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« ça ira vite, mais vous devriez penser à vous reposer un peu. » Alicia acquiesce comme elle le fait déjà depuis le début du mois auprès de tous ceux repérant sa fatigue du moment, incapable de cacher très longtemps ses cernes ni même de correctement trouver le repos. La sorcière tend ses bras en avant et laisse le médicomage lui étaler les cataplasmes servant à soigner ses brûlures datant de septembre dernier maintenant, un moment dans sa semaine qui n'était que pour elle et qu'elle aurait généralement pris afin d'avancer sur un dossier du travail ou pour ses cartons, seulement elle n'avait pas bien le choix. @Katie Bell veillait et continuait de le faire, lui avait rappelé plusieurs fois depuis la veille de ne pas oublier de s'y rendre et qu'elle saurait si Alicia ne s'y était pas rendue. Ce n'était pas qu'elle ne le voulait pas, mais plutôt qu'elle trouvait qu'elle avait mieux à faire, même s'il s'agissait de s'occuper d'elle-même, la lionne était revenue à ce moment de sa vie où son bien être passait après celui de tous les autres et surtout de ceux qui dépendaient d'elle. Comme un mauvais réflexe acquis par son éducation, elle ne pense pas à elle ou du moins pas assez, mais est heureusement entourée de personnes attentives à son sujet aujourd'hui. Le soin devant reposer sur ses bras, Alicia tire une tête bizarre, une grimace dégoûtée en sa direction. L'aspect ne l'inspirait guère mais heureusement, des bandages remplis de gel furent apposés au dessus le temps que sa peau brûlée ne tire bénéfice du soin. On lui recommande d'attendre dans la salle d'attente le temps d'une vingtaine de minutes afin que d'autres patients puissent passer, elle accepte et retrouve la salle plutôt bondée, recherche une place libre et la trouve.. aux côtés d'un certain Marcus Flint. Alors l'auror s'immobilise et hésite un long instant, elle n'allait quand même pas délibérément s'asseoir à ses côtés ? Se rendant à l'évidence qu'elle n'avait pas le choix et qu'en plus de cela elle devait se faire plus mature que l'époque où ils se disputaient pour un rien, plus mature que lui passé comme présent aussi, la lionne s'assit à ses côtés sans ne rien dire, espérant presque qu'il ne la remarque pas. Il fallait dire qu'en le voyant, elle ne pouvait que penser à Milo et rien que le faire l'agaçait. Elle n'avait aucune idée d'où ils en étaient tous les deux, si ils étaient à nouveau des collègues agacés et agaçants ou si il y avait quelque chose à sauver, si elle le désirait encore aussi. Des jours et des jours de silence la séparait de cette dernière fois qu'ils s'étaient vraiment adressés la parole et à dire vrai, cela n'avait pas été vraiment fameux. Fatiguée de tout, de lui, d'elle-même, de chaque situation agaçante dans sa vie actuellement, elle espère que Marcus ne mette pas les pieds dans le plat, ne la reconnaisse même pas et reste dans son monde à observer le magasine qu'il tenait entre les mains. « t'as quand même pas ramené un magasine interdit aux mineurs ici... » ne peut-elle s'empêcher de l'apostropher quand même, apercevant dans un coup d’œil une silhouette en maillot-de-bain, quand même assez amusée. « ça, c'est sûr que je vais le dire à V. » et elle ne blaguait qu'à moitié Alicia qui pourtant ne faisait elle-même pas bien fière allure avec ses bras recouverts de ce qui semblait être de la morve de troll enroulée dans des bandages remplis de gels. Ses membres allongés sur les accoudoirs de sa chaise, Alicia relève son regard vers le sien et réalise qu'ils ne se sont pas revus depuis le nouvel an, qu'à cette époque, tout allait encore parfaitement bien. « hi. » finit-elle par lui dire, enfin un minimum polie et étrangement avenante envers le serpent.

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Marcus grimace quand il entre dans l’hôpital. Il n’a jamais particulièrement aimé ces lieux, et il les déteste encore plus depuis l’accident impliquant Atticus survenu quelques mois plus tôt. Il est tenté de reculer et de rentrer chez lui s’ouvrir une bonne bière fraîche en se lamentant sur son existence, mais à la seule pensée de Reyes l’empêchant de voler durant le prochain match pour cause d’un checkup non fait, il se ravise et rejoint l’accueil pour s’enregistrer. Une fois le médecin prévenu de sa présence, on lui indique la salle d’attente en le prévenant que le médicomage aurait du retard et Marcus ne peut pas retenir un soupir désagréable en s’éloignant, dégoûté de devoir attendre comme s’il n’avait que ça à faire de sa journée. Il est une fois de plus tenté de partir, mais à la seule idée de voir ses collègues jouer pendant que lui attendrait sur le banc de touche, il consent à s’asseoir sur l’un des rares sièges libres de la pièce et attendre quelques minutes d’être pris en charge. Foutus checkup – toutes ces conneries sont inutiles à ses yeux, il sait très bien que ses deux jambes vont bien, que sa vision est parfaite et que son cœur bat correctement – sauf peut-être quand Vesper gravite autour de lui, songe-t-il avant de secouer la tête et de se ressaisir pour éloigner la blonde de ses pensées, elle qui retrouvait bien trop souvent le chemin dans son esprit à son goût. Il soupire une nouvelle fois sans retenue et, devant le regard que lui adresse un autre patient, il hausse les épaules et attrape le premier magasine qu’il trouve à sa droite pour le feuilleter. Il tourne bruyamment les pages, s’attirant quelques regards noirs qu’il ne remarque même pas. Un article de Quidditch attire son attention avant qu’il tourne précipitamment la page en mimant la nausée en reconnaissant le nom de Wood. Il ignore un autre article parlant de mariage et ce n’est qu’à la page suivante qu’il laisse son attention s’attarder. Ce n’est pas tant les mannequins en maillot de bain qui attirent son attention mais la légère ressemblance avec Vesper, aurore bien plus jolie qu’elles d’ailleurs qui revient dans ses pensées malgré lui, lui arrachant une grimace tandis qu’à ses côtés, une voix le fait sursauter et le pousse à refermer précipitamment le magazine, comme s’il était coupable. En reconnaissant une autre auror, Marcus fronce les sourcils et regarde autour de lui, constatant à son tour qu’il n’y a pas d’autres sièges libres sur lesquels elle aurait pu s’asseoir. Il se résigne à devoir être à côté d’elle et pousse un nouveau soupir mon montrer sa désapprobation. « T’es au courant que tu schlingues Spinnet ? » bon, il est un peu de mauvaise foi parce que le truc sur ses bras ne pue pas vraiment tant que ça, mais quand même, il est agacé de la trouver assise à ses côtés et ne cherche qu’à se venger d’elle pour avoir évoqué Vesper. « Tu veux lui dire quoi d’abord ? Que je lisais des articles super intéressant ? Trop cool. » il croise les bras sur sa poitrine tel un enfant puéril qui boude et fronce les sourcils quand elle s’adresse à nouveau à lui dans une salutation qui ne lui ressemble pas. Il regarde autour de lui pour s’assurer que c’est bien à lui qu’elle parle et décroise les bras tout en la dévisageant. « Ils t’ont filé des médocs pour que tu deviennes sympa ? » après une courte pause, il lui offre un signe de la tête poli l’air de dire « hi » et baisse les yeux sur ses bras bandés et les montre du menton. « Tu t’es battue avec un chaton ou quoi ? » sa manière à lui un peu puérile de tenter une approche et d’être sympa avec elle.

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Evidemment qu'elle se serait assise ailleurs si elle avait pu. Aux côtés de cette sorcière les regardant bien avec suspiçion de l'autre côté de la pièce comme si ils faisaient trop de bruit ou comme si elle tentait de deviner la nature de leur relation, ou même près de cet enfant qui s'agitait un peu trop près des genoux de son père paraissant épuisé par ses blagues et son énergie. Tout était mieux que rester près de celui qui avait brisé le cœur de Vesper, nouveau surnom qui s'ajoutait à la ribambelle des étiquettes que Alicia lui donnait depuis des années, personnalité qui clash avec la sienne et celle de ses amis, rival de toujours, agaçant de premier rang, emmerdeur de première, (drôle d'ami-pas ami qu'elle découvre une fois sur trois lorsqu'elle le voit). C'est pour la dernière mention que la brune reste alors à ses côtés sans trop de difficultés, dépasse même ses barrières qu'elle se serait mises avant, parce qu'au fond elle ne détestait pas Marcus.. quand bien même détestait-elle encore certains faits appris il y a trop peu de temps pour réussir à les oublier. Un regard sur ses bras dès lors que le brun évoque son odeur, le nez de la sorcière se fronce en se renfrognant. « étrangement que depuis que je suis assise à côté de toi. » elle regarde ses bandages et sait très bien ce qu'il penserait si le Flint voyait ce qu'il y avait dessous, bien contente qu'il ne puisse pas comparer cela à de la morve de troll comme elle le faisait. « des articles intéressants sur la collection été à venir c'est ça ? » la brune évoquait la silhouette habillée d'un simple maillot de bain qu'elle avait aperçu, n'en rajoutant pas plus car elle ne faisait que l'ennuyer un peu sans réelle raison ni preuve, son comportement lui étire pourtant un sourire amusé avant qu'elle ne s'enfonce elle-même sur sa chaise en positionnant correctement ses bras sur les deux accoudoirs. Observant devant elle, la remarque que l'ancien serpent lui lâche ne fait qu'attirer un regard en coin vers lui en se souvenant de quelques bribes d'un échange étonnant partagé entre eux deux au nouvel an. Elle pouvait être aimable, parfois, avec lui, il n'y avait rien d'étonnant à ça, c'était plutôt lui dont on devrait être étonné pour de telles prouesses non ? Alors Alicia ne fait que hausser une épaule en tentant de ne pas trop réfléchir dessus – depuis quand Marcus Flint pouvait lui provoquer le moindre questionnement complexe après tout ? Sa prochaine question a le don de lui faire relever son attention sur lui, se souvenant alors qu'il ne savait pas pour la mission de septembre, pour ses brûlures, pour le poignard reçu de Miles, ils le protégeaient généralement de ces informations là comme le reste de leurs proches afin qu'ils ne s'inquiètent pas. « juste des vilaines brûlures qu'il faut encore soigner. » lâche t'elle pourtant sans dissimuler totalement la vérité, une pensée pour leur dénominateur commun principal qui l'agaçait ces derniers temps, du moins plus que d'habitude. « c'est Miles qui m'a aidé ce jour-là. » ça aussi, elle aurait pu le garder pour elle et ne savait même pas pourquoi elle l'évoquait, ni même ce que ça apporterait à Marcus de le savoir. Glissant les iris caramel sur une affiche plus loin, Alicia paraît un peu ailleurs et inquiète. « tu sais ce qu'il a en ce moment ? Pour se comporter comme un plus gros troll que d'habitude je veux dire.. » la précision était importante et si elle paraissait puérile et alléger l'humeur de la phrase, le ton entendu derrière ne dissimulait rien de sa frustration.

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Marcus soupire bruyamment quand la conversation s’engage avec Alicia. C’est pas que sa compagnie soit si désagréable que ça mais tout de même, ils sont loin d’être les meilleurs du monde, merci Merlin – il pourrait pas la supporter au quotidien, et se demande d’ailleurs comment son meilleur ami y arrive. Il lève les yeux au ciel à sa réflexion sur l’article et balance le magazine sur la table sans aucune délicatesse, profitant d’avoir le regard détourné pour révéler : « C’est juste que la fille, elle m’a un peu fait penser à V. » il grommelle dans sa barbe inexistante, regrettant déjà cet aveu et espérant qu’elle n’ait pas entendu. Pourquoi il a fallu qu’il dise ça ? S’enfonçant dans sa chaise pour effacer l’humiliation de son aveu, Marcus croise les bras sur sa poitrine et tente tant bien que mal de détourner l’attention, peu désireux de se justifier sur le sujet « Vesper ». Déjà qu’il ne savait pas lui-même où il en était, ni ce qu’il voulait réellement, il ressentait encore moins l’envie de parler de la blonde avec Vesper, et préparait déjà sa défense au cas où elle cherche à forcer le sujet. Moue boudeuse inscrite dans ses yeux, c’est finalement la question des raisons de sa présence ici qui se lève, légère curiosité chez Marcus envers Alicia qui admet avoir des brûlures. « T’as eu ça en mission ? » il demande en se redressant sur sa chaise, fronçant un peu les sourcils. Entre les récents soucis de Milo et les brûlures de Spinnet, il n’avait pas conscience que leur métier pouvait être dangereux, et sans doute qu’il ne comprend pas encore à quel point il l’est, mais il ne peut pas s’empêcher de se questionner. « C’est grave ? » le regard rivé sur ses bras bandés, il finit par hausser les épaules et retrouver son attitude nonchalante l'air de dire « pas que ça m’intéresse vraiment. » attention relevée à la mention de Miles et de l’aide que celui-ci a pu lui apporter, il ne peut que penser à ses récentes découvertes au sujet de son meilleur ami et au petit « accident » survenu lors de l’une de ses missions. Il avait promis de ne rien dire, et comptait bien respecter cette promesse, mais c’est sans compter Alicia qui semble avoir lu dans ses pensées et le questionne sur ce sujet en particulier. « Quoi, c’était si nul que ça au nouvel an et du coup il t’ignores ? » il tente un sourire, faisant clairement comprendre à la brune qu’il avait vu leur petit manège l’autre soir mais devant l’expression de celle-ci, il perd aussitôt son sourire et se racle la gorge en se reprenant aussitôt – parce qu’elle lui faisait un peu peur quand même. « Not funny ? Ok, got it… » Il la regarde, croit comprendre qu’elle est inquiète et se mord l’intérieur de la joue – sa loyauté envers son meilleur ami passait bien avant elle, il ne pouvait vraiment rien dire. « Désolé. » référence à son idiotie plus tôt, il soupire et étend ses jambes devant lui en cherchant une manière de se défiler et ne rien avoir à dire. « Ça a toujours été un gros troll tu l’sais bien. » – « Si ça peut t’rassurer, il m’évitait aussi à fond jusqu’à il y a quelques jours quand… Enfin il m’évitait aussi. » il se rattrape de justesse en espérant qu’elle ne remarque pas son dérapage et tape en rythme sur ses cuisses pour briser le silence gênant. « Il t’as dit quoi exactement ? » non parce qu’il compte pas briser son secret, il est un peu idiot et loin d’être parfait, mais il est carrément pas un traître.

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Elle n'a pas le temps de plus réagir à cette fille qui lui a fait penser à Vesper mais garde l'information dans un coin de sa tête sans oublier d'afficher un regard légérement suspicieux à la mention, un « mh-mh » qui en disait long sur ce qu'elle pensait de leur association qui avait déjà blessé la blonde dans le passé. Pourtant elle ne pouvait mentir les trouver beaux ensemble, ils l'avaient été à chaque sourires échangés à noël et même dans la foule festive du nouvel an et elle n'était pas aveugle Alicia, juste inquiète.. beaucoup, inquiète. Tout comme Marcus sembla l'être en se redressant soudainement au sujet de ses brûlures et leur provenance, elle sait Alicia qu'elle ne peut pas en dire plus, qu'il ne vaut mieux pas non plus parce que le secret les tenait, parce qu'aussi ce serait plus reposant d'esprit pour le joueur de quidditch de ne pas tout savoir. Ils se l'étaient déjà dit tous les trois sans vraiment avoir à l'énoncer clairement, c'était tacite entre eux, de ne pas tout révéler à Marcus pour ne pas l'inquiéter ni même risquer de le mettre en danger. Pourtant elle n'a pas le cœur à entièrement lui mentir ou tout lui cacher, Miles lui avait sauvé la vie ce jour-là et elle le reconnaissait, quant à la gravité des blessures.. « ça ne l'est plus maintenant. » et c'était vrai, même si l'ombre des brûlures restait encore sur sa peau comme un mauvais souvenir, ce n'était plus aussi important, en tout cas Alicia avait d'autres choses plus compliquées à gérer. L'une d'elles, Miles. Et la réaction de Marcus lui donne soudainement l'envie de s'enfoncer mille fois sous terre et à la fois de le frapper. Alicia lui offre un death stare bien à elle, seule façon dont elle sait réagir sur l'instant pour ne pas être confuse et risquer de s'embrouiller à lui expliquer qu'il ne s'est rien passé au risque d'en révéler plus sans le faire exprès, il ne fallait juste pas qu'elle rentre dans son jeu, c'était comme ça avec les idiots donc avec Marcus. « je vais tellement raconter à Vesper combien les blondes quelconque te font penser à elle, elle va être ravie. » la menace part, elle n'en est même pas gênée ou désolée car elle se renfrogne à son tour, aimerait bien croiser les bras contre elle comme il peut le faire dans son attitude de boudeur mais ne le peut à cause des bandages donc bouscule son coude pour s'assurer de bien prendre toute la place sur l'accoudoir qu'ils partageaient. Pourtant Marcus finit par parler de Miles et c'est là qu'il l'intéresse enfin, alors Alicia acquiesce évidemment à la mention entendue que l'auror a toujours été un gros troll, bien contente que les deux personnes les plus proches de lui pensent la même chose. Et puis ses sourcils se froncent à ce qu'il lui dit, à son rattrapage nul qui n'en est clairement pas un face à l'analyse qu'elle faisait de chacun de ses mots. « quand quoi ? » répète la brune avant d'entendre sa question et penser à une toute autre tactique après quelques secondes seulement de réflexion. « il a fini par tout me dire, je pensais que j'étais la seule c'est pour ça que je t'ai demandé si tu savais.. » elle feint l'innocence, ment délibérément et là encore, n'en est pas le moins du monde dérangée tandis que son regard se pose ailleurs en semblant être distraite et désintéressée alors qu'elle n'attendait que Marcus tombe dans le panneau. « il est vraiment bête de ne nous avoir rien dit dès le départ.. » parce que s'il évitait aussi Marcus cela voulait dire que ce n'était pas qu'elle le problème, donc qu'il était différent de ce qu'elle pensait et qu'effectivement Miles était idiot de ne rien leur avoir dit depuis le début. Là, elle ne se trompait pas, peut-être que Marcus cracherait plus facilement le morceau si il suivait cette vérité là. « tu sais comment il va régler.. ça ? » elle ne savait pas du tout de quoi elle parlait mais tâtait le terrain en tentant de ne pas être suspicieuse mais Alicia savait que le moindre mot pouvait la trahir, alors elle décida de ne rien dire de plus, laisser seulement Marcus lui délivrer sans le savoir ce qu'elle attendait de savoir depuis des jours et des jours.

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Dès que les mots s’échappent de ses lèvres et que le regard meurtrier d’Alicia se pose sur lui, Marcus sait qu’il a merdé. Il déglutit difficilement, prêt à encaisser un coup de poing ou un sortilège, mais elle ne fait rien et se contente de le fusiller du regard. Il éprouve vraiment du regret – il est débile, il réfléchit jamais avant de parler et n’a pas assez conscience de l’impact que peuvent avoir ses mots et s’il tente vaguement de s’excuser, peu à l’aise avec ce genre d’effusions, il a au moins le mérite de ne plus sourire et d’afficher une moue renfrognée, même s’il a conscience que ça ne doit pas suffire à Alicia. Il s’apprête à ouvrir la bouche pour tenter des excuses plus formées mais elle le devance en évoquant Vesper, effaçant toute trace de culpabilité et de regret chez l'ex-sang-pur. « La ferme, c’était pas du tout ça tu sais pas de quoi tu parles. » agacé qu’elle croit tout savoir de la façon dont il pense à Vesper, il l’observe jouer des coudes, le bousculant pour prendre toute la place sur l’accoudoir mais il est loin d’avoir dit son dernier mot et la pousse à son tour pour regagner du terrain en veillant quand même à ne pas toucher ses bras bandés tout ça sous le regard d’une vieille sorcière les jugeant avec dédain à qui il adresse une grimace puérile. C’est la mention de Miles qui ramène Marcus au calme, meilleur ami qu’il avait tenté d’aider à surmonter ses récentes difficultés, mais sans trop de succès jusqu’à présent. S’il avait été agacé de voir Bletchey l’ignorer, il avait fini par comprendre les raisons de tout ça et trouvait une étrange satisfaction à l’idée qu’Alicia n’ait pas eu de traitement de faveur comparé à lui – au contraire, il était au courant de choses qu’elle ne savait pas. C’est du moins ce qu’il croyait, jusqu’à ce qu’elle laisse entendre être au courant. Là, Marcus décroise les bras et la toise, cherchant la faille, le piège, mais ses réflexions achèvent de le convaincre qu’elle est elle aussi dans la confidence. « MAIS OUI, il est vraiment trop bête ! C’est exactement ce que je lui ai dit ! Trop bien s’il t’en as parlé entre temps, j’savais pas trop quoi faire pour l’aider à part aller voir un médicomage à sa place mais bon, c’est lui qui en a besoin, pas moi.. » il élude, mais pas par manque de confiance en Alicia ou par peur de briser le secret de Milo – après tout, il a bien changé d’avis en se confiant à sa collègue – mais seulement par respect et pudeur pour son meilleur ami, pour ne pas que la vieille sorcière qui continuait de les épier ne comprenne le sens de la conversation. Elle croirait sans doute qu’à une douloureuse maladie, et sûrement pas à une malédiction étrange et encore inconnue, et Marcus s’en félicitait particulièrement. « Il dit que c’est pas douloureux pour lui, mais bon, qui sait comment ces trucs peuvent évoluer… » il réfléchit à voix basse, le regard perdu dans le vide. « Je l’ai appris y’a pas longtemps en vrai, j’ai un peu forcé pour qu’il me le dise parce qu’il était vraiment trop bizarre. Un troll quoi. » lâche-t-il en référence à l’appellation donnée à leur ami commun quelques minutes plus tôt. toute forme d’animosité mise de côté désormais, Marcus soupire avant de se redresser à nouveau et de frapper dans ses mains en souriant. « T’as essayé de le toucher toi ?! Non parce que moi oui et en vrai c'est drôle, ça fait pas si mal que ça hein. » bon, en fait si, mais il préfère jouer au mec dur et invincible alors qu’il n’est rien de plus qu’un idiot qui veut toujours jouer avec le feu et qui a pris conscience de combien la situation de Milo était emmerdante, à ne pouvoir toucher personne.

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Elle attend patiemment Alicia, de son meilleur jeu d'actrice, le rôle de la désintéressée, de celle qui savait déjà ce qui pourtant lui brûlait de connaître depuis des jours alors. Et si la sorcière doute un moment que Marcus comprenne son stratagème et qu'il ne tombe à l'eau, c'est avec un plaisir presque non dissimulé que ce dernier tombe dans la panneau en dévoilant pile ce qu'elle désirait. Ou du moins, des bribes d'infos qu'elle devait à présent décortiquer, analyser, comprendre et remettre en contexte. Maugréant intérieurement contre Bletchey de ne pas la mettre dans la confidence alors qu'elle était sa partenaire et collègue – elle refusait de les qualifier de plus à présent – Alicia écoute l'idiot de meilleur ami mit dans la confidence tout en fronçant un peu les sourcils à ce qu'il lui délivrait. Le soucis de l'autre idiot en chef était donc d'ordre médical et si elle en fut quelque part rassurée – il ne l'évitait donc pas car il en avait eu marre d'elle du jour au lendemain – elle ne peut l'être véritablement parce qu'Alicia plus que quiconque savait que trop bien qu'un proche concerné par sa santé n'était jamais sécure. Alors elle acquiesce dans le vide, continue de faire semblant parce que c'est tout ce qu'elle peut faire, ça et des hypothèses internes guidées par ce qu'elle peut interpréter et c'est plutôt maigre, en fait. Alicia apprend qu'au moins Miles ne souffre pas. « un vrai troll oui. » continue t'elle d'appuyer de concert avec Marcus pour qu'il se sente soutenu dans son discours et continue à laisser libre court à ses pensées à voix haute. Et si Miles était tombé malade, ou avait une infection ? Oh, elle tressaillit à la simple idée que ce soit de l'ordre sexuel. Mais Marcus frappe dans ses mains, se redresse à nouveau sous son regard pendant qu'elle en profite afin de reprendre du terrain sur leur accoudoir partagé et parle de toucher. Toucher Miles au sens général ou ce qui ne va pas chez lui ? Marcus était-il en train de lui demander si elle avait touché son appareil génital dans le cas d'une infection ? Une drôle de grimace déforme temporairement ses traits en l'écoutant lui révéler que lui l'avait fait et des images qu'elle regrette aussitôt lui viennent en tête. « tu l'as touché ?! » elle s'offusque, s'emporterait presque avant de se dire que peut-être que c'est normal entre eux, après tout elle les avait déjà vu faire des bodyshot ensemble. Etait-ce le bon moment pour se questionner à nouveau sur la sexualité de son collègue ? « mais tu l'as touché comment et avec quoi ? » peut-être aurait-elle plus d'informations sur l'endroit ou la forme de ce mal qui atteignait Miles. « tu l'as pas attrapé toi du coup ? Ou c'est pour ça que t'es là aujourd'hui ? » car elle réalise soudain Alicia qu'il est bel et bien dans la même salle d'attente qu'elle actuellement et que ce n'est peut-être pas un hasard. Son regard glisse sur Marcus à la recherche de quoi que ce soit lui dévoilant ce qui avait pu pousser chez lui, l'infecter aussi et elle n'est pas discrète. « tu me refiles rien, ni à moi ni à Vesper. » le menace t'elle en ayant baissé d'un ton en se penchant vers lui parce que la vieille dame en face d'eux continuait de les épier et qu'Alicia ne voulait en rien être associée à.. tout ça, cette affaire louche entre les deux meilleurs amis peut-être encore plus liés qu'elle ne le pensait.

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Ça lui fait du bien à Marcus de pouvoir parler plus librement de Milo sans craindre de trahir son secret, savoir qu’il peut compter sur Alicia pour les aider à percer le mystère et trouver un remède à la malédiction. Il a beau ne pas porter la brune dans son cœur et savoir qu’ils ne seront jamais les meilleurs amis du monde, il n’empêche qu’elle pourra sûrement leur apporter leur aide dans leurs recherches, même si ça lui fait mal de l’admettre. Il hoche la tête avec sérieux quand Milo est insulté de troll, comme si c’était la chose la plus vraie du monde, conscient que c’est sûrement le premier sujet sur lequel ils s’accordent tous les deux et il ne peut pas s’empêcher de rigoler bêtement en lui racontant comment il a tenté de le toucher pour voir si sa malédiction était si terrible qu’il le prétendait. Riant intérieurement à ce souvenir, Marcus relève le regard vers Alicia avec curiosité quand elle s’offusque sur ses mots. « Bah je l’ai touché avec la main, tu voulais que je fasse comment sinon ? » il lève ladite main et la dévisage comme si des yeux lui sortaient de la tête tout en en parlant lentement, comme s’il parlait à une enfant qui aurait besoin de beaucoup de temps pour comprendre un exercice complexe. « Mais j’ai aussi proposé qu’il me touche hein, tu sais pour voir si la douleur allait dans les deux sens. Je sais pas je voulais juste voir si ça faisait aussi mal qu'il le disait quand on le touche quoi » une réflexion probablement stupide de la part de Marcus mais sur le moment, il avait trouvé l’hypothèse très juste : est-ce qu’il lui suffisait d’être touché, ou toucher était la seule option envisageable ? Embrouillé dans des pensées que lui-même ne comprenait plus, le sportif secoue la tête et se reconcentre sur l’instant présent. « Bref t’es trop bizarre comme fille Spinnet. » Il secoue la tête, et tend la main pour récupérer son magasine mais interrompt son geste au dernier moment en se rappelant les mots de l’apprentie auror. « Attends il t’as dit que c’était contagieux ?! Parce que moi il m’a pas dit ça hein, je savais pas que ça pouvait l’être. » il panique un peu soudain et se tourne vers Alicia. « On peut peut-être faire le test ? J’ai qu’à te toucher toi aussi et on verra si bien tu l’attrapes ? » c’est pas sûrement la meilleure des idées mais bordel, il y connaît rien en malédiction lui. Il en oublie de répondre à ses questions, seulement perturbé par cette idée d’être lui aussi contaminé avant qu’il se rappelle ses interactions depuis sa visite à son meilleur ami. Il avait embrassé Vesper, plusieurs fois même, alors s’il avait attrapé le truc, elle devrait l’avoir aussi non ? Les réflexions s’enchaînent dans son esprit, jusqu’à ce qu’il voie l’expression dans les yeux d’Alicia « Arrête de me regarder comme ça, je sais bien ce que tu penses de moi. J'ai juste trouvé ça drôle sur le moment de voir si sa malédiction a la noix faisait vraiment mal. » Il sait bien qu'elle ne le porte pas dans son cœur et qu'il doit être un gros abruti dans son esprit, mais quand même. Alors, il se renfrogne, croisant à nouveau les bras sur sa poitrine d'un air boudeur avant de changer d’avis et de plutôt reprendre sa guerre du coude en se frayant un chemin sous le sien pour reprendre du terrain et gagner la partie. Toujours de son air boudeur, il plante son regard dans celui de la vieille dame et le soutient quelques secondes tout en laissant comprendre combien il la méprisait, et soupire une fois de plus bruyamment. « T’façon j’suis sûr que même toi t’as pas fait mieux et que t’as pas trouvé comment le guérir dans tes vieux bouquins là. On a déjà cherché dans plein de bouquins de magie ancienne. » et il se fait la promesse de recommencer ses recherches dès le soir venu, hors de question de lui laisser l’avantage et de la voir récolter tous les honneurs.

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« Non mais ça va pas ? » pas question qu'il ne la touche à son tour pour essayer et voir si ce que Milo avait contracté était contagieux, sursautant presque sur sa chaise pour éviter tout contact avec le Flint à ses côtés, une petite grimace s'affiche sur ses traits. Elle ne comprenait plus grand chose Alicia, tentait de réunir toutes les pièces du puzzle impossible dans sa tête en ayant simplement l'impression d'avoir encore une fois affaire à deux idiots infinis. Pourtant son instinct lui faisait se dire que c'était bien plus que cela, bien plus qu'une histoire de deux meilleurs amis particulièrement tactiles l'un envers l'autre, jusque dans des limites qu'elle n'imaginait pas pour eux. Alicia commence à se poser un tout nouveau genre de questions à leur propos, elles s'ajoutent à toutes celles qui la travaillent déjà depuis de trop longs jours avant que Marcus ne prononce ce qui se révèle être finalement le mot magique. Malédiction. « il a une p*tain de malédiction. » la réalisation la choque à l'en faire jurer, ses yeux s'écarquillant tandis qu'elle regarde ailleurs et qu'alors, tout commence à faire sens. Et si Milo ne pouvait toucher personne à cause de ça ? « ça t'a fait vraiment mal alors ? » demande t'elle aussitôt à Marcus en fronçant des sourcils, balayant d'un roulement de yeux vers le plafond l'air boudeur et gamin du joueur de quidditch. « tu sais que t'as plus l'âge pour bouder ? » mais elle suit son regard et le sien tombe aussi et à nouveau sur la vieille dame les dévisageant alors ses yeux se plissent un peu, c'était quoi son problème ? A l'évocation de la magie ancienne, Alicia se raidit un peu en réalisant que ça avait l'air sacrément sérieux. « J'suis sûre que je trouverai avant toi de toute façon. » piquée dans sa fierté et ne voulant que l'ennuyer, Alicia intercepte un nouveau regard de la vieille femme à l'air courroucé. « il y a un problème ? » sort alors sans même qu'elle ne l'ait réfléchi, assez fort pour que d'autres personnes l'entendent s'adresser à elle et se retournent pour observer la scène. Au même moment, Alicia voit l'infirmier revenir. Elle savait qu'ils n'avaient plus trop de temps ensemble et discrètement, Alicia récupéra un peu de sa mixture pour en mettre au creux de sa main. Elle crut que sa légère grimace l'avait trahi en sentant la gelée gluante moche et froide toucher sa peau mais quand elle tendit sa main en direction de Marcus, ce dernier ne sembla pas anticiper la supercherie. « c'était un non-plaisir de te croiser ici, et.. que le meilleur gagne et découvre la solution. » Alicia attendit que sa main n'enclenche la sienne par pure fierté pour se mettre à rire sous l'air dégoûté qu'il afficha alors soudainement. Il l'avait amplement mérité selon elle. Pourquoi ? Elle trouverait bien une raison si on le lui demandait.

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Il lève les yeux au ciel d'un air agacé l'air de dire « girls » devant l'attitude d'Alicia, scandalisé par son immaturité en son incapacité à rigoler et s'amuser. Il voit bien comment elle le regarde quand il mentionne ses idioties avec Miles et son envie de tester sa malédiction, mais il y peut rien si elle a pas d'humour et si elle est pas capable de s'éclater un peu, même si ça veut dire goûter au danger de temps en temps. Il se renfrogne, bras croisés sur son torse et tourne à nouveau son regard vers la Spinnet pour la dévisager. « You're so weird. » il répète sans comprendre son comportement – à croire qu'elle prenait des trucs pas net qui la rendaient encore plus bizarre et chiante que d'habitude, ce qui n'aurait pas étonné Marcus. « Franchement ça, c'était comme une petite piqûre. Non, plutôt des chatouilles. » il fait genre, il fait le fier alors qu'en fait, ça lui a vraiment fait mal, mais plutôt mourir que le reconnaître devant Alicia Spinnet et paraître comme un faible. « Dit celle qui a passé quasiment toute l'heure à bouder. » lâche-t-il en décroisant les bras pour mieux la toiser et soupirer bruyamment pour lui faire comprendre son mécontentement, le tout sous le regard de la vieille femme qui commençait sérieusement à lui taper sur le système. « Tu trouveras rien du tout, on pari ? » piqué dans sa fierté et agacé à l'idée que la brune trouve la solution au problème de SON meilleur ami avant lui, il boude de plus belle, recommençant déjà à réfléchir aux différents moyens de sauver son meilleur ami de cette foutue malédiction handicapante. Son attention est toutefois détournée quand la Spinnet s'adresse à la vieille femme, et il ne peut que ricaner doucement avant de lancer un regard mauvais à la vieille chouette l'air de dire « essayez de dire un truc, on verra bien ». Et ainsi occupé à se moquer silencieusement d'elle, il ne remarque pas l'infirmier de la Spinnet revenir, et quand il se tourne à nouveau vers elle, il manque de sursauter en la voyant main tendue vers lui. Il regarde avec méfiance sa main, puis son visage, puis encore sa main, et enfin son visage, hésitant à la lui serrer mais quand elle le met au défi de trouver la solution avant elle, il est piqué dans sa fierté et ne peut que tendre sa main vers la sienne pour la serrer avant de comprendre la supercherie quand sa paume rencontre une substance gluante et immonde. Marcus mime un haut le cœur et la regarde d'un air dégoûté, puis lui lance un regard meurtrier, fomentant déjà sa vengeance. « Tu me LE PAIERAS SPINNET » il se fiche bien de déranger les autres patients ou de s'attirer des regards noirs, tout ce qui compte, c'est son envie de rendre la pareille à la brune. « T'as déclaré la guerre, tu vas le regretter, tu t'attaques à plus fort que toi. » il lui jette un regard mauvais intercepté par la vieille femme toujours en train de les toiser. « Regardez ailleurs si on y est. » il lève les yeux au ciel et alors qu'on appelle son nom, il frôle Alicia en sortant et essuie sa main sur son bandage puant. « Reste sur tes gardes, ma vengeance sera terrible. » et il n'a aucune idée de la façon dont il se vengera, mais il a bien l'intention de le faire et de ne jamais la laisser gagner, même si ça veut dire y laisser la vie. Derrière regard en biais adressé à la vieille lionne, il la surveille de loin, rivalité compétitrice réveillée par sa présence et c'est avec tout un tas de pensée en tête qu'il gagne le cabinet de son médicomage, déterminé à trouver la solution au problème de Miles et à faire payer Spinnet au moment où elle s'y attendra le moins.

fin.