nuit d'hiver (damian)

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Un long soupir dévale ses lèvres en se rendant compte de sa bêtise. Et Bea hésite un long moment devant le tableau de la Grosse Dame, si bien que cette dernière s'impatiente et préfère alors lui tourner le dos. Il était tard, même trop pour que ses pensées ne soient assez alertes sur ce qu'elle faisait. Seulement elle multipliait les cauchemars ces derniers temps quand elle ne tournait pas en rond inlassablement dans son lit en peinant à trouver le sommeil, alors la lionne repoussait au mieux l'heure du coucher en travaillant doublement, parfois même en s'avançant beaucoup trop d'ailleurs. La moitié de ses affaires laissées dans la salle commune des huitièmes années, elle finit par rebrousser chemin parce qu'elle n'a pas confiance, non pas en ses camarades mais bien en la magie mystérieuse qui s'alliait avec le château et l'idée de perdre ses parchemins remplis de notes et ses manuels ne la réjouissait guère. Alors la voici qui rebrousse chemin jusqu'au sixième étage et elle ne sait pas vraiment l'heure qu'il est, elle a froid aussi et ne note pas suffisamment vite que le fraîcheur qui vient lui éveiller la chair de ses bras n'est pas habituelle. Ses mains remontées jusqu'à ses bras afin de se les frotter, elle arrive dans sa salle commune au bout d'une dizaine de minutes et envoie d'un sortilège toutes ses affaires jusqu'à son dortoir avant de revenir vers sa salle commune, encore. Seulement le retour est différent, le froid plus intense. Elle remarque même qu'aux murs, les pierres semblent se glacer petit à petit et un rire d'enfant mauvais s'entend en écho un peu plus loin. « Peeves. » lâche Bea dans un claquement de dent qu'elle remarque alors au même moment, voûte de vapeur qui s'échappe de ses lèvres, que se passait-il donc pour qu'elle ait aussi froid au sein du château ? Soudain, une boule de neige s’aplatit contre l'arrière de son crâne et la fait sursauter, de surprise mais aussi du sentiment désagréable de froid que lui laisse la poudreuse glacée en ses multiples sillons humides. « ughhh » s'insurge t'elle aussitôt, se retournant et évitant juste à temps une seconde boule de neige. Qui donc pouvait s'amuser à cette heure-ci à lui envoyer ces projectiles ? C'est là qu'elle la remarque enfin, la neige qui semblait venir d'apparaître à ses pieds et elle se décale de quelques pas s'enfonçant dans la fine couche sous ses semelles. Comment cela venait d'apparaître et pourquoi ? Une autre boule de neige lui est renvoyée puis encore une autre et Bea s'abaisse, légèrement agacée, afin d'en former une entre ses mains en voyant une silhouette s'approcher d'elle. C'était une gryffondor, son premier réflexe était de se parer de sa propre offensive avant de vérifier quoi que ce soit d'autre. Si cette personne pensait pouvoir l'ennuyer tranquillement, elle s'était lourdement trompée, la lionne était prête à rugir et à sortir ses griffes. Coude arqué et yeux plissés, elle tente de discerner le visage de cette personne qui semble courir en sa direction et elle se demande encore une fois pourquoi à travers ses dizaines de questions. « Selwyn ? » elle est surprise Bea, en relâche presque sa boule de neige avant de raffermir son geste. « j'te jure que si tu m'en envoies une de plus, tu vas manger de la neige. » qu'elle le menace sans vraiment savoir si elle devait être sérieuse ou pas, une autre boule de neige semblant filer tout près, trop près de son visage mais c'était impossible que ça vienne de Damian cette fois, n'est-ce pas ?

La nuit était toujours aussi belle sur Poudlard. La lune a moitié pleine réfléchissait sur le lac et se délitait en une myriade d'étoiles qui s'y évanouissaient et plus encore que sa clarté, c'était cette lumière bleutée qu'elle diffusait tout autour d'elle qui gagnait habituellement son coeur. Mais Damian n'en était pas là, actuellement, de ces considérations et il trépignait, marchant dans les couloirs endormis du château, peu satisfait d'avoir le premier tour de garde quand tout en lui réclamait qu'il aille se coucher. Il essaya de ne pas imaginer à quel point il devait faire bon dans le dortoir réchauffé par le poêle central et serra les dents. Il ignorait parfois pourquoi il était préfet tant ses rondes pouvaient se montrer inintéressantes et le peu de rencontres qu'il avait fait grâce à elles s'étaient révélées inutiles. Une remontrance, quelques points à enlever. Rien de plus. Les heures s'étaient égrenées et, alors qu'il avait la partie haute du château sous surveillance, il s'évada quelques minutes vers la tour d'astronomie, cet endroit portant en son coeur un trop grand nombre de souvenirs pour qu'il l'esquive ce soir. Il se fit la réflexion que le château était véritablement l'endroit qu'il préférait au monde, se dit qu'il s'était déjà dit ça une centaine de fois, et en redescendit les marches, attendant patiemment que l'heure de la relève sonne. Ayant vérifié que la salle de sortilèges soit bien verrouillée, il repartit vers le grand escalier, passa devant la tapisserie de Barnabas le Follet et fit quelques pas avant d'entendre un bruit dans le couloir devant lui. Levant sa baguette, il ne discerna d'abord rien le long du mur et, si la plupart des tableaux semblaient dormir dans leurs encadrements, quelques sorciers pointaient du doigt vers le virage à 90° que formaient les deux couloirs. Faisant quelques pas dans cette direction, levant sa baguette dont l'extrémité diffusait un faisceau de lumière éclairant l'entièreté du chemin, il commença à ressentir les premiers prémices du froid qui avait envahi cette aile du château. Les saisons allaient vraiment à vau-l'eau depuis leur retour, mais il n'avait pas encore été en contact avec l'hiver. Un épais nuage de buée s'échappa de ses lèvres alors qu'il expirait un frisson de froid et ses bras se couvrirent d'une chair de poule épaisse. Tournant l'angle du couloir, il se retrouva face à une situation incongrue; de la neige s'était mise à tomber et avait recouvert le sol d'un épais tapis, et une élève était là, bras tendu derrière elle, tenant dans sa main une boule de neige qu'elle s'apprêtait, à l'évidence à lancer sur lui. Levant sa baguette, il l'éclaira un peu plus et la reconnut. Bea Hastings. Une lionne, comme lui, avec qui il était tuteur au club de soutien mais qui ne lui avait jamais réellement adressé la parole. Ils s'étaient déjà croisés et s'il avait pour habitude de se perdre dans le flamboiement de ses cheveux, il n'aurait pas parié un sou qu'elle connaisse son nom. « Hastings? Qu'est-ce que tu fous là ? » La situation le décontenança un court instant avant de l'amuser, et il éclata de rire devant son air défait, son agacement évident et rétorqua. « Alors, j'ai pas la moindre idée de ce dont tu me parles, par contre, je prends ta menace très au sérieux. » D'un mouvement du poignet et de la baguette, il forma une boule de neige qui partit à une vitesse très raisonnable s'écraser sur le nez de la lionne. Il jouait avec le feu, mais il n'en avait pas la moindre idée. un caquètement derrière lui et de la neige vint s'écraser sur le haut de son front. « En revanche, c'était pas moi. Peeves, sûrement. MONTRE TOI, CORNIAUD ! » Il n'aimait pas l'esprit frappeur, parce qu'il lui faisait de la peine; condamné à errer pour l'éternité dans un château plein de jeunes gens dont la vie s'étalait à leurs pieds, sans pouvoir partir, ou changer sa propre condition.. Il comprenait qu'il passe son temps à les embêter, mais il n'était pas d'humeur. Il préférait largement se battre dans la neige contre Bea qu'affronter l'esprit.

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Damian Selwyn ☽ They will not force us They will not control us We will be victorious

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Elle peine à comprendre pourquoi le préfet des lions l'avait visé de boules de neiges en plein couloir du septième étage et sans la moindre raison, mais elle sait pourtant une chose :l es gryffondors savaient s'amuser à n'importe quelle occasion. Malheureusement pour lui, elle était fatiguée bien que pas tant que cela, car dès lors que l'adrénaline vint lui teinter le sang lorsqu'elle ramassa sa propre boule, prête à lui lancer en guise de vengeance, Bea fut soudain la plus alerte qui soit. Et si elle ne nota la surprise du Selwyn dans un coin de sa tête, ce n'est que parce qu'elle était persuadée qu'il était coupable. Après tout, à part lui et elle, personne d'autre n'hantait le septième étage à ce moment précis. Alors jouer un faux jeu semblant ne lui convint guère, l'écossaisse le menaca même, bien qu'avec une boule de neige en main, il n'y avait pas non plus de quoi trop la craindre. Son rire lui fit esquisser un sourire discret malgré elle, c'est vrai qu'en les regardant, il y avait de quoi rire un peu. « Sage décis- » Bea n'eut guère le temps de terminer sa phrase qu'une nouvelle boule vint s'écraser sur son visage et un « uugh » s'extirpa de ses lèvres alors qu'elle s'essuyait la neige étalée sur le visage tout en avançant vers lui. Poussée par l'envie de se venger et de lui faire payer, elle n'utilise pas sa baguette la lionne mais lui envoie à son tour une boule de neige qui atteignit son cou au même moment qu'une autre s'écrasait contre son front. Sauf que celle-ci, ce n'était pas elle qui lui avait envoyé. Quand le nom de l'esprit frappeur fut prononcé, le doute s'installa en elle. « Mh, ou alors tu assumes pas. » mais elle savait bien que la présence du fantôme relevait de la logique tandis que sous ses yeux, Bea avait pu voir une seconde boule s'écraser sur lui. A sa droite, un nouveau projectile file et elle se décale d'un pas au dernier moment, un PAF parfait entendu s'écrasant contre le torse de l'étudiant, elle se met à rire à son tour. « j'ai envie de dire que je suis désolée et à la fois.. non. » elle se joue de lui la lionne, accrochant son regard avec malice avant de se pencher vers le sol pour attraper de quoi faire deux nouvelles boules. « tu penses pas qu'on aurait entendu son rire depuis ? » son ton se fait plus murmure, comme un secret que lui seul pouvait entendre, une autre théorie s'immisçant dans son esprit. « ce n'est peut-être pas lui. » une autre boule vole en leur direction, une seconde ensuite, ils les évitent de justesse mais visent à présent l'autre bout du couloir. « j'vous préviens on va vous le faire regretter, dernière chance pour arrêter. » elle les menace Bea, au lieu de prendre les choses plus calmement ou avec sagesse, mais elle n'avait que l'envie de leur rentrer dedans, lionne rugissante se sentant forte auprès d'un allié à ses côtés – qui méritait encore une ou deux boules sur le visage selon son avis. Seulement sa menace ne prend pas et elle s'en rend compte lorsqu'une boule bien plus grosse que les autres vole soudainement en leur direction et réussit à la faire reculer de quelques pas pour tenter de l'éviter, en vain. Le projectile aussi gros qu'un souaffle ayant quintuplé de taille s’aplatit sur eux deux.

Il avait drôlement envie de se laisser emporter par la situation, et tout ce qu'elle recelait d'humour mais il ne savait trop pourquoi, il avait un mauvais pressentiment. Il accueillit avec un éclat de rire bref la revanche de Bea et lui adressa un coup d'œil mauvais; elle cherchait la guerre? Elle allait le trouver ! Elle s'approcha de lui et instilla une idée dans son esprit; et si ça n'était pas Peeves? Maintenant qu'elle le disait, il était étonnant qu'il ne les abreuve pas d'invectives et autres chants insultant. Une boule à neige flottant au bout de sa baguette, il jeta quelques regards autour d'eux. Une première boule de neige vint s'écraser sur eux, puis une seconde, aussi il délaissa le projectile qu'il avait prévu de renvoyer sur sa camarade et lança un protego préventif, inquiet de ce qu'il se passait. Très probablement une mauvaise blague, assurément d'étudiants qui avaient guetté l'arrivée de quelqu'un et ils s'étaient retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. La lionne adressa une remontrance à leurs adversaires invisibles et il sentit flamber en lui la même flamme qu'il lisait en elle; ce n'était pas le bon moment pour lui, ce n'était pas le moment de l'emmerder, de se jouer de lui, et certainement par le moment où il parviendrait à laisser passer le moindre manque de respect. Et il était plus que prêt à retirer des points à ceux qui oseraient s'en prendre à lui, encore. Il entendait les murmures sur son chemin, ces derniers jours, les rires. Il voyait bien les regards déçus, ceux méprisant et plus que jamais, il avait envie de quitter l'école. Aussi se tenait-il bien droit, bien décidé à ne pas laisser entrevoir qu'il était atteint par la situation; mais il ne dirait pas non à une distribution tardive de retenues. Légèrement égaré dans ses pensées, il ne vit pas arriver assez vite le monticule de neige qui s'écrasa lourdement sur eux et le précipita au sol. Il se releva rapidement, la neige ayant trouvé son chemin sous ses vêtements à des endroits où elle se lova bien indélicatement et il se tourna vers Bea à qui il tendit la main. « Finalement, ça doit pas être Peeves. » Jetant à nouveau des coups d'œil autour de lui, il tenta de discerner quelque chose au travers les ténèbres qui avaient envahi le bout du couloir et d'où provenaient les boules de neige. « Un lumos, un protego et on avance ? Sauf si tu préfères partir ? » Il sentait frémir en lui l'excitation de l'aventure qui s'étalait devant eux et en même temps, s'éloignaient légèrement mais avec soulagement les miasmes des pensées de ces derniers jours et il se sentit un peu mieux, un peu plus complet. Il attendit la réponse de la lionne et alluma sa baguette d'un informulé avant de faire quelques pas vers le bout du couloir, prêt, à tout moment, à lancer un protego pour pouvoir progresser. A la première attaque, il était prêt et le sortilège de protego les enveloppa tous les deux, repoussant la neige qui avait été projetée vers eux en un rocher gigantesque d'environ un mètre de circonférence. La neige glissa sur le bouclier invisible et retomba au sol.

lancer de dés:

@Bea Hastings

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'Le Destin' : 1

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Elle avait d'abord pensé que le Selwyn était celui qui s'amusait à lui envoyer des projectiles glacés frappant son dos et si le lion s'était éventuellement révélé être l'auteur d'au moins l'un d'eux, le duo avait pourtant compris que ni l'un, ni l'autre, n'était celui qui se dissimulait dans l'ombre avec l'envie vorace d'ennuyer le plus les sorciers présents. Alors ils se tiennent aux aguets, peut-être aussi car c'est une période particulière au château et qu'on ne sait pas toujours qui sont les amis ou les ennemis, adolescents idiots, jeunes adultes immatures ou tout simplement bien trop ancrés dans des traditions dépassées et parfois désastreuses. Elle espérait que ce ne soit pas cela Bea, qu'on ne les vise pas car elle était née moldue et que Damian.. venait de se faire renier. C'était du moins la rumeur qui courait en ce moment et dont elle avait entendu quelques bribes sans tout savoir, sans vouloir le faire non plus, il s'agissait de sa vie privée, d'une vie humaine avant tout éclat dramatique. Mais elle pouvait parier sur le fait que le garçon ne devait pas passer de très joyeux moments ces derniers temps et espérait que la salle commune des lions était suffisante pour être un havre de paix ou à défaut, un lieu suffisamment sécurisant pour lui. C'était qu'elle ne le connaissait pas non plus très bien en réalité et la gryffondor s'en faisait la pensée tandis que son regard s'attardait à son adresse avant qu'une gigantesque boule ne s’éleva dans les airs pour venir les percuter. Bea n'eut pas le temps de s'en protéger, tombant au sol enneigé tout comme son nouveau et surprenant accolyte, elle peste. « Non mais sérieusement ? » impatiente, agacée, se relevant grâce à la main chaude et tendue du lion tandis qu'elle époussetait ensuite ses vêtements recouverts d'une poudreuse fine et malicieuse. Légère grimace dessinant ses traits ennuyés, Bea sort sa baguette et secoue la tête à la remarque du brun tandis que l'obscurité se faisait trop intense pour y voir quoi que ce soit. Sa menace n'avait pas fonctionné mais elle n'entendait pas non plus le moindre ricanement, c'était vraiment à se demander si ils ne rêvaient pas de tout cela. A la proposition du préfet alors, elle acquiesce d'un regard compris et sérieux et le laisse lancer le premier sort lumineux avant de déployer un protego. Le bouclier se dessine, les protège suffisamment pour contrer d'autres attaques dont l'une plutôt conséquente qui s'y écrasa avant de tomber mollement. Un petit sourire en coin s'esquisse. « on va finir par les voir. » lâche t'elle à Damian, persuadée qu'ils sont plusieurs vu l'attaque, plissant les yeux parce que malgré le lumos, ils ne voyaient vraiment rien. Le protego tient bien mais s'efface sans le réaliser au moment alors de discerner trois grosses pierres noires pratiquement empilées, une écharpe enserrant un trop gros cou et une énorme carotte. « what the h.. » la bouche s’entrouvre sous la surprise, Bea doit lever la tête pour observer la bête. Face à eux se trouve alors un énorme bonhomme de neige, aussi grand que large. Comment c'était possible ? Elle n'en avait pas la moindre idée mais Bea recula d'un pas prudent, surtout parce qu'il semblait animé et un son sourd sortit de sa gorge lorsqu'il sembla les voir lui aussi, comme un grognement venu de nulle part. « je.. euh.. » elle était terriblement confuse, pressant sa main sur le bras de Damian pour rechercher son regard et savoir quoi faire. Se battre et le terrasser ou s'enfuir à toutes jambes ?

Citation :: 1-5 : le bonhomme de neige s'active sans leur laisser le temps de réfléchir et attrape Bea pour l'entraver contre lui.
6 - 10 : le bonhomme de neige s'active soudainement et s'abaisse pour former une énorme boule de neige à nouveau avant de leur lancer dessus.

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'Le Destin' : 3

Une idée horripilante s'insinua sous son crâne et il douta un bref instant, à mesure qu'ils tentaient de forcer un passage vers le bout du couloir; et s'il n'y avait personne? Les chuchotements sur son passage étaient tout juste dissimulés depuis quelques jours, on tendait le doigt vers lui, pour le montrer aux autres et s'il s'y était fait, il n'avait pas pour habitude qu'on s'en prenne à lui dans le noir, à l'autre bout d'un couloir obscur et l'idée se propagea en lui. Il n'y avait personne au bout du chemin, et ils étaient victimes d'un dérèglement de la magie dans le château, comme c'était le cas depuis de longs mois. Il se tourna vers Bea pour lui parler de ses constatations avant de remarquer qu'elle portait une couronne de neige sur ses cheveux flamboyants, probablement posée sur son crâne depuis les dernières boules de neige qu'ils avaient essuyé et il se retint de rire; il n'aurait su faire mieux, même s'il avait essayé. C'est au regard plein d'effroi et de surprise qu'il devine soudainement sur le visage de la lionne que Damian comprend qu'il y a de nouveau un problème et il tourne rapidement le visage vers... un bonhomme de neige? De près de deux mètres de hauteur, il s'approcha d'eux à vive allure, son ombre gigantesque projetée sur les murs derrière lui. Avec un hoquet de surprise il arracha Bea du sol pour l'entraver de ses deux bras faits de neige, et elle griffa le bras de Damian en tentant de s'y agripper. « Finite ! FINITE ! » Il n'y avait aucun sortilège de lancé aussi prit-il le temps de contourner leur problème pour venir se poster derrière lui et d'un informulé, lança un incendio qui ne perdit pas de temps pour entamer la bedaine gelé du bonhomme de neige et en moins d'une minute Bea fut libérée. A peine eut-il le temps de l'attraper par la main pour l'attirer loin des bras encore pas tout à fait fondus du bonhomme de neige qu'il rebroussa chemin, loin du monticule de neige qui gardait un aspect encore trop menaçant. « Je crois que la traversée est compromise. On ferait pas demi-tour? » De nouvelles boules de neige se matérialisèrent devant eux et il lança des protego d'un revers du poignet, attendant la réponse de sa camarade, tenant toujours sa main, pour s'assurer qu'aucun bonhomme de neige ne venait encore l'enlever..

@Bea Hastings
Lancers de dés, dans l'ordre :

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'Le Destin' : 5, 10

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La brise glaciale avait pour senteur l’hiver et les bras qui l’entourèrent soudainement ne tenaient pas du réel mais plutôt de cette magie taquine, malicieuse que Bea continuait encore à en découvrir les surprises des années après avoir mis les pieds dans ce monde là. Elle ne savait proprement calculer tout ce qui continuait à la surprendre, depuis sa toute première année, depuis même le jour où elle avait appris qu’elle était une sorcière. Elle se souvient encore de la façon dont son coeur s’était furieusement emballé en admirant la beauté de la grande salle lors du banquet de sa première rentrée, sa surprise sans précédent lorsqu’elle avait rencontré un fantôme pour la toute première fois et qu’il lui avait fait une révérence. Déjà à l’époque Bea ne s’en était pas tant sentie digne, elle n’était pas grand-chose après tout, qu’une simple quasi orpheline vivant au beau milieu de la forêt avec un oncle à l’affection présente mais pudique, elle n’avait jamais rien eu de spécial mais dès lors qu’on lui avait appris qu’elle avait de la magie dans ses veines, alors la petite fille s'était permis de rêver qu’elle aussi, pouvait être quelqu’un. Et l’enfant s’était dévoilée au fil des années sans qu’on ne cesse pourtant de lui rappeler qu’elle appartenait à l’autre monde, à ceux vus de façon inférieure pour certains mais elle persista d’y croire, que peut-être, elle était spéciale. Alors elle tomba amoureuse de la magie dans toutes ses formes, si bien que même aujourd’hui, elle était devenue tutrice pour certains de ces élèves aux si basses idées. Être emprisonnée entre les bras d’un bonhomme de neige géant ne l’étonnait donc qu’à moitié en ce jour, quelque part, ça aurait même pu l’amuser si elle ne sentait pas ses pieds quitter le sol et la hauteur du plafond être plus proche que celui des dalles. « Damian… » le ton était un peu angoissé, le pressant d’agir au plus vite pour l’aider car elle commençait à étouffer entre ces grands bras glacés. Bea tomba à genoux assez brutalement lorsque l’être de neige et de magie la libéra en écartant soudainement ses bras sous la surprise de l’attaque du lion. Elle réprima la douleur ressentie avant que la main chaude de son allié ne vienne s’emparer de la sienne humide et gelée à cause de leur assaillant. Ils rebroussèrent rapidement chemin, ou du moins tentèrent de le faire et elle acquiesca à sa proposition avant de découvrir une envolée de boules de neige arrivant jusqu’à eux, se cachant avec Damian derrière le protego qu’il venait de déployer. « Non mais c’est pas vrai ! » elle rugissait à présent, la lionne, agacée par tout ça et car il ne semblait y avoir aucune issue, elle tourna la tête vers la droite puis vers la gauche et aperçut au loin une armure flanquée devant un mur. « On peut trouver des alliés partout… » cita t'elle comme le vieux dicton que leur professeur de sortilèges leur avait soufflé lors d'un cours où elle avait été particulièrement attentive. Alors Bea dégaina à nouveau sa baguette et l’ensorcela de façon à ce qu’elle vienne à leurs côtés, les dépasse et s’élance tout droit vers le bonhomme géant. Diversion toute trouvée, Bea en était un peu essouflée car il s’agissait de la première fois qu’elle utilisait ce sort en une telle situation, elle ne remarquait pas ses genoux blessés, ni combien son coeur battait fort au sein de sa poitrine, tirant Damian à sa suite en direction du bonhomme de neige désormais bien occupé. Ils longèrent le mur, le plus discrètement possible, y arriveraient-il ? « fais gaffe, ne trébuche pas. » des monceaux de neige les attendaient et rendaient leur cheminement plus compliqué, il s’agissait de se sortir de cette situation pour s’en éloigner le plus possible. Seulement Bea n’était pas certaine que l’armure tienne longtemps leur défense.

Citation :: 1-5 : l'armure ne tient pas suffisamment longtemps, le bonhomme retient Damian par le bras.
6 - 10 : l'armure tient, mais le bonhomme exprime un son triste en les voyant s'échapper, comme si depuis le début il n'avait seulement voulu que jouer avec eux et devenir leur ami.

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'Le Destin' : 7

Peut-être était-il en train de rêver, après tout? Lui aurait-on dit qu'il se retrouverait dans un couloir enneigé, aux côtés de Bea prisonnière des bras musculeux d'un bonhomme de neige, il n'y aurait pas cru. Ils étaient à Poudlard, mais tout de même. Les protego pleuvaient et pourtant, il ne semblait y avoir aucune issue à leur situation. Tentant de se dépêtrer de la neige à chaque pas, leur avancée était laborieuse et surtout, le bonhomme de neige ne semblait pas en avoir fini avec eux. Ils l'entendaient se rapprocher d'eux lorsque Bea se retourna et ensorcela l'armure qui logeait dans un coin du mur. Il resta bouche bée un bref instant; c'était de la belle magie et il aurait été incapable de produire ce sortilège de si jolie façon alors qu'ils étaient poursuivis et qu'il craignait pour la survie même de la lionne. Dans un bruissement terrible de métal, l'armure bondit sur le bonhomme de neige et le ralentit considérablement, leur permettant de se rapprocher pour tenter le dépasser et filer vers la porte qu'ils avaient passée plus tôt. Reprenant ses esprits, Damian poursuivit sa progression, la main de Bea le traînant en avant sans trop lui laisser le choix et, longeant le mur en l'approchant le plus possible, il jeta un coup d'œil inquiet à l'armure qui sembla tenir bon. De la belle magie. « J'fais au mieux là ! » Il riait nerveusement, tendu à l'idée que le maléfice les rattrape mais pressé de repasser la porte. Le son émis par le bonhomme de neige le fit s'arrêter subitement et il jeta un regard soucieux à Bea. Peut-être que s'il ne s'était pas senti aussi seul ces derniers temps ne se serait-il pas retourné mais, jetant un œil derrière lui, son regard échoua sur le visage de neige et celui-ci lui sembla soudainement triste. Il ne savait plus quoi, de l'émotion ou de l'effort nouait son coeur mais il adressa à Bea un regard courroucé. « Tu crois qu'il est vraiment dangereux? » L'amure tenait le coup, mais il savait au fond de lui qu'il ne fallait pas trop lui en demander non plus aussi, se soustrayant au regard du bonhomme, il reprit son avancée, tentant de ne plus écouter les complaintes tristes qu'il leur offrait. La porte se rapprochait à vive allure et bientôt, ils l'atteignirent, le sortilège de Bea toujours en place. « C'était incroyable, je n'aurais jamais pensé à m'en sortir comme ça ! » Arrivés à la porte, à bout de souffle, il l'ouvrit afin de laisser passer la lionne et observa avec un frisson de terreur l'armure tomber en arrière et le bonhomme se tourner vers eux. « Vite ! » Refermant la porte derrière eux, il se laissa tomber à genoux pour reprendre son souffle et se mit à rire nerveusement. « Non mais c'était quoi, ça ?! » Levant sa baguette, il verrouilla la porte derrière eux et tenta d'envoyer un patronus vers les préfets-en-chef pour les prévenir; sans succès. Il n'était décidément bon à rien ce soir.

@Bea Hastings

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Damian Selwyn ☽ They will not force us They will not control us We will be victorious

w/@damian selwyn

Le bonhomme de neige lui faisait finalement de la peine et en un regard échangé avec Damian, Bea comprend qu'elle n'est pas la seule à le penser. La plainte qui était sortie de son grand corps tout froid paraissait trop humaine, trop réelle pour l'associer à n'importe quel autre son au hasard et ses sourcils s'étaient froncés de compassion. Comment cela pouvait-il être alors qu'en apparence ils n'avaient affaire qu'à une grosse masse de neige animée qui n'avait eu de cesse de les viser de boules à base de poudreuse avant de tenter de les enfermer dans ses bras ? Est-ce que finalement et depuis le départ, il ne voulait que jouer avec eux ? Et qui donc pouvait être à l'origine de sa magie ? « j'en ai aucune idée.. » et c'était la simple vérité tandis que l'armure animée de sa propre magie s'effondrait dès lors qu'ils arrivaient à la porte qui permettrait logiquement de les séparer de l'être fait de neige. Une fois sortis, son dos contre la porte et ensemble sur la plateforme de leur étage face aux escaliers mouvant, son souffle saccadé s'éclaire d'un rire incontrôlé et surtout soulagé. « Ouuf, c'était moins une. » l'adrénaline parcourait encore ses veines, cette petite aventure lui avait fait du bien malgré tout, lui avait permis d'oublier sa tristesse du soir et l'avait aussi plutôt réveillée au passage. Damian eut l'intelligence de verrouiller la porte derrière avant qu'elle n'assiste à son échec par rapport au patronus. En premier lieu, Bea ne s'inquiète pas vraiment, posant l'une de ses mains sur son avant bras comme elle avait l'habitude de le faire avec ses étudiants en tutorat. « t'as encore le cœur qui bat trop vite et tu n'es pas concentré, c'est normal. » elle lui sourit la lionne, l'encourageant comme elle sait bien le faire, c'était l'une de ses principales qualités selon elle. Sans même le réaliser vraiment, elle reprend son rôle d'aide et de tutrice en l'invitant à reproduire son geste. « pense au jour où tu as fait ta rentrée à Poudlard, combien tout était splendide et simple, quand tu as senti la magie vibrer dans tout ton corps et t'accepter au château, pense aux bougies qui volaient ce jour là, aux sourires des personnes autour de toi, à la fierté que tu as ressenti. » c'était un souvenir particulièrement beau pour elle et pour d'autres élèves, elle l'avait déjà remarqué lors de certaines sessions, car même si entre temps de multiples choses négatives avaient pu arriver, Bea avait compris que ce souvenir là en particulier les unissait pratiquement tous et elle espérait déclencher quelque chose de positif chez Damian, suffisamment pour qu'il en oublie le tracas du présent.

Il avait récupéré son souffle à présent, mais il commençait à perdre sa nouvelle sérénité et, bon sang, aucun patronus n'avait été aussi dur à produire depuis qu'il était parvenu à effectuer son premier. Pestant contre son manque d'à propos il s'aperçut sans difficulté que l'agacement montait encore plus et qu'il n'y parviendrait plus, à présent. Il tenta à nouveau, tout de même, la colère montant indéniablement. Qu'était-il devenu, ces dernières semaines pour n'être plus capable de produire un simple qu'il avait appris il y avait quelques années et qui n'avait pas semblé poser plus de difficulté que cela ? Que lui avait pris Pansy pour qu'il se retrouve si diminué à présent ? Il la détestait pour l'avoir brisé de la sorte et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'être rassuré, lorsqu'il la croisait dans un couloir, et qu'elle affichait cet air si fier qu'elle avait toujours porté; il ne doutait pas de ce qu'elle avait ressenti pour lui, la savoir en pleine forme suffisait à le contenter, parfois. Le constat de Bea vint s'échouer sur l'agacement qui perlait en lui, et il savait qu'elle avait raison, c'était évident; mais comment se calmer à présent que bouillonnaient en lui toutes ces émotions ? Il inspira profondément, la main de Bea posée sur son bras envoyant des vagues d'apaisement en lui, et il ferma les yeux un court instant. Se concentrer. Il l'écouta parler de son premier jour à l'école et se demanda si c'était réellement ce qu'il avait ressenti. Outre l'inquiétude d'être réparti dans une maison qui ne conviendrait pas à ses parents, il avait cru défaillir à l'annonce de son nom, lorsqu'on lui demanda de porter le Choixpeau devant tout le monde. Mais oui, bien avant ça, alors que les barques entamaient leur lente remontée vers le château et que l'arche de pierre avait été dépassée, lorsqu'ils avaient tous pu poser leurs yeux sur le spectacle étincelant de la bâtisse sur son promontoire rocheux, qu'avait-il ressenti ? Il se revoyait, petit être insignifiant, bouleversé par la vision de ce qui serait sa maison pour tant d'années et il pouvait sentir son cœur battre à tout rompre, encore, comme ça avait été le cas, ce fameux jour. D'un informulé, il observa l'habituel mollusque argenté s'extraire de sa baguette, déployant ses tentacules autour de son chapeau allongé et après s'être tourné vers Damian, comme à le saluer, il s'éloigna pour prévenir un préfet-en-chef. « Merci.. » Il se releva en époussetant ses genoux et poursuivit « Pas terrible pour un tuteur de ne plus réussir à produire un patronus. » Il était amer, Damian, de cette période qui lui tombait dessus, des efforts jamais récompensés et de cette mer inconnue à ses pieds. « Tu as déjà vécu des soirées aussi folles que celle-ci au château ? » Il avait envie de rire à présent que le danger était passé, plus encore pressé e réveiller Henri et de lui raconter l'attaque du bonhomme de neige enragé !

@Bea Hastings

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Never look back

Damian Selwyn ☽ They will not force us They will not control us We will be victorious

w/@damian selwyn

Une main toujours sur son avant-bras, Bea finit par le lâcher au moment où elle le voit se concentrer sur le souvenir heureux qu'il pourrait utiliser afin de formuler son patronus. Et elle sait que ça ne doit pas être évident, surtout en cette période houleuse pour le Selwyn dont elle aimerait qu'il soit épargné, elle se tait pourtant et le laisse se concentrer en espérant sa réussite. La lionne savait aussi combien la magie pouvait être capricieuse dès lors que tout était chamboulé dans la vie, dans les pensées aussi, quand plus rien ne faisait sens où que tout commencait à s'enchevêtrer, ça lui était déjà arrivé et elle savait que ça lui arriverait encore. Sorcière à la magie parfois instable qui avait fini contre toute attente à devenir tutrice non sans en être incroyablement fière. Comme une sensation de revanche sur tout cela, sur toutes les fois où elle avait craint de ne pas être assez bien ni assez sorcière pour y arriver, monde qu'elle avait du apprendre à aimer et à y imposer sa place pour ne pas s'en laisser être rejetée. Quand le patronus aquatique se déploya sous son regard, une légère surprise laissa ensuite place à un vrai sourire. « je ne vois pas où est-ce qu'il n'a pas été réussi.. tu as vu un patronus échouer toi ? Moi non. » feinte t'elle alors en plantant ses yeux dans les siens depuis son petit sourire en coin. « tu sais que les patronus aquatiques font partie des plus rares en plus, de ce côté là de la planète en tout cas, on théorise que les peuples plus proches de l'eau et sur les îles, donc, n'ont eux, pratiquement que cela. » elle a un nouveau sourire, passionnée de magie du monde depuis de nombreuses années, elle s'épanouit dans le cursus du professeur Tyrell et espère donner un petit goût d'aventure à Damian, d'ailleurs. Lui montrer que les murs du château et les frontières du Royaume-Uni ne sont pas infranchissables. C'était ce qu'elle se répétait quand tout devenait trop difficile pour elle. Tandis qu'ils prennent la direction de la tour des Gryffondor, Bea hausse une épaule puis secoue la tête. « Comme celle-ci non, mais plutôt farfelues oui. » une fois qu'ils ont grimpé sur des escaliers mouvant, elle se tourne vers lui. « on a fait une soirée pyjama entre filles de différentes maisons il n'y a pas longtemps, je ne te dirai pas les secrets que j'y ai connu mais c'était vraiment plutôt... surprenant. » petite moue amusée, Bea repense à quelque chose. « j'espère qu'il n'attend pas le petit matin pour surprendre le premier élève passant par son couloir, même si c'est pour lui faire un câlin.. » en référence à leur ami/non-ami le bonhomme de neige. « la magie est dans tous ses états depuis janvier, enfin plus que d'habitude. » ils l'avaient tous remarqué et elle se demandait pourquoi Dumbledore ne faisait rien à ce sujet.

Il se sentait honteux, légèrement embarrassé qu'elle ait assisté à cela et qu'il n'ait pas pu contrôler ses sentiments. La période actuelle n'était pas simple et il avait peiné à se rappeler un souvenir suffisamment heureux et fort pour produire le messager argenté qu'il avait voulu. Observant avec soulagement son patronus s'éloigner et disparaître totalement, il accueillit avec un sourire l'humour de Bea; visant à dédramatiser ce qu'il venait de se passer, elle lui avait apporté un soutien important et il sentit son coeur gonfler de gratitude. Elle n'était pas simple cette période, et ce genre de main tendue vers lui lui faisait l'effet de petites lanternes allumées dans le noir. Et actuellement, il ne survivait qu'en allant de lanterne en lanterne, et si les personnes les allumant s'étaient faites rares, en triste résultat du comportement déplorable qu'il avait eu ces dernières années, ils étaient parvenus à lui faire conserver son souffle. La passion animant les mots qui suivirent l'intriguèrent. « Non, je l'ignorais.. » Ses pensées s'éloignèrent rapidement du couloir enneigé, de Bea, du bonhomme de neige et il se permit de se poser les questions qu'il avait dû taire, des années auparavant. Ce patronus lui donnait-il des informations sur l'origine de son père ? C'était peu probable. Et il avait toujours eu si peur d'ouvrir cette boîte qu'il avait maintenue fermée dans son esprit qu'il n'y parvenait toujours pas sans avoir honte, alors qu'aujourd'hui, plus rien ne lui interdisait de se lancer à la recherche de celui qui avait dérobé le coeur de sa mère au point qu'elle commette l'irréparable. Revenant à l'endroit où il était, il se demanda à quel point Bea était au courant de sa situation, et si elle lui parlait par pitié. Il chassa cette idée, après tout, pouvait-il réellement se permettre de refuser la gentillesse où il pouvait la trouver ? Suivant les pensées de la lionne, il éclata d'un rire qui le surprit et demanda « Je vois que tes soirées sont souvent animées alors ! Je suis curieux de savoir comment se déroulent ces soirées-là, et comment font les lionnes pour ne pas étrangler les vipères. » Le visage de Pansy sauta à sa mémoire mais il se concentra pour ne pas penser à elle, encore. Plus encore que la soirée amusante qu'il s'imagina, c'est la confession de Bea autour d'une activité probablement interdite par le règlement qui le surprit. Ce n'était peut-être pas de la pitié, après tout. « J'ai prévenu le préfet-en-chef, il va trouver une solution, j'en doute pas ! » Il acquiesça vigoureusement à ce qu'elle disait, et se demandait toujours d'où venait les fluctuations de la magie dans le château. « C'est les changements de température, que je trouve terribles. L'autre jour, à une heure d'intervalle il faisait plus de trente degrés pour finalement tomber une pluie affreuse sur mon devoir à rendre. J'suis pas sûr d'apprécier.» Ils arrivèrent rapidement devant le portrait menant à la salle commune et il se permit de retenir Bea. « Excuse-moi mais... Tu pourrais ne pas parler de mon échec pour le patronus ce soir? Fin je... Je crois que ça m'aiderait pas actuellement si on apprend que je suis plus aussi performant... Je sais pas..»

@Bea Hastings

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Never look back

Damian Selwyn ☽ They will not force us They will not control us We will be victorious

w/@damian selwyn

Entendre rire son camarade l'amène à sourire doucement, elle avait l'impression que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu faire et pourtant, ces deux là ne se cotoyaient pas forcément au quotidien. Néanmoins quand tu es de la maison des lions, tu fais attention à ce genre de choses et Bea avait régulièrement froncé des sourcils aux échos qu'elle avait entendu au sujet du Selwyn ces derniers jours. Si généralement elle restait loin, très loin des sang-purs et de leurs drama telenovela, il fallait dire qu'elle n'avait pas réellement suivi cette règle jusqu'au bout ces derniers mois et progressivement alors, ses yeux s'ouvraient sur les problématiques que les enfants de l'élite pouvaient rencontrer. « si tu savais.. » ses yeux s'étaient un peu arrondis mais le sourire avait suivi, elle non plus ne savait pas comment elles avaient réussi à ne pas en étrangler certaines. Et puis elle s'inquiéta pour le lendemain, parce que si on suivait la logique et que l'hiver durait jusqu'au petit matin, des élèves pourraient forcément croiser le monstre de neige par hasard et se retrouver en position délicate comme eux l'avaient été. Bea grimaça alors à la mention du devoir trempé, petite moue sur le visage, elle commenta « j'ai entendu dire que Mme Pince était à deux doigts de partir d'elle-même de Poudlard tellement la bibliothèque a chaque jour des averses. » non pas qu'elle s'en fasse vraiment pour la bibliothécaire, Bea pensait à tous ces pauvres livres mouillés et sans doute abimés, à moins que la magie ne les protègent ou réparent suffisament. Tandis qu'ils arrivaient devant le portrait de la Grosse Dame occupée à papoter potins avec sa meilleure amie Violette, le garçon la retint sur un fait et Bea releva son regard bleu sur lui. Elle comprenait, évidement qu'elle comprenait et un petit sourire encourageant se lut sur ses lèvres. « j'ai vu un patronus voler dans les airs moi, je vois pas du tout de quoi tu parles. » entente évidente à travers le regard qu'elle lui lançait, elle n'allait pas propager de quelconque rumeur sur lui. « on est de la même famille de lions, si ce n'est pas dans ton intérêt, ce n'est pas le mien non plus. » le tableau pivota pour les laisser entrer dans la salle commune où quelques élèves trainaient encore avant de se coucher. Quelques regards se relevèrent sur eux, sur Damian en particulier car un préfet débarquant faisait toujours son petit effet. « Bonne nuit Damian. » Bea lui sourit une dernière fois, elle aurait aimé savoir que dire d'autre pour apaiser le septième mais se disait que la soirée en elle-même était suffisante, elle espérait surtout qu'il sache qu'il n'était pas seul et ne le serait jamais, avec les lions.

FIN

veritaserum wizards mb

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