Sourcils froncés, il relève la tête du parchemin qu’il avait en main à la recherche de la source de cette concupiscence qui s’éveillait brutalement alors même qu’il était plongé dans des réflexions qui n’avaient rien à voir. Finalement, il remarque un couple un peu plus loin, occupé à s’embrasser tout en ayant des mains plus que baladeuses. Il comprend mieux, Levi, empathie qui avait été capricieuse aujourd’hui en s’activant constamment ou presque, humeur libidineuse éprouvée qui n’avait été autre que les émanations de ce couple. Grimaçant, un « ew seriously » quitte ses lèvres avant qu’il ne rassemble ses affaires pour quitter la salle commune des blaireaux. Celle-ci avait été relativement calme, lui offrant un peu de répit, du moins jusqu’à ce que le duo en question ne fasse irruption et ne le trouble. En mettant de la distance, tout se calme, du moins jusqu’à croiser d’autres sorciers et leurs humeurs venant teinter les siennes, véritable éponge absorbant la moindre émotion. Finalement, il parvient à trouver refuge dans une salle de classe vide qui est, à en juger les fournitures présentes, la salle dans laquelle doivent se réunir les membres du club de dessin. C’était parfait pour ce qu’il avait prévu, trouvailles versée sur une table avec, à côté, les notes griffonnées sur son parchemin. Des journées passées à se creuser les méninges à cause de cette idée qu’il avait bêtement accepté car elle avait été proposée par ses sœurs – celle de s’offrir, pour les anniversaires de cette année, des cadeaux qu’ils devront faire eux mêmes, sans utiliser la moindre magie. Il se met au travail très vite, tentant d’utiliser ce qu’il trouvait dans la salle avec quelques bricoles ramassées dans la forêt pour réaliser une grenouille pour Rebecca qui était fan de l’animal – du moins ces derniers mois, rien ne garantissait que son obsession du moment ne dure encore bien longtemps. Au bout d’une heure d’efforts alambiqués, il se recule d’un pas pour tenter d’avoir un aperçu du résultat. Il n’est pas vraiment convaincu, grimace déformant les traits du sorcier en voyant que la sculpture ressemblait plutôt à une sorte de gnome difforme. Il a pourtant fait de son mieux, Levi, en témoigne son reflet, visage recouvert de quelques traces d’argile et de paillette. Il grogne de frustration, pose ses mains sur la table en réfléchissant à ce qu’il pourrait faire. Il pourrait tricher, évidemment, et utiliser la magie mais il s’était toujours promis d’éviter au maximum de mentir aux jumelles. Le seul sujet sur lequel il mentait était ses parents – il passait son temps à les rassurer, à prétendre que oui, cette fois, ils seront là pour leur concours de danse, qu’ils dîneront avec eux pour leur anniversaire, que s’ils n’étaient pas là, c’était uniquement parce qu’ils avaient eu un imprévu urgent. Un bruit attire toutefois l’attention du sang-mêlé qui relève le regard vers l’entrée pour y voir une silhouette familière qui lui faire pousser un soupir de soulagement. « Maisie ! J’ai jamais été aussi heureux de te voir. » Réflexion qui pourrait surprendre la brune mais quelque part, Levi espérait qu’elle puisse l’aider à ce sujet. Puis, étrangement, Maisie faisait partie des rares personnes qu’il arrivait à supporter quand son empathie s’emballait. « Tu serais pas une pro pour réaliser des grenouilles en sculpture sans utiliser la magie ? A tout hasard, hein. » Il y avait peu de chance que ce soit le cas mais il restait persuadé que dans tous les cas, elle s’en sortira forcément mieux que lui.

Une fleur flétrie dans les cheveux, la salopette attachée à seulement une bretelle, Maisie est débraillée mais ne s’en soucie pas alors qu’elle court le long de la forêt interdite pour échapper à une bestiole qui lui court après. Elle avait pas vraiment l’intention d’énerver la créature à la base, elle avait juste trouvé quelques trèfles à quatre feuilles pour sa collection et des plantes à ajouter au journal de sa mère, mais il avait fallu qu’elle tombe sur ce scroutt et qu’elle lui cherche des ennuis, éternelle insatisfaite de la vie qui ne peut s’empêcher de chercher l’action, les sensations et l’adrénaline. La bête l’avait brûlée et voilà que maintenant elle la coursait pendant que Maisie, elle, se retrouvait à essayer de lui échapper en s’enfuyant à toutes jambes. Diversion enclenchée, elle grimpe dans un arbre à l’orée de la forêt interdite, attire la bête plus loin avec un leurre explosif qu’elle lance à plusieurs mètres loin d’elle et attends de longues minutes que son attention soit détournée. Perchée dans son arbre, la blairelle reprend son souffle et tente tant bien que mal de rester en équilibre dans l’arbre pour ne pas se faire voir de la créature et ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’elle trouve une ouverture pour sauter de l’arbre non sans trébucher et courir dans la direction opposée du scroutt, désormais libérée de sa course poursuite. « That was fun » murmure la blonde pour elle-même en se retournant pour regarder derrière elle avant de poser les yeux sur sa brûlure, légère, mais suffisamment grande pour la gêner et lui arracher une grimace de douleur une fois l’adrénaline redescendue. Elle hausse les épaules, peu concernée par cette blessure superficielle et sort son skate de sa poche pour lui redonner sa taille normale à l’aide d’un sort et de rouler dans les couloirs du château. Elle grimpe le premier étage, croise le moine gras avec lequel elle discute quelques instants et qui lui conseille de se rendre à l’infirmerie, ce qu’elle finit par accepter après avoir poussé un long et profond soupir, consciente que de toute façon, si Connor et Noah voyaient ça, ils l’obligeraient à se soigner, alors autant le faire. Son passage dans l’antre de Pomfresh est bref, juste le temps pour celle-ci d’appliquer un baume sur sa brûlure, de la rouspéter pour son imprudence et de lui faire un bandage léger le temps que l’onguent agisse. Repartie aussi vite qu’elle est arrivée, Maisie traverse le couloir sur son skate quand un bruit dans une salle attire son attention. Curieuse, elle saute de son skate, le fait sauter dans sa main et pousse la porte pour apercevoir une silhouette familière assise à une table. Sourire amusé aux lèvres, elle s’adosse à la porte pour observer le blond couvert de paillettes et d’argile tandis qu’il l’apostrophe. « Je sais pas comment le prendre, après tout ce qu’on a partagé. » ironie dans ses mots, elle porte sa main à son cœur dans un geste théâtrale avant de laisser tomber son skate par terre et de venir se placer derrière Levi pour entourer son cou de ses mains. « Tu sais que t’es plutôt beau gosse avec toutes ces paillettes ? » Elle est peut-être trop familière, mais elle est comme ça Maisie, elle pense son visage vers la droite pour embrasser la joue du garçon et regarde son travail par-dessus son épaule. « Des grenouilles je sais pas, mais il paraît que je m’en sors pas trop mal en art créatif et en customisation. Tu proposes quoi en échange de mon aide ? » elle adore customiser les vêtements de ses proches, créer des bijoux ou ce genre de petits objets fétiches de ses mains. Quand il s’agit de custom, Maisie est la première en rang, habituée à personnaliser, réparer et améliorer les tenues de ses meilleurs amis, entre autres. « Bon, qu’est-ce qu’on a là ? » elle relâche sa prise sur Levi et tire la chaise à ses côtés pour s’y asseoir avant de prendre la sculpture pour l’examiner. « C’est.. un bel effort… » elle se pince les lèvres pour retenir un rire et reprend. « Non vraiment, ça pourrait être pire, tu t’en sors pas si mal. » elle repose la grenouille et récupère de l’argile fraîche pour tenter à son tour d’en créer une. « Bon, voyons voir ça.. » gestes qu’elle tente de rendre précis, elle doit bien reconnaître que la tâche est plus difficile que prévue mais Maisie s’emploie à continuer, grimaces et tirage de langue prouvant sa concentration. « C’est pour qui, tout ça ? » elle offre quatre pattes à demi-ratées à sa grenouille et tente de la sculpter bouche ouverte avec la langue qui sort, mais elle a du mal et bientôt, la frustration l’emporte. « T’es vraiment sûr que tu voulais faire une grenouille en argile ? » elle est prête à l’aider et elle regorge d’idées diverses pour d’autres créations qui n’impliqueraient pas l’utilisation d’argile.

L’apparition de Maisie apparaît comme un soulagement aux yeux de Levi qui voit en elle une aide éventuelle pour ce projet qu’il désirait mener à bien. Peut-être que si ça avait été pour un cours, il se serait contenté de bâcler le tout pour en finir au plus vite sans même faire de véritables efforts. Cette fois pourtant, il s’agissait de ses sœurs et pour elles, il ferait tout et n’importe quoi, y compris se battre avec des paillettes et de l’argile en plein après-midi alors qu’il aurait pu trouver bien mieux à faire. Quelque part il est convaincu aussi qu’il ne pouvait pas tomber sur mieux que Maisie, elle qui avait toujours été plutôt manuelle et avait ce côté artistique qui lui faisait cruellement défaut. Sa réaction le fait rire alors qu’il secoue la tête, amusé. « Bon ok… J’ai déjà été plus heureux de te voir qu’aujourd’hui. » admet-il sans mal en référence à cette soirée qu’ils avaient partagé. Soirée qu’il ne regrettait en rien car en dépit des risques, elle n’avait généré aucun malaise entre eux. Au contraire. Celle-ci semblait même avoir rapproché les trois sorciers qui évoquaient sans gêne ce moment, tabou qui ne faisait pas partie de leur personnalité. Sa main se pose sur son bras alors qu’il accueille son baiser sur la joue avec un sourire. « Ouais je sais, absolument tout me va… Je voulais tenter ce nouveau look, je suis content que ça te plaise. » Création du moment qu’il présente à Maisie, il n’a pas besoin de voir son visage pour savoir que ce qu’il avait fait ne ressemblait pas véritablement à une grenouille, loin de là. Il aurait peut-être du essayer de fabriquer quelque chose de moins compliqué pour commencer, même s’il était convaincu qu’il aurait fini par louper la reproduction d’un simple caillou. « Absolument tout ce que tu veux. Je rigole pas Maisie, si tu m’aides là, tu me sauves la vie alors t’auras tout ce que tu veux. » jure-t-il en hochant la tête avant de se rasseoir sur la chaise aux côtés de la brune. Il la laisse observer un peu plus attentivement sa création, grimace qui trahit ce que lui même en pensait. « Ouais je sais.. Vraiment l’art c’est pas pour moi. » admet-il en soupirant. Il n’avait pas honte de l’admettre, Levi. Il n’avait jamais eu cette capacité à tout transformer en quelque chose de plus beau – à part ses abdos soigneusement travaillés, à la limite. Il n’y croit pas quand son amie tente de le rassurer un peu et l’observe plutôt faire alors qu’elle essaye de limiter les dégâts, de rattraper ce qu’il avait déjà peiné à faire pour un résultat catastrophique. « Pour mes sœurs. » répond-il spontanément. Il n’en parlait pas beaucoup, de Rebecca et Ruth. Maisie savait qu’il avait des sœurs mais ça s’arrêtait là, sorcier qui détournait toujours la conversation quand il s’agissait d’elles. Il a ce drôle d’instinct protecteur qui le pousse à les protéger de tout et il a parfois l’impression que s’il garde pour elle les détails les concernant, alors il arriverait à faire en sorte que rien de mal ne leur arrive. « Nan enfin… C’est juste que Rebecca en est vraiment fan ces temps-ci, mais ça changera sûrement d’ici quelques semaines de toute façon. » Il ne réalise pas bien qu’il s’ouvre un peu à leur sujet, même si ça n’a rien de bien étonnant. Ces derniers mois, Maisie et lui s’étaient rapprochés au point qu’elle ne devienne une proche amie et que Levi lui fasse davantage confiance. « En fait, les filles veulent que pour les anniversaires de cette année on s’offre des cadeaux qu’on fait nous même et j’avais plein d’idées jusqu’à ce qu’elles me disent que la magie était pas autorisée. » Et forcément, elles mènent déjà le blaireau par la baguette car il n’avait protesté que de faibles secondes avant d’abdiquer et d’accepter. A l’époque, il s’était convaincu que ce n’était pas si difficile, mais maintenant qu’il était face aux œuvres en question, il regrettait amèrement d’avoir cédé si facilement. « Puis forcément il m’en faut deux.. » C’était ça, d’avoir des jumelles pour sœur. Son regard balaie la table, puis la pièce, en cherchant de quoi l’aider dans sa tâche. « Peut-être de la peinture ? Ce sera forcément moins pénible que l’argile ! » Du moins, il l’espérait. Il se redresse pour observer les différentes couleurs et choisir les préférées des filles. « Et toi alors ? T’allais où avec ton skate avant de t’arrêter ici ? »

Telle une sauveuse, Maisie débarque tout sourire près de son ami sans pouvoir s'empêcher de se moquer gentiment de lui et des paillettes dont il est habillé. Il est beau, Levi, de ce charme qui peut briser des cœurs et en faire battre d'autres, dont le sien lors d'une soirée en particulier et la sorcière, elle est bien loin de regretter ce qu'il s'est passé entre eux – en garde plutôt un doux souvenir qui restera toujours gravé dans sa mémoire. Amitié renforcée depuis ce jour, elle lui propose naturellement son aide, inquiète de le voir se transformer en monstre à paillettes si elle le laissait seul plus longtemps et ne peut retenir un éclat de rire quand il affirme être prêt à lui donner n'importe quoi. « Tu sais que je n'oublie rien ? » elle demande sur un ton réthorique, une esquisse de sourire aux lèvres. « Compte sur moi pour te demander n'impoooorte quoi. » œillade suggestive teintée d'espièglerie, elle a déjà mille et unes idées qui traversent son esprit à la minute, mais elle les met de côté pour se concentrer sur Levi et son œuvre d'art plus ou moins réussie, sans pouvoir se retenir de se moquer légèrement du résultat, sans se douter que la tâche est bien plus difficile qu'il n'y paraît. Elle le taquine gentiment et s'assoit à ses côtés, une jambe sous ses fesses pour se surélever et entame sa création après s'être attachée les cheveux pour ne pas se retrouver gênée par eux. Elle pose machinalement la question pour savoir à qui est destinée tout ça, et relève la tête vers lui quand il mentionne ses sœurs. Il en parle peu, Levi, pudique sur sa vie privée et Maisie n'a jamais cherché à en savoir plus. Elle hésite a le questionner davantage mais n'en a finalement pas le temps, interrompue par le blond et ses explications sur la lubie du moment de sa sœur. Elle sourit et reste silencieuse pour une fois en le voyant se dévoiler et s'ouvrir de cette façon alors qu'il ne l'a jamais fait avant – du moins pas au sujet de ses sœurs. « Et Ruth ? C'est aussi les grenouilles sa lubie du moment ? » elle demande en rigolant, en essayant d'arranger les formes de son batracien, en se demandant si les jumelles calquaient leurs goûts l'une sur l'autre ou si elles possédaient leurs propres envies et préférences. « Tu ne parles pas souvent d'elles, vous êtes proches ? Vous avez l'air de l'être » elle questionne en redressant son regard chocolat vers lui tout en lui faisant comprendre d'un sourire qu'il n'était pas obligé de lui répondre s'il préférait changer de sujet. « Deux petites filles te mènent par la baguette, c'est honteux Kowalski » lâche-t-elle dans un rire en lui donnant un coup d'épaule. Remodelant le corps de la grenouille entre ses mains, Maisie réfléchit en même temps que Levi à la meilleure façon d'améliorer leurs œuvres pour rendre ce cadeau parfait, et soudain, elle se redresse, l'air complice. « Oh, oh, je sais ! Toi t'as pas le droit d'utiliser la magie, mais MOI, je peux non ? » elle sait bien que ça marche pas comme ça et qu'elle ne pourra pas s'en sortir aussi facilement, mais elle tente quand même le coup avec une moue des plus adorables pour tenter de le convaincre alors même qu'elle n'y pense pas sérieusement. À la question de Levi, elle fronce les sourcils, puis sourit à nouveau et lève son bras bandé pour le lui montrer. « En fait je sortais de l'infirmerie. Le dit pas à Coon et Noah mais j'ai croisé un Scroutt dehors, et... il a gagné une manche. » elle grimace, puis bombe la poitrine. « Mais j'ai gagné la guerre. » fière et forte, elle hausse une épaule, habituée à se blesser et à avoir des récits plus fous les uns que les autres, gamine habituée à l'adrénaline et qui ne peut pas passer une journée sans bouger dans tous les sens. « Boooooon » elle s'étire, regarde toutes les fournitures disposées sur la table et réfléchit quelques instants. « L'idée de la peinture c'est pas bête, on peut faire plein de motifs en plus. » elle se penche pour récupérer un pot, et faire quelques essais sur une feuille de papier pour trouver les teintes parfaites, et dessiner quelques fleurs. « Je pense qu'on devrait faire une troisième grenouille, pour te représenter. Même si c'est leur anniversaire, je suis sûre qu'elles aimeront avoir un truc qui leur permet de penser à toi. » elle se doute qu'elles n'ont pas besoin de ça pour penser à leur frère, mais sur le moment, l'idée lui semble cool. « Y'a de la colle là-bas, on peut aussi mettre de vraies pétales de fleurs, des feuilles et ce genre de choses, je pense que ça rendra bien une fois sec et cuit. » elle réfléchit à voix haute, commençant à récupérer ses fournitures pour mettre son idée à exécution, mais son esprit ne s'arrête plus de tourner. « On peut aussi leur faire des petits origamis, j'ai lu un livre sur ça y'a quelques mois, ça sera un jeu d'enfant. Le livre disait même que les grenouilles pouvaient sauter ! » bon, pas vraiment sans magie, mais si la figure était correctement réalisée, il suffisait d'appuyer sur un point précis de celle-ci pour que l'animal en papier fasse un bon en avant, et ce serait donc là une forme de magie, sans qu'il n'y en ait vraiment.

« Nan elle c’est les crapauds et je dois absolument pas confondre sinon c’est le drame, tu comprends ? » Il soupire et secoue la tête, souvent perplexe face aux passions temporaires des filles. « Comme si je pouvais faire la différence enfin… c’est deux trucs verts qui sautent, vraiment, c’est pareil ! » Et même s’il râle, il a une pensée attendrie vers ses sœurs alors qu’il se rappelle à quel point il avait éclaté de rire quand Rebecca et Ruth étaient revenues recouvertes de boue mais sans avoir réussi à capturer le moindre batracien. Puis, il savait qu’il était mal placé pour critiquer leurs passions qui changeaient constamment quand il passait son temps à passer d’une activité à une autre, le quidditch étant peut-être la seule qu’il avait gardé aussi longtemps. Maisie à ses côtés, il désespère d’avance de ce massacre qu’il était en train de réaliser. « Assez oui, je passe quasiment tout mon temps avec elles quand je rentre. » admet-il sans mal. S’il ne parle pas souvent de ses sœurs, en partie pour les préserver, c’était différent avec Maisie sans doute car leur relation avait évolué, que leur amitié s’était renforcée ces derniers mois. Il lui faisait confiance, véritablement, alors parler de Rebecca et Ruth lui venait naturellement et il aimait même ça, pouvoir évoquer ces deux rayons de soleil qu’il aimait tant. Il rit à sa remarque en haussant les épaules, amusé. « T’as pas idée à quel point c’est vrai, elles peuvent littéralement me demander n’importe quoi ! » Quand Maisie propose d’utiliser la magie elle-même, il hésite à peine une fraction de secondes avant de renoncer à l’idée. Il se connaissait assez pour savoir qu’il n’arriverait pas à leur mentir, pas pour ça en tout cas, et la moue adorable que Maisie lui offrait ne suffisait pas à le convaincre. « Nan mais elles vont savoir que j’ai triché direct. » Son regard se pose sur son bras bandé alors qu’elle lui indique ce qui était arrivé, sorcier qui fronce les sourcils au fil du récit de la blairelle. Il ébouriffe ses cheveux d’un geste affectueux tout en secouant la tête. « Tu sais qu’on va tous finir par choper un ulcère à cause de toi ? » Sourire au coin des lèvres, il sait que le reste des blaireaux n’est pas bien mieux mais il avait l’impression que Maisie était sans doute celle qui se blessait le plus souvent. Elle n’avait pas froid aux yeux, véritable casse-cou en chef, ce qui s’avérait à la fois drôle et plus qu’inquiétant. Se redressant, Levi examine les différentes peintures présentes, rassuré quand sa camarade semble approuver son idée. Se redressant pour mieux apercevoir le matériel à disposition, un sourire sincère étire ses lèvres, touché à l’idée qu’elle ne pense à l’ajouter à ce projet. « Bonne idée, elles aimeront clairement l’idée ! » Il acquiesce et réfléchit aux deux propositions lancées par Maisie, idées qu’il peut facilement visualiser et pour lesquels il craquait déjà. « Les deux ? Enfin je veux pas t’imposer dix heures de travail non plus mais à deux ça devrait aller vite, surtout que j’aime bien le fait qu’elle puisse avoir les mêmes cadeaux toutes les deux. » Du moins, le même genre de cadeau, évidemment qu’ils ne seront pas reproduits à la perfection mais elles auront chacun leur modèle. Il s’empare d’un pot de peinture orange et d’un pot bleu ciel. « Rebecca adore le orange et Ruth le bleu. » explique-t-il. Ces couleurs pourront servir de base et le reste suivra. Le blond se sent bien plus motivé soudainement, avec enfin l’impression d’aller vers quelque chose de concret alors qu’il était encore perdu à peine quelques instants plus tôt. Il récupère quelques pinceaux qu’il place devant eux, en saisissant un qu’il plonge dans le liquide bleu ciel. « Tu sais quand j’ai vu ton bras je me suis dit que vous vous étiez encore chamaillés avec Harold et que ça avait terminé avec vous deux tombant d’une façon à la fois ridicule et drôle, je suis un peu déçu.. » Il évoque son meilleur ami avec un léger sourire, conscient de la relation particulière qui unissait les deux blaireaux. Ce n’était pas pour rien si Harold trouvait toujours des excuses pour ne pas rester avec lui quand Levi était en compagnie de Maisie, relation conflictuelle qui était plus divertissante qu’autre chose aux yeux du sorcier. « Comment tu te sens ces temps-ci ? » Question qui semble sortie de nulle part alors qu’il commence à peindre mais il n’en est rien, elle était même loin d’être anodine. Ils se comprenaient, tous les deux, sans doute parce qu’ils portaient des fardeaux différents mais tout aussi épuisants à gérer. Quand Levi ressentait tout, Maisie, elle, se souvenait de tout. Il n’est pas sûr que sa place soit à envier, convaincu qu’il ne supporterait pas de se rappeler de tout dans le moindre détail. Il avait peur pour elle, parfois, parce qu’il n’osait imaginer ce que c’était que de se souvenir aussi clairement même des pires moments de sa vie. Il tente un regard vers elle dans une volonté de s’assurer qu’elle n’allait pas lui mentir même s’il savait que ça n’arriverait pas, car ils avaient toujours été honnêtes avec l’autre à ce sujet et qu’avec son amie, il se sentait libre d’afficher ses faiblesses alors il espérait que ce soit le cas pour elle aussi.

La présence de Levi amuse et apaise Maisie qui adore l'entendre parler de lui et de sa vie, sorcière véritablement curieuse de tous les petits détails de la vie des personnes les plus proches d'elle qui font d'eux les gens incroyables qu'ils sont. Elle aime l'écouter parler de sa sœur et n'a aucun mal à comprendre combien il est attaché à elle et combien il ferait tout pour elles. Si elle est enfant unique, Maisie n'a pourtant aucun mal à saisir cet attachement, parce que c'est le même qu'elle ressent pour Connor et Noah, sorciers qui font partie des gens qu'elle aime le plus au monde, pour qui elle ferait tout et sans lesquels elle ne s'imagine pas vivre une seule seconde. Alors d'une certaine manière, elle comprend le lien qui unie Levi à ses sœurs, et elle aime l'idée de lui filer un coup de main pour leur offrir le plus bel anniversaire possible même si pour cela, elle doit utiliser ses mains et oublier la magie, en dépit de sa proposition innocente à Levi. « J'aurais essayé au moins » elle hausse une épaule et fourre sa baguette derrière son oreille pour mieux se concentrer sur ses mains et les gestes précis qu'elle doit faire pour arriver à former quelque chose de plus ou moins décent, toutefois déconcentrée par Levi qui lui ébouriffe les cheveux et la réprimande gentiment. « Hééé, je fais attention à moi... parfois. » tête brûlée en quête d'adrénaline et de sensations fortes qui ne craint pas les petits bobos, Maisie sait qu'elle prend parfois des risques inutiles, mais c'est ça qui la fait se sentir vivante, et elle ne pourrait pas s'en passer. Elle prend la vie comme elle vient sans s'inquiéter des conséquences et c'est un mode de vie qui lui convient en plus de lui plaire, alors pourquoi changer ? « Tu m'imposes rien du tout » réprimande-t-elle à son tour d'un ton faussement sévère. « En fait c'est même plutôt cool ces travaux pratiques. » elle marque une pause tandis qu'un sourire apparaît sur son visage. « Je suis plutôt douée avec mes mains en plus. » réflexion prononcée en toute innocence, elle lâche un clin d’œil au blond avant d'éclater de rire et de se remettre au travail pour le prouver. Elle prend des pétales de fleurs, des feuilles, et commence à faire des tests devant elle pour chercher la combinaison parfaite. « Bleu et orange, got it ! » alors que Levi prend le bleu, elle se concentre sur le orange et en créée diverses nuances en ajoutant un peu de blanc ici, un peu de noir ici, jusqu'à avoir une dizaine de teintes orangées différentes. Là, elle délaisse provisoirement la peinture pour prendre des feuilles de papier épaisses de différentes couleurs, et tenter d'en faire des origamis en se plongeant dans ses souvenirs et en songeant avec une précision déconcertante aux façons de plier le papier pour obtenir des grenouilles. La réflexion de Levi, toutefois, parvient temporairement à la déconcentrer alors qu'elle relève le regard vers lui et lâche un rire. « Ew, tu rêves, je l'évite autant que possible. » ce qui était à la fois vrai et faux, elle tentait de l'éviter tout en ne pouvant pas s'empêcher de prendre de ses nouvelles pour noyer sa culpabilité. « Mais la prochaine fois que je le vois promis je le fais tomber histoire que t'aies matière à rire. » elle lui donne un petit coup d'épaule complice et amical avant de se replonger dans la confection de sa grenouille de papier, en ignorant dans un premier temps la question du sorcier. La plupart du temps, Maisie ne prenait même pas la peine de se demander comment elle allait, l'esprit bien trop occupé par un million de choses différentes pour se prêter à des réflexions si futiles mais avec Levi, c'est différent, elle sait – par le lien qui les unis – que la question n'est pas anodine et qu'elle implique bien plus qu'un simple « ça va ? » Si nul ne peut vraiment comprendre ce que ça fait de ne rien pouvoir oublier, Levi est sûrement celui qui se rapproche le plus de quelqu'un qui la comprend, sentiment réciproque au vu du lourd fardeaux qu'ils portent tous les deux, différent certes, mais similaire en de nombreux points. « Ma tête est pleine en ce moment. » finit-elle par lâcher en gardant le regard rivé sur sa grenouille, langue tirée pour démontrer sa concentration. « C'est pour ça que je bouge beaucoup, sinon j'y pense trop. » elle lève son bras bandé pour illustrer son propos, et pourtant, il n'y avait rien eu de particulièrement difficile à vivre dans sa vie dernièrement – mis à part l'accident avec Harold mais de temps en temps, tous ses souvenirs venaient l'assaillir en même temps et elle n'avait aucun moyen de les refouler. En ce moment, elle repensait encore et encore à l'accident et à sa part de responsabilité dans celui-ci. « Mais ça va, j'ai eu des périodes bieeen pire que celle-ci, et si je me défoule beaucoup j'arrive à garder la tête plus ou moins vide » même si sa tête n'était jamais complètement vide, à vrai dire. Mais en fait, elle s'en sortait même plutôt bien en ce moment contrairement à d'autres fois – notamment les périodes d'anniversaire de sa mère. « Bon t'en penses quoi ? » ses pliages terminées, elle pose son origami devant Levi, et prend sa main pour le guider jusqu'au dos de la grenouille de papier. « Vas-y, appuie. » elle le relâche, et en exerçant une petite pression à cet endroit précis, la créature inanimée se met à sauter un peu plus loin. « Tu vois ? De la magie, sans magie. » plutôt fière, elle laisse l'origami tel quel, déterminée à s'en occuper plus tard – ou à laisser Levi le faire pour lui donner des couleurs et du peps, à s’attelle à la conception d'autres grenouilles en papier. « Et toi alors, ça va en ce moment ? » elle n'ose imaginer combien il doit être dur aussi de ressentir tout ce que les autres ressentent et si elle était à sa place, elle n'est pas sûre qu'elle saurait gérer un tel don, elle exploserait tout simplement. « C'est quoi la pire émotion à ressentir ? » elle se demande s'il est plus dur de ressentir la détresse des autres, leur colère ou bien leur désir, trois dimensions si différentes des émotions de l'autre mais tout aussi intenses – et sûrement perturbante. « Tu t'es jamais demandé s'il y avait un moyen de bloquer ça ? Temporairement je veux dire. » elle est soudain pensive alors qu'elle construit machinalement la deuxième grenouille, puis une troisième. « Je veux dire, on sait que dans la légilimancie par exemple, les sorciers sont capables de bloquer leurs esprits en utilisant l'occlumancie. Tu crois qu'il existe quelque chose de similaire pour ce genre de dons ? » d'une certaine manière, elle l'espère pour lui, Maisie, parce que si elle même souffre de son hypermnésie, elle sait combien il doit être dur de ressentir les émotions des gens, et de faire le tri avec ses propres émotions et s'il y a bien une chose qu'elle souhaite depuis qu'elle a apprit à connaître Levi, c'est qu'il aille bien, et qu'il ne se perde pas dans le tourbillon de sentiments qui ne lui appartiennent pas.

« Parfois c’est pas assez. » dit-il en secouant la tête, retenant de justesse un sermon sur la nécessité de prendre soin de soi. Il sait que ce n’était pas son rôle mais c’était plus fort que lui, le blond qui était habitué à prendre soin des autres et à veiller sur eux, réflexe développé à force de s’occuper de ses sœurs dès qu’il était chez lui. Il avait toujours un œil sur ceux qui comptaient pour lui et au fil des années, Maisie était entrée dans ce cercle restreint pour y creuser sa place, surtout ces derniers mois grâce aux nombreux moments partagés ensemble. Forcément Levi ne peut que chercher à s’assurer qu’elle aille bien, ce qui était sa façon de prendre soin d’elle aussi. Maisie qui le fait éclater de rire alors qu’il secoue la tête, amusé mais peu surpris par ce qu’elle avançait. « Pour en avoir eu un aperçu, je peux confirmer. » Clin d’œil offert avant d’en rire, il restait ravi de réaliser que rien n’avait changé entre eux après ce qu’ils avaient partagé avec Connor. Ils étaient toujours aussi à l’aise l’un avec l’autre, capables même de blaguer à ce sujet. Chacun se lance alors  dans différentes tâches, Levi préférant se concentrer sur la peinture que sur le pliage qui semblait bien plus minutieux. Ce n’était pas vraiment son fort, même s’il était toujours partant pour utiliser tout son temps libre pour ses sœurs – qu’importe les efforts à faire pour les rendre heureuses, il ferait tout pour elles car c’était ce qu’elles méritaient, c’était ce que leurs parents n’étaient pas capables de leur offrir. Si sa concentration est dévouée à ce qu’il fait, il ne peut s’empêcher de discuter avec Maisie au passage, évoquant son meilleur ami et cette relation chaotique qui liait les deux blaireaux. « Parce que t’as besoin de m’utiliser comme excuse, peut-être ? » Il en rit parce que même sans ça, le blond savait qu’elle trouverait un moyen de taquiner le septième année d’une façon ou d’une autre. « Tu penses que vous pouvez tenir encore jusque la fin de la huitième année sans vous entre-tuer ? » S’il plaisantait, il ne serait pas étonné de voir Maisie considérer véritablement l’idée pendant un petit moment. Et même s’il aime rire avec elle, Levi peut tout autant être sérieux au moins pendant quelques instants. Il fronce les sourcils à l’aveu qui la quitte alors, son regard qui se pose sur la brune qui, elle, reste concentrée sur ce qu’elle faisait. S’il comprend le besoin constant de bouger, il n’est pas sûr que ça puisse toujours fonctionner sur le long terme même s’il n’était peut-être pas idéalement placé pour la conseiller alors même qu’il choisissait de s’isoler quand ça n’allait pas. « T’as déjà essayé autre chose ? D’écrire ce que t’avais en tête pour tenter de l’en sortir ? » Même si Maisie et lui pouvaient se comprendre parce qu’il leur arrivait à tous les deux d’être envahis par trop d’informations – elle, ses souvenirs et lui, les émotions -, les ressentis étaient différents, tout comme leur façon de gérer ce qu’ils vivaient. Levi reporte son attention sur la peinture, change de couleur pour passer au orange. « Je sais pas comment tu fais pour gérer ça, je suis pas sûr que je supporterais de toujours me souvenir de tout comme ça. » Il pense surtout au négatif, aux remarques blessantes échangées parfois lors de disputes, à tout ce qui finissait par s’estomper avec le temps et par disparaître. Attention reportée sur la petite grenouille fabriquée par Maisie, il se laisse guider et appuie sur celle-ci, ce qui la fait sauter quelques centimètres plus loin. Un large sourire étire les lèvres de l’anglais qui est plus que ravi par le rendu qui était bien plus beau que ce qu’il avait été capable de construire à l’origine. « C’est incroyable ! » Enthousiasme sincère qu’il ne peut maîtriser, il est surtout soulagé de voir qu’il n’allait pas offrir n’importe quoi à ses sœurs. « Sérieux, tu me sauves tellement la mise là ! » Grenouille qu’il récupère, il se charge de lui apporter des petites touches de couleur en peignant quelques motifs sur celle-ci quand son amie lui retourne la question. Il hausse les épaules, peu certain de la réponse. « Ça va la plupart du temps. » Même si certains jours étaient plus compliqués à supporter, celui-ci qui se plaçait dans un entre-deux agaçant dont il tentait de s’en sortir sans forcément toujours réussir. Il s’arrête, réfléchit quelques secondes. « Je sais pas trop, la colère, sans doute ? Elle est plus forte que les autres et elle réveille la mienne quand je sais pas la gérer et ça me saoule car c’est pas vraiment moi, tu vois ? » Il ne sait pas s’il est clair, Levi, mais c’est cette impuissance qui l’insupporte, celle d’être incapable de se contrôler alors qu’il n’avait rien désiré de cette émotion. « J’y ai jamais réfléchi, je suis juste habitué à faire avec. » Il se demandait ce que ça ferait, que de vivre dans un monde où il n’y aurait pas ces émotions en bruit de fond en permanence, de vivre sans avoir à se demander si le lendemain sera supportable ou pas. « J’aimerais bien mais je suis pas sûr que ce soit possible. Un jour, peut-être mais… Mais je sais pas, je crois que c’est tellement ancré en moi que j’aurais peur de perdre une part de moi si on le bloquait.» Ce n’était pourtant pas la volonté qui lui manquait – certains jours, tout était tellement insupportable qu’il aurait préféré ne jamais avoir eu ce don. Touches finales apportées à la première grenouille, il la présente à Maisie, animal désormais décoré par de petites fleurs oranges. « Alors t’en dis quoi ? » Il était fier de se petite contribution et il avait déjà hâte de montrer à Connor ce que Maisie et lui avaient fait, Connor qui revient dans ses pensées tandis qu’il saisit la deuxième grenouille et change de couleur, cette fois. Il a un sourire idiot aux lèvres quand bien souvent quand le blaireau faisait irruption dans son esprit, ce sourire qu’il ne contrôlait pas car c’était ce qu’il générait chez lui, ce qu’il éveillait constamment. « Je crois que j’aime beaucoup Connor. » Il se fige car ce n’était pas ce qu’il voulait dire, qu’il s’agissait du genre de pensées qu’il fallait garder pour lui parce qu’ils n’arrêtaient pas de clamer qu’ils n’étaient qu’amis. Sa tête qui se tourne vers Maisie alors que leurs regards se croisent, embarras qu’elle pourra facilement lire sur ses traits. « Enfin je veux dire.. bon tu sais ce que je veux dire mais lui dis pas. » Inutile de tenter de faire comme si ce n’était pas ce qu’il voulait dire – tout ce qu’il pouvait espérer, c’était que ça reste entre eux, qu’il parvienne encore à prétendre que ce qu’il y avait entre le brun et lui n’était qu’une amitié spéciale.

Elle sait bien, Maisie, qu’elle se montre parfois imprudente, mais elle a un tel désir de liberté et un tel besoin de faire taire les voix et les souvenirs dans sa tête qu’elle apprécie chaque moment de répit que l’adrénaline lui offre. C’est sa drogue à elle, et si trouver sa paix intérieure implique de prendre des risques et de se blesser de temps en temps elle est prête à courir ce risque parce qu’il n’y a pas meilleur remède et allié que sa soif d’aventure. Elle est pourtant reconnaissante envers Levi pour sa bienveillance et la façon qu’il a de veiller sur elle, et elle le gratifie d’un sourire complice quand leurs regards se croisent, tout en restant focalisée sur sa tâche artistique, à savoir aider à la préparation des grenouilles d’anniversaire pour les soeurs du blond. Elle rit bon train, et s’imprègne de la bonne humeur qui règne entre eux tout en discutant avec Levi entre deux coups de pinceaux, mais bientôt, Harold est évoqué et Maisie perd un peu son sourire. Elle n’oublie rien, ce qui veut dire qu’elle ne peut pas non plus oublier le soir de l’incident quand, par sa faute, Harold a dû être transporté d’urgence à sainte-mangouste. Elle revoit ses mains baignées de son sang, ses doigts tremblants, la peur qui serrait son ventre, le visage pâle du garçon étendu par terre, inconscient, et sa terreur devant cette vision. Levi n’est pas au courant, c’est un secret qu’elle a jalousement gardé en attendant de voir si Harold la dénoncerait, mais il ne l’a pas fait, et elle ne peut pas parler maintenant. « Il aura ma peau un jour, ou alors j’aurais la sienne, on verra bien. » Elle hausse les épaules, dissimulant tant bien que mal son trouble et affiche quand même un sourire en coin. Elle a déjà frôlé la catastrophe et a manqué de le tuer, et même si elle n’est pas prête à en rire, elle le sera un jour, et quand ce jour viendra, elle ne manquera pas de le rappeler à Levi. Le garçon qui prend de ses nouvelles, et Maisie qui sent l’affection la gagner, parce qu’il s’inquiète, se préoccupe d’elle et ça la touche, ce pourquoi elle s’applique à répondre aussi sincèrement que possible, mais aussi parce qu’elle sait que le sorcier est l’une des rares personnes à pouvoir véritablement comprendre son don et ce qu’il implique. Il n’y a que l’adrénaline qui apaise Maisie, et elle sait que ça n’est pas la solution à long terme, mais elle s’en contente tant qu’elle le peut. « En fait, oui. Quand tout ça s’est déclenché, je me suis mise à tout écrire dans des carnets. Chaque petit détail de ma journée était reporté à l’écrit, j’avais peur que ça soit provisoire et que je commence à tout oublier, mais finalement je n’ai plus jamais rien oublié alors… » elle marque une pause, songeant à tous ces carnets remplis de son écriture maladroite qui sont sans doute encore chez elle. « J’ai essayé à nouveau mais tu sais, c’est pas trop mon truc tout ça..» Elle a une moue légèrement gênée en sous-entendant qu’elle trouve cette activité chiante à mourir, consciente que ça n’est que le rappel brutal qu’elle a besoin d’adrénaline pour oublier autant qu’elle a besoin d’air pour respirer. « C’est drôle, la plupart du temps. » lâche-t-elle d’un ton nonchalant à la réflexion de Levi. Sauf quand elle pense à sa mère, aux fêtes d’anniversaires, à noël, sauf quand elle pense à toutes les fois où on l’a sous-estimée et méprisée, à toutes les paroles méchantes qu’on a eu pour elle. Parce que si elle se rappelle le positif, elle se rappelle aussi tout le négatif, du pire au moins pire. « Puis c’est toujours plus facile à vivre que l’empathie, j’imagine » elle ajoute en détournant le sujet pour lui montrer son oeuvre, ses petites grenouilles en origami qu’il semble apprécier pour son plus grand plaisir, et qui lui arrache un sourire fier alors qu’elle lui retourne ensuite la question comme lui, il va. Ça lui est déjà arrivé de réfléchir à une manière d’éteindre leurs dons, au moins un temps, juste le temps de reprendre leur souffle et voir ce que ça fait de vivre sans être en lutte constante contre celui-ci. « Je comprends ça. Je crois que si je commençais à tout oublier ou à ne plus me souvenir de tous les détails, j’aurais plus l’impression d’être moi » ils ont grandi avec ces dons, ils sont partie intégrante de qui ils sont en tant que personne, et Maisie aime qui elle est, mais ça l’empêche pas de vouloir avoir un bouton off parfois. Elle lui donne un petit coup d’épaule amical l’air de dire “je suis là si besoin” alors qu’à son tour, il lui montre sa création. « Eeeeh ça en jette ! Elles sont trop belles tes fleurs. Tes soeurs vont avoir le meilleur anniversaire du monde j’suis presque jalouse » elle glisse vers lui de nouvelles grenouilles à décorer et de son côté, achève la construction de ses origami - six au total et attrape une grenouille vierge pour la décorer de vrais pétales de fleurs, de paillettes, de feuilles d’arbres et de tout un tas d’autres éléments naturels. Elle tire la langue, concentrée, quand la voix de Levi s’élève à nouveau et alors, Maisie suspend tous ses mouvements pour tourner le regard vers lui. Un sourire prend forme sur ses lèvres alors qu’elle peut lire son embarras dans ses yeux, et elle l’observe longuement quand il lui demande de ne rien révéler à Connor. Là, Maisie se redresse sur sa chaise, se racle la gorge, et prend un posture sérieuse. « Ok tu veux que je joue le rôle de l’amie super étonnée dans le style.. Elle se redresse davantage, et porte sa voix pour prendre une intonation différente, excessivement surprise Oh merlin, c’est une blague ? Je m’en serais jamais doutée, c’est fantastique Levi » elle se retient de rire et se mord les lèvres alors qu’elle poursuit d’un ton plus doux et dénué d’acting « Ou alors tu veux que me la joue sincère en te disant que ça se voit comme le nez au milieu de la figure ? » elle lève un sourcil en sa direction, et lui saute finalement au cou pour l’entourer de ses deux bras et le serrer contre lui. Elle n’est pas aveugle, Maisie, elle sait voir les choses, et ses deux amis n’ont pas cherché à être les plus discrets au monde si bien qu’il n’a pas été difficile de voir qu’ils s’apprécient mutuellement. Elle retrouve un brin de sérieux quand elle se sépare de lui et glisse une main sur sa joue. « You know, Connor is my best friend, he’s one of the people I love most in the world and I know him. Even if he doesn’t admit it right now, I can tell he likes you a lot too. Probably more than he thinks » elle le relâche complètement pour retourner à son œuvre et un instant plus tard, ses lèvres s’étirent en un sourire lubrique mais elle prend une mine déçue. « Does that mean no more threesomes ? » elle éclate de rire, non sans lancer un clin d'œil à son ami. « No but seriously, you should tell him how you feel, he’s an idiot sometimes but he won’t let you go. » elle oscille entre humour et réflexions sérieuses, autant pour détendre l’atmosphère que pour se faire oreille attentive pour Levi, consciente que ce qui est en train de naître là entre eux est la chose la plus douce qu’il pouvait se passer, même s’ils n’assument pas encore complètement.

La remarque de Maisie ne peut que faire sourire Levi, habitué aux paroles hostiles venant de Maisie ou de Harold concernant l’autre. Au fond, du moment que ça en restait à cette animosité relative, c’était supportable et ça n’avait pas vraiment d’impact sur leurs relations respectives. En tout cas, aucun des deux n’avait jamais tenté de l’influencer sur ce qu’il pense de l’autre. Leurs dons sont alors évoqués, point commun qui était en partie ce qui les avait rapproché à une époque en tout cas. Chacun devait gérer un fardeau qui pesait sur leurs épaules constamment, qui ne leur accordait aucun répit. Il ne sait pas ce qu’il préférerait avoir entre son empathie ou sa mémoire, les deux qui pouvaient présenter des avantages et des inconvénients, si bien qu’il était difficile de comparer les deux. Ils cherchent des solutions, des moyens d’apaiser ce qui les fait parfois souffrir. Levi, lui, n’était pas certain que ce soit tout à fait possible, du moins, pas tout le temps. Il avait essayé de nombreuses astuces, ayant recours à certaines potions, à des exercices ou à d’autres débuts de solutions qui n’avaient jamais marché. Quand son empathie épuisait toutes ses forces au point de l’envahir, seul s’isoler fonctionnait – même s’il avait remarqué que ça l’aidait, parfois, quand il était avec les personnes qu’il aime, qu’il pouvait alors se concentrer sur ce qu’il ressentait pour elles et elles pour lui. C’était comme un point d’ancrage, un repère qui lui maintient la tête hors de l’eau quand tout tentait de lui faire rejoindre les profondeurs. C’était d’autant plus vrai avec Connor ces derniers temps, sorcier capable de lui faire oublier le reste du monde et d’apaiser ces maux au moins pendant quelques précieux instants. Alors il acquiesce aux explications offertes par Maisie, comprenant sans mal ce qu’elle voulait dire. « Ouais ton truc c’est plutôt de risquer de te blesser chaque jour. » dit-il avec un sourire au coin des lèvres, plus amusé qu’autre chose. C’était qui elle est, c’était ainsi qu’il l’appréciait et évidemment, qu’il ne voulait pas qu’elle change. S’inquiéter pour ses proches était une seconde nature et il continuera à le faire, peu importe ce qu’il pouvait se passer. Le sorcier qui, en plus, pouvait parfaitement comprendre que passer son temps à écrire n’était pas l’idéal, lui qui n’était pas vraiment fan de cette activité non plus. Concentré sur les fleurs qu’il ajoute au cadeau des filles, il n’est pas convaincu par le ton nonchalant de la brune mais ne dit rien. Il sait trop bien ce que c’est, que d’amenuiser ce qu’on ressent pour tenter de passer à autre chose, pour donner l’impression de s’en sortir même quand ce n’est pas le cas. « Je pense pas que ce soit comparable. Les deux peuvent être horribles. » termine-t-il, persuadé de ce qu’il avançait. Il n’y avait pas de classement à faire, de comparaison entre les différentes souffrances ressenties. Maisie lui montre ce qu’elle a produit et il ne peut qu’être heureux, convaincu que ses petites sœurs allaient aimer ce qu’ils préparaient tous les deux. Sans la brune, il savait qu’il n’aurait jamais réussi à fabriquer quelque chose d’aussi soigné et beau, Levi qui était perdu dès lors qu’il s’agissait d’activités manuelles artistiques. « Si tu veux je t’en prépare pour ton anniversaire ! » Et forcément, il plaisante car il n’arriverait jamais à faire quoi que ce soit de digne d’elle tout seul et qu’il préférait de loin lui acheter un cadeau à sa hauteur. Derniers détails ajoutés, le sorcier en vient à avouer ce qu’il ressentait depuis un moment sans jamais l’avoir dit à qui que ce soit. Il ne sait pas pourquoi il en parle maintenant, ni pourquoi c’est à Maisie qu’il le dit. Il sait seulement qu’il se sent bien, qu’il est à l’aise grâce à l’atmosphère bon enfant qui règne entre eux et c’est suffisant pour qu’il soit en confiance au point d’avouer le faible ressenti pour Connor. Maisie qui simule la surprise et ça fait rire Levi, éclats qui raisonnent dans la pièce tandis qu’il ne peut que se détendre en l’entendant. « Ça se voit tant que ça ? » demande-t-il, réellement curieux. Le septième année devait bien admettre qu’il n’avait pas fait de grands efforts pour cacher ce qu’il ressentait, simplement parce que ce n’était pas dans sa nature d’agir ainsi et qu’il était tout bonnement incapable de cacher ses émotions, surtout avec le brun. Il n’en avait pas envie à vrai dire, préférait de loin se montrer sincère avec lui. La sorcière lui saute au cou, Levi qui passe ses bras autour d’elle pour la serrer contre lui en riant face à tant d’enthousiasme. Quelque part, ça réchauffait son cœur de la voir réagir ainsi, aussi positivement. Ses iris qui s’accrochent aux siens tandis qu’il l’écoute attentivement, paroles qui se frayent un chemin jusque son cœur qui bondit, empli d’un espoir qu’il ne cherchait pas à atténuer. Et si Maisie avait raison ? Il y avait quelque chose entre eux, quelque chose de plus fort que de l’amitié et c’était indéniable, seulement il était difficile de faire la part de chose, encore plus de prendre le risque de faire le premier pas et de gâcher leur amitié. Il ne dit rien pourtant, fait tourner ses mots en boucle alors même qu’il les décortique un par un jusqu’à ce que la question de Maisie ne le fasse éclater de rire. « Pourquoi ? Je suis plutôt ouvert, perso. » dit-il en haussant les épaules avec une fausse nonchalance avant de rire à son tour. Dernière touche apportée au cadeau de Rebecca entre ses doigts, le conseil de son amie lui parvient sans qu’il ne soit sûr de vouloir le suivre. « Maybe. It’s just.. If he doesn’t feel the same way, I don’t want to waste what we already have. » Parce que ça restait une possibilité, qu’importe ce qu’elle pouvait dire. Rien ne pouvait garantir que Connor ne ressente pour lui la même affection, même si son empathie semblait insinuer que c’était le cas, il refusait de s’y fier totalement. « C’est plus facile de rien dire. » Et puis, leur relation lui convenait pour l’instant alors pourquoi compliquer les choses ? « Désolé. Déjà que je t’exploite pour faire les cadeaux de mes sœurs et en plus de ça maintenant je me sers de toi comme d’une psy. » Il rit à nouveau, un peu gêné. « Merci pour tout ça Maisie, vraiment. » Sourire offert à la sorcière, il lui était reconnaissant de tout ce qu’elle lui apportait en général mais particulièrement ce jour là. Quand il se redresse, il admire les différentes créations, fiers de ce qu’ils venaient de créer. « Hey je pense qu’on peut être fiers de ce qu’on vient de faire.. Enfin surtout toi. » dit-il, admettant sans mal qu’elle possédait une meilleure fibre artistique que lui.

Maisie contemple avec satisfaction le résultat de leur travail acharné, particulièrement fière d'elle et de Levi pour ce qu'ils ont accompli. Les créations pour ses sœurs sont non seulement soignées, mais également empreintes d'une touche personnelle qui colle sans aucun doute avec le thème que lui ont imposées les deux petites filles. Elle est d'autant plus fière qu'ils ont réussi à produire ça en un rien de temps tout en se faisant sans arrêt déconcentrer par leurs rires, leurs taquineries et leurs conversations plus ou moins sérieuses à propos de leurs dons ou de leurs cascades. Elle apprécie beaucoup trop ce moment avec Levi, sorcier qui la comprend mieux que beaucoup de monde quand il est question de sa particularité et qu'elle considère comme un ami proche depuis qu'ils ont commencé à se rapprocher ces derniers mois. Elle aime passer du temps avec lui, le voir rire et rire avec lui parce qu'il a réussi à se frayer un chemin jusqu'à son cœur sans même qu'elle en ait conscience. Elle offre un sourire ravi au sorcier, heureuse du succès de leur activité manuelle et lui donne un petit coup d'épaule. « Je pense que ce serait le plus beau cadeau d'anniversaire du monde donc te gêne surtout pas, j'ai hâte de voir ça. » elle sait bien qu'il plaisante, mais elle trouverait l'attention plutôt drôle et touchante, sorcière qui n'a pas besoin de grand chose pour être heureuse, tant qu'elle est entourée de ceux qui comptent. Elle lui offre un clin d'oeil alors que leurs rires résonnent dans la pièce, créant une ambiance légère et détendue propice aux confessions. C'est sûrement ça qui pousse Levi à se confier sur ses sentiments pour Connor, Maisie feignant alors une surprise exagérément fausse pour lui répondre, bien qu'elle soit réellement contente pour eux. « Ou alors je suis super intelligente et observatrice. Non mais sans déconner, je te dis ça avec beaucoup d'affection mais même un aveugle le verrait, Levi. » elle abuse peut-être un peu, elle connaît Connor par cœur, et apprend doucement à mieux connaître Levi au fil des mois alors forcément qu'elle a compris ce qu'il se passe entre eux en les voyant se rapprocher, parce qu'elle les aimes et qu'elle sait voir les petits détails que d'autres ne voient pas – et ce même si Noah ne veut pas encore la croire. Fidèle à elle-même, elle saute au cou du blond qui lui rend son étreinte, geste qui traduit leur appréciation mutuelle de l'autre mais elle sait aussi être sérieuse parfois, raison pour laquelle elle se permet de lui donner son avis et des conseils sur la question en ajoutant sa touche personnelle d'humour à travers une question existentielle en référance à leur petite sauterie à trois. « Me tente pas, je pourrais en redemander dès maintenant » elle lève les sourcils d'un air lubrique avant de reprendre son sérieux et de poursuivre sa tournée des conseils que Levi semble véritablement considérer et penser. « But what if he does feel the same way as you ? » elle surrenchérit du tac-au-tac en le regardant dans les yeux. « Ca vaut pas le coup de prendre le risque, sérieux ? » elle détourne le regard, juste brièvement le temps d'apporter une touche supplémentaire à sa grenouille, un petit R calligraphique, avant de poursuivre. « Je comprends tu sais, tu veux préserver ce que vous avez, mais Connor t'apprécies, passe pas à côté de ça. » son idiot de meilleur qu'elle connaît par cœur, elle sait ce qu'il ressent sans même avoir besoin de lui demander. Elle éclate de rire à la mention du psy, et prend une posture affreusement sérieuse. « Ca fera 5 gallions pour la séance psy du coup » elle jette un œil à leurs œuvres d'arts, avant d'ajouter un sourire espiègle. « 5 de plus pour l'exploitation honteeeeuse dont t'as fais preuve. » elle se rapproche de lui pour entourer ses épaules de son bras et lui susurrer quelques mots à l'oreille. « Après, si tu veux faire d'une pierre deux coups, tu peux me remercier ET me payer en nature. » elle dépose un baiser sur sa joue avant d'éclater de rire et de se reculer pour contempler leurs œuvres. « Je trouve qu'on assure grave, team de choc. » elle lève sa main en l'air pour frapper dans la sienne. « T'as été un bon assistant. » elle taquine en lui donnant un nouveau d'épaule gentil, avant de prendre sa baguette pour la pointe sur les créations d'argiles. « T'as fais le plus gros, je suis sûre que tes sœurs vont être super contentes, tu vas avoir droit au trophée du meilleur frère de l'année. » elle sourit en imaginant déjà leurs réactions, et en profite pour jeter un sort aux grenouilles afin de les cuire et qu'elles soient finalisées, les pétales et les feuilles étant désormais totalement intégrées aux créations. « T'auras intérêt à me raconter en détail leurs réactions par contre. » elle est presque aussi excitées qu'elles le seront, et attends impatiemment qu'elles découvrent leurs cadeaux. « C'était trop cool n'empêche, de créer tout ça. La prochaine fois que t'as besoin de quelqu'un pour faire des trucs artistiques tu sauras où me trouver, uh ? » à vrai dire, elle attend même ce moment avec impatience, pressée de recommencer tout ça avec lui. « On pourrait peut-être même inviter Connor et Noah, toi et moi contre eux, on ferait des ravages. » elle attire des papiers cadeaux, deux différents, et commence à emballer les cadeaux de Ruth de la plus jolie façon qui soit en finissant par enrouler un nœud bleu autour. « Maintenant c'est vraiment parfait. » elle frappe dans ses mains avec enthousiasme et entoure à nouveau le cou de Levi de ses deux bras pour le serrer contre elle. « On devrait rejoindre les garçons et les narguer avec nos créations. Ça te dit de passer aux cuisines avant ? » sorcière dont l'appétit s'est réveillé après sa course-poursuite avec le scroutt, et tous les travaux manuels effectués avec Levi. Elle nettoie le plan de travail d'un coup de baguette, et ensemble, ils quittent la salle pour rejoindre leur salle commune. « Et parle à Connor, d'accord ? » regard faussement sévère qu'elle lui offre parce que dans le fond, tout ce que Maisie espère et souhaite, c'est le bonheur de ces personnes qu'elle aime si fort.