Assise sur un coussin, Amaryllis mélangeait d'une main ferme le liquide qui était entrain de frémir dans le chaudron placé devant elle, au dessus du brûleur qu'elle avait piqué en salle de potions. La Slughorn prit l'armoise posée sur une serviette à côté d'elle, ajoutant peu à peu les feuilles séchées dans le mélange. Un, deux, trois, quatre cinq, six, sept, huit. Elle connaissait cette recette par tonton Slughorn dont le penchant pour le whisky pur feu et la potion d'euphorie était plutôt notoire au sein de la famille ; Amaryllis aurait d'ailleurs payé cher pour voir l'époque où il organisait des apéros avec les élèves. Elle se recula et observa avec satisfaction sa préparation qui se mit à faire des bulles avant de devenir aussi jaune qu'un tournesol. Bingo. En plus, c'est la couleur préférée d'Alma. Un bruit dérangeant se fit soudain entendre : quelqu'un martelait la porte des toilettes qu'elle avait bloquée par précaution même si personne ne venait jamais dans les parages, et ce n'était pas celle qu'elle attendait. La blonde leva les yeux au ciel ; "La voie est close ! Elle fut faite par ceux qui sont morts, et les morts la gardent ! LA VOIE EST CLOSE" s'écria t-elle. L'étudiante rétorqua par un juron en lui demandant ce que ce charabia voulait dire et la blairelle se boucha les oreilles ; "Je suis un serviteur du feu secret, détenteur de la flamme d'Anor. Le feu sombre ne vous servira a rien, flamme d'Udun ! Vous ne passerez pas !" lui répondit-elle sur un ton de plus en plus énervé. L'intruse partit en maugréant, et elle inspecta ses préparatifs ; coussins, plaids, bougies colorées, sucreries ensorcelées en tout genre, bièraubeurres, radio. Endroit atypique pour une soirée entre amies mais on était Amaryllis où on ne l'était pas. Puis elle entendit des pas familiers s'approcher de la porte. "Parlez ami et entrez !" dit Amaryllis avant d'entendre le toc toc caractéristique qu'Alma et elle respectaient toujours entre elles. Elle enleva la planche qui barrait la porte pour accueillir la Spinnet d'une étreinte. C'était vendredi, les parchemins étaient bouclées, quelques heures de paix où elles pouvaient décompresser. La Slughorn remarquait bien la petite mine maussade qu'elle voyait derrière les barrières qu'Alma mettait autour d'elle pour faire comme si tout allait bien, et savait que quelque chose se tramait chez elle, elle comptait bien savoir quoi. Après avoir installé Alma sur un coussin moelleux, elle se dirigea vers le rebord de la fenêtre où elle avait disposé quelques bièraubeurres pour qu'elles restent au frais. "Mmh, le ciel se voile... Quelque chose s'agite à l'Est..." souffla la blairelle en regardant à travers les carreaux. Qu'importe. La semaine avait été rude, Amaryllis n'avait pas l'habitude de boire, mais avait vraiment envie de relâcher la pression ce soir pour célébrer le week-end. "Jamais bière n'aura si bon goût que celle que l'on trouvera chez nous..." fredonna t-elle en s'avançant vers Alma sur des pas de danse pour lui tendre sa bouteille. La blonde s'assit près d'elle et tamponna la bouteille de son amie avec la sienne avant de lâcher : "Aujourd'hui, la vie est belle !". Le panier de sucrerie commençait à lancer des appels à son estomac affamé, et Amaryllis piocha à l'intérieur, tendant un muffin à Alma. "Une bouchée suffit à nourrir l'estomac d'un adulte" expliqua t-elle tout en sachant que c'était faux, car elle en avait déjà mangé quatre plus tôt dans l'après midi. Une fois les victuailles et la soirée entamées, il était temps de passer aux choses sérieuses ; la Slughorn s'empara du chaudron et remplit deux petits verres du liquide jaune scintillant, faisant un clin d’œil à son amie. Puis elle tendit son bras, tenant son verre au bout comme si elle s'apprêtait à faire un discours des plus solennels. "A la ruine, et à la fin du monde ! A MOOOORT !" Elle vida le verre d'un trait. Puis observa attentivement Alma le temps que le breuvage fasse effet, et reconnu son gilet sur les épaules de la brune ; elle avait probablement du lui emprunter dans leur dortoir. "Mon... précieux..."
(RP gage : ne parler qu'avec des citations du Seigneur des Anneaux)
Elle avait toujours apprécié la nature fougueuse et joyeuse d'Ama, sans trop se rappeler si elle s'y était habituée à force de la côtoyer ou si cela avait toujours été le cas. Elle la faisait rire, elles étaient souvent complémentaires et parfois l'une permettait à l'autre de faire n'importe quoi. Leur âme d'enfant, voilà ce qui semblait résonner lorsqu'elles étaient ensemble, comme quand elle dévalait la pente du manoir à Skógar, sans se soucier des quelconques risques, comme lorsqu'elle mangeait des bonbons jusqu'à pas d'heure dans la salle commune et qu'elle se fichaient de tout le reste. La journée touchait enfin à sa fin et Alma avait été sommée par son amie de la rejoindre dans les toilettes de Mimi Geignarde et bien que celle-ci générait à chacune de leurs rencontres un léger sentiment d'inconfort pour la blairelle, elle n'avait pas hésité une seule seconde. Toquant à la porte des toilettes, selon leur code secret, elle, échevelée, terriblement exaltée à l'idée de leur soirée et Alma, qui semblait pouvoir se laisser aller à cet état d'esprit, ne serait-ce que pour une soirée, pour un moment. Elle s'installa dans un coussin que son amie avait entreposé là et se servit une bièraubeurre. Elle ignorait comment elle se les était procurées et elle s'en fichait. Souriant à Ama, elle se rendit rapidement compte que son amie avait peut-être un peu d'avance sur elle. « T'es sûre que ça va? » Elle chantait, elle dansait, et Alma ne pouvait pas s'empêcher de sourire à ce spectacle. Bien qu'un peu inquiète quant à l'état psychologique de son amie, c'était un bon moment pour clôturer cette semaine. Elles devisèrent un bon moment, échangeant sur les cours passés, ceux à venir, et Alma tenait bien loin de son esprit toutes les discussions s'approchant de près ou de loin à sa famille. L'heure de déguster la potion vint et avec méfiance, Alma se saisit d'un verre du liquide jaune et le fit tinter contre celui de son amie qui lui prononça encore d'obscures paroles. « Mais t'es bourrée ? » Elles sifflèrent leur verre d'un coup et se regardèrent, le sourire aux lèvres, attendant un quelconque effet. « T'es sûre que tu t'es pas trompée? Je sens rien.. » Alors qu'Ama semblait délirer à nouveau, elle observa le reflet des bougies allumées sur le bois des cabines de toilettes et eut l'impression qu'elles prenaient feu. Mais un feu doux, qui n'était pas inquiétant, qui scintillait doucement. @Amaryllis Slughorn
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Family first
Alma Spinnet ☽ i fear nothing, except a life without you
Amaryllis Slughorn
veritaserum
parchemins : 134
sablier : 1
- convictions : Good vibes only - or at least I try
- clubs et assos : Daily Hogwarts, Cuisine
- (options) ou (cursus) choisis : Botanique, Soins aux Créatures Magiques, Histoire de la Magie, Sortilèges
avatar : Chloë Moretz
crédits : Avatar : mcximoffs / Signature : Little Paradise
Son amie ne semblait pas la comprendre et pourtant, Amaryllis se sentait plus lucide que jamais. Elle tiqua lorsque Alma lui demanda si tout allait bien, et elle eut envie de lui répondre qu'elle avait été boire quelques coups chez l'ancien, même si elle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait bien vouloir dire ; elle ne connaissait pas d'ancien. La blonde opina du chef, et souffla un coup. "Je... Vais bien !" lança t-elle en continuant d'entamer sa bièraubeurre. "Juste une envie irrésistible de dire des conneries, enfin, plus que d'habitude..." ajouta la Slughorn en guise d'explication. Elle se repositionna sur son coussin, l'air léger, contente d'avoir pu organiser ce petit moment privilégié dans cet endroit peu ragoutant mais qui avait le mérite d'être tranquille. Contente qu'Alma puisse décompresser avec elle et de voir cet air décontracté sur son visage. Amaryllis se mit à rire lorsque cette dernière la questionna sur son état d'ébriété. "Non ! ... Enfin, si. Mais ce n'est pas important..." répondit-elle en pressant de sa main droite l'épaule de son amie, plongeant son regard dans le sien. "L'important, c'est que tu ailles bien.". Elle ne savait pas vraiment d'où lui venaient ces répliques et n'y prêtait pas trop attention, peut-être que les vapeurs de la potion avaient agit sans qu'elle ne fasse gaffe ? Prise d'une envie pressante - et ça tombait bien, elles étaient au bon endroit pour ça - la blonde se dirigea vers une cabine du fond. "Oh non, c'est la recette d'Horace, je ne me suis pas trompée !" s'écria t-elle par dessus l'épaule à propos de la potion. Un maître des potions qui avait pour hobby d'organiser des dîners avec ses élèves préférés et faisait boire du brandy à des étudiants de seize ans savait forcément comment préparer une bonne potion d'euphorie. Lorsqu'elle revint aux côtés d'Alma, la Slughorn se sentait... Pétillante, il n'y avait pas d'autres mots : l'extrémité de ses membres semblaient chauds et pétillants. Elle observa la pièce, et c'était comme si on lui avait mit un filtre orangé et chaleureux devant les yeux, tout paraissait doux et immaculé. Amaryllis s'allongea en s'appuyant sur ses coudes, l'air satisfait, profitant de la sensation qui la gagnait. "Alors, c'est qui la meilleure ?" se targuait-elle. "Tu verras. Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s'ouvrira, et tout sera brillant comme l'argent... Wait, je divague encore, moi !" continua Amaryllis d'une voix plus basse avant de se mettre à rire aux éclats en regardant Alma, appuyant la tête sur son épaule. "Tu te sens bien ? Parce que je veux que tu te sentes bien. I love you so sooo SOOO MUCH"
Elle qui croyait que la potion était ratée se sentit soudain prise d'un vertige qui n'avait rien à voir avec les bières ingurgitées et elle se demanda un instant si Ama ne s'était pas trompée dans la réalisation de la potion; empoisonnées, elles auraient alors beaucoup plus de mal à se rendre à l'infirmerie et alors... Alors qu'arriverait-il? Elles mourraient ici, dans les toilettes de Mimi Geignarde? Elle éclata de rire à cette idée et se tourna vers son amie. Essayant de trouver les mots pour répondre, elle ne pouvait que se contenter de rire, rire à se faire mal aux zygomatiques, rire à en exploser. L'important c'est que tu ailles bien. Le rire se calma un peu lorsqu'elle s'installa aux côtés de son amie. Mimi sortit d'une cabine des toilettes pour voir ce qui générait son hilarité et, ne goûtant apparemment pas à la blague, elle repartit dans un fracas de tous les diables hanter une quelconque canalisation. Son esprit divaguait allégrement et Alma dansa un instant, chantonnant une musique que le groupe avait joué lors du bal de Yule et qu'elle ne se rappelait pas avoir encore en tête. La semaine se terminait de la plus agréable des manières et elle ne parvenait toutefois pas à remercier son amie pour l'avoir entraînée avec elle. La déclaration de l'Ama euphorique déclencha un nouveau fou rire et elle ne put s'empêcher de répondre entre deux éclats de rire, dans une logorrhée incontrôlable. « Je me sens super bien, pour la première fois depuis Noël, t'imagines? » Les larmes d'euphorie commencèrent à couler sur ses joues et elle ne parvint pas à les arrêter, au milieu de tout ce joyeux chaos qu'elle ressentait. « J'arrête pas de rire alors que, alors que Alec est à l'hôpital et qu'il a été viré de la maison et qu'Alicia l'a été aussi, et que genre il a été attaqué par un loup-garou ! » Le rire ne cessait plus, elle en avait mal au ventre. « Un loup-garou dans la famille, t'imagines? » Elle riait toujours et elle pleurait, les larmes ne s'arrêtant plus de dévaler ses joues. « C'est pas trop drôle? Pourquoi tu rigoles pas?! » Elle offrait un spectacle bien triste à voir et pourtant, elle continuait de rire, à s'en décrocher la mâchoire « Et moi je suis dingue d'une fille de huitième année et j'en ai jamais parlé à personne avant ! » La potion n'était pas prête à s'estomper et Alma n'en finissait plus de rire encore, et encore, et encore, les joues trempées. « C'est pas les choses les plus drôles que t'aies entendues aujourd'hui? »
Elle porte la bièraubeurre à ses lèvres qui semblent sourire de façon perpétuelle et alors qu'Alma lui dit qu'elle se sent bien, Amaryllis lève son bras pour dessiner le V de la Victoire. Mais elle relève sa tête en sentant quelque chose de bizarre, et se marre en voyant son amie se mettre à rire de façon incontrôlable. C'est l'hilarité générale en quelques secondes, Amaryllis gratifie toute la pièce de son charmant timbre de poissonnière en se tenant le ventre ; elle remarqua les larmes qui roulaient sur les joues de la brune et en essuya une d'un pouce, toujours en lâchant quelques rires étouffés. La Slughorn éprouvait maintenant un sentiment un peu étrange, comme si sa conscience toquait à la porte et que la Amaryllis sous l'emprise de la potion d'euphorie la maintenait fermée. Elle ne put que pouffer lorsqu'elle se demanda ce qui clochait avec Alma, et ses prunelles brillaient encore lorsqu'elle l'écouta parler. Un rond d'étonnement se forma sur sa bouche, puis une exclamation en sorti. Elle laissa échapper un " Alec... QUOI ? Holy sweet baby Merlin" de stupeur sincère, la nouvelle concernant Alec faisant l'effet d'une bombe. Mais les effets du breuvage reprirent le dessus alors qu'elle essayait de les enfouir en comprenant que l'heure était grave, qu'Alma était entrain de craquer. Et elle recommence à roucouler "Alors c'est pour ça que t'es partie du dortoir la dernière fois ? Petite cachotièèèère !" en posant son doigt faussement moralisateur sur le nez de la Spinnet. Puis elle prit un air agacé avant de s'en prendre à elle-même. "SHUT UP AMARYLLIS !" s'exclama t-elle avant de relever les yeux vers Alma. "Mais comm... Ok, first of all, il va bien ? ... Qui est au courant ?" lâche t-elle aussi sérieusement qu'elle le peut, ricanant à voix basse comme si Alma venait de lui révéler un simple secret de cour d'école. Elle écoute la suite, Ama, et se rend compte qu'en effet, elle a arrêté de rigoler, sans pouvoir se l'expliquer - c'était comme si la guerre avec elle-même dans ses neurones se calmait face à la situation de crise - et elle se sent maintenant... Juste légèrement pétillante. Alma attend une réponse, mais elle ne sait pas quoi lui dire, les pitreries habituelles n'étant pas de rigueur cette fois-ci ; tout ce qu'elle peut faire c'est lui enlever la bouteille qu'elle tient et qu'elle secoue à force de rire nerveusement, la posant par terre et saisissant ses mains dans les siennes. Puis la surprise revient, autre révélation qui transforme Amaryllis en poisson rouge. "Pardon ?! Une HUITIEME année ? C'est qui ?" enchaîne la blonde sans laisser le temps à son interlocutrice de répondre. "C'est quand même pas Hannah ? ... Maisie ? Hermione Granger ? Je dois avouer qu'elle est un peu hot quand elle nous engueule dans les couloirs... Wait, est-ce que c'est une SERPENTARD ?! Kssssssss" finit-elle par terminer en imitant un serpent à sonnettes de sa langue. Mais Alma ne parle plus, son rire n'est plus marrant et Amaryllis n'attend plus aucune explication, elle décide simplement de la serrer dans ses bras. Parce que même si tout est flou à cause de la potion, elle sait que c'est la seule chose qu'elle peut faire, alors elle serre, enfonçant son nez dans les cheveux bruns parfumés. "La chose la plus drôle, Spinnet, c'est que tu agis comme si tu étais seule alors qu'on est là pour toi, toujours. Compris ? Ton père est un con, mais tes vrais amis ne jugeront jamais Alec, ni qui tu décides d'aimer. We'll help you go on no matter what..." commença t-elle avant de chantonner, s'étant mise elle-même une chanson en tête à la seconde même. Elle libéra Alma avant de planter sa tête devant elle. "Tu vas aller voir ce crush. Et tu lui diras... Every night in my dreams... I see you..." - elle ignore la mine réprobatrice d'Alma et se met à danser langoureusement - "I feel you... COME ON SPINNET SING WITH ME, NEAAAR, FAAAR..." - visiblement, les effets de la potion et de la bière n'étaient pas encore tout à fait terminés.
La potion faisait toujours effet et elle comprit en quelques secondes qu'elle était la seule chose qui l'empêchait totalement de perdre pied. Elle riait à n'en plus pouvoir, à n'en plus savoir quoi faire pour arrêter cela, mais le souhaitait-elle réellement? Avait-elle sincèrement envie de s'arrêter de rire, de s'arrêter de prendre ces horribles choses du bon côté? Du seul côté qu'elle voulait bien, au final. Amaryllis sembla lutter un moment contre les effets de la potion également, et elle parvient à articuler quelques phrases très logiques. « Aucune idée, je ne l'ai pas encore revu. Et tout un tas de personnes le sait. L'école, le ministère, mes sœurs et frères. Enfin, les plus grands, on veut pas inquiéter les petits. » Ca lui fendait le coeur, Alma, de n'avoir pas su très vite, immédiatement, d'avoir continué à s'inquiéter dans son coin mais aujourd'hui, elle l'avait accepté, elle l'avait compris. Il n'y aurait eu, de toutes façons, pas grand chose à faire depuis ici, et elle n'aurait pas supporté être inutile, alors... à quoi bon ? « Mais bon, je n'ai pas d'autres informations donc... Je te dirais, quand je saurai ! » Elle lui sourit, un sourire étrange, crispé, forcé, et elle lui fit un signe de tête, comme pour dire que finalement, elle n'avait pas tant envie que cela d'en parler. Mais elle avait évoqué quelque chose qui, elle le savait, attirerait bien plus l'attention d'Ama que tout le reste: son crush. Et cette dernière ne se fit pas attendre, elle se mit littéralement à la harceler de questions pour savoir, et cette effervescence fit rire Alma. Son amie avait vraiment le chic pour extirper de sa tête ces mauvaises pensées et n'en faire rien de plus qu'une boule de papier qu'elle jetait à la corbeille. Elle éloigna Alec et ses soucis de son esprit, un court instant et se plongea avec délice dans les interrogations d'Ama, souriant à ses tentatives pour deviner. Elle secoua la tête pour ne pas lui en dire plus, se sentant rougir effrontément et sachant déjà que cela provoquerait un raz-de-marée dans les jours à venir. La tempête Slughorn ne cesserait plus jamais de la tourmenter. Elle reprit cependant la parole et eut des propos un poil plus sérieux qui vinrent se ficher, l'un après l'autre, directement dans la poitrine d'Alma et elle sut que ces mots ne la quitteraient plus. Elle qui avait tant douté, après son redoublement, elle qui pensait qu'elle resterait seule, pour ces dernières années avait trouvé dans sa nouvelle promotions de belles amies, et elle espérait de tout son coeur que rien ne viendrait altérer ces nouveaux liens si beaux, si forts, déjà. Avant même d'avoir pu répondre, Ama était repartie sur autre chose et se mit à danser. Alma éclata de rire avant de rétorquer. « Si je danse comme ça, c'est quasiment sûr qu'elle ne voudra jamais de moi, Maisie... » Elle porta avec stupeur les deux mains à sa bouche et hurla « Mais c'est du veritaserum que t'as mis de dedans?Oublie, oublie, oublie, oublie ! »
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