« Hm excuse moi tu disais quelque chose ? Je t’entendais difficilement au-dessus des violons qui jouaient pour les pauvres serpentards victimes de préjugés. » Il porte une main à son cœur pour feindre d’en avoir quelque chose à faire quand, vraiment, Levi se moquait bien des états d’âme des serpents. Ils étaient les premiers à rechercher le conflit, à juger les membres de sa maison, alors il n’avait pas l’intention de les plaindre un instant. Son regard se pose sur Bea une fraction de secondes avec cette impression que des sentiments particuliers émanaient d’elle à ce moment sans savoir lesquels – et c’était ce qui était si entêtant avec son don, cette faculté de ressentir sans savoir forcément de quoi il s’agissait, sans parvenir à mettre de mots sur ces bribes captés sans le vouloir. Il aurait aimé mieux se maîtriser, aurait aimé d’être de ces empathes dont l’humeur ne dépend pas d’un don qui lui échappe trop souvent. Alors il hausse les épaules, pas forcément dans l’optique de chercher des conflits, sauf que Levi n’était pas non plus du genre à se laisser faire sans réagir. Conflit laissé en suspens par cette vision étrange de Millicent qui se retrouve dans les airs, blaireau qui fronce les sourcils en la voyant faire mais qui ne peut s’empêcher de trouver le moment plutôt drôle. Heureusement, Bea a le réflexe de la rattraper grâce à un sort avant qu’elle ne heurte le sol, évitant un accident qui aurait pu mettre blesser violemment la vipère. Seulement Caïn attire à nouveau son attention par une réflexion qui le fait lever les yeux au ciel. « Am I supposed to give a fuck ? » Comme s’il pouvait bien se soucier du fait que le sang-pur l’aurait laissé tomber. Il n’anticipe pas le mouvement suivant et, en à peine une fraction de secondes, le blond se retrouve sur une plaque verglacée. Il essaye de garder un certain équilibre sans succès et se retrouve à nouveau au sol, grognant quand il essaye de se réceptionner avec sa main, ne réussissant qu’à se faire mal au poignet au passage. Le sorcier relève les yeux vers Caïn, agacé, ignorant les bulles colorées qui s’élèvent un peu partout autour d’eux et la mousse qui semble se répandre. « T’as raison ouais j’ai du mal à tenir sur mes jambes. » Rapidement, il pointe sa baguette vers lui et lance un « Tarentallegra » qui pousse les jambes du sorcier à s’agiter dans tous les sens. « Quoi que… t’as pas l’air hyper stable non plus en fait. » Glissant sur le côté, il parvient à se relever quand il n’est plus sur le verglas, grimaçant un peu quand il tourne son poignet. Face au regard de Bea, Levi hausse les épaules, tentant d’opter pour une attitude nonchalante. « Quoi ? On s’amuse, regarde, ton pote est en train de danser, peut-être qu’au passage ça le détendra un peu. » Il ne voyait pas le mal, Levi, car il aurait pu faire pire pour se venger mais avait préféré s’abstenir – peut-être justement car il ne voulait pas ruiner l’ambiance bon enfant qui semblait régner autour d’eux.  

Spoiler:

L’insinuation prise comme un compliment car elle préférait ça, Ophelia, qu’il ne craigne ce qu’elle pouvait faire lorsqu’elle était véritablement énervée plutôt que de la sous-estimer parce qu’elle était une femme. Certains avaient commis cette erreur et devaient encore le regretter aujourd’hui, sorcière qui pouvait se montrer aimable mais qui n’hésitait pas à commettre le pire quand une certaine limite était franchise chez elle. Elle ne regrette certainement pas de l’arroser quand le surnom maudit quitte les lèvres du blaireau, vipère qui secoue la tête avant de lever les yeux au ciel. « Qu’est-ce que je t’ai dit au sujet de ce surnom ? » Elle ne l’aimait pas, l’impression que ça le renvoyait à une vision qu’il avait d’elle qui était erronée. Elle n’avait rien d’une princesse, Ophelia, du moins pas au sens commun du terme. Elle n’en avait pas les manières, n’en avait pas les moyens. Si la sorcière s’était promis de ne plus protester car elle savait qu’il aimait un peu trop ça, que ça ne faisait que l’encourager, il était plus compliqué de résister. Défi qu’elle lance alors que son regard accroche le sien, elle se doutait qu’il ne se dégonflerait pas. De ce qu’elle avait cerné chez lui, il lui paraissait être le genre de sorcier qui ne renonçait pas et, surtout, qui ne recule jamais devant un défi. Peut-être que c’était en partie ce qui la poussait à le côtoyer aussi souvent, elle qui aurait pu mettre fin à ce jeu qui durait depuis un petit moment désormais. Avec lui, elle ne savait pas véritablement à quoi s’en tenir, ce qui était aussi revigorant qu’effrayant, parfois. « Oui, si tu veux tout savoir, je pense que tu fais partie de ces sorciers qui parlent énoooormément mais qui ne font pas grand-chose finalement... » taquine-t-elle, la tête haute, humeur taquine et joueuse en ce début de janvier. Concours lancé, c’est Ophelia qui l’emporte, sourire satisfait qui illumine son visage alors qu’elle chasse ses mots d’un geste de la main. « C’est juste du talent, tu veux dire. » affirme-t-elle avant de froncer les sourcils, intriguée par ce qu’il allait proposer. Elle lève les yeux vers lui en le voyant grimper sur la table, incrédule, avant d’éclater de rire en secouant la tête. Il plaisantait, il devait forcément plaisanter, pas vrai ? Pourtant leurs regards se croisent et elle n’y lit que le plus grand sérieux, vipère qui hésite quelques instants avant de finalement s’emparer de sa main pour monter avec lui sur la table. Il se débarrasse de leurs chaussures grâce à la magie ce qui pousse la sang-pur à grimacer quelque peu. « Si je tombe, je te jure sur Salazar que je t’attire avec moi ! » promet-elle, menace loin d’être déguisée. Elle acquiesce pourtant, s’élançant avec Noah, main dans la sienne lui permettant de garder un certain équilibre. Elle éclate de rire, Ophelia, avec cette impression vivifiante de retomber en enfance, de profiter d’un moment d’une insouciance réelle, d’une spontanéité comme ça pouvait parfois lui manquait. Elle aime ça, serait presque prête à en réclamer encore quand ils s’arrêtent quelques mètres plus loin, sourire un peu attendri aux lèvres en voyant le sorcier si heureux d’avoir réussi cet exploit. Le cœur battant, elle fronce les sourcils en le voyant redevenir plus sérieux. Elle ne dit rien en voyant sa main s’approcher, respiration qui reste en suspens alors que ses doigts effleurent sa joue pour lui retirer un peu de mousse qui s’y trouvait. « Tu es donc un véritable héros prêt à risquer sa vie pour me sauver des plus grands dangers. » taquine-t-elle le blaireau alors même qu’elle n’en menait pas large. « Du surf ? » Elle observe les vagues à leurs côtés, se mord la lèvre inférieure en hésitant un peu avant d’ajouter un « ne me lâche pas » alors qu’une vague est avancée par magie près d’eux, chaise utilisée comme support pour tenter de surfer sur les vagues. Forcément, ça ne peut que dégénérer alors que l’américaine dérape non sans manquer de tirer sur la main de Noah au passage, l’entraînant dans sa chute. Un « aouch » quitte ses lèvres alors qu’elle ne s’est pas vraiment fait mal, se mettant à rire avant de tourner la tête vers le sorcier étalé à ses côtés. Son rire se calme peu à peu, poitrine qui se soulève sous l’effet de son souffle court. Sa main qui glisse naturellement vers la sienne, vient effleurer ses doigts doucement. Elle ne peut que penser au dernier moment qu’ils ont partagé, qui avait été si différent et si agréable à la fois. Consciente qu’elle ne devrait pas se laisser aller ainsi, Ophelia se redresse brusquement sur ses avants-bras, balançant un « ton gage ! » qui lui permet surtout de se sortir de ce qu’elle ressentait alors. « Je veux dire… J’ai pas oublié ton gage. Et puisque je peux être incroyablement pénible quand je veux, je ne compte pas te le donner maintenant.. Tu m’en devras un lors de la prochaine soirée que nous passerons ensemble. » Elle ne réalise pas bien ce qu’elle sous-entend alors Ophelia, ce désir qu’elle avait essayé de taire jusqu’à présent de passer une nouvelle soirée avec le sorcier. Se relevant finalement, son regard tombe sur Arya, plus loin dans la salle. Elle fronce les sourcils en la voyant, se tournant ensuite vers Noah. « Pourquoi ta sœur nous regarde comme si on venait de massacrer une famille de niffleurs ? » Sourcils froncés, elle ne s’attendait pas à un tel regard de son amie, d’autant plus qu’ils n’avaient rien fait de particulier pouvant susciter une telle réaction.