'être surprise - mais l'était-elle réellement ? Marcus était un joueur apprécié parce que bon dans ce qu'il faisait et bien sûr qu'il devait attirer l'oeil de nombreuses sorcières. Il attirait encore le sien plus qu'il ne le fallait. « Et tu n'en profites pas du tout évidemment » ajouta t'elle après sa remarque concernant le fait d'être encore dans le coup. Il devait avoir des privilèges qu'elle n'imaginait sans doute pas - avoir eu droit à une protection rapprochée pendant l'affaire en avait été - et elle était un peu curieuse mais ce serait une discussion pour un autre moment ; tout au moins s'il y en avait une. Elle se surprenait à en avoir envie en tout cas seulement elle ne voulait pas l'avouer maintenant. Il y avait plus important aujourd'hui et elle le devinait, la blonde, à son visage expressif et l'anxiété qu'elle avait cru y lire au milieu d'autres sentiments que, forcément, elle n'avait plus l'habitude de voir sur lui. Il était plus soucieux que lors de leurs derniers échanges - même s'ils avaient alors passé plus de temps à se dévorer du regard et faire la fête ; et ça l'inquiétait. Parce que Marcus n'était pas du genre à se faire du soucis pour rien et qu'elle avait l'impression que ce qui le tourmentait était grave. Evocation de son frère et d'une dispute entre eux, il y avait toujours eu cette sorte d'envie face à ses amis qui avaient la chance de ne pas être enfants uniques comme elle. Presque uniques, rectifia une voix dans sa tête en pensant à sa petite soeur, bambin qui apprenait seulement à parler et marcher seule. Mais le Flint lui avait déjà confié que ce n'était pas toujours un cadeau et deux ans plus tard, ils semblaient avoir encore des problèmes pour s'entendre. Elle ouvrit la bouche pour parler en l'entendant parler de bagarre, écarquillant les yeux en réalisant que ça ne devait pas être un duel pour s'amuser. Cependant le bouclé reprit et Vesper ne lui coupa pas la parole. Elle avait la sensation que si elle venait à faire juste ça, il arrêterait de parler et se renfermerait comme une huître. Elle l'écouta attentivement et sa conclusion la fit secrètement grimacer tandis que sa main vint se poser sur la sienne dans un geste de réconfort. Et parce qu'elle n'avait pas pu s'en empêcher, visiblement. « Je ne crois pas qu'il puisse t'en vouloir à ce point et... il en faut beaucoup pour détruire entièrement la vie de quelqu'un, tu ne trouves pas ? » Vesper ne pouvait rien faire d'autre que supposer, elle n'avait pas toutes les informations en main. « C'est ton frère, et je pense que même toutes ces histoires d'héritage ne peuvent rien y changer » Et elle se trompait peut-être mais elle voulait croire que les liens du sang, les liens émotionnels valaient plus que tout le reste. Ce qui semblait hypocrite quand elle avait l'impression de s'éloigner de ses parents depuis qu'elle avait appris pour son adoption. Mais c'était différent et si elle ne connaissait pas Caïn personnellement, elle était prête à parier que Marcus se trompait, juste parce que ça comptait pour lui. « Ce n'est pas facile de pardonner Marcus... mais tu sais ce qui aide beaucoup ? » Et avec un léger sourire, elle ajouta « Des excuses. Ca a marché avec moi » Ce n'était qu'un début bien sûr mais elle avait été contente de les entendre. Et dans un presque murmure, caresse sur le dos de sa main qu'elle souhaitait apaisant, elle demanda « Qu'est-ce que tu as fait ? » Il ne s'agissait pas de curiosité, ni de lui faire une leçon de morale comme elle avait pu le faire plusieurs fois - la dernière en date à l'hôpital d'ailleurs - mais Vesper était prête à l'entendre, à tout entendre, si tel était son choix. Puis il posa une question qui parvint à la désarçonner un petit moment, temps de réflexion qui ne dura pourtant pas longtemps. Elle aurait aimé lui dire qu'elle ne l'avait pas détesté après l'avoir laissé au bord de l'autel mais c'était faux et mentir ne servait à rien. Elle n'était pas très douée pour ça de toute façon. Interrogation qu'il lui retourna et ses yeux qu'elle fronça, incapable de savoir s'il était sérieux ou non. « Non » lâcha t'elle sur un ton plus dur qu'elle n'aurait voulu, sa main relâchant la sienne pour se réinstaller dans le fond de sa chaise. « Une fois pas deux » osa t'elle dire après quelques secondes de silence. Elle resta floue sur cette remarque, floue aussi sur sa situation amoureuse mais releva la tête vers lui, son regard brun d'une intensité particulière s'accrochant au sien, comme si elle voulait lui faire passer un message avant de le reposer sur sa tasse de café, sourire en coin en annonçant : « Je n'ai pas de fans qui tentent de m'embrasser, si c'est ce que tu demandes » Sa manière à elle de s'amuser de sa précédente confession - qu'il aurait surement préféré taire - et qui confirmait seulement qu'elle était bien seule. Se serait-elle permise de tels rapprochements avec lui durant la soirée au bar avec leurs amis sinon ? Absolument pas. Et d'une certaine manière, elle avait espéré que ce soit la même chose pour lui mais peut-être qu'elle avait tort. Le serpent reprit, butant sur les mots parce qu'il n'était habitué à se comporter de la sorte, et l'auror haussa un sourcil, ne lui rendant pas la tâche facile. « Avec une fille ? » Elle savait pourtant là où il voulait en venir et en elle, la fierté se matérialisa. « Il n'y avait pas de whisky quand on s'est vus à Sainte Mangouste et que... je suis partie comme une voleuse » avoua t'elle avec une grimace. « Désolée. Je ne savais pas quoi penser de ce qu'il s'est passé, enfin on sait tous les deux qu'il ne s'est rien passé, on a juste dormi mais - » S'il n'était pas revenu sur cet épisode, c'était que peut-être il n'en avait pas envie, pensa t'elle au moment présent, secouant la tête pour chasser cette idée de son esprit. « J'aime bien ce Marcus là » ajouta t'elle avant qu'il ne décide de jouer à leur jeu favori à l'époque, une vérité pour une vérité et ce qui leur avait permis d'en apprendre plus l'un sur l'autre dès le premier jour. « Je ne viens pas juste d'en dire une ? » le taquina t'elle en riant légèrement alors qu'elle venait d'admettre apprécier le Marcus sobre, l'authentique. « Je ne sors pas si souvent au bar, tu sais. Toi et les autres, vous avez une très mauvaise influence sur moi » déclara t'elle en hochant la tête, plaisanterie qui n'en était pas totalement une. L'ancienne serdaigle n'avait jamais été trop extravertie, ni trop nomade mais elle se plaisait à passer du temps avec Alicia, Miles et Marcus - il fallait l'avouer. « Mais ce n'est pas si mal. J'ai au moins besoin de tout ça pour oublier tout ce qu'on peut voir au bureau » Heureusement pour l'instant il s'agissait surtout de lire les crimes détaillés dans les dossiers, les missions sur le terrain restaient rares. « Je n'ai jamais envisagé une autre carrière que celle des aurors. Et je me persuade que je ne saurais rien faire d'autre » avoua t'elle en haussant les épaules. C'était là sa vérité, une de celles qui lui encombrait pas mal l'esprit ces temps-ci mais qu'elle n'avait parlé à personne. Vesper doutait mais le cachait et résultat de cette angoisse, elle enchaînait les heures en sachant que la fin de la formation arriverait plus vite que prévu. « Tu veux un autre café ? Enfin, si tu n'es pas encore arrivé à 6 » le taquina t'elle doucement en reprenant ses mots, amusée. « Ou tu pourrais me faire une visite guidée du terrain de quidditch » Tout le monde devait avoir quitter l'enceinte maintenant. « Comme ça je pourrais me pavaner devant touuuutes tes fans en leur disant que j'ai eu la chance d'en faire le tour avec Marcus Flint en personne » Cette fois elle se mit à rire en imaginant la scène. Si l'ancien serpent la connaissait réellement, il saurait qu'elle n'irait pas jusque là. N'empêche que l'idée proposée lui plaisait bien mais elle était prête à se plier à ses choix à lui, si ça pouvait leur permettre de prolonger un peu ce moment.
Marcus Flint
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mood actuel : y'a rien qui va, sauf elle, mais ses sentiments sont confus.
C’est bizarre de se retrouver à une table, devant un café, avec Vesper. Ils ont brûlé toutes les étapes tous les deux. Fiancés de force par leurs parents désirant perpétuer leurs lignées, ils n’ont pas eu le loisir de faire les choses en douceur en buvant un café dans un établissement public de ce genre, ils ont plutôt été habitués aux verres de vins et d’alcools plus forts pour les féliciter, aux échanges officiels et guindés pour les habituer à leurs statuts de fiancés, mais jamais rien d’aussi… tranquille, paisible, facile. Eloignés de toute pression parentale, ils sont là de leur propre fait et non guidés par la peur ou les obligations familiales, et pour Marcus, ça fait bizarre, sans être forcément désagréable pour autant. Il ne pensait pas que ce serait si facile de parler avec elle et pourtant, il se surprend à parler de Caïn et la relation compliquée qu’il entretient avec celui-ci. S’il lui passe les détails sanglants de leur histoire, inquiet du regard qu’elle pourrait porter sur lui si elle venait à savoir ce qu’il a fait, il lui raconte le plus gros, les manipulations de sa mère et si c’est difficile d’en parler et qu’il déteste repenser à toute cette histoire qui ne fait que lui rappeler combien il est un échec pour ses parents qui doivent sans doute le détester aujourd’hui, il ne s’arrête pas. Il s’en veut d’avoir été si stupide, Marcus, d’avoir cru à toutes ces belles paroles, d’avoir été si facilement manipulé, d’avoir cru que pour une fois, il était la priorité de ses parents mais il tait toutes ces réflexions et se contente de serrer la mâchoire, agacé contre le monde entier, mais surtout contre lui-même, quand le geste de Vesper vient le faire sursauter. Main déposée sur la sienne, il relève un regard curieux et étonné vers elle, mais ne s’éloigne pas, appréciant au contraire la chaleur se dégageant du geste. Il ne peut pas s’empêcher de baisser ses yeux vers sa main sur la sienne, luttant contre l’envie de la serrer ou d’en demander plus, conscient qu’il n’a aucun droit de faire ça. Haussant les épaules à la réflexion de la blonde, il se mure provisoirement dans le silence, ne sachant pas quoi répondre à tout ça. Il sait que Caïn ne lui pardonnera jamais ça, qu’il l’a trop longtemps blessé et que cette trahison a été celle de trop et si une part de lui apprécie la capacité de Vesper à imaginer le positif pour son futur avec son frère, une autre part de lui la déteste, parce que ça le pousse à espérer, et il n’y a sûrement rien de pire et de plus douloureux que l'espoir, une émotion que Marcus a abandonné depuis déjà bien longtemps – c’est du moins ce dont il essaie de se convaincre. Relevant le regard vers l’aurore à la mention d’excuses, le Flint retient un soupire. « J’ai déjà essayé, il ne veut pas m’écouter. » peut-être qu’il n’a pas essayé assez fort, mais il se garde bien de le dire, encore trop amer au souvenir de sa dernière altercation avec son frère. Et soudain, elle pose la question, celle qu’il redoutait qu’elle pose, celle qui reviendrait à le faire assumer ce qu’il a fait à son frère, et il n’est pas sûr de pouvoir le lui dire, pas sûr d’avoir envie qu’elle le voie comme quelqu’un d’horrible une fois qu’elle saurait. Alors, il retire sa main, presque trop vite, et s’enfonce dans son siège sans répondre, se contentant de détourner le regard avant de changer de sujet et de poser cette question qu’il regrette presque aussitôt. Il n’est pas dans son état normal, Marcus, enchaîne les ratés et persiste à la repousser pour mieux poser les questions qui fâchent. Discussion qui devient trop sérieuse à son goût, il songe brièvement à fuir, ou à simplement changer complètement de sujet pour parler d’autre chose, n’importe quoi tant que ça n’implique pas leur passé, Caïn ou des sentiments. Il serait même prêt à parler d’animaux ou de cuisine, si ça pouvait lui éviter l’humiliation d’une conversation qu’il n’a pas envie d’avoir. La remarque de Vesper, sûrement destinée à le piquer lui arrache un rire gras. Une fois, pas deux. Son erreur balancée en plein visage, il se contente de baisser les yeux pour ne pas avoir à la regarder, tentant lâchement de fuir son regard sans trop de succès puisqu’elle ancre son regard au sien, comme si elle voulait lui faire passer un message et il ne peut que déglutir difficilement tout en essayant d’oublier tout ça – le passé appartient au passé. « Good to know. » il lâche quand même, prenant sa réflexion pour une confirmation de son célibat. Pas que ça le regardait, ni que ça l’intéressait vraiment, mais il était quand même étrangement soulagé de savoir qu’elle ne fréquentait personne. Conversation détournée, il tente de noyer le poisson en avouant qu’il n'a pas l’habitude de ce genre de rendez-vous, aveu difficile à formuler pour lui qui n’est pas le plus à l’aise dans cette situation – du moins pas quand ça compte vraiment. Et Vesper ne lui facilite pas la tâche, semble déterminée à le torturer, ce qui pousse le Flint à lui faire les gros yeux l'air de dire « you know what I mean. » et à éluder le reste d’un revers de la main. Mention faite à Sainte-Mangouste et leurs retrouvailles, Marcus se fige un peu tandis qu’il sent son cœur accélérer un peu dans sa poitrine. Ne sachant pas quelle stratégie adopter en réponse, le joueur de Quidditch attrape sa cuillère et la fait tourner dans son café pour garder son esprit et ses mains occupées aussi longtemps que possible. « Non je sais t’inquiètes c’était juste… un moment compliqué. On était tous les deux très fatigués. » il ne dit pas qu’une part de lui a apprécié de l’avoir à ses côtés cette nuit-là, ni que ça l’a perturbé plus que de raison, encore moins qu’il y pense souvent. « Mais c’était bien. » il dit pour se rattraper et pour ne pas qu’elle croit que ça avait été une corvée de la supporter toute cette nuit. Il boit une gorgée de son café quand elle déclare aimer cette version de lui, un peu gêné face à cet aveu qu’il noie dans une confession, ce jeu rien qu’à eux inventé lors de leur rencontre pour apprendre à mieux se connaître. C’est la première fois qu’ils y font allusion depuis que le temps a passé, et Vesper ne semble pas le prendre mal, ce qui rassure le brun quant à l’évolution positive de leur relation. « Ouais mais ça compte pas ça, j’sais bien que j’suis irrésistible et génial c’est pas nouveau » il lui offre un sourire excessivement charmeur puis se ressaisit, prêt à écouter ses confessions. « Alors tu nous laisses te corrompre ça veut dire ? » en écho à sa plaisanterie, Marcus ressent une étrange fierté à l’idée qu’elle accepte de sortir avec eux, pour eux, et qu’elle apprécie suffisamment ça pour réitérer l’expérience. « J’savais bien qu’on est beaucoup trop fun pour que tu veuilles continuer de sortir avec nous. On est trop drôle et tu nous adoooores » et quand il parlait de « nous » il voulait évidemment parler de Milo et lui, véritables clowns à l’humour incroyable et au charme renversant. Il ne réagit pas vraiment à sa réflexion sur son travail, peu conscient des risques et des horreurs qui pouvaient se présenter dans un métier comme celui d’auror, mais saute sur l’occasion pour énoncer une nouvelle blague. « Au pire tu pourrais te reconvertir dans le Quidditch… Bon tu serais pas aussi bonne que moi, mais quand même, j’te trouverais une place dans l’équipe » clin d’œil adressé à la blonde pour la faire sourire, il a pourtant l’impression qu’il s’agit d’un de ces moments où il faut qu’il soit sérieux et qu’il dise quelque chose d’intelligent – ou au moins de pas trop stupide, alors après avoir pris une inspiration, il poursuit : « J’pense qu’on doute tous de nos choix à un moment où un autre. Si tu penses que t’es faites pour ça, vas-y à fond. Et si finalement ça marche pas, j’suis sûr que tu sauras te relever et que t’es douée dans plein d’autres trucs. » parce que t’es forte se retient-il d’ajouter au dernier moment. Devant le silence qui s’installe, il finit par rigoler et balayer la conversation d’un geste de la main. « T’as vu je peux être sérieux parfois. » un exploit, autrement dit, parce que ça arrive rarement, gamin plus habitué aux conneries et à éviter tout ce qui ressemble de près ou de loin au sérieux. « Attends laisse moi compter, je crois que ça sera mon 8ème de la journée » il se relève, prêt à partir et au dernier moment il se retourne pour lui tendre sa main. « Tu viens ou quoi ? » - « On prend un café à emporter et je te fais cette visite guidée ? » il se dirige vers le comptoir pour commander deux cafés afin de les emmener et en attendant, se tourne vers Vesper. « Si t’es sympa avec moi je pourrais même te signer un autographe pour fêter ton entrée dans mon fan club en tant que fan numéro 1 bien sûr. » il entre dans son jeu, conscient que ça n’est rien de plus que ça : un jeu, et récupère son café après avoir payé pour eux deux avant de sortir du bar. Après avoir regardé autour de lui pour s’assurer qu’il n’y avait plus personne – non pas par peur de s’afficher avec Vesper, mais plus par envie de se retrouver tranquille – il reprend la direction du stade sans trop savoir quoi dire maintenant, naturel revenant au galop. Il se racle la gorge et après quelques mètres parcourus, il finit par lâcher : « Tu sais j’étais sérieux, si tu veux rev’nir voir un match, tu me dis et je te donne des places, on en a toujours quelques-unes pour nos proches. » le dernier mot lui a échappé mais quelque part, d’une certaine façon, c’est quand même ce qu’elle est, non ? Une proche, quand bien même soit -il incapable de mettre de mot sur la nature de leur relation aujourd’hui. Pas vraiment amis mais pas ennemis, pas ensemble mais pas étrangers, juste ex-fiancés coincés dans un entre-deux indescriptible. « Tu serais bien la seule qui viendrait me voir jouer. » finit-il par lâcher d’un ton amer. En ne comptant pas Milo, évidemment, aucun de ses proches n’est jamais venu le voir jouer. Ses parents, dévorés par la honte d’avoir un enfant sorti du droit chemin n’ont jamais approuvé son choix et n'ont jamais daigné venir à l'un de ses matchs. Sûrement auraient-ils trop honte de voir leur fils se tenir fier, droit et heureux sur un balai, et quant à Caïn… Il le déteste bien trop pour venir le voir jouer. La pensée de son frère ravive la conversation qu’il avait quelques minutes plus tôt avec Vesper et sans crier gare, Marcus lâche la bombe. « Helena et moi, on a parlé à sa copine dans son dos. » conscient qu’elle ne comprendrait sans doute pas tout, il ajoute. « Caïn. Il était pas au courant. Helena elle m’a… » il s’interrompt. Il a beau avoir été manipulé et torturé psychologiquement par le besoin de rendre sa mère fière et de gagner son amour, il a toujours été maître de ses choix. Il a choisi de trahir Caïn, d’insulter Bea, de tout détruire entre eux. Il a fait ce choix, et c’est la première fois qu’il en prend vraiment conscience. « On l’a pris en embuscade, on lui a dit des choses horribles. » elle n’aurait pas besoin d’un dessin pour comprendre et pourtant, arrivé au milieu de terrain, là-même où Caïn l’a recontacté pour la première fois en octobre dernier, Marcus se fige et déballe tout. Comment Helena l’a contacté, comment il a rencontré Bea, la petite amie née-moldue de son frère et comment il l’a insultée, poussée à rompre avec son frère, comment Caïn l’a appris et est venu chez lui, comment ils en sont venus aux mains, et comment, finalement, Helena ne l’a jamais recontacté après ça, ridicule petit pantin qui n’aura servi qu’à détruire la vie de son frère sans aucun espoir de réintégrer sa famille. A la fin de son récit, il plante son regard dans celui de Vesper, cherchant à lire ce qu’elle pensait de tout ça et n’y tenant plus, il finit par demander. « Do you think i’m a bad person ? » a monster ? il a pas envie de voir son regard changer, mais il est prêt à l’encaisser, il est plus à ça près après tout.
Vesper Millers
veritaserum
parchemins : 629
sablier : 10
- convictions : do no harm but take no shit.
- clubs et assos : ex-membre du club de duel.
- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Elle ne s'attendait pas à ce que ce simple café se transforme en véritable discussion ou tout au moins à évoquer des sujets profonds et importants pour eux deux pourtant, Vesper ne regrettait pas. C'était même là tout ce qu'elle avait recherché au fond lors de leurs premières rencontres, avoir l'occasion de s'expliquer et se parler sérieusement sans alcool, sans jeu, sans oreilles indiscrètes mais finalement, il avait été peut-être bénéfique pour eux, pour elle, d'avoir tous ces contretemps. Elle n'avait pas pu le confronter directement, lui balancer tous ses reproches pour tenter de l'oublier ensuite - et à l'heure actuelle cette option lui semblait moins envisageable encore parce que son coeur était encore attaché à lui. C'était sans doute pathétique puisque n'importe quelle fille lui aurait arraché la tête avant de couper définitivement les ponts mais pas elle. Elle, elle était là, prête à l'entendre se confier et si ses problèmes ne lui faisaient pas plaisir, le fait qu'il lui en parle si. Elle avait l'impression de compter pour lui ou d'en tout cas, être plus qu'une simple fille avec qui prendre un café à ses yeux. « Alors essaie encore » répondit-elle en soutenant son regard, comme une manière de lui transmettre toute sa persévérance et son espoir, chose qui semblait manquer à Marcus à cet instant. Et elle comprenait parce qu'il n'avait pas grandi dans le plus sain des foyers et ce n'était peut-être pas une excuse pour tout mais s'en était une pour ça, pour cette relation compliquée avec Caïn et ses difficultés à exprimer ce qu'il ressentait. Cela ne lui avait pas empêché de lui en vouloir, de lui en vouloir encore aujourd'hui pour la façon dont il s'était comporté avec elle en l'abandonnant du jour au lendemain sans explication et donc bien sûr que la remarque du bouclé avait un goût amer dans sa bouche, cette question sur un possible mariage de son côté. Elle avait été vacciné avec le presque premier et si elle avait eu peur que ses parents reviennent à la charge avec une union arrangée, ils ne l'avaient pas faits. Pas encore. « Ma mère adorerait sans doute l'idée, elle m'a implicitement demandé de me montrer à nouveau lors des galas et autres réceptions réservés aux sang-pur » lui confia t'elle en fronçant les sourcils, peu certaine de vouloir évoquer le sujet avec lui mais il l'avait lancé après tout. Sa mère qui avait surement reçu des remarques sur le célibat de sa fille, supposée sorcière de sang-pur ayant passée la barre des vingt et un an sans alliance à son doigt. « Mon père est beaucoup plus conciliant avec ce qui s'est passé » Et là elle parlait d'eux et il le comprendrait sans doute. Haussant les épaules elle laissa tout de même un petit sourire naître sur ses lèvres à sa remarque, puisque s'il posait la question, c'était que la réponse l'avait intéressé et que non, elle ne se faisait pas des idées. Ou peut-être juste pas totalement. Comme cette nuit qu'ils avaient passé dans les bras l'un de l'autre à l'hôpital sans que ce soit gênant sur le coup mais que le lendemain, la blonde avait filé au pas de course. Elle n'avait pas su quoi dire, quoi faire, quand l''infirmière était rentrée, supposant qu'ils étaient en couple, à part fuir de peur que certainement, Marcus le fasse de toute façon avant elle - hormis qu'il n'en avait pas vraiment le droit, cloué au lit par les médicomages. Mais c'était bien avait-il dit et elle ne pouvait qu'hocher la tête, V, parce que c'était vrai et que c'était même plus que bien ; elle avait dormi comme un bébé cette nuit là. Chose qu'elle se retint de lui dire pour plutôt laisser place à leur jeu unique, ces petites pièces de vérité qu'ils s'offraient l'un à l'autre de la plus simple des manières. Et elle était flattée qu'il se rappelle de ça, de ce qu'ils étaient finalement. L'auror leva les yeux au ciel d'un air blasé alors que c'était l'amusement qui primait ici, cette arrogance qui lui allait bien au teint malgré tout ce qu'elle pouvait dire ou penser. Marcus Flint plaisait aux filles, c'était un fait reconnu. « Et aussi très vantard, tu peux l'ajouter à ta liste » plaisanta t'elle avec un sourire avant de lui avouer son côté casanier que lui, Alicia et Miles réussissaient à lui faire outrepasser ses habitudes. Elle lui tira la langue d'ailleurs lorsqu'il abusa de cette confession en leur attribuant tout le mérite, incapable de ne pas en rire parce que oui, Marcus la faisait rire. « Je ne serais pas ta cheerleader, Marcus, ne cherche pas » répondit-elle en secouant la tête sachant qu'il devait penser à une autre place pour elle mais le taquinant facilement. Ses mots suivant eurent le mérite de lui faire relever les yeux vers lui et les plonger dans les siens, des mots apaisants et rassurants lui venant du garçon qu'elle ne connaissait pas si sérieux mais qui la touchaient d'une certaine façon parce qu'elle les devinait vrai. Pourquoi s'embêterait-il sinon ? « Ca veut dire que toi aussi, tu as douté ? » Ce qui lui paraissait incroyable parce que le Flint faisait un peu son métier de rêve - ou le métier de rêve de beaucoup de jeunes joueurs de Quidditch en tout cas. « Je vois oui, c'est... merci » A court de paroles comme rarement, elle ajouta pourtant : « Je ne pensais pas que tu te rappelais de notre jeu » Parce qu'elle tenait à lui dire et lui montrer à quel point elle était surprise, agréablement, par lui. Nouvelle idée proposée afin de prolonger ce date qui n'en était pas vraiment un - ou peut-être que si, elle n'en savait rien - V le suivit, amusée par son attitude et cette bonne humeur qui semblait communicative. « Oh wow, je suis vraiment trop flattée maintenant » le taquina t'elle un peu plus en sortant de l'établissement, le café en main pour retourner vers le stade. Marchant côte à côte, leurs bras se touchant même à l'occasion, elle releva les iris à son visage lorsqu'il lui proposa à nouveau des places, ce proche qu'il laissa échapper sans s'en rendre compte surement mais qui emballa furieusement son coeur dans sa poitrine, si subitement qu'elle en fut elle-même surprise. Et quand il reprit, avec cette remarque qui la peina franchement, elle hocha la tête. « Je viendrais avec plaisir » Et ce n'était pas de la compassion ou de la pitié s'il se le demandait, juste une envie réelle de le voir, que ce soit dans les airs en train de jouer ou sur la terre ferme comme en ce moment. Et la blonde allait rajouter juste ça mais Marcus parla et elle sut qu'il fallait qu'elle se taise, qu'elle ne l'interrompe pas. Et elle avait raison, V, parce que pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, l'ancien serpent lui dévoila tout. Des réelles raisons de sa dispute avec son frère aux manipulations d'une mère méchante et égoïste. Et elle tenta de tout assimiler en même temps qu'il lui racontait, beaucoup d'informations et certaines qui lui échappèrent sans doute ; elle fronça les sourcils à plusieurs reprises, réfrénant l'envie de le couper pour lui poser des questions. Elle fronça les sourcils parce qu'elle ne comprenait pas tout mais que l'essentiel était là ; Caïn lui en voulait vraiment et Marcus était clairement responsable. Sa dernière et ultime question eut au moins le mérite de la dérouter, suffisamment pour qu'elle prenne quelques secondes de plus pour répondre, la blonde, encore choquée par tout ce qu'elle venait d'entendre. « Je pense que... je pense que ce n'était définitivement pas une bonne idée mais que ça, tu le sais déjà » Il l'avait appris à ses dépends même, avec cette bagarre et aussi avec l'absence et ignorance de sa mère après ça. « Et que je savais qu'Helena n'était pas une bonne mère mais pas qu'elle pouvait être aussi horrible » Elle secoua la tête en repensant à cette femme qui aurait pu devenir sa belle-mère, cette femme qui avait élevé Marcus et qui s'était servi de lui comme d'un vulgaire objet. Marcus de qui elle attrapa la main pour la serrer même si peut-être, il la rejetterait mais elle n'était plus à ça près, n'est-ce pas ? « Tu n'es pas une mauvaise personne. Bien sûr tu n'aurais pas du te mêler de cette histoire de cette façon et bien sûr aussi que si j'avais un balai entre mes mains, je te donnerais un coup sur la tête - dit-elle en le regardant avec insistance - mais... même sans toi à ses côtés, elle serait parvenue à ses fins, pas vrai ? » « Helena est une mauvaise personne Marcus, parce qu'elle ne regrettera jamais ce qu'elle a fait et qu'elle recommencerait même sans hésiter. Mais pas toi. Je le sais » Il ne le dirait peut-être pas mais Vesper le connaissait un minimum et il suffisait de le regarder pour lire la culpabilité dans ses yeux. Le simple fait qu'il lui en parle et qu'il réalise à quel point il avait foiré en était la preuve concrète. « Je sais ce que c'est que de chercher absolument l'approbation d'une mère » murmura t'elle en caressant le dos de sa main de son pouce. « Tu dois par contre vraiment t'excuser auprès de lui » ajouta t'elle en repensant à ses paroles un peu plus tôt et ce qu'elle lui avait conseillé. « Même s'il ne veut pas t'écouter » Ce qu'elle avait compris et qu'elle comprenait encore mieux maintenant. « Cette fille a l'air de vraiment compter pour lui, j'aurais détesté que quelqu'un essaie de tout gâcher moi aussi. Pas toi ? » Et il ne s'agissait pas d'une question piège, juste d'une manière de lui montrer combien son frère avait pu être blessé par ses actes et pourquoi il lui en voulait autant. Ce n'était pas son rôle de lui donner une leçon de morale - même si c'était déjà arrivé avant - elle ne souhaitait qu'être là pour lui, quand les autres lui tournaient le dos. La visite des locaux autour du stade se fit assez rapidement, entre les vestiaires et autres salles de conférences réservées exclusivement aux journalistes avant ou après une rencontre, Vesper lui fit chaque fois quelques commentaires amusés pour le faire sourire - parce qu'elle adorait ça, le voir sourire - et les deux jeunes adultes se retrouvèrent finalement dans les gradins, aux meilleures places, devant un terrain de jeu forcément vide mais peut-être plus impressionnant que lorsque c'était bondé. Assis l'un à côté de l'autre, l'auror donna un coup de genou dans le sien pour attirer son attention. « Alors, ça fait quoi d'être de ce côté du terrain ? » Il ne devait plus avoir l'habitude après tout depuis sa sortie de Poudlard et elle voulait savoir ce qu'il ressentait à cet instant.
Marcus Flint
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parchemins : 351
sablier : 10
- convictions : being a jerk is cool
- métiers ou études : joueur professionnel de quidditch pour les frelons (poursuiveur)
avatar : darren barnet
crédits : av/mcximoffs
mood actuel : y'a rien qui va, sauf elle, mais ses sentiments sont confus.
« T'aurais été super en cheerleader pourtant. » il rigole à sa remarque en imaginant Vesper affublée de pompons et d'un uniforme de cheerleader mais refoule bien vite cette idée pour ne pas avoir à trop penser à la blonde dans un tel accoutrement et éviter de provoquer une réaction pour le moins indésirable à cet instant précis. Au lieu de ça, il plaisante et taquine, avant que la conversation ne prennent une tournure plus sérieuse à la mention de leurs professions, Vesper admettant ses doutes et lui retournant la question, ce à quoi Marcus ne peut répondre que par un « Oui, j'ai douté. », conscient que ce n'est pas le moment de mentir. « Enfin, surtout à cause d'Helena et Augustin. J'ai failli accepter de faire ce qu'ils voulaient que je fasse, ça aurait été la solution de facilité. » un travail monotone au ministère de la magie qui l'aurait sûrement tué à petit feu, mais les choses s'étaient déroulées autrement, elles ne se passaient généralement jamais de la façon dont elles étaient prévues, et Vesper était sans doute bien placée pour le savoir. Il lui offre un sourire faible à la mention de leur jeu, sans toutefois lui avouer qu'avant de la revoir, il l'avait bel et bien oublié, peu désireux de garder tout ces souvenirs au bord de sa mémoire, mais à chaque fois qu'il l'avait retrouvé depuis ces derniers mois, il n'avait pas pu s'empêcher d'y penser et trouvait finalement un certain plaisir à l'idée d'avoir pu regoûter à ce jeu qu'ils appréciaient tant à l'époque pour apprendre à se connaître. Il tente toutefois de ne pas trop repenser au passé, et trouve l'occasion parfaite pour arrêter d'y penser en invitant la blonde à continuer leur rendez-vous – tout à fait platonique – a l'extérieur, direction le terrain de Quidditch, ne se privant pas de l'inviter encore à ses matchs, elle et personne d'autre bien sûr, et surtout pas son idiot d'ami avec lequel elle était venue aujourd'hui. Alors quand elle affirme qu'elle viendra le voir jouer, il ne peut que relever un regard brillant accompagné d'un sourire vers elle, étrangement excité et heureux à l'idée qu'elle le voit briller dans les airs une fois de plus – parce que ça ne serait jamais suffisant. Seulement Marcus perd rapidement son sourire, parce que la mention de sa carrière le ramène à ses choix, mais aussi à son entrevue avec son frère, et tous les soucis qui se sont accumulés depuis, à commencer par les manipulations de celle qui est censée être sa mère. Pris d'un élan de panique, il déballe tout à la blonde, sans savoir pourquoi il en arrive à ce point de non retour. Il détourne le regard pour ne pas avoir à affronter celui de la blonde et lire sa déception ou pire, son dégoût devant ce qu'il a pu faire et à mesure qu'il parle, il s'éloigne malgré lui, se mettant à lui-même à l'écart pour éviter qu'elle ne fasse à sa place, mais quand il achève son discours et qu'elle se rapproche de lui, qu'elle ne fuit pas, il relève les yeux vers elle pour l'écouter. Il fronce d'abord les sourcils, tenté de fuir en entendant son discours, mais il lui laisse le bénéfice du doute, comme elle l'a fait pour elle, et il finit par l'écouter qualifier helena de mauvaise mère, et alors qu'il s'apprête à rapporter ses bras contre son torse pour prendre un air renfrogné, Vesper l'en empêche en prenant sa main dans la sienne. D'abord interdit, il amorce un mouvement pour se détacher d'elle mais se ravise finalement, profitant simplement de cette sensation et de cette impression d'acceptation. S'il n'aime pas tout ce qu'il entend, notamment cette façon qu'elle a de le regarder avec insistance et de le condamner pour ses actes, il sait aussi qu'elle a raison sur la plupart de ce qu'elle énonce, et c'est sûrement ça qui est le plus dur à accepter au final. Il baisse le regard vers leurs mains liées, frissonnant au contact de Vesper. « Merci. » il ne trouve rien à redire de plus, parce qu'il commence à comprendre qu'en dépit des manipulations de sa mère, il a choisi de faire ce qu'il a fait, et il est entièrement fautif pour ça. Il tait aussi ses doutes quant à sa mère, ses mixed feelings à son égard et la façon dont une part de lui continue d'espérer que les choses changent, même s'il a du mal à l'admettre. « J'essaierai » ajoute-t-il ensuite en pensant à son frère, malgré son appréhension et son incapacité à s'excuser en bonne et due forme. « Et si ça ne marche pas ? » demande-t-il après un instant de réflexion, songeant à l'éventualité où Caïn refuse de lui pardonner, ou même de lui parler. « Peu importe. » il balaie sa réflexion d'un geste de la main et, son autre main toujours entrelacée à celle de V, il se change les idées en la guidant autour du stade, lui faisant visiter les locaux pour qu'elel découvre son antre, son monde. Il la gratifie de ses commentaires sportifs, de blagues idiotes, de réflexions plus sérieuses sur de brillants joueurs ayant joué ici même si ça ne doit sûrement pas l'intéresser et elle écoute, elle rigole, elle sourit, elle est là pour lui et il s'en trouve particulièrement chanceux alors qu'ils atterrissent dans les gradins pour s'y asseoir l'un à côté de l'autre et ce n'est que là que Marcus relâche sa main après s'être rendu compte de l'avoir tenue bien trop longtemps. « Ça fait bizarre, c'est... impressionnant. » lâche-t-il alors que son regard glisse sur le terrain vide. « Quand on est là haut, on réalise pas à quel point c'est grand. On oublie tout et on pense plus à rien. C'est pour ça que j'aime ce que je fais aussi. » pour cette capacité de s'évader même en restant chez lui. « Est-ce que ça te fais ça aussi chez les aurors ? » il repense à une de leur première conversation, un an plus tôt, quand ils se découvraient et parlaient de leurs aspirations, et malgré lui, le banni repense également aux mots prononcés plus tôt par Vesper, au désir de sa mère de la voir à nouveau dans les galas après cette année écoulée et cette simple idée révulse Marcus sans qu'il ne comprenne pourquoi. Refoulant cette pensée, il soupire en étendant ses jambes devant lui et change de sujet pour ne plus y penser : « Si tu pouvais être n'importe où dans le monde maintenant, tu irais où ? » curiosité éveillée il tourne son regard vers la blonde avant de baisser les yeux vers leurs mains, posées sur le banc, proches, mais pas assez pour se toucher. D'un mouvement subtil et quasi invisible, il déplace un peu la sienne, de façon à la rapprocher de la sienne et l'effleurer un peu, suffisamment pour sentir un brin d'électricité entre eux, mais pas assez pour qu'ils se touchent vraiment. Il la regarde et une fois de plus, il se fait la réflexion qu'il est quand même sacrément chanceux qu'elle ne se soit pas enfuie, en dépit du monstre qu'il peut devenir quand il enchaîne les mauvaises décisions et quand il persiste à faire du mal à ceux qui l'entourent.
Vesper Millers
veritaserum
parchemins : 629
sablier : 10
- convictions : do no harm but take no shit.
- clubs et assos : ex-membre du club de duel.
- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Il ne manquait jamais de plaisanteries, Marcus, elle l'avait bien compris pourtant, elle aimait aussi les moments où il se montrait plus sérieux, plus vulnérable, parce qu'alors elle avait l'impression de le découvrir entièrement. De le voir s'ouvrir à elle d'une manière qu'il ne devait le faire qu'avec très peu de gens sinon personne à part Miles. « Et c'est ce qui ça t'a coûté ta place dans cette famille » En quelque sorte du moins. Elle se doutait que le mariage annulé à la dernière minute avait été la goutte qui avait fait débordé le vase bien trop plein mais le choix de carrière du Flint ne devait pas non plus avoir fait l'unanimité parmi les siens, ce qu'il venait d'avouer à demi-mots. La blonde avait toujours su que malgré son statut de sang-pur, elle avait eu de la chance d'être élevée dans une famille plus traditionnelle que conservatrice, qu'avoir des parents américains ne l'avait pas préservé du sort réservé à cette élite anglaise particulière mais des parents aurors qui dédiaient leurs vies à lutter contre les sorciers mal intentionnés oui. Même si peut-être que finalement, elle aurait du réaliser bien plus tôt que quelque chose n'allait pas tellement dans ce schéma bien trop fonctionnel. Alors elle aurait pu découvrir que ceux-ci lui cachaient un secret découvert à peine quelques semaines avant l'union arrangée avec les Flint. Passé qu'elle aurait aimé oublier comme les souvenirs, la peine et tout le reste mais ces périodes-là ne constituaient-elles pas la personne qu'elle était aujourd'hui ? Cette auror en devenir qui craquait indéniablement pour le joueur de quidditch qui avait failli être son mari. Elle secoua la tête pour balayer ces dernières pensées et se concentrer sur le présent, sur Marcus, sur ce qu'il lui racontait alors qu'ils avaient quitté le café pour retourner vers le stade. Elle ne s'attendait pas à autant de confessions de la part du bouclé, ni à être partagée dans ses sentiments et réactions parce qu'elle tenait - définitivement - à lui mais V n'avait jamais vu les choses en tout noir ou tout blanc. C'était pareil avec Marcus qu'elle ne décrirait jamais comme un monstre ou une mauvaise personne, quoiqu'il dise. Parce qu'il y avait des regrets dans son regard et que même sans ça, l'auror avait envie de croire qu'elle connaissait suffisamment le sorcier malgré cette longue année sans se voir. Elle ne savait pas si ses mots avaient un effet sur lui, s'il l'écoutait, la croyait, cependant ça ne l'empêcha pas de continuer et affirmer ce qu'elle pensait, joignant le geste à la parole en attrapant sa main dans la sienne pour la serrer, lui apporter son soutien. Sa dernière question ne la déstabilisa pas et ce, même s'il tenta lui-même de l'ignorer après l'avoir dit comme s'il trouvait ça idiot ou qu'il n'avait pas envie d'entendre la réponse. Mais il le fallait pourtant, n'est-ce pas ? Alors elle resserra son emprise sur ses doigts pour qu'il relève les yeux vers elle et elle osa, d'un ton qui se voulait tout de même confiant : « Et si ça ne marche quand même pas, tu ne pourras pas te blâmer de ne pas avoir essayé. Tu ne pourras pas t'en vouloir d'avoir fait tout ton possible pour te faire pardonner » C'était une maigre part pour se consoler mais parfois, c'était ce qu'on pouvait faire de mieux. Vesper se laissa ensuite entraîner par le sportif dans ce stade qui devait être comme une deuxième maison pour lui, écoutant chaque détail et anecdote qu'il lui racontait sur lui, sur ses collègues et partenaires de jeu, réalisant qu'il devait en avoir encore des dizaines comme ça. Et elle adorait les entendre, adorerait les entendre encore si on lui demandait son avis sur la question. C'était le quotidien de Marcus après tout et une part d'elle était curieuse d'en découvrir un peu plus. Là en haut des gradins, elle avait conscience que le garçon voyait les choses différemment, le point de vue était différent. « Je suis sûre que vous nous entendez même pas crier, quand vous êtes à fond dans votre match » ajouta t'elle à sa suite en hochant la tête. Elle pouvait imaginer cette sensation plus que la comprendre. « Avoue, si on était pas là, ça ne changerait rien » Un sourire amusé au bout des lèvres, elle pensa à sa question qu'il retourna, aux dernières missions qu'on lui avait confiées, aux dernières fois où elle s'était retrouvée sur le terrain - pas le même que lui. « Nous, on a pas vraiment le choix. Faire abstraction de tout et de tout le monde pour ne pas faire une erreur qui pourrait nous être fatale » Et bien sûr elle évoquait là le pire scénario mais il leur fallait être toujours à cent pour cent dans leurs tâches pour réussir. Aucune distraction. « Et je sais que ça fait très dramatique dit comme ça, je t'assure qu'on a aussi des journées très calmes et ennuyantes à mourir » L'inquiéter n'était pas le but ; elle se demandait d'ailleurs si Miles évoquait leur job quand ils étaient ensemble avec Marcus, même si la plupart des informations étaient bien sûr confidentielles. C'était l'une des parties les plus frustrantes de la profession et aussi ce qui rendait leur équipe beaucoup plus proche. Pensée pour ses collègues qui fut rapidement évincée par la nouvelle interrogation du brun à ses côtés, elle sentit ses doigts l'effleurer et sa poitrine se soulever à son contact. Son coeur rata un battement, elle en était persuadée, au moment de relever ses iris aux siennes et être emportée par son regard. Tellement que la réponse lui vint naturellement, peut-être trop, et qu'elle laissa échapper : « Nulle part » Et sans baisser les yeux sur leurs mains, elle bougea son petit doigt qui s'accrocha au sien et inspira : « Je suis bien, là » Ici, avec lui, dans ses gradins ou ailleurs, peu lui importait vraiment. Se raclant la gorge après quelques secondes pour ne pas que cela devienne inconfortable, elle rétorqua « Et toi ? » avant de faire plonger son regard sur l'horizon, ce panorama fantastique qui s'offrait à leur vue. « On pourrait peut-être voler ensemble la prochaine fois » Elle réalisait ce qu'elle impliquait par là, V, et elle n'avait - presque - pas peur de l'assumer. Elle reviendrait, parce qu'il lui avait demandé mais aussi parce que ça lui faisait plaisir, et elle voulait partager ces moments avec lui. Elle reviendrait, parce qu'actuellement l'heure tournait et qu'elle ne pouvait échapper à ses obligations, tout comme lui après tout. « Je vais devoir y aller » Et elle n'en avait pas envie, de la même manière qu'elle ne voulait pas non plus affronter les interrogations de son meilleur ami qui la rejoindrait sans doute un peu plus tard chez elle. La blonde n'amorça pas de geste pour se lever, profitant encore un peu, juste un peu.
Marcus Flint
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parchemins : 351
sablier : 10
- convictions : being a jerk is cool
- métiers ou études : joueur professionnel de quidditch pour les frelons (poursuiveur)
avatar : darren barnet
crédits : av/mcximoffs
mood actuel : y'a rien qui va, sauf elle, mais ses sentiments sont confus.
C’est étrange de se confier à Vesper - de se confier tout court - Marcus n’a jamais été de ce genre là, et même si Milo sait tout de lui et qu’il lui parle sans hésiter quand il a des emmerdes, il n’y a jamais eu entre eux ce degré d’intimité qu’il y a avec Vesper. Une part de lui a envie de fuir pourtant, parce qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il fait et parce que dès qu’il se confie, il veut immédiatement faire marche arrière et tout oublier mais elle réussit à l’en empêcher et à le confronter à ses aveux encore et encore. Même si ça fait mal, même s’il ne veut pas replonger dans ses souvenirs, même s’il fait semblant de vouloir ignorer ce qu’elle dit, même si tout en lui hurle de partir sans se retourner. Ses mots pourtant ont un impact sur lui. Il a beau faire semblant, il écoute ce qu’elle a à dire et tente de se persuader qu’elle a raison, même si cela s’avère bien plus dur de croire et de ne pas se laisser rattraper par ses pensées négatives, si bien que même s’il tente de l’ignorer et de noyer le poisson pour oublier sa réflexion, il s’emploie à éviter son regard quand elle affirme qu’au moins, il aura essayé de s’excuser. Il n’est pas sûr que ça suffise, Marcus, sa trahison est bien trop forte pour qu’il fasse comme si de rien était et pour que tout soit oublié à l'aide de simples excuses, mais d'une certaine façon, les mots de Vesper le réconforte et lui font se dire que peut-être que tout n'est pas perdu finalement. C'est une faible consolation, mais c'est tout ce à quoi il peut se raccrocher pour l'instant après toutes les erreurs qu'il a accumulées ces derniers mois, pour ne pas dire ces dernières années. Un certain soulagement le gagne quand enfin ils changent de sujet, assis dans les gradins. C'est étrange d'être dans cette position et Marcus se sent soudain très petit face au reste du terrain, mais il se fait la réflexion qu'il échangerait sa place pour rien au monde. « C'est faux » il cherche à se défendre sans pouvoir s'empêcher de rire un peu à sa réflexion. « Ca changerait tout si y'avait personne pour nous regarder. » et pas seulement pour la popularité gagnée au travers des matchs, mais aussi pour tout le reste qui fait qu'il adore son métier. « J'entends tout là-haut. Enfin, j'entends pas quand toutes mes groupies crient mon nom, mais j'entends les encouragements des gens qui viennent. » il la taquine un peu avec sa réflexion, et guette une réaction dans son regard à la mention de ses fans puis d'un ton plus bas, il ajoute « C'est ça mon adrénaline. » savoir que des gens aiment ce qu'il fait, qu'ils sont là pour lui, ça le galvanise, ça le pousse dans ses retranchements, c'est bon. Il adore ça, Marcus, le fait d'être aimé et admiré par les admirateurs du sport magique, parce que même s'ils ne connaissent pas le vrai lui, celui de tous les jours, c'est quand même pour lui qu'ils viennent. Curieux de savoir si elle se sent aussi bien que lui dans ce qu'elle fait, il lui retourne la question, et écoute sa réponse avec attention, ses sourcils se fronçant naturellement en l'écoutant. Il a pas vraiment conscience du danger que représente leur métier, et peut-être qu'une part de lui ne veut pas en prendre conscience et qu'il est bien dans son ignorance. « ça te fait peur parfois ? De faire des erreurs ? » si ses erreurs à lui sur le terrain ont pour seule conséquence d'entraver la victoire de son équipe, les erreurs des aurors peuvent avoir de plus lourdes conséquences, et Marcus a déjà pu le comprendre lors de l'attaque d'Atticus. « I'm sure you're doing great » lâche-t-il après un instant de réflexion. Elle est douée, Vesper, et s'il a aucune idée de ce que font vraiment les aurors au quotidien, il a aucun doute sur le fait qu'elle est excellente dans son domaine. Les discussions sur leurs métiers reléguées au second plan, l'ex sang-pur inspire alors que cette nouvelle question stupide lui vient pour meubler la conversation, et en attendant sa réponse, il dévisage la blonde, tout en avançant subtilement sa main vers la sienne dans un geste lent et quasi invisible, comme un coup du hasard alors qu'il n'aspire qu'à se rapprocher davantage d'elle. Quand il relève les yeux vers elle, il constate qu'elle le regarde déjà, et son rythme cardiaque accélère, puis s'affole carrément quand elle affirme qu'il n'y a nulle part où elle préférerait être. Sa bouche s'assèche, ses oreilles bourdonnent et il se fige presque sur place, comme paralysé par l'ampleur de son aveu. Il n'arrive plus à fonctionner correctement, Marcus, et même ses pensées semblent tourner au ralenti. Il finit par retrousser ses lèvres en un sourire, et oublie presque de respirer au moment où elle accroche son doigt au sien, créant un vrai contact entre eux auquel Marcus n'a aucune envie de se soustraire. Quand elle lui retourne la question pourtant, son cerveau est toujours en pause, et il n'arrive pas à formuler une pensée cohérente, si bien qu'il doit faire un effort pour arriver à lui répondre correctement, et d'un air aussi nonchalant que possible. « Oh moi tu sais, j'trouve qu'on est plutôt bien ici aussi. Il fait beau, j'suis avec une jolie fille, il s'interrompt brusquement en réalisant ce qu'il vient de dire, et reprend précipitamment pour éviter qu'elle ne s'attarde dessus, puis la vue est belle quoi, donc j'ai pas envie d'être ailleurs » et si tout, de son attitude au ton de sa voix laisse transparaître sa nonchalance, les yeux qu'il pose sur la blonde ne mentent pas, eux, ils hurlent combien il n'échangerait sa place pour rien au monde. « Vraiment ? Tu volerais avec moi ? » un nouveau sourire en coin prend forme sur ses lèvres, rêveur à l'idée de la revoir, de voler avec elle, de juste passer du temps en sa présence. « Ok Millers, j'prends note, tu me devras un rendez-vous pour voler » là encore, il se maudit d'avoir utilisé le mot rendez-vous, mais ne préfère pas s'attarder dessus et fait comme si de rien était. « J'pourrais te montrer les coins sympas de Wimbourne » il tourne son regard vers elle pour guetter sa réaction et, fidèle à lui-même, peut pas s'empêcher de faire une remarque bien à lui. « Bon tu risque de rendre toutes mes fans super jalouses mais bon » il rigole un peu pour la taquiner, mais son sourire s'affaisse un peu quand elle lui dit qu'elle va devoir partir. « Oh, déjà » il est déçu, Marcus, il a envie de continuer à profiter de sa présence, mais se réconforte avec l'idée qu'il va la revoir, qu'elle veut le revoir. « Tu m'enverras un hibou ? » autant pour leur future sortie sur balai, que pour toutes les occasions qu'elle pourrait bien trouver pour lui parler. Il baisse les yeux sur leurs doigts toujours entremêlés et lorsqu'il se relève, il l'entraîne avec elle. « J'te fais redescendre en balai ? » il a un sourire en coin quand il appelle son balai à lui puis l'enfourche pour quitter les gradins et retrouver la terre ferme, déposant la blonde près de la porte du stade. « Merci d'être venue aujourd'hui, c'était cool. Puis pour tout le reste aussi. » il passe une main gênée dans sa nuque, parce qu'il a jamais été très à l'aise avec les excuses et les remerciements, puis s'avance rapidement vers elle pour embrasser sa joue avant de se reculer précipitamment. « Bon bah rentre bien » il est mal-à-l'aise, Marcus, mais il se raccroche à l'idée de cette après-midi passée avec elle, et il se languit déjà de leurs retrouvailles qu'il attend avec impatience.
Vesper Millers
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sablier : 10
- convictions : do no harm but take no shit.
- clubs et assos : ex-membre du club de duel.
- métiers ou études : apprentie-auror, fin de la formation en décembre 99.
Elle n'avait aucun mal à l'écouter, V, et même à le comprendre jusqu'à un certain degré ; certaine que plus jeune elle aurait pu faire beaucoup pour impressionner sa propre mère. Peut-être pas au point de faire souffrir un frère ou une soeur volontairement mais avait-elle vraiment le droit d'émettre un jugement, ayant été élevée comme enfant unique ? Marcus avait déjà évoqué sa relation compliquée avec Caïn pourtant elle avait envie de croire que quelque part, dans son coeur, le plus jeune trouverait la force de pardonner son aîné un jour, même si ce n'était pas aujourd'hui. Et peut-être qu'elle se trompait, peut-être que ça n'arriverait jamais mais en attendant, Vesper avait envie d'être là pour le brun, de le réconforter. De prendre son parti là où tout le monde - hormis son meilleur ami - avait failli tout au long de sa vie. Elle se doutait que ses sentiments entraient en jeu dans cette opinion, qu'elle n'était pas tout à fait objective mais sur l'instant, ça lui semblait logique. Tout comme il lui paraissait évident que là-haut, dans le ciel lorsqu'il volait sur son balai entouré de son équipe, Marcus n'entendait pas vraiment les cris et applaudissements du public. Et le changement de sujet n'était pas anodin, comprenant que le joueur de Quidditch s'était déjà beaucoup livré à elle d'une manière très personnelle et elle qu'elle ne souhaitait pas le mettre mal à l'aise plus longtemps. « Vantard » lâcha t'elle en secouant la tête et en lui donnant un coup sur l'épaule, petit sourire amusé sur les lèvres. « Ne leur dis surtout pas, tu risquerais de briser des tas de coeurs » V n'avait pas échappé à la popularité du Flint sur et en dehors du terrain bien sûr ; et se demandait parfois ce que ça faisait d'être aussi adoré, adulé, pour pratiquer sa passion au quotidien. Elle avait eu un aperçu de la vie de professionnel lors de l'affaire avec Atticus et son assignation à surveiller Diggory pendant des semaines mais le vivre devait être entièrement différent. Elle hocha la tête quand il confirma que son adrénaline se trouvait là, n'ayant aucun mal à l'imaginer. Et elle avait la même quand elle était en mission, celle-ci qui lui permettait de ne pas avoir peur pour sa vie chaque fois qu'elle sortait. « Tout le temps ! » rétorqua t'elle à sa question en riant légèrement et en haussant les épaules. Ce n'était pas un mensonge. Si elle avait confiance en elle, en ses capacités surtout après ses mois de formation, il y avait toujours une grande part de risque. « Mais on essaie d'y penser le moins possible, de se focaliser sur notre mission et en général, ça fonctionne bien » C'était même le meilleur moyen. « Merci. J'imagine que l'examen de fin de parcours nous le dira ça » ajouta t'elle en pensant à celui-ci qui arriverait rapidement, sans qu'elle n'ait réellement le temps de s'en apercevoir. Ses collègues apprentis et elle avaient fait le plus gros, elle avait hâte et à la fois pas du tout. Parce que ce serait une étape de passer et que Vesper n'avait pas toujours l'impression d'être totalement prête. Le même sentiment avait eu lieu à sa sortie de Poudlard alors c'était sans doute normal. Ce qui ne l'était pas au contraire, c'était son coeur qui s'emballait dans sa poitrine au moment de rapprocher ses doigts de ceux de Marcus sur le banc entre eux deux. Ce qui n'était pas normal était les sensations que leurs contacts lui procuraient toujours, de leurs mains qui se touchaient simplement aux baisers partagés lors de cette soirée avec les autres. L'impact de ses mots et compliments sur elle ne l'était certainement pas non plus mais que pouvait-elle faire, V ? Seul un sourire égaya son visage sans avoir le temps de répondre puisqu'il se reprit mais lui faisant ainsi comprendre qu'elle avait entendu. Qu'elle avait compris et même, qu'elle le croyait. « Bien sûr. Ca fait longtemps, mais je n'ai jamais été très mauvaise » plaisanta t'elle en se rappellant le château, les entraînements et matchs qu'elle avait fait. « Ce serait génial. De visiter Wimbourne je veux dire, pas de rendre tes fans jalouses... » Avant d'ajouter en haussant un sourcil : « Ca, ce sera juste un bonus » Qui lui plaisait quand même un peu trop, il fallait le dire. Elle se sentait privilégiée, Vesper, et c'était une sensation des plus agréables quand elle y pensait. Seulement aussi bien elle se sentait actuellement en sa présence, il allait être l'heure de rentrer et laisser Marcus, même si elle n'en avait pas envie. C'était bien de le retrouver de cette façon, de passer du temps avec lui et rien que lui sans que le jeu ou la fête n'entre en ligne de compte. « Peut-être » lança t'elle à sa question en faisant mine d'être mystérieuse quand elle savait, V, qu'elle ne résisterait pas à la tentation de lui envoyer un hibou au moins pour prendre de ses nouvelles. Acceptant sa proposition de descendre des gradins en balai, la blonde s'accrocha minutieusement à sa taille non sans sentir les battements de son coeur s'envoler en même temps qu'eux, incapable de ne pas le serrer plus fort sans aucune raison autre que l'opportunité de pouvoir le faire. La déception la rattrapa à l'instant où elle se détacha de lui, le moment de se dire au-revoir qui n'avait rien de naturel. Un hochement de tête à ses remerciements et un sourire timide à son baiser sur sa joue, elle défia sa propre pudeur en faisant de même, s'attardant quelques secondes près de lui et glissant « Encore félicitations pour la victoire, c'était mérité » et de passer la barrière du stade. « See you soon, I hope » ajouta t'elle avant de s'éloigner jusqu'à l'endroit où elle avait transplané pour venir ; encore un peu bouleversée par leur discussion, les nombreuses confessions de Marcus, mais heureuse, plus qu'elle ne l'aurait cru possible avant le match.
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