Une douce musique dans le noir, vos sens en éveil, malgré le sommeil qui vous recouvre encore totalement. Dans le dortoir des aigles, Melancholia se lève, les yeux fermés, totalement guidée par la musique qui emplit encore ses rêves. Les bras ballants, la voilà qui parcourt le château endormi, jusqu’au quatrième étage. Quelque part dans le dortoir des poufsouffles, Levi et Amaryllis se lèvent également, sans concertation, touchés par la musique à leur tour. Nombreux sont les étudiants qui se rappelleront son air au réveil, mais seulement trois personnes ne parviennent pas à résister à cet assaut. C’est une salle vide qui accueille la fin de leur sommeil et, sitôt la porte fermée, voilà qu’elle se verrouille derrière eux dans un cliquetis des plus sonores. Et ils s’éveillent, enfin, en pyjama tous trois, prenant connaissance de leur situation: une salle fermée à clé, une boîte à musique présente sur un meuble en bois, orné de runes et qui diffuse encore sa mélodie, et quelques livres éparpillés autour. Sans baguette, ils vont devoir trouver un moyen de sortir de ce piège.
hors-rp → Suite à votre inscription à la roulette du rp et au remaniement de certains groupes, voici votre sujet en duo. → Libre à vous de le jouer, de l'interpréter et de le mener à votre guise puisqu'il n'y aura pas d'autre intervention du staff. → N'hésitez pas à utiliser les dés au cours de votre topic pour plus de fun. → En cas de question, n'hésitez pas à nous contacter en privé. have fun guys.
Amaryllis Slughorn
veritaserum
parchemins : 139
sablier : 5
- convictions : Good vibes only - or at least I try
- clubs et assos : Daily Hogwarts, Cuisine
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, Soins aux Créatures Magiques, Histoire de la Magie, Sortilèges
avatar : Chloë Moretz
crédits : Avatar : mcximoffs / Signature : Little Paradise
Un sourire se formait sur le visage endormi d'Amaryllis. Elle était entrain de vivre le plus délicieux et étrange des rêves, où tous ses potentiels problèmes avaient disparu. Plus de parents et leurs attentes, plus de frère aîné pour la juger du regard, plus de parchemins à rendre ; juste une sensation de plénitude. La Slughorn marchait sur une vaste plage aux rivages nacrés et à la lumière rassurante, guidée par une musique hypnotique qui paraissait venir à la fois du fin fond de la forêt, de la montagne et de la mer, et elle avait hâte de voir où cette magie la mènerait. Soudain, elle distingua la silhouette d'Althea, sa petite sœur qui dansait sur la plage en riant autour d'un feu de camp aux flammes pourpres. Si un jour, elles voyageaient ensemble dans des contrées lointaines, c'est comme ça qu'elle voulait que ça se passe, pensa Amaryllis alors qu'elle lui prenait les mains pour esquisser quelques pas en ricanant et criant avec elle. Avant de tomber et de s'étaler magistralement sur le sable fin qui semblait tout d'un coup s'échapper comme à l'intérieur d'une passoire. La Poufsouffle essaya désespérément de le retenir avec ses mains, la douce mélopée semblait s'éloigner petit à petit et ses deux jambes pendouillaient maintenant dans le vide. La main tendue vers sa soeur, elle agrippa ses doigts aux siens avant de tomber dans un cri affolé et de voir le décor s'effacer doucement, emportant au loin la plage, les lumières le feu et Althea. Il y eut comme un choc dans la tête d'Amaryllis qui ouvrit instantanément ses yeux alors qu'elle était toujours entrain de crier, pressant la main de... De qui, au juste ? Elle se tût et referma sa bouche d'un air interdit en fixant la jeune fille d'un blond presque blanc à ses côtés, oubliant de lâcher ses doigts. "Je euh... Salut." marmonna la Slughorn d'une voix pâteuse et perdue en clignant des yeux. Elle l'avait déjà croisée au château, et se rappela du bleu sur sa cape ; une aiglonne qui n'était pas dans sa promotion. Bien. A priori, elle se trouvait à Poudlard et n'était donc pas morte. La musique avait reprit comme dans son rêve, mais plus fort, cette fois. Elle semblait provenir d'une mystérieuse boîte à musique sur une table au centre de la pièce, entourée de vieux bouquins. La blairelle allait s'en approcher puis elle sursauta une seconde fois non sans lâcher un juron étouffé, libérant au passage les doigts de Melancholia avant de remarquer un visage bien familier cette fois, qui sortait de derrière un pilier en s'étirant : Levi, camarade de maison d'un an son aîné qu'elle voyait souvent aux banquets et dans le confort douillet de leur salle commune. Amaryllis croisa les bras sur sa poitrine, penaude, lorsqu'elle réalisa qu'elle portait son meilleur pyjama sirènes et que le froid de la pierre sous ses pieds nus lui fit réaliser l'absurdité de la situation. "... J'ai été somnambule ? Vous aussi ? ... On est où, au juste ?" enchaîna t-elle avant d'entendre un cliquetis sonore qui acheva de la réveiller. Il y avait une porte au fond de la pièce où ils se trouvaient, et elle venait de se verrouiller ; information confirmée par Amaryllis qui secoua rageusement la poignée. Elle tâtonna les poches de son pantalon de pyjama, sans trouver sa baguette. "Forcément... J'imagine que vous n'avez pas les vôtres non plus, et qu'on va devoir se débrouiller avec ça ?" demanda t-elle en désignant la table du menton. "Moi, c'est Amaryllis, au fait !" précisa t-elle surtout à l'attention de l'aiglonne, se doutant que Levi la connaissait au moins de vue et de nom. Décidément, le château faisait vraiment des siennes en ce moment, et Amaryllis était autant exaspérée que curieuse de savoir comment résoudre cette énigme, tapotant ses doigts dur son bras au rythme de la mélodie et observant la pièce autour d'elle maintenant qu'elle était bel et bien opérationnelle.
Délicate valse entre les songes. Pour la première fois depuis longtemps, Melancholia dormait et les cauchemars ne venaient pas. Elle était plongée dans un rêve aussi doux que le velours. Elle rêvait de sa soeur et de sa mère. Elle rêvait de son père. Elle rêvait d’une famille parfaite un soir d’hiver. Elle était assise sur un fauteuil, face à une table où se jouait une partie d’échecs. Le jeu était serré et la défaite se faisait sentir. Alanya était assise sur l’accoudoir dans une position qui avait l’air inconfortable, mais la jeune femme à la chevelure de jais ne semblait s’en soucier. Elle lisait son livre. Elle s’évadait entre les mots de Pierre Choderlos de Laclos. Elle se laissait guider par la tromperie et la manipulation de ce roman épistolaire. Un livre à lire absolument, qu’elle lui disait depuis qu’elle l’avait commencé. Un livre que Melancholia lirait peut-être après sa soeur. Elle n’en avait encore rien. Face à Melancholia, le père scrutait le plateau de ses yeux perçant. Il observait les pions, cherchant comment il pouvait piéger sa fille avant de se faire piéger. La partie était à son tournant décisif. Il suffisait de 3 coups pour définir le gagnant. 3 coups et la partie s’arrêterait. C’était une règle implicite qu’ils avaient mis en place. Lorsque la victoire de l’un ou de l’autre était assuré, ils arrêtaient la partie. Aucun n’aimait l’idée d’écraser l’autre. Ils ramassaient alors les pions, les remettant à leur place pour lancer un nouveau jeu. Le père joua. La fille suivit sans réfléchir. C’était de nouveau à l’homme et il était dans une position critique. Dans le canapé, la mère était allongée. Elle ne faisait rien, savourant simplement l’instant. Un sourire satisfait étirait ses lèvres. C’était elle qui avait appris l’art des échecs à Melancholia. Elle ne doutait pas des capacités de sa fille à vaincre. Le père était bon mais le serait-il assez pour pour déplacer le seul pion capable de mettre la jeune à mal ? Plus il hésitait, plus elle en doutait. La mère détailla ses filles. Elles se ressemblaient autant qu’elles étaient différentes. Des jumelles si semblables et opposées. Elle sourit. Elle avait eu de la chance. Jamais personne n’avait osé lui demander si elle avait déjà confondu ses filles.. « Tu as perdu. Mijn liefste. » Melancholia sourit, Alanya leva les yeux de son livre pour observer le plateau. Elle n’avait jamais réellement compris ce jeu. Elle n’était pas logique ou stratège. Elle était passionnée. Le père soupira. Il fixa son adversaire dans les yeux. Il sourit. La mère se mit à rire avant de le charrier. Troisième partie qu’il perdait depuis le début de l’après-midi. Le rire résonnait comme une délicate mélodie. Quelques notes envoutantes qui produisaient chez Melancholia une sensation de bonheur intense. L’air se fit plus frais. Melancholia tressaillit. Elle jeta un regard à la cheminée. Le feu brûlait toujours ardemment mais elle ne sentait plus sa chaleur. Elle fronça les sourcils. Les murs du salon vacillaient. Personne ne semblait s’en rendre compte. Le père, la mère et la soeur ne voyaient rien. Sans qu’elle ne comprenne réellement, le monde commença à s’évaporer. Les corps s’émiettaient et s’envolaient. Elle regardait, impuissante. Un murmure franchit ses lèvres. Une larme coula le long de sa joue. Les images s’effacèrent, laissant place au vide. La chaleur s’évapora, laissant place au froid. Un cri trancha la nuit. Une main pressa la sienne.
Elle ouvrit les yeux.
Melancholia se sentait légèrement groggy. Le sommeil marquait ses traits. Elle souffrait encore des limbes oniriques. Seule source de chaleur : la main qui pressait la sienne. Le cri ne résonnait plus. La jeune femme à ses côté s’était tue. Melancholia était perdue. Quelques instants plus tôt elle était dans son lit, un livre dans les mains. Elle ne se souvenait plus de la dernière phrase qu’elle avait lue. Elle avait dû s’endormir.
— Hey.
Réponse vague à la jeune femme. Melancholia se tourna légèrement pour l’observer. Elle ne la connaissait pas. Elle l’avait déjà croisé, elle en était certaine, mais elle était incapable de mettre un nom sur ce visage sur le visage angélique. En fond, le rire mélodieux perdurait et, pour la première fois, Melancholia se rendit compte que le rire n’en était pas un. Il était seulement le fruit d’un mécanisme. La main d’Amaryllis s’échappa de la sienne. Melancholia s’assit sur le sol, croisant ses jambes et s’étirant. Elle laissa son regard parcourir la pièce. Des livres poussiéreux, une boîte à musique à la mélodie devenant de plus en plus oppressante. Melancholia voulait faire taire cette musique. Elle commençait à lui vriller les tympans. Melancholia analysa brièvement la situation. Elle était en pyjama. Un pantalon bicolore couvrait ses jambes et seulement un top brun côtelé masquait sa poitrine. Elle avait froid et, sans avoir besoin de le vérifier, elle savait qu’elle n’avait pas sa baguette. Face à elle, Amaryllis semblait gênée. Un peu plus loin, un jeune homme gisait.
— Je crois que moi aussi je viens de visiter le château en dormant. Ils ont du bien rire les fantômes. Elle pointa son pantalon. Une jambe était blanche tandis que l’autre était brune. Un choix étrange pour un pantalon, mais il n’en restait pas moins confortable. Ils auraient pu nous réveiller, nous guider pour nous faire retourner dans nos dortoirs ou prévenir quelqu’un… non ?
Melancholia soupira lorsque la jaune annonça qu’elle n’avait pas sa baguette. Elle doutait fortement que le jeune homme ait la sienne. Si le sommeil ne venait pas, il lui fallait du temps pour émerger. Elle bailla, masquant sa bouche de sa main. Elle n’était pas du matin lorsque les nuits étaient bonnes. Elle sourit à Amaryllis, heureuse de pouvoir mettre un nom sur son visage. En fond, la mélodie ne cessait. Elle entrait dans la tête. Elle s’insinuait dans l’esprit pour le convertir à ses quelques notes. Amaryllis battait le rythme sur son bras. Melancholia le battait dans ses pensées.
— Melancholia. Voix douce. Encore marquée par le sommeil. Elle appuya ses paumes contre ses yeux. Frottant ses paupières pour se tirer des derniers vestiges de sa torpeur. Elle devait ressembler à une enfant. Elle s’en moquait. Bientôt son cerveau allait évacuer le reste de la nuit et ses méninges allaient se mettre en marche. Elle voulait sortir de la pièce et ce n’était pas en restant ensommeillée qu’elle allait pouvoir se rendre utile. Je suis enchantée de vous rencontrer. Même si la situation aurait pu être plus… typique.
Levi Kowalski
veritaserum
parchemins : 329
sablier : 6
- convictions : money can buy anything.
- clubs et assos : batteur pour l'équipe de quidditch.
- (options) ou (cursus) choisis : défense contre les forces du mal, sortilèges, soins aux créatures magiques, métamorphose, étude des moldus.
Il avait l’impression de ne pas avoir aussi bien dormi depuis un moment – à l’exception, peut-être, de la sieste passée avec Connor quelques jours plus tôt et dont les souvenirs continuaient à lui extirper des sourires de façon inopiné dès lors qu’il se mettait à y penser. C’était comme être plongé au sein d’un nid de coton, entouré d’un confort qu’il n’éprouvait que trop peu lorsqu’il dormait. Pourtant, soudainement, tout disparaît. Levi avait l’impression d’en être extirpé brutalement, comme si on cherchait à l’en arracher pour le renvoyer vers une réalité qu’il aurait préféré retrouver plus tard. Ses yeux papillonnent avant de s’ouvrir lentement, son regard qui tente de s’accrocher à ce qui l’entoure. Le sorcier peine à reconnaître les lieux et à comprendre qu’il n’était pas dans son dortoir, emmitouflé sous sa couette. C’est un léger courant d’air sur ses bras nus qui le poussent à chercher à s’éveiller un peu plus. Il observe d’abord les murs différents de ceux qu’il avait vu avant de s’endormir, un meuble, quelques tables, autant d’éléments qui s’accumulent jusqu’à l’aider à réaliser qu’il n’était définitivement pas dans son lit. Grognant un peu, le blond réalise qu’il n’est pas seul et ça ne l’aide pas véritablement à se réveiller. Il a toujours eu un peu de mal, Levi, à être réactif dès le matin. Il avait toujours besoin d’un peu de temps pour être pleinement conscient, et se retrouver ainsi extirpé de son lit sans comprendre comment n’était pas le meilleur moyen de le rendre réactif face à ce qu’il se passait. Il baille, frotte ses yeux qui ne désiraient que se fermer encore. Des débuts de réponse lui parviennent grâce à la voix d’Amaryllis atteignant ses oreilles, en même temps que cette musique entêtante qu’il n’avait pas remarqué tant elle semblait se fondre dans le décor. Il avait été somnambule, comme les deux sorcières présentes, ce qu’il trouvait étrange. Cela ne lui était encore jamais arrivé et Levi trouvait la coïncidence impossible – comment trois sorciers pouvaient-ils tous les trois subir d’une crise de somnambulisme les conduisant au même endroit ? « J’imagine que si c’est Peeves qu’on a croisé, il a préféré se marrer que nous réveiller. » lance-t-il en haussant les épaules. Voix rauque par ce sommeil qui peine à le quitter tout à fait, il se racle la gorge avant de baisser le regard vers sa propre tenue. Il glisse une main dans ce pantalon de jogging qui lui servait de pyjama sans rien trouver. Il n’avait qu’un tee-shirt en plus de ça et donc, aucune autre poche qui aurait pu dissimuler sa baguette. Alors il secoue la tête, souffle à cause de cette mélodie entêtante qui continue à raisonner dans la pièce. « Levi. » dit-il, même s’il s’adressait plutôt à Melancholia qu’il ne connaît pas. Il avait bien déjà croisé l’étudiante sans la connaître plus que ça – Amaryllis, elle, fréquentait forcément la même salle commune alors il était déjà plus familier avec la blonde. « Je sais pas vous mais cette musique commence vraiment à me gaver. » Agacé, le sorcier s’approche du meuble sur lequel trône la boîte à musique et appuie sur son couvercle pour la fermer et enfin cesser cette mélodie qui, malgré tout, continuait à se répéter en boucle dans sa tête. Son regard tombe alors sur l’objet, plus précisément sur des runes qu’il voit gravées sur celui-ci. Il fronce les sourcils avant de relever la tête vers ses deux camarades d’infortune. « Hey venez-voir ! Il y a des runes sur la boîte… Je suppose qu’on doit s’en servir pour sortir ? » propose-t-il. Il n’en est pas bien sûr, Levi, mais ça n’a rien de surprenant, sang-mêlé qui n’était pas vraiment en capacité de réfléchir correctement à une telle heure de la nuit. Entre ça et les livres qui étaient éparpillés un peu partout autour de la boîte, il ne doutait pas qu’il faudrait faire preuve de réflexion pour s’en sortir. « Je vais faire le tour de la pièce pour voir s’il y autre chose à trouver, en attendant… essayez de voir si vous comprenez ce qu’il faut faire. » Peut-être qu’il y avait d’autres indications cachées, d’autres runes gravées. Levi qui s’empresse de fouiller la pièce, conscient que plus vite ils sortiront, plus vite ils pourront retrouver le sommeil.
N'ayant plus aucun espoir d'arriver à ouvrir cette maudite porte, Amaryllis fit le tour de la pièce. "Enchantée aussi..." dit-elle à Melancholia d'un air pensif et regardant tout autour d'elle comme un lapin prisonnier. Une grimace qui se forme sur son visage à l'évocation de ce que Peeves aurait pu faire pour empirer leur cas si ils l'avaient croisé. "On aurait probablement finis enfarinés ou un truc dans le genre si il avait croisé notre route, et j'aurais eu un fantôme à mâter demain..." marmonna t-elle. La musique douce et agréable qu'elle entendait dans son rêve se faisait de plus en plus entêtante, l'empêchant de réfléchir si tant est que la blonde en fut capable à cette heure de la nuit. Lorsque que Levi referma le couvercle et que le silence se fit, elle soupira d'aise : elle n'avait pas osé y toucher, ou du moins pensait que ça ne changerait strictement rien. Amaryllis plaça la boite au centre de la table et l'examina sous toute ses coutures en faisant mine de comprendre quelque chose à ce qu'il se passait. Trois bâtons gravés à l'avant, trois runes derrière. Une inscription usée sur le couvercle : "oculis et auribus aperiam". "Ils en ont pas marre, du latin ?" demanda t-elle d'un ton agacé, comprenant juste qu'il y avait un rapport avec les yeux et on ne sait quoi d'autre. La Slughorn voulu la rouvrir, mais elle n'y arrivait pas, ayant beau forcer sur ses mains avec des sourcils froncés et un bout de langue dehors. N'ayant pas étudié les runes, elle ne savait pas non plus ce qu'elles pouvaient signifier, et se sentait parfaitement inutile. Amaryllis soupira en fermant les yeux et s'appuya contre un pilier, croisant ses bras en dirigeant son visage vers le plafond. Puis elle rouvrit ses prunelles, son regard vide se perdant un instant sur la pierre au dessus d'eux. La blairelle se ressaisit et ses yeux accrochèrent finalement quelque chose. "Regardez !" s'exclama t-elle en pointant son doigt sur ce qu'elle voyait. Sur une voute du plafond était gravée la même phrase que sur la couvercle de la boite. Perplexe, la blonde se détacha du pilier et fit quelques pas en arrière en se dirigeant tout à fait au fond de la salle. "En fait... La pièce ressemble un peu à la boîte, non ? Les trois piliers... L'inscription au plafond...". Elle arrêta de parler et se retourna vers le mur derrière elle en entendant la musique qui reprenait, mais pas de la boîte, cette fois. C'était lointain, presque imperceptible, comme pour signaler qu'il y avait peut-être quelque chose à trouver de ce côté là. La Slughorn se mit à observer la façade avec attention, mettant sa main à couper que les runes se cachaient ça et là. "Venez !" dit-elle à l'attention de ses collègues d'infortune. "Je suis sûre qu'il faut trouver les runes sur ce mur !". Mais que faire après, ça, elle n'en savait rien du tout.
Les deux poufsouffles n’avaient pas tort. Si l’un d’eux avait eu le loisir de croiser Peeves, ce dernier se serait donné pour mission de rendre la promenade inconsciente inoubliable. Son caractère mutin l’aurait poussé à en guider un dans le lac Noir tandis qu’un autre aurait très certainement eu droit à une nouvelle coupe de cheveux ou un voyage dans un lieu inattendu. Melancholia trouvait tout de même suspect de n’avoir croisé aucun esprit bienveillant, préfet ou professeur. Ils étaient connu pour ratisser le château une fois la nuit venue, et même Rusard, accompagné de sa fidèle chatte, ne semblait pas avoir croisé leur chemin. Peut-être la mélodie avait-elle touché tout le monde, fantômes et créatures compris.
La mélodie incessante cessa d’un coup net. Il y eut quelques notes puis un « clap » sonore avant le silence. Levi, car tel était le prénom du poufsouffle que Melancholia n’avait fait que croiser durant toutes ces années, venait refermer la boîte d’un coup sec. Le bois avait claqué, la musique s’était tue et des soupires de soulagement s’étaient fait entendre. Il avait été le plus courageux car ni Melancholia ni Amaryllis n’avaient eu l’audace de toucher à la boîte. L’aigle le remercia à voix basse, « merci » soufflé du bout des lèvres. Melancholia savoure ce silence nouveau malgré l’air qui tourne encore dans son esprit. Il n’allait pas sortir et s’effacer de si tôt de ses pensées mais il ne résonnait plus dans la pièce et cela était un bon début.
Elle s’approcha à son tour de la boîte à musique désormais close. Amaryllis la tenait entre ses doigts. Elle la faisait tourner et essayait de la ré-ouvrir mais, comme si un loquet était tombé, elle restait coincée. Melancholia fronce légèrement les sourcils. La boîte ne semblait posséder aucune serrure. Elle semblait être une sorte d’artefact magique, un de ces objets que l’utilisation abusive de la magie avait légèrement altéré.
— J'ouvrirai les yeux et les oreilles. C’est ce que veut dire le latin. Je me trompe peut-être dans le temps mais l’idée est là, il faut voir et entendre. Melancholia sourit avant de se pencher sur les runes. Celle-ci, c’est la rune de la musique ou du son tandis que celle-ci, elle marque la fin ou l’achèvement. Celle-ci, cependant, je ne sais pas ce qu’elle peut vouloir dire… Elle montrait la rune centrale, la pièce manquante d’un puzzle qu’elle ne comprenait pas.
Elle sursauta face à l’exclamation de la jeune femme à ses côtés. Amaryllis pointait le plafond et le regard de Melancholia suivait. Là, au centre, les mêmes mots en latin. La jeune femme ne mentait pas, la pièce dans laquelle ils étaient prisonniers ressemblait à s’y méprendre à la boîte à musique. Cependant, les runes semblaient manquantes, comme si l’architecte avait omis ce détail pourtant bien visible sur le bois brun de la boîte. En fond, comme étouffé, la mélodie se faisait entendre. Imitant la poufsouffle, elle s’approcha d’un mur et commença à l’observer.
Elle aperçut une rune mais, alors qu’elle allait le signaler à ses deux camarades, elle en aperçut une seconde. Une troisième. Une quatrième. Le mur était recouvert de runes. Il n’y en avait pas une mais des milliers et Melencholia recula d’un pas.
— Le mur… Il est couvert de runes. Le plus étrange, c’est qu’elles ressemblent à celles de la boîte mais ne les sont pas. Il y a toujours un trait en trop ou une barre manquante. Vous pensez que c’est ça la clé ? Qu’il faut chercher la bonne combinaison pour sortir d’ici ?
Melancholia s’était détournée du mur pour observer tour à tour les deux autres étudiants. Bien que pas immense, la pièce restait tout de même d’une taille honorable et passer les murs au peigne fin allait leur prendre des heures voire des jours.
Levi Kowalski
veritaserum
parchemins : 329
sablier : 6
- convictions : money can buy anything.
- clubs et assos : batteur pour l'équipe de quidditch.
- (options) ou (cursus) choisis : défense contre les forces du mal, sortilèges, soins aux créatures magiques, métamorphose, étude des moldus.
Devoir résoudre une énigme au beau milieu de la nuit n’était pas vraiment dans ses plans, mais visiblement, s’il voulait retrouver le confort de son lit, Levi allait devoir s’y résoudre. Heureusement il n’était pas seul, convaincu qu’avec les deux sorcières à ses côtés, alors il sera bien plus facile de trouver la bonne réponse le plus rapidement possible. Boîte à musique fermée, il repère les runes et l’inscription qu’il laisse ses camarades découvrir tandis qu’il cherche un autre indice. Il les écoute attentivement, toutefois, suivant leurs réflexions en essayant de trouver le lien entre chaque découverte. Ce n’est qu’à la remarque d’Amaryllis que Levi se fige pour observer un peu plus en détail la pièce, ne pouvant que confirmer ce qu’elle venait alors d’énoncer. Un « bien joué ! » ravi quitte ses lèvres à l’adresse de la blonde qui découvre le mur sur lequel on pouvait apercevoir des runes. Il s’en approche alors, en repère quelques unes. Melancholia vient apporter de nouvelles réponses alors que grâce à quelques pas en arrière, le blaireau parvient à prendre un peu de recul pour avoir une vision globale du mur. La serdaigle avait raison – il était recouvert de runes, au point qu’il était particulièrement difficile de les différencier toutes. Un soupir le quitte car alors il comprend que même s’ils avancent, ils allaient devoir réfléchir encore pour pouvoir trouver la solution. « Peut-être… Mais ça risque de nous prendre des heures. » Il y avait sûrement une autre manière de trouver les bonnes runes mais laquelle ? Ce serait probablement plus facile s’ils avaient chacun leur baguette, Levi qui était convaincu qu’ils auraient pu facilement trouver un sort pour les aider. Il repense à la phrase, celle qui était parvenue à les guider jusque là. Visiblement, l’accent était posé sur le regard et l’ouïe alors la clé pour résoudre l’énigme reposait dans ces deux sens. La musique lui parvient encore mais bien plus basse qu’à leur arrivée et, finalement, il en vient à se demander si elle n’avait pas été négligée par eux jusqu’à présent alors même qu’elle était la seule raison de leur présence en ces lieux. « Et si… Et si on se servait de la musique ? Elle nous a mené jusqu’ici alors elle devrait nous en sortir, pas vrai ? » Peut-être que son raisonnement était bancal mais il marchait surtout à l’instinct, ce coup-ci, couplé à ce qu’ils avaient réussi à obtenir comme informations jusqu’à présent. Plus il tend l’oreille, plus Levi a l’impression de repérer trois séries de rythmes distincts qui se répètent dans la mélodie. « Je pense que c’est lié au rythme, j’entends trois séries différentes et on doit retrouver trois runes. » Et ça ne pouvait pas être un hasard. Se concentrant, il se place face au mur et répète en tapant dans ses mains la première série. Aussitôt, une rune se met à s’illuminer plus fort, en haut à gauche du mur. Un large sourire étire ses lèvres alors qu’il est satisfait d’avoir trouvé une partie de la réponse. « Regardez, ça marche ! » Peut-être qu’alors si, à trois, ils réussissaient à reproduire les mêmes rythmes, alors ils pourront enfin quitter les lieux.
Tout à fait réveillée et ravie d'avoir pu dénicher quelques indices qui mettaient les trois sorciers sur la bonne voie, Amaryllis tapotait du pied rapidement. "Je sens que la sortie est pour bientôt !" s'exclama la Slughorn en souriant après avoir écouté les paroles avisées de Melancholia. "Toujours avoir une Serdaigle sur soi dans les situations délicates..." murmura t-elle dans sa barbe en se penchant vers Levi. Les trois têtes des étudiants étaient levées vers le mur qu'ils scrutaient, et les prunelles de la blonde s'écarquillèrent après la remarque de sa compère aiglonne. Elle recula de quelques pas pour regarder la façade dans son ensemble, et prit conscience que le mur était en effet couvert de runes gravées, que ses yeux avaient prit pour des aspérités de la vieille pierre. "Okay. Je retire ce que j'ai dis, on est peut-être pas sortis tout de suite..." marmonna t-elle. Ses pupilles parcouraient rapidement la surface devant eux, mais c'était une tâche quasi impossible, une aiguille dans une botte de foin. Amaryllis s'apprêtait à suggérer qu'ils tentent de lancer un sort pour trouver les bonnes runes, même sans leur baguette, qui sait ? Puis son attention se tourna vers Levi qui prit la parole et elle claqua des doigts dans sa direction. "C'est pas une mauvaise idée, ça ! T'as raison, on a trop négligé la musique alors qu'elle était présente jusque dans nos rêves. Enfin, pour ma part !" répondit-elle en se plaçant à côté de lui, invitant Melancholia à faire de même. Amaryllis tendit l'oreille afin de saisir le rythme de la musique, qui évoluait sur trois séries différentes comme l'avait indiqué Levi. Alors qu'il tapait des mains, elle se prépara à prendre le relais sur la deuxième série, ce qu'elle fit. Une deuxième rune, celle du milieu dont personne n'avait pu dire la signification, s'éclaira vers le centre du mur. "Yes !!!" s'exclama la Slughorn. La musique, au début étouffée, recommençait à se faire plus forte au fur et à mesure que les runes s'éclairaient. Quelle drôle de magie... songea la blairelle, curieuse de voir ce qui se passerait lorsque Melancholia terminerait la dernière série.
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