Alma quittait la bibliothèque, Astoria et Amaryllis à ses côtés. Elle avaient prévu une soirée douce, à papoter au coin du feu, et pour cela, elles avaient passé leur dernière heure avant le repas à rédiger un parchemin à rendre pour le prochain cours de botanique, ne se préoccupant pas des ressemblances que le professeur Chourave ne manquerait pas d'y relever. Fatiguée, mais satisfaite de ce dernier sursaut studieux de la journée, elles avaient remballé leurs affaires, adressant des signes de la main aux nombreux sixièmes années qui, comme elles, profitaient de cette dernière heure où ils semblaient être la seule promotion à n'être pas vissés à des bancs de cours. Jetant sa bandoulière sur son épaule, elles remontèrent en silence la longue allée menant au couloir et, de nouveau jetées dans les couloirs froids de l'école, elles se dirigèrent vers le grand escalier pour aller balancer leurs affaires au dortoir avant d'aller manger. Mais un courant d'air les figèrent un instant, sans qu'elles en comprennent sa provenance, toutes les fenêtres du couloir étant fermées. Elles jetèrent un coup d'œil autour d'elle et, rapidement, se trouvèrent face à un spectacle inédit. De lourds nuages sombres semblaient s'être décrochés du ciel et avaient échoué devant eux, dans le couloir, et, confinés au plafond, les gros morceaux de coton sombres se figèrent là, et firent résonner de lourds claquement, comme un orage en approche, comme un avertissement à quiconque tenterait de les traverser. Eclatant une nouvelle fois, Alma réajusta son écharpe autour de son cou et jeta un regard anxieux à ses compagnes.  « Vous pensez que c'est dangereux? » elle sortit sans baguette, hésitant, sans trop savoir ce qu'elle allait en faire et jeta un regard désespéré à ses amies alors que la situation devant elles se dégradait encore. Avec l'orage était arrivé le vent, et des branches de provenance inconnue commencèrent à voler vers elles. La pluie se mit à tomber sous les nuages, d'abord doucement, puis en un rideau épais leur masquant l'opposé du couloir. Les éclairs claquaient et l'orage tonitruait un concert fantastique, une cacophonie qui les empêchaient de penser clairement. Un petit groupe d'étudiants s'était formé derrière eux, et, s'ils étaient tous de sixième année et se connaissaient, aucun ne semblait prêt à passer en premier pour traverser le couloir qui menait au grand  escalier. « On tire au sort celui qui passe en premier? » En sourires comme en inquiétude, Alma s'était tournée vers les autres pour leur proposer cela. Elle n'avait en rien envie de passer d'abord et, même s'il était clair que cela n'avait rien de dangereux, elle manquait de courage, à ce moment précis.

Astoria était plutôt satisfaite d’avoir terminé son devoir de botanique. Même si ce dernier n’avait pas représenté une énorme source de travail, elle était heureuse de s’en être débarassé pour se concentrer sur d’autres matières. Depuis qu’elle avait repoussé l’apprentissage de celles qu’elle aimait le moins l’année dernière pour ses BUSES et qu’elle s’était retrouvée à enchainer des nuits blanches, elle préférait prendre ses dispositions autant que possible. Elle se refusait de revivre des périodes de stress pareil. C’était donc fière qu’elle avait quitté la bibliothèque en compagnie de ses deux amies de poufsouffle, pas peu fières elles aussi d’avoir conclu rapidement ce devoir.

Elle pensait déjà à sa soirée allégée de tout devoir et comptait bien en profiter. Il aurait été certain que partager la même maison que ses deux amies aurait d’avantage exacerbé la vision réconfortante d’une tasse de thé brulante mais elle s’était fait à cette évidence. Elle se laissait guidée presque par automatisme à côté de ses camarades, son esprit divaguant à ce qu’elle pourrait bien faire pour occuper le reste de leur soirée. Ce fut le vent glacial qui s’immisça entre les plis des ses vêtements qui la ramenèrent sur terre dans un frisson glacial. Elle frissonna, regardant la tempête qui se jouait au fond du couloir. Astoria grimaça, elle n’était pas aussi enthousiasme que le directeur concernant ces manifestations de magie. Elle aimait la pluie et les orages mais seulement quand ils tombaient à leur juste place, c’est à dire de l’autre côté d’une vitre alors qu’elle, se trouvait sous sa couette ou enroulée dans une couverture au bord du feu. Pas au milieu d’un couloir.

Elle voulu suggérer de faire demi tour, de trouver un autre chemin ou bien même simplement d’attendre. Personne ne pourrait leur reprocher un quelconque retard dans ces conditions mais sans qu’elle ait le temps de parler Amaryllis s’enfonça pleine de courage dans le coeur de la tempête. « -On.. on devrait pas la laisser y aller toute seule non? » Elle ne savait pas si la question était réellement destinée à Alma, ou si c’était plus pour elle même qu’elle se la posait. Mais c’était vrai, elles ne pouvaient pas la laisser s’élancer la dedans, pour autant si Amaryllis savait ce qu’elle faisait, elles se devaient de lui faire confiance. Pourtant, Astoria ne pouvait s’empêcher de fixer le centre de la tempête, une mauvaise impression faisant battre son coeur. « -Ama… » elle n’eut pas le temps de finir son appel que le rire strident et reconnaissable entre mille de Peeves la fit frissonner. Maudit fantôme. Une tempête avec Peeves en plus, la poufsouffle ne pourrait pas s’en sortir seule. De toute façon, si elle avait pu traverser, la vipère savait qu’elles auraient déjà reçu un signe quelconque. « -Je vais aller l’aider, cette saleté de fantôme a dut trouver un moyen de la coincer a l’intérieur de cet enfer. »

Astoria s’avança, déglutissant devant sa propre décision avant de resserrer les plis de ses vêtements et d’enrouler son écharpe pour la transformer en une sorte de capuche improviser. « -Amaryllis ? Ça va ? » elle s’avança prudemment dans le vent glacial et la pluie. Mais ce ne fut pas Peeves que la serpentard aperçut en premier mais le préfet de serdaigle, suspendu en l’air, deux baguettes à la main flottant sur un nuage épais. « -Kenneth ! Tu vas bien ? Attends je vais t’aider ! » Cria-t-elle par dessus le vent, cherchant sa baguette et une solution pour le faire descendre de là. Mais au moment de sortir celle ci pour intervenir, une bourrasque plus violente que les autres frappa la serpentard.

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Dé:
Pair :Le vent est si violent qu'il fait tanguer Astoria et envoie sa baguette rouler au loin.
Impair : La serpentard emportée par le vent et Astoria tombe dans une flaque d'eau.

Certaines après-midi était plus calmes que d’autres à présent qu’il avait pu diminuer sa liste de cours et n’en choisir que cinq, ce qui allégeait considérablement son emploi du temps même si le taux horaire des cours en question devenait plus élevé. Ainsi, Thobias en avait profité pour suivre son meilleur ami jusqu’à la bibliothèque pour travailler son devoir d’arithmancie, et revoir sa leçon à laquelle il n’avait pas compris grand-chose.  Concentré sur ses devoirs, il avait vu Kenneth se décidé à s’entrainer en métamorphose, matière que Thobias n’était pas mécontent d’avoir abandonné dans il la trouvait complexe. D’autant plus qu’il n’aimait pas l’idée de pratiquer sa magie sur des animaux. « Tu vas avoir des ennuiiis » Il le sait Thobias, que Kenneth ne devrait pas s’entrainer dans la bibliothèque. Madame Pince est généralement frileuse à tout ce qui perturbe la quiétude des lieux, essayer de faire apparaitre des oiseaux était généralement ce qui brisait le silence d’une pièce par exemple. Mais son camarade ne l’entendait pas de cette oreille. Quelques minutes après, il se faisait jeter dehors sans aucune autre forme de procès par la bibliothèque, sous le sourire amusé de Thobias. Ni une ni deux, le blond avait rangé ses affaires pour rejoindre son camarade sans faire attention aux livres qu’il prenait.  « Oh c’est méchant… » Il affichait une moue boudeuse. Certes madame Pince ne lui attirait aucune sympathie, pire encore il craignait parfois son courroux, mais il trouvait aussi que les élèves étaient parfois méchants avec elle en retour. « Elle a juste un amour fou pour sa bibliothèque… Et le calme… Et probablement pour la terreur mais elle n’est sans doute pas si méchante ? » Eternel optimiste, tandis qu’ils se mettaient en route pour rejoindre leur salle commune.

Seulement, alors qu’ils étaient à mi-chemin, Kenneth avait réalisé qu’il avait oublié l’un de ses livres à la bibliothèque. « Pas de problème on y retourne. » Avec son calme habituel, il acceptait de suivre son meilleur ami sans rechigner, ce n’était pas bien loin et il n’était pas pressé de retourner se plonger dans ses devoirs. Cependant, Thobias fut surpris du courant d’air qui traversa le couloir s’insinuant dans sa cape. Il comprenait assez rapidement qu’ils étaient à nouveau victime d’un des nombreux aléas météorologique qui avait tendance à frapper Poudlard. De l’autre côté du couloir, d’autres élèves semblaient être bloqué, désireux de traverser aussi cette espèce de tempête. Les deux aiglons quant à eux étaient rejoint par Haku, qui une nouvelle fois allait devoir vivre une nouvelle aventure avec eux. « C’est pas très grave, tu pourras le récupérer plus tard et je te prêterai le mien.. » Cependant, c’était sans compter sans l’intervention d’une des élèves en face qu’il reconnaissait être Amaryllis, une camarade de promotion, victime d’un mauvais coup de Peeves. « Oh non… » Si l’esprit frappeur profitait du grabuge magique pour faire des siennes, les ennuis ne faisaient que commencer.

C’était sans compter sur l’intervention de Kenneth qui rattrapait d’un sort la baguette de la blairelle, attirant au passage les fureurs d’un Peeves frustré. Kenneth pris d’assaut par l’esprit frappeur se retrouvait bloqué sur un nuage qui ne cessait de monter. « On doit l’aider. » Thobias n’avait pas l’âme d’un héros mais il détestait voir des amis en difficulté, seulement une bourrasque de vent le séparait de son ami. Il essaie de traverser le mur de vent en fin, tente de le dissiper à l'aide d'un flipendo ce qui n'a que pour conséquence de leur revenir, à lui et Haku en pleine figure. « Aouutch» Propulsé au sol avec le japonais il se frottait la tête tandis qu'un nouveau nuage apparaissait au dessus de leur tête, prêt à frapper et que l'esprit frappeur revenait à la charge sur le groupe au centre.

@Kenneth Flume  @Astoria Greengrass   @Alma Spinnet  @Haku Kimura  @Una Eldwyn  @Amaryllis Slughorn

Lancer de dés:

Le jeune homme venait de passer un petit moment avec un plus jeune dans la salle commune de Serpentard afin de lui apporter quelques explications au sujet de certains sujets de classe qu'il ne parvenait pas à saisir. Haku n'avait pas su refuser sa demande et il avait donc accepté de prendre un peu de temps sur son travail personnel pour lui venir en aide. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait de l'aide et s'il pouvait apporter un peu de lumière dans les méandres du travail scolaire, il en était satisfait. Cependant, à présent, il souhaitait se rendre à la bibliothèque mais le chemin n'allait pas être une balade de santé. Haku tomba nez à nez avec Thobias et Kenneth, bloqué dans le couloir suite à une manifestation magique des plus... Embêtante. Une mini-tempête bloquait littéralement le couloir. Kenneth avança le fait qu'ils allaient devoir attendre.

"En effet."

Mais c'était sans compter sur la capacité de la promo de 6ème année à se mettre dans les ennuis. De l'autre côté de la tempête, il y avait des camarades de promotion et la tempête ne les avait pas épargné. Kenneth, en toute bienveillance, avait voulu venir en aide au groupe mais Peeves ne semblait pas vouloir leur faciliter la tâche. Tandis que l'un des deux Serdaigle se retrouvait bloqué dans la tempête, Haku s'efforça d'analyser au mieux la situation pour pouvoir lui venir en aide sans qu'ils ne soient, eux aussi, dans une mauvaise posture. Plongé dans ses pensées, occupé à remettre de l'ordre dans ses hypothèses et ses pistes, il se sentit soudainement projeté au sol avec Thobias. Pas préparé à un tel choc, le jeune homme s'étala sans aucune grâce. Le japonais se redressa avec une légère grimace, son épaule avait subi le choc contre le sol, ce n'était pas agréable. Coup d'oeil au-dessus de sa tête, le nuage ne passa pas inaperçu. Ne voulant pas être bloqué à son tour, Haku releva Thobias sans aucune douceur et le tira vers le côté pour s'en éloigner.

"Rien de cassé ?"

Une fois la réponse entendue, Haku sortit sa baguette, réfléchissant à ce qu'il pouvait faire. Le regard rivé vers Kenneth, il put voir un nuage menaçant se former au-dessus de lui cette fois. Kenneth ne pouvait pas se défaire du vent mais le nuage orageux le menaçait clairement. Haku avança un peu, ignorant le nuage près de lui qui risquait de le menacer à son tour, Kenneth était une priorité pour l'instant, il penserait à son propre nuage ensuite. Après tout, il était doué pour ignorer ses propres problèmes. Il leva sa baguette et fixa son camarade, concentré. Ce sort risquait peut-être de le blesser légèrement mais moins qu'un éclair. C'était la balance des risques, Haku accepterait les conséquences, c'était sa décision.

"Atakunto !"

Dé: